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Je demanderais aux membres du comité ainsi qu'aux témoins de prendre leur place. La séance est ouverte.
Veuillez m'excuser. Nous commençons avec quelques minutes de retard. Notre dernière visite d'aujourd'hui nous a retardés.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous tenons la 40e réunion du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Il s'agit de la partie ouest du voyage national que nous avons entrepris dans le cadre de notre étude de la science et de la technologie au Canada.
Nous avons eu une très bonne séance ce matin; nous avons eu droit à des visites et à des discussions très intéressantes au sujet de la politique en matière de science et de technologie.
Cet après-midi, nous accueillons deux groupes de témoins. Le premier groupe disposera d'une heure et 15 minutes. C'est très court, mais nous devons prendre l'avion pour Saskatoon ce soir.
Le premier groupe est constitué de trois organismes. Premièrement, du Conseil national de recherches du Canada, nous avons M. Ian Smith, directeur général de l'Institut du biodiagnostic, ainsi que M. Roman Szumski, vice-président, Sciences de la vie.
Dans le cas du deuxième organisme, l'Université du Manitoba, nous accueillons Len Dacombe, directeur, TRLabs Manitoba Operations. Quant au troisième organisme, il s'agit de l'Office régional de la santé de Winnipeg, qui est représenté par M. Harry Schulz, agent en chef d'innovation, Centre des sciences de la santé.
Messieurs, soyez les bienvenus.
Nous avons cinq minutes pour chaque organisme, après quoi nous allons passer aux questions des membres du comité. Je crois que nous allons commencer par M. Smith.
Monsieur Smith, vous avez la parole.
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Bonjour, mesdames et messieurs. Merci de m'accueillir aujourd'hui.
[Français]
Il me fait grand plaisir d'être parmi vous aujourd'hui.
[Traduction]
Depuis près d'un siècle, le CNRC a excellé pour mettre la science à l'oeuvre pour le Canada, pour faire progresser la connaissance, pour trouver des solutions technologiques pour l'industrie canadienne, pour créer de la richesse et pour améliorer la qualité de vie des gens au Canada et ailleurs dans le monde.
Vous avez déjà interrogé notre président, alors, dans une certaine mesure, vous avez déjà entendu certaines de ces choses. Il s'agit d'une très courte introduction au CNRC. Le CNRC joue un rôle de chef de file pour ce qui est de bâtir l'avenir du Canada. Nous réunissons des intervenants clés liés à un réseau national et international de partenaires en recherche et en technologie, y compris les universités, les gouvernements et le secteur privé.
Notre institut, l'Institut du biodiagnostic du CNRC, que nous appelons IBD-CNRC, a été créé ici en 1992 en tant qu'un des éléments de ce réseau. Il s'agit d'un centre de recherche de pointe pour le développement et l'application d'outils pour le diagnostic médical et ce centre fait partie intégrante du système d'innovation local.
Notre portée s'étend au-delà de Winnipeg, à des laboratoires satellites situés à Calgary et à Halifax. À l'heure actuelle, l'institut compte quelque 150 chercheurs et employés. Des collaborateurs affiliés et des étudiants participent à des travaux de R-D et de transfert de technologie d'une valeur d'environ 11,3 millions de dollars. Depuis 1997, nous avons créé sept entreprises technologiques dérivées, dont je vais vous parler dans un instant.
De concert avec nos partenaires du CNRC — le PARI et l'Institut canadien de l'information scientifique et technique —, nous travaillons directement avec des petites et moyennes entreprises et des petits et moyens entrepreneurs. Nous concentrons des forces de recherche et une expertise en affaires sur leurs défis et occasions liés au marché, et nous augmentons ainsi leur compétitivité.
Nous avons récemment construit des installations de partenariat industriel à Winnipeg pour accueillir un plus grand nombre d'entrepreneurs et d'entreprises de technologie naissantes, leur donnant ainsi accès aux programmes et aux services du CNRC qui peuvent accroître substantiellement leur succès.
J'aimerais prendre quelques instants pour vous parler de nos travaux de recherche dans le domaine des appareils médicaux, pourquoi cette question est importante pour le CNRC et le Canada en général, et comment nous aidons à créer un avantage concurrentiel pour le Canada par le biais de la science et de la technologie.
Du point de vue de l'entrepreneuriat, le Canada a un déficit commercial annuel d'environ 2 milliards de dollars dans le cas des appareils médicaux. Le Canada est un importateur net d'appareils et de périphériques d'imagerie médicale des grandes entreprises multinationales. Ces entreprises continueront certainement de jouer un rôle important dans le marché de l'imagerie médicale mondiale. Cependant, le travail de R-D de l'IBD-CNRC dans le domaine des technologies et des techniques a mené à la création de quelques entreprises d'appareils médicaux fondées sur l'imagerie qui connaissent beaucoup de succès et qui exportent leurs produits dans d'autres pays, réduisant ainsi le déficit commercial et constituant un avantage à la fois pour les malades et pour l'économie canadienne.
Par exemple, l'entreprise IMRIS de Winnipeg, une entreprise dérivée du CNRC, incorpore la technologie du CNRC dans des systèmes d'IRM intra-opératoire, dont plusieurs ont été installés dans des hôpitaux en Amérique du Nord et à l'étranger, y compris en Chine et en Inde. IMRIS a une capitalisation boursière de près de 100 millions de dollars et donne du travail à environ 120 employés hautement qualifiés ici à Winnipeg. En 2007, IMRIS a réussi le premier appel public à l'épargne le plus important de l'histoire de la Bourse de Toronto parmi toutes les entreprises canadiennes d'appareils médicaux — 40 millions de dollars.
Une autre de nos entreprises d'appareils médicaux, Novadaq Technologies, fabrique un système de caméra permettant de valider les pontages aorto-coronariens. Elle donne actuellement du travail à plus de 75 personnes et elle a une capitalisation boursière de près de 100 millions de dollars. En 2005, son premier appel public à l'épargne est arrivé au troisième rang à la Bourse de Toronto parmi toutes les entreprises canadiennes d'appareils médicaux — 25 millions de dollars.
Du point de vue de la connaissance, l'IBD-CNRC travaille à développer de nouvelles méthodes qui aideront à déceler, à surveiller et à traiter la maladie, ce qui apportera des avantages sociaux et économiques au Canada. Les technologies que nous avons mises au point aident à réduire le caractère invasif des interventions chirurgicales, améliorent l'efficacité du traitement et réduisent les complications de la chirurgie — des facteurs qui sont déterminants pour le bien-être des gens au Canada et ailleurs dans le monde.
Du point de vue des gens, nos programmes de recherche donnent du travail à des chercheurs reconnus internationalement. Nous collaborons avec des universités et des collèges techniques pour former des scientifiques et des chercheurs chaque année. Nous augmentons l'offre de diplômés en sciences et en technologie hautement qualifiés et branchés sur le plan mondial, ayant une expérience dans la commercialisation du savoir, ce qui leur permet de réussir dans le marché mondial d'aujourd'hui.
Notre collaboration avec des hôpitaux à Calgary, à Winnipeg, à Toronto, à Halifax et dans d'autres villes canadiennes aide à transformer nos découvertes en pratique clinique. Par exemple, notre collaboration avec le Ross Tilley Burn Centre de l'Hôpital Sunnybrook à Toronto est digne de mention. L'IBD-CNRC est en train de mettre au point un appareil qui aidera les chirurgiens à déterminer la profondeur des brûlures. Nous aidons ainsi ces derniers à prendre une décision concernant le traitement approprié, ce qui améliore les résultats pour les patients et réduit les coûts. Ce produit sera commercialisé prochainement.
En mettant en oeuvre la stratégie des sciences et de la technologie du gouvernement du Canada, en mobilisant la science et technologie à l'avantage du Canada, l'Institut du biodiagnostic du CNRC est bien placé pour répondre à de nombreux besoins de R-D de l'industrie de haute technologie canadienne. Nous créons de la connaissance, de la valeur et une main-d'oeuvre hautement spécialisée et nous contribuons à améliorer la santé des Canadiens grâce à un diagnostic plus précoce de la maladie et à une thérapie moins invasive.
Merci beaucoup.
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Je vous remercie du privilège de pouvoir vous adresser la parole cet après-midi. Je veux simplement préciser que je ne parle pas au nom de l'Université du Manitoba, bien qu'elle soit un partenaire important de notre organisme. Je parle au nom de TRLabs.
