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Mesdames et messieurs, veuillez prendre vos places.
Nous avons deux des trois témoins ici ce matin. Je vais vous expliquer. Je crois comprendre que M. Pollard a quitté Pembroke en voiture ce matin et qu'il est pris dans la circulation depuis trois heures. Nous espérons qu'il se joindra au comité après l'exposé du premier groupe; sinon, il sera ici pour la période de questions.
Il s'agit de la huitième séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Nous avons à l'ordre du jour, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, l'examen du secteur des services au Canada.
Deux organisations sont censées comparaître. Il y a tout d'abord l'Association de l'industrie touristique du Canada, dont nous accueillons le président-directeur général, M. Randy Williams, et le vice-président, Affaires publiques, M. Christopher Jones. Messieurs, soyez les bienvenus.
Il y a ensuite l'Association des hôtels du Canada. Nous espérons pouvoir entendre son président, M. Anthony Pollard.
Monsieur Williams, nous pouvons commencer avec vous et M. Jones, et si M. Pollard arrive, il pourra présenter sa déclaration tout de suite après vous. Vous avez jusqu'à 10 minutes pour faire votre déclaration préliminaire.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme vous le savez, M. Jones m'accompagne aujourd'hui. Il est le vice-président, Affaires publiques, de notre association et il interviendra certainement durant la période de questions et réponses tout à l'heure.
Permettez-moi d'abord de remercier le comité de me donner l'occasion de comparaître devant lui afin de l'aider à situer le secteur du tourisme dans le cadre de son étude du secteur des services au Canada.
Le tourisme au Canada représente un secteur de 66,9 milliards de dollars qui est directement responsable de plus de 633 000 emplois à temps plein et qui emploie de façon indirecte près de 1,6 million de Canadiens. Le tourisme est bel et bien un secteur de services.
L'impact économique du tourisme se fait ressentir dans toutes les régions et communautés du pays. Je peux vous garantir que dans chacune de vos circonscriptions, il y a des entreprises de tourisme qui embauchent vos électeurs et contribuent à l'économie de vos régions respectives. On compte plus de 200 000 entreprises de tourisme au Canada, dont près de 80 p. 100 sont des petites et moyennes entreprises qui embauchent moins d'une vingtaine d'employés. Je suis certain que les membres du comité n'auront pas à chercher bien longtemps pour trouver les entreprises de tourisme qui sont actives dans leur région.
Le tourisme génère d'importantes recettes fiscales pour les trois ordres de gouvernement. En 2006, on estime ces recettes à 19,4 milliards de dollars, dont 9,1 milliards sont allés au gouvernement fédéral.
Le secteur du tourisme est dynamique et comporte un important potentiel de croissance, mais il fait face à de grands défis. J'ai choisi de regrouper ces défis sous la rubrique de l'accès au Canada.
À l'échelle mondiale, le tourisme continue de croître de façon constante et on s'attend à ce que les voyages et l'activité touristique augmentent de 4,3 p. 100 par année d'ici à 2017. Toutefois, le Canada accuse un retard et peine à attirer des visiteurs étrangers. L'état actuel de nos frontières et de nos aéroports est tel que les voyageurs étrangers hésitent à visiter le Canada et les planificateurs hésitent à organiser des congrès et des foires commerciales ici et ce, en raison d'un certain nombre de facteurs.
En outre, cette situation incite les Canadiens à dépenser leur budget de voyage à l'étranger. Au cours des cinq dernières années, les Canadiens ont dépensé de plus en plus lors de leurs voyages à l'étranger comparativement aux visiteurs étrangers qui viennent au Canada. Le déficit du tourisme au Canada est passé de 1,7 milliard de dollars en 2002 à 7,2 milliards de dollars en 2006, et tout indique que nous dépasserons les 8 milliards de dollars en 2007.
Ces difficultés sont surtout attribuables au fait qu'il devient de plus en plus difficile et économiquement infaisable pour de nombreux voyageurs d'atteindre nos côtes. Comme c'est le cas dans de nombreux autres secteurs, les États-Unis constituent notre plus important partenaire commercial: 86 p. 100 des étrangers qui voyagent au Canada sont des Américains. Toutefois, le nombre de visiteurs américains a chuté de 34 p. 100 au cours des cinq dernières années. Ce nombre est actuellement à son plus bas niveau depuis 1972, année où nous avons commencé à tenir ces statistiques.
