Je crois que vous avez tous un exemplaire du dossier que je vais présenter.
Veuillez aller à la page 2, où se trouve la table des matières. L'objectif de l'exposé d'aujourd'hui est de vous présenter le Budget principal des dépenses 2010-2011 sous différents angles. De plus, je vais donner des explications sur l'écart observable entre le Budget principal des dépenses de 2009-2010 et celui de 2010-2011.
Essentiellement, le Budget principal des dépenses de 2010-2011 reprend à un niveau plus élevé celui de 2009-2010. En effet, le Budget principal des dépenses de 2010-2011 s'élève à près de 2 milliards de dollars — plus exactement, 1,967 milliard de dollars —, tandis que celui de 2009-2010 représentait environ 1,6 milliard de dollars.
On peut voir ici la répartition des crédits, c'est-à-dire les principaux secteurs d'affectation de fonds ou les types de dépenses. Le crédit 1 représente les dépenses de fonctionnement, qui comprennent les salaires. Il y a également les dépenses d'immobilisations et les subventions et contributions.
Vous pouvez aussi remarquer une augmentation de 326 millions de dollars. Comme je l'ai dit, je vais vous donner un peu plus de détails plus tard pendant l'exposé. Autre fait notable, plus de 90 p. 100 de cette augmentation est affectée aux dépenses de fonctionnement du crédit 1 et aux principales dépenses d'immobilisations.
La page 4 donne un aperçu différent du Budget principal des dépenses. On peut voir ici la ventilation du 1,967 milliard de dollars par activité de programme. Veuillez observer que le crédit 1 est divisé entre les salaires et les autres dépenses de fonctionnement. J'aimerais souligner que 58 p. 100 des dépenses de fonctionnement servent à payer les employés. Si on ajoute les 127 millions de dollars de dépenses prévues par la loi — le régime des avantages sociaux des employés —, les dépenses relatives aux employés représentent 70 p. 100 des dépenses de fonctionnement.
En ce qui a trait à l'augmentation de 326 millions de dollars, on peut voir que près de 80 p. 100 de ce montant est affecté aux activités de programme de la Garde côtière canadienne et des ports pour petits bateaux. Une autre ventilation des 326 millions de dollars supplémentaires se trouve dans l'annexe.
J'estime qu'il importe de dire un mot sur les fonds que nous avons reçus dans le Budget 2009 pour les projets du Plan d'action économique. L'an dernier, nous avons en effet reçu une somme considérable pour ces projets — près de 450 millions de dollars. Les 217 millions de dollars qui font partie du Budget principal des dépenses de cette année expliquent en partie cet écart de 326 millions de dollars.
J'insiste pour dire que les 326 millions de dollars ne sont pas forcément une augmentation du budget de 2010-2011 par rapport à celui de 2009-2010. Ce montant est la différence entre le Budget principal des dépenses de 2009-2010 et celui de 2010-2011. Par exemple, au cours de l'exercice 2009-2010, nous avons dépensé plus de 200 millions de dollars des fonds affectés dans le budget 2009. Par contre, cela n'apparaît pas dans le Budget principal des dépenses 2009-2010 à cause des dates auxquelles ces sommes ont été dépensées.
Le Budget principal des dépenses est déjà déposé lorsqu'on présente le budget, au printemps. Ce sont les Budgets supplémentaires des dépenses A, B et C qui nous donnent accès aux fonds. Nous incluons aussi les fonds de l'année suivante dans la mise à jour annuelle du niveau de référence, qui se trouve dans le Budget principal des dépenses.
Si on inclut les fonds des Budgets supplémentaires des dépenses, notre budget total de l'an dernier est d'environ 2 milliards de dollars. Nous prévoyons dépenser un montant semblable pour l'exercice actuel. Je répète que des fonds nous sont affectés dans le budget 2010, mais qu'ils n'apparaissent évidemment pas dans le Budget principal des dépenses 2010-2011; nous aurons accès à ces fonds au moyen des Budgets supplémentaires des dépenses.
Comme vous le savez, le budget 2010 comprend une mesure d'austérité, soit un gel des fonds de fonctionnement. Le Conseil du Trésor récupérera ces fonds dans les Budgets supplémentaires des dépenses. Ces sommes font partie du Budget principal des dépenses, mais elles retourneront dans les coffres du gouvernement par les Budgets supplémentaires des dépenses.
