:
Bonjour à tous et bienvenue à cette 35
e séance du Comité permanent des langues officielles.
[Traduction]
Ce matin, conformément à l'alinéa 108(3)f) du Règlement, nous allons examiner l'utilisation de Google Traduction par la Gendarmerie royale du Canada.
[Français]
Nous avons le plaisir d'accueillir quatre témoins qui viennent échanger avec nous sur ce sujet.
Tout d'abord, nous accueillons le commissaire adjoint, qui est aussi directeur général des programmes et services relatifs à l'effectif des ressources humaines, ainsi que cochampion des langues officielles, M. Daniel Dubeau. Je vous souhaite la bienvenue.
Nous accueillons également, Mme Nathalie Ferreira, directrice des langues officielles. Nous accueillons aussi le surintendant Tim Cogan, directeur général intérimaire des Services nationaux de communication à la Gendarmerie royale du Canada et, enfin, l'inspecteur Marc Richer, directeur des relations avec les médias et Gestion des enjeux à la GRC.
On vous a expliqué le fonctionnement du comité. Vous commencez par une brève allocution et, par la suite, on passe aux questions des membres du comité. Sans plus tarder, je vous invite à débuter.
Monsieur Dubeau, à vous la parole.
:
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier d'avoir invité la Gendarmerie royale du Canada à répondre à vos questions aujourd'hui. J'aimerais dire qu'en tant que corps policier national, la GRC s'efforce de se comporter comme une institution exemplaire en matière de mise en oeuvre et de respect de toutes les lois, y compris de la Loi sur les langues officielles qui honore notre patrimoine national et notre identité linguistique particulière.
Quels que soient les défis rencontrés en cours de route, la GRC ne cesse de se consacrer à la recherche et la mise en oeuvre de solutions qui amélioreront la qualité de ses services dans les deux langues officielles de notre pays. De façon continue et par son dévouement et son engagement, notre organisation déploie beaucoup d'efforts pour apporter les ajustements nécessaires afin de respecter ses obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles, tout comme elle le fera pour toute autre loi qu'elle est tenue de respecter et d'appliquer.
Notre pierre angulaire demeure la prestation de services de police de qualité et exemplaires basées sur la conformité et le respect. Lorsque nos choix, nos gestes ou nos décisions sont remis en question, nous nous empressons de trouver un moyen de rectifier la situation dans la mesure de nos capacités. Nous assumons l'entière responsabilité de nos choix, et ce, même lorsqu'ils vont à l'encontre de nos intentions. Plus important encore, nous demeurons prêts à réajuster la mire, car notre objectif est simple: le bien de tous.
Cela dit, en ce qui concerne nos obligations en matière de langues officielles, nous tenons pleinement à faire le nécessaire au mieux de nos capacités et dans le cadre de nos compétences pour démontrer aux Canadiens et Canadiennes que la Gendarmerie royale du Canada est entièrement dévouée à la promotion et la conservation du français et de l'anglais, de même qu'à protéger les droits linguistiques des Canadiens et Canadiennes, et ce, sans préjugés lorsqu'il est question de communiquer avec l'organisation, ou d'en obtenir des services, dans la langue de leur choix. C'est justement parce que l'organisation croit à un traitement égal de tous les citoyens et citoyennes qu'elle poursuit ses efforts à améliorer le bilinguisme, tant à l'interne qu'à l'externe.
Nous demeurons résolument déterminés à fournir en français et en anglais, là où la loi le requiert, tous nos documents administratifs et opérationnels destinés aux employés, de même que tous nos services et nos produits de communication avec le public, que ce soit par l'entremise d'un site Internet, en personne ou par l'intermédiaire de nos relations avec les médias.
[Traduction]
Conformément à son engagement visant à respecter ses obligations, la GRC a rehaussé la visibilité et l'importance de la Loi sur les langues officielles et de son programme dans l'ensemble de l'organisation, en intégrant à son Plan d'action sur les langues officielles 2010-2013 diverses initiatives axées sur la mise en oeuvre et la promotion des parties IV, V, VI et VII de la loi. Ces initiatives servent aussi à sensibiliser davantage les employés de la GRC à deux éléments importants: leurs droits et leurs obligations en matière de langues officielles et la valeur ajoutée que représente la dualité linguistique canadienne.
[Français]
Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation et d'éducation intitulée « Un héritage à notre avantage », la GRC continue d'élaborer et de discuter des outils éducatifs et promotionnels à l'échelle de l'organisation, surtout en ce qui a trait à l'offre active et à la prestation de services dans la langue de choix du public.
La GRC a aussi renforcé ses médias internes à ces mêmes fins au cours des dernières années. Le but est d'amener les langues officielles au premier rang. On profite de chaque occasion pour afficher et diffuser divers articles portant sur les communications et les services au public, la langue de travail, la participation égale des Canadiens d'expression française et d'expression anglaise, la dualité linguistique, l'épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et bien d'autres thèmes encore.
