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Chers collègues, je vous remercie beaucoup d'être là. Je suis heureux de tous vous voir virtuellement. J'espère que vous avez passé un bel été.
La réunion d'aujourd'hui durera seulement environ 90 minutes. Initialement, nous avions prévu rencontrer aujourd'hui le président du Conseil du Trésor, mais il nous a informés il y a quelques jours qu'il n'était pas disponible aujourd'hui, alors j'ai reporté sa présence à jeudi prochain, et il sera là pendant les deux heures entières.
La réunion d'aujourd'hui sera un peu écourtée. Nous avons deux ou trois témoins, mais je ne crois pas que nous aurons besoin des 90 minutes. Nous allons probablement faire une série complète de questions avec nos témoins, puis nous prendrons environ cinq minutes à la fin de la réunion pour nous occuper très brièvement d'affaires du Comité. J'espère que tous les membres du Comité sont d'accord.
Je m'adresse maintenant à nos témoins. Vous avez probablement reçu ces instructions déjà, mais, dans la négative, lorsque vous intervenez, veuillez vous assurer que, si vous parlez en anglais, vous êtes sur le canal anglais. Dans le cas des témoins qui veulent passer de l'anglais au français, je suggère que, si vous commencez une déclaration ou une réponse à une question dans une des deux langues officielles, vous terminiez votre déclaration, votre question ou votre réponse dans cette même langue officielle. S'il vous plaît, ne passez pas de l'anglais au français ou vice-versa, parce que cela cause des problèmes pour nos techniciens. Je vous demande aussi de parler lentement et clairement afin que nos interprètes puissent entendre vos déclarations et que nous puissions en faire une interprétation appropriée.
Angela, je n'ai pas, pour l'instant, l'ordre d'intervention de nos témoins. Pourriez-vous présenter nos trois témoins? Je crois savoir que chacun d'eux fera une brève déclaration préliminaire de cinq minutes. Si vous pouvez me dire lequel de nos témoins passe en premier, je le présenterai, puis nous pourrons commencer.
Chers collègues, nous procéderons aux tours de questions habituels, qui dureront six minutes pour le premier, cinq minutes pour le deuxième, puis deux minutes et demie pour le dernier.
Angela, qui est notre premier témoin?
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Merci beaucoup. Bon après-midi.
Je m'appelle Greg Thomson. Je suis le directeur de recherche de Charity Intelligence Canada. Charity Intelligence est en tant que tel un organisme de bienfaisance qui analyse les organismes de bienfaisance canadiens pour aider les donateurs à être informés et à donner intelligemment. Notre site Web contient des rapports gratuits sur plus de 780 organismes de bienfaisance canadiens et fournit des renseignements sur des domaines de don précis, comme l'environnement, le cancer et l'itinérance. L'année dernière, 314 000 donateurs canadiens ont utilisé notre site Web pour obtenir des renseignements sur les organismes de bienfaisance canadiens, lisant plus de 1,3 million de rapports sur de tels organismes. Nous estimons que nos recherches ont aidé à informer et influencer des Canadiens, qui ont versé 95 millions de dollars en dons de bienfaisance l'année dernière seulement.
Tout comme la démocratie repose sur des citoyens informés, la santé fondamentale de la philanthropie repose sur des donateurs bien informés. Nos recherches le confirment. Dans des sondages réalisés auprès de donateurs qui ont utilisé nos ressources, 77 % ont dit que les rapports de Charity Intelligence avaient amélioré leur confiance au moment de donner aux organismes de bienfaisance et les avaient inspirés à verser 32 % plus d'argent aux organismes de bienfaisance.
Au cours des dernières semaines, beaucoup de renseignements ont été communiqués au sujet de l'organisme UNIS. Charity Intelligence a axé son analyse et ses remarques sur la position financière d'UNIS, la façon dont l'organisme dépense ses fonds, les résultats qu'elle obtient et les questions liées à la gouvernance. Nous produisons des rapports justes et uniformes fondés sur nos analyses de centaines d'organismes de bienfaisance canadiens. Nous ne laissons pas des allégations non confirmées influer sur nos évaluations: nous tentons d'éliminer la subjectivité et de présenter des rapports fondés sur des mesures objectives.