Au cours des derniers mois, nous avons assisté à l'escalade du dollar canadien par rapport à la devise américaine. La valeur du huard a aussi augmenté de 6 p. 100 par rapport à l'euro, de 13 p. 100 par rapport à la livre et de 10 p. 100 par rapport au yen. Mais cette appréciation historique n'est qu'un morceau du casse-tête. Le prix élevé de l'essence, les longues files d'attente à la frontière et la confusion qui règne relativement à l'obligation de détenir un passeport sont autant de facteurs qui ont contribué à modifier fondamentalement les vieilles habitudes de voyage des résidants du Nord des États-Unis et des résidants des régions frontalières du Canada.
Si nous voulons endiguer ces pertes et ramener les touristes américains au Canada, il nous faut de toute urgence améliorer l'infrastructure de nos postes frontaliers, pour mieux gérer la circulation à la frontière canado-américaine. Il faut notamment améliorer l'infrastructure physique des postes frontaliers pour qu'ils puissent traiter efficacement le passage à la fois des véhicules commerciaux et ceux des voyageurs d'agrément, tout en tenant compte des préoccupations en matière de sécurité.
Nous devons investir davantage dans l'infrastructure NEXUS, y compris dans l'aménagement de voies réservées à ces voyageurs à faible risque qui traversent fréquemment la frontière entre nos deux pays.
Nous devons aussi explorer et mettre au point de nouvelles méthodes pour aider les gens à traverser la frontière, comme les nouvelles formes d'identification faisant appel à la biométrie, à la radiofréquence et aux documents lisibles par machine. Mentionnons entre autres les permis de conduire perfectionnés comme ceux mis à l'essai entre l'État de Washington et la Colombie-Britannique.
Autre secteur où nous devons améliorer l'accès au Canada: nos aéroports et le transport aérien. À l'heure actuelle, il n'y a que trois pays dans le monde où le gouvernement fédéral impose un loyer aux aéroports, soit le Canada, l'Équateur et le Pérou. Par conséquent, les destinations canadiennes sont très désavantagées, au niveau des prix, par rapport à d'autres destinations du monde lorsqu'elles veulent attirer des visiteurs. Le secteur du tourisme, l'économie canadienne et les citoyens du Canada bénéficieront d'autres négociations sur l'ouverture de l'espace aérien qui auraient pour effet d'accroître la concurrence et d'offrir un plus grand choix de vols, de destinations et de tarifs.
Une réduction importante des loyers des aéroports Pearson, à Toronto, et des autres aéroports du RNA et le financement de la sûreté aérienne à partir de l'assiette fiscale générale contribueraient à atténuer le fait que les tarifs aériens et les droits perçus sont trop élevés et ont un effet dissuasif sur les voyageurs étrangers et sur les Canadiens qui voudraient voyager au Canada.
Un autre défi important que le secteur doit relever est celui d'attirer et de conserver des employés, ce qui donne lieu à d'importantes pénuries de main-d'oeuvre dans toute une série de postes. Certains segments du secteur, comme l'hébergement, les loisirs et les divertissements ainsi que les services de voyage ont vu un déclin dans le nombre de personnes qu'ils emploient. En même temps, le nombre d'emplois créés dans ces segments augmenteront au cours des 10 prochaines années, et le secteur sera incapable de combler tous les postes. Le Conseil canadien des ressources humaines en tourisme prévoit que le secteur du tourisme connaîtra une pénurie de plus de 100 000 travailleurs au Canada d'ici 2015.
Nous prenons des mesures pour régler ce problème par l'entremise d'organismes comme le CCRHT. Nous espérons faire mieux connaître les possibilités que notre secteur offre aux professionnels qualifiés.
Même si l'accès au Canada et le recrutement de travailleurs qualifiés posent un défi à notre secteur, nous avons d'excellentes perspectives d'avenir. Les projets qui seront financés par le programme d'infrastructure Chantiers Canada contribuera pour beaucoup à consolider le secteur du tourisme.
