:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie grandement de nous avoir invités ici aujourd'hui. Je crois que nous pourrons vous fournir d'excellents renseignements détaillés, particulièrement au sujet des soins de longue durée, du PAAC et des programmes de soins. Mais je pense que le thème de notre exposé se rapporte vraiment à la façon dont nous travaillons à la création d'un meilleur continuum de soins pour nos clients.
Colleen et Carlos, dans leurs sphères de responsabilités respectives, gèrent les programmes qui forment réellement ce continuum de soins. Évidemment, nous accordons une importance très particulière aux soins et aux besoins des anciens combattants, surtout lorsqu'ils vieillissent et qu'ils sont de moins en moins capables de s'occuper d'eux-mêmes ou dépendent du soutien de membres de leur famille et de fournisseurs de soins.
Il y a quelques aspects que j'aimerais souligner avant de laisser la parole à Colleen et à Carlos.
D'abord, il est certain que le profil démographique de notre clientèle évolue très rapidement, de sorte que, au cours des cinq à dix prochaines années, il y aura, malheureusement, beaucoup moins d'anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale dont nous devrons nous occuper. Certes, nous suivons de près l'évolution de la demande de services et, actuellement, nous planifions la façon dont nous gérerons ce changement dans l'avenir.
Deuxièmement, ce qui est très important — et je crois que mon commentaire porte davantage sur les soins de longue durée —, il est certain que nous accordons la priorité à la qualité des soins dans toute la gamme de programmes que nous offrons. Et je crois que, tout au long de l'exposé, vous pourrez constater que notre travail consiste avant tout à veiller à ce que les soins fournis dans les établissements répondent de la meilleure façon qui soit aux besoins de nos anciens combattants.
Au fil du temps, nous voulons également adapter les soins dispensés aux anciens combattants dans des établissements où se trouvent des lits réservés pour être certains d'offrir des services supplémentaires qui vont au-delà de ceux qui sont offerts dans la collectivité.
Enfin, dans l'ensemble, nous avons mis en place une gamme complète de programmes pour fournir aux anciens combattants les meilleurs soins possibles au moment et à l'endroit où ils en ont besoin, que ce soit à la maison, dans la collectivité ou dans des établissements communautaires. Par ailleurs, de plus en plus d'anciens combattants souhaitent demeurer à la maison et dans leur collectivité le plus longtemps possible. Et je crois que nos programmes visent justement à collaborer avec eux pour atteindre cet objectif. Nous voulons être en mesure d'offrir aux anciens combattants la possibilité de choisir, parmi divers milieux de soins, celui qui répond le mieux à leurs besoins particuliers.
Comme je l'ai dit plus tôt, nous espérons pouvoir vous communiquer beaucoup d'information sur ces programmes. Nous savons que vous examinez d'autres programmes à diverses occasions, et également à Charlottetown, de sorte que nous essayerons de ne pas aborder ces aspects.
Maintenant, si vous le permettez, je vais d'abord laisser la parole à Carlos, qui décrira notamment les soins de longue durée et le PAAC.
Tu peux y aller, Carlos.
J'aimerais vous remercier de nous avoir donné l'occasion de venir ici pour vous expliquer deux programmes très spéciaux qui sont destinés aux anciens combattants ayant servi en temps de guerre et aux autres anciens combattants qui sont clients du ministère. Depuis de nombreuses années, nous avons l'immense privilège d'offrir une gamme étendue de services aux anciens combattants du Canada.
Comme vous avez reçu à l'avance les documents qui se trouvent devant vous, je ne vais pas expliquer les diapositives en détail. Vous pourrez poser toutes vos questions ensuite, mais je vais d'abord exposer les thèmes et les points saillants des diapositives pour que nous les passions en revue.
J'aimerais commencer par la diapositive 3 et expliquer quelques-uns des fondements de l'approche de l'ACC à l'égard de ce que nous appelons le continuum de soins. L'ACC s'occupe de fournir des soins à domicile et des soins de longue durée depuis maintenant plus d'un quart de siècle. Nous savons que nos clients préfèrent demeurer dans leur maison et dans leur collectivité le plus longtemps possible. Pour nombre d'anciens combattants, les soins à domicile constituent l'option privilégiée et la plus rentable que nous puissions leur offrir. En effet, elle favorise l'indépendance du client, et nous tentons de mettre en place un continuum de mesures de soutien qui offrent aux clients le choix et l'autonomie, tout en essayant d'assurer la rentabilité de ce continuum.
