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Je déclare ouverte la 41
e réunion du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie.
Nous sommes ici, dans la belle ville de Saskatoon. Nous avons passé une agréable matinée, en compagnie des représentants de Génome Prairie au petit-déjeuner. Ensuite, nous sommes allés au Centre de rayonnement synchrotron où l'on nous a fait faire une excellente visite. Nous nous sommes également rendus à Agriculture et Agroalimentaire Canada. Nous sommes allés au centre de recherche. Nous avons également eu droit à une excellente visite au campus de l'Université de la Saskatchewan.
Cet après-midi, nous allons entendre deux groupes de témoins; le premier porte sur la biotechnologie agricole et le second, sur l'enseignement supérieur, le gouvernement et le soutien à l'innovation.
Quatre organisations sont représentées dans le premier groupe. Tout d'abord, de la société Ag-West Biotech, nous accueillons le président et chef de la direction, M. Perry Lidster, ainsi que le vice-président des biocarburants et des bioproduits, M. Ron Kehrig. De Génome Prairie, nous accueillons Jerome Konecsni, président et chef de la direction.
Ai-je bien prononcé?
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Oh, je ne l'étais pas du tout.
Des voix: Ah, ah!
Le président: Deuxièmement, il y a la directrice des communications et relations gouvernementales, Mme Carol Reynolds. Du Conseil national de recherches du Canada, nous accueillons M. Roman Szumski, vice-président des sciences de la vie — bienvenue à nouveau —, puis le directeur général intérimaire de l'Institut de biotechnologie des plantes, M. Wilfred Keller. De l'Université de la Saskatchewan, il y a le directeur de l'expansion des secteurs d'activité du Centre international de recherche sur les vaccins, M. Paul Hodgson.
Chaque organisation dispose de cinq minutes pour sa déclaration préliminaire. Nous allons commencer par Ag-West Biotech, puis passer aux autres témoins du groupe. Nous passerons ensuite aux questions des députés.
Monsieur Lidster, monsieur Kehrig, lequel d'entre vous va prendre la parole pour le compte de votre organisation?
D'accord, monsieur Lidster, vous pouvez commencer quand vous voulez.
Tout d'abord, nous aimerions remercier le comité permanent de nous donner l'occasion de parler de la biotechnologie au service de l'agriculture.
La biotechnologie agricole est l'un des secteurs qui connaissent la plus forte croissance et l'un des domaines les plus innovateurs dans notre province. Il s'agit d'une combinaison d'entités publiques et privées qui travaillent ensemble afin de favoriser des percées scientifiques et de créer des occasions commerciales.
Des organisations comme Ag-West Biotech représentent un modèle unique en son genre qui permet de tirer profit des occasions commerciales créées par la recherche dans ces grappes.
Sur le plan de sa structure, Ag-West Biotech Inc. est une organisation sans but lucratif qui compte des membres à l'échelle mondiale et qui favorise l'application des sciences de la vie et des technologies pour le bénéfice de la Saskatchewan et du Canada. Ag-West Biotech est une organisation indépendante qui appuie la commercialisation de la biotechnologie. Voilà pourquoi notre organisation est unique en son genre.
Nous cherchons activement du financement auprès du ministère de l'Agriculture de la Saskatchewan et du gouvernement fédéral, ainsi que d'autres sources provinciales. Ag-West travaille avec un budget d'exploitation de 900 000 $ par année, grâce au ministère provincial de l'Agriculture.
Nos activités de commercialisation sont centrées sur la biotechnologie agricole, la santé et le bien-être des personnes, la santé et la nutrition des animaux ainsi que les biocarburants et les bioproduits. Ag-West sert de catalyseur pour établir des partenariats et forger des alliances entre l'industrie, les chercheurs et les producteurs, dans le but de commercialiser des produits ou des procédés innovateurs.
Nous sommes en mesure de faire des investissements directs. Nous administrons un fonds de capitaux de démarrage, d'une valeur de 4,6 millions de dollars, pour faciliter le coinvestissement et offrir un soutien sous forme de capital de risque aux entreprises en démarrage ou aux petites et moyennes entreprises en expansion. Nous sommes en mesure d'attirer d'autres fonds en provenance d'autres secteurs.
Ag-West préconise des politiques réglementaires équitables qui permettent aux entreprises de maintenir leur compétitivité.
En gros, nous sommes une organisation à service complet pour ce qui est de la commercialisation de la technologie.
Notre expérience dans ce domaine remonte à 1999. Ag-West a investi 10,4 millions de dollars dans 57 projets avec 45 entreprises, créant des emplois pour environ 1 268 années-personnes durant ces 19 années. Les investissements d'Ag-West ont permis aux entreprises bénéficiaires d'obtenir 74,3 millions de dollars supplémentaires en provenance d'autres sources.
Durant ces 19 années et après un investissement de 10,4 millions de dollars, l'incidence globale totale d'Ag-West sur le PIB a correspondu à environ 760 millions de dollars. Depuis sa création en 1989, l'organisation a affiché un ratio de rendement de 55 $ pour chaque 1 $ investi ainsi qu'un ratio de récupération fiscale d'environ 8,3 à 1. Et c'est sans compter le fait que la plupart des jeunes entreprises de biotechnologie ne font pas de profits durant les sept ou dix premières années; on s'attend donc à d'autres rendements pour sept ou dix années de plus.
Les défis de la commercialisation de la technologie, allant du concept à l'établissement d'une entreprise rentable, sont nombreux — et nous essayons de relever le plus grand nombre de défis possible. Les entreprises de technologie qui en sont aux premières étapes ont besoin de financement, de services de mentorat, d'accompagnement ainsi que d'un soutien dans un contexte de réglementation équitable.
Ces entreprises manquent habituellement de capital, aussi bien sur le plan du soutien humain que sur le plan du soutien financier. Elles se fient au capital de risque et à des sources de subventions pour financer leurs activités de recherche et de développement. Les petites entreprises comptent sur leurs proches, les subventions et les investisseurs en capital de risque.
Les organisations qui ont recours au capital de risque perdent souvent le contrôle de leur entreprise dès le deuxième ou le troisième tour de financement, ou finissent par vendre leur entreprise émergente à une plus grande entité ayant du capital patient. Souvent, ces processus signifient que la pleine valeur de la technologie commercialisée n'est pas mise à profit au Canada, mais dans un autre pays.
Le gouvernement fédéral peut jouer un rôle important pour faciliter un plus haut niveau de réussite en rendant plus solides les organisations non partisanes en place, comme Ag-West Biotech Inc., et en établissant des partenariats avec elles pour fournir un soutien financier stratégique à des entreprises en démarrage. De telles organisations disposent déjà du mécanisme de soutien nécessaire pour administrer des programmes et des projets.
Il faut accroître le capital de risque disponible, particulièrement à l'étape prébéta, jusqu'aux opérations en amont. Grâce à un soutien fédéral accru, les possibilités de réseautage seront forcément plus nombreuses.
Chaque année, Ag-West examine 25 à 30 perspectives d'investissement, mais en raison de ressources limitées, elle ne peut investir que dans une ou deux entreprises par année. Selon nous, le taux de succès pourrait être beaucoup plus élevé, entre 20 et 25 p. 100, si nous disposions des ressources pour le faire.
Comme stratégie d'avenir, Ag-West prévoit faciliter une série d'investissements pour aider les PME, les petites et moyennes entreprises, à mettre au point des technologies, du laboratoire jusqu'au marché. Nous voulons commercialiser des technologies, dans la mesure du possible, sans recourir au capital de risque et à d'autres sources d'investissement publiques.
Notre recommandation, c'est de donner aux ministères du gouvernement fédéral l'occasion de fournir le financement supplémentaire dont on a tant besoin pour assurer la croissance et le développement de PME axées sur la biotechnologie. Ag-West Biotech Inc. recommande que des capitaux d'investissement supplémentaires soient fournis à long terme, c'est-à-dire sur une période de plus de dix ans, en utilisant les mécanismes et l'infrastructure en place qui sont réputés être efficaces. Les capitaux d'investissement devraient viser les activités liées au test beta et à la commercialisation préliminaire qui servent précisément à appuyer la validation de principe, la mise à l'échelle et la création de procédés manufacturiers.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de faire cet exposé.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs.
[Traduction]
Nous tenons à remercier le président et le comité de nous avoir invités à comparaître devant vous. Je suis accompagné de Carol Reynolds, notre directrice des communications et des relations gouvernementales.
Génome Prairie est l'un des six centres régionaux de génomique établis par Génome Canada en 2000. Notre siège social est situé à Saskatoon, et nous avons un autre bureau à Winnipeg, au Manitoba. Nous gérons et soutenons des projets de génomique et de protéomique à grande échelle, ou des projets de mégascience, en Saskatchewan et au Manitoba.
À l'aide de ses partenaires, Génome Prairie soutient des projets de recherche d'une valeur de plus de 160 millions de dollars depuis l'an 2000, créant des emplois fondés sur le savoir pour presque 3 000 années-personnes et des possibilités de formation en génomique agricole, animale et humaine, en bioinformatique, en mise au point d'instruments et en bioéthique. Nous travaillons avec tous les paliers de gouvernement, les universités, l'industrie, nos partenaires dans tout le réseau de Génome Canada et les organismes sans but lucratif pour mettre en oeuvre cette stratégie nationale en matière de génomique et de protéomique qui retient l'attention du monde entier à cause de l'approche innovatrice pour gérer la recherche à grande échelle. En plus de gérer la recherche, nous nous engageons à fournir des services d'éducation et de sensibilisation au grand public.
Le rôle de Génome Prairie en tant que centre régional est d'organiser des campagnes de financement provinciales, de même que d'offrir des possibilités de collaboration internationale. À ce jour, nous avons établi avec succès des liens de recherche avec la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, l'Australie, les Pays-Bas, la Chine, Taïwan et l'Inde.
À l'image du modèle d'affaires novateur de Génome Canada en matière de campagne de financement et de gestion de la recherche à grande échelle, Génome Prairie favorise le réseautage dans des domaines où notre région présente une force et une capacité scientifiques particulières, comme la génomique végétale et animale, les maladies infectieuses et, oui, la santé humaine. En tant que facilitateur, Génome Prairie rassemble l'industrie, les ministères et organismes gouvernementaux, les universités, les organismes de recherche et le public afin de soutenir des priorités stratégiques pour le public canadien et la communauté internationale.
À l'échelle régionale, Génome Prairie travaille avec bon nombre des organisations qui sont représentées ici: l'Université de la Saskatchewan, l'Université de Regina, l'Université du Manitoba, Agriculture Canada, la VIDO, le Conseil national de recherches du Canada, l'IBP, les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan, ainsi que les ministères provinciaux qui appuient la recherche.
Une des principales observations et recommandations que nous aimerions faire aujourd'hui, c'est que l'industrie canadienne de la biotechnologie agricole se prépare à prendre le leadership mondial de la recherche en génomique des plantes cultivées. Dans un récent examen international des exposés de position, qui sont des documents de stratégie élaborés par des équipes scientifiques et leurs partenaires partout au Canada — on les appelle « exposés de position » de Génome Canada —, les deux meilleurs documents portaient sur la génomique des cultures pour un Canada en santé et sur les bioproduits. Cela confirme notre point de vue en ce qui concerne l'importance de la biotechnologie agricole pour le Canada. Un groupe de 27 experts internationaux, dont des économistes, des scientifiques et des analystes des politiques, ont soutenu l'argumentation en faveur des avantages socio-économiques que promet un investissement accru dans la biotechnologie agricole et l'application de la génomique. Mais cela nous a également confirmé qu'il y a un avantage canadien. C'est l'un des points que le comité a reconnus: il y a un avantage canadien dans ce domaine. Cet argument a été bien expliqué dans les exposés de position.
