:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à tous. Je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant vous.
Avant de commencer, je me permets de remercier les personnes qui travaillent dans les coulisses et qui rendent possible la tenue de cette séance.
Je me permets également de remercier les interprètes, qui continuent de jouer un rôle exceptionnel en communiquant la plus récente information à la population canadienne.
Aujourd'hui, je suis à Ottawa, qui se trouve sur le territoire traditionnel du peuple algonquin.
[Traduction]
Je crois qu'il est juste de dire que la dernière fois que nous avons comparu devant ce comité, le monde était bien différent. Nous vivons tous depuis les conséquences de la pandémie de COVID-19: notre quotidien est bouleversé, notre économie connaît des moments difficiles, et la maladie touche nos proches. Nous savons que le Canada pourrait être confronté à des flambées d'infection au cours des mois à venir. Par conséquent, il est clair que nous devons répondre à nos besoins à court terme tout en planifiant pour le long terme. Nous devons aussi nous préparer à faire face à tous les scénarios possibles.
Notre gouvernement est déterminé à mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité de la population canadienne, protéger notre économie et fournir l'aide nécessaire à tous pendant cette crise. Nous valorisons tous les mesures que les Canadiens et les Canadiennes prennent pour freiner la propagation du virus, et nous sommes particulièrement fiers des médecins, des infirmiers et des autres travailleurs de la santé sur la ligne de front. Leur travail est essentiel. C'est pourquoi mon ministère met tant l'accent sur l'achat des équipements de protection individuelle et des fournitures médicales qu'il leur faut.
[Français]
Nos experts en approvisionnement continuent de s'employer activement, jour et nuit, à faire ces achats auprès de tous les fournisseurs et distributeurs disponibles.
[Traduction]
Ce n'est un secret pour personne, nous sommes dans un marché mondial hautement compétitif. Le monde entier est à la recherche des mêmes produits, qu'il s'agisse de masques, de gants ou de trousses de dépistage, et les chaînes d'approvisionnement sont fortement sollicitées à plusieurs niveaux. Nous nous retrouvons ainsi dans un environnement où l'approvisionnement devient complexe et présente de nombreux risques. Monsieur le vice-président, permettez-moi d'expliquer la stratégie d'approvisionnement que nous avons adoptée dans ce contexte imprévisible.
Dans un premier temps, nous avons acheté immédiatement les stocks existants ici et ailleurs dans le monde afin de répondre à nos besoins les plus pressants, et ce, avec un souci de rigueur absolu. Dans un deuxième temps, nous passons de grosses commandes groupées au nom des provinces et des territoires. Ainsi, nous pouvons attirer des fournisseurs dans un marché compétitif et assurer un flux constant de marchandises à notre frontière.
Permettez-moi un instant de vous expliquer la façon dont nous utilisons nos canaux de communication en ligne pour solliciter la participation des fournisseurs. Le 12 mars, nous avons lancé, sur notre plateforme en ligne AchatsetVentes.gc.ca, un appel ouvert invitant les entreprises à aider le Canada à combattre l'épidémie. La réponse a été impressionnante: nous avons reçu plus de 26 000 soumissions. Je suis heureuse de pouvoir dire que nous avons au moins établi un premier contact avec tous les fournisseurs canadiens qui ont proposé leur aide. Nous nous employons activement à passer en revue les soumissions. Nous donnons la priorité aux offres de fournitures qui répondent aux besoins les plus pressants et qui respectent déjà les normes de Santé Canada. Nous passons aussi d'importantes commandes à l'échelle internationale.
Notre gouvernement a demandé aux entreprises canadiennes de contribuer à l'augmentation de la production nationale. En même temps, elles ont répondu à l'appel, d'un océan à l'autre. Mon ministère s'affaire à passer rapidement des contrats avec elles. Par exemple, nous sommes en train de finaliser un contrat à long terme avec Medicom, de Montréal. En vertu du contrat, l'entreprise devra produire des dizaines de millions de respirateurs N95 et de masques chirurgicaux par année, ici même au Canada. Nous avons également passé des contrats pour la production de dizaines de milliers de respirateurs avec Thornhill Medical Supplies, CAE Inc., Ventilators for Canadians, Linamar et StarFish Medical, tous des fabricants canadiens.
