:
Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 35e séance du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire de la Chambre des communes.
Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement et à l'ordre de renvoi adopté le jeudi 25 février 2021, le Comité entreprend son étude du Budget principal des dépenses 2021-2022.
La séance d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Par conséquent, les membres peuvent y participer en personne, dans la salle, ou à distance, grâce à l'application Zoom.
Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. Sachez que la webdiffusion montrera toujours la personne qui parle et non l'ensemble du Comité.
J'aimerais profiter de l'occasion pour rappeler à tous les participants que les captures d'écran et la prise de photos de votre écran ne sont pas autorisées.
[Français]
Pour garantir le bon déroulement de la réunion, j'aimerais vous faire part de certaines règles.
Avant de prendre la parole, attendez que je vous nomme. Si vous participez par vidéoconférence, cliquez sur le micro pour désactiver le mode sourdine. Les micros des participants qui se trouvent dans la salle seront, comme d'habitude, contrôlés par l'agent des délibérations et de la vérification.
Je vous rappelle que toutes les observations des députés et des témoins doivent être adressées à la présidence. Lorsque vous n'avez pas la parole, mettez votre micro en sourdine.
[Traduction]
Cela dit, j'aimerais souhaiter la bienvenue à notre témoin.
[Français]
Madame la ministre, nous sommes heureux de vous accueillir aujourd'hui dans le cadre de l'étude sur le Budget principal des dépenses 2021-2022.
[Traduction]
J'aimerais également souhaiter la bienvenue à Mme Anita Vandenbeld, députée. Nous avons également parmi nous la députée Anju Dhillon.
Je vous remercie de votre présence.
Je crois que c'est tout pour ce qui est des personnes qui se joignent à nous, à part la ministre.
La ministre est avec nous pour la première heure de la réunion.
[Français]
Madame la ministre, vous avez la parole pour sept minutes et demie pour faire votre allocution.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureuse de comparaître devant votre comité.
Je suis accompagnée aujourd'hui de M. Chris Forbes, sous-ministre, ainsi que de la sous-ministre adjointe à la Direction générale de la gestion intégrée, qui est donc responsable des finances, Mme Christine Walker. Je voudrais souligner que ce sera la dernière fois que Mme Walker comparaîtra devant le Comité pour le compte du ministère de l'Agriculture, puisqu'elle nous quitte bientôt pour se joindre au Secrétariat du Conseil du Trésor.
Je vous remercie beaucoup, madame Walker, de vos excellents services.
Je suis également accompagnée de Mme Sylvie Lapointe, vice-présidente à la Direction des politiques et des programmes, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
Je tiens d'abord à remercier le Comité de l'attention qu'il prête aux grandes préoccupations du secteur, entre autres, à la capacité de transformation des aliments, à la gestion des risques de l'entreprise et à la contribution du secteur agricole à l'environnement.
Tout comme vous, le gouvernement montre du dévouement à l'égard du secteur, comme l'indique le Budget principal des dépenses 2021-2022 dont nous discutons aujourd'hui. Nos investissements dans le secteur s'élèvent à un peu plus de 3 milliards de dollars pour l'exercice financier en cours uniquement. Plus de 700 millions de dollars aideront les agriculteurs et les transformateurs d'aliments à tirer parti des possibilités du marché. Ce montant inclut nos investissements continus dans notre programme Agri-marketing, qui a aidé nos agriculteurs à accroître leurs exportations. Cela a été le cas pour les producteurs d'avoine des Prairies, qui ont réalisé des ventes record au Japon et au Mexique au cours des dernières années.
Le montant de 3 milliards de dollars prévu au budget comprend aussi 469 millions de dollars pour la troisième année du Programme de paiements directs pour les producteurs laitiers, qui indemnise les producteurs laitiers canadiens pour les répercussions des accords commerciaux avec l'Union européenne et les pays de la zone transpacifique. Ce programme représente un engagement total de 1,75 milliard de dollars. Les producteurs ont déjà reçu près de la moitié de cette somme, comme il est prévu dans notre plan, soit de faire des paiements de manière accélérée sur quatre ans.
Le budget prévoit également plus de 600 millions de dollars pour la science et l'innovation, ce qui nous permettra de continuer à soutenir les travaux de nos grappes de recherche dans des domaines comme les solutions sécuritaires de remplacement des antibiotiques, notamment en ce qui concerne le secteur du porc.
Le budget prévoit plus de 1,5 milliard de dollars dans nos programmes de gestion des risques de l'entreprise. Nous continuons d'améliorer nos programmes pour qu'ils répondent aux besoins des agriculteurs. Nous avons supprimé la limite de la marge de référence du programme Agri-stabilité, ce qui a été bien accueilli par le secteur.
