:
Bonjour à tous. La séance est ouverte.
[Français]
Bonjour et bonne année! Je vous souhaite la bienvenue à tous.
[Traduction]
Je vais rompre avec une petite tradition. J'ai l'habitude d'alléger mon mot d'ouverture, conformément à la directive que nous avons reçue de la Chambre des communes. Cependant, puisqu'il s'agit de notre première séance en cette nouvelle année et qu'il y a de nouvelles technologies et procédures, je vais prononcer l'ensemble des consignes. Par la suite, je reviendrai simplement à ma version abrégée. Les directives de la Chambre des communes que nous avons reçues aujourd'hui comportent des changements importants.
[Français]
La réunion d'aujourd'hui se déroulera sous forme hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre des communes le 25 janvier 2020. Les membres du Comité seront présents en personne ou par l'entremise de l'application Zoom. Les délibérations seront publiées sur le site Web de la Chambre des Communes.
À titre d'information, la diffusion sur le Web montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
[Traduction]
Nous avons recours à un nouveau format webinaire pour les séances publiques des comités. J'espère que l'accès à la réunion s'est fait un peu plus rapidement qu'à l'habitude. J'étais vraiment ravie que nos interprètes nous donnent un coup de pouce pour vérifier si tout le matériel fonctionne et si l'interprétation se déroulera bien aujourd'hui.
Aussi, les membres du personnel sont en ligne, mais ce sont des participants non actifs qui peuvent assister à la réunion en mode Galerie.
Il y a une chose que nous devons vous rappeler, à savoir qu'il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre des photos de votre écran.
Nous devons respecter les directives des autorités sanitaires qui ont été établies, en ce qui a trait à la distanciation ou au port du masque. Nous sommes autorisés à retirer nos masques lorsque nous sommes assis, mais si nous nous levons pour circuler, nous devons replacer le couvre-visage et respecter les règles d'hygiène. Je demande à ceux d'entre vous qui sont en présentiel aujourd'hui de respecter ces mesures.
Les membres du Comité et les témoins peuvent parler dans la langue officielle de leur choix. Nous avons des interprètes formidables avec nous aujourd'hui. Vous pouvez choisir au bas de votre écran entre la transmission du parquet, l'anglais ou le français. Vous n'avez plus besoin de changer la langue. Si vous vous adressez quelques fois en français et d'autres fois en anglais, le système fera automatiquement le changement pour vous.
Vous noterez également que la fonction « Lever la main » est désormais plus facilement accessible. Vous la trouverez sur la barre d'outils principale si vous voulez prendre la parole ou attirer mon attention sur quoi que ce soit.
Avant de prendre la parole, je vous prie d'attendre que je vous aie nommé. L'objectif est d'améliorer le fonctionnement de Zoom dans notre intérêt. Vous savez comment désactiver la sourdine. Après tous ces mois, je dois encore penser à allumer mon micro. N'est-ce pas épouvantable?
Toutes les interventions et les questions doivent être transmises par l'intermédiaire de la présidence. Veuillez vous exprimer très clairement, et évitez de parler aussi vite que j'ai parfois tendance à le faire. Les interprètes ont du mal à faire leur travail lorsque nous nous pressons.
Nous allons tenter de tenir à jour une liste unique des questions. Chaque parti nous a soumis une liste des membres du Comité et de l'ordre dans lequel ils vont prendre la parole. Nous ferons de notre mieux pour la respecter.
Nous poursuivons aujourd'hui notre étude sur les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les opérations des Forces armées canadiennes. Nous sommes très chanceux d'avoir deux témoins très convoités pour nous aider.
Nous recevons aujourd'hui le major-général Dany Fortin, qui est vice-président de la Logistique et des Opérations de la Force Opérationnelle sur le déploiement des vaccins, à l'Agence de la santé publique du Canada.
Nous accueillons également le major-général Mark Misener, chef d'état-major par intérim du Commandement des opérations interarmées du Canada.
Nous tenons à remercier nos témoins. Nous savons à quel point votre temps est précieux, et nous vous sommes très reconnaissants d'être avec nous aujourd'hui.
Je vais accorder 10 minutes à chacun pour une déclaration liminaire. Après les deux exposés, nous passerons aux questions.
J'aimerais sans plus tarder souhaiter la bienvenue au major-général Dany Fortin, qui s'adressera au Comité.
Je vous souhaite la bienvenue, général Fortin, et je vous remercie de votre temps.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Je vous remercie de m’avoir invité à venir discuter du rôle que mon équipe et moi avons joué dans la réponse pangouvernementale à la pandémie de la COVID-19.
Je suis le major-général Dany Fortin. Comme vous l’avez dit, je suis le vice-président de la Logistique et des Opérations de la Force Opérationnelle sur le déploiement des vaccins, à l’Agence de la santé publique du Canada, ou ASPC. Je suis responsable de la surveillance et de la distribution des vaccins contre la COVID-19 aux Canadiens.
La distribution des vaccins contre la COVID-19 à l’échelle nationale est une opération d’une proportion sans précédent. Il est devenu évident dès le début du processus d’achat, alors que le gouvernement du Canada identifiait des candidats-vaccins, que les vaccins contre la COVID-19 à ARNm mis sur le marché plus tôt auraient des exigences de manipulation et de stockage uniques. Ils allaient nécessiter de nouvelles solutions logistiques adaptées, en dehors du champ d’application du programme d’immunisation habituel au Canada.
La série particulière de défis que posent ces nouveaux vaccins se prête bien aux compétences organisationnelles des Forces armées canadiennes, ou FAC, pour gérer des opérations complexes à grande échelle. Elles sont complétées par l’expertise scientifique et de vaccination dans le domaine de la santé publique, dans le but de former une équipe interdisciplinaire qui est chargée de guider la distribution de plusieurs millions de vaccins au pays.