D'après cet avantage canadien et les importants avantages sociaux et économiques dont pourrait profiter le Canada, nous estimons qu'il est impératif et important que les gouvernements fédéral et provinciaux travaillent de concert pour appuyer des projets de recherche et l'infrastructure, afin de maintenir notre rôle de chef de file et d'en tirer parti. C'est un milieu très compétitif à l'échelle mondiale, et nous y reviendrons tout à l'heure. Je suis sûr que certains de mes collègues renforceront ce message.
On peut avoir recours à des outils génomiques pour s'attaquer à des enjeux internationaux tels que la crise alimentaire et la crise énergétique mondiales, les défis liés au changement climatique et la durabilité de l'environnement. En favorisant des réseaux de recherche et des partenariats de commercialisation, des organisations comme Génome Prairie, Agriculture et Agroalimentaire Canada, l'IBP, l'Université de la Saskatchewan, les groupes de producteurs et de nombreuses entreprises établies en Saskatchewan et ailleurs dans le monde encouragent la concrétisation de cette recherche en vrais produits et en vraies variétés végétales.
C'est un exemple de notre avantage entrepreneurial — le fait que cette grappe soit animée par un solide esprit d'équipe et de collaboration qui s'intensifie et s'améliore d'année en année.
Afin de maintenir le leadership agricole du Canada dans la production de cultures qui revêtent une importance pour le pays, il est important que le Canada joue un rôle de chef de file. Je parle de cultures comme le canola et le lin qui sont très importantes pour le Canada. La recherche génomique et protéomique est nécessaire pour améliorer la productivité, la durabilité et la salubrité de ces produits. Par exemple, nous pouvons accélérer le développement de cette recherche en créant une nouvelle installation, comme un accélérateur de plantes, qui permettra une transition plus rapide de la recherche à la mise en marché de nouvelles variétés végétales.
Pour ce qui est de notre concurrence dans ce domaine, on retrouve des installations semblables en Europe, et on est en train d'en construire une nouvelle en Australie. Grâce à de telles installations, nos concurrents pourront passer plus rapidement de la recherche à la mise en marché de nouvelles variétés. Il est donc impératif de maintenir notre avantage concurrentiel et de rivaliser avec nos concurrents.
La Saskatchewan possède une infrastructure de recherche solide. Nous en avons déjà parlé. C'est notre avantage du savoir.
J'ai parlé un peu du nombre d'emplois qui ont été créés par la recherche génomique. Depuis l'an 2000, environ 3 000 étudiants au niveau postdoctoral ont participé à ces projets.
En favorisant et en finançant l'excellence de calibre mondial en recherche agricole — d'ailleurs, Génome Canada ne financera que les projets ayant obtenu une mention d'excellence au terme d'un examen par un groupe d'experts internationaux —, nous avons sans cesse prouvé que l'infrastructure dans la région est d'un excellent niveau. Mais la recherche et l'investissement sont des activités permanentes. La recherche sur les cultures nécessite un effort continu, et nous faisons face à des défis continus posés par l'adaptation au changement climatique.
Merci beaucoup.
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Thank you, Mr. Rajotte.
Je remercie le comité d'avoir invité l'Institut de biotechnologie des plantes du Conseil national de recherches à présenter ce court exposé sur la biotechnologie agricole.
[Traduction]
Depuis plus de 90 ans, le Conseil national de recherches du Canada joue avec succès un rôle de chef de file pour ce qui est d'assurer un savoir scientifique et un potentiel d'innovation afin de répondre aux besoins en évolution constante des Canadiens et de l'industrie canadienne. Voué à accroître la croissance économique et le bien général du Canada, le CNRC prévoit et entreprend des activités de recherche et de développement de calibre international.
Nous favorisons la coopération scientifique et, grâce à notre effet de levier, nous servons de catalyseur en suscitant un financement supplémentaire en provenance de tous les secteurs pour soutenir la recherche et le développement. Nous transférons nos technologies à l'industrie par le biais de contrats de licence, nous créons des entreprises dérivées et nous assurons l'incubation de nouvelles entreprises.
Cette année, le Conseil national de recherches célèbre son 60e anniversaire dans le domaine de la recherche et de l'innovation à Saskatoon, et nous sommes fiers de nos contributions au bien-être des Canadiens, entre autres la mise au point du canola en partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, l'Université du Manitoba et l'Université de la Saskatchewan. L'industrie canadienne du canola est maintenant évaluée à plus de 11 milliards de dollars par année — car elle offre une huile comestible supérieure sur le plan nutritif —, et elle joue un rôle de plus en plus important dans la réduction des gras trans dans notre régime alimentaire.
Parmi les contributions, on compte aussi la mise au point de biotechnologies qui peuvent servir à l'amélioration des cultures. Par exemple, nous avons établi un partenariat avec AgrEvo —qui s'appelle maintenant Bayer CropScience — et avec Agriculture et Agroalimentaire Canada pour mettre au point une variété de canola tolérant aux herbicides. Ces nouvelles variétés de canola occupent maintenant plus de 90 p. 100 de la superficie consacrée à la culture de cette plante au Canada, avec une incidence économique positive de plus de 500 millions de dollars.
En partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, nous avons récemment créé et diffusé la plus grande base de données sur la génomique du canola au monde. Cette base de données comprend plus d'un demi-million de marqueurs génétiques. Nous sommes actuellement un membre actif d'un consortium international qui s'occupe d'identifier la séquence génomique complète de l'une des trois espèces végétales qui composent le canola.
Notre stratégie de recherche et de commercialisation suit de très près la stratégie en matière de sciences et de technologie du gouvernement du Canada, particulièrement en ce qui concerne la création d'un avantage entrepreneurial et d'un avantage du savoir. Par exemple, l'IBP-CNRC réalise des recherches destinées à accroître la productivité des cultures pour faire face à la croissance rapide de la demande mondiale de produits alimentaires. Grâce à la technologie génomique de pointe, nos scientifiques ont cerné les gènes qui semblent être associés à la tolérance à la sécheresse, à la vigueur accrue et à l'utilisation efficiente des éléments nutritifs, réduisant ainsi le besoin d'utiliser des engrais coûteux.
Nous mettons au point des bioproduits renouvelables et écologiques, comme les produits d'huile végétale qui peuvent être transformés en polymères de pointe, en lubrifiants et en biocarburants. Nous sommes également déterminés à employer des stratégies de recherche pour accroître davantage la santé des citoyens du Canada. Par exemple, nous avons repéré des substances bioactives naturelles dans des plantes qui peuvent réduire l'incidence de maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer.
Nous croyons fermement au pouvoir des partenariats pour atteindre les objectifs nationaux en matière d'innovation et de compétitivité. Nous croyons que le réseautage à l'échelle régionale, nationale et internationale est un gage de réussite. Par exemple, le CNRC a élaboré une politique proactive pour des collaborations internationales. Dans le cadre d'accords officiels établis avec l'Inde, la Chine et l'Allemagne, les chercheurs du CNRC étudient des graines oléagineuses, des légumineuses et des composés bioactifs naturels pour améliorer la santé et le bien-être des êtres humains. Le CNRC joue un rôle dans la grappe de biotechnologie agricole de Saskatoon où la complémentarité passe par la collaboration, ce qui réduit les chevauchements.
L'IBP-CNRC a établi une alliance stratégique de dix ans avec Dow AgroSciences Canada pour améliorer la qualité des graines et de l'huile de canola. Comme résultat, Dow est maintenant en train d'accroître ses efforts de R et D à Saskatoon de plus de 50 p. 100. Voilà un autre exemple qui illustre comment un investissement fédéral soutenu engendre la confiance du secteur privé et l'encourage à investir dans une région donnée.
Le CNRC travaille en partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada pour mettre au point un programme national de bioproduits qui comprendra la mise au point de biocarburants, de biomatériaux, de polymères et d'autres produits chimiques dérivés de la biomasse agricole.
En 2003, l'IBP-CNRC a établi une installation de partenariat industriel qui abrite maintenant sept petites entreprises innovatrices qui mettent au point de nouveaux produits et technologies. Nous sommes également convaincus de l'importance d'encourager les petites et moyennes entreprises, qui jouent un rôle essentiel dans le système d'innovation du Canada, comme vous le savez.
Par exemple, notre travail d'analyse des composants chimiques des plantes a abouti à la création d'une nouvelle entreprise, Saponin Incorporated, un pionnier dans la mise au point d'une éventuelle nouvelle culture bioindustrielle et biopharmaceutique, appelée la « saponaire des vaches ».
Comme vous pouvez le voir, le Canada est très bien placé pour réaliser l'énorme potentiel offert par la recherche et le développement dans le domaine des cultures agricoles. Les forces de notre pays résident dans le fait que nous possédons plus de 60 millions d'hectares de terres arables, ce qui confère au Canada une position enviable puisqu'on peut y produire un large éventail d'aliments, de bioproduits, de biocarburants et de produits biopharmaceutiques écologiques qui dépassent les besoins de nos citoyens. Nous avons ainsi l'occasion d'exporter des produits et de contribuer à la bioéconomie mondiale qui vaut plus de 500 milliards de dollars.
Pour que le Canada...
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Mes excuses. Là, c'est sûr que je vais dépasser le temps alloué.
Des voix: Ah, ah!
M. Paul Hodgson: Autrefois, nos activités étaient centrées sur les maladies animales. Toutefois, la convergence de la santé humaine et animale a élargi la portée de notre mission de façon à inclure la santé de toutes les espèces. Récemment, la Fondation Bill et Melinda Gates a reconnu ce savoir-faire en accordant du financement pour la mise au point d'un vaccin à dose unique contre la tuberculose.
Depuis sa création, la VIDO a aidé les producteurs canadiens à livrer concurrence à l'échelle mondiale et à assurer la salubrité de nos aliments grâce à une recherche appliquée sur les maladies des animaux et, plus important encore, le développement commercial des découvertes qui en découlent.
La réussite de la VIDO est quantifiée par plusieurs facteurs. Tout d'abord, nous avons introduit sept vaccins sur le marché, dont cinq sont des premières mondiales contre les maladies agricoles des animaux. Une de celles-ci, appelée Pneumostar, a été le premier vaccin recombinant pour les bovins — en fait, pour tous les animaux. De 1975 à 2000, un investissement total de 65 millions de dollars dans la VIDO a entraîné des économies d'environ 1,3 milliard de dollars.
Récemment, nous avons établi un partenariat avec la UBC et Bioniche Life Sciences Inc. pour mettre au point un vaccin destiné aux bovins afin de lutter contre le E. coli 0157:H7. Il s'agit de la bactérie en cause dans la tragédie de l'eau contaminée à Walkerton. En 2007, ce vaccin a été reconnu à l'échelle internationale comme le meilleur nouveau produit vétérinaire pour les animaux d'élevage dans le cadre des Prix d'excellence de l'industrie pharmaceutique vétérinaire. Ce vaccin sert de pont entre la santé humaine et la santé animale parce que la bactérie ne provoque pas de maladies chez les bovins, mais seulement chez les humains.
Pour compléter cela, nous avons conclu plus de 450 différents accords de recherche depuis 2000, d'une valeur de plus de 55 millions de dollars, et nous avons délivré plus de 80 brevets américains. La plupart de ces brevets sont exploités sous licence par de grandes sociétés de biotechnologie et de produits pharmaceutiques, comme Merrell, Schering, Pfizer, Novartis et Wyeth.