Des 217 millions de dollars compris dans l'augmentation de 326 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses de l'an dernier, près de 100 millions de dollars serviront au programme de réparation et d'entretien des infrastructures des ports pour petits bateaux, qui en est à sa deuxième année.
La Garde côtière canadienne reçoit 175 millions de dollars pour les deux années: 90 millions de dollars la première année et 85 millions de dollars la deuxième. Ces sommes servent à prolonger la vie des navires, à les remettre en état et à en acquérir d'autres.
Près de 25 millions de dollars serviront aux laboratoires fédéraux et 8,6 millions de dollars seront investis dans le Plan d'action sur les sites contaminés fédéraux.
Nous avons aussi reçu des fonds pour la construction du port de Pangnirtung, pour lequel nous avons déjà dépensé des sommes en 2009-2010. Une somme de 1,8 million de dollars est présentement affectée dans le budget 2010-2011 pour terminer la construction. Cependant, nous allons aussi obtenir quelques fonds dans les Budgets supplémentaires des dépenses 2010-2011.
Voilà donc certains détails sur les fonds que nous avons reçus grâce au Plan d'action économique.
Je ne vais pas m'attarder à l'information de la page 6, car elle n'est qu'une reformulation de ce qui se trouve à la page 4. Le Budget principal des dépenses est réparti par activité de programme dans le diagramme à secteurs. Vous remarquerez que la plus grande partie des dépenses de programmes vont évidemment à la Garde côtière canadienne, à la Gestion des pêches et aquaculture et aux Sciences.
À la page 7, l'information est présentée de façon un peu différente. Le diagramme répartit le budget selon la structure organisationnelle du ministère, principalement les différents secteurs en plus de la Garde côtière. Il y a ici de l'information supplémentaire. À la page précédente, on peut voir que 18 p. 100 du budget est consacré aux Services internes. À la page 7, les 18 p. 100 sont ventilés par catégorie de services internes.
On y voit le pourcentage des dépenses de la Direction principale des finances, des Ressources humaines, de la Politique stratégique, des Communications, de l'Exécutif et des Services juridiques. La Gestion de l'infrastructure est une partie importante des Services internes. En effet, 21,4 p. 100 du budget va à la Gestion de l'infrastructure et de l'information. Les ressources attribuées à la GI-TI sont aussi incluses dans le diagramme.
Je vous promets que le diagramme à secteurs de la page 8 est le dernier que vous verrez aujourd'hui. Une fois de plus, ce diagramme donne la répartition du Budget principal des dépenses. On peut y voir les dépenses ventilées par région du Canada. Il importe de remarquer qu'une grande partie des fonds du Budget principal des dépenses sont affectés aux programmes nationaux.
Comme vous pouvez le voir, les sommes du budget sont réparties par région, à l'exception de la région de la capitale nationale. La plus grande partie des fonds consacrés aux programmes nationaux vont aux Immobilisations. Les programmes de contributions à l'intention des Autochtones y sont inclus. Nous répartissons les sommes en fonction de l'analyse des investissements en capital prévus, par exemple, selon nos plans d'investissement et nos plans d'immobilisations à long terme. Comme je l'ai dit, ces sommes sont affectés dans le Budget principal des dépenses du ministère. Les fonds sont ensuite attribués par région.
J'arrive maintenant à la conclusion de l'exposé. Je répète que je ne veux pas parler de tous les détails. Le dossier contient deux annexes. L'explication complète de l'écart de 326 millions de dollars se trouve à l'annexe A. De nouveau, je précise qu'il s'agit d'un écart, et pas nécessairement d'une augmentation du budget.
Je ne vais pas passer toutes les hausses en revue. J'ai déjà parlé des plus importantes, qui ont trait aux fonds de la deuxième année du Plan d'action économique que nous avons reçus. Une partie importante des 326 millions de dollars constitue des rajustements à notre masse salariale qui font suite aux conventions collectives.