Les fonds destinés à améliorer le réseau routier national, VIA Rail, les aéroports régionaux et locaux, les musées et les centres de congrès peuvent nous aider à créer un système cohérent de transport et de nouveaux produits touristiques à l'intention des voyageurs d'affaires et d'agrément. L'engagement pris envers l'amélioration de notre infrastructure est l'occasion idéale de développer une vision novatrice pour le Canada au XXIe siècle.
Commençons à établir un réseau de transport intermodal plus rapide et plus propre en investissant dans l'intégration du transport aérien, ferroviaire et routier. En Europe, le transport aérien est intégré au transport ferroviaire ultrarapide, comme à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, ou encore le réseau DeutscheBahn qui relie l'aéroport de Francfort à plusieurs autres villes. Ce sont là le type de projets qui sont cruciaux pour un pays aussi vaste que le Canada, si nous voulons qu'il demeure une destination de choix.
Nous pouvons aussi promouvoir les nombreux produits de tourisme autochtones, en particulier dans le Nord, et nous pouvons donner à ces collectivités le financement nécessaire pour qu'elles puissent se promouvoir elles-mêmes auprès des visiteurs de partout dans le monde.
Les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 qui auront lieu à Vancouver et à Whistler feront du Canada la scène mondiale du sport pendant 17 jours et nous offrent une occasion sans précédent de montrer au monde que le Canada est une destination riche et diversifiée.
Le secteur du tourisme s'est réjoui lorsque , secrétaire d'État (Petite Entreprise et Tourisme), a annoncé un nouveau financement pour la Commission canadienne du tourisme afin qu'elle profite de l'attention créée par les Jeux olympiques pour promouvoir le Canada partout dans le monde. Or, si nous ne pouvons pas éliminer les obstacles qui rebutent les visiteurs étrangers et doter en personnel la multitude d'attractions, de sites et d'hôtels partout au pays, nous ne pourrons pas profiter pleinement de cette occasion unique.
Nous vous remercions de nous donner l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui et nous sommes prêts maintenant à répondre à toutes vos questions.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, j'aimerais dire que c'est un honneur d'avoir les témoins devant nous. Pour une personne qui a passé sa vie dans votre secteur, c'est un privilège de vous accueillir aujourd'hui et de vous écouter parler de ce secteur extraordinaire de notre pays.
J'ai de nombreuses questions. J'espère que j'aurai le temps d'en poser plusieurs.
L'étude que nous avons entreprise sur le secteur des services, à laquelle nous avons déjà consacré quelques réunions, vise à nous faire mieux comprendre, à nous les parlementaires, comment l'économie fondée sur les services soutient l'économie du Canada en général.
Je me demande si vous pouvez dire brièvement, Randy, dans quelle mesure le secteur du tourisme génère de la richesse dans les diverses collectivités. Pour vous situer en contexte, on a discuté de ce qu'est le secteur primaire au Canada et de ce qu'il n'est pas. Nous avons constaté jusqu'à maintenant qu'il y avait un bon degré d'intégration. Je me demande si vous pouvez nous dire, en gros, comment le tourisme est un secteur primaire dans notre pays.
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L'un des atouts principaux de notre industrie touristique est sa diversité. Cette diversité est également l'un de nos principaux problèmes. Les gens ne comprennent pas bien la nature de notre industrie parce qu'elle n'offre pas de manifestations aussi concrètes qu'une usine ou qu'une vitrine de magasin.
Nous considérons que huit industries différentes forment notre secteur. À l'échelle internationale, on recense actuellement cinq industries distinctes au sein du secteur touristique. Il va de soi que nous considérons tous les modes de transport comme faisant partie de l'industrie touristique, comme c'est le cas ailleurs dans le monde. L'industrie de l'hébergement fait également partie du secteur du tourisme. Il y a aussi des éléments comme les festivals et les événements; les attractions fixes; les aliments et les boissons; l'industrie du voyage, c'est-à-dire les voyagistes et les agents de voyage; ainsi que les médias traitant de voyages. Il y a donc différents secteurs que les membres du comité n'associeraient pas nécessairement à l'industrie touristique.