J'aimerais bien avoir plus que cinq minutes pour discuter de la question des sciences et de la technologie dans les domaines de la santé et de la biotechnologie. Cependant, je vais profiter de cette occasion pour me concentrer sur une exigence clé, que l'organisme que je représente et moi considérons comme d'une importance primordiale pour assurer la croissance et le succès continus de notre pays dans les domaines des sciences et la technologie touchant la santé et la biotechnologie.
J'aimerais d'abord faire la distinction entre les termes « science » et « technologie ». La recherche scientifique donne de l'information et des théories scientifiques pour expliquer la nature et les propriétés du monde qui nous entoure. Par conséquent, la science représente l'ensemble des connaissances que nous accumulons. Par ailleurs, la technologie est le véhicule utilisé pour appliquer notre connaissance scientifique et générer des avantages pour les citoyens de notre pays. Pour qu'une technologie réussisse, il faut un processus d'innovation. L'innovation représente l'exploitation efficace de la science de manière pratique, et pour qu'elle se produise, l'innovation a besoin d'un paradigme culturel.
Traditionnellement, les trois partenaires principaux dans le processus d'innovation ont été les établissements de recherche — principalement les universités —, les gouvernements, provinciaux et fédéral, et l'industrie. Ces entités représentent trois cultures distinctes. La communauté de recherche représente une culture dans laquelle les idées sont conçues et les possibilités sont étudiées. Par ailleurs, l'industrie représente la culture dans laquelle le développement économique est une préoccupation centrale. Les revenus, les profits, les investissements, le développement technologique et la prise de risque sont les éléments clés d'une économie forte. Une économie forte assure un haut niveau d'emplois, une compétitivité régionale et une productivité, qui, en bout de ligne, mènent à la prospérité accrue des régions et à une qualité de vie intéressante. Le gouvernement représente la culture qui doit non seulement appuyer et favoriser la culture de recherche et la culture industrielle, mais il doit également créer un milieu de collaboration entre les deux. L'innovation ne peut survenir que de façon méthodique et délibérée dans un environnement de collaboration.
Le Canada possède une longue histoire de développements et d'innovations stratégiques. Parmi les exemples figurent l'insuline, l'ampoule électrique, la combinaison anti-g, le téléphone, la caméra de télévision, la radio sans fil, la radio AM, le four électrique, le fauteuil roulant électrique et le stimulateur cardiaque, inventé ici même au Manitoba. Pour que le Canada puisse continuer de fournir des innovations de calibre international au monde dans lequel nous vivons, il faut un effort concentré pour maintenir et accroître la collaboration entre ces cultures différentes et diversifiées. Depuis 22 ans, TRLabs agit comme catalyseur, alimentant les collaborations entre les universités, les gouvernements et l'industrie.
Des organismes comme TRLabs doivent être soutenus parce qu'ils vivent et respirent à l'intersection de ces trois cultures. Nous facilitons le processus d'innovation en prenant des idées et des possibilités pour en faire des réalités. Nous mettons en contact ceux qui génèrent les idées et ceux qui les mettent en oeuvre.
Pour libérer la propriété intellectuelle ou les idées canadiennes et créer de l'innovation, il faut une concentration et un effort délibéré. Une innovation ciblée est nécessaire pour améliorer les soins de santé au Canada. Cela signifie que dans des domaines comme la R-D en cybersanté, il y a une exigence fondamentale qui est de faire en sorte que les utilisateurs — y compris les offices régionaux de la santé et les cliniciens proactifs —, les chercheurs et l'industrie travaillent dans un environnement de collaboration pour, premièrement, cerner les besoins réels et ensuite, créer les innovations ciblées et nécessaires pour valider, disséminer et appliquer les technologies dans le fonctionnement quotidien dans le secteur des soins de santé.
La véritable collaboration, telle que je l'ai décrite, aboutirait à des améliorations stratégiques du système de soins de santé canadien, ce qui, en bout de ligne, aurait des répercussions positives pour chacun des membres de la société canadienne. Cela créerait également des occasions, par lesquelles les inventions et les avancées canadiennes pourraient être appliquées mondialement pour avoir un effet sur la société en général et stimuler la croissance de l'économie canadienne. Toutefois, les petites et moyennes entreprises — les PME, comme nous les appelons — sont actuellement désavantagées lorsque l'on considère l'innovation dans le secteur des soins de santé. Le plus souvent, on ne donne pas suite à d'excellentes idées ou à des innovations utiles parce qu'il n'y a pas de mécanismes pour valider leur fonctionnalité globale dans l'environnement très complexe et très diversifié des soins de santé. En conséquence, de nombreuses innovations liées à la santé provenant des PME ne voient jamais le jour dans ce pays où elles ont été conçues ou, pire encore, elles peuvent être mises au rancart de manière permanente.
La tradition du Canada pour ce qui est de créer des innovations révolutionnaires doit se poursuivre, mais pour y parvenir, il faut qu'elle soit alimentée activement et qu'elle devienne encore plus délibérée. Par exemple, TRLabs a déjà réorganisé et recentré son programme de recherche pour inclure des avancées précises dans les applications et les technologies de la santé. Dans son modèle de partenariat, TRLabs accorde une place entière aux PME et est dans une position unique pour faciliter l'accès à l'espace de l'innovation en santé aux PME.
L'investissement dans les technologies de l'information et des communications, ou TIC, devrait également est considéré comme un investissement stratégique, parce que nous ne pouvons plus considérer les TIC comme un secteur en soi, mais plutôt comme un véhicule stratégique ou un catalyseur qui permet à tous les secteurs industriels, y compris ceux des soins de santé et de la biotechnologie, d'apporter des avancées stratégiques. L'innovation dans le domaine des TIC aura des répercussions positives sur la base de la société canadienne dans tous les secteurs.
J'aimerais formuler cinq recommandations pour que vous puissiez les étudier.
Premièrement, nous devons encourager et appuyer les partenariats en collaboration entre l'industrie, le gouvernement, les universités et les établissements de recherche chaque fois que c'est possible. C'est à cette intersection que la créativité devient réalité. Les nouvelles idées doivent être exploitées efficacement pour qu'elles puissent devenir des innovations.
Deuxièmement, nous devons continuer d'investir dans des entités qui ont fait leurs preuves et qui génèrent de nouvelles innovations. Nous ne pouvons nous permettre d'investir pour réinventer la roue. Nous devons pousser l'enveloppe et introduire les nouvelles innovations par le biais de partenariats en collaboration. Le financement de ces entités devrait non seulement suivre le rythme de l'inflation, mais devrait également augmenter en fonction d'indices de mesure valides du rendement en matière d'innovation.
Troisièmement, nous devons continuer d'encourager les investissements stratégiques en R-D dans les technologies de l'information et des communications. Les investissements technologiques dans les TIC viendront alimenter directement l'innovation dans tous les secteurs de l'économie, y compris le secteur manufacturier, l'aérospatiale, la biotechnologie, la santé, le transport, etc.
Quatrièmement, nous devons encourager une participation accrue de l'industrie dans le processus de R-D canadien et considérer cette participation comme un paramètre clé dans le processus d'analyse et de prise de décisions pour décider de l'attribution des dépenses du Canada en R-D. Les entreprises qui sont prêtes à innover alimenteront la croissance économique et contribueront à créer une économie canadienne solide et agile. Nous ne pouvons nous permettre de laisser des idées dormir sur les tablettes.
Cinquièmement, nous devons envisager d'accroître le rôle des entités de recherche sans but lucratif et non rattachées à des fournisseurs donnés comme TRLabs dans la création de centres d'innovation, ce qui mettrait à la disposition des PME un environnement pour tester et valider leurs innovations liées aux soins de santé et certifier qu'elles s'intégreront efficacement dans l'environnement opérationnel actuel des soins de santé. Cela profitera non seulement aux PME, mais également aux économies locales et au secteur des soins de santé en fournissant une option stratégique valide.
Encore une fois, j'aimerais exprimer ma gratitude au comité pour m'avoir invité à participer aujourd'hui.
Merci.
Je suis agent en chef d'innovation à l'Office régional de la santé de Winnipeg. Je travaille au Centre des sciences de la santé, le plus gros hôpital de notre collectivité.
