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Je vous remercie, monsieur le président, de nous avoir invités à nous entretenir avec vous aujourd'hui.
Je me présente. Je suis Les Linklater, sous-ministre adjoint, Politiques stratégiques et des programmes à Citoyenneté et Immigration Canada, et champion des langues officielles au ministère. Je suis accompagné d'Yves St-Germain, directeur de la Politique de programmes sur l'information, la langue et la communauté de CIC et de mes collègues des affaires étrangères.
Je ferai quelques brèves observations préliminaires, puis je répondrai à vos questions avec plaisir. Comme vous le savez, monsieur le président, le gouvernement du Canada appuie les mesures qui favorisent la vitalité des communautés de langue officielle au Canada. Tous nos programmes et politiques portent la marque de cet appui.
Notre ministre, , a souligné plusieurs fois, l'année dernière, que le gouvernement avait triplé le financement consacré à l'établissement, y compris la formation linguistique, et qu'il croyait nécessaire de veiller à ce que les nouveaux arrivants au Canada fassent preuve des compétence dans l'une de nos langues officielles.
Dans la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne de 2008 du gouvernement du Canada, notre ministère s'est engagé à coordonner, jusqu'en 2013, un investissement global de 30 millions de dollars visant à soutenir les communautés francophones en situation minoritaire. CIC a donc réservé 10 millions de dollars des fonds de l'établissement pour poursuivre et améliorer les activités déjà en place au titre du Plan stratégique pour favoriser l'immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire.
Il s'agit, entre autres, de l'établissement de réseaux communautaires pour l'immigration et de l'amélioration des services d'établissement destinés aux immigrants et réfugiés francophones. En outre, le gouvernement du Canada, par l'entremise de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, l'APECA, a alloué un montant supplémentaire de 10 millions de dollars pour aider le Nouveau-Brunswick à conserver son profil linguistique en recrutant des immigrants francophones.
[Traduction]
Comme l’immigration est un facteur important de l'édification de notre pays, CIC est déterminé à appuyer les communautés francophones en situation minoritaire grâce à l’immigration.
Notre approche consiste à faire en sorte que les immigrants francophones obtiennent les services dont ils ont besoin pour s'intégrer en français à la société et au marché du travail du Canada. Ces services comprennent l'information et l'orientation, l'évaluation des besoins, des cours de langue, du soutien à l'emploi et d'autres programmes communautaires.
J'aimerais aborder ces objectifs du ministère, ainsi que les mesures que nous prenons pour appuyer les communautés francophones hors Québec.
Comme vous le savez, monsieur le président, le travail que nous accomplissons dans ce domaine exige la collaboration de nombreux partenaires. C'est pourquoi nous avons créé en 2002 le Comité directeur CIC-Communautés francophones en situation minoritaire. Ce comité réunit des représentants des ministères et organismes fédéraux, des provinces et des territoires, ainsi que des représentants des communautés minoritaires de langue officielle, dans le but de favoriser l'immigration dans ces communautés et de les aider à en maximiser les retombées. Le comité se réunit la semaine prochaine, le 10 mai, et profitera de l'occasion pour faire le point sur les progrès réalisés et réfléchir aux priorités pour l'année.
La relation entre CIC et la communauté francophone ne se limite pas à cette structure officielle. En effet, je rencontre périodiquement Marc Arnal, le représentant communautaire avec qui je copréside le comité directeur. En outre, les employés de CIC collaborent souvent avec d'autres représentants communautaires, y compris le comité de mise en oeuvre, qui est également coprésidé par CIC et les représentants communautaires.
Monsieur le président, comme vous le savez peut-être, le comité a lancé, en septembre 2006, le plan stratégique pour favoriser l'immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire. L'objectif principal de ce cadre est d'atteindre 4,4 p. 100 d'immigrants francophones s'établissant à l'extérieur du Québec d'ici 2023, pour égaler le pourcentage de Canadiens hors Québec dont la langue maternelle est le français, d'après les données du Recensement de 2001. Une cible intermédiaire de 1,8 p. 100 d'ici 2013 a été identifiée.
Cet échéancier révèle les difficultés de recrutement d'immigrants d'expression française pour qu'ils s'établissent à l'extérieur du Québec. Compte tenu de ces difficultés, mon rôle au sein de CIC, en ma qualité de champion des langues officielles, consiste à relever les initiatives qui apporteront des résultats tangibles pour les immigrants francophones et les communautés francophones en situation minoritaire où ils s'établissent. Ces initiatives comprennent la promotion et le recrutement, l’établissement, le maintien et l'intégration à long terme.