En discutant avec des gens qui travaillent dans le secteur des transports, on peut constater qu'ils ne se considèrent pas comme des intervenants de l'industrie touristique. Ils finissent par reconnaître qu'effectivement ils en font partie, mais ils se voient au départ comme des intervenants du secteur du transport aérien ou ferroviaire, par exemple. Notre diversité fait notre force, mais elle fait également en sorte qu'il est difficile de bien saisir la nature de notre industrie ainsi que sa portée.
Nous sommes tout de même présents dans toutes les collectivités canadiennes. Comme nous sommes une industrie de service, nous fournissons de l'emploi à un grand nombre de Canadiens. Nous offrons des postes qui permettent de travailler suivant tous les horaires possibles, au niveau d'entrée comme à des échelons exigeant des compétences plus spécialisées. En fait, une grande partie des progrès technologiques réalisés peuvent être attribués à notre industrie. Qu'il vous suffise de penser aux systèmes de réservation des hôtels et aux innovations technologiques dans le transport aérien. C'est grâce au volet touristique des industries que j'ai mentionnées que nous pouvons bénéficier aujourd'hui de bon nombre de ces avancées technologiques. L'importance de notre industrie n'est pas bien comprise. Elle apporte pourtant une grande contribution.
Dans certaines régions du Canada, comme l'Île-du-Prince-Édouard, le Yukon et la Colombie-Britannique, le tourisme se situe parmi les trois secteurs les plus importants. En Colombie-Britannique, c'est la troisième industrie en importance, et on voudrait qu'elle se hisse au deuxième rang. C'est l'industrie numéro un à l'Île-du-Prince-Édouard, et il en va de même pour le Yukon. Aux échelons provincial et municipal, les gouvernements reconnaissent cet état de fait, mais lorsqu'on arrive aux instances nationales, compte tenu des nombreux autres intérêts que vous avez, il semble que vous négligiez l'importance du tourisme à la base de l'économie canadienne.
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Merci beaucoup, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité. Je vous prie d'excuser mon retard qui est tout à fait injustifié. Je vous sais gré de votre indulgence. Merci beaucoup.
Je suppose que mon collègue Randy Williams vous a déjà défilé toute une série de statistiques. Je ne voudrais pas vous ennuyer en vous répétant ces mêmes chiffres, mais permettez-moi de préciser d'entrée de jeu que l'industrie hôtelière au Canada a généré l'an dernier des recettes de 17,9 milliards de dollars. Et, comme j'aime toujours le signaler lorsque je comparais devant les comités, nous sommes à l'origine de recettes fiscales de l'ordre de 6,9 milliards de dollars, dont 3 milliards de dollars vont au gouvernement fédéral. Je me plais donc toujours à répéter que nous sommes une industrie profitable pour le fédéral, car nous mettons beaucoup d'argent dans ses coffres.
Ceci étant dit, j'aimerais vous présenter un bref survol des défis qui attendent notre industrie. Je veux toutefois d'abord souligner l'importante contribution du gouvernement fédéral qui a beaucoup investi dans le secteur du voyage, du tourisme et de l'accueil, en injectant notamment 430 millions de dollars dans les infrastructures frontalières. La secrétaire d'État, Mme Ablonczy, a récemment annoncé une contribution de 26 millions de dollars pour la Commission canadienne du tourisme aux fins du COVAN et des Jeux paralympiques.
Je veux maintenant vous parler de façon plus détaillée de la situation que nous vivons actuellement. Dans le budget fédéral de février, le ministre Flaherty a haussé de 50 millions de dollars le financement du Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires, après quoi le ministre des Ressources humaines, Monte Solberg, est allé de l'avant avec un projet pilote d'avis relatifs au marché du travail en mode accéléré pour le même programme. Le ministre a également annoncé des changements dans le traitement de ces dossiers. Ce sont autant d'initiatives très utiles et nous en sommes reconnaissants au gouvernement.
Quelles sont toutefois les difficultés auxquelles nous devons faire face aujourd'hui? Eh bien, il y a des pressions économiques, des goulots d'étranglement dans les infrastructures, la volonté d'intensifier les mesures de sécurité aux frontières, et une très grave pénurie de main-d'oeuvre pour nos hôtels. Je sais que c'est une situation que M. Stanton connaît très bien. Nous en avons discuté en de maintes occasions. Nous avons donc eu la vie facile pendant une longue période, mais ce n'est plus du tout le cas.