Certaines entreprises canadiennes sont en train de réorganiser complètement leurs chaînes de production pour répondre à nos besoins. Citons Bauer, du Québec, qui ne fabrique plus d'équipements de hockey, mais plutôt des écrans faciaux destinés au personnel médical de première ligne. Mentionnons aussi Stanfield's, de la Nouvelle-Écosse, qui doit nous fournir 100 000 chemises d'hôpital par semaine. Un autre bel exemple est le cas d'Irving Oil, du Nouveau-Brunswick. L'entreprise a réorganisé ses chaînes de production afin de pouvoir produire du désinfectant pour les mains, qu'elle doit commencer à livrer au cours des prochaines semaines.
Ces entreprises font preuve de l'ingéniosité et de la ténacité canadiennes qui nous permettront de surmonter cette crise. Pendant que nous nous affairons à acheter les fournitures les plus essentielles, nous contribuons également à la lutte contre la COVID-19 en passant d'autres contrats. Il s'agit notamment de contrats pour des services de soins infirmiers, de sécurité et de nettoyage, ainsi que pour l'affrètement d'avions destinés à rapatrier des Canadiens et des Canadiennes. Il s'agit aussi de contrats pour des services ambulanciers et des refuges communautaires à l'intention des Premières Nations, pour ne nommer que ceux-là.
Toutes ces choses nous ont amenés à modifier considérablement nos méthodes d'achat et à accélérer le processus d'approvisionnement, en particulier lorsqu'il s'agit de répondre aux besoins les plus pressants du Canada. Nous travaillons jour et nuit et prenons des décisions rapidement afin de mettre en place les contrats aussi vite que possible, dans un marché extrêmement compétitif.
[Français]
La bonne conduite de nos achats repose sur une collaboration étroite avec les provinces et les territoires, ainsi qu'avec les acteurs de milieux industriels canadiens. À cette fin, j’ai créé une table ministérielle fédérale-provinciale-territoriale afin de discuter des possibilités de collaboration à l’égard de l’approvisionnement lié à la lutte contre la COVID-19.
[Traduction]
J'ai aussi eu des discussions constructives avec les chefs d'entreprise de l'industrie canadienne des fournitures médicales, afin que nous puissions continuer d'aborder les questions d'approvisionnement les plus pressantes et travailler ensemble à déterminer la suite des choses.
Permettez-moi de passer maintenant à la chaîne d'approvisionnement internationale. Même si nous passons des contrats et augmentons la capacité de production nationale, nous devons encore acheter des produits à l'étranger, dont beaucoup proviennent de Chine. Même si nous avons connu des difficultés à cet égard, certains de nos efforts ont été couronnés de succès. D'ailleurs, un certain nombre d'avions continuent d'arriver de Chine. Nous avons mis sur pied un mécanisme d'approvisionnement qui nous permet d'acquérir des fournitures de qualité en Chine et de les ramener ici dans les meilleurs délais. De plus, notre gouvernement collabore avec le gouvernement américain pour s'assurer que les fournitures vitales continuent de circuler à la frontière.
Bien qu'un avion affrété par le gouvernement fédéral soit revenu au Canada sans la cargaison qu'il devait ramener, je peux confirmer que les marchandises en question sont arrivées au Canada. De plus, pendant les 48 heures qu'a duré ce vol, quatre autres avions fédéraux ont rapporté des fournitures au Canada. Plus de 10 avions en provenance de la Chine ont rapporté au Canada des fournitures générales.
Il est important de noter que, dans le cadre du processus d'approvisionnement, le gouvernement fédéral n'est pas le seul intervenant qui cherche à obtenir des fournitures pour notre pays. Les provinces et les territoires, ainsi que des établissements de soins de santé, achètent également des fournitures de leur côté, et nous collaborons avec eux afin de garantir qu'ils ont accès aux moyens de transport nécessaires pour acheminer ces envois au pays.
[Français]
Une fois que les envois arrivent au Canada, l’Agence de la santé publique du Canada inspecte toutes les fournitures et en confirme la qualité. Il en va de même pour les fournitures que nous produisons au Canada.