Comme vous pouvez le voir, 32,5 millions de dollars sont affectés au projet des patrouilleurs semi-hauturiers. Il ne s'agit pas de nouvelles sommes, mais plutôt d'une modification du régime de dépenses des ministères pour les fonds que nous avons déjà reçus. Ces fonds sont dans le budget actuel, mais ils étaient aussi dans les précédents.
Par exemple, si on reçoit 100 millions de dollars sur cinq ans à raison de 20 millions par année, il est possible d'ajuster le régime de dépenses selon le contexte — par exemple, l'avancement des travaux de construction.
Nous pouvons modifier légèrement la façon de dépenser les fonds durant la mise à jour annuelle du niveau de référence. Si nous arrivons à la conclusion que nous dépenserons seulement 10 millions au lieu de 20 millions de dollars au cours de la deuxième année et que nous dépenserons 30 millions de dollars la troisième, nous pouvons ajuster les dépenses. Cela crée un écart dans le Budget principal des dépenses. Il ne s'agit donc pas exactement de nouvelles sommes, car l'enveloppe budgétaire demeure la même. Les sommes sont simplement réparties de manière différente selon le régime de dépenses, qui peut changer en cours d'année.
Il convient également de mettre en relief le programme de soutien de l'industrie du homard, un programme de contribution qui représente 14,9 millions sur les 326 millions de dollars. Comme le programme a été lancé durant l'exercice 2009-2010, je vous rappelle que nous avons eu accès aux fonds de la première année grâce au processus des Budgets supplémentaires des dépenses de la dernière année financière. C'est pourquoi ces fonds n'apparaissent pas dans le Budget principal des dépenses 2009-2010. Le financement de la deuxième année se trouve dans le Budget principal des dépenses 2010-2011.
Je ne vais pas faire mention de tous les éléments du dossier. Si vous avez des questions sur d'autres raisons qui expliquent l'écart budgétaire, c'est avec grand plaisir que j'y répondrai.
À la page 11, on peut bien sûr voir que les 326 millions de dollars sont un montant net et qu'il y a eu des hausses et des baisses. Cette page présente les principales réductions. Des fonds ont été reportés pendant la réalisation de certains des projets.
On peut voir les principales réductions. Les 8,4 millions de dollars au bas de la page sont liés au report des fonds que nous avons reçus pour mettre en oeuvre le Système d'identification automatique. Il est question d'un système de surveillance du trafic maritime. Les 7,1 millions de dollars ont trait à la construction de la Station biologique de St. Andrews.
Je répète que ces sommes ont simplement été reportées d'année en année et que le financement a été accordé dans le budget de 2009-2010 plutôt que dans celui de 2010-2011. Des fonds reportés de quatre millions de dollars qui concernent la Stratégie sur les espèces exotiques envahissantes sont compris dans le budget 2010 de Pêches et Océans Canada. Cet écart est dû à un report de fonds. Ces quatre millions de dollars ne sont toujours pas dans le budget 2010-2011 du ministère. Comme ces sommes faisaient partie du budget 2010, nous y aurons accès durant l'année grâce aux Budgets supplémentaires des dépenses.
J'aimerais terminer avec la page 12, où on trouve un bref aperçu des paiements de transfert pour les subventions et contributions. Les changements dans le financement entre 2009-2010 et 2010-2011 s'expliquent avant tout par des contraintes de temps, et pas nécessairement par des modifications de nos pouvoirs concernant les programmes.
Ces deux ou trois dernières années, une seule chose pourrait être considérée comme une modification de nos pouvoirs. Il s'agit des 14 millions de dollars qui s'appliquent aux mesures de durabilité pour l'industrie du homard de l'Atlantique, dont j'ai parlé dans les modifications générales. Ces modifications constituent l'essentiel de l'écart budgétaire. Ainsi, les programmes totalisent 129 millions de dollars.
Voilà qui termine mon exposé. Je vous remercie beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également les témoins.
Je veux parler du programme des ports pour petits bateaux. Récemment, le comité a présenté un rapport à la Chambre. Une des principales recommandations que nous avons faites au gouvernement, une recommandation très sérieuse, était de faire vite pour présenter le budget concernant les ports pour petits bateaux afin que nous ayons le temps de réaliser les contrats durant la période prévue.
