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Bienvenue à la sixième séance du Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 19 octobre, le Comité reprend son étude de la mise en œuvre des droits de pêche issus de traités des Micmacs visant à assurer une subsistance convenable.
La séance d'aujourd'hui se déroule de façon hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 23 septembre. Les délibérations seront disponibles sur le site Web de la Chambre des communes. Pour votre information, la webémission montrera toujours la personne qui parle, plutôt que l'ensemble du Comité.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, j'aimerais énoncer quelques règles à suivre.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre l'anglais et le français.
Pour les députés qui participent en personne, procédez comme vous le faites habituellement lorsque l'ensemble du Comité se réunit en personne dans une salle de comité. N'oubliez pas les directives du Bureau de régie interne concernant le port du masque et les protocoles de santé.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole. Si vous êtes en vidéoconférence, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour l'activer. Pour ceux qui sont dans la salle, votre microphone sera contrôlé comme d'habitude par l'agent des délibérations et de la vérification.
Je vous rappelle que tous les commentaires des députés et des témoins doivent être adressés à la présidence.
Lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être coupé.
En ce qui concerne la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour que tous les membres du Comité, qu'ils participent virtuellement ou en personne, puissent prendre la parole selon l'ordre d'intervention.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins. Aujourd'hui, du ministère des Pêches et des Océans, nous accueillons Matthew Hardy, gestionnaire, Division des sciences halieutiques et écosystémiques, région du Golfe, et Kent Smedbol, gestionnaire, Division de l'écologie des populations, Région des Maritimes. D'Océans Nord Canada, nous accueillons Mme Susanna Fuller, qui connaît bien notre comité.
Nous allons maintenant passer aux déclarations préliminaires.
Monsieur Smedbol, du MPO, vous avez cinq minutes au maximum, je vous en prie.
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Mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de nous avoir invités aujourd'hui.
Nous aurons ainsi l'occasion de vous donner un aperçu du rôle du secteur des sciences du ministère des Pêches et des Océans dans la prestation de conseils dans les régions des Maritimes et du Golfe dans le Canada atlantique, notamment en ce qui concerne la pêche du homard.
Mon rôle au sein du secteur des sciences du MPO est celui de chef de division responsable des évaluations des pêches dans la région des Maritimes, et je suis rejoint par mon collègue Matthew Hardy qui a un rôle similaire dans la région du Golfe.
Comme vous le savez, le secteur des sciences du ministère a pour mandat de fournir des renseignements et des conseils en vue de la prise de décisions. Dans le contexte des pêches, il s'agit de fournir des renseignements sur les caractéristiques biologiques de l'espèce et l'état de ses populations, de formuler des conseils sur les niveaux de récolte viables et d'utiliser les renseignements de nature écologique pour tirer des conclusions sur la santé de la population. Ainsi, le programme des sciences du ministère soutient la conservation et l'utilisation durable des ressources halieutiques du Canada.
Nous surveillons les pêches et les océans du Canada, nous menons des travaux de recherche sur des questions pertinentes pour notre mandat et nous nous servons des renseignements pour formuler des conseils par l'entremise du Secrétariat canadien de consultation scientifique. Ce travail est souvent effectué en collaboration avec des partenaires, tant au niveau domestique qu'international.
En ce qui concerne le homard en particulier, les stocks sont généralement en santé partout dans le Canada atlantique. Les conditions environnementales continuent d'être favorables à la productivité du homard dans nos eaux.
Le secteur des sciences du ministère fournit des évaluations ciblées pour différentes zones de pêche du homard, qui varient en termes d'approche d'évaluation ainsi que des considérations relatives aux populations et aux écosystèmes.
Ainsi, aujourd'hui, mon collègue et moi sommes ici pour répondre à toutes questions concernant la science du homard dans les régions du Golfe et des Maritimes.
Encore une fois, merci beaucoup de nous avoir permis de faire cet exposé.
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Merci à tous de m'avoir invitée à prendre la parole aujourd'hui.
Je travaille pour Océans Nord, un organisme qui participe à des initiatives de conservation dans les provinces canadiennes de l'Arctique et de l'Atlantique, en partenariat avec des collectivités autochtones et des entités de pêche non autochtones. Nous appuyons la mise en œuvre de la DNUDPA et le respect des droits des Autochtones.
Comme bon nombre d'entre vous le savent, j'ai participé activement à la modernisation de la Loi sur les pêches et j'ai appuyé l'inclusion dans cette loi de l'article 35 de la Constitution. En même temps, nous étions l'un des rares organismes environnementaux à appuyer l'inclusion de dispositions relatives au propriétaire-exploitant dans la Loi, parce que nous comprenons pleinement leur valeur sociale et économique dans les collectivités rurales. Nous avons également travaillé fort pour nous assurer que la Loi sur les pêches exige le rétablissement des populations de poissons décimées.
