:
Merci, monsieur le président. Bonjour, mesdames et messieurs membres du Comité permanent des langues officielles.
Pour débuter, j'aimerais, au nom de David et en mon nom, vous remercier de nous avoir invités à témoigner aujourd'hui. Au cours de ma carrière, j'ai eu le privilège d'oeuvrer dans divers secteurs au Canada et à l'étranger. Mon attachement au français, qui est ma langue maternelle, bien sûr, a toujours été au coeur de mon cheminement personnel et professionnel.
J'aimerais rappeler le rôle du gouvernement fédéral à l'égard du respect de la promotion des langues officielles dans le cadre des jeux de 2010. Le gouvernement du Canada agit d'abord et avant tout comme un guide, voire un facilitateur, auprès du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2010, mieux connu sous son acronyme de COVAN. Le Secrétariat fédéral des jeux, qu'abrite le ministère du Patrimoine canadien, assume ses fonctions de dirigeant, de conseiller et de coordonnateur au nom du gouvernement du Canada.
J'aimerais profiter de l'occasion pour souligner la récente création d'un comité consultatif sur les langues officielles. Le COVAN a mis sur pied ce comité afin de donner suite notamment aux recommandations du commissaire aux langues officielles, présentées en décembre dernier. Il a surtout formé ce comité pour l'aider à faire des jeux de 2010 des jeux véritablement bilingues, une célébration véritablement bilingue. Certaines personnalités de haut vol siègent à ce comité dont l'ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin et la sous-ministre du Patrimoine canadien, Mme Judith LaRocque. Elle y représentera le gouvernement fédéral. Je peux vous assurer que ses conseils et son leadership seront certainement des atouts pour ce groupe d'experts conseils.
Vous le savez, l'anglais et le français sont les deux langues officielles du Comité international olympique, ce qui rend d'autant plus pertinents nos efforts envers la mise en valeur de ces deux langues durant les jeux.
[Traduction]
Dès que Vancouver a soumis sa candidature comme ville hôte des Jeux d'hiver de 2010, la promotion de nos deux langues officielles faisait partie des engagements pris à I'appui de cette candidature, conformément à la Loi sur les langues officielles.
Puis, en 2002, Ie gouvernement du Canada, Ie COVAN et ses principaux partenaires ont signé une entente multipartite. Cette entente est venue confirmer I'engagement de faire valoir la dualité linguistique canadienne au cours des jeux. C' est la toute première fois dans I'histoire des Jeux olympiques qu'un pays inclut dans un tel accord des clauses particulières quant au respect des langues officielles. Je crois que Ie Canada peut être fier de cette avancée.
Au sein même de l' appareil fédéral, des efforts sont déployés pour que Ie français et l'anglais soient pleinement respectés non seulement au cours des jeux, mais aussi avant, entre autres dans Ie cadre du relais de la flamme. Son parcours reliera un millier de communautés tant anglophones que francophones. Le Secrétariat fédéral des Jeux collabore également avec Ie commissaire aux langues officielles et Ie Secrétariat du Conseil du Trésor afin de rappeler aux organismes fédéraux et aux signataires de I'entente multipartite leurs obligations en matière de langues officielles. Nous voulons ainsi nous assurer, par exemple, que les visiteurs et les athlètes seront accueillis dans la langue officielle de leur choix à leur arrivée au Canada.
[Français]
En plus de travailler avec le gouvernement fédéral pour mettre en place des mesures favorisant la promotion de notre dualité linguistique, le COVAN collabore avec la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures et la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique. Ces deux organismes sont les représentants de la francophonie canadienne pour les jeux. Patrimoine Canada a d'ailleurs offert un appui financier à ces organismes pour leur permettre de remplir pleinement leur rôle de coordination en ce qui a trait à la participation des communautés francophones.
Ce matin, je tiens donc à vous assurer que, d'ici à la fin des jeux, le gouvernement du Canada continuera d'appuyer le COVAN dans ses efforts de promotion de nos deux langues officielles. Entre autres choses, le COVAN veille à recruter des employés et des bénévoles bilingues. Il s'assure que ses communications publiques et sur les sites se feront dans les deux langues. Il fera en sorte que les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques d'hiver de 2010 mettront en valeur la présence et l'influence du fait français au pays.
Comme vous l'a mentionné le ministre la semaine dernière, le gouvernement ne vise rien de moins que des jeux modèles en matière de langues officielles. Nous sommes pleinement conscients de cet objectif et véritablement engagés à le respecter afin que les Jeux olympiques d'hiver de 2010 soient les jeux de tous les Canadiens.
Merci beaucoup de votre attention. Cela me fera plaisir de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame Mounier, de nous accorder plus de temps pour poser des questions.
Dans votre discours d'ouverture, vous avez mentionné que le gouvernement du Canada agirait comme un guide. Or, un guide, c'est une personne que, on l'espère, les gens suivront. Entre l'espérance et la garantie du service, il y a une petite marge. Le gouvernement n'est-il pas plutôt là pour s'assurer ou garantir qu'on pourra recevoir les services dans les deux langues?