Nos services ont évolué au fil des années. Le PAAC et le programme de soins de longue durée ont fait l'objet de changements importants au cours des 25 dernières années. Dans le cadre des deux programmes, nous tentons d'accorder beaucoup d'attention entre autres à la qualité des soins.
Lorsque nous parlons d'un continuum de soins, bien qu'il puisse y avoir de nombreuses définitions, nous parlons essentiellement d'un système de services intégré et harmonisé à l'intention des anciens combattants. Nous utilisons une approche qui est axée sur les besoins et est conçue pour favoriser la continuité des soins en misant sur une variété de ressources et de fournisseurs de soins qui sont à notre disposition et qui se trouvent dans la collectivité des clients. Notre approche vise à servir les clients tout au long de leur vie en tenant compte de leurs besoins, car les personnes et les circonstances évoluent au fil de la vie. Elle comprend divers services: des prestations pour soins de santé, des services médicaux, des mesures de soutien pour favoriser l'autonomie et, enfin, des soins intermédiaires, des soins de longue durée et des soins en établissement.
Je vais prendre quelques minutes pour vous parler du Programme pour l'autonomie des anciens combattants. Certains d'entre vous connaissent peut-être ce programme; d'autres, non. Ce programme vise à garder les personnes en aussi bonne santé que possible, à tenter de prévenir le déclin des capacités physiques et mentales et à permettre aux personnes de vivre de façon autonome dans leur propre maison. Les anciens combattants, les aidants principaux et certains survivants d'anciens combattants qui n'ont jamais bénéficié du PAAC peuvent profiter de ce programme s'ils répondent aux critères d'admissibilité. Le PAAC permet aux gens d'être autonomes et autosuffisants. Il vise à améliorer les soins de santé de longue durée que reçoivent les clients en leur offrant des services le plus tôt possible, à améliorer la qualité de vie des clients et de leur famille et à réduire les coûts astronomiques liés au placement des clients dans des établissements.
Nous atteignons ces objectifs grâce aux divers avantages que prévoit le PAAC. Certains des plus importants figurent dans les deux prochaines diapositives. La diapositive 8 montre les principaux services du PAAC. Les dépenses totales du programme sont de 303 millions de dollars. Les services d'entretien ménager comptent pour environ 60 p. 100 des dépenses. Les dépenses liées aux maisons de soins représentent environ 54 millions de dollars. Quant aux services d'entretien du terrain, ils coûtent environ 46 millions de dollars. Il y a également les services d'alimentation et de soins personnels, qui constituent une part plus modeste des dépenses.
La prochaine diapositive mentionne le type d'évaluation qu'a subie le PAAC au cours des années. À notre connaissance, et selon les renseignements que nous ont fournis nos partenaires provinciaux, le PAAC est le programme de portée nationale le plus ancien du Canada. Il offre aux clients qui requièrent différents types de soins les services qui retarderont le besoin de les placer en établissement.
Nous savons que les clients se sont dit très satisfaits du programme, et, en ce qui concerne la substitution de soins, il permet de réduire de façon considérable le coût des soins de santé. Nous savons également — et vous pouvez voir certains des chiffres ici — que le coût annuel moyen du PAAC pour un client qui vit à la maison est d'environ 2 800 $. En comparaison, la part assumée par AAC pour un lit réservé s'élève à environ 56 000 $ par année, tandis que le ministère contribue pour 13 000 $ par année au coût des soins de santé que reçoit un ancien combattant dans un établissement communautaire.