Vous avez visité l'hôpital général Saint Boniface ce matin. J'ai passé 17 ans de ma vie dans la circonscription de Ray, faisant partie de l'équipe de base qui a travaillé à la création de ces deux instituts. Ils sont fondés sur un modèle d'entreprise pour rassembler les fonds, à la fois pour les dépenses de capital et pour les frais d'exploitation.
J'ai également été cofondateur de deux fonds de capital-risque en ville et de plusieurs entreprises dérivées issues de ces fonds. Mon projet actuel est lié au projet L5L que vous avez vu ce matin dans notre exposé.
Sur cette photographie, on aperçoit le nouveau Siemens Institute for Advanced Medicine que l'on est en train de construire juste en face du Centre des sciences de la santé. Il s'agit d'un projet de 200 millions de dollars construit avec de l'argent souple. Il a une superficie de 80 000 pieds carrés et il sera consacré principalement aux neurosciences, à la chirurgie de l'avenir, à l'imagerie avancée et à la similation. Le projet compte un centre commercial et un hôtel de 17 étages.
Les droits pour le nom de cet institut ont été vendus à Siemens AG, une des plus grandes multinationales au monde. En retour, Siemens réalisera des programmes de recherche à l'institut. Les installations porteront entièrement la signature Siemens: lorsque vous allez ouvrir une lumière, il s'agira d'un interrupteur Siemens; si vous regardez un appareil d'IRM, il s'agira d'un appareil Siemens.
En échange d'un tel environnement exclusif centré sur un fournisseur unique, nous allons faire de la recherche exclusive d'une manière qu'il ne s'en ferait pas normalement dans le cadre des collaborations traditionnelles.
L'hôtel a fait une contribution à l'institut en échange de l'affiliation avec l'hôpital universitaire le plus important de la collectivité. Pour vous donner une idée du trafic commercial, le LMN que vous avez visité ce matin génère, à lui seul, 25 000 nuitées par année pour les hôtels — sans compter l'hôpital universitaire. Comment pourrais-je capter une partie de ce volume pour notre campus? Alors, l'hôtel est simplement un endroit où les invités peuvent rester, mais l'intention est également de générer des revenus qui aident à payer les coûts indirects de l'institut de recherche.
Le projet que vous venez juste de voir a une valeur de 200 millions de dollars. Il aura un budget d'exploitation de 30 millions de dollars par année, comptera un personnel d'environ 300 employés et la plus grande partie de ce financement proviendra de sources souples.
Le troisième partenariat que nous avons pour l'institut est l'entreprise dérivée lancée par le Conseil national de recherches du Canada, IMRIS. Il s'agit d'un appareil d'IRM intra-opératoire qui glisse sur un rail fixé au plafond de la salle d'opération et qui permet au chirurgien de capturer des images pendant l'intervention chirurgicale. Il s'agit du seul premier appel public à l'épargne au pays cette année du côté de la technologie. Nous sommes fiers d'être la vitrine de cette technologie dans un cadre clinique.
Nous sommes également participant dans un partenariat très actif avec CAE, l'entreprise de simulateurs d'avion du Québec, qui occupera un étage complet à l'institut et qui sera consacré à la diversification de CAE dans le domaine de la simulation médicale. La première étape de développement de produits sera la mise au point d'une nouvelle génération de mannequins médicaux. Grâce aux mannequins médicaux, vous pouvez littéralement simuler une attaque de coeur chez des bébés. Il s'agit de dispositifs de robotique extrêmement perfectionnés, mais ils sont tous reliés à une salle de commande. Eh bien, la nouvelle génération de mannequins médicaux que nous allons créer en collaboration avec CAE sera un appareil complètement autonome qui permettra aux gens d'aller de l'ambulance à la salle d'urgence, au bloc opératoire, et jusqu'à la chambre du malade.
Nous participons également à l'élaboration d'un système de formation en chirurgie grâce à la réalité virtuelle. Pouvons-nous nous exercer à faire l'intervention un jour avant l'intervention proprement dite. Quel est le degré de dureté de cette tumeur? À quoi ressemble exactement la tumeur d'Harry Schulz? À quelles structures touche-t-elle? Pratiquons tous les deux cette opération le jour avant et formons les étudiants qui sont à l'institut, et essayons d'améliorer son intégration avec d'autres types d'appareils.
La troisième partie est un service d'évaluation des compétences à l'appui de la formation en chirurgie. Disons que nous avons un chirurgien âgé de 75 ans. Peut-il encore faire le travail? Mon père doit reprendre son examen de conduite à l'âge de 80 ans, mais on n'oblige pas les médecins à faire la démonstration de leur capacité.
Alors, la notion de diversification d'une grande entreprise comme CAE dans le domaine médical, mettant à profit le virage en faveur de la sécurité des patients, est un autre très grand projet que nous entreprenons.
Maintenant, la dernière chose que je veux vous communiquer, c'est la relation entre le projet L5L et les choses que vous voyez à l'intérieur de ce nouvel institut. Le laboratoire fédéral ne peut pas être aussi agile à cause des règles que doit respecter la bureaucratie fédérale, comptant toutes sortes de choses très rigides qui doivent être faites pour les besoins de la reddition de comptes — mais nous, nous sommes le marché. L'Institut Siemens compte des salles d'opération. Elles rassemblent en tous points aux salles d'opération ordinaires où vous et moi pourrions subir une intervention chirurgicale demain, mais nous faisons du développement d'appareils et nous travaillons sur des prototypes.
Pourrions-nous utiliser ces salles d'opération dans le contexte de la formation en matière de lutte contre les infections? Peut-être que CAE est l'entrepreneur qui offre cette formation essentielle à la mission dans une salle d'opération. Vous opérez un patient qui a une certaine maladie, une infection se déclare dans l'hôpital que personne n'avait prévue; très bien, membres de l'équipe, réagissez à cette situation.
Alors, voilà l'interrelation avec la salle d'opération de l'avenir; nous construisons également une salle d'hôpital de l'avenir. Si le costume des gens que vous voyez dans l'espace se trouait, où placerions-nous ces gens? Iraient-ils dans une salle d'isolement dans un hôpital ordinaire? Ou pourrions-nous avoir une salle spéciale dans le nouvel institut qui serait conçue expressément avec les éléments dont nous parlons, l'aspect lutte contre les infections dont nous parlons ici aujourd'hui, les nouveaux matériaux qui ont un logement spécial pour ces choses?
Le troisième élément est l'aspect entrepreneurial que, j'espère, vous avez pu percevoir dans mon exposé. Je parie que dans toutes vos audiences aujourd'hui et dans vos voyages, vous n'avez pas trouvé quelqu'un qui vend le commerce de détail comme moyen pour appuyer la recherche, ou des chambres d'hôtel ou des tavernes. Ce serait une approche novatrice, réunir toutes sortes de sources de revenus que je peux trouver pour assurer la viabilité à long terme de l'institut, qui n'est pas fondé uniquement sur les subventions de recherche qui viennent par un heureux hasard.
Le dernier élément, c'est que nous envisageons un développement immobilier de grande envergure au nord de l'avenue William qui s'inscrira de façon très marquée dans le domaine du développement des PPP touchant à la fois les installations de soins de santé et de recherche pour assurer un effet de levier par-dessus celui de la clientèle des plus grands hôpitaux du Manitoba.
Je sais que le comité est ici pour s'informer principalement de la question de la commercialisation et j'ai de nombreuses suggestions à cet égard, mais je vais garder cela pour la période des questions et réponses.
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L'accès à des capitaux est le problème numéro un au pays pour les entreprises dérivées qui dépendent du capital-risque. Ce n'est pas un problème qui se limite aux petites villes, mais c'est là qu'on le voit le plus. Si nous avions un traitement contre le cancer dans un laboratoire dans cette ville aujourd'hui, il n'y aurait pratiquement nulle part où s'adresser pour trouver du capital, pour ce qui est d'un endroit ayant pignon sur rue.
Nous savons également qu'il y a une relation entre les sources de capital-risque et les endroits où l'argent est dépensé. Si vous mettez tous les points colorés sur la carte du Canada où il existe aujourd'hui des sources de capital-risque et que vous montrez la proximité des transactions qu'elles font, il y a une corrélation géographique. Alors, des collectivités comme Winnipeg et Saskatoon ont certainement un déficit.