Chez Charity Intelligence, nous sommes des analystes, pas des vérificateurs. De plus, nous analysons des organismes de bienfaisance, pas des programmes gouvernementaux. Notre spécialité consiste à regarder de quelle façon les organismes de bienfaisance dépensent leur argent et quelles répercussions obtiennent leurs programmes. C'est dans un tel contexte que Charity Intelligence comparaît aujourd'hui devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et du budget.
Cela dit, je vais céder la parole à Kate Bahen.
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Bonjour. Je suis désolée, mais j'ai des problèmes techniques ici. Mon ordinateur flanche, alors je vais devoir présenter ma déclaration préliminaire à partir de rien.
Je m'appelle Kate Bahen. Je suis directrice générale de Charity Intelligence. J'ai procédé aux mises à jour du rapport sur l'organisme UNIS en août 2019 et, plus récemment, en juillet 2020. Je serai heureuse de répondre à vos questions à ce sujet.
J'aimerais profiter des minutes qui me sont accordées pour vous parler de ce qui se passe dans le secteur des organismes de bienfaisance. L'une des principales préoccupations tient à la façon dont les organismes de bienfaisance sont touchés négativement par la COVID-19. Imagine Canada estime que les dons que font les particuliers aux organismes de bienfaisance diminueront d'environ 4 à 6 milliards de dollars. En guise de contexte, en 2019, les dons de particuliers s'élevaient à environ 17 milliards de dollars.
De plus, il y a la situation d'UNIS qui fait les manchettes chaque jour et qui ébranle la confiance des donateurs au moment de donner aux organismes de bienfaisance. Nous ne connaissons pas l'impact de cette situation.
Je sais qu'une partie de l'initiative de subventions estivales pour les étudiants du Canada visait à aider les organismes de bienfaisance et que les étudiants allaient travailler bénévolement pour aider les organismes de bienfaisance de première ligne durant cette période. Pour de nombreux organismes de bienfaisance, les bénévoles sont extrêmement importants dans le cadre de la prestation des programmes, mais ce dont les organismes de bienfaisance ont vraiment besoin actuellement, c'est d'argent. Nous sommes en août, et jusqu'à présent, on a très peu fait pour répondre aux besoins des organismes de bienfaisance canadiens.
Selon Charity Intelligence, il y a une chose très simple qui pourrait aider de façon importante les organismes de bienfaisance canadiens, et c'est ce qu'on appelle le contingent des versements. Le contingent des versements est un facteur peu connu lié à la mesure dans laquelle les fondations, et les fondations communautaires doivent distribuer leurs actifs aux organismes de bienfaisance chaque année.
Actuellement, le contingent des versements s'élève à 3,5 %. Le Canada affiche le plus faible contingent des versements du monde. Aux États-Unis, ce contingent est de 5 % et certains demandent actuellement aux États-Unis d'augmenter le contingent à 10 % en raison de la pandémie de COVID.
Si les fondations et les fondations communautaires du Canada devaient accroître leur contingent des versements de 3,5 % à 5 %, nous estimons que les organismes de bienfaisance recevraient cette année 700 millions de dollars de plus. C'est quelque chose qui relève totalement du pouvoir discrétionnaire de notre ministre des Finances. Il est écrit dans la réglementation de l'ARC que le ministre des Finances peut changer le contingent des versements d'un trait de plume, et tout ce que je vous demande, peu importe le parti que vous représentez, c'est de retourner à vos groupes parlementaires et de parler à vos partis de ce que nous pouvons faire pour aider les organismes de bienfaisance canadiens durant la pandémie de COVID. Je vous demande d'envisager sérieusement d'accroître le contingent des versements au Canada à 5 % — au moins — dans le cadre de la pandémie de COVID.
Merci.
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Parfait. Merci, monsieur.
Merci de m'avoir invitée à comparaître devant le Comité aujourd'hui et de me donner l'occasion de présenter une déclaration.
Je ne sais pas exactement pourquoi on m'a demandé de comparaître, mais je vais vous faire part de certains de mes antécédents dans le secteur de la bienfaisance.
J'ai travaillé pendant 35 ans dans le secteur, en commençant par un séjour de huit ans en tant que conseillère dans un refuge pour femmes victimes de violence. Au cours des 25 dernières années, j'ai travaillé comme consultante pour plus de 100 organismes de bienfaisance, les conseillant sur les campagnes de financement et la gouvernance, l'incidence et la pertinence, la responsabilité et la transparence. Au cours des dix dernières années, j'ai beaucoup écrit au sujet du secteur de la bienfaisance. Mon livre de 2017 intitulé Cap in Hand et mon prochain livre, intitulé Disconnect: Charity's role in the Age of Inequality, paraîtra le 15 novembre. Je suis actuellement la rédactrice en chef de The Charity Report, une source de nouvelles indépendante au sein du secteur de la bienfaisance.