Mon point de vue sur cette question découle principalement de mon rôle de biologiste et de spécialiste de la conservation, mais aussi du fait que je suis très consciente de la valeur économique de la pêche pour les collectivités côtières et de l'état de relative pauvreté dans les collectivités des Premières Nations. D'après mon expérience, des crises surgissent parce que ceux qui ont le pouvoir de prendre des décisions ne prennent pas les décisions difficiles ou ne s'attaquent pas aux véritables défis de façon opportune, créative et réfléchie. Par exemple, nous sommes loin de reconstituer les stocks de morue du Nord, malgré leur effondrement il y a 30 ans et les répercussions concomitantes sur les collectivités côtières, parce que nous avons pris les mauvaises décisions au mauvais moment ou parce que nous avons évité de prendre les bonnes décisions au bon moment.
Les conflits qui se déroulent dans nos collectivités, sur nos quais et dans le cœur et l'esprit de tant de gens qui regardent ce qui se passe au Canada atlantique sont, à mon avis, le résultat de l'incapacité de s'attaquer à trois enjeux clés au cours des trois dernières décennies: assurer la santé de la pêche indépendante du Canada atlantique; assurer la mise en œuvre intégrale de l'arrêt Marshall; et assurer la conservation des populations de poissons. Ce ne sont pas des problèmes nouveaux.
J'ai eu l'occasion d'examiner la Révision de la politique sur les pêches de l'Atlantique, et cette révision n'a pas été entièrement mise en œuvre. Cela a commencé en 1999, la même année que l'arrêt Marshall, et s'est terminé en 2004. Je vais simplement vous rappeler quelle était la vision de la Révision de la politique sur les pêches de l'Atlantique, qui dit:
Les pêches de l'Atlantique deviendront une ressource renouvelable sur le plan biologique à l'appui d'un secteur des pêches qui: est dynamique, diversifié et autosuffisant; fait participer efficacement tous les intérêts aux processus appropriés de gestion des pêches; est viable et rentable, contribuant ainsi à l'assise économique des collectivités côtières; protège les droits des Autochtones et les droits issus de traités garantis par la Constitution et encourage les utilisateurs de la ressource, autochtones et non autochtones, à travailler ensemble.
C'était il y a 15 ans. Le texte comprenait également des engagements visant à préserver l'indépendance de la flottille côtière.
Comme vous le savez très bien, les pêcheurs indépendants sont la grande petite entreprise du Canada atlantique, et pourtant, la concentration de la ressource a augmenté, ce qui donne l'impression à bien des gens que leur industrie n'a pas d'avenir. Les modifications apportées à la Loi sur les pêches ont en partie réglé ce problème; toutefois, on craint toujours qu'au cours d'une année donnée, l'incertitude entourant les pêches soit exacerbée par le déclin de la main-d'œuvre, l'augmentation des coûts de délivrance de permis et l'incertitude au sujet de la santé des principales populations de poissons.
La peur et l'incertitude sont importantes, mais ce ne sont pas les seuls ingrédients du conflit actuel. L'absence d'une organisation de certains secteurs de la pêche côtière qui soit globale, responsable et susceptible de rendre des comptes signifie également que les acteurs se réunissent rarement pour élaborer une vision commune de leur industrie. D'après mon expérience, les diverses associations de pêcheurs n'ont pas suffisamment sensibilisé leurs membres à l'importance et au contenu de l'arrêt Marshall, ou à la façon dont la réconciliation peut se faire de façon proactive. Je suis ravie d'apprendre que la Fédération des pêcheurs indépendants du Canada déploie actuellement des efforts pour régler ce problème et améliorer l'éducation.
En ce qui concerne les moyens de subsistance convenable, la Révision de la politique sur les pêches de l'Atlantique indique:
Un objectif important de ce cadre stratégique consiste à favoriser la participation des Autochtones aux processus décisionnels liés à la gestion des pêches ainsi que leur engagement de façon à promouvoir la collaboration entre tous les utilisateurs de la ressource.
Je suis d'accord avec d'autres témoins sur le fait que le MPO n'a pas abordé la question de la subsistance convenable depuis la clarification de l'arrêt Marshall. Bien que des tentatives aient été faites, elles se sont faites au détriment des possibilités de gouvernance des pêches. De plus, je suppose que l'échec est en partie attribuable au fait qu'il est impossible d'envisager le résultat final. Il faut une transformation. Il est beaucoup plus difficile de régler un problème au milieu d'un conflit, mais les conflits surgissent parce qu'un problème n'a pas été réglé.
La réconciliation et le respect de la décision Marshall et des droits issus de traités n'ont jamais été faciles, mais les ignorer n'a fait que rendre les choses encore plus difficiles. D'après ce que vous ont dit d'autres témoins, il est clair que la gouvernance des pêches des Premières Nations est l'une des principales préoccupations. La Révision de la politique sur les pêches de l'Atlantique définit la cogestion comme « le partage de la responsabilité et de l'obligation de rendre compte des résultats entre le MPO et les utilisateurs de la ressource. Cette notion englobera également, en bout de ligne, la délégation du pouvoir de gestion des pêches. » C'est ce que de nombreuses Premières Nations demandent. Fait intéressant, en 2001, un commentateur juridique a déclaré que « la Révision de la politique sur les pêches de l'Atlantique a le potentiel — bien que sa capacité à le faire ne soit pas claire pour le moment — de combler le vide réglementaire qui existe depuis l'arrêt Sparrow de 1990 ».