Je vais prendre l'exemple de l'annonce concernant Terre-Neuve-et-Labrador. Une somme de 20,3 millions de dollars — pas 20,4 millions ni 20,2 millions, mais bien 20,3 millions de dollars — a été allouée à cette province. Je crois que le sénateur Fabian Manning en a fait l'annonce. C'est un chiffre assez précis, qui donne à penser qu'on savait quels projets allaient être réalisés; dans le cas contraire, il serait plutôt arbitraire d'arrêter sa décision sur 20,3 millions de dollars.
Cependant, le sénateur a dit qu'aucune liste de projets n'a été approuvée. Il a dit qu'il était là seulement pour faire cette annonce générale et qu'en passant, il aimerait beaucoup que des travaux soient réalisés à Arnold's Cove et à Flatrock. C'est le porte-parole du gouvernement, le sénateur Fabian Manning, qui a fait cette recommandation.
Monsieur Bevan, ou un autre témoin, nous aimerions savoir si les responsables des ports pour petits bateaux de Terre-Neuve ont envoyé une liste à Ottawa concernant cette enveloppe budgétaire ou si le chiffre annoncé était simplement arbitraire, comme si on n'avait pas vraiment décidé où on allait dépenser les fonds et que Flatrock et Arnold's Cove allaient peut-être en profiter après tout, même s'ils n'étaient pas sur la liste.
Vous n'êtes pas sans savoir que tous les membres du comité connaissent plutôt bien le processus. Quand des responsables des ports pour petits bateaux rencontrent des gens, cela nous donne une assez bonne idée des installations où les fonds seront dépensés ou au moins des ports où ils ont recommandé de dépenser les sommes. Il semble que le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador ne s'en soucie vraiment pas et que les représentants sur place de Pêches et Océans Canada concernant les ports pour petits bateaux n'ont vraiment pas grand-chose à dire dans le processus.
Les gens de Terre-Neuve-et-Labrador et des autres provinces ont-ils soumis une liste au gouvernement fédéral ou s'agit-il uniquement d'un processus politique?
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C'est tout un honneur pour moi que d'être de retour ici.
J'ai plusieurs questions, que je vous poserai en rafale. Combien de zones marines protégées prévoyez-vous établir dans un proche avenir, et combien y en a-t-il au Canada en ce moment?
En ce qui concerne le moratoire sur le banc Georges, les États-Unis ont instauré un moratoire de leur côté. Que fait le gouvernement pour aider la province de la Nouvelle-Écosse? Envisage-t-il de maintenir le moratoire également, ou de prendre quelque autre mesure d'ici 2012?
M. Loyola Hearn, l'ancien ministre, nous a promis sept nouveaux ports pour petits bateaux au Nunavut, mais je vois qu'il y aura seulement du financement pour Pangnirtung. J'aimerais savoir ce qu'il est advenu des six autres ports.
Au sujet des brise-glaces, le gouvernement nous a également promis, dans un avenir rapproché, un brise-glace du nom de Diefenbaker. Ces navires coûtent entre 750 millions et un milliard de dollars. Je me demande où se trouve le financement à cette fin.
En ce qui a trait aux stations de phare, je sais qu'il y a une étude qui vise à déterminer si l'on doit continuer à les faire garder par des personnes. J'aimerais savoir, si possible, comment se déroule l'examen, à quel moment il se terminera et quand nous aurons une réponse là-dessus.
Quant au financement lié au Traité sur le saumon du Pacifique conclu avec les États-Unis, si nous avons reçu du financement à ce titre, cela figurera-t-il également dans le Budget des dépenses?
Par ailleurs, la carpe asiatique est aussi un problème de taille pour les pêcheurs dans les Grands Lacs. Quelle mesure le gouvernement prend-il pour aider les États-Unis à lutter contre le problème de la carpe asiatique? Si elles atteignent les Grands Lacs, nos ressources halieutiques pourraient être anéanties, comme vous le savez.
Enfin, combien de poissons figurent sur la liste des espèces en péril au Canada?
Si vous n'avez pas le temps de nous donner des réponses à toutes ces questions maintenant, nous serions très heureux de les recevoir bientôt.
Il est bon de vous revoir tous encore une fois. J'ai adressé une question à chacun d'entre vous, vous rendez-vous compte?