Notre organisation joue un rôle actif dans la grappe de la biotechnologie agricole de la Saskatchewan. Nous sommes à l'origine de trois entreprises dérivées, et nous avons aidé à l'établissement de plusieurs entreprises agricoles en démarrage. Une de celles-ci a déjà été mentionnée, Saponin Inc. Nous travaillons également en partenariat dans des initiatives internationales, particulièrement avec l'Inde et la Chine à l'heure actuelle.
Avec la convergence de la santé humaine et animale, nos activités de recherche et de développement se concentrent sur des technologies de plateforme qui s'appliquent à ces espèces. Dans l'avenir, la VIDO poursuivra sa vision stratégique grâce à une combinaison de nouvelles initiatives. Voici quelques exemples. Le Centre international de recherche sur les vaccins est une installation de biosécurité de niveau 3, d'une valeur de 146 millions de dollars, qui permettra au Canada de lutter contre les maladies infectieuses émergentes et de rehausser sa réputation internationale dans le domaine de la recherche sur les vaccins.
D'après les récents rapports, entre 60 et 80 p. 100 des épidémies sont d'origine animale. Cela comprend les animaux d'élevage. InterVac sera l'une des installations les plus avancées au monde et, certainement, l'une des cinq plus importantes au Canada. On s'attend à ce que les fonds annuels requis pour exploiter le centre InterVac de la VIDO dépassent les 20 millions de dollars.
Le Pan-Provincial Vaccine Enterprise, ou PREVENT, a été constituée en société après l'approbation d'une demande dans le cadre des Réseaux des Centres d'excellence pour la commercialisation et la recherche. Sa réussite démontre la concordance étroite entre les objectifs stratégiques de la VIDO et la stratégie en matière de sciences et de technologie du Canada. PREVENT améliorera la commercialisation des vaccins en plaçant les technologies plus loin sur la chaîne de valeur et en réduisant le risque pour les donneurs de licence éventuels, ce qui permettra de combler la soi-disant lacune de financement. La transition des innovations, du laboratoire au marché, sera bénéfique à la société dans son ensemble. Le rôle de la VIDO sera axé sur les vaccins pour assurer la salubrité des aliments et de l'eau.
Par ailleurs, la Research Alliance for the Prevention of Infectious Disease, ou RAPID, a récemment obtenu un financement de la Saskatchewan Health Research Foundation. RAPID s'occupe des maladies prévalentes, particulièrement dans les populations à risque élevé. Le virus du Nil occidental est une de ces maladies ayant des liens directs avec les animaux.
À mon avis, le gouvernement a été clairvoyant dans son financement de projets d'immobilisations à grande échelle dans le domaines des sciences. Toutefois, ces projets posent des défis. Par exemple, le coût des projets d'immobilisations dans l'Ouest canadien a connu une croissance radicale. Plus particulièrement, le coût d'InterVac a augmenté de plus de deux fois et demie, et nous avons maintenant un manque à gagner de près de 20 millions de dollars.
En plus, il est essentiel de mettre en oeuvre un mécanisme destiné à fournir des fonds d'exploitation garantis à ces installations, comme le centre InterVac de la VIDO, pour assurer leur efficacité pour ce qui est de promouvoir la stratégie en matière de sciences et de technologie du Canada. Il n'est pas pratique de s'attendre à ce que ces installations fonctionnent à pleine capacité au moyen des subventions d'exploitation concurrentielles traditionnelles.
Pour terminer, je crois que la VIDO est l'une des meilleures organisations de recherche sur les vaccins au monde, peu importe la façon dont vous définissez la réussite. L'ajout d'InterVac renforcera l'avantage concurrentiel du Canada dans la recherche sur les vaccins et les maladies infectieuses, un domaine reconnu comme étant d'une importance stratégique pour notre pays.
Merci, monsieur le président.
J'ai été très impressionnée par les deux visites que nous avons faites ce matin chez Synchrotron et Agriculture et agroalimentaire Canada. J'ai été très fascinée de voir qu'il faut déployer de grands moyens financiers et disposer d'un trésor de patience pour réussir à faire de la recherche. Sachez que j'ai beaucoup d'admiration pour votre travail.
J'ai une question pour Genome Prairie. Dans vos observations clés, vous attirez beaucoup mon attention quand vous dites qu'on peut avoir recours à des outils génomiques pour s'attaquer à des enjeux internationaux tels que la crise alimentaire, la crise énergétique mondiale, les défis liés aux changements climatiques et la durabilité de l'environnement.
Comme politiciens, si on pouvait régler ne serait-ce qu'une infime partie de toutes ces difficultés, ce serait déjà considérable. Dans quelle mesure le Canada a-t-il la capacité économique et les ressources scientifiques, compte tenu des nombreux scientifiques partout dans le monde qui font des recherches sur ces mêmes enjeux, pour tirer son épingle du jeu et avoir voix au chapitre?
Le défi est de taille et vous allez peut-être me dire qu'il est emballant pour vous. Mais que peut-on faire, comme politiciens, pour faire avancer la recherche et les résultats qui en découlent? On a l'impression que les budgets à ce titre sont des puits sans fond et qu'on n'aura pas la population nécessaire pour y arriver.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier les témoins d'avoir répondu à notre invitation aujourd'hui.
Je suis extrêmement impressionné par ce qui se fait en Saskatchewan. Quand j'étais jeune, la Saskatchewan évoquait chez moi l'image de champs de blé à perte de vue. Cependant, j'ai entendu le premier ministre dire que le Canada devrait être une superpuissance énergétique. Je vois que la Saskatchewan est riche en pétrole et en uranium et qu'elle est très prometteuse pour la production de biocarburants.
Pouvez-vous expliquer au comité à quel stade en est le secteur des biocarburants ici au Canada? Où se situe-t-il par rapport au reste du monde? Point encore plus important, si nous développons ce nouveau secteur des biocarburants pour répondre à la demande mondiale, comment pouvons-nous, en tant que Canadiens, préserver ces emplois grâce à la chaîne de valeur ajoutée ici au Canada?
Par exemple, quand nous avons signé des ententes relatives au gaz naturel dans le passé, elles ne correspondaient pas tout à fait au meilleur intérêt du Canada. Toutefois, dans ce nouveau domaine très excitant de l'éthanol et du biodiésel, où en est le secteur actuellement? Où nous situons-nous par rapport au reste du monde et comment pouvons-nous conserver ici ces emplois à valeur ajoutée?
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Tout d'abord, je dirais que l'industrie canadienne des biocarburants croît effectivement très rapidement, comme partout ailleurs dans le monde. Les biocarburants et l'énergie durable sont appelés à jouer un rôle capital dans le monde entier. Malheureusement, il n'y aura pas de solution magique à nos besoins énergétiques à mesure que la situation évolue, mais il est certain que les économies d'énergie et d'autres aspects y auront leur place.
En ce qui concerne les biocarburants, la Saskatchewan a une capacité de production de l'ordre de 342 millions de litres, en comptant les usines en construction ou dont la construction est prévue. On prévoit aussi une capacité additionnelle de 160 millions de litres de biocarburants de deuxième génération, grâce au procédé thermique du groupe de Nipawin et à l'espoir que logen Corporation choisira de s'établir dans notre province, ce qui nous permettrait d'aller de l'avant.
Pour nous, les biocarburants de première génération sous la bannière des carburants renouvelables sont une première étape importante, mais manifestement, on se dirige vers la biomasse comme source d'énergie et les carburants de deuxième et troisième générations vont être d'une importance cruciale au Canada.
Nous avons une grappe d'établissements de recherche qui se concentrent activement sur la mise au point de biocarburants. En réalité, nous les voyons comme faisant partie du bioraffinage, intégrés à la production d'aliments et d'aliments pour animaux. L'utilisation que nous faisons de notre assise foncière est très importante. Je crois qu'il faut examiner l'empreinte écologique de la production et de la transformation et du soin à prendre des terres écosensibles.
Le Canada a un dossier d'intendance très solide à cet égard. Je ne vois pas de raison pour laquelle nous ne pourrions pas gérer notre transition vers un secteur des biocarburants et de la faire comme il faut dans ce contexte.
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Merci, monsieur le président. J'ai quelques questions à poser.
Tout d'abord, je remercie ceux d'entre vous qui ont d'une manière ou d'une autre contribué au petit déjeuner de ce matin. Je vous en suis reconnaissant. Mon séjour en Saskatchewan est très agréable.
Une des questions qui reviennent constamment sur le tapis, pas seulement durant ce voyage-ci, mais également durant les témoignages des semaines précédentes, c'est la capacité de combler l'écart. Il est couramment admis que le gouvernement du Canada investit lourdement dans les premières étapes de la recherche sur les lignées, particulièrement dans la recherche interne, les conseils subventionnaires et tout le reste, et dans les universités. Toutefois, il s'avère un peu moins efficace à la première étape de la technologie et dans l'élaboration et le développement préalables à la commercialisation.
Ma question s'adresse, je suppose, soit à M. Hodgson, soit à M. Lidster: de quelle façon pouvons-nous mieux mobiliser cet investissement dans les premières étapes? Hier, quelqu'un a dit qu'il faut faire davantage dès les premières étapes pour que les investisseurs providentiels et les sociétés de capital risque se sentent suffisamment en confiance pour se lancer dans certains de ces projets. Toutefois, il y a un écart au premier stade, et je me demande si vous avez des observations particulières ou des recommandations à nous faire quant aux moyens de faciliter cette première étape.
Il semble que vos deux organismes sont engagés à ce niveau.
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Je suppose que, du point de vue d'InterVac, nous sommes dans la situation quelque peu enviable d'avoir interagi avec les entreprises pendant 35 ans environ. Nous nous sommes ainsi bâti une réputation auprès d'elles. J'ai mentionné que nous détenions 80 brevets. Les brevets comme tels ne sont rien d'autre qu'un gouffre financier. C'est quand on permet l'utilisation de ces brevets qu'ils deviennent précieux. Donc, la situation enviable dans laquelle nous nous trouvons, c'est que lorsque je travaille avec des entreprises maintenant, surtout les grandes pharmaceutiques, la plus grande partie de la recherche appliquée que fait InterVac — parce que nous avons tendance à faire surtout de la recherche très appliquée — fait déjà l'objet de licences d'utilisation avant même la découverte. À mesure que progressent les travaux, non seulement les pharmaceutiques paient-elles pour la recherche ou leur donne-t-on un droit d'option pour assumer le contrôle de cette recherche simultanément, mais nous leur refilons également le coût du brevet. Donc, c'est là une des stratégies utilisées par InterVac.
Nous sommes également demeurés très centrés sur notre mission. Je crois que c'est la clé. InterVac sait dans quels domaines elle excelle et a tendance à ne pas s'écarter de cette stratégie ou de cette cible.
Du point de vue de l'entreprise, une des choses que j'ai mentionnées, je crois, était que les nouveaux RCE, c'est-à-dire les réseaux de centres d'excellence, ont changé quelque peu leur approche et reconnu qu'il semble y avoir un écart sur le plan du financement, et toute la raison d'être de Pan-Provincial Vaccine Enterprise est d'ajouter de la valeur à la recherche sur les vaccins aux dernières étapes. Ainsi, nous faisons progresser la valeur le long de la chaîne et réduisons le risque assumé par les pharmaceutiques. Les vaccins sont un peu différents des médicaments classiques, en ce sens que la seule population qui nous préoccupe est en santé. À ce stade-là, il n'y a pas de vaccin thérapeutique. Il s'agit uniquement de prophylaxie, c'est-à-dire de prévenir les maladies.
Donc, c'est comme une gageure pour l'entreprise pharmaceutique. Jusqu'à tout récemment, le marché était relativement peu intéressant parce que les seuls acheteurs étaient des gouvernements qui, surtout au Canada, ont fort bien réussi à réduire leurs coûts. Ce n'est que récemment que Prevnar et le vaccin contre le papillomavirus ont fait leur entrée sur le marché et ils ont tendance à être assortis d'un coût beaucoup plus élevé. Je crois que le vaccin contre le papillomavirus de Merck coûte 380 $ environ.