Enfin, mon troisième point porte sur la conservation. En fin de compte, s'il n'y a pas de populations de poissons saines, il n'y aura pas de pêche. Les poissons ne se préoccupent pas de savoir qui les attrape. Le homard a été le sauveur de nos économies rurales, les exportations d'une valeur croissante étant réalisées en grande partie sur le dos des pêches de niveau trophique inférieur.
La pêche au homard exige une quantité incroyable d'appâts, le hareng et le maquereau étant les espèces de choix. Les populations de ces espèces sont désormais à des niveaux historiquement bas, en grande partie parce que les quotas sont plus élevés que les populations ne peuvent le supporter.
À mesure que la pêche de subsistance convenable s'étend à d'autres espèces et à de nouvelles zones, il est impératif qu'il y ait des protocoles conjoints de collecte de données, des évaluations scientifiques et la prise en compte des questions de conservation à l'échelle de la pêche pour s'assurer que nous ne compromettons pas l'avenir des collectivités, des ressources humaines et écologiques, des Premières Nations et des non-Autochtones. L'intégration d'une approche à double perspective dans la gestion des pêches sera également une étape importante.
Enfin, cela ne fait que nous rappeler que Pêches et Océans Canada gère les pêches pour le bien public, et je dirais que le respect des droits des Premières Nations, l'avenir des collectivités côtières et le rétablissement des populations de poissons relèvent tous de l'intérêt public.
Enfin, en ce qui concerne la subsistance convenable, on ne peut s'attendre à ce que la pêche assume l'entière responsabilité de sortir les collectivités des Premières Nations de la pauvreté. Il reste encore énormément à faire pour créer des emplois et des moyens de subsistance dans les collectivités des Premières Nations dans tous les secteurs économiques, ainsi que pour réparer les torts causés par plusieurs siècles d'histoire coloniale.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par notre personnel scientifique du ministère des Pêches et des Océans. J'aimerais poser une question au sujet de la gestion.
Bien que vous ayez dit que votre mandat était de vous occuper de la pêche — et, bien sûr, je pense que ce mandat a maintenant été élargi pour inclure les relations entre la Couronne et les Autochtones — en qualité de responsables des biologistes, de la biologie ou de l'aspect scientifique, je ne vais pas vous demander précisément si vous comprenez l'arrêt Marshall ou l'arrêt Marshall II ou toutes ces choses. Non, monsieur Smedbol, il est question ici de l'accès à la pêche, du droit garanti par la Charte aux Micmacs et de l'accès apparent à la gestion de la pêche, qui est, je crois, différent de l'accès à la pêche elle-même.
J'aimerais vous poser une question au sujet de l'approche collaborative adoptée par le MPO dans ses rapports avec les parties prenantes et les autres, et vous demander si vous croyez ou non que la collaboration est la meilleure façon de procéder, le MPO étant en dernier ressort responsable de la gestion de la pêche. Croyez-vous que la cogestion collaborative fonctionnera ou que la cogestion non collaborative permettra d'assurer la durabilité à long terme des stocks de homard?
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Je demanderais peut-être à mon collègue, Matthew Hardy, de compléter ma réponse.
Il est important de noter que mon collègue Matthew et moi appartenons au secteur des sciences. Nous ne faisons pas partie de la direction du MPO, alors ce n'est pas vraiment notre mandat ou notre domaine d'expertise que de parler de gestion ou de prise de décisions au sein du ministère.
Je vais répondre à votre question sous l'angle de notre mission au sein du secteur scientifique et de notre rôle dans la prestation de conseils. Lorsque nous fournissons des conseils ou lorsque nous entreprenons nos programmes de surveillance, nous collaborons avec un certain nombre d'autres entités, tant internes qu'externes au ministère, des ONG et d'autres organismes, y compris les Premières Nations.
Nous serions heureux de collaborer à tout programme de surveillance à l'avenir, et nous sommes prêts à discuter du homard ou de toute autre espèce. Je pense qu'il y a déjà des exemples de surveillance scientifique et de collaboration en matière de recherche dans toute la zone de l'Atlantique.
En ce qui concerne la cogestion, c'est un domaine qui ne relève pas de notre compétence, et je vais céder la parole à M. Hardy s'il a quelque chose à ajouter.
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La saisonnalité existe depuis longtemps et est fondée sur un certain nombre d'activités et de décisions qui remontent à des décennies — bien avant que nous participions à la gestion des pêches.
Je dirais qu'il y a deux catégories de considérations. La première est en quelque sorte biologique et écologique, et la deuxième concerne davantage l'aspect économique de la pêche. Nous pouvons parler de la première partie.
Comme vous le savez, les saisons de pêche au homard varient d'une pêche à l'autre dans la zone de l'Atlantique. Il y a d'importantes considérations de conservation à garder à l'esprit, notamment la réduction de l'interaction de la pêche avec les étapes importantes du cycle biologique. De juin à septembre — et je vais parler de ma région dans les Maritimes et plus précisément dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse —, le homard traverse plusieurs étapes importantes de sa vie. Pendant cette période, il peut être sensible à la manutention, alors nous recommandons que cela soit pris en compte dans les mesures de gestion.