Par ailleurs comme vous le savez, l'offre du gouvernement fédéral de porter le taux d'indemnisation d'Agri-stabilité à 80 % est toujours valide.
[Traduction]
Dans la foulée de ces investissements, le récent budget prévoit de nouveaux investissements de plus de 800 millions de dollars dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Le budget s'appuie sur des mesures annoncées dans le cadre du Plan climatique renforcé en prévoyant des fonds pour aider les agriculteurs à intensifier les mesures prises à la ferme dans la lutte contre le changement climatique.
Nous proposons d'ajouter 200 millions de dollars au programme Solutions agricoles pour le climat afin d'aider financièrement les agriculteurs qui prendront des mesures pour lutter contre les changements climatiques dans leurs exploitations agricoles, comme mettre en œuvre des pratiques visant à améliorer la gestion de l'azote ou à accroître le recours aux cultures de couverture et au pâturage en rotation. Le budget propose également de veiller à ce que le Programme des technologies propres en agriculture, qui a été récemment élargi, consacre en priorité 50 millions de dollars pour aider les agriculteurs de partout au Canada à sécher les grains à l'aide d'une technologie améliorée. Il prévoit 10 millions de dollars sur deux ans pour favoriser l'alimentation des exploitations agricoles en énergie propre et l'abandon du diesel.
Nous savons que les employeurs agricoles ont encore plus de mal à maintenir leur main-d'œuvre en raison de la pandémie. Nous avons tiré les leçons de ce qui s'est passé l'année dernière, et la grande majorité des travailleurs agricoles temporaires arrivent à temps cette année. Pour aider les travailleurs et les employeurs à naviguer dans le système de la manière la plus efficace possible, nous avons maintenant un partenaire au Québec: Dynacare. Les ressources de Switch Health qui ont été affectées au Québec peuvent maintenant être réaffectées à d'autres provinces.
[Français]
Comme promis, le budget comprend un engagement de 292,5 millions de dollars sur sept ans afin d'indemniser les transformateurs de lait, de volaille et d'œufs pour les répercussions des accords avec l'Union européenne et les pays de la zone transpacifique. Le budget renouvelle aussi notre engagement à offrir des indemnités pleines et équitables pour les répercussions de l'Accord Canada—États-Unis—Mexique, ou ACEUM. Nous allons travailler avec les secteurs soumis à la gestion de l'offre pour déterminer ces indemnités.
Notre gouvernement s'est également engagé à n'accorder aucun nouvel accès aux marchés pour les produits soumis à la gestion de l'offre dans les futurs accords commerciaux.
[Traduction]
Malgré les défis importants posés par la pandémie, nos agriculteurs ont exporté des quantités records de produits cette année et sont bien en avance jusqu'à présent pour 2021. Pour les aider à avoir une autre année record, le budget prévoit près de 2 milliards de dollars pour renforcer les corridors commerciaux — autoroutes, chemins de fer et ports. Pour que la chaîne d'approvisionnement reste solide, nous voulons investir 20 millions de dollars pour maintenir les inspecteurs supplémentaires de l'ACIA en poste dans les usines de transformation de la viande afin d'éliminer l'arriéré causé par la pandémie. De plus, pour que les agriculteurs puissent profiter pleinement des dernières technologies, le budget prévoit 1 milliard de dollars supplémentaires pour brancher les régions rurales du Canada à un service Internet haute vitesse.
Comme en témoignent ses importants investissements dans l'agriculture, notre gouvernement a la même vision de ce comité, à savoir que le secteur agricole est un moteur essentiel de la reprise économique et un partenaire de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques.
Bien qu'il y ait eu quelques défis, le secteur a bien réagi à la COVID dans l'ensemble, et les perspectives du secteur semblent positives. Selon les données publiées hier par Statistique Canada, pour le premier trimestre de 2021, les recettes monétaires agricoles sont déjà en hausse de 15,5 %, et le revenu monétaire net pour 2020 a augmenté de 36,5 %.
Le Budget principal des dépenses aidera le secteur à poursuivre sa croissance en tirant parti des débouchés, en renforçant son avantage concurrentiel grâce à des investissements et à l'innovation, en anticipant et en gérant les risques pour les entreprises et en favorisant une croissance durable.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame la ministre. Je vous remercie de comparaître devant notre comité aujourd'hui.