En outre, nous savons, grâce à divers de nos programmes, comme le PAAC-ACSO, programme de soins à domicile pour les anciens combattants ayant servi outre-mer, que, lorsque des anciens combattants — et il y en quelques milliers — reçoivent des services à la maison, nombre de ceux dont l'évaluation faisait ressortir qu'ils requéraient des soins de longue durée et des soins en résidence étaient capables de rester à la maison. De fait, ils peuvent demeurer à la maison pendant une longue période et n'ont pas besoin d'être placés dans un établissement. Nous sommes donc très satisfaits de certains des résultats du programme.
La diapo suivante traite de ce que nous appelons le Projet de recherche sur les soins continus. Il s'agit d'une étude à grande échelle qui a été réalisée par ACC et le gouvernement de l'Ontario. Le projet a reçu l'aval du Partenariat canadien pour les aînés, et, récemment, les responsables du projet ont rendu publiques des conclusions importantes. Certaines d'entre elles sont résumées dans la diapo 11: « Dans les circonstances appropriées, des soins à domicile de longue durée sont souvent une solution plus économique que le placement dans un établissement de soins de longue durée. Cette étude a permis de produire des preuves importantes que les soins à domicile sont une solution plus économique que les soins de longue durée dans un établissement » — même pour les personnes qui reçoivent des soins semblables — « même en tenant compte du coût du temps de soignants informels. » Autrement dit, on a constaté que, même si l'on paie un aidant naturel et les autres services à domicile, les services à domicile constituent une option beaucoup plus économique et nettement préférable en comparaison des soins en établissement.
Dans cette étude, on conclut également ce qui suit: « Les services de soutien à domicile font partie intégrante des soins à domicile de longue durée. Anciens Combattants Canada détient maintenant des données qui indique que le Programme pour l'autonomie des anciens combattants est bénéfique pour les anciens combattants, les soignants et les contribuables [...]. » En outre, « il y a de plus en plus de preuves à l'appui de l'importante contribution économique des soignants informels » dans le pays.
Nous avons maintenant une myriade de possibilités de miser sur l'expérience d'ACC et sur les résultats de cette étude pour perfectionner nos connaissances. Cette étude a suscité beaucoup d'intérêt sur les tribunes provinciales et chez les partenaires fédéraux en matière de soins de santé et d'autres fournisseurs de soins. Évidemment, si le comité souhaite faire un examen plus approfondi de cette étude, nous pouvons vous la faire parvenir.
Nous allons maintenant passer à la diapositive 13, qui mentionne certains des commentaires que nous avons reçus à l'égard du PAAC.
Divers experts estiment que le PAAC constitue une référence pour ce qui est des soins à domicile au Canada. Il est perçu comme le modèle parfait de soins favorisant l'autonomie des aînés. Healthcare Quarterly, publication canadienne s'adressant aux gestionnaires des soins de santé, fait mention du PAAC dans un article intitulé « Increasing Value for Money in the Canadian Healthcare System ».
De plus, le PAAC a été l'un des principaux sujets abordés à l'occasion d'un certain nombre de conférences et de colloques portant sur le vieillissement et les aînés, dont ceux du Réseau canadien de recherche pour les soins dans la communauté.
Comme vous le savez peut-être, le Comité sénatorial spécial sur le vieillissement a félicité Anciens Combattants Canada d'avoir réussi à créer pour les anciens combattants un programme efficient qui est considéré comme une référence partout au pays. D'ailleurs, le comité estime que le PAAC pourrait servir de modèle à un programme national de soins à domicile.
Nous rencontrons régulièrement nos partenaires provinciaux et étrangers pour discuter du PAAC, de ses réussites, des défis qu'il pose, de la façon dont il a évolué au fil des années et, enfin, des changements que nous envisageons pour veiller à ce qu'il soit tout à fait adapté aux besoins des clients auxquels il est destiné.
J'aimerais vous expliquer brièvement le graphique de la diapo 14, qui indique les prévisions relatives au PAAC. La ligne du haut représente la participation au PAAC depuis sa mise en oeuvre en 1981; on peut constater que la participation a atteint son point culminant après 2001, année où les survivants sont devenus admissibles au PAAC. En effet, on remarque que la participation commence à augmenter en 2002. En outre, on peut clairement constater qu'il y a un fléchissement de la courbe démographique, de sorte que le nombre de clients du PAAC diminuera au cours des dix prochaines années. On voit que des anciens combattants des FC adhèrent au programme, mais ce n'est certainement pas suffisant pour compenser le déclin des autres groupes de clients.