En guise de contexte aux FAC et au ministère de la Défense nationale, ou MDN, qui viennent en renfort à l’ASPC, l’équipe fonctionne dans sa configuration actuelle depuis novembre, mais les FAC et le MDN prêtent main-forte à l’Agence depuis plus de 10 mois. Au cours du printemps et de l’été, soit de mars à août, une équipe de renforts des FAC a soutenu les efforts visant à développer les contrats d’entreposage et de distribution pour les commandes d’équipements de protection individuelle, ou EPI, à grande échelle au Canada.
Au début de l’automne, il a été déterminé que des membres supplémentaires des FAC et du personnel du MDN étaient nécessaires pour renforcer la capacité de planification et de coordination de l’Agence et contribuer à la création d’une équipe spéciale de déploiement de vaccins. L’équipe de planification de la logistique des vaccins et le détachement précurseur du Centre national des opérations ont précédé d’un mois mon arrivée en novembre.
Mon équipe à l’Agence compte actuellement 52 personnes. Elle comprend des experts en logistique, des planificateurs et des spécialistes opérationnels et médicaux, des experts en technologies et systèmes informatiques, des experts en passation de marché et une équipe de communication, qui m’aide à me préparer pour mes obligations. Elle se concentre sur toutes les dimensions de la planification de la distribution des vaccins contre la COVID-19, y compris les fournitures auxiliaires et l’équipement de la chaîne du froid, ainsi que sur le fonctionnement du Centre national des opérations pour le déploiement des vaccins. Il s’agit du centre de coordination central pour la distribution des vaccins contre la COVID-19 aux provinces et aux territoires, ainsi qu’aux juridictions fédérales.
Le mandat du Centre national d’opérations comprend la coordination des commandes de vaccins aux fabricants de la part des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux; la coordination avec le fournisseur fédéral de services logistiques pour le transport et la distribution des vaccins vers les sites de distribution de vaccins au Canada, qui sont désignés par les provinces et les territoires; la coordination de la livraison de fournitures auxiliaires et d’équipement habilitant provenant de la Réserve nationale stratégique d’urgence de l’Agence; la garantie d’une communication transparente et en temps opportun entre les partenaires et les parties prenantes, y compris les fabricants de vaccins et les prestataires de services logistiques, afin de permettre des opérations efficaces.
Le travail d’équipe s’articule autour de la planification et de la coordination des aspects pratiques de la distribution du vaccin contre la COVID-19. Tout au long des mois de novembre et de décembre, et maintenant en janvier, nous avons mis en œuvre une approche structurée et progressive entourant la préparation au vaccin contre la COVID-19. Cela nous a donné l’occasion d’évaluer la situation et de commencer à renforcer la capacité de la chaîne du froid dans tout le Canada, et de mettre en place des formations et des fournitures auxiliaires et habilitantes.
Mon équipe a contribué à renforcer le plan de distribution en adoptant des outils d’atténuation des risques. Grâce à une série d’exercices et de simulations, nous avons collectivement testé les plans de distribution de vaccins et vérifié leur efficacité, cerné les défis et établi des plans d’urgence.
Compte tenu des exigences uniques de la chaîne du froid des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, cette approche a permis de s'assurer que la capacité initiale de réception, de stockage et d'administration des vaccins au niveau provincial et territorial était adaptée à l'approvisionnement limité prévu pour la première phase du premier trimestre. Ces efforts ont donné lieu à un déploiement précoce des vaccins à la mi-décembre.
Notre planification et notre exécution, à chaque étape, ont été réalisées en étroite collaboration avec tous les intervenants — nos partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et autochtones, ainsi qu'avec les parties prenantes de l'industrie — afin de garantir que les vaccins continuent d'être acheminés de manière efficace et sûre dans toutes les régions du Canada.
La quantité de doses qui arrivent au Canada va continuer d'augmenter. Nous prévoyons que les expéditions de Pfizer-BioNTech s'accéléreront dans la seconde moitié de février et jusqu'en mars, ce qui respectera l'engagement de la société à livrer 4 millions de doses pour le premier trimestre. Nous prévoyons également plus d'un million de doses de Moderna en mars, qui atteindra son engagement de 2 millions de doses d'ici le 31 mars.
Voilà qui préparera le terrain pour l'accélération à grande échelle que nous prévoyons au deuxième trimestre, avec l'arrivée de 20 millions de doses de vaccins approuvés. Ce chiffre pourrait être encore plus important à mesure que d'autres candidats-vaccins seront autorisés par les organismes de réglementation de Santé Canada, et que l'approvisionnement sera disponible.
Nous travaillons à renforcer les capacités au sein de l'ASPC et à soutenir les efforts déployés dans les provinces et territoires pour assurer la réussite de la campagne de vaccination canadienne contre la COVID-19. Nous voulons également mettre en place les conditions nécessaires pour renforcer la capacité institutionnelle au cas où d'autres pandémies nous frapperaient.
Pendant que nous nous attardons à cette mission, nous nous efforçons de cerner les capacités et les fonctions clés qui sont actuellement assumées par les membres des FAC et du MDN. Il faut ensuite que l'ASPC effectue une planification convenable de ses ressources humaines pour assurer la continuité de la distribution du vaccin contre la COVID-19 aux Canadiens.
Pour conclure, les membres des FAC et le personnel du MDN qui sont affectés à cette mission sont fiers et honorés de faire partie de cet effort national, dans le but de soutenir la stratégie canadienne de vaccination contre la COVID-19.
Je vous remercie infiniment. Je vais maintenant céder la parole au général Misener.
:
Madame la présidente, je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître aujourd'hui pour discuter du rôle que jouent les Forces armées canadiennes dans la réponse pangouvernementale à la pandémie de la COVID-19.