Le Canada pourrait peut-être également faire comme la Nouvelle-Zélande en vue d'améliorer la commercialisation de vaccins importants aux fins de la santé publique . À nouveau, je crois que le Canada a tendance à ne rien faire et à dire que nous ne sommes pas suffisamment grands. Pourquoi pas? La Nouvelle-Zélande est aux prises avec un problème d'infection méningococcique chez les enfants, et le gouvernement s'est engagé au préalable auprès de Novartis à prendre en charge la commercialisation. Ainsi, la Nouvelle-Zélande a réussi à faire développer relativement rapidement un vaccin pour cette population.
En ce qui concerne la commercialisation, elle se fera si le gouvernement est disposé à appuyer des initiatives visant à produire de nouveaux vaccins en s'engageant d'avance à en faire la commercialisation de manière à encourager les entreprises à participer à cette production à un stade plus précoce.
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En fait, à mesure que les cultures croissent en popularité, on souhaiterait peut-être accroître les acres de terrain qui y sont consacrés ou leur culture, mais au Canada, où nous disposons de quelque 68 millions d'hectares de terre, nous avons une très grande assise foncière qui nous permet de faire la rotation des cultures. La rotation de toutes les cultures est courante dans l'Est et dans l'Ouest du Canada. Ainsi, on alterne entre le soja et le maïs, entre le canola et le blé et l'orge, l'avoine et le lin. On cultive aussi des légumineuses, des plantes fixatrices d'azote comme le soja, les lentilles, les pois, les pois chiches et d'autres genres de fèves.
Donc, il se fait une rotation très active, et j'estime important que l'accent de nos recherches sur nos principales cultures continue d'évoluer, de s'appuyer sur la génomique et la génétique pour élaborer les meilleures et les plus concurrentielles espèces de sorte que les producteurs aient beaucoup de choix sur le plan des cultures.
Donc, il ne se fait pas de monoculture actuellement. Nous faisons plusieurs cultures à la fois.
Ainsi, on ne cultive pas le canola sur la même terre constamment, mais seulement tous les trois ans. Même avec la demande de biocarburants, le nombre d'acres qui peut être consacré à la culture du canola est tel que nous pouvons répondre à la demande à des fins comestibles et à des fins de biocarburants. Les besoins en biocarburants, d'après le mandat du gouvernement qui est de 2 p. 100 de biodiésel d'ici l'an 2012, exigeraient que quelque 15 p. 100 des acres de terre soient consacrés au canola. Parce que nous disposons d'un tel capital foncier, nous sommes capables de répondre aux besoins de ces différents marchés.
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Il s'agit de toute évidence d'un des domaines dont parle le milieu de la recherche, la grappe: trouver des moyens de gérer avec plus d'efficacité la propriété intellectuelle et le travail en concertation avec l'industrie.
Nous avons parlé tout à l'heure, dans la déclaration, des réseaux génomiques. Ils incluent des chercheurs scientifiques comme M. Keller. Ils incluent aussi des producteurs de canola, de lin, de blé et des entreprises qui participent à la transformation. Quand nous mettons sur pied des projets et que nous fixons des priorités, ils participent tous au remue-méninges, au développement d'idées de projet et ils les priorisent, de manière à ce que les idées mises de l'avant incluent tous les points de vue du marché — le point de vue scientifique comme celui du milieu des affaires.
Quand nous montons ces équipes de projet de recherche, une partie des discussions porte sur la façon de gérer la propriété intellectuelle, de le faire de manière à permettre l'optimisation de la recherche, à tirer le plus grand rendement de l'investissement public. Il existe des moyens de le faire. Au stade qui précède la compétitivité, la recherche peut être accessible à tous. Ensuite, quand les entreprises individuelles investissent dans leurs propres découvertes, elles en sont les propriétaires. Il existe de nombreux modèles différents, de nombreux moyens d'intégrer les technologies de l'information. Cela se fait dans le contexte des idées de projet et du travail d'équipe. Une des solutions pour gérer le processus de commercialisation et pour attirer plus d'investissements privés consiste à les faire participer dès le début, alors que les projets n'en sont qu'à l'étape d'idée.
Toute la chaîne de valeurs est représentée dans ces réseaux. Les agriculteurs ne font pas une certaine culture si elle ne les mène nulle part. Ils doivent pouvoir faire de l'argent. Le secteur doit être rentable.
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Merci, monsieur le président.
Notre visite dans l'Ouest est toute une éducation pour un Québécois urbain comme moi. D'entendre décrire ainsi les merveilleuses possibilités de la science pour le Canada est en quelque sorte excitant, en fait, c'est très excitant.
Il y a un aspect qui retient mon attention. J'ai déjà travaillé dans le monde des communications — j'ai fait de la radio pendant 35 ans — et j'estime que les efforts du milieu scientifique et de la classe politique en vue de faire la promotion de ce que vous faites auprès de monsieur et madame Tout-le-Monde est un échec retentissant.
Le gouvernement du Canada dépense, investit ou perd, quel que soit le mot employé, des milliards de dollars chaque année en sciences, en innovation, en recherche, qu'il s'agisse de subventions, d'investissement dans l'infrastructure ou d'autre financement du même genre. Cet argent, qui vient de la poche d'un contribuable qui l'a durement gagné — monsieur et madame Tout-le-Monde —, est versé dans le Trésor fédéral et aboutit dans le milieu scientifique. J'aimerais bien en avoir pour mon argent.
Depuis le début de cette étude, je n'ai pas entendu une seule personne qui ne demandait pas plus d'argent. Tout le monde croit qu'il travaillerait mieux et qu'il ferait des découvertes encore plus merveilleuses s'il avait de meilleurs outils, de plus beaux jouets. Tant qu'à parler de jouets, nous avons visité le synchrotron ce matin. La différence entre un jeune homme et un homme est le prix de ses jouets; là-bas, nous avons rencontré un véritable homme.
J'aimerais, de la part de ceux d'entre vous qui voudraient prendre publiquement position à ce sujet, entendre parler du rendement du milieu scientifique, qu'ils expliquent comment on défend son importance, ses résultats, sa fierté, auprès de monsieur et madame Tout-le-Monde.
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Malheureusement, je suis entièrement d'accord avec ce qui s'est dit. La majorité des chercheurs scientifiques ont échoué lamentablement à communiquer le résultat de leurs recherches au grand public. J'ai déjà travaillé comme chercheur scientifique.
InterVac a fait quelque peu exception à ce titre, et nous déployons des efforts sur plusieurs fronts pour expliquer en termes compréhensibles ce que j'appelle nos connaissances à monsieur et madame Tout-le-Monde.
Ainsi, nous accueillons chez InterVac de nombreux étudiants de niveau secondaire pour leur donner à un très jeune âge, dès la neuvième année, une formation pratique auprès de chercheurs scientifiques. Ils travaillent de concert avec eux en vue d'absorber les bases de la science et de pouvoir les expliquer à leurs parents.
D'un point de vue appliqué plus directement à l'agriculture, InterVac a deux groupes techniques, appelés le groupe technique du boeuf et le groupe technique du porc. Le nombre de leurs membres varie entre 14 et 20 et y sont représentés les producteurs des quatre coins du Canada, littéralement. Le groupe technique du boeuf est composé de membres du secteur de l'engraissement des bovins de boucherie, d'entreprises de finition des bovins et d'éleveurs de tous les coins du Canada qui font appel à InterVac. Le groupe se rencontre quatre fois par année pour transmettre aux membres de l'information sur les travaux scientifiques en cours chez nous. Qui plus est, nous réunissons des articles publiés dans les journaux scientifiques, les transposons en termes vulgarisés et les communiquons aux membres. Nous avons en fait deux sites Web qui y sont spécialement consacrés.
Nous avons commencé à nous attaquer au problème, mais il reste encore beaucoup à faire.
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Mon ami a été un peu dur avec vous, mais je peux vous assurer qu'il a déjà eu de bons mots à votre endroit. Nous avons tous deux fait valoir l'efficacité de votre travail dans le secteur, en collaboration avec les agriculteurs et la communauté agricole. En réalité, c'est un très bon gars.
Des voix: Oh, oh!
M. Dave Van Kesteren: Je vais diverger d'opinion seulement sur ce point, car je crois qu'il a raison. Je pense que c'est d'un vendeur que vous avez besoin d'abord et avant tout. Et je crois bien que c'est aussi de cela dont nous avons discuté, vous et moi; c'est vraiment ce qu'il a dit. À mon avis, vous accomplissez un excellent travail, mais vous devez intégrer l'industrie et convaincre les politiciens. Malheureusement, nous devons assurer notre réélection et les solutions proposées doivent être sensées. Il est même possible que vous en arriviez là, mais que nous jugions que l'électorat n'est pas prêt pour cela, alors...
Je suggérerais donc que vous intégriez, dans toute la mesure du possible, des gens du milieu des affaires qui sont efficaces pour... parce que ce que vous avez à dire ne manque vraiment pas d'intérêt. Vous accomplissez un travail remarquable. Je pense qu'on devrait vous en féliciter.
Monsieur Keller, je crois que vous vouliez intervenir. Après cela, j'aurai une brève question.
J'aimerais conclure avec quelques questions.
D'après ce que nous pouvons entendre, à Ottawa assurément, mais aussi dans le reste du pays, les chercheurs canadiens estiment que les mesures prises par les gouvernements fédéral et provinciaux dans le secteur de la recherche fondamentale au cours des 11 dernières années ont permis d'inverser en grande partie le phénomène de l'exode des cerveaux. On nous dit que le Canada se débrouille plutôt bien pour ce qui est de la recherche fondamentale, mais éprouve plus de difficultés au chapitre de la commercialisation. C'est certainement ce que nous ont dit en tout cas nos témoins d'hier au Manitoba.
Notre comité doit notamment cerner des exemples de réussite pour pouvoir analyser les raisons du succès et voir comment on peut le réitérer.
Monsieur Hodgson, j'ai déjà visité les installations de VIDO. Malheureusement, nous n'aurons pas le temps de le faire aujourd'hui. Vous avez parlé de succès commerciaux; il a notamment été question de produits de vaccination. Pourriez-vous indiquer au comité les éléments qui ont été à la base de ces succès? Pourriez-vous dégager des traits communs afin de nous exposer quelques-uns des facteurs en cause, les éléments que nous devrions chercher à reproduire et les politiques dont notre comité devrait envisager la modification?
Pouvez-vous nous parler de vos réussites et de la façon dont vous les avez concrétisées?
Je vous rappelle que notre organisation existe depuis environ 33 ans. Nous avons reconnu dès le départ l'importance de la propriété intellectuelle et des brevets. D'entrée de jeu, lorsqu'il est question de viabilité commerciale et d'avantages concurrentiels, un brevet vous procure d'abord et avant tout le droit d'intenter des poursuites. Les entreprises qui s'adressent maintenant à nous pour que nous travaillions ensemble sont ainsi très rassurées. Elles savent que nous faisons le nécessaire et que nous avons mis en place tous les mécanismes de protection requis pour leur permettre d'aller de l'avant avec un produit.
Les sept vaccins dont j'ai parlé tout à l'heure ont été mis au point il y a un certain temps déjà, au fil d'une période assez prolongée — je dirais même au cours des 20 dernières années. À l'origine, VIDO a créé une entreprise dérivée, BioStar, qui a tiré un revenu d'environ 2,6 millions de dollars par année de la commercialisation et de la vente de ces produits. On a alors décidé de vendre les brevets, dont la plus grande partie ont été repris par Novartis Santé animale.