Mon commentaire, c'est qu'il s'agit du tout premier problème. Cela signifie que les technologies liées aux malades, comme la biotechnologie, qui demandent beaucoup d'argent à long terme, qui prennent beaucoup de temps pour arriver à maturité, vont perdre du terrain par rapport aux appareils médicaux, qui arrivent sur le marché plus rapidement. Il n'y a pas moyen de trouver cet argent à l'heure actuelle.
J'encouragerais la création de mécanismes pour stimuler la création de pools de capital-risque. Ils ne devraient pas être administrés par le gouvernement fédéral; ils devraient être administrés par le secteur privé, mais il devrait y avoir des mécanismes pour stimuler ce genre de choses. Je sais que les fonds de capital-risque parrainés par les travailleurs ont perdu la cote, mais il y a d'autres mécanismes. Les crédits d'impôt à eux seuls ne suffisent pas.
Nous avons absolument besoin d'avoir accès à ces fonds, parce que l'activité en biotechnologie au pays, d'un océan à l'autre, a chuté à cause du manque de capitaux.
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Une des choses que nous avons essayé de faire ici à Winnipeg, c'est d'attirer les caisses de retraite. Au Manitoba, la valeur des caisses de retraite s'élève aux environs de 2 milliards de dollars. La plus grande partie de cet argent est investie dans des terrains de stationnement et des immeubles d'habitation. Lorsque nous avons demandé pourquoi ils ne prenaient pas plus de risques, ils ont répondu que, premièrement, ils ne comprennent pas ces choses et, par conséquent, ne veulent pas participer; et que, deuxièmement, c'est trop risqué. Alors, nous avons proposé qu'ils forment un consortium de caisses de retraite et que chacune réserve 0,5 p. 100 de ses fonds pour embaucher des analystes. Quatre analystes, qui feront des suggestions intelligentes pour ce qui est des investissements à risque modéré, travaillent maintenant pour le consortium, de sorte que les caisses de retraite puissent commencer à profiter de leur investissement et ainsi, obtenir un bien meilleur rendement.
Malheureusement, juste au moment où nous allions réussir ce projet, le fonds d'investissement Crocus a éprouvé des difficultés, et la communauté de capital-risque a pris un virage à droite. Nous allons revenir à la charge dans le cas de ce projet lorsque la poussière sera retombée un peu, parce qu'il s'agit d'une source de financement gigantesque. Comme vous le savez, en Ontario, OMERS — il y a quelques grosses caisses de retraite de ce genre — obtient un très bon rendement. CalPERS en Californie en est une autre — la caisse de retraite des fonctionnaires de la Californie.
Je pense que c'est une source non exploitée, mais il faudra une action positive de la part de quelqu'un. Et il pourrait s'agir d'une forme quelconque, disons, à défaut d'un autre terme, d'assurance endossée par le gouvernement, pour réduire le risque que courent ces gens, du moins au début, de sorte qu'ils puissent voir que cela en vaut vraiment la peine. Non seulement ils vont accroître leur rendement, mais il vont faire quelque chose pour leur collectivité à part le simple fait de faire un investissement solide.
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Je dois m'excuser. J'ai eu un problème avec l'innovation pour la première partie.
Mais pour répondre à la seconde partie, chez TRLabs, par exemple, nous avons une gamme étendue d'organismes parrainés par l'industrie qui collaborent avec nous. Nous rentabilisons également l'expertise des universités avec lesquelles nous sommes partenaires en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Ces entreprises profitent des brillants cerveaux formés par les universités, et grâce à cela, elles développent des technologies et les amènent à l'étape suivante de l'innovation. Nous avons un autre produit: des gens de très grande qualité.
Pour répondre à la question de savoir si l'industrie investit suffisamment d'argent dans le développement et l'innovation, ce n'est certainement pas uniquement le rôle du gouvernement de financer cela directement, mais je pense que le rôle du gouvernement est de servir de catalyseur. Cela signifie recherche scientifique, développement expérimental et crédits d'impôt. J'ai déjà dit qu'il n'y a pas suffisamment d'entreprises qui profitent des ressources existantes, et certaines d'entre elles sont des entreprises de taille assez grande. Cela créerait en soi un fonds de capital-risque interne dont certaines entreprises pourraient profiter pour ensuite réinvestir dans le développement de nouveaux produits et services.
TRLabs est un modèle qui a connu beaucoup de succès. Nous existons depuis 22 ans. Nous allons continuer de faire ce travail, mais c'est toujours un combat. Il est très intéressant de vivre à l'intersection de ces cultures.
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J'ai dit auparavant que l'accès au capital est un problème énorme. Je pense que l'observation de M. Smith au sujet du fait que le gouvernement pourrait garantir une certaine partie du risque, ce qui pourrait réduire la crainte du risque, est une bonne suggestion.
Une deuxième observation que je ferais, c'est que chaque fois que le gouvernement fédéral veut faire quelque chose pour promouvoir le capital-risque, il se tourne vers la BDC. Je ne suis pas un partisan de cela. Les activités de la BDC dans cette ville sont quasi inexistantes. De notre point de vue, cela ne résout pas grand-chose.
En termes de commercialisation, parmi les incitatifs qui existent au niveau universitaire, un grand nombre sont sous forme de fonds de contrepartie. Je ne suis pas non plus un grand partisan des mécanismes pour l'établissement des fonds de contrepartie. De notre point de vue, nous sommes une communauté de technologie très dynamique, mais nous pouvons compter sur les doigts des deux mains les entreprises de biotechnologie et d'appareils médicaux, alors cela réduit le nombre de joueurs avec lesquels nous pouvons travailler.
Si vous vivez au centre-ville de Toronto, une ville beaucoup plus grande, le nombre de mariages possibles est infiniment plus grand. Il existe une corrélation géographique entre les organismes scientifiques et les organismes qui font la commercialisation. Nous n'avons pas la même masse critique. Lorsque vous donnez une subvention de contrepartie liée au développement de produits ou à des relations industrielles à l'Université de Toronto, ce n'est pas du tout le même défi qu'à Halifax où il pourrait ne pas y avoir le même nombre de partenaires. C'est plus difficile à faire. Alors, je ne suis pas un ardent défenseur des fonds de contrepartie.
En tant qu'hôpital, nous sommes souvent désavantagés par rapport à nos partenaires universitaires, qui sont habituellement les principaux récipiendaires des fonds accordés par les conseils subventionnaires. Les fonds sont accordés directement à l'université. Si des hôpitaux participent, ils reçoivent la subvention par l'intermédiaire de l'université. Très souvent, nous sommes obligés de passer par des intermédiaires. Encore une fois, si vous avez entendu mon exposé, j'estime que dans l'industrie, nous pouvons être un peu plus agiles et réceptifs aux besoins des partenaires avec lesquels nous voulons travailler si nous n'avons pas à passer par des intermédiaires.
La discussion de ce matin portant sur le modèle de Waterloo, la propriété intellectuelle gratuite, offre un potentiel incroyable pour nous débarrasser de la bureaucratie entourant la propriété intellectuelle. Avec tout le respect que je dois à nombre de mes collègues, obtenir une licence de propriété intellectuelle du gouvernement fédéral a de quoi faire éclater en sanglots des hommes mûrs.
Le CNRC ici dans la ville — la boutique de M. Smith — a la réputation d'être une des boutiques les plus agiles au pays. Elle a une réputation incroyable. Mais il y a de nombreux autres ministères du gouvernement, et cela en inclut un que vous avez visité ce matin à l'Agence de la santé publique, où le fait d'obtenir une licence d'exploitation de brevet n'est pas une mince affaire. De nombreux partenaires industriels doivent travailler très fort et très longtemps pour y parvenir.
Le comité devrait se pencher sur ces observations concernant la liberté de la propriété intellectuelle
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Merci, monsieur le président.
Je rejoins les propos tenus par mon collègue ce matin. Je suis ravi de visiter Winnipeg, même si nous avons une journée très chargée. C'est un grand plaisir de venir ici. Nous avons entamé cette étude il y a environ un mois et voici l'occasion de tabler sur les bases que nous avons jetées.
Ce qui est revenu tout au long de la journée, et j'ajoute tout au long de notre étude, c'est l'importance de la collaboration et du regroupement. Je laisse aux personnes mieux placées le soin d'aborder cette question, mais pouvez-vous nous dire comment cela se produit en nous donnant des exemples concrets?