Je vais passer à l'autre diapositive pour vous donner un aperçu du programme de soins de longue durée. Il existe depuis très longtemps. Anciens Combattants Canada a créé ce programme après la Première Guerre mondiale. Il visait à soutenir les anciens combattants qui, au retour de la guerre, présentaient des besoins urgents et requéraient des soins de réadaptation. Anciens Combattants gérait son propre réseau d'hôpitaux. En fait, au milieu des années 1940, Anciens Combattants administrait 44 hôpitaux et établissements partout au pays pour traiter les anciens combattants. Bien sûr, le système d'Anciens Combattants a précédé le régime universel de soins de santé au Canada, et il a fallu créer différents services à mesure qu'ont évolué les besoins des anciens combattants. Au fil du temps, les établissements ont délaissé les soins urgents et les soins de réadaptation pour se consacrer davantage aux soins de longue durée.
À compter des années 1960, on a commencé à transférer aux provinces l'ensemble des établissements — à l'exception d'un seul: l'Hôpital Sainte-Anne, à Montréal — en conséquence de la Commission Glassco et d'une décision du Cabinet; dès lors, les soins de santé ont relevé de la compétence des provinces.
Le programme de soins de longue durée continue d'évoluer. Nous y apportons des changements pour qu'il soit approprié et adapté aux différents besoins des anciens combattants à mesure qu'ils progressent dans le continuum. Actuellement, un peu plus de 10 000 clients bénéficient du programme, soit un peu plus de 3 000 clients qui ont accès à ce que nous appelons les lits réservés et 7 000 clients qui ont accès à des lits communautaires, c'est-à-dire des lits dans des établissements provinciaux.
Le programme de soins de longue durée assume les coûts liés à trois types de lits: les lits réservés, qui se trouvent dans des établissements communautaires ou dans de grands établissements avec lesquels Anciens Combattants a conclu une entente pour qu'ils fournissent des soins aux anciens combattants qui ont accès à ce type de lits. Les lits du ministère, c'est-à-dire les quelque 420 lits de l'Hôpital Sainte-Anne; et, enfin, les lits communautaires, qui sont utilisés par la majorité des clients; il s'agit de lits provinciaux auxquels ils ont accès en tant que citoyens de leurs provinces respectives, et Anciens Combattants les défraie d'une partie des coûts.
Nous intervenons dans tous les réseaux provinciaux de la santé, et nous tentons de veiller à ce que le montant qu'un ancien combattant paie pour un lit soit équitable et uniforme dans l'ensemble du pays. Si un ancien combattant vit dans une province qui ne rembourse pas le coût des soins de longue durée, il paiera le même montant qu'un ancien combattant qui réside dans une province qui rembourse ce genre de soins. Dans les provinces atlantiques, notamment en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard, Anciens Combattants doit payer davantage parce que le coût des soins de santé est plus élevé. En Colombie-Britannique, l'ancien combattant doit assumer un montant de 856 $. Nous remboursons une part plus modeste, la province assume une plus grande part, et l'ancien combattant doit payer 856 $.
La diapo 17 mentionne que, aujourd'hui, il y a un peu plus de 100 000 clients du PAAC, dont 96 000 dans la collectivité et 7 000 qui bénéficient du programme de soins de longue durée. Il y a un peu plus de 3 500 clients du programme de soins de longue durée qui ne sont pas des clients du PAAC. Cela signifie qu'ils utilisent des lits réservés. D'ici les dix prochaines années, on prévoit que le nombre de clients passera de 103 000 à un peu plus de la moitié, soit 65 000, et qu'il en sera de même pour le nombre de clients du programme de soins de longue durée, c'est-à-dire qu'il diminuera d'environ 50 p. 100.
La prochaine diapositive vous donne un aperçu des prévisions pour le programme de soins de longue durée. Nous croyons avoir atteint le nombre maximal de clients du programme de soins de longue durée — environ 10 500 — et ce nombre commence maintenant à fléchir. En effet, le nombre de clients devrait diminuer légèrement au cours des deux à trois prochaines années et connaître une baisse spectaculaire dans trois ou quatre ans.