Alors même lorsque je parle de succès commerciaux, il faut bien préciser que la plupart de nos vaccins sont maintenant mis en marché par des entreprises internationales et donc pas nécessairement par des compagnies canadiennes. Cet aspect continue donc de poser problème à Saskatoon. Comme quelqu'un l'a déjà mentionné, nous travaillons tous ensemble et nous nous connaissons tous. J'estime qu'en Saskatchewan, et à Saskatoon tout particulièrement, un travail extraordinaire a été accompli pour que ce groupement fonctionne. Mais il demeure encore difficile pour nous d'attirer ici les grandes entreprises et je ne sais plus trop comment il nous faut aborder la question.
L'une des solutions réside dans l'accroissement véritable de l'efficacité des entreprises en démarrage. On a déjà mentionné à quelques reprises aujourd'hui l'une de ces entreprises, Saponin, qui fabrique des adjuvants. Pour ce qui est des vaccins, une autre firme, Prairie Plant Systems, examine la possibilité d'intégrer les vaccins aux plantes.
Je crois que nous pouvons collaborer avec ces entreprises pour les aider à prospérer, et c'est l'une des choses que nous nous efforçons de faire. Pour ce qui est des politiques à mettre en oeuvre, toutes les mesures pouvant contribuer au succès de ces entreprises seraient, selon moi, extrêmement profitables, qu'il s'agisse d'allégements fiscaux pour les investisseurs providentiels, de nouveaux fonds de travailleurs ou d'investissements directs.
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Nous allons maintenant souhaiter la bienvenue à notre second groupe de témoins.
Nous accueillons à nouveau les représentants de quatre organisations. Tout d'abord, de Innovation Place, nous recevons le vice-président, Research Park Operations, M. Ken Loeppky; deuxièmement, du Saskatchewan Institute of Applied Science and Technology, nous accueillons le président et directeur général, M. Robert McCulloch, ainsi que la directrice exécutive, Affaires publiques, Mme Patricia Gillies; troisièmement, de l'Université de la Saskatchewan, nous souhaitons la bienvenue au vice-président, Finance et Ressources, M. Richard Florizone, et au directeur général, Bureau de liaison avec l'industrie, M. Doug Gill; et quatrièmement, de SaskTel, nous accueillons le vice-président, Services juridiques et Affaires réglementaires, M. John Meldrum — John, je crois que ce n'est pas votre première comparution devant ce comité — ainsi que le directeur, Affaires réglementaires, M. Duncan Kroll. Bienvenue à tous.
En suivant l'ordre dans lequel je viens de les énumérer, chaque organisation fera une déclaration préliminaire d'au maximum cinq minutes, après quoi nous passerons immédiatement aux questions des membres du comité.
Monsieur Loeppky, nous allons commencer avec vous.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier le comité de m'avoir invité à prendre la parole aujourd'hui.
J'aimerais d'abord vous faire un peu l'historique d'Innovation Place. Innovation Place est une société d'État qui appartient exclusivement à la province de la Saskatchewan. Tout a commencé par l'établissement d'un parc scientifique à Saskatoon en 1977, à la suite d'un bail immobilier contracté par l'Université de la Saskatchewan. Le premier immeuble a été construit en 1980. Le parc scientifique s'est étendu à Regina en 1998, une entente semblable ayant été conclue avec l'Université de Regina. Aujourd'hui, nous comptons 22 immeubles répartis dans les deux parcs, 17 à Saskatoon et 5 à Regina, pour un investissement total de 230 millions de dollars.
Comme je l'ai indiqué, le premier immeuble a été construit en 1980 et était occupé par cinq locataires. Les deux parcs scientifiques accueillent aujourd'hui 185 locataires, qui emploient environ 3 500 personnes. En 2007, l'impact économique des activités des locataires des parcs frisait les 600 millions de dollars pour la province de la Saskatchewan. On estime par ailleurs que ces activités génèrent plus de 7 000 emplois indirects. En tout, 62 p. 100 des clients qui travaillent dans les parcs scientifiques sont des entreprises privées. En fait, à Saskatoon, où le parc est établi depuis plus longtemps, on enregistre un pourcentage encore plus élevé d'entreprises du secteur privé, qui dépasse les 85 p. 100. De ce nombre, 71 p. 100 comptent moins de 10 employés; il s'agit donc de petites entreprises. En 2007, nous avons d'ailleurs assisté à l'établissement de huit jeunes entreprises dans nos parcs.
Nous constatons qu'il y a plusieurs façons d'accroître la commercialisation. Nous croyons que les parcs scientifiques font partie de la solution. Tous les parcs scientifiques universitaires du Canada ont du mal à fournir les infrastructures nécessaires, notamment en raison des énormes coûts rattachés au soutien des secteurs technologiques. Le modèle d'affaires doit prévoir des loyers élevés lorsque les coûts des facteurs de production sont aussi hauts. Cela ne facilite certainement pas l'établissement de petites et moyennes entreprises, et encore moins d'entreprises en démarrage.
À notre avis, nous sommes l'exemple d'un parc scientifique universitaire prospère. En fait, je crois que notre structure de propriété est unique au Canada. Nous attribuons notre succès aux rapports que nous entretenons avec les deux universités et au soutien financier que nous accorde le gouvernement provincial. Je le répète, il est rare de voir ce genre soutien gouvernemental au pays.
Nous encourageons le comité à envisager le modèle de parc scientifique universitaire comme une partie de la solution pour favoriser la commercialisation au Canada et à examiner différents moyens pour soutenir la croissance des parcs scientifiques.
Merci.
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Merci, monsieur le président. Comme Ken, nous sommes heureux de pouvoir nous adresser au comité aujourd'hui.
Je parle au nom de notre organisation, le SIAST — c'est ainsi que nous l'appelons le plus souvent. J'ai le privilège d'occuper le poste de président d'un institut ayant des laboratoires dans quatre campus universitaires, soit dans les belles villes de Prince Albert, Saskatoon, Moose Jaw et Regina, en Saskatchewan. Environ 12 000 étudiants sont inscrits à nos programmes à temps plein et nous attirons quelque 30 000 inscriptions individuelles à nos cours; nous sommes par ailleurs très fiers de pouvoir affirmer que près de 4 000 de nos étudiants obtiennent leur diplôme chaque année.
J'espère que notre mémoire viendra appuyer la présentation que vous avez reçue en avril de l'ACCC, l'Association des collèges communautaires du Canada, présentation intitulée Pour un résultat positif. Vous pouvez compter sur la collaboration du SIAST — en fait, en tant que membre du conseil d'administration de l'ACCC, je sais que vous pouvez compter sur l'ensemble des intervenants du secteur collégial et universitaire — pour peaufiner le plan des sciences et de la technologie du Canada. Nous sommes très fiers du travail que nous effectuons. Permettez-moi d'abord de vous présenter quelques points qui sont abordés dans notre rapport, en commençant peut-être avec nos relations avec l'industrie.
Nous sommes heureux de compter plus de 700 personnes au sein de nos comités consultatifs de l'industrie. Cela nous permet d'établir des liens solides avec les acteurs des industries locale et régionale, et d'avoir également quelques contacts au niveau national.
Je suis content de dire que nous avons récemment rencontré trois des plus importants producteurs de potasse de la province, c'est-à-dire PCS, Mosiac et Agrium. On a discuté de leurs besoins en ressources humaines, mais aussi en matière de recherche appliquée et de technologie. C'est ce que j'aimerais communiquer au comité: vous pouvez compter sur notre institut et les collèges de notre province. Voilà le premier point que je voulais aborder.
J'espère que le Comité examinera également le rôle que jouent les collèges et les instituts dans les sciences appliquées. Notre organisation — notre faculté et notre personnel — possède toutes les compétences nécessaires pour amener les bonnes recherches en laboratoire à la prochaine étape. Nous faisons beaucoup de mises à l'essai de matériaux et de protocoles.
Nous espérons que le Comité envisagera d'accorder un soutien direct aux collèges et aux instituts. Nous sommes heureux de voir que certains changements ont été apportés, notamment à la FCI, qui admet maintenant les instituts à ses programmes, mais nous pensons que du financement ciblé nous serait très utile dans le cadre de ces projets de recherche appliquée.
Mon troisième point porte sur le soutien accordé aux étudiants. La présentation de l'ACCC a mis en relief la nécessité de soutenir les stagiaires et les étudiants aux programmes coop dans bien des secteurs. Les collègues de Ken m'ont affirmé que presque 40 p. 100 du personnel travaillant à Innovation Place sont des diplômés des instituts techniques (des technologues, des assistants de laboratoire). Nous sommes très fiers de ces statistiques. Le travail de ces employés est crucial à la bonne marche des processus de recherche appliquée et de recherche générale. Nous aimerions que le comité étudie la possibilité d'investir dans les programmes de stages et d'offrir un soutien unique aux activités de style coop.
Finalement, comme je l'ai noté dans le document portant sur les sciences, nous sommes très fiers de certains des partenariats que nous avons conclus. Nous sommes satisfaits des collaborations que nous avons établies dans nos établissements provinciaux, avec M. Florizone et ses collègues. Nous avons mis en place quelques partenariats de type « deux plus deux ». Mais je tiens à souligner que nous n'avons qu'effleuré la surface de ce genre d'activités. Par « deux plus deux », j'entends un programme de formation technique, comme première étape, pour se diriger ensuite vers des programmes d'études supérieures, ce qui permet aux étudiants d'explorer toutes sortes d'options.
Nous sommes heureux des relations que nous entretenons au sein de notre province, mais nous sommes aussi fiers que des établissements de l'extérieur de la Saskatchewan nous aient approchés pour établir des collaborations. Nous avons conclu des ententes avec des étudiants de l'Alberta et de la Colombie-Britannique.
Aussi, si je peux poursuivre dans le même ordre d'idée, je tiens à souligner au comité à quel point nous sommes fiers des partenariats que nous avons conclus avec des établissements autochtones en Saskatchewan. Il est vrai que le Comité se concentre sur les sciences et la recherche appliquée, mais je crois que dans l'Ouest canadien nous devons prendre dûment en considération les besoins des étudiants autochtones en matière de formation scientifique et les occasions qui s'offrent à eux.
Je terminerai en disant que nous sommes très contents de voir que près de 20 p. 100 de nos étudiants — et au campus Woodland à Prince Albert, ce nombre grimpe à 40 p. 100 — sont d'origine autochtone. C'est là un autre aspect que j'encourage le Comité à considérer.
Sur ces commentaires, et à la lumière des détails donnés dans notre mémoire, je répondrai avec plaisir à vos questions. Merci.
Tout d'abord, au nom de l'Université de la Saskatchewan, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans notre belle ville et notre belle province; il fait particulièrement beau dans les Prairies aujourd'hui.
Merci de me permettre de témoigner devant vous. Mon collègue Doug Gill, le directeur général de notre bureau de liaison avec l'industrie, m'accompagne aujourd'hui.
J'essaierai tout d'abord de vous donner un bref aperçu de notre groupement d'organisations vouées à l'innovation et aux sciences et à la technologie à l'Université de la Saskatchewan. J'aimerais ensuite vous faire part de quelques commentaires, comme nous avons commencé à en discuter ce matin, sur ce qui serait notre plus grand défi en ce qui a trait aux sciences et à la technologie, c'est-à-dire le financement des coûts de fonctionnement des grandes installations de recherche.
Nous sommes heureux de souligner la 101e année d'existence de l'Université de la Saskatchewan. Pour vous donner une idée de l'ampleur de notre établissement, sachez que nous comptons plus de 20 000 étudiants, 7 000 employés et 13 collèges différents. Nous avons créé un groupe d'installations vouées à l'innovation qui est un chef de file mondial et qui, selon nous, continuera à profiter à Saskatoon, à la Saskatchewan et au Canada.