[Traduction]
Je suis le major-général Mark Misener, chef d'état-major pour le commandant du Commandement des opérations interarmées du Canada, ou COIC.
Je vais me concentrer aujourd'hui sur la façon dont les FAC fonctionnent pour appuyer ce plan pangouvernemental, sur le rôle du COIC dans cette opération et sur notre soutien au plan de vaccination contre la COVID-19.
Au COIC, nous sommes responsables du commandement et du contrôle des opérations des FAC, qu'elles soient nationales ou internationales. En ce sens, nous sommes l'organe d'action des FAC pour la réponse à la COVID-19, car nous appuyons le gouvernement dans la prestation du soutien demandé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Cela comprend également la planification nécessaire pour entreprendre ces opérations.
En étroite collaboration avec l'ASPC, les FAC ont lancé l'opération VECTOR, notre soutien à la distribution du vaccin au Canada. Cette opération comporte trois composantes clés.
La première consiste à aider l'ASPC à planifier. Cela comprend le soutien au Centre national des opérations, l'entreposage de l'EPI et de l'équipement, et le soutien aux provinces et aux territoires pour la planification et, au besoin et sur demande, l'aide aux provinces pour leurs propres plans de distribution des vaccins.
Le deuxième volet consiste à maintenir une force robuste et prête, composée d'éléments de la force maritime, terrestre et aérienne. Ces éléments appuient également d'autres ministères afin de simplifier les communications, qui font partie intégrante de la planification d'urgence du gouvernement.
La troisième composante consiste à vacciner nos propres membres des FAC au fur et à mesure que nos allocations sont fournies, y compris nos membres déployés à l'étranger.
[Français]
Dans le cadre de l'opération Vector, planifiée par les Forces armées canadiennes, ou les FAC, il était important que le personnel affecté provienne des collectivités locales dans la mesure du possible, à la fois pour minimiser les déplacements entre les collectivités et pour tirer parti de leur compréhension plus approfondie de la situation locale sur le terrain.
L'opération Vector maximise l'utilisation de la Force de réserve et des Rangers canadiens pour répondre aux demandes, afin de maintenir les déplacements des membres des FAC au plus bas niveau possible et de réduire ainsi le risque de propagation du virus.
[Traduction]
Les tâches prévues vont de l'aide à la planification et à la coordination du transport, de l'entreposage et de la distribution des vaccins, jusqu'à l'aide aux collectivités locales pour la mise sur pied des cliniques de vaccination.
À ce jour, nous avons reçu des demandes de déplacement d'équipement, comme le transport des congélateurs vers les territoires nordiques. En prévision de la réception du vaccin, il y a aussi eu des demandes d'aide au transport des Canadiens dans les régions éloignées de notre pays vers des cliniques de vaccination, et d'aide à la mise en place des cliniques de vaccination.
Pour ce qui est de la vaccination des membres des FAC, nous avons déjà reçu une quantité initiale de vaccins pour nos travailleurs militaires de la santé, ce qui fait partie intégrante du plan national. À mesure qu'il y aura plus de vaccins disponibles au Canada, les FAC mettront en marche notre plan de vaccination interne. Ainsi, nos membres seront en sécurité, seront mieux préparés à évoluer dans le contexte de la COVID, et ne transmettront le virus ni à la population canadienne ni à nos alliés et à nos partenaires à l'étranger.
[Français]
Les FAC ont soutenu les Canadiens tout au long de la pandémie et demeurent prêtes à collaborer à l'effort de distribution du vaccin aux côtés d'autres ministères, de partenaires et de Canadiens.
[Traduction]
En fait, dans le cadre de l'opération Laser, les FAC fournissent actuellement une aide et des soins essentiels aux collectivités nordiques et autochtones. Les Rangers canadiens continuent également d'être actifs partout au Canada, offrant de l'aide aux collectivités nordiques et autochtones, au besoin.
[Français]
Madame la présidente, c'est avec plaisir que je répondrai aux questions des membres du Comité.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Général Fortin et général Misener, je tiens à vous remercier pour le travail incroyable que vous réalisez tous les deux dans la lutte contre la COVID d'un bout à l'autre du pays. J'ai la conviction que la distribution de ce vaccin et la lutte contre la pandémie ne seraient pas possibles sans les braves hommes et femmes en uniforme. Vos compétences, votre commandement, votre contrôle, votre initiative et votre prestation de services sont sans conteste les meilleurs au monde. Veuillez exprimer nos remerciements et notre gratitude à tous les membres des Forces armées canadiennes, qu'ils travaillent dans le cadre de l'opération Laser ou Vector, qu'ils soient déployés à l'étranger, ou qu'ils se tiennent prêts chez eux. Ils contribuent tous à notre sécurité collective.
Général Misener, vous avez parlé de nos troupes et de leur vaccination. Au début de la semaine, nous avons appris que 250 membres des FAC ont contracté la COVID-19 au cours du mois dernier. Pouvez-vous nous expliquer brièvement s'ils sont tombés malades à la suite d'une exposition dans la collectivité, alors qu'ils étaient en service dans des établissements de soins de longue durée, ou pendant qu'ils prêtaient main-forte à nos peuples autochtones dans les communautés nordiques? Ou encore, ont-ils été infectés dans le cadre d'un déploiement à l'étranger? J'espère aussi que chacun d'entre eux a pu se rétablir et retrouver la santé.
:
Je vous remercie de votre réponse, général. Encore une fois, je vous prie de leur dire que nous leur souhaitons tous un prompt rétablissement.
Je sais que certains de nos collègues vont probablement vous poser des questions sur la vaccination de nos troupes avant leur déploiement. Je voudrais toutefois m'adresser au général Fortin sur les questions relatives à la disponibilité des vaccins.
