:
Je voudrais remercier le Comité de m'avoir invitée aujourd'hui pour discuter des crédits accordés à Services partagés Canada dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2019-2020. Je vais m'adresser à vous dans les deux langues officielles. Au besoin, vous pouvez vous servir des oreillettes.
[Français]
Je suis ravie d'être accompagnée aujourd'hui par des représentants de Services partagés Canada: Sarah Paquet, première vice-présidente, Denis Bombardier, dirigeant principal des finances, et Raj Thuppal, sous-ministre adjoint principal.
[Traduction]
Je suis également accompagnée aujourd'hui par des fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du Trésor: Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances, et Francis Bilodeau, dirigeant principal de l'information du Canada par intérim. Après mon allocution liminaire, ces fonctionnaires et moi serons heureux de répondre à vos questions.
En premier lieu, permettez-moi de donner au Comité un aperçu de mon mandat, des tâches qui nous incombent et des organismes qui composent mon portefeuille.
Au XXIe siècle, un bon gouvernement doit offrir des services numériques de qualité qui sont fiables, sécuritaires et conviviaux.
[Français]
Les Canadiens ont des attentes croissantes concernant les services qu'ils reçoivent et communiquent avec le gouvernement de façon numérique.
[Traduction]
Le vieillissement de l'infrastructure et des systèmes de technologies de l'information nuit à la mise en oeuvre des changements de politique. Chaque année, les contribuables doivent payer de plus en plus cher pour la maintenance des systèmes, et la prestation de services au public est un casse-tête permanent. Les principaux obstacles nous empêchant de changer cette réalité ne sont pas uniquement technologiques ou financiers. Ils découlent également des modèles de prestation de services, des méthodes employées, des règles, des coûts irrécupérables ainsi que des structures et des cultures organisationnelles. Tout cela est en bonne partie le legs d'une époque révolue de changements technologiques moins rapides et doit être remis en question.
Nous avons pu voir que des projets informatiques du gouvernement ont plutôt mal tourné à cause des méthodes de travail vétustes.
[Français]
Mon défi sera de changer la façon dont nous travaillons au gouvernement. Il nous faudra nous pencher sur nos structures, nos incitatifs et notre culture et briser les cloisonnements, afin que nous puissions plus facilement nous développer et adopter le numérique, dans le but de mieux servir la population canadienne.
[Traduction]
Le personnel de nos bureaux de député doit aider nos concitoyens, dans nos circonscriptions, à s'y retrouver dans les méandres bureaucratiques où il n'est pas toujours facile de naviguer. Je sais que nous voudrions tous rendre la vie plus facile à nos concitoyens.
Il y a beaucoup à faire, mais une bonne partie du travail de mise à jour des systèmes a déjà commencé. Nous sommes en train de moderniser les centres informatiques de l'État. Nous remplaçons les vieux systèmes et nous déplaçons les données sur des serveurs infonuagiques ou nous les rassemblons dans des installations plus fiables et mieux sécurisées. Nous mettons en oeuvre un nombre accru d'outils numériques pour que les fonctionnaires puissent améliorer les services qu'ils fournissent aux Canadiens. Nous mettons à jour et nous remplaçons certaines applications employées pour fournir des services essentiels aux Canadiens, de manière à ce que nous puissions compter sur elles à long terme.
[Français]
Nous franchirons bientôt une étape importante lorsque la nouvelle politique sur les services et le numérique entrera en vigueur. Cette politique regroupera les politiques et les directives dans l'ensemble du gouvernement, afin de fournir un seul programme qui guidera notre travail.
[Traduction]
Le sait qu'il est très important que le gouvernement soit ouvert et accessible et qu'il fournisse aux Canadiens des services aussi conviviaux que ceux du secteur privé. Songeons à la facilité avec laquelle il est possible de déposer un chèque ou de faire des réservations à l'aide de son téléphone, depuis le confort de son foyer, afin de se rendre dans une destination exotique d'ici quelques mois peut-être. En tant que première titulaire du poste de ministre du Gouvernement numérique, c'est un honneur pour moi de relever ce défi et de diriger les équipes de Services partagés Canada, du Bureau du dirigeant principal de l'information et du Service numérique canadien pour réaliser la transformation des services numériques entreprise par le gouvernement.
Monsieur le président, je vais maintenant donner au Comité un aperçu de ces organismes.
Parlons en premier lieu du Bureau du dirigeant principal de l'information. La fonction publique fédérale compte plus de 20 000 employés dans le domaine des technologies de l'information et de la gestion de l'information.