De meilleures pratiques à l'échelle de l'organisation sont partagées, des évènements spéciaux, tant à l'interne qu'à l'externe, sont annoncés et des trucs et astuces sur l'utilisation du français et de l'anglais au bureau et ailleurs sont donnés.
[Traduction]
En ce qui a trait à la langue de travail, plusieurs mesures ont été adoptées dans nos régions afin de favoriser et de promouvoir un milieu de travail qui permet l'utilisation de nos deux langues officielles. À titre d'exemple, et pour démontrer à quel point nous sommes engagés à relever le niveau du bilinguisme au sein de notre organisation, tous les profils linguistiques des postes de supervision au Nouveau-Brunswick ont été rehaussés à un niveau minimum de BBC afin d'assurer une communication de meilleure qualité avec les employés.
[Français]
Un autre bel exemple qui met nos efforts et notre engagement en relief est la création d'un nouveau programme de formation linguistique. En plus des programmes d'enseignement du français et de l'anglais offerts dans les régions, la GRC offre, depuis décembre 2008, un programme de formation linguistique en anglais pour les nouveaux membres francophones à la suite de leur formation de base à la Division Dépôt, à Regina.
Le but de ce programme, qui intègre la formation linguistique à la formation pratique policière, est d'offrir aux membres francophones un appui supplémentaire dans la poursuite de leur carrière policière et des chances égales d'avancement.
Notre objectif demeure toujours de fournir un milieu de travail propice à l'utilisation des deux langues officielles où les services, les outils et la formation nécessaires sont disponibles en français et en anglais.
[Traduction]
En ce qui a trait à la mise en oeuvre de la partie VII de la Loi sur les langues officielles, notre direction des langues officielles, notre réseau de coordonnateurs régionaux ainsi que différents intervenants d'autres domaines de responsabilité à la GRC s'impliquent davantage avec les minorités francophones et anglophones et font partie de divers comités interministériels. Ceux-ci visent à appuyer le développement de ces groupes ainsi qu'à promouvoir la pleine reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société canadienne. En effet, la GRC s'efforce de trouver et de prendre des mesures positives pour appuyer l'engagement du gouvernement à cet égard. Même si notre organisation ne figure pas parmi les institutions fédérales désignées qui doivent produire un rapport officiel de reddition de comptes à Patrimoine canadien, elle tient à en produire un afin de démontrer son engagement à appliquer les articles 41 et 42 de cette loi.
[Français]
Enfin et surtout, nous continuons de recruter au sein des communautés qui forment la mosaïque canadienne, y compris, évidemment, des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
À notre avis, c'est un avantage pour tous. Cette façon de faire non seulement accroît les capacités de la GRC en raison de la vaste gamme d'aptitudes des personnes recrutées, mais offre aussi des possibilités d'emploi et de perfectionnement professionnel à tous les citoyens canadiens qui aimeraient s'engager dans la force policière du Canada et apporter un changement positif au sein des diverses collectivités du pays.
[Traduction]
Nous prenons des mesures proactives et positives dans les centaines de communautés en situation minoritaire que nous servons chaque jour afin de souligner les exigences et l'engagement du gouvernement. La GRC continue d'encourager son personnel non seulement à respecter ses obligations, mais aussi à les dépasser, dans la mesure du possible et là où il le peut. Conscients de l'importance et de la valeur de notre dualité linguistique, nous poursuivons non seulement nos efforts pour la préserver, mais nous en faisons aussi la promotion comme atout opérationnel. En effet, les langues, qui ouvrent la porte à la communication, peuvent se révéler l'outil le plus efficace et le plus précieux qui soit pour le bien commun.
[Français]
Cette notion, alliée à la volonté de servir la population dans la langue officielle de son choix et de respecter la dualité linguistique, est l'un de nos objectifs. Elle fait partie intégrante de notre cadre stratégique. Nous en tenons compte non seulement dans l'application quotidienne de la loi, mais aussi dans la planification et la tenue d'événements majeurs. Les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2010 tenus à Vancouver, entre autres, en furent un parfait exemple.
[Traduction]
Bref, le bilinguisme est une priorité opérationnelle de la GRC. C'est pourquoi nous souscrivons pleinement aux objectifs de la Loi sur les langues officielles dans le cadre de nos responsabilités quotidiennes. Lorsqu'on considère l'étendue des responsabilités de la GRC et qu'on s'attarde au fait qu'elle comprend plus de 700 points de services dont la majorité fonctionnent sept jours sur sept, 24 heures sur 24, on réalise à quel point les défis peuvent être nombreux. Malgré tout, nous poursuivrons nos efforts pour l'établissement d'un équilibre entre les besoins du contexte opérationnel et la nécessité de servir le public dans les deux langues officielles du Canada. La GRC continuera de s'acquitter de toutes ses obligations aux termes de la loi dans l'ensemble de l'organisation.