J'ai trois principaux points à aborder dans ma déclaration qui porte précisément sur le partenariat du gouvernement avec UNIS.
La première question consiste à savoir si UNIS était le seul groupe ayant la capacité d'administrer la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant. Je crois qu'une telle conclusion n'est pas déraisonnable. Le gouvernement avait déjà eu un succès relatif en assurant la prestation de programmes d'aide par l'intermédiaire de partenariats avec des organismes de bienfaisance. En avril, il a donné 100 millions de dollars à cinq organismes de bienfaisance nationaux s'intéressant à la sécurité alimentaire afin que ceux-ci offrent des secours alimentaires d'urgence. Peu après, trois organismes de bienfaisance nationaux ont été chargés de fournir 350 millions de dollars à des communautés vulnérables grâce au Fonds d'urgence pour l'appui communautaire.
Cependant, les étudiants, en tant que groupe, sont une cohorte difficile à joindre. La mission d'UNIS incluait la mobilisation étudiante et la participation des jeunes et l'organisation avait des liens avec 15 000 écoles partout au pays. Je crois que, à l'époque, cela aurait été considéré comme un avantage puisque les étudiants de niveau postsecondaire, surtout dans les quartiers racialisés, restent liés à leurs écoles secondaires.
L'organisation pouvait aussi montrer sa capacité d'extension. Des jeunes ont rempli des stades dans 15 villes de partout dans le monde pour les WE Days annuels. Les ambassadeurs d'UNIS étaient des stars de premier plan du milieu du divertissement, de la politique, de la société civile et du milieu des affaires. Ils étaient soutenus par tous ceux qui comptaient. Les membres du conseil d'administration d'UNIS incluaient des cadres principaux de la Banque Scotia et de la RBC, des gens instruits ayant de longs états de service.
De plus, les finances, la gouvernance et la structure unique d'UNIS avaient été examinées de façon indépendante et positive par deux des sociétés d'avocats les plus connues du pays, Torys LLP et Miller Thompson, ainsi que par l'ancien juge de la Cour suprême Peter Cory.
Les trois fondateurs de l'organisation s'étaient vu remettre l'Ordre du Canada. De plus, Craig Kielburger avait reçu 13 diplômes et doctorats honorifiques. Marc Kielburger avait été choisi par le Forum économique mondial comme étant l'un des 250 principaux leaders mondiaux. Roxanne Joyal, une boursière de la fondation Cecil Rhodes, a travaillé comme greffière pour la Cour suprême du Canada et a aussi reçu un doctorat honorifique.
En 2018, l'organisme de bienfaisance comptait 380 employés à temps plein et un budget d'environ 48 millions de dollars. Pour quiconque de l'extérieur évaluant UNIS, ses qualifications semblaient uniques et inattaquables. En fait, l'organisation a pu générer 35 000 demandes d'un bout à l'autre du pays en neuf jours. On parle de 35 000 jeunes dont l'histoire est maintenant perdue et dont les espoirs sont en suspens.
Le deuxième point que je veux souligner concerne l'idée que les organismes de bienfaisance ne dépensent pas d'argent pour des conférenciers ou du divertissement dans le cadre des campagnes de financement. Rien ne pourrait être plus faux. Même si les organismes de bienfaisance essaient de trouver des conférenciers et de prévoir du divertissement — ou tout ce qu'ils peuvent trouver — qui sont donnés en vue d'un événement, le divertissement fait habituellement partie du budget d'un événement.
En 2002, l'organisme de bienfaisance pour enfants Hadassah-WIZO a payé l'ancien président américain Bill Clinton 100 000 $ pour parler à un souper-bénéfice à guichets fermés à Toronto. De plus, la défunte mondaine et philanthrope Anna Maria de Souza a assurément payé les 70 danseurs brésiliens qu'elle a fait venir par avion de Rio de Janeiro pour son fameux bal brésilien à Toronto, qui, à son sommet, en 2010, a permis de recueillir 7 millions de dollars en une soirée et qui, selon la revue Toronto Life, « a attiré tous les grands noms des milieux de la politique, des affaires et des médias ».