Un des aspects uniques de notre groupe est que nous sommes l'une des seules universités au pays à couvrir cette combinaison unique de sciences humaines, animales et végétales dans les programmes de nos collèges de médecine, de sciences infirmières, de médecine vétérinaire, de sciences agricoles et d'études en bioressources. Ajoutons que nous avons VIDO et le nouveau Centre international de recherche sur les vaccins, en plus d'une nouvelle source de rayonnement pour imagerie biomédicale au Centre canadien de rayonnement synchrotron, autant d'éléments qui contribuent à une capacité tout à fait unique en ce qui a trait aux sciences de la vie.
C'est ce genre d'amalgames qui nous ont aidés à devenir des leaders dans le domaine de l'innovation. Les recettes globales de l'université découlant de la recherche dépassent maintenant les 140 millions de dollars, plus du double de ce qu'elles étaient il y a 10 ans. Nous sommes donc en pleine croissance et comptons continuer de miser sur les bons résultats que nous obtenons dans le domaine de la recherche.
Une de nos premières réalisations ayant pavé la voie à notre réussite actuelle, et Ken Loeppky vous en a déjà parlé, c'est Innovation Place. Il s'agit de l'un des plus importants parcs de recherche universitaire d'Amérique du Nord. Ken vous a donné quelques statistiques. Avec 150 clients et 2 700 employés, c'est une entité très importante et une grande histoire de réussite. En fait, si on examine un peu ce qui se passe ailleurs dans le monde, on se rend compte que c'est un des premiers parcs voués aux sciences et à la technologie à connaître autant de succès, ayant été établi au début des années 80. J'ai passé un peu de temps au Royaume-Uni et je peux vous affirmer que bien des pays accusent probablement une dizaine d'années de retard sur la Saskatchewan pour ce qui est de l'établissement de ce genre d'installations.
Évidemment, l'autre aspect de nos importantes installations de recherche, comme nous l'avons mentionné ce matin, c'est que nous comptons environ 10 établissements majeurs d'infrastructures scientifiques, dont la valeur s'élève à plus de 100 millions de dollars. Deux de ces établissements sont situés à Saskatoon. Il s'agit du Centre canadien de rayonnement synchrotron et du Centre international de recherche sur les vaccins.
Comme on vous l'a déjà indiqué, le CCRS est un centre international. Il compte des chercheurs et des partenaires financiers des quatre coins du pays et du monde, reçoit des fonds pour les dépenses en capital de quatre provinces et accueille des chercheurs actifs de huit provinces; et, si je ne m'abuse, on tente actuellement d'obtenir également la participation de l'Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve. Le CCRS est un très ambitieux programme de sciences industrielles, visant à consacrer 25 p. 100 de son temps de rayonnement à des partenaires de l'industrie et au recouvrement des coûts, des objectifs vers lesquels on se dirige d'un pas certain.
Comme je l'ai mentionné, le CCRS n'est pas le seul grand projet scientifique que nous ayons entrepris. Il faut également parler du Centre international de recherche sur les vaccins, un établissement de 140 millions de dollars dont la construction devrait être terminée d'ici 2010. Il s'agira du plus grand établissement de recherche doté de laboratoires de biosécurité de niveau 3 dans l'Ouest canadien. Cela signifie qu'on pourra effectuer des recherches — je crois que nos collègues de VIDO vous en ont déjà parlé — sur ces maladies de niveau 3 qui sont à la limite de la santé animale-humaine, certains des sujets les plus chauds en matière de santé publique ces jours-ci, comme la grippe aviaire, le virus du Nil occidental et le SRAS.
Vous l'avez entendu des gens de VIDO, le prédécesseur d'InterVac, cet établissement aura des répercussions bien au-delà des frontières de la Saskatchewan. Par exemple, les représentants de VIDO nous ont appris que leur vaccin pour bétail contre la diarrhée du veau a permis d'éviter environ 5 milliards de dollars en pertes économiques par année dans l'ensemble de l'Amérique du Nord. Ces recherches ont donc un très grand impact économique direct ou indirect.
Voilà qui vous donne une idée des origines de notre établissement et de la façon dont il contribue aujourd'hui à l'excellence en recherche au Canada. L'avenir est bien sûr parsemé de possibilités, mais aussi d'obstacles qui nous compliqueront les choses pour maintenir le cap; le défi le plus important demeure toutefois le financement des coûts de fonctionnement des grands établissements scientifiques, comme le CCRS et InterVac.
La vision du gouvernement du Canada pour les sciences et la technologie est vraiment d'établir une capacité nationale durable et concurrentielle dans ce domaine. Je crois que la visite de ce matin vous a permis de comprendre comment des établissements comme le CCRS et InterVac pourront concrétiser sa vision, créant les masses critiques nécessaires pour réunir des ressources humaines et financières venant de partout au pays et dans le monde.
Comme vous le savez, nous n'avons pas de structure ou d'organisme unique pour s'occuper des coûts de fonctionnement des grands établissements de recherche. Le CCRS reçoit actuellement du financement de différents partenaires provinciaux et fédéraux, notamment le CRSNG, les IRSC, le CNRC et le ministère de la Diversification de l'économie de l'Ouest. Bien que nous soyons reconnaissants du soutien qu'on nous accorde, nous savons que d'autres pays, comme les États-Unis, ont établi un organisme unique pour veiller au financement de ce genre de coûts.
Notre principale recommandation au comité, pour être plus précis, serait de voir à ce que le gouvernement du Canada offre un programme de financement viable pour les grands établissements de recherche comme le CCRS et InterVac.
Je crois que ce programme devrait comporter certains éléments clés, dont nous pouvons discuter plus en détail. Il devrait, par exemple, offrir du financement sur une période de cinq ans afin de fournir une certaine stabilité. Il devrait par ailleurs exiger une modeste contribution des provinces. Nous croyons que les sciences et la technologie sont avant tout du ressort du fédéral, mais si les provinces offraient un certain montant, on s'assurerait que les grands laboratoires continuent de répondre aux besoins de leurs communautés locales. Les cibles industrielles font également partie intégrante de la solution.
Je tiens à souligner que nous sommes heureux de travailler avec nos partenaires financiers actuels, mais nous estimons que le public pourrait tirer profit de l'établissement d'un organisme semblable. Il permettrait d'exercé une supervision plus ciblée et efficace des installations, de mieux surveiller leurs objectifs stratégiques, de mieux suivre la stratégie du gouvernement, et peut-être d'améliorer notre capacité de créer des partenariats avec l'industrie.
J'ai couvert beaucoup de matière. Je sais que nous aurons l'occasion d'y revenir au cours de la séance de questions, mais j'espère que je vous ai permis de mieux comprendre en quoi consiste notre groupement et quelques-unes des principales difficultés auxquelles nous sommes confrontés, et que j'ai réussi à résumer quelque peu la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour régler le problème des coûts de fonctionnement des grands établissements de recherche.
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Au nom de SaskTel, je tiens à remercier le Comité de nous avoir invités à témoigner.
À titre d'information pour les nouveaux membres du Comité, SaskTel est la compagnie de téléphone en place en Saskatchewan et est détenue en totalité par le gouvernement provincial.
Au lancement de cette étude, le comité permanent a déclaré que les sciences, la recherche et le développement constituaient une assise pour le Canada dans le contexte de l'économie du savoir, où le succès repose sur la capacité d'innover et de demeurer au sommet de la courbe technologique. Nous sommes entièrement d'accord avec cet énoncé. Nous croyons que l'amélioration de notre qualité et de notre niveau de vie passe par la concrétisation des innovations scientifiques et technologiques.
En Saskatchewan, considérant la dispersion de la population et les ressources naturelles dont on dispose, nous comprenons les implications des découvertes et des applications scientifiques et technologiques, ainsi que les avantages qu'elles représentent. Depuis le début, la technologie et l'innovation sont au coeur des activités de la province.
SaskTel joue un rôle de premier plan à cet égard, offrant à ses clients et aux communautés de l'ensemble de la province les technologies de communication les plus sophistiquées au monde. Cette année, cela fera 100 ans que SaskTel travaille à bâtir un réseau de communications d'avant-garde pour la Saskatchewan, transmettant chaque jour une foule d'informations aux foyers et aux entreprises de la province.
Depuis 1987, nous avons investi plus de 3,1 milliards de dollars dans notre réseau. Notre travail se poursuit en 2008, car nous tentons constamment d'offrir à nos clients un meilleur service de large bande, une plus grande couverture cellulaire et les plus récents outils de communication et de divertissement.
La plupart des autorités en la matière sont d'accord pour dire que les technologies de l'information et des communications, les TIC, forment un secteur solide et prospère du domaine des sciences et de la technologie au Canada. En 2007, le rapport du gouvernement fédéral intitulé Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada énonçait qu'il fallait consacrer davantage d'énergie et de ressources à ce secteur. Avant le dépôt de ce rapport, le Groupe d'étude sur le cadre réglementaire des télécommunications avait noté qu'au Canada, et partout dans le monde, les TIC s'étaient démarquées comme d'importants moteurs du changement économique et social. Le groupe d'étude a conclu qu'il fallait assurer un accès omniprésent à des services supérieurs de large bande qui soient abordables et fiables dans toutes les régions du Canada d'ici 2010, et a recommandé qu'il s'agisse là d'un objectif clé de la stratégie nationale sur les TIC. Le groupe d'étude a indiqué clairement que pour maximiser le potentiel du Canada, il faut mettre à profit nos diversités géographiques et démographiques, et donner à tout le monde la chance de contribuer à bâtir un pays plus fort et plus prospère, peu importe où l'on habite. L'accès à des services de large bande sera la clé pour obtenir la pleine participation de tous.
L'accès à Internet est devenu un outil de communication essentiel pour les gens de la Saskatchewan. Les entrepreneurs et les particuliers veulent avoir accès à toute une gamme de services de divertissement, d'apprentissage, de communications et d'affaires. Comme la prospérité économique de la Saskatchewan atteint des sommets inégalés, on demande de plus en plus d'avoir accès à des services de large bande. Pour les entreprises des secteurs en effervescence de l'exploitation pétrolière et gazière, minière, et agricole, dont la plupart sont situées dans des régions rurales et éloignées, l'accès à des services de large bande est essentiel à l'accroissement de la productivité et de la compétitivité.
À SaskTel, nous croyons que nous sommes à l'avant-garde au Canada en offrant une couverture cellulaire numérique et un service Internet à haute vitesse dans des régions rurales, mais bien des secteurs ne sont pas encore adéquatement desservis en Saskatchewan — notamment des agriculteurs, des entreprises et des communautés des premières nations dans le Sud de la province. Toutefois, et tout le monde en conviendra, les forces du marché ne permettront pas à elles seules d'offrir un accès omniprésent à des services de large bande. Malgré la participation du secteur privé, le gouvernement devra fournir une certaine aide financière pour qu'on puisse desservir bon nombre de régions rurales et éloignées de la Saskatchewan, où les coûts de service sont très élevés.
Le Canada a raison d'être fier d'avoir assuré une couverture universelle des services de télécommunications locaux grâce à son fonds national de subventions. Nous sommes toutefois d'avis qu'il y a une demande grandissante pour des services qui vont au-delà des lignes téléphoniques traditionnelles.
À l'opposé de ceux qui soutiennent que le fonds national de subventions pour les services dans les régions rurales et éloignées devrait être éliminé ou réduit de beaucoup, SaskTel croit qu'il faudrait envisager d'étendre la portée du programme pour inclure d'autres services, comme l'accès à des services de large bande dans les milieux ruraux et, peut-être, à des services de téléphonie cellulaire.