Tout le monde a mentionné les grandes répercussions des groupes, la mise en commun de connaissances, le talent et l'expertise dans le domaine de la science et de la recherche; bien que, tous, vous travaillez dans des domaines différents, vous avez tous dit que la collaboration permet de progresser. De quelles façons se concrétise cette collaboration?
Monsieur Smith.
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Tout est lié à la communication et à la volonté. Je pense que c'est quelque chose de plus facile à faire dans une petite ville que dans une grande ville en raison de la loyauté. Quelqu'un qui demande de l'aide a plus de chances de la recevoir dans une collectivité de moins de un million d'habitants que dans une collectivité de plus de un million d'habitants.
J'ai débarqué à Winnipeg en 1992 avec deux employés. J'en ai aujourd'hui 200. Nous n'avons pas obtenu ces ressources par des tactiques de séduction ou par des cajoleries, mais tout simplement en demandant de l'aide, à l'université, aux hôpitaux, aux médecins privés ou à des sociétés d'ingénierie. Par exemple, quand nous avons commencé à rénover notre édifice. Il a fallu mettre sur pied un comité pour lever les 7 millions de dollars pour les frais de restauration. Faisaient partie du comité, le directeur de Investors Group, le directeur du Centre des sciences de la santé et celui de l'hôpital Saint-Boniface. Toutes ces personnes très crédibles ont collaboré pour nous aider à collecter cet argent afin de rénover l'édifice. Voilà un exemple de la loyauté dans une petite ville.
L'autre chose est l'élimination des barrières entre les disciplines. Les physiciens ne savent pas parler aux médecins; les biochimistes ne savent pas parler aux architectes, etc. Ils doivent communiquer différemment, utiliser des mots simples et comparer ce que nous pouvons faire ensemble à ce que nous faisons séparément. Cela demandera beaucoup de travail. J'ai passé ma première année à surtout parler à beaucoup de gens.
Ces résultats sont possibles, mais je pense qu'il est plus facile d'y arriver ici, dans une ville de moins de un million d'habitants où les gens veulent vraiment aider leur ville ou leur municipalité, que dans une ville plus grande où la concurrence est plus vive entre les domaines.
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C’est très simple: montrez-leur que vous avez réussi. C’est ce qui s’est passé en Californie. Ils ont commencé avec très peu d’employés. Le CalPers est un très grand syndicat. Comme j’essayais d’expliquer, prenez un très petit pourcentage de ressources — un centième de 1 p. 100 de vos 20 milliards de dollars, investissez dans un secteur qui, on vous l’a dit, sera très rentable et faites un profit de 20 p. 100 ou un profit similaire.
Au fur et à mesure qu’ils s’y habituent, ils nourriront moins d'aversion pour le risque, donc au fond, c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Il faut démarrer et essayer de le faire avec des gagnants.
Nous avons eu de la chance avec nos deux grosses sociétés, que j’ai mentionnées, et qui ont démarré avec deux ou trois employés. Elles en ont aujourd’hui une centaine et ne quémandent plus de fonds, elles les refusent, parce qu’elles ont réussi. Dans notre domaine particulier, la réussite n’est pas si difficile. Si vous vendez aux Américains et si vous prenez l’avantage au plan de la concurrence, votre produit se vendra aussi comme des petits pains.
Il faut donc choisir un créneau dans lequel votre produit aura un bon avantage compétitif. C’est la meilleure façon de réussir.
Je vous donne un exemple. À Minneapolis, un hôpital s’est porté acquéreur d’un appareil de spectroscopie par résonnance magnétique. En quelques mois, un deuxième hôpital s'est plaint de l’avantage commercial indu du premier hôpital, car aux États-Unis les hôpitaux font des profits. Minneapolis a donc acheté un second appareil. Ils en ont deux maintenant.
Voilà le résultat d’un bon investissement. Le problème, bien sûr, est de déterminer quel investissement sera rentable. Il faut, dès le départ, avoir un pourcentage relativement élevé de réussite. Il faut prouver aux fonds de pension, par exemple, que le risque n’est pas aussi grand qu’ils croient et qu’avec de bons conseils, ils peuvent faire un bon investissement. À partir de ce moment, ils auront de plus en plus confiance.
Le processus est lent. Ce qui est difficile, c’est de les convaincre une première fois, car il est plus facile d’investir dans l’immobilier à Toronto, comme l’a dit M. Simard. Il y a un problème au niveau de la communication, et il faut beaucoup d’engagement de la part des gens de la collectivité et c’est cet engagement que nous essayons d’encourager.
Si ce n’était à cause de l’effondrement des fonds de travailleurs, je crois que nous aurons déjà réussi avec des fonds de pension. L’OMERS, le régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario, réussit très bien. Au Québec, je crois que le capital-risque fonctionne très bien. La situation y est bien meilleure qu’ailleurs, car ils ont connu beaucoup de réussites. La contribution du gouvernement québécois a été très utile pour aider les gens à investir.
Vous ai-je donné une bonne explication?
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IMRIS est en fait un exemple dans lequel nous avons appris en commettant des erreurs. Nous aurions réussi beaucoup plus rapidement si nous avions eu de bons guides; je crois que dans le monde de la commercialisation le mentorat est très important.
Nous avons aussi essayé de le faire à Winnipeg, utiliser comme mentors des gens qui ne veulent pas travailler aussi dur qu'ils le faisaient quand ils avaient 45 ans — ils en ont 65 aujourd'hui, mais ils veulent continuer à être actifs. Il est ainsi possible d'éviter des erreurs flagrantes, comme par exemple augmenter le personnel trop rapidement, faire des dépenses luxueuses alors qu'il faut seulement acheter des outils; il faut emprunter, collaborer, et prendre diverses mesures pour maximiser la productivité et minimiser les dépenses.
C'est ce que nous avons appris. Que puis-je dire d'autre?
Le recrutement du personnel approprié est une mesure évidente, n'est-ce pas, si vous êtes chanceux? Notre entreprise a bien réussi dans ce domaine, nous avons trouvé de bons employés et pas spécialement à Winnipeg seulement. En fait, à l'institut, 42 langues sont parlées. En trouvant le bon équilibre pour attirer les gens, on peut recruter des employés qui ont des compétences extraordinaires. C'est-à-dire, qu'il faut avoir des employés qui ont les compétences dont vous avez besoin quand vous en avez besoin, plutôt que de dire: « Je sais que vous êtes un ingénieur, mais pourriez vous apprendre à construire un appareil d'imagerie par résonnance magnétique? » Le processus est lent. Il faut donc recruter intelligemment, et cela implique pas mal de déplacements, d'exposés, de voyages dans beaucoup de pays. Nous avons des employés originaires du monde entier.
Donc, c'était quelques-unes des leçons que nous avons tirées.
Finalement, vous devez avoir de la chance. Qui aurait pu prévoir le 11 septembre et tous ces événements? Le meilleur plan d'affaires peut s'effondrer complètement à cause d'un événement imprévu — IMRIS est arrivé en plein 11 septembre quand le niveau de confiance en tout, excepté l'armée, avait disparu. Tout le monde voulait de la sécurité, les entreprises intelligentes se sont tournées alors vers la fabrication de dispositifs de sécurité, c'est ce que nous avons fait également.
Je vous remercie de donner à Standard Aero l'occasion de comparaître devant vous cet après-midi et de vous faire part de quelques-unes de nos vues sur la technologie et le secteur de l'aérospatiale en particulier.
Pour vous situer un peu, Standard Aero est un fournisseur mondial dans le domaine de l'aérospatiale et de la défense offrant des services diversifiés pour les moteurs et les cellules. Nous sommes l'un des plus grands fournisseurs de services indépendants et équipementiers — entreprises d'entretien, de réparation et de révision — sur le marché.
Nous avons un important centre d'opérations à Winnipeg, qui compte 1 400 employés environ et où est en fait situé notre siège social.
Il importe de noter que nous vendons en majorité à des clients étrangers, surtout américains.
Au fil des ans, nous avons investi énormément d'argent dans le domaine de l'ingénierie et dans nos opérations, et nous avons participé assez activement à un grand nombre d'initiatives de R-D à petite échelle. Je vous donne ces renseignements généraux sur Standard Aero simplement à titre d'information.