Si nous nous égarons en cours de route, tout comme cela a été le cas avec l'épisode de Google Traduction, nous ferons le nécessaire pour reprendre le droit chemin. Nous demeurons engagés à rendre des services de police exemplaires aux Canadiens et à promouvoir un milieu de travail propice à l'usage du français et de l'anglais, conformément à cette loi et à son règlement d'application.
[Français]
Enfin, je tiens à vous assurer que, comme tout Canadien d'expression française et Canadien d'expression anglaise, notre corps policier national respecte et partage ce même attachement à nos deux langues officielles et à notre culture.
C'est pour cela que la GRC en fait son devoir de les préserver et de les promouvoir non seulement comme un droit et une obligation, mais plutôt comme un héritage à notre avantage, tout comme le dit si bien sa campagne de sensibilisation sur les langues officielles.
Sur ce, je vous remercie de votre attention.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins. J'ai quelques questions générales.
Vous avez dit dans votre présentation, à la troisième page, à propos des langues de travail, qu'il y a des améliorations en ce qui concerne les profils linguistiques des postes de supervision au Nouveau-Brunswick. Je suis du Nouveau-Brunswick, de Moncton. La GRC est à Moncton depuis l'an 2000. Le conseil municipal doit décider lundi soir de conserver les services actuels de la GRC ou de choisir une autre option.
Je suis très inquiet de lire que c'est seulement maintenant, 10 ans plus tard — alors que le gouvernement du Nouveau-Brunswick a pris la décision de remplacer les forces policières municipales par la GRC —, que vous avez haussé le niveau de bilinguisme au sein de votre organisation au Nouveau-Brunswick. J'aimerais savoir pourquoi ça a pris tout ce temps, une décennie, pour y arriver. C'est ma première question.
Je suis conscient que le sujet, aujourd'hui, concerne plutôt la côte ouest, la Colombie-Britannique. Votre présentation de quatre pages ne mentionne la question de la traduction par Google que dans un paragraphe, à la fin. La grande question est de savoir quel est le budget annuel pour les services de traduction de la GRC en Colombie-Britannique. C'est la grande question, parce qu'on sait que la traduction à l'aide de Google n'était peut-être pas une idée très réfléchie, et j'espère que ça sera corrigé.
Est-ce que la GRC agit différemment selon les régions du pays? Je suppose que oui. Au Nouveau-Brunswick, il y a des problèmes et, en Colombie-Britannique, c'est plus grave encore. La GRC en Colombie-Britannique a-t-elle un budget suffisant pour les services de traduction? Ce sont deux questions auxquelles j'aimerais que vous répondiez.
Bonjour à vous tous.
Connaissez-vous ce que j'appelle « le cas Justin Bell »? Cela vous dit-il quelque chose?
J'ai vécu en Saskatchewan pendant sept ans et j'y ai enseigné pendant quatre ans. Vous connaissez Justin Bell. Je lui ai enseigné. Justin Bell s'est retrouvé menottes aux poignets— je répète: menottes aux poignets — pour avoir demandé des services en français à la GRC qui l'avait arrêté pour excès de vitesse, à Gravelbourg, un secteur qui compte plus de 5 p. 100 de francophones en Saskatchewan.
Vous connaissez la Loi sur les langues officielles, je présume que vous la lisez tous les jours, comme nous d'ailleurs. En vertu de notre Charte canadienne des droits et libertés, là où le nombre le justifie, les services doivent être donnés. C'est dans la Constitution canadienne. Je ne parle pas des AANB, les Alcooliques anonymes du Nouveau-Brunswick, mais de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique rapatrié en 1982 par notre ami M. Trudeau. Vous connaissez tous l'histoire autour de cela.
Il n'en demeure pas moins que le cas de Justin Bell doit vous rappeler quelque chose, parce que c'est la GRC qui a mis les menottes aux poignets de cet enseignant. Il est enseignant, aujourd'hui, à Gravelbourg. L'affaire s'est déroulée entre 2006 et 2008. Cela ne fait pas des millions d'années. Je ne parle pas de la pendaison de Louis Riel; je parle de Justin Bell.
M. Godin, du Nouveau Parti démocratique, qui siège souvent avec nous au comité, a soulevé cette question de savoir comment il se fait que la GRC passe maintenant par Google pour faire de la traduction, alors qu'on est dans un pays bilingue. Peut-être que la GRC n'est pas au courant encore. Pourtant, sa devise est bien « Maintiens le droit ». C'est bien en français. M. Galipeau pourrait vous en parler parce qu'il a aussi des choses à dire à ce sujet.