SaskTel note qu'aux États-Unis, la Commission fédérale des communications révise actuellement son fonds pour le service universel. On examine par ailleurs la possibilité de créer trois fonds distincts à l'intention des régions rurales, afin de soutenir la prestation de services de large bande et sans fil, ainsi que les fournisseurs de dernier recours — ceux offrant les services locaux.
SaskTel maintient que le temps des programmes ponctuels ne produisant que des résultats partiels est révolu. Toutes les régions du Canada, les milieux urbains, ruraux et éloignés, devraient avoir accès à des services de large bande le plus rapidement possible.
Je tiens encore une fois à remercier le comité. Nous répondrons à vos questions avec plaisir.
Lorsque nous avons commencé à travailler avec les entreprises, nous trouvions que le groupement interdisciplinaire présentait un avantage. Nous pensions que les différentes entreprises technologiques se compléteraient les unes les autres. C'est par un concours de circonstances que nous nous sommes retrouvés à former un regroupement de nos sociétés biotechnologiques, et une synergie a commencé à se créer. Il y avait une perception selon laquelle l'industrie biotechnologique émergeait soudainement. Nous nous sommes rendu compte qu'en rassemblant des groupes similaires, ils semblaient davantage s'enrichir mutuellement qu'en tentant une approche interdisciplinaire.
En ce qui a trait aux secteurs sur lesquels on se concentre, à Saskatoon, nous avons la technologie de l'information et les études de procédé. À Regina, nous avons la biotechnologie. Nous avons le pétrole et la récupération du pétrole, des regroupements de secteurs environnementaux et la technologie de l'information. Nous n'avons aucunement tenté de relier les fournisseurs.
Selon notre philosophie, réunir les entreprises technologiques est une partie de la formule, et l'autre partie consiste à rassembler les organisations qui les appuient. Par exemple, nous avons un cabinet d'avocats, à Innovation Place, qui se spécialise dans le droit des brevets. Nous pouvons avoir des bureaux des ressources humaines qui aident au recrutement et à la rétention du personnel. Nous avons fait des ajustements à l'éventail de locataires afin de créer des regroupements plus solides.
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Merci, c'est intéressant.
Monsieur McCulloch, cela m'a beaucoup intéressé. On voit que l'explosion du secteur des ressources naturelles ici vous amène à constater une demande accélérée. Il reste à former des gens, alors j'aimerais savoir comment vous vous y prenez.
Vous nous avez parlé des étudiants autochtones et j'aimerais vous faire part d'une anecdote qui vient mon milieu. En Mauricie, à Shawinigan, il y a des étudiants au Collège Shawinigan — je ne sais pas si le connaissez. Il y avait des difficultés. En effet, on demandait aux étudiants autochtones qui vivaient dans les territoires plus au nord d'aller étudier à Shawinigan. À un moment donné, les classes se vidaient parce qu'ils allaient à la chasse. Tout le monde partait, car le collège n'était pas adapté à leur mode de vie. On a donc ouvert un collège plus près de leur milieu de vie, au nord, à la Tuque, et on leur a donné une formation sur mesure pour eux. Peut-être le connaissez-vous, mais je le dis pour votre gouverne.
J'aimerais savoir comment on s'y prend pour former très rapidement tous ces jeunes dont on aura besoin.
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Merci beaucoup de votre question.
Il faut se rappeler que, particulièrement pour les gens du Nord, venir à Prince Albert est tout un déplacement; j'espère que tout le monde en a conscience. Si nous devions demander aux gens de partir d'une réserve dans le Nord pour se rendre à Saskatoon, ce serait probablement comparable pour nous à un déplacement à New York.
Nous veillons à nous occuper du soutien à différents niveaux. Tout d'abord, sur chacun de nos campus, nous avons des centres de soutien aux Autochtones, et nous tentons de nous assurer que les étudiants puissent obtenir de l'aide à mesure qu'ils avancent dans le programme. Nous avons également jugé utile de mettre en place des programmes de transition pour des régions particulières où il y a une forte demande, de sorte que les étudiants ne soient pas simplement forcés d'arriver le 1er septembre en ayant à se lancer dans le programme. Nous tentons de nous assurer que les étudiants reçoivent une orientation. Nous avons trouvé particulièrement utile, dans certains de nos domaines de la santé, de faire un travail préparatoire avancé.
Mais comme vous le faites remarquer, il y a encore bien des défis, et nous devons considérer — et c'est ce que nous avons essayé de faire — des programmes particulièrement ciblés qui nous permettraient d'amener l'éducation dans les réserves. Nous sommes très fiers d'offrir, auprès de la bande de Kawacatoose, un programme de formation pratique en sciences infirmières directement dans la réserve. Nous avons fait un travail comparable avec la nation crie de Montreal Lake.
C'est le genre d'efforts que nous devons entreprendre. Il faut que nous soyons plus souples. Je pense que vous constaterez que dans les institutions de partout dans la province, les inscriptions sont à la hausse car nous commençons à prêter attention à l'importance de l'éducation.
Je suis certain que Richard aimerait dire un mot sur le nombre d'étudiants autochtones à l'Université de la Saskatchewan. Le nombre de nos étudiants suit cette tendance... et je crois que c'est très positif pour nous tous.
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J'ai retenu vos commentaires à propos du fait que selon vous, le secteur privé n'avait pas la capacité de déploiement. En fait, j'ai été très surpris d'apprendre que seulement 15 p. 100 de la population de la Saskatchewan n'avait pas accès à Internet à haute vitesse. Je considère que ce n'est vraiment pas si mal par rapport au reste du pays. J'estime que c'est une réussite remarquable, et je vous souhaite bon succès dans cette entreprise.
Bien que je sois encouragé d'entendre que vous avez des discussions avec les provinces et que vous êtes également intéressés à discuter avec le gouvernement fédéral, je pense qu'on est d'avis que la concurrence ouverte nous permettra d'accomplir la majeure partie des progrès nécessaires pour y arriver.
Monsieur McCulloch, vous avez précisé que la FCI vous accordait un soutien aux fins de certains projets. Nous avons entendu dire, au cours de précédents témoignages, que l'une des façons de parvenir à une collaboration et à un regroupement améliorés est de faire en sorte que, lorsqu'une demande est adressée à l'un des conseils subventionnaires, par exemple, elle implique de multiples intervenants.
Aujourd'hui, vous avez introduit la notion selon laquelle le milieu collégial avait la capacité de se charger de cette composante des sciences appliquées. Cette possibilité a-t-elle été étudiée avec d'autres partenaires potentiels? Comment pouvez-vous, dans les faits, collaborer avec d'autres candidats de la communauté universitaire, par exemple, pour prendre votre part des projets qui sont et seront financés par les conseils subventionnaires? Est-ce une possibilité qui a été examinée?
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Monsieur Stanton, encore une fois, je ne tiens pas à monter cela en épingle. Je veux dire que c'est nouveau, pour les collèges, de participer à ces activités. De notre point de vue institutionnel, nous venons de déposer une demande d'admissibilité auprès du CRSNG, et sommes ravis que les portes commencent à s'ouvrir.
Nous travaillons à une proposition de la FCI, et nous avons un certain nombre de partenaires de la province, y compris le Conseil de recherche de la Saskatchewan, quelques personnes de l'université et d'autres partenaires comme l'Association canadienne des constructeurs d'habitations. Pour être exact, la première proposition que nous examinons concerne un institut sur les sciences des bâtiments.
Notre objectif serait de participer au projet à titre de partenaires. Nous pourrons tirer profit de l'expertise qu'il y a. Franchement, il a aussi été agréable de lancer le défi à nos gens pour ce qui est d'y prendre part. Nous avons un programme de haute qualité, un bon programme en sciences de l'architecture à notre campus de Palliser. Mais c'est une nouveauté, pour notre équipe, de s'occuper des demandes de financement, etc. Nous voulons donc établir des partenariats. Voilà la réponse simple.
Nous continuerons en ce sens. S'il pouvait y avoir un soutien ciblé qui permettrait aux collèges et instituts de servir de chercheurs principaux, cela donnerait un élan à nos équipes. Cela donnerait de la confiance aux gens lorsqu'ils présenteraient leurs demandes. Nous avons un point de vue réaliste quant aux débouchés.
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Merci aux témoins de leur présence ici. C'est une expérience très importante et éclairante pour nous.
J'ai décelé, dans vos remarques, un thème sous-jacent selon lequel sans un soutien du gouvernement, on ne pouvait réussir dans une économie fondée sur le savoir. J'ai également déduit que rares sont les pays qui connaissent du succès qui n'essaient pas de soutenir leurs gagnants, ou d'en découvrir d'autres pour l'avenir.
Vous semblez bénéficier de la meilleure des conjonctures possibles. Les prix de l'énergie sont élevés. Les produits agricoles sont très en demande, tout comme le sont les métaux et les minéraux. Je me demande si cela représente autant un cadeau qu'un problème potentiel pour l'avenir. Advenant le cas où la bulle crèverait dans l'un de ces domaines, quelles sont les mesures que vous prenez en tant qu'organisations, qu'institutions, pour contribuer à diversifier l'économie de la Saskatchewan afin d'éviter qu'elle ne fléchisse dans l'avenir?
Vous avez de nouvelles entreprises, de nouvelles idées et des partenariats avec le secteur privé. Quels efforts déployez-vous pour leur permettre d'avoir suffisamment de capital et d'intérêt pour commercialiser leurs réalisations et maintenir leur présence dans votre province, au lieu de laisser un autre pays ou une autre entreprise se les accaparer, en vous laissant ainsi sans ressources après de nombreuses années de recherches et d'efforts?
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Nous sommes nombreux, au conseil, à porter différents chapeaux. Par exemple, j'ai de l'expérience dans le secteur privé, alors j'ai un chapeau partiel, je suppose. Mais en particulier, au conseil, il y a actuellement quelque trois membres qui ont une telle expérience dans le secteur privé.
Ce matin, j'ai parlé du rôle de la présidence du comité de régie et des nominations du conseil du CCRS. Ce défi a fait pour nous l'objet de réflexions et de débats intenses. Nous avons un objectif. Nous avons conçu la structure de notre conseil pour qu'elle compte de 14 à 18 membres, conformément au principe de bonne gouvernance — ni trop grand, ni trop petit.
Puisque que nous avons dû rechercher, et avons accueilli de multiples partenariats avec différentes provinces, bon nombre de nos ententes de financement sont allées de pair avec des exigences relatives à des sièges au conseil. Donc, par exemple, l'Alberta y occupe deux sièges. C'est fantastique. Et la Colombie-Britannique y compte également un membre. Tout cela est merveilleux et fait partie de l'établissement de partenariats. Pour parler en tant que président du comité de régie et des nominations, cependant, je dirais que cela complique les choses pour ce qui est d'attirer la participation du secteur privé. On a seulement une certaine marge de manoeuvre et on tente passer par les partenaires pour obtenir les nominations.
Là n'est probablement pas la principale difficulté, cependant. Croyez-moi, moi-même et le conseil du CCRS en entier serions ravis d'un engagement accru des instances supérieures. Je puis vous en dire davantage sur la manière dont nous accédons à cet engagement de la haute direction envers l'industrie autrement que par l'entremise du conseil. Mais en ce qui a trait à ce dernier, la méthode qui a fait ses preuves pour nous — et nous avons parlé des deux solitudes entre l'industrie et l'université — consiste à maintenir cette cible industrielle ambitieuse et à constituer une équipe afin d'atteindre ces objectifs et de créer des partenariats. Une fois ceux-ci créés, ils sont ensuite transformés en relations au niveau du conseil.