Pour ce qui est plus particulièrement de quelques-uns des défis technologiques auxquels nous faisons face comme industrie de l'aérospatiale et de la défense, nous voyons certainement de plus en plus d'obstacles à l'entrée de fournisseurs de services d'entretien, de réparation et de révision dans ce genre de secteur. Ces obstacles sont entre autres attribuables au fait que les programmes sont en train de changer puisque les équipementiers, les nouveaux programmes et produits qui sortent... ont un contrôle beaucoup plus grand sur ces produits, et des exigences relatives au cycle de vie et des ententes intégrées dans ces types de contrats qui sont conclus. Ces facteurs créent vraiment un obstacle à l'entrée de sociétés indépendantes ou, dans bien des cas, empêchent les entreprises canadiennes de participer à ces genres de programmes.
De toute évidence, la technologie est de plus en plus présente dans ces nouveaux produits de l'industrie aérospatiale, que ce soit dans les moteurs ou les cellules, les composites et les nouvelles techniques, qui nécessitent des technologies de plus en plus sophistiquées pour les soutenir. À cela s'ajoutent les licences de propriété intellectuelle et les contrôles de transfert technologique qui accompagnent un certain nombre de ces programmes, qui créent là encore des obstacles considérables pour bien des entreprises canadiennes. Nous éprouvons nous-mêmes des difficultés avec certains de ces éléments.
Dans d'autres aspects de l'industrie, le regroupement des transporteurs aériens et des fournisseurs accroît une fois de plus le risque lié à l'investissement technologique, et nous voyons un engagement naissant à l'étranger en vue de développer des capacités aérospatiales au pays. Là encore, cela fait disparaître ce qui existait souvent dans le passé et qui était une excellente occasion pour les entreprises canadiennes d'offrir des possibilités d'exportation en aérospatiale et de mettre au point des technologies dans ces secteurs. Ce n'est là qu'un autre facteur qui entre en ligne de compte dans les défis.
En raison de la hausse rapide de la valeur du dollar, il est difficile de présenter des analyses de rentabilisation des projets de recherche en développement et différents types de programmes d'avancement existants. Nous sommes donc sans cesse mis au défi d'élaborer un plan viable pour ces types d'initiatives.
Du point de vue des travailleurs, la pénurie de main-d'oeuvre continue de constituer un problème pour notre industrie. Les travailleurs vieillissent et prendront leur retraite, et nous voyons que la main-d'oeuvre dans l'industrie aérospatiale au Canada n'est pas particulièrement mobile. Vous devez habituellement développer votre propre capacité dans le secteur où vous oeuvrez.
Du point de vue technique, l'industrie aérospatiale n'est pas particulièrement attrayante aux yeux des nouveaux venus sur le marché. D'autres industries le sont davantage pour ce qui est des conditions de travail, des salaires et de la perception du domaine. Puisque les perspectives en ingénierie laissent entendre que les possibilités d'avancement sont limitées, les nouveaux diplômés ne privilégient pas particulièrement l'aérospatiale comme l'industrie d'avenir pour y faire carrière étant donné que les programmes de développement sont limités. Dans certains cas, la concentration régionale dans les programmes de l'aérospatiale signifie que cette possibilité ne s'offre pas à eux.
La gestion du savoir est un aspect important de la croissance dans ce secteur. Le transfert du savoir technologique aux nouveaux travailleurs et, en fait, la mise au point de technologies pour améliorer et utiliser ces connaissances, constituent un instrument clé pour l'avancement dont l'industrie et le gouvernement devraient envisager de se servir dans une foule de secteurs. La viabilité des aspects environnementaux est certainement un secteur sur lequel nous devons constamment nous concentrer.
Quel est donc le rôle du gouvernement à cet égard? Je crois qu'il est très important de faciliter la collaboration entre l'industrie, le gouvernement et les milieux universitaires, et l'investissement en recherche et en commercialisation. En ce qui a trait aux programmes fiscaux créatifs, le RS&DE constitue certainement un élément viable. Je crois qu'il y a encore beaucoup à faire pour comprendre comment l'appliquer vraiment et en bénéficier.
Pour ce qui est de faciliter les possibilités et les pratiques exemplaires intersectorielles, en examinant différents programmes gouvernementaux et différents secteurs, je me rends compte qu'il y a peut-être des possibilités, dans les secteurs de l'automobile et de l'aérospatiale notamment, pour recouper quelques idées et progrès en cours. Je crois qu'il est important que le gouvernement continue d'envisager de soutenir des initiatives diversifiées sur le plan régional pour développer une vaste capacité aérospatiale à la grandeur du pays.
Il faut aussi veiller à ce que nos activités d'approvisionnement liées à la défense facilitent le développement et la croissance continus de la technologie au Canada. Nous voulons être prévoyants et prendre conscience qu'au fur et à mesure qu'on intègre certains ces nouveaux programmes, il peut y avoir des obstacles aux progrès technologiques... et nous pourrions devenir de simples serviteurs de différents fabricants qui ont peut-être ces programmes de gestion du cycle de vie d'autres pays, etc. Il est important pour nous de penser à long terme.
Enfin, nous devons envisager de continuer à faciliter le développement de nos ressources humaines. C'est très important pour notre industrie — pour l'industrie de l'aérospatiale et de la défense plus particulièrement.
Merci.
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Mesdames et messieurs, c'est un privilège pour moi d'être ici aujourd'hui. J'aimerais vous remercier de m'avoir invité à venir discuter avec vous de la science et de la technologie au Canada et de leur incidence sur l'industrie aérospatiale.
Je suis heureux de signaler que Boeing fait partie intégrante de l'industrie aérospatiale du Canada. La présence de Boeing au Canada remonte à déjà plus de 85 ans d'excellence en aérospatiale, et sa contribution à l'économie canadienne représente environ un milliard de dollars américains chaque année.
Comme le Canada est le troisième principal pays fournisseur d'aéronefs Boeing, on y trouve une usine de fabrication de composites Boeing de haute technologie ici, à Winnipeg, ainsi qu'un centre de développement de logiciels destinés à l'entretien des aéronefs à Richmond, en Colombie-Britannique, de même qu'un centre de développement de logiciels destinés à gérer l'équipage, la flotte et la logistique de la ligne aérienne à Montréal. De plus, Boeing est présente dans cinq villes du Canada, où elle offre de nouvelles pièces d'aviation et des services après vente connexes. Au total, Boeing emploie plus de 2 000 Canadiens hautement qualifiés à dix endroits différents.
Chaque année, Boeing passe des commandes à des centaines de fournisseurs au Canada, dans toutes les provinces. L'industrie canadienne fournit à Boeing des pièces, des composantes et des sous-systèmes pour tous les aéronefs commerciaux de Boeing, y compris le Dreamliner 787, l'hélicoptère de transport lourd Chinook CH-47, en plus des chasseurs à réaction militaire CF-18 du Canada et des aéronefs de transport aérien stratégique C-17.
Non seulement Boeing est très présente dans le milieu des affaires au Canada, mais elle est active dans le milieu technique, tant dans les universités que dans l'industrie. Nous faisons de la R-D, offrons de la formation continue et des bourses et facilitons le recrutement à l'Université du Manitoba, au Red River College et au Stevenson Aviation and Aerospace Training Centre ici, à Winnipeg; à l'Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver; à l'Université McGill, à Montréal; ainsi qu'à l'Université Memorial, à Terre-Neuve.
Nous avons diverses collaborations technologiques avec le gouvernement et l'entreprise canadienne. À ce titre, en collaboration avec Composites Innovation Centre Manitoba, nous cherchons à concevoir des techniques de fabrication de composites abordables. Pour la recherche sur les composites à base de fibres naturelles, nous collaborons avec le Conseil national de recherches du Canada. Nous participons également au développement de technologies avancées de formage et d'assemblage de métaux avec les sociétés canadiennes Guthrie Research Associates and Spinduction.
Boeing et le gouvernement canadien saisissent tous deux l'importance de l'innovation pour la santé à long terme de l'industrie. Le Canada reconnaît qu'il doit continuer d'innover et de favoriser des activités à haute valeur ajoutée pour conserver son avantage concurrentiel. Boeing est confrontée aux mêmes défis afin de conserver son leadership sur le marché mondial de l'aérospatiale, qui est très concurrentiel et très dynamique.
Pour relever le défi, Boeing a apporté des changements importants à ses modèles d'affaires et à ses méthodes de fonctionnement tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise. À l'intérieur de Boeing, nous avons adopté des techniques de fabrication novatrices et de pointe pour nos produits commerciaux et militaires afin de hausser notre productivité et notre efficacité. En même temps, nos nouveaux partenariats ont repoussé les limites de la responsabilité pour la conception et la fabrication des Dreamliner 787 hors des murs de Boeing beaucoup plus qu'avant.