Aux nouvelles d'hier, vous avez évoqué les complications qui surviennent dans la distribution du vaccin au pays, dans le cadre de l'opération Vector, qui sont attribuables à la réduction des livraisons de Pfizer.
Aujourd'hui, nous avons appris que Moderna a aussi réduit son approvisionnement. En raison de la réduction des livraisons de Pfizer, nous accuserons un retard par rapport au calendrier prévu dès la fin de février. D'après les chiffres que je lis dans les médias, il nous manquerait 845 000 doses de vaccin. Avec la baisse d'approvisionnement de Moderna, nous traînerons vraiment de l'arrière avec un retard de plus d'un million de doses.
Général Fortin, comment pourrez-vous fournir un soutien logistique au gouvernement, qui s'est montré totalement incapable de mettre la main sur des doses au même rythme que plus de 20 pays dans le monde, qui nous devancent nettement sur le plan de la vaccination?
:
Madame la présidente, je remercie le député de sa question.
[Traduction]
Tout d'abord, je tiens à souligner que les fabricants travaillent avec de nouveaux produits et font face à des défis liés à la production, ce qui signifie que nous pouvons nous attendre à des fluctuations sur le plan de la production.
Nous avons certainement connu un incident de parcours en raison de la réduction des produits que nous pouvons espérer recevoir de Pfizer sur une période d'environ quatre semaines.
Pfizer nous a garanti que nous allions recevoir quatre millions de doses d'ici la fin mars et l'entreprise continue de nous rassurer à cet égard. Moderna nous assure qu'elle nous fournira deux millions de doses d'ici la fin du mois de mars. À mesure que nous nous rapprochons de cette échéance, nous sommes tous soumis à une pression de plus en plus forte pour fournir les bonnes quantités.
Je tiens à rassurer les Canadiens sur le fait que nous travaillons extrêmement fort avec les fabricants et avec toutes les parties intéressées pour assurer un déploiement aussi efficace que possible. Toutefois, nous dépendons de la capacité de production des fabricants, qui utilisent une nouvelle technologie et fabriquent un nouveau type de vaccin et qui sont soumis à une demande mondiale ou à un marché mondial qui exerce des pressions sur tout le monde.
Je reste déterminé à donner aux Canadiens, à votre comité et aux autres comités une idée aussi claire que possible de ce à quoi nous pouvons nous attendre et des échéances, et à travailler en étroite collaboration avec tous les intervenants.
:
Je vous remercie, général Fortin.
J'aimerais vous poser ma prochaine question, général, car les Canadiens souhaitent obtenir des réponses claires. Vous avez vu quelques résultats de sondage aujourd'hui. Visiblement, les Canadiens s'inquiètent de plus en plus de savoir s'ils auront accès à ces vaccins ou non. Comme vous venez de le mentionner, la réponse à cette question dépend en grande partie des fabricants et des contrats que nous avons signés. Nous savons que le taux d'efficacité du vaccin à une dose de Johnson & Johnson n'est que de 66 %, comme l'ont annoncé les médias ces derniers jours. Il faut également savoir si ce vaccin recevra l'approbation de Santé Canada.
En ce qui concerne les prévisions, c'est-à-dire que tous les Canadiens seront vaccinés d'ici le mois de septembre, comme l'a annoncé le , cela dépend-il de la capacité des fabricants de vaccins de livrer le produit? À part Pfizer et Moderna, ces prévisions tiennent-elles compte d'autres fabricants qui fourniront des vaccins aux Canadiens?
:
Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
Je vous remercie, général Fortin et général Misener, d'être ici aujourd'hui. J'aimerais également vous remercier, au nom de ma communauté et de mon caucus, de votre service, surtout en cette période critique, où vous aidez le Canada à lutter contre la COVID-19 par l'entremise de la vaccination, de l'opération Laser et d'autres moyens. Je vous en suis reconnaissant et je vous prie de transmettre mes remerciements à vos équipes.
J'aimerais revenir sur une question qui me tient à cœur et qui tient à cœur à de nombreuses personnes de ma communauté et, je pense, à de nombreux Canadiens. Il s'agit de la question des soins de longue durée. J'aimerais adresser ma première question au général Misener.
Dans ma circonscription, Etobicoke-Centre, la COVID-19 a emporté 42 résidents de l'établissement de soins de longue durée d'Eatonville. C'est l'un des établissements dans lesquels le personnel des Forces armées canadiennes a servi au printemps dernier. Tout d'abord, j'aimerais une fois de plus remercier les membres des forces armées d'avoir servi dans tous les établissements de soins de longue durée dans lesquels ils ont été déployés, mais surtout les membres des Forces armées canadiennes qui ont soigné et sauvé la vie d'électeurs de ma communauté, Etobicoke-Centre. J'aimerais également remercier les Forces armées canadiennes d'avoir préparé un rapport qui a été rendu public et qui décrit les conditions terribles et abusives qui prévalent dans un certain nombre d'établissements de soins de longue durée où ces militaires ont été affectés. Je pense qu'il s'agit d'un rapport important, car il a provoqué une prise de conscience qui a entraîné des efforts en matière de sensibilisation, ce qui a convaincu le gouvernement fédéral de s'engager à l'égard de normes nationales en matière de soins de longue durée. Une fois mises en œuvre, ces normes changeront la donne pour des générations de personnes âgées.
La situation actuelle est toutefois catastrophique. Malgré l'aide des forces armées dont j'ai parlé plus tôt, malgré l'attention accordée aux soins de longue durée lors de la première vague, on ne s'est pas suffisamment efforcé — je parlerai du contexte en Ontario — de tirer des leçons de la première vague de la pandémie et de protéger nos personnes âgées lors de la deuxième vague de la COVID-19. En effet, à l'heure actuelle, environ 256 établissements de soins de longue durée de l'Ontario, soit 41 % de l'ensemble des établissements de soins de longue durée de la province, connaissent une éclosion. Les autorités en matière de santé publique de l'Ontario prévoient qu'un nombre plus élevé de résidents de ces établissements décéderont de la COVID-19 pendant la deuxième vague que pendant la première vague de la pandémie.