Je poursuis avec la diapositive 19.
Nous administrons le programme de soins de longue durée au sein d'un ensemble complexe de réseaux provinciaux de soins de santé, d'autorités sanitaires, de régies de la santé, etc. Le programme continue d'évoluer pour répondre aux besoins des anciens combattants de toutes les provinces.
Le choix du client est un élément central de notre programme de soins de longue durée. Quand les anciens combattants sont insatisfaits, ils partent. Au cours des dix dernières années, nous avons constaté une augmentation de 80 p. 100 de l'utilisation des lits communautaires et, bien que des lits réservés soient disponibles pour les anciens combattants, nous avons en fait observé une baisse de la demande pour ce type de lit, tandis que la demande globale a continué de s'accroître.
Nous considérons comme une priorité l'assurance de la qualité de notre programme de soins de longue durée. Nous savons que les anciens combattants résident dans divers types d'établissements; ACC ne possède pas ni ne gère la plupart de ces établissements et n'a donc aucun pouvoir sur eux. Par conséquent, nous tenons avant tout à trouver des moyens qui nous permettent de nous assurer que les besoins des anciens combattants sont comblés et que nous honorons l'engagement que nous avons pris envers eux il y a de nombreuses années. Nous essayons de trouver la meilleure façon de reconnaître le choix de l'endroit où ils souhaitent vivre et de les soutenir par la suite, qu'ils préfèrent continuer de vivre à la maison, dans un autre milieu dans leur collectivité ou dans un établissement de soins de longue durée.
Comme vous le savez, nous avons un certain nombre de lits réservés. Or, il commence à y avoir des lits réservés qui sont inoccupés, et nous commençons à prendre des dispositions pour faire en sorte que, dans l'avenir, il y aura suffisamment de lits réservés pour les anciens combattants qui en auront besoin. Nombre de ces lits sont assortis de soins spécialisés. Nous voulons être en mesure d'utiliser ces lits pour fournir aux anciens combattants les soins spécialisés qu'ils ne pourraient peut-être pas recevoir en temps opportun dans leur collectivité.
Les lits réservés constituent un atout extraordinaire pour nous. Un ancien combattant pourrait avoir besoin d'un lit réservé pour recevoir non pas les soins de longue durée habituels, mais des soins spécialisés qui pourraient être associés à ce type de lit. Nous travaillons avec les provinces et les autorités sanitaires pour veiller à ce que les lits réservés soient mis à la disposition des autres membres de la collectivité si les anciens combattants n'en ont pas besoin. En outre, nous continuons de faire en sorte que les soins prodigués à l'Hôpital Sainte-Anne répondent aux normes les plus élevées qui soient.
Lorsque nous parlons des anciens combattants ayant servi en temps de guerre, nous sommes bien conscients que nous avons la responsabilité de veiller à ce que le Canada respecte l'engagement sincère qu'il a pris à l'égard de ces personnes très spéciales et à ce que les anciens combattants aient accès aux programmes, aux services et au soutien que nous avons promis de leur offrir dans les années à venir.
Cet aspect est très important pour les personnes qui, comme moi, travaillent auprès des anciens combattants depuis très longtemps dans le domaine des soins de longue durée. Je leur ai rendu visite dans leur domicile lorsque j'ai commencé à travailler pour Anciens Combattants. Ce sont des personnes extraordinaires. Le temps est leur ennemi. Il ne leur reste pas beaucoup de temps, et nous devons être certains que ces personnes disposent de tous les services et programmes nécessaires, qu'elles soient traitées dans des établissements communautaires ou dans des établissements offrant des places réservées, que nous menons diverses activités en collaboration avec d'autres fournisseurs de soins pour faire en sorte que leurs besoins sont comblés et, enfin, que les anciens combattants puissent exercer leur autonomie et faire leurs propres choix.