Les efforts de Boeing pour repérer les débouchés les plus lucratifs hors de l'entreprise ne se limitent pas seulement à la fabrication et au génie. Parallèlement, nous nous sommes ouverts en matière de R-D. Compte tenu des coûts croissants du développement technologique et de la rapidité à laquelle il faut innover pour répondre aux besoins concurrentiels de nos clients sur le marché de l'aérospatiale aujourd'hui, Boeing doit s'engager à tisser des liens et à collaborer avec les chercheurs les plus prolifiques et les plus brillants au sein du gouvernement, de l'industrie et des universités pour trouver rapidement des solutions novatrices et économiques et effectuer la transition.
Les décisions d'investissement prises chez Boeing pour la R-D dépendent de deux principaux facteurs: avoir accès aux meilleures ressources du monde et faire fructifier nos investissements en R-D. Pour établir notre stratégie d'investissement, nous nous informons constamment sur l'objet et l'envergure des activités de R-D dans le monde et utilisons ces renseignements pour trouver des outils adaptés à nos besoins technologiques. Les programmes du gouvernement canadien, comme l'Initiative Stratégique pour aérospatiale et la défense et les programmes d'encouragement fiscal à la recherche scientifique et au développement expérimental sont importants pour encourager le secteur privé canadien à investir dans la technologie.
Boeing cherche les meilleurs outils technologiques pour répondre à ses besoins tant dans les universités que dans le secteur privé. Comme l'expose en détail le plan Avantage Canada, il est fondamental, pour la croissance économique à long terme des pays développés, qu'ils se dotent d'une main-d'oeuvre qualifiée et très instruite et que les secteurs privé et public investissent beaucoup dans la recherche et l'innovation. La reconnaissance de ces facteurs et la volonté de coinvestir avec l'industrie a joué un grand rôle dans les investissements de Boeing en technologie jusqu'ici.
Pour terminer, Boeing est fière de sa longue histoire d'affaires et d'engagement technologique au Canada, et nous avons hâte de travailler avec le gouvernement du Canada, les établissements universitaires et l'industrie afin de renforcer nos partenariats technologiques et de trouver de nouveaux modèles de collaboration.
Merci.
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Brièvement, j'aimerais faire mention des discussions que nous avons eues cet après-midi, sur la science, la technologie et la recherche au Canada.
Je pense pouvoir dire que j'ai participé à plusieurs projets. Jusqu'à maintenant, nous avons surtout travaillé avec des partenaires privés de l'industrie et de multiples autres collaborateurs de recherche. L'essentiel de notre financement vient de l'Entente de partenariat pour le développement économique de l'Ouest administrée par Diversification de l'économie de l'Ouest Canada et de la province du Manitoba. Nous avons également participé à une évaluation assez en profondeur de la carte routière technologique avec le Conseil national de recherches et l'Institut de recherche aérospatiale. Le projet a commencé en 2003 et se poursuit depuis.
Nous avons ciblé les domaines de développement clés pour notre compétitivité dans le secteur. Cependant, nous n'arrivons pas à avancer et à mettre ces projets en oeuvre. Il s'agit surtout de projets de collaboration préconcurrentiels avec divers partenaires de l'industrie. Nous n'arrivons pas à trouver d'organisme de financement qui puisse nous financer au moins en partie, c'est un défi de tous les jours.
Au chapitre des recommandations, je sais qu'Industrie Canada s'apprête à effectuer un deuxième examen du programme et plus particulièrement de l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense. Le ministère se demandera comment ce financement peut contribuer non seulement à la commercialisation dans l'industrie canadienne, mais également à l'offre de subventions pour les grands projets de ce type.
De plus, comme je l'ai déjà mentionné, on compare le financement qui vient d'Industrie Canada à celui qui vient d'autres organismes, comme Agriculture et Agroalimentaire Canada, afin d'établir s'il y a des similitudes ou de grandes différences. Je pense qu'il y a des différences, et peut-être que chaque groupe pourrait apprendre de l'autre.
Au sujet des autres activités, du point de vue particulier du Manitoba, nous essayons de faire profiter l'industrie et les régions des commandes pour l'approvisionnement militaire. Nous aimerions savoir si le gouvernement peut contribuer davantage aux projets, pas seulement au moyen de financement, mais également en jouant un rôle de coordination.
Nous cherchons également, avec l'Université du Manitoba, à faire intervenir ce qu'on appellerait le consortium pour la recherche et l'innovation au Canada. C'est un programme actif en ce moment dans les universités et l'industrie aérospatiale du Québec. Il est assez efficace, et nous essayons de le faire intervenir au Manitoba. Il y a des nuances, surtout dans la façon dont le CRSNG voit cette organisation.
Toujours au sujet des universités, nous nous demandons quels conseils nous pourrions leur donner pour les pousser à étudier la propriété intellectuelle et à produire davantage de publications pour s'ouvrir un peu plus à l'industrie. Je pense que c'est l'une des principales pierres d'achoppement à laquelle se heurtent les entreprises privées quand elles veulent participer aux travaux universitaires.
Enfin, nous participons à quelques grands projets capitalistiques avec l'industrie. Nous jugeons assez difficile de trouver une bonne solution, non seulement pour obtenir des subventions, mais pour déterminer comment financer nos projets. Je sais que nous bénéficions de l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense, mais il pourrait y avoir d'autres mécanismes parmi les initiatives fiscales qui nous permettraient d'injecter des fonds considérables dans notre industrie aérospatiale.
J'aimerais simplement ajouter quelques observations à ce que j'ai mentionné ce matin sur l'efficacité de notre partenariat.
L'aérospatiale se situe dans un secteur de haute technologie au Canada, et nous sommes en concurrence avec les autres pays du monde. Chez Magellan Aerospace, nous concevons et fabriquons des assemblages pour moteurs d'aéronefs et structures d'aéronefs, ainsi que des produits de marques sophistiqués. Nous participons activement à des investissements stratégiques d'intérêt national réalisés en collaboration et procédons de manière coordonnée pour profiter des débouchés que nous offrent les acquisitions du gouvernement du Canada, notamment en tenant compte des RIR.
Je le souligne parce que nous avons hâte d'appliquer ces technologies à nos marchés d'exportations. Chez Magellan, nous avons un modèle d'affaires qui a fait ses preuves pour concevoir des produits de marque en fonction des besoins gouvernementaux et militaires du Canada, et je cite l'exemple de nos Black Brant, Wire Strike et CRV7. Nous les exportons ailleurs dans le monde, ce qui génère actuellement 50 millions de dollars par année, 100 p. 100 en exportations. Il ne fait aucun doute que ce modèle fonctionne dans l'industrie.
À part les produits de marque, il y a bien sûr la technologie de fabrication que nous utilisons pour les appareils militaires et que nous aimerions utiliser également pour des applications civiles et commerciales. Nous investissons dans les technologies de fabrication automatisées dans cette optique. Nous croyons que cette technologie est indispensable pour la réussite de l'industrie de la fabrication au Canada dans l'avenir, pour l'assemblage de grande précision et l'assemblage automatisé de composantes métalliques et composites. Elle permettra à la base industrielle du Canada de participer aux futurs programmes aussi.
Je tenais à mentionner quelques domaines de partenariat stratégique, et je vais laisser mes notes ici. Nous attendons avec empressement le soutien continu du gouvernement canadien aux investissements en capitaux nécessaires à long terme et pour lesquels nous devrons partager le risque. On a déjà mentionné l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense qui remplace PTC, et elle ne fait que commencer. Elle est essentielle pour la réussite de l'industrie.
Je le répète, nous réclamons des règles du jeu équitables pour tous. Il ne s'agit pas tellement de subventions ou de débouchés, mais de règles du jeu équitables pour toute l'industrie canadienne, pour que nous puissions concevoir de nouvelles techniques de fabrication, ainsi que maintenir et grossir les rangs de notre main-d'oeuvre hautement qualifiée.
Nous demandons au gouvernement canadien d'envisager de modifier sa politique afin de favoriser l'acquisition de technologie satellite et d'autres technologies stratégiques au Canada. À l'heure actuelle, les entreprises canadiennes sont restreintes dans leur capacité de rivaliser avec les entreprises d'autres pays. Encore une fois, il faut étudier sérieusement la question afin de nous doter de règles comparables à celles de nos concurrents internationaux.