Comment se fait-il qu'en 2009-2010, on soit encore dans une situation où la GRC viole la Loi sur les langues officielles et donne une tape en plein visage à tous les francophones? Je vois qu'il y a des francophones de la GRC ici, dans la salle. Il y a des gens bilingues parmi vous aussi. En effet, la GRC dit fièrement que, maintenant, en Colombie-Britannique — qui fait encore partie, à mon avis, du Canada, car je ne pense pas que cela ait été annexé à l'État de Washington ou de l'Alaska —, on va passer par Google?
Qui a eu cette idée et comment se fait-il qu'elle ait pu faire son chemin? Pouvez-vous m'expliquer cela, s'il vous plaît? Plus tard, lors d'un autre tour de table, vous me direz quelle solution vous allez apporter.
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Bonjour et merci d'être présents parmi nous.
Après avoir pris connaissance, ce matin, des commentaires faits par votre porte-parole, Tim Shields, à la Presse canadienne, je dois dire qu'il est lamentable que la GRC affirme que les nouvelles mesures vont menacer la sécurité des langues officielles. Si vous aviez fait votre travail dès le départ, on ne serait pas dans ce pétrin aujourd'hui. Des déclarations semblables, par la GRC, vont à l'encontre de l'esprit de la Loi sur les langues officielles.
Lundi dernier, le commissaire de la GRC, William Elliott, a tenu une séance d'information sur la GRC devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale sans mentionner les langues officielles. Mon collègue, Yvon Godin, comme l'a dit M. Nadeau, a demandé au commissaire aux langues officielles d'ouvrir une enquête sur le sujet dont traite aujourd'hui le comité. Je le remercie de ses efforts. Je compte sur vous pour que la situation soit rapidement corrigée.
Au départ, le problème se limitait à l'utilisation de Google Traduction par la GRC en Colombie-Britannique. On se rend compte maintenant que le problème va au-delà de la traduction de communiqués. En effet, on remarque que sur le site Web de la GRC, il y a du contenu anglais sur les pages françaises, des vidéos unilingues, une page sur Facebook et un compte Twitter unilingues. Je porte à votre attention le fait qu'il faudra se pencher aussi sur le site Web de la GRC en Alberta parce que ce n'est pas beaucoup mieux. Le contenu n'est pas équivalent dans les deux langues officielles. Le commissaire William Elliott siège au comité des sous-ministres responsable de la sécurité des renseignements.
Savez-vous s'il a déjà discuté des langues officielles avec ses collègues sous-ministres? Avez-vous déjà eu à lui préparer des documents sur les langues officielles pour le comité?
:
Merci, monsieur le président, et merci aussi aux témoins d'être ici aujourd'hui.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais dire que nous avons affaire à un problème particulier, et certaines questions sont difficiles. Quelques-uns de mes amis les plus proches sont membres de la GRC. Ayant moi-même travaillé pour la GRC dans les régions les plus isolées et les plus éloignées du Canada, je n'ai que de l'admiration et du respect pour l'extraordinaire travail de ses membres.
Mais cela ne va pas m'empêcher de poser quelques questions difficiles aujourd'hui, comme d'autres l'ont fait avant moi.
Traduction infidèle — c'est une de mes principales inquiétudes. J'ai une anecdote à vous raconter. Lorsque j'ai commencé à travailler comme infirmier, dans une communauté crie isolée, je me souviens avoir demandé à une vieille dame, par l'intermédiaire d'un interprète — car elle se plaignait d'avoir les symptômes du rhume et je pouvais voir son nez couler... Lorsque je lui ai demandé depuis combien de temps son nez coulait, elle a commencé à rire, tout comme l'interprète, puis elle m'a répondu: « Mon nez n'a pas de robinet. Il ne peut pas couler. Comment pouvez-vous dire une chose pareille? » J'ai donc compris très vite combien l'interprétation pouvait être infidèle parfois.
Sur une note un peu plus sérieuse, à propos de Google Traduction, nous avons réalisé certains travaux là-dessus, et nous avons ici un journal intéressant. Le journal des affaires français La Tribune a lancé une expérience, en juillet 2009, en proposant une version multilingue de son site Web. L'expérience se fondait sur l'utilisation de Google Traduction et a donné lieu à quelques titres comiques. Voici un titre en français:
[Français]
« Ryanair prêt à faire voyager des passagers debout ».
[Traduction]
C'est du français assez simple. Cela était traduit par: « Ryanair alone to make travel of the passengers upright ».
Le deuxième titre disait:
[Français]
« Les atouts du droit continental dans la gestion de la crise ».
[Traduction]
Cela était traduit par: « Assets of the continental right in management of the crisis ».
La qualité est vraiment médiocre. D'ailleurs, j'ai moi-même essayé cet outil de traduction une fois ou deux. Et je crois que nous pouvons tous convenir qu'il n'est pas du tout au point.
Je vais maintenant parler de la situation à Surrey, en Colombie-Britannique, parce que j'ai un vieux communiqué de presse émis par un certain M. Shields, dont a fait mention mon collègue, M. Nadeau, je crois, et...
