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Bonjour à tous et bienvenue à cette 39
e séance du Comité permanent des langues officielles.
Aujourd'hui, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous poursuivons notre étude sur la télédiffusion et les services en français des Jeux olympiques 2010 de Vancouver.
[Traduction]
Nous sommes ravis d'accueillir de nouveau ce matin les membres du Comité d'organisation des Jeux olympiques de 2010, soit le COVAN
M. Jacques Gauthier, président du Comité consultatif sur les langues officielles comparaît ce matin devant le comité.
Rebienvenue, monsieur Gauthier.
M. Gauthier est accompagné de Mme Francine Bolduc, directrice des langues officielles. Mme Bolduc, elle aussi, a déjà comparu devant le comité.
Et, pour la première fois, nous accueillons devant le comité Mme Donna Wilson, qui est la vice-présidente principale chargée de la main-d'oeuvre et de la durabilité.
Bienvenue au comité, madame Wilson.
Si je ne m'abuse, monsieur Gauthier, vous souhaitez faire un exposé liminaire.
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Oui. Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Honorables membres du comité, cela me fait plaisir d'être ici à nouveau devant vous, avec Mme Wilson, comme vous l'avez souligné, mais également avec Mme Bolduc, pour vous faire part brièvement du travail qui a été fait par le COVAN durant les derniers mois, afin d'assurer la place des langues officielles aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver. Merci de nous avoir invités. Cela nous fait d'autant plus plaisir que nous avons des choses concrètes et nouvelles à vous annoncer.
Depuis le début, nous reconnaissons notre grande responsabilité relativement au projet non seulement d'organiser et de livrer des jeux au plus haut niveau international, mais aussi d'en faire des jeux qui reflètent les valeurs canadiennes, dont la dualité linguistique est une partie intégrante.
Ce sont des jeux pour tous les Canadiens et Canadiennes. C'est une occasion incroyable pour le Canada à plusieurs niveaux. Nous organisons et allons livrer des jeux bilingues parce que le COVAN y croit depuis le tout début. Cela va au-delà de l'entente multipartite. Offrir un service bilingue fait partie des valeurs, tout comme le respect et la promotion des communautés de langue officielle.
Le commissaire a récemment, c'est-à-dire en septembre dernier, déposé son rapport de suivi sur la préparation des jeux en matière de langues officielles. Je tiens à rappeler et à souligner le fait que d'immenses progrès ont été faits. Si vous vous souvenez, son premier rapport de décembre 2008 contenait 18 recommandations et son rapport de suivi seulement 11, desquelles 5 seulement concernaient le COVAN. Nous sommes donc passés de 18 à 5. Encore une fois, nous sommes très fiers des progrès réalisés.
Vous vous souviendrez aussi que j'avais indiqué que ce rapport du commissaire aux langues officielles serait pour nous un document de travail qui nous permettrait d'identifier tous les dossiers qui doivent être traités et réglés. Quand j'arrive à la conclusion qu'il ne restait dans son rapport de suivi de septembre que 5 recommandations, cela veut dire que le reste a été réglé de manière satisfaisante. Je dirai quelques mots sur les 5 recommandations.
Nous avons porté notre attention sur 3 des recommandations, c'est-à-dire la traduction, les bénévoles et la signalisation. Laissez-moi aussi vous parler de dossiers qui ont été réglés au cours des deux dernières années et, particulièrement, depuis notre comparution au printemps dernier, ici devant ce comité. Vous vous souviendrez qu'un des grands enjeux était la télédiffusion francophone des jeux partout au Canada. Vous savez maintenant que plus de 250 journalistes et professionnels francophones assureront une couverture partout au Canada, une couverture unique dans l'histoire des jeux puisque ce sera plus du double du nombre d'heures de télédiffusion que ce qu'il y avait à Turin, qui était eux-mêmes des jeux francophones comme il n'y en avait jamais eu auparavant.
On parle aussi d'une entente de partenariat avec le groupe Gesca, c'est-à-dire tous les journaux liés à La Presse, qui nous permettent de faire la promotion des jeux dans les journaux francophones. On l'utilise à bon escient. Gesca est un partenaire qui a investi 3 millions de dollars afin de nous aider à faire la promotion des jeux. C'est donc un dossier très important pour nous.