Dans le budget pour 2021-2022, des fonds sont prévus pour élargir le Programme d'aide pour l'isolement obligatoire de 14 jours des travailleurs étrangers temporaires. Néanmoins, non seulement le programme doit prendre fin en août, mais à partir du 16 juin, le montant maximal de la contribution sera réduit et passera de 1 500 à 750 $ par travailleur. Des travailleurs agricoles étrangers arriveront au Canada pour la récolte d'automne, même après le 31 août, et les agriculteurs devront assumer les mêmes coûts, mais avec seulement la moitié de l'aide qu'ils recevaient habituellement.
Votre gouvernement choisit de retirer quelque chose d'extrêmement utile pour les agriculteurs qui sont aux prises avec des dépenses liées à la pandémie. Mettre fin au programme en août, avant que le gouvernement ne lève ses restrictions relatives à la quarantaine, est inacceptable. Cette décision suscite l'incertitude quant à l'avenir du secteur agricole canadien et menace notre souveraineté alimentaire.
Madame la ministre, je me demande si vous allez demander à votre collègue, la , de modifier le budget immédiatement afin que ce programme soit maintenu intégralement jusqu'à ce que les restrictions et les quarantaines liées à la pandémie soient levées.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Bienvenue, madame la ministre.
Je vous remercie d'être ici aujourd'hui.
[Traduction]
Merci.
Je remercie également les fonctionnaires de leur présence.
Madame la ministre, vous en avez parlé, mais il vaudrait la peine d'en dire plus sur le sujet, car l'ESB, connue sous le nom de maladie de la vache folle, est une maladie évolutive et mortelle du système nerveux central des bovins. Le 20 mai 2003 a marqué le début de la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine au Canada. Les marchés du monde entier ont fermé immédiatement leurs frontières aux exportations de bovins sur pied et de bœuf en provenance du Canada, y compris les plus gros clients du Canada — les États-Unis, le Mexique et le Japon.
L'industrie bovine canadienne est extrêmement dépendante des exportations, et la perte de presque tous les principaux marchés d'exportation a eu un effet dévastateur. Nous avons tous été témoins des difficultés économiques de ces producteurs de bœuf en raison de la crise de l'ESB. En juillet 2020, comme nous l'avons mentionné, le Canada a présenté une demande à l'Organisation mondiale de la santé animale, l'OIE, pour être reconnu comme un pays à risque négligeable pour l'encéphalopathie spongiforme bovine. L'industrie a ainsi entamé un nouveau chapitre.
Pouvez-vous poursuivre sur ce que vous avez dit plus tôt et faire le point sur la demande?
Comme je l'ai dit, la nouvelle est très fraîche. L'Organisation mondiale de la santé animale, que nous appelons tous l'OIE, a confirmé, entre autres changements au statut des maladies, que le Canada a obtenu le statut de risque négligeable à l'égard de l'ESB, ce qui est une très bonne nouvelle. Cela nous permettra d'entamer des négociations sur l'accès aux marchés avec des marchés étrangers qui imposent peut-être des conditions plus strictes pour les produits et les sous-produits animaux.
Par exemple, le Canada pourrait chercher à exporter de la farine de viande et d'os aux États-Unis, au Vietnam, au Mexique ou au Honduras. Des pays qui ont précédemment refusé d'entamer des négociations avec le Canada pour l'exportation de bovins sur pied, comme la Chine, l'Indonésie et la Malaisie, pourraient être plus disposés à discuter de l'accès au marché avec nous maintenant. C'est donc une bonne journée pour le secteur du bœuf.
:
C'est certainement le cas. Merci.
Cela s'inscrit également dans le cadre des autres investissements que fait notre gouvernement en ce qui concerne les infrastructures et la large bande, dont vous avez parlé précédemment. Alors, merci.
Si je peux changer de sujet, les femmes demeurent sous-représentées dans le secteur agricole et agroalimentaire, selon les données du recensement de 2016. Dans l'agriculture primaire, 35 % des employés agricoles étaient des femmes, et on parle de 41 % dans la transformation des aliments et des boissons. Dans l'agriculture primaire, les femmes restent sous-représentées chez les exploitants agricoles. Sur l'ensemble des exploitants agricoles, seuls 29 % étaient des femmes.
Les femmes font face à des obstacles lorsqu'elles veulent entrer et avancer dans le secteur, et ils concernent entre autres l'équilibre entre les responsabilités familiales et les obligations professionnelles, l'accès au réseautage et au mentorat, l'accès à du financement et les lacunes dans la formation professionnelle.
Pouvez-vous nous parler des mesures prises par notre gouvernement pour aider les groupes sous-représentés dans le secteur agricole canadien?