Nous essayons de gérer le PAAC et le programme de soins de longue durée comme un continuum pour le bien des anciens combattants. Nous avons regroupé ces programmes pour être certains que, lorsque nous apportons des changements au PAAC, ils s'harmonisent et s'intègrent au programme de soins de longue durée de façon à combler tout écart qui pourrait exister entre les deux programmes et à assurer la continuité entre les deux. Nous devons faire en sorte que le continuum de mesures de soutien tiennent compte de l'évolution quotidienne des programmes provinciaux.
Jour après jour, des changements surviennent dans les provinces et au sein des autorités sanitaires, et il est de notre responsabilité de veiller à ce que, dans le cadre de notre mandat, nous trouvions des façons de soutenir les anciens combattants, quel que soit le type de soins. Nous devons éliminer les écarts et les chevauchements entre les programmes pour que les anciens combattants bénéficient de l'un ou l'autre des programmes et ne soient pas laissés pour compte. Dans le cadre de notre mandat actuel, nous mettrons en oeuvre — et, d'ailleurs, nous le faisons déjà — des solutions stratégiques qui nous permettront de résoudre certains des problèmes auxquels nous faisons face et certains des problèmes qui surviennent dans les provinces où vivent des anciens combattants.
J'aimerais parler brièvement de la qualité des soins.
L'assurance de la qualité est essentielle pour nous. Nous savons que la plupart des anciens combattants — ceux qui reçoivent des soins de longue durée — sont traités dans des établissements provinciaux faisant partie de réseaux qui manquent de ressources et dont la situation est parfois instable. Ces établissements ne relèvent pas de notre compétence. Nous collaborons avec nos partenaires pour apporter des améliorations, mais, au bout du compte, ce que nous pouvons faire, c'est nous assurer que les anciens combattants qui sont dans des établissements de soins de longue durée, qui ont été placés dans un endroit qui sera probablement le dernier où ils vont habiter, soient bien traités.
Nous avons mis en oeuvre des initiatives très vigoureuses pour atteindre cet objectif. ACC, en partenariat avec la Légion royale canadienne, visite jusqu'à 4 000 anciens combattants par année, dans toutes sortes d'établissements, pour mener un sondage sur leur degré de satisfaction.
Nous venons tout juste de mettre en place une initiative: une infirmière autorisée visitera jusqu'à 4 000 anciens combattants par année pour s'assurer que leurs besoins sont comblés, qu'ils habitent dans un établissement communautaire autorisé et réglementé ou non. Nous savons que des choses peuvent nous échapper et que rien ne remplace la présence d'un professionnel de la santé qui est capable de procéder à une évaluation complète et cerner les besoins qui ne sont pas comblés pour que nous puissions prendre les mesures qui s'imposent.
Nous examinons divers établissements, qu'il s'agisse d'établissements de soins pour les anciens combattants ou non, et, dans la plupart des cas, ce sont des établissements de soins communautaires. Nous travaillons également, en partenariat avec Agrément Canada, à la création d'un programme d'agrément élargi destiné non seulement aux grands établissements de soins, mais également aux établissements plus modestes qui se trouvent dans des collectivités rurales et dans de petites collectivités où vivent des anciens combattants.
En outre, nous continuerons de surveiller la conformité des établissements avec les normes provinciales. Les provinces, à divers degrés, ont mis en place différents mécanismes visant à déterminer si les établissements respectent les normes provinciales en matière de soins de santé de longue durée. Nous utilisons un processus qui nous permet de surveiller les diverses mesures de conformité, de déterminer si des établissements n'ont pas respecté certaines normes et de prendre des mesures à cet égard, qu'il s'agisse d'un examen de l'établissement en question ou d'une autre intervention qui est jugée appropriée.
En ce qui concerne le PAAC, nous procédons à un examen mensuel des dossiers sur le terrain, à l'échelon du district. Nous effectuons un suivi annuel de nos clients. Nous contrôlons et évaluons les fournisseurs qui sont autorisés à offrir des services aux anciens combattants et nous réalisons des examens d'assurance de la qualité de façon ciblée.
Je vais maintenant m'interrompre et céder la parole à ma collègue Colleen Soltermann, qui vous entretiendra du programme de prestations pour soins de santé.