[Français]
J'ai consulté le site Internet de Surrey, en Colombie-Britannique. Je me suis rendu compte que les communiqués de presse n'étaient pas les seuls à être offerts en anglais seulement, mais que c'était également le cas des renseignements généraux à propos des gangs, de la violence familiale, de la sécurité routière et d'autres enjeux importants. Selon moi, cette situation est inacceptable, surtout compte tenu du fait que la GRC a été avisée de ce problème en juillet et août 2010.
[Traduction]
Nous ne pouvons pas le tolérer. Je comprends certains problèmes pratiques et la nécessité de publier immédiatement des bulletins de nouvelles qu'on n'a pas eu le temps de faire traduire, même s'il me semble vous avoir entendu dire que vous souhaitez corriger ce problème.
M. Cogan, à la lumière des questions qu'a posées un peu plus tôt M. Nadeau, j'aurais cru que vous vous seriez occupé du problème à Surrey, en Colombie-Britannique. Malheureusement, j'ai ici un communiqué de presse qui alimente mes préoccupations. Il semblerait qu'une nouvelle politique soit en place, depuis mercredi après-midi, c'est-à-dire hier. Laissez-moi vous le lire.
Il écrit à propos des victimes potentielles menacées de mort imminente, en sérieux danger. Il dit que la GRC publiera un communiqué de presse immédiatement, mais il remarque un ralentissement qu'il attribue, et je le cite: « à la Loi sur les langues officielles du gouvernement fédéral ». Et il ajoute que la Division E ne dispose pas des services d'un traducteur à temps plein.
C'est tiré d'un communiqué de presse publié hier. Vous devez être au courant de sa teneur.
[Français]
Prévoyez-vous faire quelque chose pour régler ces deux problèmes, qui comportent deux aspects? Il s'agit d'abord du problème de traduction en Colombie-Britannique. Les commentaires de M. Shields continuent de ne pas être acceptables, à mon avis.
Quelles mesures précises prévoyez-vous adopter pour vous conformer à la Loi sur les langues officielles, dans cette situation? Vous avez déjà parlé de façon générale de votre objectif. J'aimerais aujourd'hui — et c'est peut-être également le cas de mes collègues — savoir quelles démarches spécifiques vous allez entreprendre pour régler cette situation.
Je voudrais enfin savoir si vous allez faire en sorte que les renseignements généraux à propos des gangs, de la violence familiale, de la sécurité routière et d'autres enjeux importants soient également offerts en français.
[Traduction]
Très franchement, je n'insisterai jamais assez sur la nécessité de régler ce problème des communications à Surrey, en Colombie-Britannique, où, comme vous l'avez souligné, on a fait preuve d'un piètre jugement. La coupe était déjà pleine en été, mais aujourd'hui, c'est la goutte qui a fait déborder le vase.
Je vous laisse les dernières minutes pour répondre.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je m'en voudrais de ne pas relater une petite anecdote liée à ce qui m'est arrivé alors que je n'étais pas en Colombie-Britannique, mais plutôt chez moi.
Il y a cinq ans à peine, j'étais à Saint-Jérôme — je suis députée dans cette région depuis 17 ans — et on m'avait envoyé un agent de la GRC pour m'accompagner lors du jour du Souvenir. Il ne parlait pas un seul mot de français. Dans une ville comme Saint-Jérôme, c'est assez exceptionnel puisque la population est francophone dans une proportion de 99,6 p. 100. Cet agent de la GRC ne savait pas ce qu'il faisait là. Heureusement que, moi, je parlais l'anglais. Quand je lui ai demandé d'où il venait, il m'a répondu simplement qu'il venait d'Ottawa, qu'on l'avait envoyé là pour m'accompagner et qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire.
Imaginez l'ampleur du problème. Cela démontre qu'au Québec, c'est quand même quelque chose. Heureusement qu'il y avait une personne sur place qui pouvait lui parler dans sa langue, parce qu'il ne pouvait même pas dire « oui » ou « non » en français. Il était très heureux que je puisse lui adresser la parole pour lui dire ce qu'il devait faire lors de cette cérémonie protocolaire.
En ce qui a trait à la Colombie-Britannique, c'est fort inquiétant. Je n'ai pas vraiment senti qu'il y avait un plan d'action de votre part. En ce qui concerne le moteur de traduction de Google, je sais qu'on s'en sert. Je vois mes enfants faire souvent leurs devoirs d'université à l'aide d'Internet et se servir de Google, mais ils corrigent les erreurs de Google par la suite. C'est plus rapide ainsi, mais ils se rendent compte que ça n'a pas de bon sens, qu'ils ne peuvent pas se servir de ces traductions proprement dites.