Vous parlez des gens qui viendront d'autres pays. Il y a la question des aéroports. Les Canadiens ont déjà de la difficulté à avoir un service en français dans les aéroports canadiens. Compte tenu de la situation déjà problématique aujourd'hui, comment ferez-vous pour non seulement agir à titre de guide, mais garantir un service adéquat dans les aéroports? On est quand même à la veille des Olympiques de 2010; on est en 2009.
Par ailleurs, on veut s'assurer que le service est bien offert, mais si vous n'êtes qu'un guide, comment ferez-vous pour garantir sur le terrain le service aux milliers, voire aux millions de visiteurs en provenance d'outre-mer, d'autres pays voisins ou même d'ailleurs au Canada? Comment un unilingue francophone sera-t-il accueilli à Vancouver? Pourquoi n'êtes-vous pas présents pour garantir que le service sera offert aux gens? On a quand même du financement du gouvernement fédéral, dans cette aventure.
De plus, vous avez dit qu'il s'agit des jeux de tous les Canadiens. Or, je pense ici à la télédiffusion. Puisque vous êtes un guide, même si ce sont les jeux de tous les Canadiens, il n'y a encore aucune garantie officielle que les Jeux olympiques seront pour tous les Canadiens. Certaines personnes de ma circonscription, au nord du Nouveau-Brunswick, n'ont pas le câble. Ce sera un défi, pour ces gens, que de pouvoir regarder ce qui se passe dans notre pays, si vous n'êtes qu'un guide. Vous dites être là pour tous les Canadiens, que les jeux existent pour tous les Canadiens, mais les plus démunis, ceux ayant moins de capacités, seront pénalisés par ce rôle de guide que vous voulez jouer.
J'aimerais que vous répondiez à mes commentaires.
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Merci beaucoup de vos questions.
D'abord, je vous renverrais à l'annexe A de l'entente multipartite, qui résume et précise toutes les obligations des signataires en matière de langues officielles, particulièrement pour le comité organisateur des jeux. On y retrouve toutes les contributions du gouvernement fédéral pour la tenue des jeux. Dans les accords de contribution, les éléments de l'annexe A sont repris, c'est-à-dire les obligations en matière de langues officielles, pour s'assurer que ce sera respecté.
On a accepté de financer la construction d'infrastructures clés avec le gouvernement de la Colombie-Britannique. Le gouvernement fédéral offrira les services fédéraux essentiels sans frais pour le comité organisateur. L'entente multipartite est une espèce de contrat selon lequel, en échange de la contribution du gouvernement fédéral, les autres parties doivent s'assurer de respecter tous les éléments de l'annexe A.
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Le COVAN a organisé un compte à rebours qui débute un an avant l'ouverture officielle, dans le cadre d'un processus bien pensé. Pour cette activité, la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique a averti le COVAN à plusieurs reprises qu'il devait assurer une représentation francophone à cette cérémonie de joie, de bonheur et de promotion des Jeux olympiques de Vancouver. Or, à la dernière minute, on s'est aperçu qu'aucune prestation francophone n'avait été prévue.
Madame, quel est le sérieux des programmes du COVAN? Compte tenu de la volonté réelle que les jeux se déroulent tant en français qu'en anglais, le COVAN n'a même pas eu l'intelligence de s'assurer que des artistes offrent une prestation en français dans le cadre d'une activité majeure comme le lancement du compte à rebours.
Quel est le rôle du gouvernement du Canada au sein de cette organisation? Vous venez de nous dire qu'un comité consultatif vient d'être formé, et on n'a même pas eu l'intelligence d'y nommer des élus. On envoie un ancien premier ministre de la France et un employé de main du gouvernement fédéral siéger à ce comité, plutôt que des gens rigoureux et fiers du fait français.
Dans des activités majeures comme le compte à rebours, il n'y avait pas d'artistes francophones chantant en français, malgré la recommandation de francophones de la Colombie-Britannique membres de la Fédération culturelle canadienne-française et de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. Dans les documents, ce sont vos partenaires, mais dans les faits, vous passez outre leurs commentaires.
Je sais que vous allez vous justifier, mais je voudrais connaître le sérieux de ce projet et savoir à quel point il existe une volonté fédérale de faire de ces jeux des jeux bilingues.
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Merci, monsieur le président. Je souhaite la bienvenue à Mme Mounier et à M. Robinson.
Je ne veux pas voler l'idée de ma collègue, mais mon collègue M. Nadeau a aussi parlé du sujet.
J'essaie de comprendre. Dans votre énoncé, vous dites, et je vous cite: « Et il fera en sorte que les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux de 2010 mettront en valeur la présence et l'influence du fait français au pays. »
Pourquoi le gouvernement ne s'assure-t-il pas plutôt que les deux langues officielles de notre pays soient respectées?