Selon moi, c'est absolument inacceptable. En effet, le manque de mesures pour protéger les personnes âgées qui vivaient dans un établissement de soins de longue durée lors de la deuxième vague, compte tenu de ce que nous avions appris de la première vague, est tout à fait inacceptable. Bien entendu, je suis également déçu que le gouvernement de l'Ontario ait refusé de travailler avec le gouvernement fédéral et certaines provinces à l'élaboration de normes nationales en matière de soins de longue durée. À mon avis, c'est la seule façon de garantir qu'à long terme, les personnes âgées qui vivent dans un établissement de soins de longue durée recevront les soins qu'elles méritent et que nous abordions les questions qui ont été soulevées dans le rapport préparé par les Forces armées canadiennes.
À votre connaissance, général Misener, le gouvernement de l'Ontario a-t-il demandé l'aide des Forces armées canadiennes dans le secteur des soins de longue durée au cours de la deuxième vague de la pandémie?
:
Je vais commencer par reconnaître que de nombreuses personnes souffrent de la COVID-19, surtout dans les établissements de soins de longue durée, et j'aimerais remercier l'intervenant de ses commentaires sur la contribution des Forces armées canadiennes dans les établissements de soins de longue durée pendant la première vague.
En réponse à votre question sur les Forces armées canadiennes, nous sommes prêts à agir partout et à n'importe quel moment où le gouvernement a besoin de nous pour protéger les Canadiens. L'équipe de la Défense fait partie d'une réponse nationale qui vise à minimiser les impacts de la pandémie. En période de crise, lorsque les capacités civiles sont dépassées et qu'on demande l'aide des Forces armées canadiennes, nous le faisons en soutien aux autorités civiles pour aider à stabiliser la situation à court terme, ce qui leur donne le temps de mettre en place les ressources nécessaires.
Nous sommes en mesure de mener des opérations simultanées, par exemple en menant des interventions relatives à la COVID-19 et aux catastrophes naturelles, ainsi que d'autres activités nécessaires à la défense du Canada et de ses intérêts. Nous poursuivons actuellement nos tâches essentielles, telles les activités de formation et de recrutement, et nous priorisons nos efforts pour nous assurer que nous sommes prêts à fournir de l'aide sur demande.
Les Forces armées canadiennes, à titre de ressources de la force et formées pour leur rôle militaire dans la défense du Canada, sont également en mesure de soutenir les autorités civiles dans le cadre de tâches générales et de fournir certaines capacités spécialisées au besoin. Cela dit, nos ressources sont limitées et l'aide des Forces armées canadiennes est hiérarchisée et gérée en termes d'échelle, de portée et de durée, et ce, en étroite collaboration avec des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux. Parallèlement, nous appliquons rigoureusement les mesures de santé publique et les mesures d'atténuation des risques lors de la mise en œuvre de ces ressources.
À ce jour — en réponse à votre question —, l'Ontario ne nous a pas demandé directement d'apporter notre soutien aux établissements de soins de longue durée, mais nos forces opérationnelles interarmées régionales sont coordonnées avec la planification de la réponse liée à la distribution dans le cadre de la COVID-19. Nous fournissons également un soutien à l'Ontario dans d'autres secteurs, notamment en ce qui concerne le plan de distribution de la province dans les collectivités nordiques et isolées.
:
Merci, madame la présidente.
Je voudrais remercier les majors généraux Fortin et Misener de se présenter devant nous aujourd'hui, malgré l'important travail qui les attend chaque jour.
J'imagine que vos troupes et vous-mêmes êtes fiers du travail accompli, et avec raison. Je veux vous remercier encore une fois pour ce qui est de l'opération Laser, comme l'a si bien souligné M. Baker tantôt, même s'il a essayé de faire un peu de politique en parlant de votre rapport sur les normes pancanadiennes concernant les soins de longue durée. Dans ce rapport, vous soulignez qu'il y avait beaucoup de normes, mais qu'elles n'étaient pas respectées faute de main-d’œuvre. Encore une fois, cela prouve que les transferts en santé demandés par les provinces doivent absolument être faits. C'est la première chose.
Maintenant, je voudrais vous demander combien de doses de vaccins les Forces armées canadiennes ont livrées au Québec et aux provinces jusqu'à présent.
:
Madame la présidente, c'est exact. C'est le résultat d'une grande coordination entre les provinces, les territoires et les différents intervenants.
Il est important de noter, je pense, que les provinces et les territoires ont l'habitude d'exécuter un plan d'immunisation pour des vaccins qui sont conservés entre deux et huit degrés Celsius, selon leurs propres systèmes et au moyen des réseaux habituels de distribution: les pharmacies, les cliniques privées, et ainsi de suite.
Or les vaccins actuellement approuvés sont complètement nouveaux et affichent des exigences particulières qui nécessitent une centralisation des efforts pour ce qui est du pouvoir d'achat et de la distribution. Les provinces sont invitées à coordonner étroitement leurs propres plans et à les arrimer avec ce qui peut être fourni.
J'encourage aussi les provinces à faire appel au fédéral au maximum pour ce qui est de la distribution, en vue de faciliter leurs propres distributions.
:
Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
J'aimerais me joindre à mes collègues pour remercier les Forces canadiennes de leur contribution dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, et surtout pour l'aide qu'elles ont fournie aux établissements de soins de longue durée du Québec, de l'Ontario et du Manitoba. De plus, je tiens évidemment à remercier l'équipe du général Fortin de son aide dans la distribution des vaccins.