C'est quasiment scandaleux que vous vous serviez de cet outil. Il y a des gens qui se spécialisent en traduction, il faut retenir leurs services. Et si vous n'en avez pas assez, coupez ailleurs et embauchez-en, car c'est important. Ce l'est non seulement en Colombie-Britannique, mais partout. Ça fait 40 ans qu'existe la Loi sur les langues officielles, et on a encore un grave problème avec vous. C'est un problème grave. Ça revient constamment. C'est redondant. On ne sent pas précisément que la GRC a la volonté de vraiment se soumettre à la Loi sur les langues officielles.
Le commissaire aux langues officielles, M. Graham Fraser, a soutenu que ce n'était pas aux citoyens de devoir demander à une machine de faire une traduction. C'est quand même un jugement assez sévère. À mon avis, vous avez un travail de fond à faire; il ne s'agit pas que d'une personne.
Parce que vous êtes devant une grosse réaction, vous nous dites que vous allez faire quelque chose. Pourtant, il y a beaucoup de réactions. On en reçoit régulièrement. Beaucoup de gens aussi n'osent pas parler.
J'aimerais donc que vous nous donniez un vrai plan d'action et non pas seulement une petite mesure à gauche et une petite mesure à droite. On veut un vrai plan d'action, un budget. Si vous manquez d'argent dans le budget, il faut qu'on le sache afin de voir ce qu'il serait possible de faire. Vous avez des budgets et vous êtes capables de l'équilibrer. Par exemple, quand je sais que j'aurai besoin davantage d'argent dans un certain domaine, j'équilibre mon budget en conséquence. Les langues officielles, dont le français, devraient faire partie de vos priorités, ce qui n'est pas le cas présentement.
J'aimerais vous entendre à cet égard, et je veux des choses concrètes, s'il vous plaît.
:
Merci, monsieur le président.
J'éprouve encore des inquiétudes à propos de la réponse de la GRC sur le bilinguisme en général. Il reste beaucoup de questions à résoudre puisque la GRC est très en faveur de l'amélioration de ses services bilingues au pays.
[Traduction]
J'aimerais revenir à la situation au Nouveau-Brunswick. Nous sommes ici parce qu'il y a eu un incident en Colombie-Britannique attribuable à un certain laxisme dans l'utilisation des services de traduction pour des informations publiées sur une interface destinée au public. On nous garantit que cela n'arrivera plus. C'est là le problème. C'est pour cela que nous sommes ici.
J'aimerais entendre une réponse plus catégorique, plus appuyée pour garantir le bilinguisme dans les services fournis un peu partout au pays. Commençons par la Colombie-Britannique.
Je reviendrai ensuite à la situation au Nouveau-Brunswick. Je ne manquerai pas de le faire, comme vous vous en doutez.
Nous sommes ici à cause du problème avec Google Traduction survenu en Colombie-Britannique... Non. Je crois plutôt que nous sommes ici parce que nous avons un traducteur pour 10 000 employés. Je pense que UPS et Canadian Tire ont probablement davantage de traducteurs pour ce nombre d'employés dans des régions du pays à majorité anglophone.
L'une des choses que j'ai apprises dans notre voyage aux quatre coins du pays pour évaluer la situation des langues officielles, monsieur le président, c'est qu'il y a 50 000 francophones dans la grande région de Vancouver. C'est probablement plus qu'il y en a en Nouvelle-Écosse. Il y a donc une communauté à servir dans cette région.
Si vous êtes ici — et j'espère que vous le direz — pour demander que les hauts placés dans la hiérarchie vous donnent davantage de ressources pour traduire plus de documents, nous nous en félicitons. Nous sommes ici pour vous aider à ce chapitre, parce que je ne sais pas combien de personnes sont des champions dans le domaine de l'amélioration des services linguistiques pour une institution nationale comme la GRC, autres que les membres de ce comité. Nous sommes ici pour vous appuyer.
Mais j'aimerais sentir un peu plus d'enthousiasme. J'aimerais vous entendre dire que vous avez besoin de meilleurs services en traduction. Selon moi, cela ne suffit pas de dire que vous êtes ici à cause de ce problème, que vous allez le corriger parce que vous avez publié un communiqué de presse en anglais seulement, et que tout ira très bien après.
Eh bien, ce traducteur, cet employé, doit être pas mal surchargé, parce que les services de police communautaire ont souvent l'occasion d'échanger avec le public, avec la population qu'ils servent, de façon spontanée.
Nous tous, autour de cette table, savons que pour obtenir des documents traduits à Ottawa — et nous sommes sur place —, il faut un certain temps; cela ne se fait pas instantanément.
Nous sommes donc ici pour vous aider, mais j'aimerais voir un peu plus d'enthousiasme de votre part.