J'avais fait état, la dernière fois, de la mise sur pied d'un comité consultatif du COVAN sur les langues officielles. En fait, ce comité a été extrêmement utile non seulement pour faire valoir nos dossiers au conseil d'administration, mais pour avoir accès à des parlementaires, à des agences fédérales, bref à ceux qui sont capables de changer les choses. Cela a été fort utile et ça continue de l'être. Je suis très fier de cette initiative, qui découlait du rapport du commissaire aux langues officielles.
Nous avons signé une entente de partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie pour promouvoir les Jeux olympiques de 2010 en français partout dans le monde. Au Canada, on entend parler abondamment des Jeux olympiques, davantage dans l'Ouest d'ailleurs que dans l'Est, et plus particulièrement dans l'Europe francophone. C'est quelque chose dont l'OIF n'entendait pas parler suffisamment.
Ils nous ont approchés, et nous avons signé une entente de partenariat avec eux. Ils nous aident énormément avec notre promotion internationale. Je dois vous dire qu'en décembre, nous organiserons des tournées avec l'appui de l'OIF pour, encore une fois, faire la promotion des Jeux olympiques bilingues, c'est-à-dire en français et en anglais. C'est quelque chose qui nous aidera à faire connaître les progrès que nous avons réalisés.
Comme vous le savez, nous avons aussi conclu une entente avec le Bureau de la traduction du Canada pour nous aider avec tout le contenu à traduire. Le gouvernement fédéral a récemment réinvesti 7,7 millions de dollars pour nous aider à assumer nos obligations en matière de traduction. C'est un dossier qui est également très important.
Enfin, l'égalité des deux langues dans la signalisation sur les sites de compétition est aussi un dossier pour lequel il y a eu énormément de progrès. Encore une fois, c'était une recommandation du commissaire que de s'assurer que la signalisation est identique en français et en anglais — en termes de taille, par exemple. Comme le mot le dit si bien, il faut que ce soit égal. C'est donc un dossier pour lequel il y a eu beaucoup de progrès et qui nous accorde satisfaction.
Je pourrais en nommer bien d'autres. Toutefois, il suffit de rappeler, comme je le disais un peu plus tôt, que les recommandations du commissaire portaient sur 5 points dans son dernier rapport de suivi; on a déjà réglé 3 d'entre eux.
Le COVAN continue de collaborer avec ses partenaires francophones et gouvernementaux pour maximiser les retombées positives des jeux en matière de langues officielles. Comme je le mentionnais plus tôt, nous étions donc ravis que le gouvernement fédéral annonce un financement substantiel pour assurer davantage la présence des deux langues officielles aux Jeux olympiques de 2010.
Quatre-vingt-dix-neuf jours avant le début des jeux, nous travaillons de concert avec toutes les agences gouvernementales et avec le gouvernement pour nous assurer que tous les fonds qui ont été mis à notre disposition sont utilisés à bon escient et pour les besoins identifiés. Nous sommes près de l'arrivée — c'est un euphémisme —, et je dirais près du départ. Bien qu'il reste certains détails à finaliser, j'ai bon espoir que nous allons bien réussir notre mandat d'en faire des jeux qui mettent en valeur nos deux langues officielles.
Je suis disponible pour répondre à vos questions. Je crois, monsieur le président, que cela se fera après la présentation de Mme Wilson, à qui je cède la parole.
J'ai le grand plaisir d'être ici aujourd'hui. Je vous remercie, monsieur le président, et je remercie les membres du comité de m'avoir invitée à vous parler de nos progrès en matière de langues officielles.
[Traduction]
Comme Jacques vient de le mentionner, nous avons réalisé de grands progrès depuis la dernière fois que nous avons comparu devant le comité. Le rapport du Commissaire ainsi que celui du Sénat nous ont éclairés et guidés, grâce aux recommandations qui s'y trouvaient. Ils nous ont aidés à déterminer sur quoi nous devions mettre l'accent pendant les derniers mois de préparation à l'inauguration des Jeux. À l'heure actuelle, il nous reste 99 jours.
En ce moment, nous collaborons avec le Bureau de la traduction du gouvernement fédéral, dans le contexte d'un véritable partenariat, afin de nous assurer que les Jeux olympiques de 2010 seront extraordinaires, notamment en ce qui concerne la traduction. Ce partenariat en matière de traduction permettra d'assurer les services nécessaires pendant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques.
Nous avons également constaté une augmentation du nombre de bénévoles bilingues qui nous offrent leurs services, et nous en sommes tout à fait ravis. De plus, un certain nombre de jeunes francophones s'inscrivent également comme bénévoles. Comme Jacques vous l'a déjà expliqué, notre signalisation traduit l'égalité des deux langues, soit le français et l'anglais.