J'aimerais d'abord poser une question au général Fortin. Mais auparavant, je ferai quelques commentaires sur le contexte, afin de me retenir de poser des questions sur les choses qui pourraient ou devraient avoir été faites, car cela n'est manifestement pas de son ressort.
Nous sommes dans une situation où le Canada a perdu la capacité de produire des vaccins au Canada en raison de décisions prises par des gouvernements qui l'ont précédé. Nous sommes également dans une situation où nous n'avons pas apporté un soutien aussi important à la recherche et au développement que nous aurions pu le faire en ce qui concerne la mise au point des vaccins au Canada. Enfin, l'été dernier, il y a eu des discussions sur les contrats qui faisaient l'objet de négociations. Ces contrats devaient prévoir le droit de produire des vaccins au Canada ou une condition selon laquelle certains des vaccins seraient produits au Canada. Le en a parlé en août dernier, mais il a fait marche arrière en novembre. Je ne veux donc pas inclure ces éléments dans mes questions au général Fortin.
Toutefois, je tiens à lui poser des questions sur notre relation avec les sociétés pharmaceutiques qui fournissent le vaccin. Ce matin, AstraZeneca a publié des versions très caviardées du contrat qu'elle a conclu avec l'Union européenne. Ce contrat stipule que l'entreprise fera tous les efforts raisonnables pour fournir des vaccins dans les quantités indiquées dans le contrat.
Général Fortin, selon votre interprétation, ces contrats sont-ils des contrats de livraison de vaccins à une date donnée ou ne concernent-ils que les meilleurs efforts raisonnables pour fournir ces vaccins?
:
Merci, madame la présidente.
Je veux moi aussi profiter de l'occasion pour remercier les généraux Fortin et Misener pour leur dévouement et leur engagement envers ce grand pays qui est le nôtre.
J'ai lu ce matin un article concernant un sondage mené par Angus Reid qui indiquait essentiellement que la confiance des Canadiens à l'égard du plan de vaccination du gouvernement a chuté, passant de 58 % à 45 % au cours des six derniers mois. Ce n'est certes pas une tendance à la hausse, et nous devons faire mieux. Seulement 36 % des Canadiens estiment désormais que le gouvernement fédéral a fait du bon travail en s'assurant l'accès à une quantité suffisante de doses. C'est une perte de 11 points de pourcentage par rapport à décembre dernier. Par ailleurs, le nombre de ceux qui jugent que le gouvernement n'a pas été à la hauteur a plus que doublé.
Général, il est bien certain que je ne voudrais pas me retrouver à votre place. Je suis persuadé que vous possédez toutes les compétences nécessaires et je suis également convaincu que les hommes et les femmes membres de nos Forces armées canadiennes sont tout à fait aptes à livrer toutes les doses de vaccins qu'on va leur fournir. Je suis d'ailleurs très fier de représenter une circonscription où l'on trouve la base des Forces canadiennes de Borden.
Je voudrais parler brièvement des établissements de soins de longue durée, un sujet que d'autres ont aussi abordé sur cette tribune. Il y a eu une vilaine éclosion à Barrie, dans la circonscription voisine, et une autre également à Bradford.
Il ne fait aucun doute que la situation n'est pas très rose dans ces établissements et nos études ont démontré qu'il est possible d'améliorer les conditions de vie des aînés qui y résident. Il y a d'ailleurs une chose que nous pourrions faire, et ce dès maintenant, pour améliorer le sort de ces gens-là. Plutôt que de chercher à blâmer les autres, nous devrions faire un examen de conscience. Nous avons besoin de vaccins pour ces personnes âgées. Nous pourrons nous attaquer aux autres problèmes par la suite. C'est la première chose qu'il nous faut faire.
Ma question fait suite à des appels que j'ai reçus cette semaine. Il y en a eu un certain nombre, car dans la région que je représente, on se préoccupe du sort des intervenants de première ligne, y compris les infirmiers et infirmières et tous ceux qui travaillent dans les résidences pour aînés. Certains de ces travailleurs ont reçu leur première dose de vaccin et attendent maintenant la seconde. Compte tenu des retards que nous constatons actuellement, savez-vous combien de personnes attendent pour recevoir cette seconde dose?
J'aimerais également savoir, général, si un plan a été établi pour déterminer ce qu'il adviendra de ceux qui ne pourront pas recevoir cette deuxième dose dans le délai prévu. Allez-vous devoir modifier toutes les dispositions prises pour la distribution des vaccins? Il est possible que la première dose ait alors essentiellement perdu toute son utilité. Je ne sais pas si vous pourriez m'aider à y voir plus clair.
:
Madame la présidente, je remercie beaucoup le député de cette question.
L'Agence de la santé publique du Canada n'est habituellement pas chargée d'administrer une quantité de vaccins aussi importante à l'échelle nationale. Parmi ses nombreuses tâches, il y a la coordination de l'arrivée et de la distribution de vaccins en quantité moins grande. Par exemple, il y a eu les vaccins contre l'influenza, de mémoire, pour lesquels il y a eu la plus grosse campagne cette année. Nous pouvons distribuer ces vaccins plus facilement, et la manutention est beaucoup plus simple, parce qu'ils sont réfrigérés et non congelés.
Les défis logistiques sont grands dans une opération sans précédent à l'échelle nationale. L'hiver, il est difficile de rejoindre le plus rapidement et le plus efficacement possible les communautés éloignées, les communautés du Nord ainsi que les communautés autochtones partout au pays.
C'est là que les Forces armées canadiennes, grâce à leur pouvoir organisationnel ainsi qu'à leur capacité à s'adapter et à s'intégrer à d'autres équipes, ont été en mesure de venir en aide à l'Agence depuis plusieurs mois maintenant, particulièrement depuis novembre, de s'y greffer et d'augmenter de façon importante sa capacité.