Revenons à la situation au Nouveau-Brunswick. Je tiens à rappeler que la GRC traite souvent des plaintes et qu'elle ne le fait pas en répondant immédiatement par l'affirmative. Rappelez-vous de ce cas impliquant Marie-Claire Paulin, au Nouveau-Brunswick. Vous n'êtes pas ici pour en prendre le blâme, parce que vous n'êtes pas les représentants légaux de la GRC, je le comprends bien. Mais soyons clairs. La GRC a contesté une plainte déposée par la Société des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau-Brunswick, qui s'appuyait sur la loi provinciale, la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, pour demander que cette loi s'applique à la GRC dans la province. La bataille s'est poursuivie jusqu'en Cour suprême du Canada. Il a fallu une décision majoritaire de neuf juges, en 2008, après que l'autre partie a dû encourir des frais juridiques de 135 000 $, à elle seule, avant que la GRC ne se résigne à dire qu'elle allait se conformer aux lois provinciales quand il est question de servir le public.
Là où je veux en venir, c'est que je considère qu'il y a une certaine résistance, au sein de la GRC, pour ce qui est de fournir des services bilingues dans ce pays.
Je vous laisse répondre — avec enthousiasme, j'espère.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous ferai remarquer, pour poursuivre sur la lancée de M. Galipeau, que c'est un problème en ce qui concerne la devise, qui est: « Maintiens le droit ». C'est pourtant écrit en français. Effectivement, il a été décidé par le conseil de Londres que ça resterait en français. Je présume que dire « Gendarmerie royale du Canada » — qui, en passant, est moins long à écrire que « la police à cheval » en anglais — ne serait quand même pas une mauvaise chose. C'est une question d'identité.
Monsieur Cogan, je veux souligner ceci. Aujourd'hui, on nous en a « beurré épais ». Vous faites partie d'une espèce de trilogie dans laquelle vous tenez le rôle de la quatrième roue du carrosse et non de la cinquième. Comme vous le savez, les Franco-Ontariens — j'en suis un — ont une trilogie à propos de la tranche de pain et de l'épaisseur de la confiture qui s'y trouve. Il y a « Ah, que c'est beurré » pour Hawkesbury, « Ça de beurré » pour Sudbury et il y a aussi « Elle est beurrée » pour Haileybury. GRC, ça rime aussi un peu avec Hawkesbury, Sudbury, Haileybury. J'insère ça là-dedans. Il y aura certainement une pièce du Théâtre de la Vieille 17 à ce sujet.
Plus tôt, vous avez dit — et cela reflète ce que j'avance: « This is a work in progress. » Il y a 40 ans que la loi a été adoptée. « This is a work in progress. » Bon sang, c'est une longue période de gestation. D'ailleurs, je ne suis pas certain que cela donnera naissance à un beau petit bison comme ce qu'il y a sur le... À mon avis, ce sera plutôt un dragon ou un monstre.
Le respect des langues officielles à la GRC, à la lumière de ce que vous avancez, it's an ongoing struggle. Devenez membres de la Coast Guard américaine s'il le faut, mais laissez au moins une chance à la GRC. Utilisez tous les outils nécessaires pour qu'effectivement, ça se fasse en français autant qu'en anglais.
Admettons que je sois interrogé par un membre de la GRC ou qu'il m'interpelle — ce qu'il a tout à fait le droit de faire — sur la route, peu importe sur quelle autoroute canadienne, et que je lui demande de s'adresser à moi en français, que se passera-t-il? Me laissera-t-il au bord du chemin jusqu'à ce que je gèle ou ira-t-il chercher quelqu'un, quelque part, qui puisse m'offrir les services en français?
Lorsqu'on entend ce que j'entends aujourd'hui... Il y a un seul traducteur pour la Colombie-Britannique, où il y a pourtant beaucoup de francophones en situation minoritaire. Tous ces francophones ne sont pas à Vancouver ou à Victoria. Vous mêmes, messieurs Richer et Dubeau, vous êtes francophones. Mme Ferreira s'exprime très bien en français et M. Cogan aussi. Un dimanche matin, faites le test avec vos collègues, en cachant vos trucs, et essayez d'avoir des services en français. Envoyez des gens de votre personnel ou des tierces personnes. Envoyez M. Galipeau si vous le voulez; je peux aussi me porter volontaire. De quelle façon sera-t-on reçus si on demande des services en français?
On est dans une situation où des gens qui travaillent au service des communications — je pense notamment à M. Shields — disent que le fait français les rebute à un point tel qu'à leur avis, Google Traduction fera automatiquement l'affaire. Why should we put money in that?
Plus tôt, je vous ai posé la question de savoir si M. Shields travaillait toujours au service des communications et vous m'avez répondu que oui. On a un grave problème... de communication! Si le fait français le rebute, cela veut dire qu'il n'est tout simplement pas à sa place.
Monsieur Dubeau, vous qui êtes cochampion des langues officielles, et vous, madame Ferreira, qui en êtes la directrice, qu'est-ce que cela vous dit? Est-ce une grosse joke? Vous a-t-on placés dans un coin et vous a-t-on « peinturés » là en vous disant de vous amuser tant que vous le voulez, parce que, de toute façon, à la GRC, ce n'est pas important. C'est ce que je ressens. Ce matin, on a parlé du cas de Justin Bell, qui a été menotté pour avoir demandé des services en français à la GRC —, des services en français! On lui a mis les menottes aux poignets.