Pour ce qui est de ces stades de vie, pendant les mois d'été, presque tous les homards muent et ont donc des carapaces molles et fragiles pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Lorsque leur carapace est molle, les homards sont exposés à une mortalité accrue en raison de la manutention. De plus, les homards adultes s'accouplent pendant les mois d'été. L'accouplement a lieu juste après la mue et le comportement de parade nuptiale est coûteux en temps et en énergie. Les larves de homard sont également libérées par les femelles œuvées pendant cette période.
Ce sont là certaines des considérations que nous utiliserions, je crois, pour informer la gestion des saisons. Toutefois, comme je l'ai dit, il ne s'agit pas seulement de considérations biologiques. Il y a aussi des considérations économiques liées aux saisons.
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Je pense que le manque de communication et l'impossibilité de pouvoir discuter de questions qui touchent tout le monde, y compris la ressource, sont sources de frustration. Je comprends cette frustration. Je ne peux pas parler de programmes en tant que tels ou de résultats de politiques très précis qui ont été obtenus dans les pêches autochtones et non autochtones. Je peux seulement dire que les gens ont travaillé fort pour créer des relations. Au cœur de tout cela se trouve la relation, et il a fallu travailler fort avec la Première Nation de Bear River, la Première Nation d'Acadia et les pêcheurs de la baie de Fundy pour arriver à une entente après Burnt Church et après l'arrêt Marshall. Les associations de pêcheurs du Cap-Breton ont travaillé fort pour arriver à une entente. Ce n'est pas facile. Les gens craignent pour leur gagne-pain et leur avenir.
Je pense toutefois qu'il y a des possibilités vraiment intéressantes. Nous savons qu'au Canada atlantique, la population active devrait diminuer d'environ 40 % au cours des 10 prochaines années. Il y aura des occasions très intéressantes de mettre en place des programmes d'apprentissage entre les pêcheurs non autochtones et les pêcheurs autochtones. Pour des raisons démographiques, nous n'aurons pas le personnel nécessaire pour acheter les permis ou travailler comme équipage au cours des prochaines années.
Je pense qu'il y a d'énormes possibilités. Au Nouveau-Brunswick, il y a un partenariat entre l'usine de transformation de la nation Elsipogtog et certains pêcheurs de crabe. Il y a des exemples où cette collaboration vient de commencer ou existe déjà. Je pense que bon nombre de ces relations sont très abîmées à l'heure actuelle.
Je dirais que nous devons trouver des façons différentes de faire les choses, qu'il s'agisse de cercles de discussion ou... Les gens sont blessés dans leur esprit et dans leur cœur, et je ne dis pas cela à la légère. Des amitiés ont été brisées, et c'est le contraire de ce que nous sommes censés faire dans la mise en œuvre des traités de paix et d'amitié, et la route sera longue. Je pense que nous devons commencer par travailler sur les quais et nous assurer qu'il y a de l'éducation contre le racisme et que les gens comprennent afin que nous puissions aller de l'avant ensemble et avoir une gestion des ressources et des données scientifiques qui appuieront les collectivités à l'avenir. Cela peut nécessiter des changements, mais comment pouvons-nous le faire d'une manière sensible?
Je ne sais pas si les pêcheurs non autochtones peuvent participer à nos discussions de nation à nation, mais, encore une fois, au sein de bon nombre de nos comités consultatifs sur les pêches, il y a des représentants autochtones et non autochtones qui siègent aux réunions de niveau inférieur dans lesquelles les décisions en matière de gestion et les données scientifiques sont discutées. Une seule réunion ne règlera pas le problème. Il y aura de très nombreuses réunions, et nous devrons trouver des processus ascendants et descendants à cet égard.
Ma question s’adresse maintenant aux gens du ministère des Pêches et des Océans.
Vous avez dit que les stocks de homard sont sains ce qui, pour moi, veut dire qu’il n’y a pas de problème de conservation. Bien entendu, la jurisprudence autochtone nous a appris que la seule façon d’empiéter sur les droits ancestraux ou issus de traités, c’est par la conservation ou la sécurité. Cependant, beaucoup de gens ne font pas confiance à ces données et disent, en fait, qu'on ne sait pas.
Pouvez-vous nous dire comment le MPO évalue la santé du stock? Y a-t-il des indicateurs, comme pour les feux de forêt ou la COVID, reposant sur des couleurs comme vert, jaune et rouge? Est-ce que ce genre d’information existe? J’essaie de comprendre comment le MPO évalue si les stocks de homard sont sains.
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Je vous remercie de votre question.
Je demanderai à mon collègue d'intervenir s’il a quelque chose à ajouter.
Dans le Canada atlantique, nos évaluations des stocks de homard sont fondées sur des indicateurs. Comme je l’ai dit plus tôt, nous comparons les données récentes et les taux de prises ou les débarquements avec les tendances historiques.