[Français]
Le Bureau du dirigeant principal de l'information leur fournit une orientation et un leadership. En fixant des politiques et des priorités, il permet aux ministères de renforcer leurs capacités et les aide à mieux gérer et à superviser les projets.
[Traduction]
Le cadre établi par le Bureau du dirigeant principal de l'information comprend le plan stratégique des opérations numériques, qui précise comment les technologies et les changements technologiques doivent être gérés dans la fonction publique fédérale. Ces changements comprennent, par exemple, un service de l'Agence du revenu du Canada qui permet aux contribuables canadiens de faire préremplir leur déclaration de revenus et de gagner ainsi du temps. En outre, l'Agence inscrit automatiquement près de la moitié des personnes âgées à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti, de sorte que ces personnes ne risquent pas de perdre des prestations si elles omettent de les demander.
[Français]
Le plan stratégique fera aussi la promotion d'un gouvernement plus ouvert en fournissant un accès ouvert aux données du gouvernement, afin que les gens d'affaires puissent innover et que les ONG puissent relever plus de défis.
Le plan établit qu'un gouvernement adapté au numérique est au service de la population canadienne partout et en tout temps.
[Traduction]
Cependant, permettez-moi de souligner que, si les services peuvent toujours être fournis par voie numérique, ils peuvent aussi toujours l'être en personne ou par téléphone à ceux qui le préfèrent.
Le deuxième organisme, soit le Service numérique canadien, fournit de l'aide pratique directement aux ministères fédéraux. Il les aide à concevoir des services qui seront fournis au public rapidement, simplement et en toute sécurité. Par exemple, le Service a créé Notification, un système qui facilite la tâche aux ministères fédéraux lorsqu'ils doivent informer les Canadiens par courriel ou par texto concernant les services qu'ils reçoivent de l'État fédéral. Auparavant, de telles mises à jour étaient envoyées par la poste ou n'étaient tout simplement pas envoyées.
[Français]
Je suis heureuse d'affirmer que 12 ministères, dont Services partagés Canada et l'Agence du revenu du Canada, utilisent déjà ce nouveau service.
[Traduction]
Le Service numérique canadien collabore avec la GRC pour développer un système grâce auquel il sera plus facile, pour les particuliers et les entreprises canadiens, de signaler les cas de cybercriminalité. En outre, le Service collabore avec Emploi et Développement social Canada pour aider les Canadiens handicapés à faire une demande de prestations d'invalidité du Régime de pensions du Canada. Ce ne sont là que quelques exemples.
En somme, le Service numérique canadien a recours à des méthodes éprouvées pour concevoir les services en les axant sur les Canadiens eux-mêmes, ce qui signifie qu'il rencontre directement les personnes et les entreprises pour bien cerner leurs besoins et qu'il met constamment à l'essai parmi elles de nouveaux services ou des modifications aux services existants.
Le Service numérique canadien collabore étroitement avec l'Académie du numérique de l'École de la fonction publique du Canada afin de hausser le degré de littératie numérique et de culture du numérique parmi les fonctionnaires fédéraux, à tous les échelons et dans tous les ministères.
Enfin, nos transformations dans le domaine du numérique seraient impossibles si nous ne pouvions pas compter sur des réseaux, des appareils et des applications informatiques fiables et sécurisés, c'est-à-dire sur l'infrastructure des technologies de l'information, fournis par Services partagés Canada.
[Français]
Pour que Services partagés Canada maintienne efficacement notre infrastructure de technologies de l’information, il faut les bonnes ressources. La prestation de programmes et de services essentiels à la population canadienne repose sur sa réussite.
[Traduction]
Comme de nombreux pays, le Canada est aux prises avec des systèmes et des applications de plus en plus obsolètes dans le domaine des technologies de l'information. Au premier rang de nos priorités figure la tâche de nous doter d'un réseau fiable et sécurisé auquel nos ordinateurs, nos téléphones portables et nos autres appareils numériques pourront se connecter et fournir aux utilisateurs un accès plus rapide et plus facile aux messages ou aux données qui se trouvent sur Internet ou dans le réseau. Notre réseau sécurisé permettra la prestation de ces services essentiels.
Les réseaux modernes doivent être sécurisés pour protéger l'infrastructure contre les dangers qui la menacent et pour garder en sûreté l'information des Canadiens. Ils doivent permettre une connexion transparente aux services infonuagiques et aux nouveaux centres informatiques d'entreprise. Jusqu'à ce jour, nous avons procédé à la fermeture de plus de 250 centres informatiques qui étaient désuets et nous avons regroupé les services dans quatre centres informatiques modernes.