J'aimerais prendre un moment pour en examiner quelques-unes plus en détail.
D'abord, CIC a renforcé les programmes de promotion pour inciter les immigrants potentiels et les étudiants à venir vivre dans des communautés francophones en situation minoritaire au Canada et pour les renseigner sur les services disponibles. Destination Canada, notre événement promotionnel par excellence, en est un bon exemple. Organisé à la fin de l'année dernière dans nos missions de Paris et de Bruxelles, cet événement a amené plus de 2 220 personnes à participer.
Six autres missions, des employeurs, des représentants des provinces et des territoires ainsi que nos partenaires communautaires y ont également participé, tout comme le Réseau de développement économique et d'employabilité Canada ou RDÉE, les RDÉE régionaux et la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, la FCFA.
[Français]
Je tiens à souligner, monsieur le président, que, dans le cadre des discussions au sujet des niveaux d'immigration avec les provinces et les territoires, le ministère fait aussi la promotion de la flexibilité offerte par les différentes catégories d'immigration, y compris le Programme des candidats de provinces, et ce, afin de maximiser les occasions de favoriser l'immigration francophone dans les communautés en situation minoritaire.
Ensuite, CIC est en train de lancer plusieurs projets pour faciliter l'intégration des nouveaux arrivants francophones dans la société et l'économie canadiennes. En voici quelques exemples. Il y a, premièrement, la création du renforcement des réseaux communautaires d'un bout à l'autre du pays; deuxièmement, un projet-pilote avec les RDÉE Canada dans trois villes, soit Vancouver, Calgary et Toronto, afin de promouvoir l'immigration francophone et de recruter des immigrants francophones, en plus de créer une banque d'emplois qui les met en contact avec les employeurs des communautés francophones en situation minoritaire dans ces villes; troisièmement, des Cours de langue de niveau avancé, les CLNA, pour aider les immigrants de London, d'Ottawa et de Windsor à améliorer leurs compétences linguistiques professionnelles et dans le milieu de travail; quatrièmement, un programme de mentorat professionnel pour les nouveaux arrivants francophones à Toronto; et, cinquièmement, des séances de sensibilisation à l'intention des employeurs à Regina et à Saskatoon, afin de promouvoir la présence de nouveaux arrivants francophones dans ces villes.
De plus, il y aura prochainement des salons de l'emploi à Toronto, Ottawa et Sudbury. Il y a aussi des programmes de placement professionnel pour de nouveaux arrivants francophones en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse. Finalement, il y a eu le lancement d'un guide de pratiques exemplaires sur l'immigration francophone au Canada au dernier congrès national de Metropolis, tenu à Montréal.
[Traduction]
Le ministère s'emploie également à renforcer la capacité des communautés francophones à accueillir et retenir les nouveaux arrivants. À titre d'exemple, mentionnons l'annonce faite en septembre dernier par le ministre Kenney au sujet de l'appui à l'Accueil francophone — de Saint-Boniface à Winnipeg —, qui a d'ailleurs comparu devant vous mardi.
CIC a aussi modifié son système de collecte de données pour mieux tenir compte du nombre d'immigrants francophones qui viennent au Canada, d'après la définition d'immigrant francophone établie dans le cadre stratégique. Ainsi, tous les formulaires de demande de résidence temporaire et permanente ont été modifiés pour inviter les demandeurs à dire laquelle des langues officielles du Canada ils utilisent le plus fréquemment. Cette information sera saisie électroniquement à mesure que notre nouveau système de gestion des cas sera mis en place au cours de l'année prochaine.
Enfin, nous insistons sur l'importance de la dualité linguistique du Canada dans nos publications phares. Dans les domaines de la citoyenneté et du multiculturalisme, le guide Découvrir le Canada reconnaît la contribution du français et de l'anglais dans la définition de la réalité quotidienne du Canada. La publication Bienvenue au Canada et le portail sur l'immigration « Se rendre au Canada » font de même. Ils soulignent aussi la responsabilité du gouvernement de fournir des services dans les deux langues officielles.
[Français]
Monsieur le président, je tiens à dire que notre ministère appuie aussi les activités destinées aux communautés anglophones en situation minoritaire au Québec. Il s'agit, entre autres, des cérémonies de citoyenneté organisées en anglais au Québec, des projets de recherche et d'autres initiatives multiculturelles destinées à établir des ponts entre toutes les communautés de la province. Ces programmes respectent l'Accord Canada-Québec, en vertu duquel le Québec a l'unique responsabilité quant à la sélection des immigrants qui veulent s'établir sur son territoire et quant à l'accueil et à l'intégration des résidents permanents au Québec.