:
Vous avez tellement raison, monsieur Louis. Nous savons tous qu'au Canada, l'agriculture se pratique dans des fermes familiales. Nous nous attendrions donc à voir autant de femmes que d'hommes dans le secteur, mais ce n'est pas encore vraiment le cas dans les postes décisionnels des différentes associations.
En tant que première femme ministre de l'Agriculture, je prends cela à cœur, et je crois aussi que les jeunes devraient être beaucoup plus représentés, puisque nous voulons parler de l'avenir de l'industrie. J'essaie donc de mettre en place différentes mesures pour aider les groupes sous-représentés à être plus présents et visibles dans le secteur.
Par exemple, nous travaillons avec FAC, Financement agricole Canada, qui a mis en place un programme vraiment remarquable pour soutenir les femmes entrepreneures dans le secteur agricole. C'était censé être un programme de 500 millions de dollars, et il s'est transformé en un programme de plus de 1 milliard de dollars parce que la demande était forte. C'était incroyable.
J'ai mis en place le premier conseil canadien de la jeunesse agricole. Il est évidemment composé à parts égales de femmes et d'hommes et il est très impressionnant sur le plan de la représentation des régions et des domaines d'expertise. Il s'agit d'une ressource très précieuse que mes fonctionnaires peuvent consulter sur divers sujets.
Nous essayons de mettre en place d'autres mesures incitatives dans différents programmes. Par exemple, en ce qui concerne le fonds d'urgence pour la transformation, nous avons apporté des modifications sur le plan du partage des coûts afin de le rendre plus avantageux pour les jeunes et les groupes sous-représentés. L'autre exemple récent concerne l'indemnisation pour le secteur de la volaille et des œufs. La contribution à verser pour accéder au fonds, s'ils ont moins de 40 ans, ne sera que de 15 % au lieu de 40 %.
Nous essayons de mettre en place des mesures qui rendent le secteur plus accessible aux jeunes, aux femmes et aux groupes sous-représentés. Nous les aidons également dans le cadre du programme Agri-diversité.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie la ministre et les représentants du ministère d'être avec nous aujourd'hui. Nous leur en sommes très reconnaissants.
Madame la ministre, vous avez l'air en pleine forme et nous sommes heureux de vous voir.
Tout à l'heure, vous avez parlé d'indemnisation et vous avez mentionné notamment le montant de 292 millions de dollars pour les répercussions de l'Accord économique et commercial global, ou AECG, et de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, ou PTPGP.
Est-ce qu'il s'agit de l'indemnisation totale, ou est-ce que d'autres sommes sont prévues pour indemniser les transformateurs en ce qui a trait à ces accords?
:
Comme toujours, ma réponse sera assez transparente.
Le Programme d'aide pour l'isolement obligatoire des travailleurs étrangers temporaires: volet Période d'isolement de 14 jours est un programme d'urgence élaboré dans le même esprit que les autres programmes d'urgence qui ont été mis en place pour nos entreprises de tous les secteurs, comme le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes ou la Subvention salariale d'urgence. Ils ont pour objectif d'aider nos entrepreneurs de tous les secteurs à traverser la crise, à garder la tête hors de l'eau et à rebondir au moment de la relance.
Si l'on compare les divers secteurs, on constate que le secteur agricole a traversé la crise bien mieux que d'autres secteurs, et que ce programme d'urgence n'est peut-être pas essentiel pour permettre aux entrepreneurs de garder la tête hors de l'eau.
Ce n'est pas un programme d'indemnisation, mais un programme d'urgence pour leur permettre de traverser la crise. C'est pourquoi nous avons annoncé dans le budget que nous allions nous retirer progressivement de ce programme, tout en laissant une petite porte ouverte. Nous serions prêts à reconsidérer la situation si nous constations que, pour certains secteurs ou certaines régions, ce programme favorisait la viabilité des entreprises.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame la ministre, je suis heureux de vous revoir dans notre comité. Soyez la bienvenue.
Tout d'abord, quelle bonne nouvelle que celle de l'augmentation des revenus des exploitations agricoles! Nous pourrions tous le célébrer. Il est réjouissant de prévoir que, à ce rythme, l'année sera meilleure que l'année dernière.
Compte tenu de cet espoir, j'aimerais creuser un peu les statistiques, parce que le plan de votre ministère ne présente pas encore le pourcentage d'exploitations en bonne santé financière. Je pense que vous aviez un objectif de 90 %. Pouvez-vous faire le point? Ces dernières années, les agriculteurs se sont fortement endettés. Malgré des revenus bruts très élevés, les intrants coûtent cher. En fin de compte, il ne leur reste parfois que des miettes.