Pour la plupart des zones de pêche au homard, nos principaux indicateurs de l’abondance des stocks reposent sur des renseignements qui dépendent de la pêche, comme les taux de prises, les captures par unité d’effort, et dans certains cas, les débarquements. J’ai mentionné la ZPH 34 et aussi la ZPH 38. Nous avons des renseignements indépendants de la pêche — deux ou trois autres ZPH également. Cela comprend des relevés au chalut, des relevés de plongée et des relevés sur le recrutement des homards juvéniles par échantillonnage au casier.
Je dirais surtout qu'il existe des cadres relatifs à l’approche de précaution pour la plupart de nos stocks de homard. Les indicateurs d’abondance sont comparés directement aux points de référence sur l’état des stocks et, dans l’ensemble, la plupart de nos stocks de homard sont considérés comme sains selon le cadre de l’approche de précaution. Nous effectuons une surveillance annuelle où nous comparons les tendances à l'aide de ces indicateurs, qu’ils dépendent de la pêche ou non.
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Premièrement, je crois qu’il y a encore beaucoup de racisme sur le terrain. Je ne sais pas combien de pêcheurs non autochtones embauchent des pêcheurs autochtones pour aller en mer avec eux. C’est parfois le contraire pour ce qui est de la location de permis.
Encore une fois, je dis qu'il faut appuyer la pêche fondée sur la subsistance convenable pour qu’elle se poursuive sans mettre en péril la ressource, mais il faut aussi examiner la situation dans son ensemble. Les Micmacs ne devraient pas avoir seulement le droit de pêcher, mais aussi d'exploiter la forêt. Il y a d’autres ressources. En fait, de façon générale au sein de notre économie, nous devrions réfléchir à la façon d'ouvrir davantage le marché du travail, ce que nous ne faisons pas.
Je pense que l’achat récent de Clearwater par les Micmacs indique que ceux-ci prennent leur essor, n’est-ce pas? Il y a encore des gens dans les collectivités voisines qui, parfois, n’embauchent pas de travailleurs des Premières Nations. Nous devons remédier à cela. C’est un problème fondamental de racisme, à mon avis.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame Fuller, ma première question s’adresse à vous. Tout d’abord, vous avez parlé des usines de transformation qui appartiennent aux Premières Nations et vous avez dit que la collaboration était excellente. Cela concerne la circonscription que je représente, où on en retrouve deux. J’ai moi-même constaté cette excellente collaboration au fil des ans. Je pense que nous n’aurions pas vu cela il y a 20 ans. Nous avons fait beaucoup de chemin. Les choses vont bien maintenant.
Cela dit, mon père a été pêcheur pendant 30 ans. Je vois de mes propres yeux les hauts et les bas de cette pêche. Dans les années 1980, dans le Nord, il y avait beaucoup de homard. Puis, en 1990, il n’y en avait presque plus. Ma famille a reçu de l’aide sociale pendant des années à cause de cela. Un effort de reconstitution des stocks a été mis en place, non seulement par les pêcheurs commerciaux, mais aussi par les pêcheurs des Premières Nations. Tout le monde a travaillé ensemble, et je pense que la preuve en est maintenant que nous avons plus de homard dans notre région.
Vous avez également dit que les stocks de morue et de hareng étaient en déclin, et peut-être davantage ceux de hareng, en raison des appâts utilisés. À votre avis, est-ce que la conservation devrait être la priorité numéro un dans ce cas, dans le respect des droits de pêche des Premières Nations visant à assurer une subsistance convenable, pendant la saison commerciale, par exemple? Je sais qu’on a posé beaucoup de questions à ce sujet. À votre avis, s’il est question d’un marché pour le homard à carapace molle, comme le mentionnait le scientifique du MPO — et vous avez également dit que nous devrions envisager un tel marché — pourquoi faire cela si la priorité numéro un est la conservation? Quelle est votre opinion à ce sujet?
Pensez-vous que nous devrions accorder la priorité à la conservation, tout en respectant les droits visant à assurer une subsistance convenable, afin que toutes ces activités puissent se dérouler en même temps pendant la saison commerciale et que nous ne nuisions pas aux stocks de homard, non seulement dans l’intérêt des pêcheurs commerciaux, mais aussi dans celui des collectivités des Premières Nations, de tous les Canadiens et de toutes les personnes qui dépendent de cette activité et de cette industrie?
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Je vous entends. Je pense que nous devons pousser plus loin la recherche scientifique, afin de comprendre les répercussions de la pêche au homard à carapace molle au chapitre de la conservation.
Je sais qu’il y a de la pêche au pétoncle dans la baie Sainte-Marie pendant la période de mue des homards. Cela dure depuis des années. Je ne pense pas que ce soit nécessairement une bonne idée. Dans l’État du Maine, la pêche se déroule à l’année et leurs stocks ne sont pas très différents des nôtres. Je pense que nous devons nous poser beaucoup plus de questions.
Je pense que pêcher hors saison est quelque chose qui... Je ne suis pas autochtone. J’ai grandi dans des collectivités de pêcheurs. La pêche hors saison est quelque chose qui ne se fait pas, n’est-ce pas? Mais je me demande comment nous pouvons intégrer dans cela la pêche de subsistance. Pourquoi les Premières Nations veulent-elles pêcher hors saison? Nous devons décortiquer cette question et vraiment examiner les raisons. Il peut s’agir de conservation. C’est peut-être aussi parce qu’ils croient ne pas pouvoir le faire de façon sécuritaire, n’est-ce pas?