Dans les autres provinces et territoires, nous continuons de veiller à ce que nos ententes FPT reflètent notre engagement à renforcer la vitalité des communautés minoritaires de langue officielle.
En terminant, monsieur le président, je désirerais faire remarquer que CIC demeure déterminé à se conformer à la Loi sur les langues officielles dans ses programmes afin de reconnaître la dualité linguistique du Canada comme l'un des fondements de notre société. Bien que nous réalisions de nombreux objectifs de cette loi, en appuyant les communautés francophones en situation minoritaire d'un bout à l'autre du Canada, nous devons admettre que, pour s'établir dans ces communautés, les nouveaux arrivants francophones peuvent être confrontés à un défi, tout comme le gouvernement peut l'être pour les appuyer.
CIC poursuivra ses efforts, afin de tracer un portrait global de tout ce qui peut être fait pour soutenir l'immigration francophone et de préciser les lacunes, les besoins et les limites pour les combler. Toutefois, le gouvernement du Canada ne peut agir seul. Nous devons continuer de travailler avec les organismes communautaires, les employeurs et, bien entendu, les autres gouvernements pour appuyer et promouvoir les communautés francophones dans tout le Canada.
Merci, encore une fois, de votre invitation à nous entretenir avec vous, aujourd'hui. Je céderai maintenant la parole à mes collègues des affaires étrangères, avant de répondre à vos questions.
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Monsieur le président, merci de me fournir l'occasion de m'adresser au comité. Mon nom est Chris Greenshields. Je suis le directeur de la Direction de l'éducation internationale et de la jeunesse au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.
Je suis accompagné de mon collègue, M. Jean-Philippe Tachdjian, qui est directeur adjoint pour la promotion de l'éducation, à la tête de notre unité Édu-Canada.
Je vais faire un bref survol de notre travail en ce qui concerne la promotion de l'éducation et les collectivités de langues officielles, puis M. Tachdjian et moi serons heureux de répondre à vos questions et commentaires.
Permettez-moi d'ajouter que nous travaillons en étroite collaboration avec CIC dans tous les domaines, et que nous participons aussi au comité de direction.
En 2006, le MAECI a créé une unité du nom d'Édu-Canada, qui coordonne le travail des missions dans la promotion de l'éducation canadienne à l'étranger, qui gère la campagne de promotion avec l'image de marque « Éducation au/in Canada », qui facilite la concertation entre les provinces, les ONG et les missions canadiennes et qui favorise le développement du recrutement d'étudiants internationaux dans des marchés prioritaires.
L'initiative Édu-Canada fait partie de la stratégie du commerce mondial et est étroitement alignée sur les autres programmes du MAECI comme les bourses et les études canadiennes. Le budget fédéral de 2007-2008 lui a accordé un million de dollars par année jusqu'en 2011-2012.
[Français]
À la suite de consultations avec les provinces et les intervenants du milieu de l'éducation internationale, le ministère a ciblé neuf pays et quatre régions prioritaires où on alloue 75 p. 100 du budget total destiné aux missions, c'est-à-dire nos ambassades outre-mer. Les ressources restantes sont allouées aux autres marchés. Nos marchés prioritaires sont la Chine, l'Inde, les États-Unis, la Corée, le Japon, le Mexique, l'Allemagne, la France et le Brésil, le Golfe persique — dont l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït —, l'Afrique du Nord — dont le Maroc, la Tunisie, l'Égypte et la Lybie —, les Caraïbes et les pays de l'Asie du Sud-Est. La France, le Maroc, la Tunisie et l'Égypte sont des marchés prioritaires d'intérêt pour les établissements francophones en milieu minoritaire. D'autres marchés d'un intérêt premier aux établissements francophones en milieu minoritaire, qui ont fait l'objet d'activités de promotion, sont la Suisse, le Liban, le Sénégal, le Mali, la Côte d'Ivoire et le Cameroun.
[Traduction]
D'après une récente étude commandée par le MAECI, les étudiants internationaux apportent annuellement 6,5 millions de dollars à l'économie canadienne. L'étude démontre aussi que les étudiants internationaux ont généré plus de 291 millions de dollars de revenus gouvernementaux en 2008 et engendré une activité économique qui crée de l'emploi pour 83 000 Canadiens.