J'ai vraiment peur qu'on manque le bateau et qu'on oublie de mettre en valeur la présence de l'anglais au pays et que tout cela se fasse en français. Pour que vous le disiez de cette manière, sentez-vous qu'il y a un problème du côté francophone? Vous auriez pu aussi bien dire que les jeux mettront en valeur la présence du français et de l'anglais au pays.
Vous admettez dans vos propos qu'il y a un problème du côté de la langue officielle française, en disant: « [...] mettront en valeur la présence [...] » Est-on seulement présents ou le pays a-t-il accepté le fait qu'il y a deux peuples fondateurs, les anglophones et les francophones, et qu'il y a deux langues officielles? J'aimerais entendre vos commentaires à ce sujet.
[Traduction]
Je tiens d'abord à dire que, comme Canadienne, j'ai été ravie d'entendre ce que vous avez dit dans votre allocution sur ce moment historique. Je vais d'ailleurs relire ce passage à l'intention de mes collègues, car j'en ai eu des frissons. Je vous cite en anglais: « C'est la toute première fois dans l'histoire des Jeux olympiques qu'un pays inclut dans un tel accord des clauses particulières quant au respect des langues officielles. Je crois que le Canada peut être fier de cette avancée. »
Merci d'avoir attiré notre attention sur cette réalisation. Je ne savais pas que le Canada avait contribué à concrétiser ce moment historique.
[Français]
Je vais vous poser une question en français, si vous le voulez bien. Quand le gouvernement canadien a-t-il pris en considération les obligations en matière de langues officielles relativement à l'organisation des jeux, et quelles mesures ont été mises en place?
Pour moi, les Jeux olympiques sont un événement majeur réunissant des athlètes qui excellent dans leur sport et qui sont des modèles pour nos jeunes Canadiens. C'est d'autant plus vrai que nous faisons face présentement à des problèmes de gangs de rue. Vancouver en est un exemple, mais le problème existe partout au Canada. Les athlètes sont des modèles à suivre pour nos jeunes, mais ils devraient l'être pour tous les Canadiens, de toutes les langues. J'espère qu'ils auront tous l'occasion de voir les jeux et d'y participer.
Le commissaire aux langues officielles a fait 18 recommandations, en décembre dernier. Le fait qu'il y en ait autant peut être dangereux. J'en ai noté quelques-unes qui sont très importantes à mes yeux. Le commissaire a demandé qu'un rapport soit fait régulièrement de même qu'un sommaire des questions à régler, et que ceux-ci soit par la suite envoyés au Comité exécutif du COVAN et au comité des ressources humaines du conseil d'administration.
Je voudrais savoir quels éléments ont été notés et si des suivis ont été effectués.
On s'est engagé à suivre de près les institutions fédérales, notamment la Gendarmerie royale, Citoyenneté et Immigration, l'Agence des services frontaliers, la Commission canadienne du tourisme et Air Canada. Les membres du comité ont entendu des histoires d'horreur au sujet de l'Agence des services frontaliers.
Quelles mesures a-t-on prises? Le Canada s'affiche comme un pays ayant deux langues officielles. On recevra des représentants de pays qui n'ont pas deux langues officielles, mais dont les habitants parlent deux, trois ou quatre langues qui sont enseignées dans des institutions. Qu'est-ce qui a été fait à propos de cet engagement?
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Merci, monsieur le président. Je continuerai sur la même lancée que mon collègue Richard Nadeau.
Hier, j'ai fait une déclaration à la Chambre au sujet, justement, de l'événement qui s'est produit en février. On sait très bien qu'il n'y avait absolument aucune intention d'avoir quoi que ce soit en français, parce que les deux textes qui ont été traduits en français par des francophones, à la dernière minute, étaient censés être présentés en anglais uniquement. C'est extrêmement insultant. C'est un mauvais départ pour les Jeux olympiques.
Quand vous parlez de la présence du français, je me pose la question suivante: où sera-t-elle et comment? Est-ce que ce sera une situation d'égal à égal? C'est moi qui ai souligné cet aspect à mon collègue, tout à l'heure. Serez-vous capable de donner vraiment tous les services en français?
Je lis les recommandations. Le commissaire aux langues officielles demande que le COVAN embauche immédiatement au moins une autre personne à temps plein qui sera affectée à la fonction des langues officielles. Cela a-t-il été fait? L'événement s'en vient très rapidement, vous le savez. Les jeux auront lieu en 2010.
Je suis très inquiète et je suis certaine qu'après les Jeux olympiques, si le travail du ministère du Patrimoine canadien et celui des autres intervenants du COVAN n'ont pas été faits comme il le faut, vous allez en entendre parler pendant longtemps. Les francophones — on le sait, on est un peuple francophone — se trouvent partout au Canada, et certains se sentiront drôlement déchirés parce qu'ils n'auront pas eu de services dans leur langue.
Encore une fois, on dit que dans certains endroits, le gouvernement n'est pas responsable si des personnes ne peuvent pas capter les Jeux olympiques à la télévision en français. Il me semble dommage que le gouvernement ne fasse pas plus d'efforts pour permettre aux gens de voir les Jeux olympiques dans leur langue. Certains ne parlent pas nécessairement l'anglais. Alors que les jeux seront diffusés partout au Canada en anglais, les francophones seront encore pénalisés.
J'aimerais que vous répondiez à mes questions, si c'est possible.
Bonjour, madame Mounier et monsieur Robinson. Je commencerai par un petit préambule.
Je m'adresse à vous, madame Mounier. Les questions qu'on vous a posées portent toujours sur la façon dont le système de télévision amènera le signal francophone ou anglophone dans les différentes provinces du Canada. Si nous prenons le cas du Québec, la population y est majoritairement francophone. Il y a une grosse communauté anglophone à Montréal, mais la moitié des anglophones du Québec vivent en dehors de Montréal. En ce qui concerne Montréal, il n'y a pas de problème. Je pense que tout le monde recevra le signal par câble ou de différentes façons, par l'intermédiaire de CTV. Je crois que c'est ce groupe qui assurera la diffusion des jeux.
Sur la Côte-Nord ou même en Gaspésie, certains villages sont anglophones, mais peut-être pas entièrement. Ils sont quand même bilingues, mais ils sont d'abord de langue anglaise. La langue anglaise est aussi une langue territoriale au Québec, depuis avant la Confédération. À cause de leur petit nombre, le câble et le signal satellite ne se rendent pas nécessairement chez ces gens.
Est-ce que CTV a prévu quelque chose en ce qui les concerne?
Plus tôt, M. D'Amours a fait une remarque très pertinente. Il disait que de petits groupes de francophones, dans sa province, ne recevront pas le signal. À l'inverse, dans ma province, il y a des endroits où des groupes d'anglophones ne recevront peut-être pas le signal. La question que je me pose est à savoir si le signal en anglais rejoindra tous les anglophones du Québec ou seulement ceux des grandes villes? Dans la ville de Québec, il y a 14 000 anglophones, à peu près. Ils n'auront pas de problème à capter le signal, tout comme ceux de Montréal et de Sherbrooke. Mais dès qu'on se retrouve dans de petits endroits, c'est différent. Avez-vous une réponse à me fournir à ce sujet, s'il vous plaît?
:
J'aimerais que vous vous arrêtiez là. Vous parlez de les inciter à considérer, mais est-ce qu'ils ne sont pas obligés? On est au Canada, où il y a deux langues officielles, et les Jeux olympiques reconnaissent ces deux langues officielles, soit le français et l'anglais. J'ai été obligé de faire une plainte au commissaire aux langues officielles.
[Traduction]
L'organisme Tourism British Columbia a un site Web « the official travel Website of B.C., Canada ».
[Français]
Cet organisme offre un site consacré aux Jeux olympiques. On y retrouve plusieurs langues destinées à plusieurs pays, entre autres la Chine et le Mexique, mais pas le français. J'ai été obligé de faire une plainte à ce sujet. On parle ici de Vancouver, en Colombie-Britannique, où 270 000 personnes parlent le français et l'anglais et où il y a 60 000 francophones. Qu'est-ce qu'on fait des Français, qui sont des participants très importants à ces jeux?
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Monsieur le président, je vous remercie beaucoup et j'aimerais également remercier mes collègues du comité de m'avoir accordé cette occasion de poser une question.
Je dois tout d'abord féliciter la secrétaire parlementaire d'avoir partagé avec nous et avec nos témoins son enthousiasme, que je partage également. Je dois aussi informer le comité que je ne suis pas d'accord avec le ton employé par le député de Gatineau pour poser ses questions.
Cela étant dit, je pense que, par respect pour tous les membres de ce comité et pour tous les parlementaires de tous les côtés de la Chambre...
M. Yvon Godin: J'ai un rappel au Règlement, monsieur le président.
M. Royal Galipeau: ... qu'il serait important que Mme Mounier réponde à la question de M. Nadeau.
Évidemment, les accords de contribution sont le premier mécanisme qui nous assure que le COVAN remplira ses obligations en matière de langues officielles. Ces accords nous permettent d'inclure des clauses très précises concernant ces obligations. De plus, par l'entremise du Secrétariat fédéral des Jeux olympiques et des deux unités de langues officielles, qui se parlent constamment, un mécanisme de discussion, de surveillance, est appliqué. Il y a aussi les rapports trimestriels qui doivent être fournis par le COVAN et les rapports trimestriels que le secrétariat fera désormais. De plus, le COVAN doit déposer son plan d'affaires, qui doit être approuvé par le gouvernement fédéral. Ce plan comprend toutes les activités inhérentes aux langues officielles et permet au gouvernement fédéral de préciser quelles sont les ressources allouées à chacune des rubriques reliées aux langues officielles. Ça nous permet d'exercer un contrôle plus serré.
Maintenant, il y a aussi le mécanisme du comité consultatif. Ce dernier va nous permettre de mieux conseiller et de donner des avis...
:
Messieurs et mesdames membres du comité, je désire tout d'abord vous remercier de nous avoir invités à comparaître ce matin. Je souhaite également vous transmettre les salutations de la présidente de la FCFA du Canada, Madame Lise Routhier-Boudreau, qui n'a malheureusement pas pu se libérer pour être ici ce matin. Je m'appelle Suzanne Bossé.
Je suis la directrice générale de la FCFA et je suis accompagnée ce matin de notre directeur des communications, M. Serge Quinty. II nous fera plaisir de répondre à vos questions à la suite de notre présentation.
Vous nous avez invités à comparaître ce matin pour commenter Ie dossier des Jeux olympiques de 2010. Deux éléments nous intéressent de façon prioritaire dans ce dossier: la télédiffusion des jeux ainsi que Ie reflet de la dualité linguistique et du fait français dans les événements entourant les jeux. L'enjeu de la télédiffusion en français des Jeux olympiques de Vancouver a préoccupé la FCFA dès l'attribution des droits de diffusion des jeux au consortium CTVglobemedia, en février 2005. Vous vous rappellerez qu'à cette époque, il semblait y avoir bien peu de mesures prévues pour assurer que les francophones à I'extérieur du Québec puissent capter les jeux en français au service de base.
Les choses ont bien changé depuis. Au cours des quatre dernières années, la Fondation canadienne pour Ie dialogue des cultures et la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique ont travaillé avec Ie consortium pour développer cette capacité de diffuser les jeux en français à travers Ie pays. Voici donc où nous en sommes actuellement. Des ententes ont été signées avec les câblodistributeurs majeurs, soit Shaw, Rogers et Cogeco, ainsi qu'avec Bell TV et Star Choice, pour débrouiller Ie signal numérique de TQS et de RDS non seulement pour la durée des jeux, mais durant Ie mois précédant l'ouverture des jeux. Shaw débrouillera également Ie signal de TQS et de RDS dans tous les hôtels de Vancouver où cette compagnie fournit la câblodistribution, c'est-à-dire tous les hôtels sauf deux.
II est clair qu'il reste du travail à faire. Par exemple, des communications sont en cours avec les plus petits câblodistributeurs, et on explore actuellement des options qui permettraient aux abonnés au câble analogique de capter Ie signal de TQS. Mais il reste qu'à la fin de cet exercice, la grande majorité des francophones du pays devraient avoir accès gratuitement à la télédiffusion des Jeux olympiques de 2010 dans leur langue, et nous en sommes très heureux.
Je vous dirais que si la FCFA a des souhaits pour les prochaines étapes, ils se situent à deux niveaux. D'abord, j'ai dit que les câblodistributeurs ont accepté de débrouiller les signaux de TQS et de RDS un mois avant les jeux. C'est très bien, mais les francophones vivant en milieu minoritaire demeureront exclus de toute la campagne médiatique qui est déjà entamée, tant à TQS/RDS qu'à CTV, et qui a pour but de mousser l'enthousiasme des Canadiens et des Canadiennes pour les Jeux olympiques. C'est pourquoi nous avons déclaré devant Ie CRTC, en janvier dernier, que nous trouvions important que les signaux des deux stations soient débrouillés beaucoup plus tôt, soit six mois avant les jeux.
D'autre part, nous sommes heureux de voir que Ie consortium assurera la production et la diffusion de 800 heures de programmation originale en langue française autour des jeux. Ce que nous souhaitons vivement, c'est que cette programmation voie plus large que les réalités québécoises. II y a là une belle occasion de parler de la communauté franco-colombienne, forte de plus de 70 000 francophones. II y a aussi là une belle occasion de parler non seulement des athlètes francophones de partout au pays, mais aussi des athlètes francophiles. Bref, il y a là une belle occasion de rendre compte de l'ampleur de la francophonie canadienne et du fait français au Canada.
Nous sommes donc plutôt satisfaits des développements au niveau de la télédiffusion en français des Jeux olympiques de 2010, même s'il reste du travail à faire. II nous semble également que dans tout ce processus, de nouvelles pratiques ont été développées quant à la façon d'assurer que, lorsque des événements de ce type se produisent au Canada, ils sont télédiffusés gratuitement dans les deux langues à la grandeur du pays. II nous semble que Ie CRTC aurait avantage à explorer la possibilité de codifier ces pratiques dans des politiques en bonne et due forme.
Là où nous sommes beaucoup moins satisfaits, c'est au niveau de la présence du français dans les célébrations et événements qui ont lieu actuellement en préparation des Jeux olympiques. Nous étions assez mécontents d'apprendre que les éléments de langue française dans le spectacle du 12 février dernier à Vancouver, marquant le décompte d'un an avant les jeux, se limitaient à un musicien qui a lui-même admis qu'il avait sans doute été choisi parce qu'il portait un nom francophone.