Nous devons vraiment examiner ces aspects, et je pense que nous avons besoin de beaucoup plus de travaux pour comprendre la conservation, notamment... et je vous remercie d’avoir mentionné le poisson fourrage, parce que si nos pêches au homard augmentent, s’étendent ou changent, nous devons réfléchir aux appâts et à leur source. Nous approchons d’un point critique. La situation du hareng et du maquereau est critique. Ce n’est pas une bonne chose.
Je pense qu’il y a aussi des choses qui peuvent être faites selon la zone de pêche au homard et la zone de la baie, mais il faudra une véritable collaboration entre les pêcheurs non autochtones et les pêcheurs des Premières Nations, ainsi que le MPO.
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Bien. Je vous remercie.
Pour ce qui est de nos amis du MPO qui sont aussi en ligne, vous avez parlé des données que vous recueillez et du fait que le MPO et peut-être aussi certains pêcheurs ont fait des tests. Comment pouvez-vous vous assurer que les ressources sont en bonne santé? Par exemple, dans la zone qui se trouve ici, la population de homard explose, mais à 75 kilomètres à l’ouest, elle est moins importante.
En ce qui concerne les données que vous recueillez, dans quelle mesure êtes-vous certains qu’elles sont exactes? D’après ce que je comprends, compte tenu du fait que mon père a pêché pendant 30 ans, il n’y a pas de contrôle à quai pour le homard. Aucun quota n’est établi. Il n’y a rien pour cela. Comment pouvez-vous vous assurer que les ressources sont en bonne santé si nous n’avons pas des données aussi parfaites et exactes que celles pour d’autres pêches, comme pour le crabe, par exemple, où nous avons des quotas et aussi de bonnes données? Comment pouvez-vous vous assurer que les ressources de homard sont en bonne santé?
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D’accord, je ne pense pas que nous ayons à suspendre la séance ou à modifier quoi que ce soit pour passer maintenant aux travaux du Comité. Bien entendu, nous sommes toujours en séance publique et télévisée.
Nous avons reçu un certain nombre de demandes concernant la poursuite des travaux du Comité, alors nous allons nous en occuper maintenant, dans le temps qu’il nous reste. Je sais qu’il y a des questions à régler. D’entrée de jeu, je pense que nous devons décider où nous allons avec l’étude actuelle sur la pêche de subsistance convenable. Combien de réunions de plus devons-nous tenir, ou quand voulons-nous nous arrêter et présenter des recommandations ou des instructions de rédaction à nos analystes? Et, bien sûr, quelle étude allons-nous faire ensuite?
Au départ, je dirais que, pour le moment, nous ne pouvons planifier que jusqu’au 16 décembre. Nous ne savons pas ce qui va se passer par la suite, alors nous allons probablement nous en tenir à cette date. Cela ne nous laisse pas le temps de faire beaucoup de choses.
Monsieur Johns, je vous vois lever la main.
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Je veux dire à ceux qui sont présents ce soir que je souhaite moi aussi en savoir plus sur le saumon. En ce qui concerne les études que nous menons actuellement, je pense que nous pouvons également en entendre davantage.
Je tiens aussi à dire que j’ai proposé une étude sur le problème de la baleine noire de l’Atlantique Nord, problème auquel nous faisons face depuis quatre ans dans le Golfe. Tout le monde a voté pour cette étude.
Je pense qu’il sera très difficile de faire quelque chose avant Noël, mais je tiens à dire qu’au début de la nouvelle année, nous pourrions peut-être commencer cela. La saison de la pêche débutera en avril. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons apprendre des pêcheurs, des entreprises et des collectivités. Les quatre dernières années ont été difficiles. Le gouvernement a mis en place de bonnes mesures au moment où elles étaient nécessaires. Les choses ont évolué depuis 2017. Je pense que nous pouvons faire davantage pour que les pêcheurs puissent plus facilement profiter d’une saison normale et moins stressante, tout en protégeant la baleine noire de l’Atlantique Nord. Nous devrions y réfléchir.
Pour mettre les choses en perspective, je pense que les mesures ont été efficaces. Il n’y a eu aucune mortalité occasionnée par les pêcheurs cette année. Je crois que nous pouvons améliorer ces mesures, afin que les zones de pêche soient un peu plus ouvertes pour la saison et qu’un moins grand stress soit imposé aux pêcheurs. Si vous avez entendu parler de ce qu’ils ont vécu au cours de la dernière saison, vous savez que ce n’est pas facile pour eux. Ce n’est pas facile pour les collectivités et les pêcheurs du monde entier qui travaillent également dans les mêmes conditions. Je tiens à le dire. J’espère que nous pourrons nous attaquer à cela au début de la prochaine année.