Les étudiants internationaux constituent également une source intéressante d'immigrants potentiels, et le CIC a mis en place des programmes qui ont pour objectif de retenir ces étudiants à titre de résidents permanents du Canada après leur graduation, tel que le Programme de travail post-diplôme et la nouvelle catégorie de l'expérience canadienne.
L'OCDE estime que le nombre d'étudiants internationaux dans le monde passera de 2 millions en 1994 à près de 7,2 millions en 2025, majoritairement en provenance de l'Asie. La croissance de la classe moyenne de nombreux pays en développement est aussi un facteur qui contribue à l'augmentation du nombre d'étudiants internationaux.
[Français]
Le ministère travaille avec les gouvernements provinciaux et d'autres ministères fédéraux par l'entremise du Comité consultatif fédéral provincial sur les activités internationales liées à l'éducation sur la gouvernance et le développement de l'image de marque en éducation, Imagine Education in/au Canada. Le comité a été créé dans le cadre de l'entente entre le ministère et le Conseil des ministres de l'Éducation et se réunit au moins deux fois par année. La collaboration est aussi accrue pour l'établissement d'un calendrier de participation du Canada au sein d'événements de prestige en éducation.
[Traduction]
Le ministère consulte aussi régulièrement les associations régionales et nationales qui œuvrent en éducation internationale, notamment l'Association des universités francophones du Canada et le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada dans le but de faire connaître nos services et de faire en sorte qu'ils satisfont à leurs besoins et à leurs intérêts. L'AUFC — qui représente 13 établissements universitaires hors Québec — a le mandat de promouvoir l'enseignement universitaire en milieu minoritaire francophone au Canada. Le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada est un réseau d'entraide, de promotion et d'échanges lié au développement de l'enseignement collégial en français au Canada. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international consulte aussi régulièrement l'Association des universités et collèges du Canada et l'Association des collèges communautaires du Canada.
Deux fois par année, le ministère organise une table ronde nationale sur la promotion de l'éducation. Lors de cette table ronde, le ministère présente des rapports sur ses activités en matière de promotion de l'éducation et offre aux participants l'occasion de présenter également des rapports et de discuter des enjeux d'intérêt commun liés au secteur de la promotion de l'éducation.
[Français]
En 2009-2010, plus de 35 missions canadiennes, c'est-à-dire nos ambassades, on organisé des événements promotionnels en éducation. Parmi ces événements, il y a eu plusieurs salons. Ceux-ci représentent un potentiel substantiel ou modéré pour les établissements d'enseignement francophones situés dans les communautés francophones en situation minoritaire. Dans plusieurs pays, la section de l'immigration des missions est mise à contribution. En effet, elle fournit de l'information sur les procédures d'obtention de visas d'étudiants et de permis de séjour à des fins d'études.
Au Maghreb, par exemple, certaines activités promotionnelles comportaient un potentiel des plus élevés pour ce qui était d'attirer des étudiants dans des établissements francophones, à savoir des salons sur les études au Canada. Ils ont été organisés à l'automne 2009 par les missions canadiennes en Tunisie et au Maroc. Ces salons ont duré deux ou trois jours et ont attiré entre 1 500 et 2 500 visiteurs. En Afrique francophone, en janvier 2010, les missions canadiennes du Sénégal, du Mali, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire ont aussi tenu des salons canadiens de l'éducation qui ont attiré entre 1 000 et 2 000 visiteurs. En octobre 2010, il y aura des salons sur les études au Canada au Maroc, en Tunisie, en Égypte et au Liban dans le cadre d'une grande tournée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En février 2011, il y aura aussi des salons sur les études au Canada au Sénégal, au Mali, au Cameroun et en Côte d'Ivoire.
En France, une employée à temps plein de l'ambassade de Paris s'occupe des relations académiques et offre du soutien et des conseils aux établissements d'enseignement intéressés au recrutement d'étudiants français ou au développement d'ententes inter-institutionnelles avec des établissements français. l'Association des universités de la francophonie canadienne a d'ailleurs travaillé en collaboration avec la mission canadienne en France lors d'activités de promotion en janvier 2010. Le Centre culturel canadien offre aussi des séances d'information bimensuelles sur les études au Canada. Au mois d'octobre 2010, la mission canadienne en France tiendra un pavillon canadien dans un salon international durant lequel le Canada sera le pays à l'honneur. Pour ce qui est de la Suisse, la mission canadienne a tenu des kiosques à Zurich dans trois foires de recrutement d'étudiants.