Nous étions aussi très perplexes devant la composition de la tournée d'artistes dans le cadre du Programme de tournée et de spectacles nationaux qui a actuellement lieu dans le cadre des Olympiades culturelles 2009. On y trouve très peu, voire rien du tout, qui permette de faire valoir de façon évidente la dualité linguistique du Canada. Parmi les participants, on trouve le groupe québécois Beast, qui chante en anglais, la formation instrumentale québécoise Bell Orchestre, qui affiche un site Web unilingue anglais, et le groupe Manitoba Métis Music and Dance, dont on nous dit qu'il présente à tout le moins une vidéo sur Louis Riel tout le long du spectacle. Toutefois, vous admettrez avec moi que c'est insuffisant, nettement insuffisant.
Nous sommes tout de même heureux de voir que le COVAN a créé un comité consultatif sur les langues officielles, où siégera notamment l'ancien premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin. La communauté francophone de la Colombie-Britannique y est représentée, tout comme la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures.
C'est important pour nous parce que nous sommes maintenant à moins de 11 mois des jeux et nous avons déjà vu deux manifestations culturelles de grande envergure où la présence du français était problématique. Nous souhaitons que ce comité puisse contribuer à ce que les correctifs nécessaires soient apportés. Il est essentiel que les activités à venir, qu'il s'agisse du relais de la flamme olympique, des Olympiades culturelles 2010, de la cérémonie d'ouverture, de la cérémonie de fermeture des jeux ou des autres manifestations prévues en marge des jeux, montrent au Canada et au monde entier le visage bilingue de notre pays. Rien de moins n'est acceptable.
Je vous remercie. Nous sommes prêts à répondre à vos questions.
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Vous avez soulevé certains points qui m'ont inquiété. Je ne sais pas si vous avez eu la chance d'écouter les gens de Patrimoine canadien qui étaient ici plus tôt. Ça aurait été une bonne chose qu'ils restent quelques minutes de plus au moins pour écouter ce que vous aviez à dire. Ça aurait peut-être démontré, de leur part, une certaine volonté d'améliorer les choses. En tout cas, il ne semble pas y avoir beaucoup de monde.
Deux choses m'inquiètent sérieusement. Il y a d'abord les Olympiades culturelles. Mme Mounier nous a dit plus tôt que s'il y avait des erreurs dans l'annexe A de l'entente sur les jeux, des modifications seraient apportées. En fin de compte, ça ne donne rien d'avoir une annexe A si des modifications concernant les Olympiades culturelles sont apportées mais qu'on n'améliore pas les choses à l'égard des jeux comme tels.
Je n'ai pas eu la chance de soulever le point qui m'inquiète, mais il concerne le niveau de français. Des gens de Patrimoine canadien ont mentionné plus tôt que des bénévoles avaient été recrutés. Je ne me souviens pas du nombre, mais je crois qu'elle a parlé de 11 000 bénévoles. Je ne me rappelle pas si s'il s'agissait de 11 000 francophones, mais elle a dit que c'étaient des personnes qui savaient s'exprimer en français à divers degrés. Quand on a une voiture, on ne se demande pas si elle a des freins ou non. Dans ce cas-ci, les gens parlent français ou ne le parlent pas. Comment peut-on parler de divers degrés de français? On offre le service ou on ne l'offre pas. Comment va-t-on s'assurer qu'il est offert?
Je me demande si ces propos impliquent que les francophones comprennent le français à divers degrés. Il y a peut-être différentes façons de parler. M. Godin et moi, de même que d'autres francophones du pays, avons une façon de nous exprimer qui peut parfois être différente, mais nous sommes quand même francophones. Nous n'avons pas divers degrés d'expression en français.
J'aimerais savoir si cette situation concernant les bénévoles vous semble acceptable.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame Bossé et monsieur Quinty. Vos propos sont rafraîchissants. Ça change des béni-oui-oui du gouvernement qui nous disaient, au sujet des Jeux olympiques, que tout est beau, madame la marquise. Ils mettaient le français quasiment sur un piédestal, du moins à égalité avec l'anglais, au sein du COVAN.
Parlons des vraies affaires. On sait que plusieurs problèmes se posent, notamment en matière de télédiffusion. Le gouvernement du Canada a répondu au cinquième rapport du Comité permanent des langues officielles du Sénat, le 13 août 2007, sur la question de la retransmission des jeux. Voici ce qu'il a dit: « [...] le gouvernement est d'avis qu'une couverture incomplète par ondes hertziennes ne constitue pas un problème d'accès et que le cadre législatif actuel n'exige pas un accès universel gratuit aux signaux de radiodiffusion. » Telle est la position de notre gouvernement conservateur. C'est très laid, merci.
J'aimerais connaître votre opinion sur la question de la retransmission télévisuelle des jeux.
Par ailleurs, j'aimerais parler du spectacle du compte à rebours. Il faut bien préciser qu'un maître de cérémonie, ce n'est pas de mettre en évidence la langue française au niveau des artistes.
J'aimerais connaître votre opinion au sujet de la radiodiffusion et de la télédiffusion comme telles et au sujet du spectacle du compte à rebours. Comment percevez-vous l'esprit du COVAN face au fait français au sein des Jeux olympiques?