Je préconise la tenue de quelques autres réunions. J’aimerais beaucoup savoir ce que certaines personnes pensent de l’arrêt Marshall. Ce que j’ai constaté, en particulier, tant chez les membres du Comité que dans le grand public, c’est qu’il y a eu beaucoup de discussions sur la façon dont la situation de l’environnement a évolué. Cela est peut-être utile, mais je pense que le Comité doit examiner ce que l’arrêt Marshall comprend et ne comprend pas, du point de vue des juristes ou des avocats, ou peut-être même des gens qui ont plaidé la cause ou qui ont de l’expérience dans ce domaine du droit.
De plus, j’aimerais beaucoup entendre le point de vue de quelques fonctionnaires du MPO qui ont été très présents dans les médias un peu partout dans le Canada atlantique. Je parle en particulier de M. Dadswell, qui a fait plusieurs entrevues. Il travaillait au MPO dans le domaine de la recherche sur le homard dans les années 1970 et 1980, et il est toujours actif dans ce domaine. Il a rendu publiques des choses très intéressantes qui, selon moi, doivent être présentées au Comité. Ce n’est qu’un exemple des témoins que nous devrions entendre.
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Compte tenu de ce que M. Williamson vient de dire, je suis prêt à faire preuve d’un peu plus de souplesse. Je ne sais pas combien d’autres personnes doivent venir nous dire ce que nous savons déjà en tant que membres du Comité, mais s’il y a d’autres éléments d’information qui peuvent être glanés, je suis d’accord avec cela.
J’allais proposer, monsieur le président que, s’il reste quelques témoins que M. Williamson ou d’autres aimeraient entendre, nous laissions cette possibilité ouverte, s’ils sont disponibles. Je propose que, dans le cadre d’une réunion la semaine prochaine, une fois que nous aurons eu l’occasion de tenir une rencontre, nous revenions et donnions des instructions de rédaction aux analystes. Ensuite, nous reprendrons l’étude sur le saumon et nous verrons si nous pouvons mener cela à bien.
Si nous avons besoin d’une ou peut-être de deux réunions de plus à ce sujet, il est facile d’ajouter des témoignages, même si nous travaillons déjà à un rapport. Il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas faire preuve de suffisamment de souplesse et prendre une heure pour entendre certains témoins à un moment donné.
Je ne pense pas que nous ayons besoin d’interrompre cela complètement, mais je crois que nous devrions mettre cela de côté maintenant, de façon provisoire, donner les instructions de rédaction, et commencer à travailler à l’étude sur le saumon.
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Merci, monsieur le président.
C’est davantage une question de procédure, monsieur le président. Je voulais simplement vérifier si nous pouvons simplement poursuivre cette étude pendant une ou deux autres séances, accueillir d’autres témoins, puis revenir à l’étude sur le saumon du Pacifique sur la côte Ouest.
Je pense qu’il nous serait très utile, en tant que membres du Comité, d’obtenir la liste des témoins qui comparaîtront devant nous un peu plus tôt, ou un peu plus à l’avance, pour nous permettre de nous préparer. Parfois, nous recevons les avis le jour de la comparution. Je sais que cela peut parfois être dû à l’obtention d’une confirmation ou à un retard. S’il y a un moyen pour nous d’obtenir cela à l’avance, afin de pouvoir nous préparer et être prêts à commencer, ce serait bien. Nous pourrions prévoir du temps de préparation pour notre personnel pour les questions et la recherche, etc.
Je tenais à préciser cela. Je comprends qu’il y a des moments où il est tout simplement impossible de joindre les témoins. Je comprends cette partie de l’équation. Dans la mesure du possible, le fait d’être avisés plus tôt nous aiderait énormément, c’est certain.
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Normalement, je serais très favorable à une motion portant sur les ports pour petits bateaux. Je suis membre de ce comité depuis plusieurs années maintenant et j'ai participé à au moins trois, sinon quatre études sur les ports pour petits bateaux.
Je suis allé aussi loin que l'on puisse aller sur la côte Est, de même que sur la côte Ouest. Je me suis rendu en Arctique. J'ai visité tous nos ports en eau douce au Manitoba et ailleurs. Il suffirait de revenir en arrière et de prendre les quatre derniers exemplaires des rapports sur les ports pour petits bateaux, de les lire, de les reformuler et de publier un cinquième rapport sur ce sujet, qui ne serait pas différent des quatre premiers.
Bien que je reconnaisse les considérations politiques liées à cela, il y a un certain nombre de questions vraiment importantes, comme la pêche récréative, la question des baleines sur la côte Est, sur lesquelles je ne me souviens pas que le Comité ait jamais fait d'étude et auxquelles le Comité devrait consacrer son temps et ses efforts, je crois.
Je comprends que seulement un nombre d'études limitées peut être fait. La question politique a été soulevée par M. Calkins, mais, comme chacun ici, je suis là pour représenter une circonscription. La mienne comprend 1 500 kilomètres de côtes, et elle n'est pas la seule qui a autant de régions côtières maritimes. Il y a énormément de quais et, actuellement, si l'étude ne s'est pas penchée sur la question du Québec, il faut savoir qu'il y a des gens chez nous...