Je me sens comme lui aujourd'hui. Je sais que, si je me rendais en Colombie-Britannique, je risquerais probablement de me retrouver les menottes au poignets, car je sais qu'en Colombie-Britannique, on n'est pas plus « foutus » de s'assurer que la GRC communique de façon cohérente en français et en anglais avec toutes les personnes qui ont le droit...
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Je crois qu'il est important de comprendre qu'en ma capacité de directeur général des communications, j'ai recours à de multiples services pour m'acquitter des exigences en matière de traduction au sein de l'organisation. J'utilise nos services internes. J'utilise également ceux de TPSGC. Je fais aussi appel à des sous-traitants lorsque nécessaire. Il y a également un service de nuit offert par le Conseil du Trésor du Canada. Il existe donc différentes façons de combler les besoins en traduction, sans nécessairement augmenter l'effectif.
J'aimerais répondre à l'intervention de M. Nadeau qui a dit, un peu plus tôt, que nous n'avions qu'un seul traducteur en Colombie-Britannique. Effectivement, nous avons un traducteur équivalent temps plein qui fournit des services de traduction à plusieurs services au sein de la communauté des policiers de la province. Nous avons également accès aux services de TPSGC, du Conseil du Trésor, de sous-traitants, à nos services basés au quartier général, ainsi qu'aux services de traduction des divisions dans les autres provinces. Il y a donc un réseau de personnes disponibles pour faire ce travail.
La question concerne la fixation des priorités. C'est le problème dont j'ai fait état à M. Nadeau. Il s'agit d'une lutte permanente, dans une région donnée, pour faire comprendre aux gens l'importance de respecter la loi. Je vous ai parlé de cette bataille que nous menions.
Je ne pense pas que cela reflète l'esprit de l'ensemble de l'organisation à l'égard de son obligation envers la Loi sur les langues officielles. Quand vous regardez les sites Web des autres provinces, vous voyez qu'ils se conforment à la loi, à tous points de vue. Pas un ne déroge à cette règle.
Nous avons un problème dans une région du pays, et nous sommes tout à fait disposés à l'admettre. Nous nous efforçons de le régler aussi vite que possible. Comme je l'ai dit, parfois, la situation n'est pas aussi claire pour certains qu'elle devrait l'être. Notre travail consiste à continuer d'exercer des pressions dans ce sens.
Avec votre aide, et je comprends que vous êtes prêts à nous aider, nous y arriverons. C'est ce que nous voulons.
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C'est gentil de me laisser conclure, monsieur le président.
Je vais faire deux commentaires. Le premier porte sur le fait que M. Shields n'est pas ici. On avait demandé sa présence parce que c'est lui qui est responsable des communications. De plus, c'est lui qui est responsable d'avoir choisi Google pour outil de traduction. Cela ne semblait pas le déranger du tout, malgré une traduction absolument horrible. Et on le maintient en poste, ce qui est inquiétant pour nous. On aurait donc eu beaucoup de questions à lui poser.
Deuxièmement, j'aimerais que vous nous reveniez avec de la documentation, si vous ne pouvez revenir physiquement. Ce que je veux, c'est un plan d'action et vous n'en n'avez pas. Vous n'avez démontré à personne au comité ici, ce matin, que vous avez un plan d'action précis, net, clair, de sorte qu'on puisse dire que vous avez vraiment le goût de vous prendre en main. J'aimerais que vous nous présentiez un plan d'action écrit: à telle date, on fait ceci; à telle date, cela; on engage des gens, des traducteurs si nécessaire. Vous avez seulement une traductrice pour 10 000 personnes, elle va faire un burn-out ou elle en a déjà fait plusieurs auparavant. Cela n'a pas de bon sens.
Présentez-nous un plan d'action et montrez-nous que vous avez vraiment la volonté d'agir. Aujourd'hui, je suis très insatisfaite. En quittant ce comité, je ne suis pas convaincue que vous allez apporter quelque chose de nouveau, que la traduction va changer parce que vous avez reçu une plainte et que soudainement ça vous a réveillé. Ça va vous prendre combien de plaintes?
J'aimerais qu'on nous présente un vrai plan d'action, que vous nous l'envoyiez ici, au comité, ou que vous reveniez nous voir si nécessaire pour qu'on puisse en discuter. Ce n'est pas ce qu'on a fait ce matin. Je trouve que cela manque, et j'espère que vous avez réellement l'intention de le faire. Si vous avez réellement l'intention d'avoir un plan qui bouge, un plan qui va de l'avant 40 ans après l'adoption de la Loi sur les langues officielles, je vais être la première à être contente et à vous féliciter —, mais je ne peux le faire aujourd'hui. Voilà!