La raison pour laquelle les organismes de bienfaisance payent pour des conférenciers et du divertissement, c'est qu'il y a beaucoup de choses en jeu. Les jours des kiosques à limonade sont terminés. Chaque année au Canada, les organismes de bienfaisance recueillent plus de 20 milliards de dollars dans le cadre d'activités de financement, et ils dépensent plusieurs milliards de dollars pour y arriver.
Cependant, malgré tous ces fonds, les trois ordres de gouvernement restent la principale source de fonds de bienfaisance. En 2017, les gouvernements ont fourni 70 % des 280 milliards de dollars injectés dans le secteur de la bienfaisance, ce qui m'amène à mon troisième et dernier point.
Le secteur de la bienfaisance est le principal moyen utilisé par le gouvernement pour réaliser les priorités en matière de soins de santé et de services sociaux. Le secteur emploie deux millions de personnes à temps plein et deux autres millions de personnes à temps partiel. Chaque jour, des millions de personnes se tournent vers les services fournis par les organismes de bienfaisance et, en raison de la pandémie de COVID, plus de personnes se tournent vers les organismes de bienfaisance, pas moins.
Dans un monde rempli d'incertitudes, les Canadiens souffrent tandis qu'ils composent avec la pire crise de l'histoire moderne. Leur vie a été bouleversée. Beaucoup ne savent pas de quelle façon ils passeront à travers. L'anxiété rend certains Canadiens malades. D'autres deviennent désespérés au sujet de l'avenir. La situation est difficile.
En même temps, les personnes qui ont été élues pour aider les Canadiens, pour le meilleur et pour le pire — dont certains sont maintenant membres de l'opposition loyale —, ont créé une crise bien à eux en transformant les faiblesses d'un organisme de bienfaisance en une arme pour mener une lutte partisane intraitable qui occupe actuellement l'ordre du jour de trois comités parlementaires, dont celui-ci.
Le secteur de la bienfaisance est imparfait et doit travailler sur de nombreux problèmes, comme une meilleure gouvernance, l'iniquité et le racisme systémique. Cependant, le comportement de plus en plus partisan constaté dans la Chambre des communes ressemble à un éléphant dans un magasin de porcelaine, qui détruit tout sur son passage tandis qu'il vise la pièce de porcelaine la plus dispendieuse sur la tablette du haut, présumément des élections à l'improviste qui pourraient peut-être permettre de renverser le gouvernement actuel.
Vous m'avez invitée à comparaître aujourd'hui. La recommandation que je vous formule, c'est d'ouvrir les yeux, parce que le verre brisé sur le sol du magasin de porcelaine, c'est les dommages collatéraux infligés au secteur de la bienfaisance, à ses employés, et au nombre grandissant de personnes que le secteur tente d'aider. En tant que citoyenne et personne qui a travaillé toute sa vie professionnelle pour répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables au sein de la société, je ne saurais trop insister pour dire à quel point je trouve ces intentions troublantes.
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
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Je vous prie de me laisser finir. Vous pourrez faire des commentaires après. Vous pourrez réfuter ce que je dis, ou pas.
Le montant de la dette change. L'organisme UNIS n'a pas respecté ses engagements bancaires relativement à sa dette pendant deux ans, en 2018 et 2019, puis il affirme, par l'intermédiaire du vérificateur, que la banque a annulé ses engagements. L'ancienne appli, ME to WE, s'est avérée un échec et n'est plus offerte. Elle a peut-être été vendue à l'organisme UNIS pour un dollar. J'ai vu qu'on demandait où cette perte était passée. Six membres du conseil d'administration de l'organisme UNIS ont démissionné en mars, y compris la présidente. Ils ont été remplacés par quatre nouveaux administrateurs, dont l'un a depuis démissionné. Le nouveau président est essentiellement un ancien enseignant au secondaire, alors je doute que ce soit un conseil d'administration indépendant constitué de professionnels qualifiés. La composante à but lucratif ME to WE est censé générer des fonds pour l'organisme UNIS, mais il semble que les fonds vont dans la direction opposée, sans que cela soit divulgué de façon correcte ou transparente. KRP S.R.L., comme cela a été dit, est le seul vérificateur que l'organisme UNIS ait jamais eu. Je crois que vous avez aussi dit publiquement que l'organisme UNIS est le seul organisme de bienfaisance que KRP contrôle.