Oui, il y a la question des saumons quand on parle de la région du Pacifique, je suis d'accord sur cela. Cependant, chez nous, il y a des communautés côtières ou des communautés autochtones entières qui sont aux prises avec des difficultés d'ordre sécuritaire, à cause des ports, et qui sont en train, carrément, de perdre la pêche. Des villages et des régions entières ferment. Vous comprendrez donc que, pour moi, les difficultés du Québec sont aussi importantes que la sauvegarde du saumon en Colombie-Britannique ou la résolution pacifique d'un conflit qui, en fait, devrait être simplement résolu parce que les Micmacs ont un droit à la pêche de subsistance. Donc, ce sont les motifs que j'invoque.
Je me pose la question à savoir à quel moment une étude a été faite sur le Québec, dans ce comité, au cours des 30 dernières années.
Pour moi, c'est une autre des raisons pour inclure le Québec dans toutes les études, lorsque c'est possible, contrairement à cette fois-ci. Comme cela a été fait pour l'est ou l'ouest du Canada, j'inclurais les sujets susmentionnés pour le Québec dans les études subséquentes, dont une étude qui porterait sur ma troisième motion qui porte sur le phoque, où je parle également de l'Atlantique.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
J'avais utilisé la fonction « lever la main », mais je vous remercie d'avoir remarqué mon petit signe de la main.
Mon amie et collègue, madame Gill, je sais que vous avez donné avis de plusieurs motions. On dirait que le Comité s'entend pour terminer l'étude sur la pêche de subsistance convenable et celle sur le saumon du Pacifique. Il y a ensuite deux ou trois options, y compris la motion qui vient d'être adoptée.
Pour que les choses soient bien claires pour le Comité, pourriez-vous nous dire quelle serait votre plus grande priorité parmi les diverses motions? Est-ce la motion sur la pêche récréative qui vient d'être adoptée? Si vous deviez choisir l'une d'elles comme priorité absolue pour le prochain sujet à étudier, seriez-vous à l'aise de partager cette information avec le Comité?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais aborder les éléments suivants.
Je suis totalement ouverte à inclure l'Ouest. Nous pourrions simplement amender la motion en ce sens. Cela ressemble un peu à la motion de M. Morrissey également. Je suis tout à fait d'accord avec sa proposition, à l'exception d'un seul aspect. Si je rappelle bien, dans la motion, il était question de voyager à l'étranger, notamment dans les pays nordiques comme l'Islande. Compte tenu du contexte de la COVID, cet élément ne pourrait possiblement pas être ajouté à la présente motion.
En ce qui concerne le commentaire de M. Johns, l'idée n'est pas d'exclure totalement le phoque de l'écosystème. Je n'y croirais pas. Il faut prendre en considération l'ensemble des écosystèmes. L'idée était vraiment de se concentrer sur cette espèce qu'est le phoque, de façon générale. Il s'agit effectivement d'un prédateur, mais nous voulons vraiment voir les données probantes scientifiques et explorer des pistes de solutions relativement à sa pêche.
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Merci, monsieur le président. Je n'étais pas certain si vous utilisiez la fonction « lever la main » ou si vous regardiez les signes de la main à l'écran.
Le président: Les deux.
M. Mel Arnold: Bien.
Comme M. Morrissey l'a souligné, il avait présenté une motion à la dernière session selon laquelle, oui, nous allions examiner les phoques sur les deux côtes. Je ne sais pas si elle a été mise aux voix et adoptée au cours de la présente session, mais j'ai remarqué une différence par rapport à la motion précédente qui a été adoptée. Dans sa motion, il voulait que le Comité convoque des témoins, y compris des communautés autochtones, des hauts fonctionnaires du ministère, etc., mais dans sa deuxième motion, présentée en octobre 2020, il a retiré la partie sur l'inclusion des communautés autochtones. Je me demande pourquoi.
Comme nous n'avons pas beaucoup de temps aujourd'hui, je propose que Mme Gill et M. Morrissey...
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Monsieur Johns, n'importe qui peut communiquer avec la greffière et proposer un témoin pour ce qui reste de l'étude sur la pêche de subsistance convenable.
Je vais faire une recommandation à Mme Gill et à M. Morrissey. Peut-être qu'au cours des prochains jours, vous pourrez collaborer un peu et présenter une motion qui incorporera peut-être ce que vous essayez tous les deux de faire pour vous assurer que le libellé est inclus. Je ne voudrais pas que nous votions sur deux choses qui se chevauchent. Nous pourrons probablement nous en occuper à la fin de l'une des réunions de la semaine prochaine.
Pour l'instant, nous n'avons plus de temps. Nous n'avons même pas le temps de voter.
Merci encore à tous de votre collaboration ce soir. J'espère que les conseils sur l'étude des phoques seront utiles. Je dirai qu'ici, sur la côte Est, c'est un problème majeur. J'aimerais que l'on fasse quelque chose à ce sujet ou, à tout le moins, que l'on formule des recommandations pour essayer de résoudre le problème à la satisfaction des gens de l'industrie de la pêche.
Encore une fois, merci à tous. Merci à Mme Vohl, et aux membres du personnel. Ce fut une excellente réunion encore aujourd'hui. À mercredi prochain.
Je vais maintenant lever la séance et souhaiter à tous une bonne soirée.