M. D'Amours a parlé de quelque chose qui figure dans les documents que nous avons reçus des analystes du comité. Présentement, environ 15 p. 100 des bénévoles parlent le français et 10 p. 100 en ont une certaine connaissance. Même si on connaît les mots « cheveux » et « cheval », si on ne sait pas faire la différence entre les deux, c'est très problématique. Quand on est en Chine, on est sûr que les athlètes chinois auront des services dans la langue de leur pays. C'est la même chose en France et en Australie. Or, les francophones du Canada n'ont pas de services dans la langue de leur pays.
La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, la Fédération culturelle canadienne-française et d'autres organismes ont-ils entendu parler des efforts qui doivent être faits par le COVAN pour que le français soit placé sur un pied d'égalité avec l'anglais?
:
Merci, monsieur le président.
Merci à nos invités.
Des pourparlers ont lieu avec des représentants du COVAN, mais que disent-ils au sujet de la cérémonie d'ouverture? Est-on prêt? Les artistes ne sont pas uniquement au Québec mais partout au Canada. Chez nous, on pourrait en nommer quelques-uns qui aimeraient bien percer. Quand les jeux d'hiver se sont tenus à Bathurst, on a télédiffusé la partie française de la cérémonie d'ouverture à deux heures du matin. La même chose va-t-elle se répéter? Qui va diffuser la cérémonie? Aura-t-elle la même importance? Cela devrait être ouvert six mois à l'avance, et non un mois. Ça m'inquiète.
Que disent les représentants du COVAN, quand vous les rencontrez? Je veux bien croire qu'ils ont de la difficulté à faire ceci ou cela, mais ce n'est pas difficile de trouver des artistes.
:
Merci beaucoup. Bonjour et merci de votre présence aujourd'hui.
Ce n'est pas la première fois qu'on discute ici des Jeux olympiques. Quant à moi, c'est un enjeu complexe et compliqué parce que c'est une grande organisation et qu'il y a des parties qui ne relèvent pas du gouvernement du Canada. Par exemple, quand on a parlé au sujet des émissions, c'est un contrat réglé par
[Traduction]
Le Comité olympique, et non pas par le gouvernement du Canada. Les droits de diffusion sont vendus à une chaîne de télévision et le gouvernement du Canada ne joue aucun rôle direct dans ce dossier. Ce qui me plaît,
[Français]
c'est qu'on est bien capables de travailler ensemble et dans un bon esprit entre nous ici, j'espère, mais aussi avec le gouvernement, les associations comme la vôtre, les télédiffuseurs. On est capables de trouver des solutions sans législation, sans pénalités, etc.
[Traduction]
Ce qui a été réalisé grâce à la collaboration est très encourageant. C'est particulièrement le cas pour la télévision, où l'on a véritablement déployé des efforts pour mieux desservir les collectivités minoritaires de langues officielles du pays. Mais c'est aussi lié aux résultats ou, plus précisément, aux attentes.
[Français]
Monsieur Quinty, vous avez parlé des résultats et des attentes. Il faut avoir des attentes réalistes.
[Traduction]
Il faut bien comprendre ce qui peut réalistement être accompli grâce à la collaboration. Nous pouvons avoir toutes sortes d'attentes, mais toutes ne sont pas réalistes ou réalisables; il faut plutôt se concentrer sur ce qu'on peut véritablement accomplir.
[Français]
J'aimerais vous poser une question. Selon vous, quelles sont les attentes réalistes dans le cadre desquelles les organismes et le gouvernement fédéral peuvent travailler ensemble pour obtenir des résultats réalistes, au lieu de tous les résultats et de toutes les attentes qu'on aimerait voir satisfaites?
:
Pour ajouter à ce que Mme Bossé a dit, vous soulevez un bon sujet, M. Lemieux.
En 2005, on s'est retrouvé dans une situation un peu étrange, alors que le consortium ayant obtenu le contrat de diffuseur officiel des jeux n'avait pas les infrastructures nécessaires pour assurer que tout le monde au pays ait accès gratuitement au signal des jeux.
De bonnes pratiques ont été mises en place depuis. Il est sûr et certain que nous voulons, idéalement, que 100 p. 100 des francophones reçoivent le signal des jeux. C'est très important que tous les gens engagés dans le processus, y compris Radio-Canada et le consortium, puissent continuer à chercher des solutions et qu'on profite de l'impulsion du moment.
Outre cela, je dirais que les résultats sont importants. Il faut que les francophones qui se rendront aux jeux puissent être servis dans leur langue, sentir que les jeux se passent dans leur pays et se sentir représentés dans la programmation et les événements. Il faudrait que les gens venant au Canada de l'étranger pour assister aux jeux puissent constater toute la richesse des deux langues officielles au Canada.
C'est en quoi consistent vraiment nos attentes.
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Merci, monsieur le président.
À mon avis, des attentes réalistes dans un pays ayant deux langues officielles, c'est d'offrir le service dans les deux langues officielles. C'est le fondement de la démarche. Il y a une expression en anglais: walk the talk. Je pense que le COVAN a de la difficulté à walk the talk, dernièrement. Si on prend pour exemple les célébrations du 12 février, la tournée olympique 2009, on manque vraiment le bateau pour ce qui est de la réalité francophone.
Beaucoup de travail reste à faire. Il reste peu de temps pour le faire. Je ne sais pas si vous trouvez cela inquiétant. Vous avez mentionné le comité consultatif. Votre organisme siège-t-il à ce comité?
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Je trouve assez épouvantable ce qui se passe depuis le début, et je l'ai dit au COVAN. J'ai de grandes inquiétudes pour l'avenir. Je ne pense pas qu'en neuf mois, ils pourront changer tout l'affichage autour de la patinoire. Vous êtes un groupe sans but lucratif, mais eux sont payés pour faire de la surveillance.
Je vous cite le premier paragraphe du point 24 de la Charte olympique:
Les langues officielles du CIO sont le français et l'anglais.
Pourquoi devrait-on se battre? Pourquoi faut-il toujours qu'on soit à la remorque? Pourquoi tous les francophones du Nouveau-Brunswick et de partout au Canada doivent-ils quêter leur place? C'est choquant et insultant. J'espère que vous allez continuer à exercer des pressions pour que les choses avancent.
Avez-vous aussi fait appel à des groupes francophones au Québec? Il y a beaucoup d'artistes au Québec qui peuvent faire des spectacles. Ce serait fort intéressant pour eux. On a beaucoup de culture; vous le savez.
Avez-vous fait appel à des groupes qui pourraient vous soutenir davantage dans vos démarches afin que le français soit vraiment présent lors des Jeux olympiques?
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Merci d'être ici, madame Bossé. Je vous félicite pour votre nomination.
J'aimerais préciser que je partagerai mon temps de parole avec M. Petit.
Mon collègue M. D'Amours a abordé la question des bénévoles et j'aimerais y revenir. Je conviens tout à fait que les bénévoles ont la responsabilité d'offrir des services en français et en anglais. Cependant, je ne suis pas d'accord avec M. D'Amours lorsqu'il dit que les francophones du Canada nés francophones ont tous la même capacité de parler français et de comprendre le français. Certains d'entre eux ne comprennent pas autant le français, faute d'avoir continué leur formation en français ou pour d'autres raisons. J'en connais plusieurs qui ont de la difficulté à comprendre d'autres francophones du Canada.
J'aimerais savoir si vous convenez, comme moi, que c'est vraiment un avantage d'avoir des bénévoles en provenance de différentes régions de notre pays qui peuvent parler français à différents niveaux. En effet, le français du Manitoba n'est pas nécessairement le même que celui utilisé au Québec ou au Nouveau-Brunswick. Ne pensez-vous pas que cela pourrait être un avantage d'avoir des bénévoles aux capacités linguistiques différentes, compte tenu des différentes capacités d'apprentissage et de compréhension du français?
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Je suis entièrement d'accord avec vous.
Vous avez dit également que vous auriez souhaité que 100 p. 100 des francophones aient accès aux Jeux olympiques par l'entremise de la télévision ou de la radio. J'aimerais également que tous les Canadiens et Canadiennes, anglophones et francophones, aient accès aux jeux. Par contre, n'est-ce pas irréaliste?
Certains n'y ont pas accès parce qu'ils ne reçoivent pas les signaux nécessaires. Comme M. Petit l'a mentionné, certains anglophones n'y ont pas accès parce qu'ils n'ont pas la technologie, n'est-ce pas?
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Ma question s'adresse à Mme Bossé, de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.
Vous avez parlé un peu plus tôt de l'affichage. On sait que l'aéroport de Vancouver sera le lieu de réception du COVAN pour les Jeux olympiques. Il s'agit d'un territoire fédéral.
Dans ma province, en vertu de la loi 101, le français est prédominant et l'anglais est relégué au second rang. Le COVAN a-t-il prévu quelque chose, ou accorde-t-on une part égale aux deux langues? Tout à l'heure, votre collègue a dit qu'il n'y avait rien, alors que vous avez dit « peut-être que ». L'annonce se fera-t-elle en français et en anglais à parts égales, ou en anglais principalement et à moitié en français? Au Québec, la loi 101 permet un affichage à majeure partie francophone, mais la Colombie-Britannique n'a pas de loi 101.
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Ça dépend des coupes. On va voir comment les choses vont tourner.
On parle de Radio-Canada et de la CBC. Je sais que vous représentez les francophones et les Acadiens du pays, mais M. Petit a dit plus tôt que des anglophones de la Côte-Nord ne recevaient pas le signal. Je pense que la CBC le diffuse sur la Côte-Nord. Ça pourrait être élargi.
Dans les recommandations du commissaire, il est question d'expertise en matière de traduction et d'interprétation à des coûts raisonnables. Êtes-vous d'accord pour dire que le gouvernement a un rôle à jouer? Il dispose déjà d'expertise en matière de traduction, entre autres, et joue présentement un rôle auprès du COVAN.