Cependant, il ne s'agit pas d'un effort militaire, mais de notre expertise et de notre capacité à planifier des opérations complexes avec l'équipe de l'Agence de la santé publique du Canada et d'autres partenaires pour adopter une approche vraiment pangouvernementale et gérer ce projet d'envergure.
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Je vous remercie de votre question, monsieur Robillard.
[Traduction]
Comme vous avez sans doute pu le constater, j'ose l'espérer, à la lumière de mes interventions et de celles du major-général Fortin, l'Agence de la santé publique du Canada et les Forces armées canadiennes travaillent en étroite collaboration. Nous assurons une coordination serrée en appuyant la mise en œuvre du plan de l'Agence de la santé publique.
Par ailleurs, le major-général Fortin vous a parlé des relations entre l'Agence de la santé publique et les provinces et territoires. Pour leur part, les Forces armées canadiennes, par l'entremise des forces opérationnelles interarmées régionales déployées partout au pays, entretiennent des liens étroits avec les provinces et appuient leurs efforts de planification en travaillant de concert avec elles pour la distribution des vaccins. Nous avons donc d'excellentes relations de collaboration qui nous permettent de bien planifier nos activités en sachant ce que chaque province compte faire et d'apporter au besoin notre soutien si on nous le demande.
Quant à nos relations avec Services publics et Approvisionnement Canada, je pense que ce ministère interagit davantage avec l'Agence de la santé publique du Canada et que cela n'est pas de mon ressort opérationnel du point de vue du Commandement des opérations interarmées du Canada.
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Madame la présidente, je remercie le député de sa question.
Dès le début, nous avons discuté avec les provinces et les territoires des avantages et des désavantages de conserver la deuxième dose, alors que nous n'étions pas certains des prévisions de livraison.
À mesure que le calendrier de livraison hebdomadaire des vaccins de Pfizer se solidifiait, tout le monde était en mesure d'assumer les risques appropriés dans le cadre des plans d'immunisation des provinces, parce que ce sont les provinces, et non les territoires, qui reçoivent le vaccin de Pfizer.
Nous n'étions pas au courant des décisions qu'avaient prises les provinces en fonction de leur propre plan d'immunisation, pas plus que nous ne pouvions l'influencer.
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Je voudrais juste d'abord clarifier une chose. J'ai dit tout à l'heure que je n'en étais pas certain, mais je peux vous confirmer que la majorité des nouveaux cas au sein des Forces armées canadiennes demeurent le fruit de contacts sociaux dans un contexte de loisirs ou de contacts étroits avec des proches.
Il va de soi que les membres des forces armées ainsi touchés respectent les directives de la santé publique, comme ils le font toujours.
Les Forces armées canadiennes prennent très au sérieux la santé et le bien-être de tous leurs membres et suivent toujours les directives de la santé publique et les recommandations de leur médecin-chef. Selon l'évolution de la situation, nous ajustons nos mesures d'atténuation des risques pour mieux protéger les membres de nos forces dans l'accomplissement de leur mission.
Pour ce qui est plus précisément des entrepreneurs privés, je peux seulement vous dire à la lumière de ma propre expérience que des équipements de protection individuelle sont disponibles dans tous les locaux du ministère de la Défense nationale et que les directives de la santé publique y sont appliquées comme il se doit.
Je ne suis cependant pas en mesure de vous donner de précisions concernant les congés de maladie. Si vous le souhaitez, je peux prendre note de la question et vous fournir ultérieurement une réponse plus détaillée à ce sujet.
Je vous répète que nous mettons tout en œuvre pour prendre bien soin de la santé et du bien-être de l'ensemble du personnel de la défense.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Major-général Fortin, major-général Misener, je vous remercie de votre présence, de votre témoignage et de votre service. J'aimerais aussi remercier les membres des Forces armées canadiennes qui sont sous votre commandement.
Major-général Fortin, j'aimerais vous poser une question un peu plus précise à vous poser sur le rôle de votre équipe dans la gestion des risques. Dans un communiqué, l'Agence de la santé publique du Canada, ou ASPC, a déclaré: « Le personnel des FAC renforcera les plans par l'intégration d'outils d'atténuation des risques et l'organisation d'exercices prédéploiement. »
Pouvez-vous nous en dire davantage sur ces outils de gestion des risques? Est-ce que ce sont uniquement des mécanismes d'origine militaire?
Plus largement, comment ce type d'équipe fonctionne-t-elle dans le cadre du travail quotidien?
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Je vais commencer avant de laisser mon collègue vous en dire plus long au sujet des mesures de soutien prises en ce sens par les Forces armées canadiennes.
Je peux vous dire que l'agence et mon équipe qui y est intégrée suivront fidèlement les orientations dictées par le Comité consultatif national de l'immunisation et les recommandations formulées par différents intervenants à la lumière des diverses données disponibles.
Comme nous disposons de peu de temps, je ne vais pas entrer dans les détails, mais disons que tout cela est pris en compte aux fins de la distribution convenue et de l'ordre de priorité établi quant à savoir qui recevra le vaccin dans les différentes provinces et territoires dont les autorités respectives assurent l'application de ces directives.
Il faut dire que la distribution se fait sans qu'il soit nécessaire de savoir qui va recevoir le vaccin. Nous répartissons toutefois les doses en fonction de la population, avec certains ajustements pour les collectivités autochtones éloignées et pour donner suite à l'engagement de vacciner la population adulte des territoires d'ici la fin du premier trimestre.
Pour ce qui est des Forces armées canadiennes, je laisse le général Misener vous dire ce qu'il en est.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie nos témoins.
Premièrement, je dois dire que dès que j'ai entendu que le major-général Fortin serait responsable du déploiement des vaccins et de leur distribution, je me suis sentie totalement en confiance. Je savais que dès que vous recevriez les vaccins, ils se rendraient là où ils devaient se rendre.