[Traduction]
D'ailleurs, des fournitures qui ne répondaient pas aux normes établies par l'Agence de la santé publique du Canada nous ont posé quelques problèmes. Les problèmes de qualité, bien qu'ils ne soient pas souhaitables, ne devraient pas nous étonner compte tenu de l'augmentation de la demande mondiale pour ces fournitures. Je peux vous dire que, bien que nous achetions à un rythme accéléré, nous continuons en priorité de nous assurer d'obtenir des fournitures sûres et efficaces à l'intention des travailleurs de la santé. Une fois les fournitures inspectées, l'Agence de la santé publique procède à la distribution des fournitures là où on en a besoin au pays.
Pour nous aider à faire cette distribution, nous avons passé un contrat avec Amazon Canada, l'une des entreprises qui ont répondu à notre appel à l'action. Soyons clairs sur le rôle de l'entreprise. Amazon nous permet d'utiliser sa plateforme commerciale en ligne pour faciliter la gestion des stocks et permettre aux provinces et aux territoires de commander directement des fournitures.
Postes Canada et Purolator, qui sont des partenaires commerciaux d'Amazon Canada, se chargeront de l'entreposage et de la livraison. Tous ces services sont offerts au prix coûtant, autrement dit sans profit. Ce contrat permet de distribuer le plus rapidement possible l'équipement vital, comme des masques et des gants, aux travailleurs de la santé de première ligne.
Il s'agit vraiment d’une démarche d’approvisionnement d’Équipe Canada à laquelle collaborent tous les intervenants, et nous réalisons des progrès soutenus. Vous remarquerez que des articles comme les masques chirurgicaux et les masques N95 sont maintenant livrés et distribués aux provinces et aux territoires. En ce qui concerne les respirateurs, nous en avons commandé des dizaines de milliers, et leur livraison commencera dès la semaine prochaine. L’Agence de la santé publique du Canada a déjà distribué aux provinces et aux territoires 400 respirateurs provenant de la Réserve nationale stratégique d’urgence.
Pour ce qui est du dépistage de la COVID-19, des contrats ont été passés pour la fourniture de trousses de dépistage rapide, et nous continuons de chercher et d’acheter les écouvillons et les réactifs nécessaires à la réalisation des tests de dépistage conventionnels. Ces réactifs se font rares dans le monde entier, et je suis heureuse d’annoncer que, dans des circonstances très difficiles, nous sommes parvenus à ramener des stocks d’un produit chimique de base important au Canada, afin de soutenir l’entreprise LuminUltra, du Nouveau-Brunswick, qui s’en sert maintenant pour produire un réactif.
Je tiens à informer les membres du Comité que nous prenons de nouvelles mesures pour montrer plus de transparence et pour tenir la population canadienne informée du travail que nous faisons. Aujourd’hui, nous publions un rapport en ligne sur les progrès que nous réalisons dans l’acquisition de fournitures clés pour la lutte contre la COVID-19.
Malgré tout cela, mon ministère continue d’assurer ses services les plus essentiels, comme le traitement des paiements versés par le receveur général et l'entretien des infrastructures fédérales. Cela dit, notre tâche la plus importante en ce moment est l'achat pressant des fournitures essentielles à la lutte contre la COVID-19. Et nous avons réaffecté considérablement nos ressources internes à cette fin.
Avant de conclure, j’aimerais remercier personnellement tous les employés de SPAC qui assurent la conduite de nos activités, particulièrement ceux qui contribuent à l’obtention des fournitures médicales dont le Canada a besoin en cette période difficile et éprouvante.
Nous faisons de véritables progrès, mais nous devons continuer d’être vigilants et réalistes compte tenu du caractère sans précédent et imprévisible de cette situation et de l'incertitude des marchés.
Je veux que les Canadiennes et les Canadiens sachent que nous allons continuer de mettre tout en œuvre pour distribuer ces fournitures à ceux qui en ont le plus besoin aussi rapidement que possible.
[Français]
Je vous remercie beaucoup.
[Traduction]
C'est avec grand plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Je vous remercie beaucoup de votre question.
La première mesure que nous avons prise pour nous assurer que nous avions la capacité de joindre un vaste éventail de fournisseurs a consisté à lancer un appel aux fournisseurs sur le site Web Achatsetventes.gc.ca. Comme je l'ai mentionné, nous avons reçu plus de 26 000 réponses de la part de fournisseurs canadiens et étrangers.