Je vais prendre un point à la fois, et vous pourrez répondre. Nous allons continuer ainsi, parce qu'il ne me reste que quatre minutes. Premièrement, pouvez-vous faire des commentaires sur les biens immobiliers et la dette?
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Monsieur Thomson, me permettez-vous de répondre?
M. Greg Thomson: Oui.
Mme Kate Bahen: C'est ma passion. Nous militons pour la transparence financière depuis le tout début, et le combat n'est pas encore gagné. Cet été seulement, nous avons présenté plus de 100 demandes d'information à la Direction des organismes de bienfaisance. Nous examinons certains des plus grands organismes de bienfaisance au Canada, qui reçoivent entre 5 millions et 10 millions de dollars en dons, et qui refusent toujours de publier leurs états financiers vérifiés sur leur site Web. Nous devons donc présenter une demande à l'ARC et passer par toutes les étapes du processus. Cela peut prendre huit ou neuf mois avant d'obtenir l'information que nous voulons.
L'Organisme UNIS était transparent, sur le plan financier. Il a affiché ses états financiers vérifiés sur son site Web. Nous devons encourager une plus grande transparence financière, mais je crois que les gens qui font des chèques avec l'argent des autres ont la responsabilité fiduciaire de faire leurs devoirs; les états financiers vérifiés étaient facilement accessibles sur le site Web.
Je comprends que, extrêmement souvent, les dons sont influencés par le marketing, par l'image de marque et par l'organisme en question, mais, au bout du compte, nous croyons que la diligence raisonnable est très importante. Nous espérons que tous les donateurs commencent à faire attention aux détails.
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J'ai reçu un courriel lundi me demandant de témoigner devant le Comité. J'étais surprise. Je me suis demandé: « Qui pourrait me demander cela? » Je sais seulement maintenant que c'était l'opposition. Peut-être que l'opposition, en voyant que j'ai critiqué... Et Kate Bahen le croit aussi... Depuis les 10 dernières années, j'ai critiqué très ouvertement la façon dont le secteur de la bienfaisance mène ses activités. Le titre complet de mon livre publié en 2017 était
Cap in Hand: How Charities are Failing the People of Canada and the World, ce qui veut dire en français: La main tendue: comment les organismes de bienfaisance laissent tomber les Canadiens et le reste du monde.
Même si je n'accorde pas autant d'importances aux mesures financières que Charity Intelligence, tout comme Mme Bahen, je crois qu'il est très important d'évaluer quel impact ont les organismes de bienfaisance. Il y a beaucoup d'organismes de bienfaisance au Canada qui ne donnent pas aux contribuables un bon rendement de leur investissement. Vous pouvez parler des donateurs, mais, essentiellement, les contribuables financent les organismes de charité plus que quiconque.
Peut-être que l'opposition croyait donc que j'allais automatiquement adopter une position défavorable à l'égard de l'Organisme UNIS.
Le fait est que, lorsque les fonctionnaires devaient élaborer et exécuter ce programme dans un contexte urgent, le programme était appuyé par Telus. Il y avait des gestionnaires de banque. Le Globe and Mail était son commanditaire médiatique. Il y avait des vedettes. La crème de la crème du Canada était associée à l'Organisme UNIS. Si j'étais fonctionnaire et que je voyais cet organisme, je me dirais: « Eh bien, pourquoi pas, le comité de nomination à l'Ordre du Canada croyait que c'était bon. Les vice-présidents exécutifs de la Banque Royale le croient aussi, et Telus dit que c'est excellent. »
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Au cours des 15 dernières années... les actifs des fondations — les fondations communautaires, les fondations privées — ont déjà été imposés. Grâce aux gains boursiers réalisés au cours des 15 dernières années, ces actifs ont pu croître de plus de 8 % chaque année. De cette croissance de 8 % par année, les fondations ne sont tenues de verser que 3,5 % aux organismes caritatifs de première ligne. C'est le contingent des versements.
Compte tenu de la croissance des 15 dernières années, les fondations — les fondations communautaires, les fondations privées — disposent maintenant d'une somme estimative de 110 milliards de dollars, qui a déjà été imposée. Quand nous parlons de faire passer le contingent des versements de 3,5 % à 5 %, il n'est question que d'une augmentation de 1,5 %. Cette augmentation pourrait sembler très légère, mais, mathématiquement, il s'agit de 43 %.