Major-général Misener, je ne sais pas si vous le savez, mais nous avons l'honneur d'accueillir deux Misener ici aujourd'hui. Votre grande sœur travaille comme interprète pour la séance. Nous avons déjà eu l'occasion de travailler avec elle, au comité de la défense, et c'est un pur plaisir.
Peu après Noël, alors que des soldats étaient déployés en Lettonie, on a appris que quelques soldats déjà là-bas, qui devaient rentrer à la maison, étaient atteints de la COVID. Les membres de leurs familles étaient vraiment ébranlés, parce qu'ils savaient que leurs proches n'avaient pas été vaccinés contre la COVID.
Quelles sont les mesures prises pour que les soldats qui arrivent en théâtre d'opérations soient protégés de ceux qui sont potentiellement déjà contaminés?
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Encore une fois, je ne peux que répéter à quel point la santé et le bien-être de notre personnel sont importants, et il ne s'agit pas que de suivre les mesures de santé publique et les conseils de notre médecin général. Notre médecin-chef du commandement analyse en profondeur chaque opération pour comprendre les besoins particuliers de l'opération. Il y a les diverses mesures d'atténuation des risques qui sont mises en place, la préquarantaine avant que les militaires soient déployés, les mesures spéciales prises pendant le déploiement et les mesures prises après le déploiement. Il y a tout un train de mesures qui sont prises pour atténuer les risques, qui sont très dynamiques et évoluent constamment pour ce qui est de la COVID, et nous continuerons de suivre la situation de très près.
Je peux vous dire que pour cette opération en particulier, nous nous entretenons très fréquemment avec le commandant sur le terrain. L'équipe de commandement fait un travail remarquable, comme toutes les équipes de commandement des forces déployées avant elle, et elle prend toutes les mesures appropriées pour réduire les risques et protéger la santé et le bien-être de nos membres.
Parallèlement à cela, nous travaillons avec les responsables de la mise sur pied de la force pour que les familles soient tenues au courant de ce qu'il arrive à leurs proches, qu'elles soient bien informées au fur et à mesure que la situation change, puisqu'elle change souvent dans un contexte aussi dynamique que celui-ci, tout cela dans le but d'assurer la santé et le bien-être de nos militaires, tout en continuant d'accomplir nos fonctions et de nous acquitter des tâches propres à nos opérations, bien sûr, parce qu'au bout du compte, c'est le but des Forces armées canadiennes. Elles sont là pour réaliser nos missions.
En gros, c'est ce que nous faisons pour continuer de gérer la situation.
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C'est une excellente question.
Je vous répondrai, en résumé, que les membres des FAC sont là pour accroître les capacités de l'agence dans les domaines où nous pouvons lui apporter une expérience et des ressources uniques, pour l'organisation des opérations, par exemple, ou en technologie de l'information. Je travaille avec un conseiller médical. Il y a aussi un pharmacien qui me conseille, de même qu'une équipe de communications.
Nous travaillons également de concert avec les organismes d'application de la loi civils dans cette entreprise. Ce n'est pas le mandat de la police militaire de prodiguer des conseils sur des questions civiles.
Pour ce qui est du renseignement, il y a une démarcation nette qui détermine tout ce que les services de sécurité non militaires peuvent faire pour analyser les diverses menaces potentielles.
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Ce n'est pas exactement ce que je voulais dire, donc je me suis peut-être mal exprimé.
Je ne parlais pas tant des capacités des FAC que des ressources que nous avons, au sein de l'agence, pour assurer la distribution à grande échelle. Par exemple, je pense à la coentreprise de services logistiques constituée de FedEx et d'Innomar, avec qui le Canada a signé un contrat pour la distribution de tous les vaccins à l'exception de ceux de Pfizer-BioNTech. Il s'agit là de sociétés de transport et de livraison légitimes, robustes, qui ont beaucoup d'expérience et de compétences dans le maniement de produits pharmaceutiques. Elles assurent la distribution partout au pays aux centres de livraison sélectionnés par les provinces et les territoires.
Certaines provinces et certains territoires aimeraient pouvoir profiter davantage de ce service. D'autres privilégient une combinaison entre leur propre système et le contrat fédéral. Nous continuons de les encourager, lorsqu'ils observent des lacunes et des risques, surtout dans un contexte où nous nous apprêtons à recevoir des millions de vaccins par trimestre, à continuer d'utiliser au maximum les services prévus au contrat fédéral et les services des sous-traitants sous la responsabilité de FedEx et d'Innomar.
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Je ne pense pas avoir suffisamment de temps pour bien vous expliquer ce que nous faisons au quotidien. Nous pouvons être très fiers du travail de notre équipe. Depuis l'hiver, l'agence a bien saisi l'ampleur et les conséquences de la pandémie. Par exemple, les membres des FAC ont proposé des mesures à l'agence et lui ont offert de l'aide pour tout ce qui concerne la réception et la distribution d'équipement de protection individuelle et la reddition de comptes à cet égard.
Pendant l'été, nous avons été un peu moins présents, mais à la fin de l'été ou au début de l'automne, il a été déterminé qu'on aurait besoin de spécialistes pour analyser les défis logistiques entourant la distribution de millions de vaccins à court terme. À ce moment-là, nous nous attendions à ce que les vaccins arrivent de manière à ce que nous puissions commencer à les distribuer dès le 1er janvier.
Bien sûr, nous savons maintenant que pour diverses raisons, nous avons réussi à bien mettre en place, de façon pragmatique et délibérée, tous les systèmes nécessaires pour établir un centre national des opérations pour le déploiement du vaccin et créer une équipe, à l'agence, composée non seulement de membres des FAC, mais aussi de personnel d'autres ministères et organismes pour tenir compte de tous les aspects de la distribution des vaccins.