Votre question a trait à l'industrie canadienne. Comme vous et probablement chacun des députés assis à la table, j'ai entendu des gens dire qu'ils aimeraient agir. Cela est représentatif de l'approche que nous observons sur le site Web Achatsetventes.gc.ca. Je tiens à féliciter l'industrie canadienne ainsi que les entreprises canadiennes d'intervenir de cette manière. Après avoir reçu les offres des fournisseurs, nous sommes censés communiquer avec chacun d'eux, ce que nous avons fait. Ensuite, nous avons signé des contrats avec certains de ces fournisseurs.
En plus des efforts déployés par SPAC, ISDE dirige le plan visant à mobiliser l'industrie en vue de lutter contre la COVID-19. Dans la mesure du possible, nous nous efforçons d'obtenir des fournitures auprès de fabricants canadiens afin de pouvoir les donner dès que possible aux travailleurs de la santé de première ligne. Les sociétés suivantes sont quelques exemples clés des entreprises qui produisent ces fournitures: Bauer fabrique des écrans faciaux, Stanfield's, des chemises d'hôpital, Irving Oil, du désinfectant pour les mains, Medicom, des masques, Spartan, des trousses de dépistage, Thornhill Medical, des respirateurs, etc. La liste est longue, comme vous pouvez le constater.
Nous cherchons à faire en sorte d'avoir accès à plusieurs chaînes d'approvisionnement qui fonctionnent simultanément. Cela veut dire que nous souhaitons nous assurer que nous avons accès à des sources locales de fournitures, ainsi qu'à des sources internationales. Ainsi, nous disposons de chaînes d'approvisionnement parallèles, ce qui constitue un moyen d'éviter de mettre tous nos œufs dans le même panier, si vous voulez. Il est très important de disposer de chaînes d'approvisionnement complémentaires, et c'est la raison pour laquelle il importe de développer des capacités nationales.
:
Je vais diviser cette question en deux parties: la première concerne les activités sur le terrain en Chine et la seconde, le contrôle de la qualité.
Tout d’abord, il ne faut pas oublier — et nous ne saurions trop insister sur ce point — qu’il s’agit d’un contexte mondial hautement concurrentiel et que la logistique internationale est difficile. Nous travaillons en étroite collaboration avec notre ambassade en Chine, ainsi qu’avec des experts en logistique sur le terrain, provenant du secteur privé, pour que les fournitures aboutissent entre les mains des travailleurs de la santé qui se trouvent aux premières lignes de la crise.
Ainsi, nous avons mis en place un processus en plusieurs étapes, depuis la passation des marchés jusqu’au point d’arrivée au Canada. Notre ambassadeur en Chine, M. Barton, et moi-même sommes en contact presque tous les jours pour surveiller la situation en Chine et, grâce notamment à l’aide d’entreprises privées en Chine, nous nous assurons que les marchandises arrivent à l’entrepôt, puis le tout passe par les canaux bureaucratiques avant d’être finalement acheminé par transport aérien vers le Canada.
Nous nous assurons d’avoir une source d’approvisionnement diversifiée. J’entends par là une diversité de pays, de fabricants, de marchandises, de fournisseurs et, enfin, de transporteurs aériens.
Pour ce qui est des vols arrivés au Canada, il y a eu, jusqu’à présent, plus d’une dizaine de vols en provenance de la Chine. Les marchandises ont été entreposées avec succès, et elles sont distribuées en ce moment aux travailleurs de la santé canadiens.
La deuxième partie de votre question portait sur le contrôle de la qualité. Il ne fait aucun doute que le contrôle de la qualité nous préoccupe. C’est pourquoi nous effectuons un contrôle de la qualité en Chine, ainsi que sur le terrain au Canada.
Une fois que les marchandises parviennent au Canada, l’Agence de la santé publique du Canada met en place des mesures de contrôle, qui visent justement à assurer le contrôle de la qualité des produits essentiels afin que l’équipement distribué ne présente aucun danger pour nos travailleurs de la santé.
Nous retenons certaines fournitures qui ne répondent pas aux normes de contrôle médical. À SPAC, nous ajustons constamment notre approche en matière d’approvisionnement afin d’atténuer ce problème dès le départ. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles nous continuons à diversifier notre bassin de fournisseurs afin d'éviter de recourir à un seul fournisseur.