Pouvez-vous en dire un peu plus, à partir des statistiques de votre ministère, sur le nombre d'exploitations en bonne santé financière?
:
Ce serait apprécié. Merci.
Ma prochaine question fait suite à la première. Elle porte sur le programme Solutions agricoles pour le climat. Je pense que nous tous, ici présents, nous reconnaissons que, de plus en plus, les agriculteurs combattent le changement climatique en première ligne. Il est réconfortant de constater que des ressources financières sont débloquées pour vraiment reconnaître le rôle indispensable que l'agriculture peut jouer dans le combat contre le changement climatique.
Je sais que ce programme se sert du modèle des laboratoires vivants, en partenariat avec les agriculteurs et les scientifiques, pour créer des mini-stations de recherche d'un bout à l'autre du pays.
Après avoir été comme obnubilés par le débat sur la taxe sur le carbone, nous entamons la prochaine décennie, et j'essaie de trouver une manière par laquelle nous pourrons peut-être récompenser financièrement les agriculteurs qui appliquent de bonnes pratiques agricoles.
Madame la ministre, dans votre vision à long terme sur la réponse d'Agriculture et Agroalimentaire Canada pour trouver une solution, voyez-vous de la place pour d'autres types de stratégies qui s'inspireront de l'actuel programme Solutions agricoles pour le climat pour peut-être récompenser les agriculteurs de leurs bonnes pratiques agricoles, les encourager à adopter des modèles régénérateurs et les récompenser pour la quantité de carbone qu'ils immobilisent dans le sol et ainsi de suite?
Tout ce que vous pourrez dire dans cet ordre d'idées fera plaisir.
Vous avez évoqué le programme Solutions agricoles pour le climat, qui a fait l'objet d'une annonce. Nous nous servions déjà du modèle des laboratoires vivants, puis, par suite de l'augmentation du budget, dans l'Énoncé économique de l'automne, nous disposons maintenant de 185 millions de dollars pour — comment dire? — répartir davantage de ces laboratoires dans l'ensemble du pays. Dans ce budget, 200 millions, qui viennent s'ajouter à ces 185 millions, sont directement et précisément destinés à verser de l'argent aux agriculteurs qui adoptent de meilleures pratiques pour contribuer à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre ou pour séquestrer davantage de carbone.
Nous concevons actuellement le programme en consultation avec le secteur, dans l'intention de vraiment récompenser ceux qui adopteront le pâturage en rotation, les cultures couvre-sol ou la gestion des éléments nutritifs, comme par la méthode des 4B. C'est vraiment ce que nous faisons.
Il y aura également les enchères inversées. Plutôt que le vendeur et de nombreux acheteurs, il y aura de nombreux vendeurs et un acheteur, l'État. Ainsi, nous paierons les agriculteurs qui s'engageront à protéger une certaine superficie de prairie leur appartenant, par exemple, ou de forêt, et qui s'assureront de contribuer ainsi à la séquestration du carbone. C'est une autre façon pour nous d'appuyer, de récompenser ceux qui font ce qu'il faut faire.
:
Merci, madame la ministre. Je suis heureux de vous revoir.
Voyons d'abord le Centre de la lutte antiparasitaire et son financement. Le dernier budget a réduit son enveloppe à 8,9 millions de dollars. Le Conseil canadien de l'horticulture réclame pour lui 5,3 millions de plus. Le Programme de réduction des risques liés aux pesticides a été comprimé, et il est passé de 1,2 million à 200 000 $, ce qui a entraîné la fermeture des stations de Bouctouche, au Nouveau-Brunswick, et de Delhi, en Ontario. En une seule année, la capacité expérimentale de ce programme est passée de 37 à 10 projets.
Il s'ensuit que nos concurrents accèdent plus rapidement à des produits plus bénins et qu'ils s'emparent de nos parts de marché. C'est comme si le budget avait de l'argent pour tout le monde, sauf les agriculteurs. Les agriculteurs ne demandent pas des mesures d'aide financière, en l'occurrence, mais des outils pour devenir concurrentiels.
Pourquoi comprimer le financement de la recherche, particulièrement quand elle est source de données pour de nouveaux produits de protection plus sélective des cultures et dont l'empreinte écologique est moins grande?
:
Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre. C'est toujours un plaisir que de vous accueillir à notre comité.
Accordez-moi un moment pour vous féliciter. À la lecture de l'Énoncé économique de l'automne, du budget de 2021, j'aperçois des investissements massifs dans le secteur agricole, bien sûr, directement et indirectement, à la faveur d'initiatives pour l'environnement, comme vous l'avez dit. Je suis convaincu que nous en sommes redevables à votre style de leadership et à votre engagement déterminés dans le Cabinet. Bravo!