Nous voulons que le gouvernement continue de nous appuyer grâce à des organismes comme la CCC et DEO, pour faciliter l'exportation de produits commerciaux et militaires. Je sais qu'il envisage certaines modifications, mais nous voulons être sûrs qu'il continuera de favoriser l'exportation de nos produits, un élément essentiel de notre succès à long terme.
Nous aimerions voir maintenues les politiques et les pratiques d'acquisition concernant le développement de produits de marque (elles penchent actuellement du côté des achats stratégiques pour l'armée) pour que l'industrie canadienne continue d'offrir des services d'ingénierie, de réparation et d'entretien à toutes les phases d'acquisition et d'opération des programmes. Je ne saurais vous dire à quel point c'est important pour notre secteur.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier les témoins d'être ici. Je pourrais probablement vous parler toute la journée d'automobiles. Je viens d'Oshawa.
J'aimerais aborder un sujet dont nous n'avons pas encore parlé, les politiques environnementales des gouvernements. On est toujours en train d'exercer des pressions pour que vous conceviez des matériaux et des composites plus légers, des moteurs plus performants et ainsi de suite. La première question que je veux vous poser, c'est s'il y a des gouvernements dans le monde qui encouragent, disons, la technologie verte dans le secteur aérospatial et que nous devrions imiter ici. Avez-vous entendu parler de choses que nous pourrions faire?
Ma deuxième question porte plus ou moins sur le programme d'approvisionnement militaire. Nous avons parlé un peu des satellites. Parlons maintenant de l'OMC, des accords de libre-échange, de ce genre de choses.
Il semble que le Canada se fasse toujours reprocher d'agir en bon scout. J'ai parlé à certaines personnes aux États-Unis, qui croient que quoi qu'on dise, c'est une dépense militaire, et c'est là où beaucoup de gouvernements des États-Unis investissent pour la R-D de pointe. On dit vouloir des règles du jeu équitables pour tous, mais que pouvons-nous faire pour y arriver?
Le fin mot de l'histoire, c'est que nous voulons faire plus de R-D ici et que nous voulons des emplois à valeur ajoutée ou de pointe ici.
Je vais m'arrêter là. Écoutons ce que vous avez à dire à ce propos, parce que je n'ai que six minutes.
L'environnement est un aspect important pour la Boeing Company, auquel nous consacrons beaucoup d'efforts cette année. Nous agissons pour avoir accès aux marchés de l'Europe, mais surtout, nous voyons l'environnement comme un avantage concurrentiel pour l'avenir.
Toutes les usines de fabrication de Boeing devront obtenir la certification ISO 14001 d'ici la fin de l'année. C'est la norme de l'Organisation internationale de normalisation. Elle vise à réduire non seulement la consommation d'énergie et de ressources, ainsi que la production de déchets rejetés sur la terre, mais à conférer un avantage sur le plan de la conception, afin que les entreprises réfléchissent en fonction du bilan carbone et qu'elles tiennent compte de toutes les étapes de l'utilisation et du cycle de vie d'un produit. Donc, comme Boeing Winnipeg fait partie des installations de fabrication de l'entreprise, elle obtiendra la certification en vertu de cette norme d'ici la fin de l'année.
Je pense qu'un organisme gouvernemental pourrait présenter des normes et des règles de cette nature non pas sous un angle punitif, mais sous l'angle de l'avantage concurrentiel qu'elles confèrent à l'industrie. Je n'ai peut-être pas de réponse à vous donner, mais on demande de plus en plus aux sociétés de devenir de bons citoyens du monde et de bons intendants de notre économie. On pourrait se demander comment procéder de manière concurrentielle pour que ce ne soit pas au désavantage des entreprises et des produits qu'elles essaient de vendre et d'offrir sur le marché.
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Si je peux réagir à votre deuxième observation, je sais que nous avons peu de temps, mais vous avez parlé de la R-D et mentionné des enjeux comme le libre-échange, entre autres, et les façons de nous ouvrir.
Je sais que nous avons dorénavant tendance à nous distancer des organismes de financement comme RDDC Valcartier et RDDC Suffield, c'est-à-dire R-D pour la défense Canada-Valcartier et Suffield. Il y a quelques autres organismes qui appuyaient beaucoup la recherche par le passé et il y avait divers partenariats avec l'industrie, encore une fois.
Je le répète, la réorientation stratégique vers le financement militaire et technologique est nécessaire dans certains secteurs, de même qu'au CNRC, le Conseil national de recherches du Canada. Il y a des groupes comme dans l'organisation de Sean, CIC, qui reçoivent de l'équipement automatisé et le fruit des nouvelles technologies.
Je pense que ce pourrait être une option efficace pour le développement de la technologie dans certains domaines et pour en faire une priorité.
Sean, je ne sais pas si vous voulez...
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Je vous remercie d'être ici. Je suis très content d'avoir eu l'occasion de visiter vos installations de Smartpark.
Il y a des gagnants et des perdants. Il y a toujours comme un postulat de base chez les analystes qu'il y a des choses qui vont rester à l'ère de la carriole et d'autres, qui peuvent évoluer.
Monsieur Boitson, votre entreprise est un bon exemple d'entreprise qui a évolué au fil du temps. Elle existe depuis plus de 100 ans. Si j'ai bien compris, McDonald Brothers est revenu il y a quelque temps. Nous connaissons l'histoire, la politique et le reste.
En ce moment, je vois ici, au Manitoba, un degré impressionnant de coordination. Je me demande cependant si vous pouvez utiliser ce modèle pour assurer la coordination d'intérêts concurrents, disons à Toronto ou au Québec, et s'il y a moyen de nous entendre sur des grandes lignes sur des sujets comme l'approvisionnement. Évidemment, c'est le meilleur qui pourra saisir l'occasion de faire ce qu'il y a à faire.
Mais par-dessus tout, pouvez-vous dire au comité comment nous pouvons améliorer la coordination pour ne pas nous retrouver pris dans des batailles entre régions, comme cela arrive souvent? C'est déjà arrivé ici. Je pense que nous avons essayé de l'éviter depuis 20 ans, mais il y a environ une vingtaine d'années, à peu près à cette période-ci, on pourrait dire que nous avons monté nos régions les unes contre les autres quand l'intérêt entier de la nation était en jeu.
Avez-vous des idées ou des pistes de solution? Prenez-vous des mesures pour établir un terrain d'entente?
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Une des recommandations portait sur le financement des activités de collaboration préconcurrentielle, où plusieurs entreprises, comme les Boeing, Bristol et Standard Aero, se regrouperaient pour examiner les technologies préconcurrentielles.
Nous avons déjà, au Canada, de concert avec nos collègues du Conseil national de recherches, à Montréal et Ottawa, passé beaucoup de temps à essayer de comprendre à quoi ressemblerait l'industrie technologique du point de vue aérospatial. Je fais surtout allusion aux composites, aux mesures que nous devons prendre pour amener l'industrie à se moderniser pour qu'elle puisse bien se familiariser avec les dernières technologies de pointe. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble à concevoir des projets. Je songe, par exemple, à la construction d'un carénage pour un avion Boeing en utilisant des matériaux différents et un processus qui permet d'économiser poids et argent.
Malheureusement, nous n'avions pas vraiment les outils nécessaires pour entreprendre ce projet. Autrement dit, comme il s'agissait d'une technologie préconcurrentielle, il n'y aurait pas juste un utilisateur final qui en profiterait directement. Ils seraient plusieurs à en bénéficier, et nous ne pouvions trouver un mécanisme de financement qui nous permettrait essentiellement d'avoir accès à une subvention pour financer certaines de ces technologies. Nous avons regardé du côté d'Industrie Canada, qui à l'époque offrait le programme PTC. Il y a maintenant l'ISAD. Nous voulions en fait mettre sur pied un programme de prêt et utiliser les ventes futures pour rembourser l'argent.
En raison de ces activités de collaboration préconcurrentielle, il est très difficile d'évaluer les possibilités de ventes futures d'une technologie. Il y a donc une lacune à combler à ce niveau-là, surtout dans le secteur aérospatial, si nous voulons être en mesure de financer ou d'appuyer les programmes de ce genre.