Ce sont des faits nouveaux importants qui ont amélioré la situation depuis la dernière fois que nous avons comparu. Il est essentiel que le COVAN s'assure que les Jeux olympiques de 2010 sont des jeux véritablement canadiens, qui reflètent qui nous sommes comme Canadiens. Je suis fermement convaincu que cet objectif sera atteint.
[Français]
Cette expérience bilingue, de quoi s'agit-il?
[Traduction]
Cela veut donc dire que tous les Canadiens seront en mesure d'entendre, de voir, de toucher et de sentir notre dualité linguistique tout au long des Jeux. Cela signifie que les gens qui viennent à Vancouver pour assister aux Jeux auront le choix d'être servis en français ou en anglais.
Imaginez que vous arrivez à Vancouver pour assister aux Jeux. Vous serez accueillis à l'aéroport par nos bénévoles enthousiastes qui vous indiqueront, en français ou en anglais, comment vous rendre au site olympique qui vous intéresse. Votre billet, votre guide de spectateur et tous les imprimés produits pour les Jeux seront tous présentés en format bilingue.
Quand vous assisterez à un événement officiel, que ce soit une manifestation sportive ou une cérémonie de remise de médailles, toutes les communications seront en français et ensuite en anglais. Vous pourrez aussi suivre les indications aux divers sites — ou encore aux kiosques d'information, aux comptoirs de vente d'aliments et aux toilettes — en français ou en anglais. Le soir, vous pourrez assister à des spectacles en direct en français et suivre les cérémonies à la fois en anglais et en français. Globalement, votre expérience pourra être bilingue, et le sera.
Dans l'ouest du Canada, la ville de Vancouver, en particulier, a un caractère multiculturel. En tant que ville multiculturelle ayant été grandement influencée par nos voisins asiatiques de l'autre côté de l'océan Pacifique, nous désirons célébrer ce multiculturalisme. Mais, au milieu de cette ambiance multiculturelle, nous voudrons nous assurer que, à tous les points de service dans l'espace des Jeux il y aura suffisamment de bénévoles bilingues pour assurer des services à la fois en français et en anglais. Voilà notre engagement envers le Canada.
Nous avons placé la barre plus haut pour de futurs Jeux olympiques en prenant des initiatives novatrices, y compris la signature en 2006 d'un protocole de collaboration avec les collectivités francophones de l'ensemble du Canada. Nous nous sommes également assurés de charger une directrice principale, Francine Bolduc, du dossier exclusif des langues officielles, ce qui ne s'est jamais fait auparavant dans le contexte des Jeux olympiques. Nous avons mis sur pied un Comité consultatif sur les langues officielles, conformément aux conseils et aux recommandations du Commissaire aux langues officielles. Comme Jacques vous l'expliquait tout à l'heure, cette décision s'est révélée extrêmement efficace.
Tout dernièrement, nous avons signé au mois d'août une convention avec la communauté francophone internationale. Jacques vous expliquait l'influence qu'aura cette dernière à l'échelle internationale de même que l'héritage qu'elle représente pour nous. Mais l'une des grandes premières résultant de cet accord est un engagement permettant de garantir que le Grand Témoin de la Francophonie pourra, pour la première fois, témoigner de l'utilisation active du français dans le contexte non seulement des Jeux olympiques, mais des Jeux paralympiques.
Mais, ce qui nous semble encore plus important que l'expérience que je viens de vous décrire, c'est l'héritage des Jeux, dont Jacques vous a décrit un certain nombre d'éléments. Le succès de ces Jeux continuera à retentir pendant de nombreuses années.
D'ailleurs, il s'agissait d'une considération importante pour nous durant toute la planification, y compris en matière de langues officielles. Au cours des dernières années, de concert avec nos partenaires francophones, soit la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures et la Fédération des Francophones de la Colombie-Britannique, nous avons réussi à faciliter un dialogue entre les communautés francophones dans l'ensemble du pays. Nous avons établi des passerelles. Nous avons réussi à rassembler les gens. Voilà l'essence même de l'esprit olympique. Je suis donc fier de ce que nous avons réalisé.
Nous avons écouté vos conseils et ceux du Commissaire et des sénateurs. Nous avons été à l'écoute, ce qui nous a permis d'opérer des changements et de réaliser de très grands progrès, notamment au cours de la dernière année.
Ces passerelles sont toujours aussi solides. Notre relation avec le gouvernement fédéral l'est tout autant. Cette relation nous a d'ailleurs été d'une très grande utilité et continuera de l'être pendant les 99 jours précédant l'inauguration des Jeux.
La possibilité d'être l'hôte de ces Jeux et d'offrir une expérience inoubliable aux Canadiens s'accompagne d'une très grande responsabilité.
[Français]
Nous allons livrer des jeux qui refléteront les deux langues officielles. Les Canadiens en seront fiers.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et monsieur.
Je suis allé à Vancouver dans la semaine du 14 octobre dernier rencontrer un de vos importants partenaires dans la suite des choses et dans la foulée du rapport de septembre du commissaire aux langues officielles, M. Fraser. Les questions que je vais vous poser visent à nous assurer qu'on ne constatera pas, au lendemain des jeux, qu'il y a eu des manques ici et là.
Vous avez dit que des choses ont été faites. Tant mieux, il fallait les faire. C'est tâche importante et gigantesque; ce sont des jeux mondiaux. Il n'en demeure pas moins que nous savions, sept ans à l'avance, que les jeux se tiendraient à Vancouver.
Une de mes préoccupations est l'Olympiade culturelle. On nous a dit qu'en date du 14 octobre 2009, il n'y avait pas beaucoup d'artistes vocaux francophones invités. C'est bien d'avoir des artistes visuels et de la danse, mais il faut aussi qu'il y ait des artistes qui chantent en français ou qui récitent, selon leur art. Il faudrait qu'il y ait autant de Franco-Colombiens et de Franco-Albertains que d'Acadiens ou de Québécois.
Pourriez-vous nous faire parvenir cette liste d'artistes dans les plus brefs délais? Aussi, j'aimerais savoir quels artistes s'exprimant en français vont participer aux activités dont Mme Wilson nous parlait plus tôt.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue à tous nos témoins.
J'aimerais parler un peu de trois recommandations formulées par le commissaire aux langues officielles. Vous avez parlé du fait que trois recommandations sur cinq avaient été suivies. Je pense que deux d'entre elles, en particulier, l'ont été en partie grâce à l'aide de notre gouvernement fédéral.
Le 15 septembre dernier, notre gouvernement a annoncé l'ajout de 7,7 millions de dollars supplémentaires pour assurer, entre autres, l'offre de services de traduction et d'interprétation aux jeux, étant donné que le COVAN avait de la difficulté à satisfaire aux exigences de l'entente multipartite. On vous a remis un montant d'argent à la suite de négociations intenses avec votre organisation, n'est-ce pas?
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Merci, monsieur le président.
Le 15 septembre dernier, on a reçu un rapport du commissaire aux langues officielles, dans lequel il vous faisait 11 recommandations. Ce matin, vous nous parlez de 5 recommandations, mais il y en avait 11. Un mois et demi plus tard, vous nous dites quasiment que tout est réglé. Personnellement, je n'y crois pas. Je vois qu'il y a encore des problèmes sérieux.
D'ailleurs, concernant la traduction, c'est moi qui avais posé la question lors de la dernière rencontre du comité. Les traducteurs de la Chambre ne travailleront pas pour nous pendant le mois de janvier. Souvent, ils sont mis à pied ou utilisés à d'autres fins, mais une grande majorité d'entre eux n'aura pas de travail. Pour vous, ce serait une occasion en or de négocier avec le gouvernement pour utiliser ces services de traduction. D'ailleurs, dans l'une des recommandations du commissaire aux langues officielles, il est mentionné que vous n'offrez pas de services de traduction et que ce problème n'est pas réglé. Vous devrez faire un effort important en ce sens.
Il faudra trouver une solution en ce qui concerne Richmond. Ne me vantez pas Whistler, car cette ville est bilingue depuis des années. Whistler est un site international où les gens vont skier. C'est un peu comme chez moi, à Saint-Sauveur; c'est bilingue partout, ainsi qu'à Mont-Tremblant. Je ne suis pas inquiète au sujet de Whistler ni de Vancouver, mais je le suis à l'égard d'autres villes environnantes qui ne font pas suffisamment d'efforts et sur lesquelles vous devez exercer des pressions. C'est fort important, sinon, on va manquer notre coup encore une fois.
La troisième chose dont je voudrais parler est la flamme olympique. Je sais qu'elle passe chez moi le 11 décembre, et j'en suis très fière. Je vais accueillir l'athlète qui va traverser ma ville, mais je ne voudrais pas qu'on me traite comme on a traité une de mes collègues députée. On l'a laissée monter sur l'estrade et, sept secondes après, on lui a demandé de redescendre en lui disant qu'elle n'avait pas à s'y trouver. Si la flamme olympique passe chez moi, je veux au moins qu'on me traite adéquatement. Ce sont quand même des Jeux olympiques pancanadiens.
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Merci, monsieur le président.
Nous avons donné 7,7 millions de dollars au COVAN pour améliorer les services de traduction et d'interprétation. Je vais donc parler de cet enjeu.
[Traduction]
Je voudrais développer la question soulevée par Mme Guay au sujet des services, non seulement dans l'enceinte et les sites des Jeux olympiques, mais également aux aéroports.
J'ai deux inquiétudes sur lesquelles je voudrais attirer votre attention. Premièrement, je me demande si les représentants officiels du COVAN, de même que les bénévoles et les employés de l'Aéroport international de Vancouver seront bilingues, ou si vous avez au moins prévu que des employés et bénévoles francophones seront en place et seront à la disposition des visiteurs, s'ils désirent savoir comment se rendre aux divers sites des Jeux ou s'ils préfèrent en discuter en français.
Deuxièmement, peut-être pourriez-vous nous dire si vous avez discuté avec les responsables de l'Aéroport international de Vancouver de la nécessité d'avoir à la disposition des visiteurs qui arrivent par avion des employés qui sont en mesure d'assurer des services à la fois en anglais et en français. C'est en arrivant à Vancouver que les gens recevront leurs premières impressions du Canada. Il importe donc que les employés du COVAN et les bénévoles, de même que les responsables de l'Aéroport de Vancouver, soient tout à fait conscients de leurs responsabilités à cet égard.
Peut-être pourriez-vous nous indiquer également si une partie des 7,7 millions de dollars que vous avez reçus vous aidera à vous acquitter de cette responsabilité et quels autres efforts vous avez déployés en ce sens.
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Merci, monsieur le président.
Dans le rapport « Vancouver 2010, une occasion en or », à la page 10, on lit, entre autres: « [...] le COVAN a indiqué [...] que les communications imprévues seraient diffusées dans la deuxième langue dans un délai de douze heures, [...] » je répète douze heures « [...] et dans un délai de six heures pour les communications urgentes. »
D'abord, cela brime le droit d'être informés en même temps, francophones et anglophones. Ensuite, c'est non conforme à l'entente multipartite qui avait été signée.
Qu'en est-il de la situation?
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Il m'en reste autant? Habituellement, il ne m'en reste pas du tout.
Monsieur Gauthier, vous avez dit que la situation concernant les aéroports et la sécurité n'était pas de votre ressort. Il reste que ce problème existe et que le COVAN est le comité organisateur. Il ne reste que quelques semaines avant les jeux. Vous dites que les affiches vont être posées d'ici là, mais le temps passe vite, et la première chose qu'on va savoir, c'est que les jeux seront commencés.
Comment pouvez-vous vous assurer qu'il n'y n'aura pas de problèmes dans les aéroports, en termes de services? Il est facile de dire que quelqu'un d'autre est fautif plutôt que de s'interroger soi-même. On connaît des gens qui sont très doués dans ce domaine.
Comment pouvez-vous garantir que ces services vont être offerts, de sorte qu'après les jeux, on n'ait pas à constater que les choses ne se sont pas passées comme prévu?
J'ai plusieurs questions. Je vais essayer de faire cela rapidement.
Je vais commencer sur une petite note d'humour, M. Gauthier. C'est gentil de peindre les pancartes, mais il faut aussi les installer. Si vous avez besoin d'aide, il faudrait nous le dire.
Par rapport aux services dans les deux langues, je m'inquiète d'une situation en particulier. Aux heures de pointe, il y aura peut-être des services, mais qu'est-ce que ce sera lorsque les vols arriveront à Toronto, par exemple à 2, 3, 4, 5 heures du matin? Je suis inquiète: je crains encore, autant en ce qui concerne Toronto que Vancouver, qu'on ne puisse pas offrir les services dans les deux langues, de même que sur les sites, qu'on n'ait pas assez de gens pour pouvoir offrir ces services en dehors des heures de pointe. Vous pouvez peut-être me donner une réponse à la fin.
J'ai une autre question sur la santé. On sait que le virus de la grippe (A)H1N1 frappe partout dans le monde. Des mesures spécifiques ou spéciales ont-elles été prises pour faire face à une crise éventuelle?
Madame Glover, j'aimerais vous remercier de vos commentaires. Toutefois, j'aimerais recevoir ma lettre d'invitation avant le 11 décembre. Ce serait important parce que personne ne l'a reçue, et je sais que la flamme passe chez nous le 11. Il faut s'assurer que l'invitation arrive non pas la veille, mais bien d'avance, pour qu'on puisse l'ajouter à notre horaire et participer aux événements aux heures prévues à cet égard.
Par ailleurs, le commissaire aux langues officielles disait ceci, à la page 8 de son rapport: « Malheureusement, la faible capacité bilingue aux niveaux supérieurs qui a été constatée lors de l'étude initiale n'a pas changé. Ainsi, aucun [...] »
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Gauthier. Un peu plus tôt, il a été question de la ville de Richmond. Vous savez que depuis quelques temps, on pose des questions parce que c'est là où se trouve l'anneau de glace. Vous vous souvenez, si vous avez lu les « bleus », qu'on avait un peu de difficulté à nous assurer que même les athlètes francophones, ou les athlètes dont la langue seconde est le français, pourront trouver leur chemin. C'est la même chose pour les visiteurs.
La ville de Richmond compte 115 000 habitants, dont 65 p. 100 sont d'origine chinoise ou asiatique, et dont la langue maternelle n'est ni l'anglais ni le français. Vous avez dit — et j'aimerais que vous me le confirmiez — que vous aviez une bonne relation avec le maire ou le conseil. On ne parle plus d'anglophones et de francophones, on parle d'un groupe complètement différent. Compte tenu du fait que nous vivons dans un pays qui prône le multiculturalisme, il faut les amener à nous pour être sûrs de bien comprendre la réalité canadienne.
Croyez-vous avoir des bonnes relations avec le conseil de la ville de Richmond, pour qu'à la fin l'anglais et le français soient égaux, ce qui permettra à tout le monde de se diriger au bon endroit?
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Alors parlez à votre whip. En effet, hier, le ministre d'État a donné les paquets. Nous, nous les avons reçus sur nos pupitres. C'est un paquet complet, et il y a le nom de la personne à contacter pour vous assurer, si vous êtes disponibles, de pouvoir participer.
Encore une fois, c'est vraiment important de comprendre que le gouvernement veut que tous les députés aient la chance de participer.
Monsieur D'Amours, je vous remercie beaucoup d'avoir dit que si ça n'arrivait pas et qu'il y avait des complications, il y aurait des questions. Pour ma part, j'aimerais alors avoir les réponses.
Monsieur Gauthier, vous avez parlé d'un petit organisme qui prend soin de ça. J'aimerais recevoir une lettre de sa part nous disant que tous les députés, ici, sont invités à participer.
De plus, je viens de recevoir des informations sur Mme Crowder: elle n'a pas participé, elle n'y est pas allée.
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Merci, monsieur le président.
J'ai des choses à dire à nos témoins.
Je pense que c'est la dernière fois qu'ils se présentent devant notre comité avant les Jeux olympiques et paralympiques. Pour cette raison, à mon avis, il est très important de dire que nous sommes un pays ayant deux langues officielles et que le Comité olympique international est une organisation ayant deux langues officielles aussi, soit l'anglais et le français. Il est donc très important que nous ayons des Jeux olympiques et paralympiques bilingues.
[Traduction]
Le Canada est un pays qui a deux langues officielles. Le Comité olympique international et les Jeux olympiques doivent mettre en relief les deux langues officielles, et je pense qu'il est donc essentiel d'insister aujourd'hui, étant donné que c'est la dernière fois que vous comparaissez devant le comité, sur le fait que les Jeux doivent absolument être bilingues.
Le succès des Jeux dépendra dans une large mesure — du moins pour les 25 p. 100 des Canadiens qui sont francophones, du caractère véritablement bilingue des Jeux olympiques. Et le succès des Jeux dépendra également de l'opinion de la communauté internationale pour ce qui est de savoir si le Canada respecte ses engagements vis-à-vis non seulement du caractère des Jeux olympiques mais aussi de sa propre population pour ce qui est de l'utilisation obligatoire des deux langues officielles.
Je vous souhaite donc bonne chance et je vous remercie d'avoir accepté de vous présenter à de nombreuses reprises devant le comité. Je suis sûr que tous les membres du comité sont du même avis que moi à ce sujet.