Bravo également en ce qui concerne la maladie de la vache folle. C'est une excellente nouvelle pour notre pays, pour qui, en général, ça aura de l'importance et, bien sûr, pour ma circonscription de Kings—Hants en particulier.
Encore une seule petite observation avant mes questions. J'ai par exemple jeté un coup d'œil aux programmes de gestion des risques de l'entreprise et à certains des montants qui se trouvent dans le Budget principal des dépenses. Bien sûr, les chiffres, par rapport à l'année dernière, ont presque doublé. Bien sûr, on insiste bien pour l'attribuer à la COVID-19, mais, encore une fois, c'est grâce à votre travail et à votre capacité d'augmenter les limites de la marge de référence, ce qui, je le sais, contribuera de façon générale à modifier le sort des agriculteurs.
Ma première question, madame la ministre, porte sur le secteur vinicole. J'ai hâte que vous puissiez vous libérer pour faire un tour dans ma circonscription, après la pandémie. Nous prendrons un verre de vin.
Pouvez-vous parler des 101 millions de dollars que le budget destinait au soutien du secteur vinicole? Je l'apprécierais vraiment
:
Je comprends bien que vous l'envisagez. J'aimerais vous poser d'autres questions avant que mon temps de parole soit écoulé.
Il y a une grande volonté d'augmenter les exportations, et nous sommes d'accord là-dessus. En même temps, on voit la menace parallèle liée aux plaintes formulées par les États-Unis. Nous savons que nous respectons l'entente, mais c'est quelque chose qui est sans fin.
Il y a deux projets de loi bien importants en ce moment. Il y a le projet de loi , qui règle cette question, et il y en a un autre sur la relève agricole, le projet de loi . J'imagine que ces projets de loi progressent bien et qu'on peut compter sur l'appui du gouvernement au sujet de la relève, entre autres choses.
C'est une question qui vous tient beaucoup à cœur, n'est-ce pas?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je pense que je vais donner suite à une question posée par M. Blois. La vallée de Cowichan, que je représente, est une région viticole désignée. Elle a reçu cette désignation officielle du gouvernement de la Colombie-Britannique. La vaste majorité des vignobles de l'île de Vancouver s'y trouve. Je vais devoir faire parvenir une bouteille de pinot gris à M. Blois pour voir si elle soutient la comparaison avec les vins produits dans sa région.
J'ai envoyé des renseignements sur le budget de 2021 à tous les vignobles de ma région, qui m'ont tous répondu que leurs ventes s'étaient effondrées au cours de la dernière année. Certains n'ont pas pu bénéficier des programmes d'aide offerts à nombre de petites entreprises.
Madame la ministre, une des questions qui m'a été le plus posée concernait ce programme. Le programme suscite de l'intérêt, mais les vignobles se demandent pourquoi il ne sera offert qu'à partir de l'exercice 2022 plutôt que dès maintenant, étant donné les difficultés qu'ils ont connues et les besoins immédiats du secteur. C'est une des questions récurrentes que j'ai reçues des vignobles de ma région.
Pourquoi ces fonds ne sont-ils pas accessibles dès maintenant, compte tenu des difficultés auxquelles ils font face?
:
Je pense que nous sommes prêts à entamer la deuxième heure de la réunion.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à Mme Sylvie Lapointe, vice-présidente, Direction générale des politiques et des programmes, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Nous accueillons aussi M. Chris Forbes, sous-ministre d'Agriculture et Agroalimentaire Canada. Bienvenue encore, monsieur Forbes.
Nous recevons également Mme Christine Walker, sous-ministre adjointe, Direction générale de la gestion intégrée. Bienvenue encore. Je crois que c'est la dernière fois que vous témoignerez devant le comité de l'agriculture.
Je ne pense pas que les témoins aient de déclaration préliminaire. Nous passons donc directement à la période de questions.
Je crois que Mme Rood et M. Steinley se partageront un temps de parole de six minutes.
La parole est à vous, madame Rood.
:
Je vous remercie pour la question.
Le Budget principal des dépenses ne prévoit pas de sommes destinées spécifiquement au Nord. Cependant, Agriculture et Agroalimentaire Canada a pris plusieurs mesures au cours de la dernière année, par l'intermédiaire du Fonds des infrastructures alimentaires locales et du Fonds d'urgence pour la sécurité alimentaire. Notamment, en octobre 2020, nous avons octroyé 30 millions de dollars à Services aux Autochtones Canada pour son Fonds de soutien aux communautés autochtones, axé sur la sécurité alimentaire locale.
L'année dernière, nous avons aussi offert le Programme de récupération d'aliments excédentaires. Trois des neuf projets financés dans le cadre de ce programme acheminaient des aliments excédentaires vers des communautés autochtones des Prairies, de la Nouvelle-Écosse et du Nunavut.
Notre ministère compte des programmes permanents, et bien sûr, monsieur Ellis, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, Services aux Autochtones Canada et EDSC offrent aussi des programmes de soutien aux communautés et de réduction de la pauvreté.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les fonctionnaires d'avoir pu se libérer pour participer à la réunion de cet après-midi.
Je parlerai d'abord des exportations, un sujet que nous avons abordé rapidement avec la ministre plus tôt.
On dit que l'on veut insister beaucoup sur les exportations, sur l'accès aux marchés internationaux. Bien sûr, il y aura des demandes de la part des autres pays éventuellement.
Je reviens toutefois sur la question de la réciprocité des normes et sur l'accès réel à ces marchés.
Monsieur Forbes, a-t-on prévu des sommes pour adapter notamment notre production bovine afin qu'elle puisse avoir accès au marché européen? Pouvez-vous nous en parler davantage?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les témoins d’être avec nous cet après-midi.
Ma question s'adresse à Mme Lapointe, de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Madame Lapointe, pour donner suite à la question posée par l'un de mes collègues sur l’introduction de poules de réforme, vous avez parlé de certains problèmes en lien avec des tests. Vous avez aussi mentionné que vous deviez travailler conjointement avec l’Agence des services frontaliers du Canada.
Quelle relation entretenez-vous avec cette agence?
J’aimerais vous amener à la question du lait diafiltré. Dans le passé, il y a eu d’importants problèmes à la frontière canado-américaine à cet égard. C'est vrai qu'il y a eu un arrêt de certains transits, mais il semblerait que le trafic a recommencé à transiter vers le Canada de façon assez importante.
Avez-vous les moyens nécessaires pour contrer l'introduction de produits qui ne sont pas illégaux, mais qui ne respectent pas les règles du Canada?
:
Merci, monsieur le président.
Mes collègues et moi recevons des communications de divers agriculteurs qui nous font part de problèmes encourus avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Des producteurs de fruits et légumes, des éleveurs de bovins, de porcs et de volailles ainsi que des producteurs d'oeufs ne cessent de se plaindre, avec une fréquence et une régularité alarmantes, des inspecteurs de l'ACIA qui n'appliquent pas la réglementation de façon uniforme, et se montrent parfois même capricieux dans leurs inspections.
Voici ce que j'ai entendu. Des agriculteurs nous ont dit que la réglementation est appliquée d'une façon dans une ferme, alors qu'une autre ferme dans le même district a droit à une interprétation complètement différente, et ne parlons même pas des provinces différentes. Dans certains cas, j'ai entendu dire que le personnel d'inspection de l'ACIA ne s'appuie sur aucune donnée scientifique avérée pour répondre de façon uniforme aux attentes de l'industrie.
Les agriculteurs recherchent tout simplement de l'équité et de l'uniformité pour ce qui est de l'application et de l'inspection. Des agriculteurs m'ont dit que certains inspecteurs changent sans prévenir la façon dont la réglementation est appliquée et les inspections sont menées, faisant fi de la science et de la recherche.
Pouvez-vous rassurer le Comité et les agriculteurs qui communiquent avec moi que vous vous renseignerez sur la façon dont l'ACIA applique la réglementation et mène des inspections, afin que les inspections se déroulent de façon cohérente?
:
Je vous remercie pour votre réponse.
Une autre préoccupation soulevée par les agriculteurs au sujet de la Loi sur les grains du Canada concerne leur capacité de planifier les ventes dans le cadre de contrats à terme.
Je crois savoir qu'aux États-Unis, les négociants de produits agricoles sont tenus de faire rapport publiquement au département américain de l'Agriculture des quantités et des prix par boisseau des produits qu'ils exportent et vendent, mais au Canada, les négociants ne sont pas tenus de faire rapport publiquement des prix par tonne des produits agricoles qu'ils vendent. Cela place les agriculteurs canadiens dans une position désavantageuse lorsqu'ils négocient des contrats à terme en vue de vendre ce qu'ils produisent.
Cela signifie que, bien que les négociants canadiens de produits agricoles obtiennent des prix record pour des produits qui sont exportés, de nombreux agriculteurs ne voient pas ces prix record se traduire dans les contrats à terme.
J'aimerais savoir si on prévoit inclure une exigence similaire à celle qui existe aux États-Unis, c'est-à-dire exiger que les négociants de produits agricoles fassent rapport publiquement de ces informations, à savoir les volumes et les prix qu'ils reçoivent pour les produits qui sont exportés.
:
C'est un commentaire intéressant, madame Rood, car je dirais que c'est tout le contraire. Notre budget pour la science et la recherche a augmenté au cours des dernières années.
Nous sommes en train d'accroître de façon importante nos effectifs, en fait, nous avons presque terminé cet effort, en embauchant davantage de chercheurs scientifiques dans l'ensemble du pays. Le financement pour, entre autres, les grappes Agri-science et d'autres projets est, dans le pire des cas, stable, et dans le meilleur des cas, il augmente. Nous avons parlé un peu tout à l'heure, en réponse à certaines questions, des laboratoires vivants, qui, comme vous le savez, constituent un ajout à nos activités.
Je dirais que, dans l'ensemble, le financement pour la science et la recherche est en augmentation, et nous embauchons davantage pour répondre aux besoins à court terme ainsi que pour nous préparer en prévision des futurs départs à la retraite de scientifiques, étant donné la démographie de la communauté scientifique.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais m'adresser encore une fois à M. Forbes en premier lieu. Le Comité a présenté son rapport sur l'étude sur la transformation — ou à tout le moins il a été déposé à la Chambre des communes — et je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de l'examiner. Bien sûr, l'une de nos recommandations concerne le programme des travailleurs étrangers temporaires. Dans le secteur agroalimentaire, la proportion des travailleurs étrangers temporaires s'élève à 10 %.
Le gouvernement Harper, d'après ce que je comprends, a fait passer ce pourcentage de 20 % à 10 %. Le Comité recommande d'augmenter le pourcentage, mais il n'a pas précisé un chiffre en particulier.
C'est une chose qui peut être faite au niveau politique, mais à l'échelon administratif, monsieur Forbes, croyez-vous que le ministère serait prêt à travailler avec d'autres ministères pour que cela se concrétise?
Vous avez mentionné, bien entendu, que des efforts soutenus sont déployés en ce qui a trait au commerce, notamment pour veiller à ce que nous ayons des marchés ouverts. Il s'agit d'une question plus vaste que j'ai à vous poser, monsieur Forbes. Je regarde le monde d'aujourd'hui et celui de l'après-pandémie, et ce qui m'inquiète, ce sont les mesures protectionnistes dans certains pays. Dans certains cas, elles visent, à juste titre, la production intérieure.
C'est une bonne chose, mais compte tenu du fait qu'une grande part de notre production est exportée, est-ce que vous, en tant que sous-ministre d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, et les fonctionnaires du ministère songez à en faire davantage pour vous assurer que nous disposions des ressources et de l'expertise nécessaires pour préserver notre capacité d'exporter dans ces marchés?
Sommes-nous inquiets pour les jours à venir? Je sais que personne n'a de boule de cristal, mais pouvez-vous en parler de façon générale?
:
Je vous remercie tous. Ceci met fin à notre période de questions.
Je tiens à remercier Mme Sylvie Lapointe, vice-présidente, Direction générale des politiques et des programmes de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Je remercie aussi encore une fois pour sa présence M. Chris Forbes, sous-ministre au ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.
Je remercie également Mme Christine Walker, sous-ministre adjointe, Direction générale de la gestion intégrée, qui, si je ne m'abuse, quittera le ministère pour aller occuper un poste au Conseil du Trésor. Nous voulons vous souhaiter bonne chance dans vos nouvelles fonctions. Au nom du Comité, je vous souhaite tout le succès possible.
Les fonctionnaires peuvent quitter la réunion.
Je vais demander aux membres de rester afin que nous puissions voter sur le Budget principal des dépenses.
Je crois que vous avez le document en main. Vous savez comment cela fonctionne, alors nous allons passer aux différents crédits.
COMMISSION CANADIENNE DU LAIT
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........4 094 435 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DES GRAINS
ç
Crédit 1—Dépenses du programme.......... 5 237 236 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'AGROALIMENTAIRE
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.......... 605 035 536 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital.......... 49 005 131 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions.......... 407 506 869 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Les votes sont terminés.
Puis-je déposer le Budget principal des dépenses à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Le président: Nous sommes tous d'accord, alors je vais probablement le déposer demain.
Sur ce, je vous remercie tous.
En terminant, j'aimerais dire « Allez les Canadiens! » Est-ce que certains veulent dire « avec dissidence »?