Si le contingent des versements passe de 3,5 % à 5 %, les fondations communautaires et privées devront désormais verser 5 % par année. Leurs bilans financiers le permettent. Le secteur caritatif a besoin de cet argent maintenant, et le simple fait de faire passer ce contingent de 3,5 % à 5 %, peut-être seulement pour la période de la COVID, représenterait un avantage considérable.
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Cette question s'adresse-t-elle à moi?
En fait, à ce moment-là, cette conclusion ne me semblait pas déraisonnable: à ce moment-là, dans le cadre de ce processus, avant que tous les autres problèmes soient révélés au sujet de l'Organisme UNIS. En fait, cet organisme tient également ses journées « WE Day » à Montréal, au Théâtre Saint-Denis, depuis quelques années. Il tient des rassemblements, et d'autres événements, à Montréal. Au vu des faits, à l'époque, ce n'était pas aussi illogique que ça l'est maintenant.
Beaucoup de choses ont été révélées. Je ne me rappelle aucun autre organisme caritatif, au Canada, qui a été scruté au microscope plus minutieusement que cet organisme particulier, à part la Croix-Rouge canadienne durant le scandale du sang contaminé. Nous apprenons beaucoup de choses au sujet des organismes caritatifs quand nous les scrutons à la loupe.
Selon moi, cet organisme caritatif était...
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Monsieur MacKinnon, je vous remercie de votre commentaire. Comme vous le savez, en ma qualité de président du Comité, je prête une très grande attention aux témoignages présentés et aux questions posées. J'ai toujours insisté pour que tous les membres du Comité traitent tous nos témoins avec le plus grand respect et, bien entendu, pour que ce soit réciproque.
Je sais que, dans certains cas, les questions étaient très pointues, mais, j'estime qu'aucun membre du Comité — à mon avis, du moins, monsieur MacKinnon — n'a intimidé de témoins. Je trouve que les témoins sont bien préparés et extrêmement bien informés, et, bien franchement, qu'ils peuvent se débrouiller sans votre aide. Encore une fois, il s'agit là de mon opinion.
La réalité est qu'il ne nous reste plus du tout de temps. Que nous voulions poursuivre cette discussion ou non, le temps dont nous disposions est écoulé. Toutefois, comme M. Green a posé un certain nombre de questions hypothétiques auxquelles les témoins n'ont pas eu la possibilité de répondre, je leur demanderais de le faire par écrit.
Je vous vois lever la main, monsieur Green. Nous allons entendre votre argument final.
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Bien sûr. Je vais vous la relire, monsieur Drouin.
Que tous les documents demandés dans les ordres adoptées par le comité le vendredi 29 mai et le vendredi 19 juin 2020 soient affichés sur la page Web du comité dès que possible après leur réception.
Je demande à Mme Crandall de mettre cette motion aux voix.
(La motion est adoptée par 10 voix contre 0.)
Le président: Chers collègues, la dernière chose que je veux vous rappeler, c'est qu'à notre prochaine séance, qui aura lieu dans une semaine — jeudi prochain —, nous accueillerons le président du Conseil du Trésor et ses fonctionnaires pendant deux heures. Au départ, comme certains d'entre vous s'en souviennent peut-être, nous devions accueillir le président du Secrétariat du Conseil du Trésor et ses fonctionnaires aujourd'hui. Comme je l'ai mentionné au début de la séance, le président n'était pas disponible et, au lieu de n'accueillir que les fonctionnaires sans que le président ne comparaisse, j'ai pris la décision arbitraire de faire comparaître les représentants du Conseil du Trésor la semaine prochaine parce que le président a affirmé qu'il serait disponible à ce moment-là.
Toutefois, cela signifie que nous allons devoir prévoir une autre séance pour la comparution des représentants de SPAC sur le sujet de l'Organisme UNIS. Je ne réglerai pas cette question maintenant. Nous attendrons et prendrons quelques minutes, à la fin de la séance de jeudi prochain, pour décider si le Comité souhaite que les représentants de SPAC comparaissent à une date ultérieure et à quelle date ils pourraient le faire.
Sur ce, chers collègues, comme il n'y a pas d'autres interventions ni d'autres mains levées, je vous souhaite à tous une bonne semaine...