Notons aussi que des marchés majoritairement anglophones, notamment le Mexique, le Brésil et la Chine, représentent des occasions importantes pour les établissements francophones. La Chine, par exemple, offre un certain potentiel aux établissements francophones. Les missions en Chine organisent des pavillons canadiens dans des foires d'envergure internationale ainsi que des ateliers d'information et de recrutement pour les étudiants qui sont au niveau du doctorat.
En 2010-2011, des activités de promotion sont aussi prévues au Mexique, au Brésil, au Vietnam, en Espagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Norvège, en Turquie et en République tchèque, des pays où la demande pour des études en français au Canada est relative mais quand même réelle.
[Traduction]
Je vais omettre la liste des établissements avec lesquels nous travaillons, les établissements d'enseignement en milieu francophone minoritaire.
J'aimerais terminer en vous disant que dans le cadre de notre autre événement annuel important, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international organise un pavillon canadien au congrès annuel de l'Association européenne pour l'éducation internationale qui se tiendra à Nantes en septembre 2010.
L'Association européenne pour l'éducation internationale attire des représentants d'établissements post secondaires européens intéressés à établir des alliances ou des ententes interinstitutionnelles. En marge du prochain congrès de Nantes, le ministère prévoit organiser une table ronde Canada-France sur la mobilité des étudiants internationaux qui réunira des établissements des deux pays.
[Français]
Nous envisageons également d'organiser une tournée de familiarisation sur l'éducation au Canada avec des journalistes français, qui comprendrait une tournée dans différentes provinces et établissements d'enseignement au Canada, dont des établissements francophones situés dans des communautés francophones en milieu minoritaire.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue à tous nos témoins. Nous sommes heureux de vous revoir ici.
Je vais simplement prendre un instant pour rafraîchir la mémoire de mon collègue. M. Bélanger a posé des questions auxquelles il ne connaît pas déjà la réponse, ce qui m'étonne un peu.
En 2003, le comité a fait une étude et, à l'époque, M. Bélanger était le président du comité. L'étude était intitulée « L'immigration, outil de développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire ». Il parle d'une recommandation, la recommandation numéro 14, selon laquelle le QCGN — ou la communauté de la minorité anglophone du Québec — voulait que soit créé un comité directeur. Je vais lire la recommandation qui a été faite dans le rapport dont parlait M. Bélanger:
[Français]
Le comité recommande que Citoyenneté et Immigration Canada, dans le respect de l'Accord Canada-Québec actuellement en vigueur, consulte les organismes de la communauté anglophone du Québec pour sonder leur intérêt à créer un comité directeur similaire à celui qui existe pour les communautés francophones en situation minoritaire.
La réponse du gouvernement libéral de l'époque, en octobre 2008, était :
En vertu de l'Accord Canada-Québec, le Québec exerce les droits et responsabilités touchant le nombre d'immigrants à destination du Québec, de même que la sélection, l'accueil et l'intégration de ses immigrants. Le Québec gère donc les programmes ayant trait à la sélection et à l'intégration des immigrants. Aussi, la responsabilité de consulter la population québécoise revient au gouvernement du Québec.
Alors, la réponse, M. Bélanger devrait la connaître: le gouvernement en place à cette époque, le gouvernement libéral, a référé cette recommandation au gouvernement du Québec. En plus, le QCGN nous dit avoir fait des démarches auprès du gouvernement du Québec et que cela fonctionne très bien. Ce n'est pas vrai que le QCGN ou la communauté anglophone au Québec veut avoir un comité équivalent, car on vient justement de les consulter cette semaine pour leur demander comme ça allait. Ils ont dit que ça fonctionnait bien.
Je ne sais pas pourquoi cette question revient, c'est pourtant clair.
J'ai une question concernant ce qu'on a entendu il y a deux jours. La Société franco-manitobaine était présente, et M. Diallo a dit:
[...] si on regarde ce qui se passe seulement au Collège universitaire de Saint-Boniface, on constate qu'environ 20 p. 100 des étudiants sont nés à l'étranger — je pense que c'est le pourcentage le plus élevé au Canada. Trente pour cent des étudiants viennent des écoles d'immersion, ce qui est beaucoup. Finalement, le Collège universitaire est un microcosme de ce qui pourrait se passer à l'extérieur. Donc, cette Francophonie dont on parlait est en train de changer de visage aussi, en passant par l'éducation.
Pouvez-vous nous dire, en chiffres, ce que représentent ces étudiants étrangers pour l'économie et la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire?