:
Je vous souhaite la bienvenue à tous.
[Traduction]
La séance est ouverte.
Vous le savez sans doute, comme la dernière fois, nous ne recevrons que trois témoins aujourd'hui. Nous reprendrons en gros la formule utilisée lors de la dernière réunion, en espérant qu'elle fonctionne de nouveau. S'il reste du temps à la fin, nous le répartirons au moyen de la même formule que la dernière fois.
Je vous souhaite la bienvenue à la 19e réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire de la Chambre des communes.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 24 octobre 2020, nous reprenons l'étude de la capacité de transformation.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Par conséquent, des membres sont présents dans la salle, et d'autres participent à la réunion à distance au moyen de l'application Zoom. Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. À titre d'information, la diffusion Web montre toujours la personne qui a la parole plutôt que l'ensemble du Comité.
De plus, je rappelle à tous les participants qu'il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre des photos de votre écran au cours de la réunion.
[Français]
Pour garantir le bon déroulement de la réunion, j'aimerais vous faire part de certaines règles.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le parquet, l'anglais ou le français. Avec la dernière version de Zoom, vous pouvez désormais parler la langue de votre choix sans avoir à choisir le canal linguistique correspondant.
Vous remarquerez également que la fonction « lever la main » de la plateforme est désormais plus facilement accessible sur la barre d'outils principale, si vous souhaitez prendre la parole ou alerter le président. Si cette option ne fonctionne pas, je suggère que les députés et les témoins qui souhaitent intervenir allument leur caméra et lèvent la main physiquement.
Lorsque vous n'avez pas la parole, veuillez mettre votre micro en mode sourdine.
[Traduction]
Avant d'accueillir nos témoins, je rappelle aux membres du Comité que les recommandations en vue du rapport sur la capacité de transformation doivent être envoyées à la greffière avant 17 heures le vendredi 26 février.
J'aimerais maintenant accueillir les témoins qui seront avec nous cet après-midi.
Nous recevons M. Bob Lowe, président de la Canadian Cattlemen's Association, ainsi que M. Dennis Laycraft, vice-président directeur. Bienvenue messieurs.
[Français]
De Novalait, nous recevons Mme Élise Gosselin, directrice générale.
Je vous souhaite la bienvenue, madame Gosselin.
[Traduction]
Nous recevons aussi Mme Nadia B. Theodore, vice-présidente principale des Relations avec le gouvernement et l'industrie à l'échelle mondiale d'Aliments Maple Leaf inc. Bienvenue à cette réunion du Comité, madame Theodore.
Nous allons commencer par les déclarations préliminaires des témoins. Je vais suivre l'ordre des intervenants que j'ai devant moi.
Messieurs de la Canadian Cattlemen's Association, l'un de vous peut prendre la parole... ou vous pouvez partager le temps de parole. Vous avez sept minutes et demie pour faire votre déclaration.
Allez-y, je vous en prie.
:
Merci, monsieur le président.
Bon après-midi.
Je m'appelle Bob Lowe. Je suis un éleveur de l'Alberta et le président de la Canadian Cattlemen's Association, qui représente les producteurs de bœuf et les éleveurs canadiens à l'échelle nationale. Dennis Laycraft, vice-président directeur de l'Association, m'accompagne.
Je vous remercie de nous donner l'occasion de témoigner devant le Comité pour parler de la capacité de transformation du bœuf.
L'industrie du bœuf au Canada constitue le plus important secteur agricole au pays; elle représente 9 milliards de dollars en recettes monétaires agricoles et contribue à 17 milliards de dollars au PIB du Canada, générant plus de 225 000 emplois. Elle favorise le maintien de collectivités rurales fortes et représente la plus importante force conservatrice des grandes plaines du Nord au Canada. Les contributions de ce secteur à l'économie et à l'environnement du Canada ne seraient pas possibles sans la capacité de transformer ses produits pour les marchés nationaux et internationaux.
Aujourd'hui, nous allons aborder la question de ce qui est nécessaire pour optimiser la capacité de transformation du bœuf. La question ne se résume pas à savoir si la capacité est insuffisante ou si elle est excédentaire; il s'agit d'arriver à la bonne combinaison de transformateurs au pays en fonction de leur taille et de leur capacité. Les grands transformateurs sont des compétiteurs efficaces à l'échelle nationale et internationale. Ils permettent au Canada de tirer profit des accords de commerce international, alors que les petits et moyens transformateurs offrent la capacité d'abattage dont les systèmes alimentaires locaux ont besoin. Au cours des dernières années, l'industrie du bœuf a eu de la difficulté à conserver les petits et moyens exploitants d'abattoirs et à maintenir une capacité de transformation suffisante dans l'Est du Canada.
Depuis le début de la pandémie, le secteur a fait preuve d'une grande résilience, mais des vulnérabilités ont été cernées. Si on prend la situation dans l'Est du Canada, qui comprend l'Ontario, le Québec et les provinces de l'Atlantique, la capacité d'abattage était presque complètement utilisée avant la pandémie et le secteur vivait ponctuellement des périodes où le temps requis pour livrer le bétail sur le marché devenait plus long. Cela provoquait de plus longues périodes d'alimentation, une augmentation des coûts et une diminution des prix pour les producteurs.
Nous employons l'expression « taux d'utilisation » pour parler de la capacité d'une usine de transformation. Pour répondre aux augmentations de la demande en 2020, les abattoirs de l'Est ont fait passer leur taux d'utilisation au-delà de 100 % de mars à juin en ajoutant des quarts de travail les samedis. Que ces exploitants aient pu amener leur capacité au-delà de 100 % est un coup de chance, mais cette situation n'est pas viable, car il faut réserver des plages horaires à l'entretien des usines.
Lorsque l'usine de Cargill a été fermée en décembre, un arriéré de 10 000 à 15 000 têtes de bétail s'est formé. Le programme de retrait d'Agri-relance a contribué à rétablir la stabilité du marché. Cependant, l'arriéré existe toujours, parce qu'il est difficile d'accroître la capacité au-delà de 100 %, ce qui montre encore une fois le caractère précaire d'une situation où les taux d'utilisation sont à 100 %.
Dans l'ensemble, les limites de la capacité d'abattage ont eu un impact financier important sur l'industrie du bœuf dans l'Est du Canada. On estime à 238 $ par tête les pertes subies en 2020 par le secteur de l'engraissement en Ontario.
Au cours des cinq dernières années, la majeure partie de la transformation totale de bœuf au Canada a eu lieu dans l'Ouest du pays. Au printemps 2020, les ralentissements temporaires ont causé un arrêt de 70 % de la capacité de transformation de bœuf au Canada sur deux semaines, ce qui a entraîné un arriéré d'environ 130 000 têtes de bétail dans l'Ouest du pays. Les pertes totales pour les parcs d'engraissement se sont chiffrées à 152 millions de dollars de la mi-mars à la mi-juin.
Les usines de transformation dans l'Ouest ont connu une reprise impressionnante et elles ont réussi à éponger l'arriéré grâce à la capacité disponible. Bien que les producteurs de bovins ont subi des pertes de profits importantes en raison de la faiblesse des prix sur le marché et de l'augmentation des coûts des intrants aossiciés à la gestion des bovins, le programme de retrait a contribué à la stabilisation du marché et leur a permis d'éviter des pertes encore plus grandes.
Maintenant que je vous ai donné le contexte, je cède la parole à mon collègue Dennis Laycraft, qui parlera de nos recommandations.
:
Merci, monsieur Lowe, et merci au Comité de nous avoir invités à témoigner.
En 2018, nous avions recommandé de créer un fonds de développement pour l'industrie canadienne de l'exportation de viande rouge qui aurait pour objectif de trouver des façons d'augmenter la capacité, particulièrement dans l'Est du Canada, notamment en matière de réfrigération, de modifier les chaînes de transformation et de préparer le pays à répondre aux exigences spécifiques de transformation spécialisée permettant de tirer profit des différents accords de commerce international.
Un deuxième élément que nous voulons aborder est celui de l'harmonisation des procédures du Canada et des États-Unis avec celles de la Corée du Sud. Présentement, notre entente avec la Corée comprend une disposition qui entraînerait une suspension de toutes les exportations jusqu'à la conclusion d'une enquête. C'est ce qui fait que certaines usines aux États-Unis ont cessé de transformer du bœuf canadien ou, dans le cas des usines qui en transforment encore, à le transformer dans une chaîne distincte. L'accès aux États-Unis est extrêmement important pour que les prix de notre industrie demeurent concurrentiels.
M. Lowe a parlé du programme de retrait; nous voudrions que ce dernier soit prolongé. La situation causée par la COVID n'est pas réglée et nous ne savons pas ce qui pourrait se produire dans le reste de l'année d'ici à ce que, nous l'espérons, l'ensemble des Canadiens ou la majorité d'entre eux soient vaccinés. Cet outil nous a très bien servi l'été dernier et la possibilité d'y avoir recours sans délai est vraiment importante.
J'aurais également quelques commentaires à faire au sujet du système réglementaire canadien. À l'heure actuelle, les procédures au Canada quant au matériel à risque spécifié concernant l'encéphalopathie spongiforme bovine ou ESB diffèrent de celles aux États-Unis, ce qui crée un désavantage concurrentiel. Cette situation a même causé la fermeture d'un certain nombre de petites et moyennes usines qui n'arrivaient plus à être concurrentielles en raison de l'existence de deux environnements réglementaires. Nous voulons collaborer avec l'agence pour mener un examen de la situation qui, nous l'espérons, pourra être effectué aussi tôt que possible.
Enfin, je dois parler de main-d'œuvre. Il est difficile de penser à prendre de l'expansion lorsqu'on a de la difficulté à trouver des employés pour répondre à ses besoins actuels. Plus nous arriverons à trouver davantage de gens pour travailler dans ces usines... Partout dans cette industrie au Canada, ce sont des emplois syndiqués et, encore une fois, ce sont souvent des travailleurs étrangers qui viennent pourvoir les postes vacants. Nous sommes également pour l'automatisation et cela fait partie de la solution, mais rien ne peut remplacer un travailleur hautement qualifié pour la découpe des pièces selon les différentes spécifications du marché.
Enfin, encore une fois en raison des risques, l'industrie de l'abattage en Amérique du Nord a dépensé 1,5 milliard de dollars depuis janvier dernier pour mettre en place des mesures de protection pour les employés. Assurément, nous croyons que vacciner les travailleurs du secteur de la transformation agroalimentaire en priorité serait une mesure importante pour la suite des choses.
Voilà qui conclut mon exposé.
:
Je veux d'abord vous remercier de me donner l'occasion de fournir un peu d'information à ce comité.
J'aimerais aborder la capacité de transformation dans l'industrie laitière sous un angle un peu différent, à savoir celui de l'innovation et de la recherche, qui soutiennent la capacité d'innovation.
Comme vous le savez, la majeure partie du tissu industriel, pour ce qui est de la transformation laitière au Québec, plus particulièrement, est composée de petites et de moyennes entreprises. Or, pour appuyer la recherche et l'innovation, ces entreprises ne peuvent compter que sur des capacités financières et des ressources humaines limitées.
Cette innovation est essentielle à la capacité de transformation. Pour assurer la survie des entreprises, un effort constant est déployé pour répondre à la demande des marchés, s'adapter aux normes et accroître les procédés ainsi que la compétitivité. Les changements climatiques et leurs répercussions environnementales exigent également que les entreprises adaptent constamment leurs processus.
Quant aux préoccupations sociétales, on a bien vu dans l'actualité cette semaine à quel point tout est important dans le secteur laitier. Cela inclut même l'alimentation des animaux. Chez les consommateurs, la recherche de produits plus naturels et les perceptions sur le bien-être animal font que les entreprises doivent s'adapter à un milieu qui change constamment. Elles doivent adapter à la fois leurs produits et leurs procédés pour être en mesure de produire dans cet environnement. Actuellement, ce sont les fournisseurs de l'industrie, les compagnies d'ingénierie, qui soutiennent l'innovation dans les petites et moyennes entreprises, notamment au moyen d'équipement, mais cela ne répond pas nécessairement à tous les besoins.
J'aimerais vous présenter notre organisation. Novalait démontre que le secteur laitier québécois est particulièrement innovant. Il y a 25 ans, soit en 1995, les producteurs et les transformateurs laitiers ont décidé de créer un fonds pour investir dans la recherche. Ils l'ont non seulement créé, mais l'ont créé ensemble. Dans d'autres secteurs du domaine agroalimentaire, notamment celui du bœuf, que mes collègues connaissent bien, des prélèvements effectués sur les carcasses sont destinés à la recherche. C'est le cas aussi dans le secteur laitier, où les producteurs et les transformateurs se sont réunis pour investir ensemble dans la recherche.
Pour ce qui est de Novalait, toutes les fermes du Québec et toutes les entreprises qui transforment le lait, aussi bien les fromageries artisanales que les multinationales, contribuent au financement de la recherche. Novalait sollicite l'expertise des chercheurs pour développer des connaissances et des solutions qui permettent de résoudre des problèmes associés à la production et à la transformation du lait. Depuis sa création, Novalait a investi 11 millions de dollars dans la recherche, soit dans plus de 125 projets, pour une valeur totale de presque 55 millions de dollars. Cette somme a été investie par les producteurs et les transformateurs.
On entend souvent dire que, dans le secteur agroalimentaire, on est moins innovant ou on investit moins en recherche que dans d'autres pays de l'OCDE, mais il est important que vous sachiez que cette capacité d'innovation est vraiment présente dans le secteur laitier au Québec.
Quand Novalait a été créé, en 1995, l'industrie laitière faisait face à deux importants défis: une diversification des produits laitiers et une diminution importante de la consommation de matières grasses. Vingt-cinq ans plus tard, on peut dire qu'un progrès extraordinaire a été accompli quant à la variété de produits laitiers offerts. Or, autant les gens avaient peur de consommer de la matière grasse laitière il y a 25 ans, autant les marchés actuels sont avides de gras laitiers sous forme de crème ou de beurre. C'est un élément positif pour notre secteur.
Par contre, on se rend compte, pas seulement au Québec ou au Canada, mais mondialement, que le lait contient une certaine composition de protéines, de matière grasse et d'autres solides. Nous essayons de faire correspondre cette composition le plus possible à la demande du marché, mais il y a un déséquilibre. En effet, on répond à 100 % des besoins en matière grasse du lait au Canada, mais, en contrepartie, il y a des surplus de protéines et d'autres, solides, notamment des sucres tirés du gras. Cela veut dire que, chaque fois que nous transformons le lait, il y a un coproduit, qui est du lait écrémé, soit des perméats issus de la concentration du lait. C'est un coproduit que nous devons pouvoir valoriser.
Ce problème existe aux États-Unis et en Europe, mais la situation du Canada est particulière en raison des accords de libre-échange et des ententes internationales qu'il a conclus. La capacité des transformateurs laitiers à valoriser leurs coproduits, donc la poudre de lait écrémé ou les perméats, sur les marchés mondiaux est restreinte. L'Association des transformateurs laitiers du Canada vous en avait d'ailleurs touché un mot lors d'une réunion précédente.
Chez Novalait, nous cherchons des pistes de solution pour régler ce problème. Nous travaillons sur la composition du lait et essayons d'aménager l'alimentation des vaches de façon à pouvoir le plus possible être alignés sur les besoins de l'industrie, mais cela a ses limites.
Nous travaillons également avec les entreprises de transformation à mieux maîtriser les procédés, afin de réduire le déséquilibre en surplus structuraux de solides non gras et de trouver des façons de valoriser ces produits. Nous sommes en train de rechercher des solutions.
Ce qu'il est important de comprendre ici, c'est que toute augmentation de la capacité de transformation laitière va se traduire par une augmentation des coproduits, que nous devons pouvoir valoriser. C'est un problème qu'il est essentiel de régler pour pouvoir augmenter la capacité de transformation du lait au Canada. Nous avons des solutions pour régler ce problème. Nous sommes préoccupés pour l'avenir. Nous voulons souligner ici que la recherche et l'innovation font partie des priorités pour la suite des choses.
Je vous remercie.
[Français]
Bon après-midi à toutes et à tous.
[Traduction]
Je suis ici pour représenter les Aliments Maple Leaf, soit la plus importante entreprise de transformation alimentaire au Canada. Nous avons des exploitations au Manitoba, en Alberta, en Saskatchewan, au Québec et en Ontario et nous exportons des produits notamment en Asie, aux États-Unis et en Europe.
Notre entreprise est véritablement canadienne, mais elle s’est développée dans le monde entier. Nous sommes déterminés à ce que le secteur agroalimentaire canadien connaisse du succès et une croissance soutenue, surtout le secteur de la transformation, qui, selon nous, sera essentiel pour relancer l’économie du Canada après la pandémie de COVID-19. Toutefois, aujourd’hui, nous tentons de déterminer comment y arriver. Que faudra-t-il pour relancer l’économie?
Je tiens à souligner trois éléments essentiels au succès selon les Aliments Maple Leaf.
Le premier élément est la souplesse réglementaire. Nous savons que les règlements bien élaborés peuvent avoir une incidence positive sur la croissance et favoriser le dynamisme du marché concurrentiel, qui appuie l’innovation et les progrès technologiques. Néanmoins, les règlements mal élaborés, eux, nuisent à la productivité, entraînent des coûts inutiles pour toutes les entreprises, surtout les PME, et annulent carrément les gains de compétitivité.
La bonne nouvelle, c’est que le système de réglementation du Canada donne aux Canadiens et aux partenaires commerciaux du pays l’assurance que les produits fabriqués au Canada respectent les exigences les plus élevées en matière de santé, de sécurité, d’environnement et de qualité. La mauvaise nouvelle, c’est que ce système est complexe: en raison de sa structure administrative à plusieurs niveaux, il n’est pas évident de savoir qui est responsable. Ce qui est peut-être plus troublant à nos yeux, c’est que de nombreux règlements sont soit désuets, soit fortement axés sur l’établissement d’un processus plutôt que l’obtention d’un résultat. Ce type de règlements freinent l’innovation et la découverte de solutions qui amélioreraient la santé, la sécurité et les résultats environnementaux et découragent les investissements dont le Canada a grandement besoin. En définitive, ces règlements entraînent des coûts supplémentaires, de la méfiance entre l’industrie et les responsables de la réglementation et l’instauration d’un système très peu efficace dans son ensemble, qui nous empêche d’atteindre notre plein potentiel tant en matière de santé et sécurité que de compétitivité mondiale.
Avec l’apparition de la COVID-19, le gouvernement du Canada a montré qu’il est possible de faire preuve de souplesse réglementaire au sein du secteur agroalimentaire, et nous espérons sincèrement qu’il continuera d’accorder la priorité à cette souplesse à long terme. À cet égard, dans son rapport de 2018, la Table de stratégies économiques sur le secteur agroalimentaire recommande une approche qui est axée sur la prévisibilité et l'efficacité et — ce qui est tout aussi important — qui tient compte du fait qu’il faut examiner de plus près l’effet cumulatif de la réglementation sur la compétitivité et sur les retombées économiques nettes pour le Canada.
Le deuxième élément que je tiens aussi à souligner et dont d’autres collègues ont déjà parlé aujourd’hui est le manque d’employés qualifiés. Comme n’importe quelle autre industrie, la nôtre a besoin d’une main-d’œuvre adéquate pour poursuivre ses activités. Le secteur agroalimentaire continue d’indiquer que les graves pénuries chroniques de main-d’œuvre constituent l’un des risques les plus urgents ainsi qu’une contrainte importante tant pour la croissance du secteur agricole que pour la compétitivité mondiale. À l’heure actuelle, le secteur a besoin de 30 000 travailleurs, soit 10 % de sa main-d’œuvre. D’ici 2025, nous nous attendons à ce que ce nombre ait plus que doublé.
Il ne s’agit pas d’un problème nouveau. Depuis plusieurs années, l’industrie sonne l’alarme tout en proposant heureusement des solutions concrètes, que nous avons hâte de mettre en place de concert avec tous les partenaires gouvernementaux. Il est nécessaire d’apporter des changements au Programme des travailleurs étrangers temporaires et aux programmes d’immigration afin de remédier immédiatement aux pénuries de main-d’œuvre. Un besoin qui est encore plus urgent est celui de régler les importants problèmes de main-d’œuvre que connaît le secteur en raison de la pandémie de COVID-19. Même au cours d’une pandémie, les Canadiens ont besoin de manger.
C’est grâce aux travailleurs de première ligne que les usines de produits alimentaires du Canada ont pu continuer à fonctionner tout au long de la pandémie pour nourrir la population. Pour leur permettre d’accomplir ce travail, les Aliments Maple Leaf ont investi à eux seuls plus de 50 millions de dollars pour assurer la sécurité de ses travailleurs. Il est essentiel que les gouvernements confirment aussi que les travailleurs de première ligne sont essentiels et que leurs contributions sont importantes pour assurer la sécurité de notre approvisionnement alimentaire.
Nous espérons sincèrement que le gouvernement fédéral collaborera avec les provinces pour veiller à ce que les travailleurs des usines de transformation alimentaire se fassent vacciner contre la COVID-19 en priorité immédiatement après les travailleurs de la santé essentiels dans l’ensemble des provinces et des territoires. Cette recommandation est en phase avec l’orientation donnée par le Comité consultatif national de l’immunisation et ce qui se fait dans d’autres pays, notamment nos concurrents.
Comme nous l’avons vu récemment, les pénuries de main-d’œuvre chroniques peuvent entraîner des problèmes graves de soins des animaux. Notamment, l’équilibre de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie du porc est très fragile. S’il y a une interruption dans la chaîne d’approvisionnement porcine, il ne faut certainement pas beaucoup de temps pour que des fermes connaissent de graves problèmes. Nous l’avons constaté cette semaine encore.
Pour régler les problèmes de main-d’œuvre à long terme, la Table sectorielle de stratégies économiques sur l’agroalimentaire recommande de fournir une bonne feuille de route afin d’évaluer les besoins futurs pour tous les niveaux de compétence, d’élaborer une stratégie sectorielle pour le développement des compétences qui met notamment l’accent sur les stages d’apprentissage et les besoin des métiers spécialisés et de faire valoir que le secteur représente un bon choix de carrière.
Avant de conclure, je tiens à parler brièvement d’innovation. En 2025, le marché agroalimentaire mondial sera très concurrentiel et rempli de nouveaux défis, notamment la croissance démographique, les changements climatiques et les progrès technologiques rapides. Les Aliments Maple Leaf visent à faire évoluer continuellement ses produits et ses stratégies commerciales pour attaquer de front ces défis. En 2019, nous sommes devenues la première grande entreprise alimentaire au monde à atteindre la carboneutralité et la seule entreprise alimentaire au Canada à établir des cibles de réduction des émissions fondées sur des données scientifiques.
Les programmes fédéraux d’innovation actuels ne sont pas bien adaptés au secteur de la fabrication de produits alimentaires. Ils reposent souvent sur la création d’emplois ou le développement de technologies de rupture. Dans un petit marché comme celui du Canada, il est irréaliste de penser que toutes les innovations ou presque seront des technologies de rupture.
Notre industrie bénéficiera de l’adoption de technologies qui existent déjà dans d’autres pays ou industries et, ce faisant, elle introduira dans notre secteur des produits et des processus novateurs et elle les adaptera. L’innovation sera essentielle pour assurer la stabilité et la croissance du secteur, et il y a encore beaucoup à faire pour adapter les programmes.
Je tiens à vous remercier une fois de plus de m’avoir invitée. J’ai hâte de répondre à vos questions.
[Français]
Je vous remercie beaucoup.
:
Je n'ai pas les chiffres exacts en tête. M. Laycraft s'en souvient peut-être mieux que moi. Une aide financière a été offerte aux exploitants d'abattoirs pour qu'ils accroissent leur résilience, un peu après ce qui est arrivé à Cargill en Alberta.
M. Laycraft a expliqué que les abattoirs nord-américains avaient dépensé 1,5 milliard de dollars pour assurer la sécurité de leurs travailleurs. C'est une somme rondelette qu'ils ont sortie de leurs poches pour s'assurer que le système continuerait de fonctionner.
Vous savez, personne n'a d'argent. Le gouvernement fédéral a injecté... Je parle souvent avec la . Je crois que le gouvernement a fait de son mieux, compte tenu des circonstances. Nous avons pu maintenir nos activités.
Le programme de retrait a été très utile. Je n'ai pas peur de dire que, s'il est resté sur les tablettes jusqu'à ce qu'il soit nécessaire de le mettre en œuvre... Le seul problème, c'est qu'il est arrivé 60 jours trop tard. L'arriéré avait déjà atteint 130 000 têtes et il faut beaucoup de temps pour rattraper ce genre de retard. Pour les éleveurs, il n'est pas possible de mettre le bétail sur une tablette en attendant. Les bêtes continuent de grossir et certaines finissent par mourir de vieillesse. Ce n'est pas aussi grave que dans l'industrie du porc, mais on ne peut pas garder du bétail en vie indéfiniment.
:
Je crois qu'il y a deux enjeux là-dedans. Les petits abattoirs n'auraient pas la capacité financière pour s'ajuster aussi rapidement que l'ont fait les grands abattoirs. D'un autre côté, s'il y avait plus de petites et moyennes usines inspectées par le gouvernement fédéral...
Je crois qu'un des principaux obstacles pour ces petites usines est l'investissement requis pour devenir une usine inspectée par le gouvernement fédéral et tout ce qu'il faut faire pour être admissible à devenir une usine inspectée par le gouvernement fédéral; ces éléments font qu'il est très difficile pour ces établissements de demeurer concurrentiels et, pour une raison ou pour une autre... Les usines inspectées par le gouvernement provincial sont une bonne chose. Elles fonctionnaient à plein régime et nous réservions des places pour le bétail dans ces usines six à huit mois d'avance.
Il faut davantage de petites usines inspectées par le gouvernement fédéral. Comment faire pour y arriver, je ne le sais pas, parce que, s'il s'agissait d'un projet rentable à long terme, les grandes usines ou quelqu'un d'autre aurait levé la main et l'aurait fait. Cependant, comme l'a affirmé M. Laycraft, il arrive souvent qu'une capacité accrue soit requise ponctuellement, mais cette capacité n'existe pas, pour différentes raisons, que ce soit la réglementation ou... Je ne connais pas les raisons.
L'autre point nous ramène à l'éternelle question de l'œuf ou la poule. Si de nouveaux abattoirs sont ouverts, est-ce que l'industrie du bœuf prendra de l'expansion pour utiliser la capacité créée? La capacité de transformation insuffisante est l'une des raisons qui expliquent que l'industrie du bœuf stagne depuis peut-être 15 ans; alors qu'est-ce qui doit survenir en premier?
:
Nous tenons à nous assurer que nos recherches ne sont pas effectuées seulement pour faire des publications scientifiques, mais qu'elles servent vraiment à aider les entreprises.
La première étape consiste à établir ensemble des priorités de recherche fondées sur le leadership des transformateurs laitiers. Ce sont eux qui nous informent des problèmes auxquels il faut obtenir des réponses de la science. Si on pose les bonnes questions au départ, on a des chances d'obtenir les bonnes réponses.
Ensuite, nous faisons en sorte que les suivis des projets de recherche sont assurés par des comités de transformateurs pour orienter les entreprises en cours de route. Comme les fonds de Novalait appartiennent à tout le monde, nous essayons de faire des démonstrations de faisabilité ou de débroussailler le terrain pour obtenir l'information nécessaire.
Par la suite, les entreprises vont elles-mêmes s'assurer de l'évolution de leurs projets de recherche jusqu'à la création de produits ou de procédés. Le fait qu'elles renouvellent leur financement chaque année depuis 25 ans est la pus belle preuve que cela fonctionne. Si elles avaient perçu que nos projets n'étaient pas pertinents ou qu'ils ne servaient à rien, cela n'aurait pas fonctionné.
Je vous confirme également que nous avons formé plus de 400 personnes, dont des universitaires à la maîtrise et au doctorat, qui se retrouvent dans les usines et dans nos organisations. La main-d'œuvre est importante.
:
Nous travaillons à un projet qui tente justement de définir ces attentes. Nous demandons notamment aux consommateurs ce qu'ils entendent par « produits naturels ».
La réponse à cette simple question est complexe. Ce projet, mené en collaboration avec plusieurs groupes du monde agroalimentaire du Québec, porte sur le pain, des viandes et le lait. Ensemble, nous posons la question aux consommateurs. Débroussailler tout cela aide à trouver des pistes.
La perception des consommateurs est changeante, par contre, lorsqu'il s'agit d'investir dans une capacité de transformation, le résultat doit être à long terme. Nous travaillons beaucoup en vue du « clean label », en retirant des étiquettes tous les produits chimiques qui servent à la conservation; nous essayons de changer les technologies afférentes et les entreprises de transformation sont très actives à cet égard. Nous avons des résultats concrets et nous essayons de trouver d'autres procédés afin d'améliorer la conservation des aliments. Nous voulons la même qualité, la même conservation, mais avec des solutions plus naturelles.
:
Un des points forts de Novalait est que, lorsque nous disons vouloir investir dans la recherche et le faire selon les besoins de l'industrie, nous mettons de l'argent sur la table. Par contre, il est aussi très important pour nous d'utiliser cet argent comme levier et d'être entourés de partenaires financiers, que ce soit au niveau provincial ou fédéral, pour qu'ils appuient la démarche de notre secteur en matière d'innovation.
Nous nous chargeons des premières étapes de la démarche, soit la recherche, le développement de connaissances et la démonstration de faisabilité, mais une fois cette étape terminée, l'entreprise a besoin de soutien financier. Il existe des programmes, mais nous avons constaté que le temps d'attente est plus long. Nous voyons bien que le maintien de cet appui des finances publiques est incertain, mais le message que nous entendons est que, pour effectuer une reprise économique rapide à la suite de la pandémie de COVID-19, il faut pouvoir appuyer les entreprises. Il faut donc soutenir la volonté du secteur laitier d'investir dans l'innovation.
Après qu'une partie de la recherche est terminée et que des connaissances et des solutions ont été exposées, l'entreprise doit encore travailler beaucoup pour développer des procédés ou des produits. On parle ici d'appui à l'investissement dans les entreprises. Il ne s'agit pas seulement de chercheurs dans des universités. Une entreprise peut vouloir développer une bonne idée innovante, mais qui est sur papier. Elle va devoir alors transformer cette idée en produits ou en procédés. Cela implique des coûts, de l'équipement et des changements à l'intérieur de l'usine. Il est important qu'il y ait des fonds pour appuyer l'entreprise, surtout quand il s'agit de plus grands projets. Nos actionnaires comptent des acteurs importants comme Agropur coopérative, Groupe Saputo et Parmalat Canada. Ils nous disent qu'il y a des lacunes quand il s'agit d'investissements plus importants en matière d'innovation.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être avec nous aujourd'hui et de contribuer à notre étude sur la capacité de transformation au Canada.
Je crois que je vais d'abord poser une question à la Canadian Cattlemen's Association.
Monsieur Laycraft, vous avez parlé d'automatisation. Je me souviens que, en 2018, lors de la législature précédente, le Comité s'est déplacé et l'un de ses arrêts était à Guelph, où nous avons visité la grande usine de Cargill. Comme vous l'avez souligné avec justesse, de nombreux emplois dans cette usine requièrent beaucoup de talent et de grandes compétences. Bien des tâches exigent la main agile d'un homme qu'aucune machine ne peut remplacer.
Pouvez-vous, à titre informatif pour le Comité, donner des exemples précis d'où il faudrait investir, selon vous, et du type d'emplois où il faudrait passer à l'automatisation?
Je crois que la collaboration entre les différents intervenants qui veulent trouver une solution est importante. Est-ce que ce serait utile? Absolument. Ce que je peux ajouter — je ne veux pas jouer les rabat-joie, honnêtement —, c'est que je crois que la collaboration entre les intervenants et la recherche de talents au pays sont importantes.
Assurément, du point de vue d'Aliments Maple Leaf, lorsqu'il faut avoir recours à de la main-d'œuvre étrangère, nous le faisons dans le but de trouver des travailleurs permanents pour nos usines. Je crois que, pour l'entreprise, embaucher des travailleurs qui seront bientôt Canadiens est à la base de nos efforts de recherche d'employés, que ces travailleurs soient à l'étranger ou qu'ils soient déjà au Canada.
Ce qu'il convient de noter, cependant, c'est que le programme des travailleurs étrangers temporaires... Le programme a été conçu dans les années 1970 en réponse à la pénurie de main-d'œuvre. Le problème n'a fait que s'aggraver depuis. C'est ce que je voulais affirmer plus tôt: absolument, il est possible d'en faire plus pour favoriser la collaboration entre les intervenants au Canada afin de tenter d'attirer les talents qu'on trouve au pays. Je crois fermement qu'il ne faut pas limiter la sensibilisation aux écoles primaires et secondaires et aux écoles techniques, où nous expliquons aux jeunes les types d'emplois disponibles dans le secteur — des emplois qui requièrent des compétences transversales et interfonctionnelles et qui sont bien payés et stables —, mais qu'il faut aussi sensibiliser les parents et les grands-parents afin qu'ils puissent avoir des discussions avec les enfants à la table de la cuisine lors desquelles il n'est pas seulement question de la possibilité de devenir avocat, médecin ou dentiste, mais aussi de travailler dans le secteur agroalimentaire canadien.
Absolument, ce genre de discussions et de collaborations fait partie de la solution à long terme, mais je m'en voudrais si j'affirmais que, pour arriver, du moins à court terme... Si nous faisons bien les choses, vous savez, nous réglerons nos problèmes de façon durable. Nous avons un plan. Nous sommes coordonnés. Nous avons une stratégie nationale. Nous travaillons avec les ordres fédéral, provincial et territorial. Vous savez, nous ne ménageons aucun effort.
Nous ne nous limitons pas au problème à court terme, qui a été exacerbé par la COVID-19 et qu'il faut régler immédiatement si nous voulons que la relance économique post-COVID-19 prenne son élan et donne au Canada l'avantage concurrentiel dont il a besoin pour être une figure de proue de la reprise.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
D'entrée de jeu, je m'en voudrais de ne pas souhaiter à tous un bon Jour de l'agriculture canadienne. Nous sommes fiers de nos producteurs. Je veux remercier toutes les personnes présentes et les producteurs agricoles de partout au pays.
Commençons par la Canadian Cattlemen's Association. Monsieur Lowe et monsieur Laycraft, c'est un plaisir de vous revoir.
Vous avez déclaré que le gouvernement a fait de son mieux. Lorsque j'étais enfant et que mon père me disait que j'avais fait de mon mieux, je sais qu'il ne s'agissait pas d'une approbation enthousiaste du travail que j'avais fait sur la clôture ou sur la ferme. Cela dit, le gouvernement n'agit pas tant qu'il n'y est pas obligé, c'est-à-dire tant qu'il n'y a pas crise.
Vous avez mentionné le programme de gestion du bétail en réserve. Avez-vous eu des conversations avec la à propos de ce programme? Où les choses en sont-elles à l'heure actuelle?
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Je vous remercie de votre question.
Effectivement, la capacité de transformation est centrale dans certains procédés très importants, notamment dans le cas des séchoirs que vous avez évoqués.
Par exemple, pour obtenir du beurre, il faut d'abord passer par l'écrémage et le barattage. Nous pouvons valoriser le babeurre d'une certaine façon, mais le lait écrémé n'est malheureusement pas toujours retourné dans les transformations à haute valeur ajoutée. Il est surtout séché pour en faire de la poudre de lait écrémé. Cela fait partie de notre problème de surplus. Le beurre étant très populaire, nous avons augmenté sa transformation. En contrepartie, nous nous sommes retrouvés avec de la poudre de lait écrémé.
De ce que je comprends, les séchoirs atteignent leur fin de vie utile. Nous parlions d'investissements et, dans le cas de ces entreprises, ils sont massifs. Elles doivent changer ces technologies pour essayer de fabriquer des produits plus valorisés que la poudre de lait écrémé, qui a peu d'avenir sur les marchés et qui doit parfois être vendue dans les marchés canadiens à des fins d'alimentation animale, alors que le lait écrémé a une très haute valeur nutritive.
J'ai parlé d'autres idées et d'autres recherches. Nous souhaitons trouver des solutions de remplacement à plus haute valeur ajoutée, comme l'ont fait nos compétiteurs à l'étranger. Par exemple, ils ont développé des isolats de protéines. En résumé, ils ont isolé la protéine pour en faire des ingrédients à très haute valeur ajoutée, plutôt qu'un produit de faible valeur.
Nous revenons à la discussion que nous avons eue tout à l'heure quant à l'importance d'appuyer le secteur industriel et de l'aider notamment à avoir accès à des programmes de soutien financier, pour aller chercher ces investissements. Ces éléments sont importants.
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Oui, je crois que nous parlons des exigences entourant l'encéphalopathie spongiforme bovine.
Assurément, pour ce qui est des coûts liés à la transformation, en particulier dans les usines spécialisées, nous avons perdu un marché. Je parle des animaux matures de plus de 30 mois, qui sont plus âgés. De toute évidence, les transformateurs des États-Unis jouissent d'un avantage énorme comparativement aux transformateurs canadiens de moindre envergure.
À l'heure actuelle, nous avons une demande en cours de traitement concernant le risque négligeable. Nous attendons une réponse là-dessus. Fait intéressant concernant l'encéphalopathie spongiforme bovine: on ne fait plus rapport depuis 2016 parce qu'il y a trop peu de cas dans le monde entier. Seulement deux cas sur toute la planète ont été signalés depuis 2016. Espérons que nous pourrons abandonner les vieilles règles qui sont toujours en place.
J'ai parlé de volumes tout à l'heure. Le volume des matières qui doivent être mises en confinement ou être détruites est énorme. Aux États-Unis, ces matières servent à des fins diverses, y compris l'engrais. Il serait utile de réduire cet écart.
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Merci, monsieur le président.
Je m'adresse aux représentants de la Canadian Cattlemen's Association. Monsieur Lowe, dans vos observations préliminaires, vous avez parlé, entre autres, des problèmes qu'a l'industrie du bœuf à maintenir des emballeurs de taille petite ou moyenne.
L'été dernier, vers la fin du mois d'août, la B.C. Cattlemen's Association m'a invité à visiter deux ranches de la région du Sud de l'Okanagan qui ont gagné des prix pour la durabilité. Bien sûr, nous avons parlé des pressions causées par la pandémie et des retards en matière de transformation. Je me souviens que les exploitants de ranch m'ont dit qu'ils avaient été obligés d'innover pour procéder eux-mêmes à la transformation.
Avez-vous des histoires à partager avec le Comité? Vous avez mentionné la résilience dont l'industrie bovine a fait preuve. Y a-t-il des leçons à tirer de la manière dont ils ont fait preuve de résilience et tenté de transformer une situation très mauvaise liée à l'arriéré, notamment en promouvant un peu plus la sécurité alimentaire locale et en tissant un peu plus de liens avec les réseaux alimentaires locaux?
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Merci, monsieur le président.
Vous avez tous livré d'excellents témoignages. Je vous en remercie beaucoup.
Je vais d'abord m'adresser à Mme Gosselin, de Novalait. Commençons par votre modèle de financement, que je connais assez bien. Si je comprends bien, il y a des prélèvements tant du côté de la transformation que de la production, et il y a une entente concernant les modèles de financement.
Étant donné l'accès accru au marché canadien prévu par l'Accord Canada-États-Unis-Mexique, l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste et l'Accord économique et commercial global, cela a-t-il une incidence sur votre modèle de financement? Recueillez-vous — je crois connaître la réponse à cette question — des prélèvements sur les importations? Je pense que la réponse est non. Si je me trompe, veuillez nous en informer. A-t-il été question de toute autre indemnisation sur le plan de la recherche?
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Non, il n’y a aucun lien avec l’accord de libre-échange avec la Corée.
Si l’on jetait un coup d’œil sur les données de 2014, on constaterait que les prix atteignaient probablement un niveau record dans les deux marchés.
Il est intéressant de noter que lorsque la notion d’utilisation entre en jeu, lorsqu’on tente d’obtenir cette part, il y a comme un point idéal à ce chapitre. C’est autour de 92 %. Si on va au-delà de 92 % d’utilisation, le prix qu’obtiennent les producteurs diminue d’environ 1,3 %, alors que si on va en dessous de ce taux, le prix augmente de 1,3 %.
Quand on a cette capacité à sa disposition et un processus d’appel d’offres plus concurrentiel, cela a une incidence sur la part qu’on obtient. Idéalement, il faudrait que tant les transformateurs que les producteurs fassent de l’argent.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous les témoins. Cette rencontre est très instructive. Je vous suis reconnaissant de vos efforts et du temps que vous nous consacrez.
Je vais commencer par Mme Theodore.
Nous avons beaucoup entendu parler, au cours de cette étude, du besoin de main-d’œuvre qualifiée, et vous avez mentionné la nécessité d’informer les gens au sujet des emplois de longue durée et bien rémunérés qui existent dans l’industrie.
J’aimerais savoir quel genre de relation vous entretenez avec les établissements d’enseignement. Ma circonscription, Kitchener-Conestoga, se trouve à proximité de l’Université de Guelph et du Collège Conestoga, qui offrent tous deux de solides programmes.
Quelle relation entretenez-vous avec ces établissements d’enseignement postsecondaire? Que peut faire le gouvernement fédéral pour contribuer à promouvoir ces emplois?
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Je vous remercie de la question.
Aliments Maple Leaf a de très bonnes relations avec les universités du Canada.
Nous avons un programme d'été pour les étudiants dans de nombreuses universités, des programmes coopératifs, ainsi qu'un programme du centre d'excellence qui permet à des personnes d'intégrer l'organisation d'Aliments Maple Leaf, puis d'occuper diverses fonctions dans différents services de l'entreprise afin d'en apprendre davantage sur ses activités et de décider ensuite où elles voudraient occuper un poste au début de leur carrière dans l'entreprise. Au chapitre des relations avec les universités, nous nous débrouillons bien.
À mon humble avis, là où le bât blesse, c'est lorsque nous faisons la promotion des emplois chez Aliments Maple Leaf dans ces universités aux côtés des banques, entre autres, ou n'importe quel autre secteur — et je ne pointe pas les banques du doigt. Il est alors, à mon sens, déjà trop tard. Les gens se sont déjà plus ou moins fait une idée de ce qu'ils estiment être des emplois à forte croissance, à fort potentiel et « à la fine pointe de l'innovation ». Nous savons que les travailleurs de demain qui sont actuellement dans nos universités recherchent ce type d'emplois. Ils souhaitent participer à la croissance économique future du Canada. Ils souhaitent participer aux innovations de pointe et à la technologie de rupture.
C'est le genre de talent que nous voulons assurément attirer dans tous les types d'emplois au sein de notre entreprise et dans tout le secteur, mais nous ne sommes pas suffisamment efficaces sur ce plan.
En terminant, je crois qu'il nous revient en partie, lorsqu'il est question de la manière dont nous allons gérer et façonner le secteur à l'avenir, de veiller à être nous-mêmes à la fine pointe de l'innovation.
Le gouvernement fédéral nous aide à ce chapitre en aidant le secteur agricole et agroalimentaire canadien à rester à la fine pointe de l'innovation dans l'espace agricole. Cela nous aidera à attirer ce talent.
J'aimerais vraiment avoir plus de temps.
Je vais maintenant m'adresser aux éleveurs de bovins, mais madame Gosselin, vous avez mentionné la chimie verte, et je voudrais parler de la biomasse. Si vous voulez nous parler des moyens de progresser rapidement, ce serait fantastique.
Toutefois, je ne sais pas si nous aurons le temps, parce que je veux poser une question précise... Le représentant des éleveurs de bovins a parlé d'un jeune couple dont le nombre de bêtes est passé de 110 à 250. Beaucoup d'agriculteurs de la région sont dans la même situation; ce sont de petits producteurs qui travaillent avec de petits transformateurs. Je sais que les grandes entreprises obtiendront du soutien, et nous voulons les aider, mais nous voulons aussi aider nos petits producteurs, nos petits agriculteurs et nos voisins.
Que pourrions-nous faire pour aider le jeune couple dont vous avez parlé?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous nos témoins, qui nous livrent d'excellents témoignages ici, cet après-midi.
Je vais commencer par la Canadian Cattlemen's Association. Dans votre déclaration préliminaire, vous avez parlé de la capacité dans l'Est du Canada. Dans mon coin de pays, en Nouvelle-Écosse et dans les provinces maritimes, la capacité de production et de transformation du bétail, à l'échelle provinciale, est de 100 %. Plus tôt au cours de cette étude, Margie Lamb, du conseil du porc de la Nouvelle-Écosse, nous a parlé des défis à surmonter. Nous avons la société Atlantic Beef, à l'Île-du-Prince-Édouard, qui est un abattoir sous réglementation fédérale.
Pouvez-vous nous dire ce que pensent vos membres qui sont dans cette région de la nécessité d'accroître la transformation, et ce que cela pourrait signifier de favoriser cette industrie dans notre coin de pays?
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C'est la grande question, n'est-ce pas? Je crois que la réponse est oui. Bien sûr, ce juste milieu existe quelque part, mais je pense que la difficulté à le trouver est liée aux principes dont nous avons tous parlé ici.
Quand notre entreprise envisage de construire ou de conserver une usine et qu'elle examine la viabilité économique à long terme de ce projet — disons que nous parlons ici de construire une usine —, elle le fait en fonction de ce qu'il en coûtera sur le plan financier et du temps que prendra la construction. La question de la réglementation — de l'échelon fédéral jusqu'à l'échelon municipal — est prise en compte, tout comme la tolérance au risque avec laquelle nous sommes à l'aise, en particulier lorsque nous regardons quelle sera la viabilité à long terme pour le secteur.
Je vais vous donner un exemple. Il ne concerne pas les Maritimes, mais je pense qu'il est pertinent. Nous investissons des sommes importantes dans une usine de transformation de la volaille de London, en tenant compte de l'importance de construire une usine durable pour l'avenir. Ce faisant, nous avons évidemment pris en considération la situation de l'industrie de la volaille. Toutefois, la COVID-19 nous a fait prendre conscience — et cela nous inquiète, bien franchement — de la manière dont notre système de gestion de l'offre est structuré actuellement pour la volaille. Compte tenu de l'investissement que nous avons fait dans cette usine de London, de ce que nous savons et de la façon dont le système a traversé la crise de la COVID-19, notre entreprise fait face à des pertes importantes et à une pression considérable, ce qui nous préoccupe.
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Je suis désolé, mais je dois vous interrompre, car il ne me reste que 40 secondes. J'aimerais avoir plus de temps.
Comme dernier point, s'il y a quoi que ce soit que vous pourriez soumettre au Comité, je vous invite à le faire. Nous entendons beaucoup parler de la réforme de la réglementation. C'est de la musique à mes oreilles. Je pense qu'il y a des choses importantes que le gouvernement peut faire sans avoir à dépenser qui permettent de stimuler la croissance économique. Au-delà de la création de cette culture de l'innovation à l'intérieur du cadre de réglementation, si vous avez des points problématiques à aborder, le Comité aimerait beaucoup que vous lui en fassiez part.