[Français]
Nous avons établi un service qui fournit aux ministères l'accès aux services infonuagiques. À ce jour, nous avons plus de 40 comptes composés de nombreux fournisseurs disponibles. D'autres sont en cours de planification.
[Traduction]
Comme je l'ai indiqué tout à l'heure, pour que notre main-d’œuvre soit souple, connectée et performante, nous sommes en train de la doter des outils de collaboration formant la suite bureautique Microsoft Office 365. Déjà, six ministères ont adopté les applications de cette suite pour le courriel et les autres formes de communication numériques. D'autres ministères se préparent à tirer parti au maximum, eux aussi, des logiciels de Microsoft reposant sur l'infonuagique.
[Français]
Nous savons que les centaines d'anciennes applications qui fournissent des services essentiels à la population canadienne sont les plus vulnérables. Nous travaillons activement avec les ministères pour les aider à identifier celles qui sont à risque et à déterminer comment les mettre à jour ou les remplacer.
[Traduction]
Afin que ce renouveau puisse avoir lieu, il est crucial de définir des normes et des approches communes que tous les ministères pourront suivre dans les services de technologies de l'information.
J'aimerais maintenant parler des crédits accordés à Services partagés Canada dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Nous fournissons 0,8 million de dollars au Secrétariat du Conseil du Trésor pour son programme de modernisation des applications, ce qui accélérera le remplacement des vieux logiciels dans les services infonuagiques et les centres informatiques d'entreprise. L'adoption du Budget supplémentaire des dépenses (B) aura pour effet de diminuer de 10,7 millions de dollars les niveaux de référence de Services partagés Canada, qui passeront à 2 243,7 millions de dollars.
Par ailleurs, Services partagés Canada cherche à obtenir 23 millions de dollars d'argent frais. Cette somme sera affectée comme suit: 10,2 millions de dollars serviront à augmenter le nombre d'équivalents temps plein; 4,7 millions de dollars seront consacrés au Centre pour la protection des végétaux de Sidney, en Colombie-Britannique; 3 millions de dollars permettront à l'Agence des services frontaliers du Canada de réaliser son projet de gestion des cotisations et de ses recettes; 2,8 millions de dollars seront destinés à l'amélioration du Programme de protection des passagers; 1,7 million de dollars sont nécessaires pour aider Services publics et Approvisionnement Canada à stabiliser le système de paie du gouvernement du Canada; 0,6 million de dollars seront transférés à la GRC pour établir le Groupe national de coordination contre la cybercriminalité.
C'était une liste un peu longue à réciter.
Monsieur le président, mes fonctionnaires et moi tenons à remercier encore une fois le Comité de nous avoir invités et de manifester de l'intérêt pour ces questions.
Je serai maintenant heureuse de répondre aux questions du Comité.
[Traduction]
Bonjour.
[Français]
Monsieur le président, je tiens à vous féliciter, ainsi que les vice-présidents et tous mes collègues, pour votre nomination à cet important comité.
Je me sens très honorée d'avoir été invitée par le à rejoindre son Cabinet et à occuper le poste de ministre des Services publics et de l'Approvisionnement.
[Traduction]
Je suis accompagnée aujourd'hui par Bill Matthews, sous-ministre; Marty Muldoon, dirigeant principal des finances; Michael Vandergrift, sous-ministre délégué; André Fillion, sous-ministre adjoint; et Marc Lemieux, sous-ministre adjoint.
Comme vous le savez, Services publics et Approvisionnement Canada — ou SPAC — est l'acheteur central, le spécialiste des questions linguistiques et le gestionnaire de biens immobiliers du gouvernement. Il est aussi le trésorier, le comptable, le conseiller en intégrité et l'administrateur de la paie et des pensions.
SPAC est le moteur qui fait tourner le gouvernement. Nous jouons souvent un rôle qui passe inaperçu, mais qui est néanmoins essentiel: nous permettons au gouvernement de faire son travail ici, au pays, et ailleurs dans le monde. Par exemple, nous soutenons la réponse du gouvernement du Canada à l'épidémie de coronavirus, ce qui est particulièrement important dans le monde d'aujourd'hui. Nous nous sommes occupés, entre autres, de l'affrètement des trois avions qui ont ramené des Canadiens chez eux, ainsi que des contrats pour les services de soins infirmiers, le matériel et l'aide pour ces personnes.
J'ai hâte de parler avec vous aujourd'hui, ainsi que d'entendre vos questions.
[Français]
Voilà seulement quelques-unes des activités en cours pour appuyer le gouvernement et obtenir des résultats pour la population canadienne.
Honorables collègues, je vous remercie de votre attention.
[Traduction]
Je serais heureuse de répondre à vos questions.