Par exemple, ce matin, vous avez entendu parler du travail que nous avons effectué avec AREVA en ce qui concerne les parcs de résidus miniers. Maintenant, nous avons l'ancien président-directeur général d'AREVA à notre conseil.
Cela représente beaucoup de travail acharné, et la difficulté d'attirer ces cadres supérieurs au conseil est la même que pour ce qui est de la recherche industrielle et de la relation entre l'université et l'industrie. Il y a un fossé sur ce plan. Selon nous, des laboratoires tels que le CCRS et l'interVac de la VIDO sont en train de le combler. Nous continuerons à travailler là-dessus, mais c'est un problème ardu.
Comme autre moyen d'essayer de recruter des cadres supérieurs, nous disons qu'il est peut-être plus facile de gagner la participation de PDGs si on n'essaie pas de les traîner au conseil alors qu'ils doivent gérer des budgets et s'occuper d'affaires courantes. Nous avons donc créé un nouvel organe.
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Pour répondre à votre remarque sur l'intégration dans la communauté, je pense que l'Université de la Saskatchewan est tout à fait d'accord avec ce principe. Une partie de notre plan stratégique d'ensemble consiste à mettre sur pied une université engagée qui répond aux besoins de la communauté locale. Lorsque nous examinons les solutions de financement, c'est un autre aspect important qui justifie que nous devions songer à une participation provinciale, et il est certain que nous l'avons vu avec le CCCR et InterVac.
Le financement de nos centres provient réellement de sources diverses. Dans l'ensemble, le financement majeur est venu des organismes gouvernementaux. Ce qui comprend le CRSNG, les IRSC, le CNRC et le Fonds de diversification de l'économie de l'Ouest. Nous avons également bénéficié de diverses composantes de soutien provincial. Avec le Centre canadien de rayonnement synchrotron, la province de la Saskatchewan et, comme je l'ai dit, trois autres provinces étaient partenaires pour fournir le capital. Nous discutons actuellement avec la province de la Saskatchewan au sujet du financement des dépenses d'exploitation de l'installation. Pour ce qui est de l'InterVac de la VIDO, encore une fois, les fonds fédéraux et provinciaux sont un élément important.
Quant au revenu industriel pour le Centre canadien de rayonnement synchrotron, l'objectif à long terme est d'atteindre une proportion de 15 p. 100. Nous n'en sommes pas encore là. Nous venons tout juste, comme vous vous en souviendrez, de commencer à produire des publications scientifiques au cours des 18 derniers mois. Par conséquent, les revenus industriels ont été de l'ordre de plusieurs centaines de milliers de dollars, par rapport à un budget de quelque 18 millions de dollars. Mais nous avons confiance qu'au cours des cinq prochaines années, nous obtiendrons approximativement de 10 à 15 p. 100 de soutien financier de source industrielle, et nous avons constitué une équipe pour atteindre cet objectif.
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Pour répondre à cette question, j'aimerais d'abord clarifier que le centre fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept, sauf pour ce qui est des fermetures planifiées aux fins d'activités d'exploitation et d'entretien. Encore une fois, pour améliorer l'efficacité, un autre aspect est le partenariat établi avec le CANARIE pour effectuer la collecte de données à distance, de façon à ce que les gens n'aient pas nécessairement à se déplacer, mais soient aussi en mesure d'obtenir les données et de mener des expériences à distance.
Pour ce qui est de la priorité, c'est une question difficile. Je pense que dans la réalité, une université doit remplir son mandat en entier, alors nous devons avoir cette recherche motivée par la curiosité en même temps que la recherche industrielle. L'une ne va pas sans l'autre. Si on se concentre uniquement sur l'aspect industriel, on n'attirera pas forcément les bonnes personnes là-bas, soit les étudiants des cycles supérieurs et, par le fait même, l'avant-garde des sciences. Mais si on n'a pas de mandat industriel, on risque de ne pas être aussi pertinent pour la société. C'est donc véritablement une recherche d'équilibre.
Nous ne sommes pas encore tombés sur ces problèmes, bien que nous soyons encore une nouveauté. Je pense que l'une des idées avec lesquelles nous jonglons, c'est l'établissement d'objectifs particulier par faisceau, alors il s'agit d'assigner 25 p. 100 du temps de fonctionnement à l'aspect industriel, puis à répartir le temps en conséquence. Donc, en nous entendant avec les gouvernements sur des cibles élevées, avec nos organismes subventionnaires, nous pourrons ensuite ramener cela à l'exploitation de l'installation et atténuer n'importe lequel de ces conflits, j'espère.
Monsieur McCulloch, j'aimerais seulement formuler une remarque au sujet des préjugés ancrés contre les collèges communautaires. Je crois que vous avez absolument raison, mais les choses ont changé, selon moi, et je ne suis pas certain que nous transmettons ce message aux jeunes. Lorsque je me rends dans les écoles de ma région, et que je dis aux jeunes qu'un gestionnaire de projet de construction peut maintenant gagner 120 000 $ par an au Manitoba, ils ne me croient pas. Je ne suis pas certain que le message soit transmis. Donc, il y aura peut-être du travail à faire sur ce plan.
Monsieur Florizone, l'une des questions que j'ai posées à Ottawa en ce qui a trait aux grands projets scientifiques consistait à savoir quels sont les avantages pour le Canada. Nous avons vu votre projet aujourd'hui. Nous avons visité le laboratoire de niveau 4, le laboratoire de lutte contre les maladies, à Winnipeg. Et ce dont vous ne parlez pas, c'est de la réussite des tierces parties.
Au Manitoba, Smith Carter Architects and Engineers Inc. sont aujourd'hui impliqués dans pratiquement tous les laboratoires de niveau 4 dans le monde. Ils ont bénéficié de travail à hauteur de 1 milliard de dollars dans les quelques années qui ont suivi la construction de ce laboratoire. Cangene est une autre société qui en a beaucoup profité. Vous avez parlé d'UMA Engineering Ltd., ici, qui a essentiellement travaillé à la mise sur pied de futurs synchrotrons. Je pense que c'est une chose dont vous devriez parler. Nous en avons seulement entendu parler au passage, mais je crois que cela devrait être mis en évidence. Il serait facile de me convaincre de vous accorder un financement de 20 millions de dollars par année, si vous me précisiez les retombées.
Je ne pense pas que ces chiffres aient été établis très clairement. Mais je peux vous dire qu'à Winnipeg, il est évident que pour Smith Carter Architects, les avantages ont été considérables. Ils ont doublé leur volume d'activités ainsi que leur nombre d'employés. Et cela concerne seulement une entreprise. À mon avis, vous devriez probablement le mettre bien en évidence.
Voilà donc l'une de mes remarques. En ce qui concerne SaskTel, l'une des choses qu'on nous a dites ce matin, c'est que certaines des nouvelles entreprises et des petites entreprises du domaine de la technologie avaient bien de la difficulté à établir un partenariat avec de grosses entreprises comme SaskTel, car elles n'ont pas fait leurs preuves, si vous voulez. Mais ce qui m'est venu à l'esprit, c'est qu'en fait, SaskTel a signé un contrat avec une petite entreprise prometteuse de ma circonscription du Manitoba. Donc, je vous en félicite. À l'évidence, ce n'est pas partout dans le monde qu'on voit des gens qui sont contraints de s'adresser à IBM, et cela constitue une grosse difficulté, ce dont nous pourrons reparler plus tard. Je ne vais pas nommer l'entreprise, mais elle était à un point critique de son existence. Vous avez signé un contrat avec elle, et l'avez mise sur les rails.
Monsieur Florizone, j'aimerais avoir vos commentaires là-dessus. Comment se fait-il que nous entendions seulement parler de ces réussites des tierces parties après coup, en quelque sorte sorte? J'estime que c'est absolument l'une des choses les plus importantes que nous ayons entendues aujourd'hui.
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Je vais utiliser le temps qu'il reste, puisque j'en ai le pouvoir.
Je voudrais discuter de deux sujets généraux, qui se rapportent à la question de l'innovation. Je voudrais demander comment cela se produit, et de quelle façon fonctionne le cycle de l'innovation. J'aimerais utiliser deux exemples: l'un dans le secteur des TIC et l'autre dans celui de la santé.
Monsieur Meldrum, cette question vous est adressée. Vous serez probablement heureux d'y répondre, car l'un des reproches que l'on fait souvent aux entreprises canadiennes, c'est qu'elles n'investissent pas suffisamment dans la recherche et le développement. Toutefois, votre secteur est probablement une exception. Il investit dans la R-D., dans l'innovation, et il connaît des succès remarquables. Prenez ce BlackBerry; si vous m'aviez dit, il y a 10 ans, que j'aurais un appareil qui sert à téléphoner, à envoyer des courriels, à naviguer sur Internet, et qui pourrait stocker 6 000 contacts... Partout où je suis allé sur la planète, il fonctionnait. C'est une innovation incroyable.
Pourriez-vous nous dire pourquoi votre secteur investit dans l'innovation? Qu'est-ce qui vous y incite? Dites-nous simplement ce que vous pensez. Y a-t-il une politique gouvernementale que nous devrions changer? Ou devrions-nous seulement dire aux autres secteurs de retrousser leurs manches et de commencer à investir comme vous le faites?
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Pour le deuxième exemple, j'aimerais parler du secteur de la santé, qui concerne tant de... dans ma ville et autour de moi. C'est le Protocole d'Edmonton. Un chercheur du nom de Ray Rajotte, que certains d'entre vous connaissent peut-être, y participe.
Ray est diplômé d'une école polytechnique. Il était technicien en radiologie, puis a obtenu d'autres diplômes de l'Université de l'Alberta. Il a commencé ses recherches dans une vieille salle de toilettes abandonnée, au sous-sol de l'université, et 30 ans plus tard, il fait la couverture du New York Times. Le président Clinton a parlé du Protocole d'Edmonton. Un patient sur qui on aura transplanté des îlots pancréatiques n'aura plus besoin de s'injecter de l'insuline.
Quelqu'un est même venu me voir pour me dire que mon oncle avait amélioré sa qualité de vie, et ce fut un moment très touchant pour moi. Mais si j'avais dit à Ray, en 1977, qu'il deviendrait célèbre pour avoir participé au Protocole d'Edmonton et avoir mis au point une technique de transplantation d'îlots pancréatiques, il m'aurait dit que j'étais fou et que c'était impossible.
Cela nous montre le défi que nous avons à relever en tant que parlementaires. Comment pouvait-on reconnaître un Ray Rajotte en 1977? C'était facile pour nous, en 2005, de dire: « C'est un projet fantastique, nous devons le subventionner ». C'est d'ailleurs ce que nous avons fait. Le gouvernement fédéral est intervenu et a accordé du financement. Mais comment savoir à l'avance? On parle du financement de la recherche fondamentale sur une période de 30 ans. Peut-être que ça n'aurait mené à rien, mais cela a finalement changé la vie de beaucoup de gens.
Monsieur McCulloch, j'ai été très surpris lorsque vous avez dit que les deux qualités étaient nécessaires pour les grands projets scientifiques. Si cela a donné de bons résultats, c'est entre autres parce que Ray avait de l'expérience technique en ingénierie, ce qui lui a permis de fabriquer divers produits pour congeler les îlots avant de les transplanter.
C'est une question très importante pour moi. Parmi tous les projets, comment distinguer ceux qui sont visionnaires et promis à une belle réussite de ceux qui ne seraient que des éléphants blancs? Ce n'est pas une mince affaire, et c'est là-dessus que portent surtout nos questions.
Je ne sais pas si quelqu'un voudrait faire un commentaire là-dessus.
Monsieur McCulloch, voulez-vous ajouter quelque chose?