Il ne me reste probablement qu'une vingtaine de secondes.
Madame Gosselin, vous avez mentionné l'importance de la recherche. Pouvez-vous nous en parler? Par exemple, dans ma circonscription, il y a le centre de recherche de Kemptville. Dans votre région du Québec, est-ce que ce sont les stations de recherche d'Agriculture et Agroalimentaire Canada qui contribuent à stimuler une partie des innovations?
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Au sujet du code, je dirai ceci. Je pense qu'il est important de promouvoir et de soutenir les transactions de bonne foi et les pratiques commerciales responsables. L'entreprise Aliments Maple Leaf pense-t-elle que c'est une bonne idée? Tout à fait. En tant qu'acteur de l'industrie, pour nous, il est tout à fait clair, surtout après avoir discuté avec les petites entreprises, que c'est très difficile. Les marges ne sont tout simplement pas suffisantes pour donner jusqu'à 6 % aux épiciers de façon aléatoire, à tout moment, sur demande.
Est-ce un problème à plus long terme, surtout lorsque nous parlons d'innovation, de la croissance du secteur, de la participation de nouveaux joueurs, de plus petits joueurs? Nous devons faire le lien, absolument. Moi qui parle au nom d'Aliments Maple Leaf, est-ce que je pense qu'il sera facile de convaincre toutes les provinces et tous les territoires du pays d'établir un code de conduite qui conviendra à tout le monde, ce qui serait nécessaire pour qu'il soit efficace, en toute franchise? Je pense que ce pourrait être difficile.
Au bout du compte, nous devons trouver un moyen de travailler ensemble — toutes les parties concernées — afin que, dans nos relations avec les autres, nous nous orientions vers l'intérêt supérieur du secteur. Je ne veux pas paraître exagérément optimiste, mais je pense que c'est vraiment à cela que se résumera la situation. Qu'il s'agisse d'un code de conduite ou d'autre chose, nous pouvons en parler ad nauseam, mais à mon sens, c'est la question fondamentale.
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Je vous remercie beaucoup de m'offrir cette possibilité.
Vous avez sans doute compris qu'une des particularités chez Novalait, c'est que producteurs et transformateurs travaillent ensemble. C'est une des forces de l'entreprise.
Les gens nous connaissent dans toute la province, mais nous sommes très heureux de pouvoir nous faire connaître sur le plan national. Pouvoir travailler dans un continuum, de la production jusqu'à la transformation, nous donne une voix de plus pour régler des problèmes. C'est vraiment l'approche que nous souhaitions pouvoir présenter. Souvent, les producteurs et les transformateurs se retrouvent dans des rôles de négociation. Chez Novalait, nous démontrons qu'il est possible de travailler aussi sur des enjeux communs, que cela permet d'aller beaucoup plus loin.
Encore une fois, l'innovation est centrale dans tout ce que nous allons faire par la suite en ce qui a trait à la transformation alimentaire. Il est donc vraiment important de poursuivre l'effort financier pour appuyer l'innovation. Nous en voyons les résultats, tant pour ce qui est des connaissances, des données que de la science qui aident les entreprises à prendre de bonnes décisions.
Nous n'avons pas beaucoup parlé de bien-être animal, mais il s'agit d'un des enjeux sur lesquels nous avons également beaucoup travaillé. Nous voulons continuer d'avoir une discussion importante basée sur les faits, et non pas sur les perceptions. Les producteurs et les transformateurs s'accordent pour le faire ensemble et cela est important.
Il est donc nécessaire d'appuyer cette quête d'innovation par la suite, puisqu'elle est intimement liée à l'économie. Il est important de considérer la recherche dans l'optique qu'elle permet de trouver des solutions pour le secteur industriel.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur MacGregor.
[Français]
Merci, madame Gosselin.
[Traduction]
La période de questions est maintenant terminée, mais si le Comité me le permet, je vais utiliser le privilège dont je bénéficie de poser une question. Je vais m'adresser à Mme Theodore. Je n'aimerai peut-être pas la réponse que vous allez me donner, mais je crois que c'est une question qui mérite d'être posée.
Pourquoi est-ce que Maple Leaf, un fleuron canadien dont le logo est la feuille d'érable, a choisi d'établir une usine de transformation de 310 millions de dollars à Shelbyville, en Indiana, alors que nous avons ici, au Canada, l'approvisionnement, la matière première et la qualité nécessaires? Pourquoi avez-vous pris cette décision? Pourquoi est-ce que le secteur privé n'investit pas dans de telles usines au Canada?
Nous allons écouter votre réponse. Merci.
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Merci, monsieur Finnigan, pour votre question.
Ma réponse se trouve dans ma déclaration liminaire. Je vais dire tout d'abord que la situation est complexe. Il n'y a jamais qu'un seul facteur qui entre en ligne de compte. Comme je l'ai dit durant mon exposé, il y a notamment l'effet cumulatif et le fardeau cumulatif de la réglementation, du point de vue des coûts, du temps et également de la prévisibilité. Tous les participants à la présente réunion virtuelle connaissent bien le monde des affaires et savent que ce qui est le plus important pour les entreprises, c'est la prévisibilité et la rentabilité. Ce sont les deux éléments essentiels.
Je dirais que la réglementation contient beaucoup de bons éléments, mais il y a certains aspects qui constituent une entrave aux investissements. Ce sont des obstacles à la prévisibilité, à l'innovation et à la rentabilité qui, souvent, pèsent beaucoup plus lourd dans la balance que les avantages sur les plans de la santé et de l'environnement qu'on souhaite apporter.
Je ne parlerai pas des détails concernant la décision d'établir une usine dans une ville plutôt qu'une autre, mais je peux vous dire que le Comité devrait se pencher sur ces exemples, les étudier attentivement et réfléchir sérieusement à notre cadre réglementaire, surtout lorsqu'il est question de relancer l'économie et, en particulier, de renforcer le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire dans l'avenir.
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Je vous remercie beaucoup, madame Theodore. Je ne pensais pas que j'allais aimer la réponse, mais je crois que c'est une question qu'il fallait poser, et je suis d'avis que nous devons chercher à accroître notre capacité de transformation. Je vous remercie beaucoup.
Cela étant dit, je tiens à remercier les représentants de la Canadian Cattlemen's Association. Monsieur Lowe, je vous remercie beaucoup pour votre présence aujourd'hui. M. Laycraft, je vous remercie également de votre présence et pour vos commentaires.
[Français]
Madame Gosselin, je vous remercie d'avoir été des nôtres, aujourd'hui.
[Traduction]
Je remercie également Mme Theodore, des Aliments Maple Leaf, de s'être jointe à nous aujourd'hui.
Cela met fin aux travaux du Comité pour aujourd'hui. Nous allons nous réunir à nouveau jeudi.
Merci à tous. La séance est levée.