Notre engagement, en somme, est de fournir un bon produit aux travailleurs de la santé de première ligne.
:
Je vous remercie pour votre question.
J'ai quelques remarques à faire. Oui, comme l'a mentionné le député, je suis accompagné de certains de mes collègues. C'est avec plaisir que je leur céderai la parole, au besoin.
L'Agence de la santé publique, comme d'autres ministères, compte parmi la clientèle de Services publics et Approvisionnement Canada. Donc, quand elle passe une commande, nous faisons tout en notre possible pour y donner suite, y compris tenir compte des échéanciers et des besoins. Ce qui est différent durant la période actuelle, c'est que normalement les provinces, les territoires et autres, les hôpitaux, les autorités de la santé publique, etc., passeraient leurs propres commandes. En raison de la crise, le gouvernement fédéral a un rôle à jouer auprès des autorités de la santé publique des provinces et des territoires. Les ministères de la Santé travaillent en collaboration pour passer des commandes communes. Il y a des discussions continues entre l'Agence de la santé publique, Santé Canada et ses équivalents provinciaux et territoriaux dans le but d'évaluer les commandes et les besoins. Par la suite, Services publics et Approvisionnement Canada s'occupe de faire les commandes à des volumes plus élevés. Celles-ci sont très stratégiques pour attirer l'attention des fournisseurs potentiels dans un marché très concurrentiel, comme il a été indiqué précédemment. Voilà la nature des interactions.
Les besoins des provinces et des territoires sont établis en concertation par les responsables de la santé publique. Les discussions essentielles commencent à cet échelon, puis l'Agence de la santé publique et Santé Canada s'adressent à nous.
La relation à laquelle vous faites référence, à laquelle la ministre a fait référence, correspond à ses bilans réguliers avec ses collègues ministériels, c'est-à-dire un regroupement de... Dans certains cas, les provinces ont désigné leur ministre de la Santé pour les représenter, tandis que d'autres provinces ont plutôt désigné l'équivalent de la ministre de Services publics et Approvisionnement Canada. Le but est simplement d'échanger au sujet des enjeux communs, de déterminer ce que nous pouvons améliorer et de cibler les lacunes afin d'y remédier. Cependant, comme l'a mentionné le député, de nombreux échanges ont lieu entre les autorités fédérales et leurs homologues provinciales. Les plus cruciaux, à mon avis, se déroulent entre les responsables de la santé publique, car ils se penchent sur les besoins, les prévisions et les pénuries potentielles.
:
Merci, monsieur Drouin.
Je ne vois pas d’autre main levée indiquant un désir de participer. Je vais donc rendre ma décision maintenant.
Monsieur Green, je vais devoir juger votre motion irrecevable, mais je veux vous expliquer pourquoi.
Premièrement, l’ordre de la Chambre qui a été adopté le 11 avril était très précis, à mon avis. Il affirmait que la réunion de ce jour-là et celles qui allaient suivre visaient uniquement à traiter de la pandémie de COVID-19 et des mesures que le gouvernement devait prendre pour y faire face.
Il disait aussi que le rôle du Comité était uniquement d’entendre des témoignages. On a discuté un peu de la motion adoptée le 24 mars, qui proposait une baisse du quorum. En raison de cette baisse du quorum, elle proposait aussi des restrictions aux motions pouvant être présentées au Comité.
Certains allèguent que nous avons maintenant le quorum normal avec la vidéoconférence et qu’on devrait donc supprimer les restrictions imposées en raison de la baisse du quorum. Toutefois, l’ordre du 11 avril affirmait précisément que l’exception aux pratiques normales des comités relativement à la présentation de motions était dès lors en vigueur pour les comités visés. Par conséquent, les seules motions qui sont recevables sont celles qui ont trait au calendrier de comparution des témoins et aux témoignages que ceux-ci peuvent présenter.
Je trouve votre motion intéressante, monsieur Green, et je suis d’accord avec M. McCauley pour dire que ce serait merveilleux pour nous tous si nous pouvions recevoir autant d’information que possible durant ces temps difficiles, mais nous avons des restrictions, et moi le premier en tant que président, en raison de cette motion qui a été adoptée. Les termes de la motion sont très précis, malheureusement, monsieur Green, et je dois donc juger votre motion irrecevable.