Disons-le franchement, le Canada n'est plus une destination bon marché et nous ne pouvons plus jouer cette carte-là, surtout auprès des visiteurs américains. Je suis convaincu que Randy vous a déjà dit à quel point le déficit de la balance touristique s'est gonflé.
Je vais vous donner un exemple. Il y a quelques années à peine, une famille américaine qui décidait de venir au Canada pour un séjour de trois à cinq journées devait dépenser environ 1 500 $. Il lui en coûterait maintenant quelque 2 000 $ et elle devrait se farcir plusieurs heures d'attente à la frontière, sans compter tous les autres facteurs qui entrent en jeu. Que font désormais ces gens-là? Ils décident simplement de demeurer aux États-Unis.
Pour illustrer encore mieux la situation, je vous dirais qu'il était très facile d'attirer les visiteurs au Canada il y a cinq ans. Il suffisait de séjourner deux jours au pays et la troisième journée était à toutes fins utiles gratuite. C'est essentiellement le calcul que l'on pouvait faire. Autre exemple que l'on vous a sans doute cité auparavant, un Américain pouvait profiter d'un déjeuner copieux dans un restaurant canadien, payer avec un billet de 20 $ de sa devise et recevoir comme monnaie un billet de 20 $ canadien. C'était encore là un outil de promotion très efficace qui donnait de forts bons résultats.
Que fait concrètement l'industrie hôtelière pour surmonter les difficultés actuelles? Nous mettons l'accent sur la valeur. Nous n'avons pas le choix. Pour exiger des prix plus élevés, nous devons offrir une valeur accrue et cela doit passer, en grande partie, par la qualité du service.
Chaque année, l'Association des hôtels du Canada mène auprès des voyageurs un sondage qui est effectué pour notre compte par la firme Fleishman-Hillard. Ce sondage nous apprend que les voyageurs recherchent d'abord et avant tout un service convivial — et je suis persuadé que c'est la même chose pour les membres du comité, tous de grands voyageurs. Lors du sondage de l'an dernier, 90 p. 100 des répondants ont indiqué que c'était l'élément le plus important. Cette proportion est en hausse par rapport aux 87 p. 100 enregistrés en 2006 et aux 85 p. 100 de 2005. Ce facteur dépasse de loin celui qui le suit immédiatement dans le classement, à savoir la distance à parcourir pour arriver à destination.
Mais pouvez-vous me dire comment nous allons parvenir à augmenter la valeur de nos services alors même que l'accès au Canada est devenu si difficile? Il faut ajouter à cela l'impossibilité pour nous d'attirer et de retenir des travailleurs en nombre suffisant pour nos hôtels.
Monsieur le président, je pourrais vous citer une panoplie d'exemples de restaurants qui doivent fermer leurs portes tôt en soirée. Le printemps dernier, je suis parti en voiture de Jasper (Alberta) et j'ai fait un arrêt à Hinton. Je ne vais pas nommer la chaîne de restaurants, mais l'écriteau sur la porte indiquait qu'on fermait à 21 heures. C'était attribuable à un manque de personnel.
Il y a eu des cas où des hôtels n'ont pas pu ouvrir des étages entiers. Si vous le permettez, monsieur le président, je pourrais vous donner l'exemple d'un hôtel qui a ouvert ses portes cette année à Edmonton. On a procédé à l'ouverture. Tout allait très bien. Tout était magnifique, sauf qu'il n'y avait pas assez de personnel pour travailler dans la salle de banquet et servir tous les congressistes, une pénurie qui a obligé l'hôtel à ne pas ouvrir cette partie de l'établissement.
Alors, de quoi avons-nous besoin? Notre requête comporte en fait deux volets, et elle est tout à fait claire. Nous devons assurer l'accès des visiteurs au Canada et être en mesure d'offrir des services à la hauteur de l'offre de valeur que nous leur proposons. Il faut également assurer un meilleur apport de travailleurs pour notre pays au moyen d'un traitement accéléré dans le cadre du Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires.
Plus précisément, il faudrait que le gouvernement mette en place les infrastructures physiques nécessaires aux postes frontaliers canadiens. Il nous faut une plus grande uniformité et une meilleure communication dans la mise en oeuvre des règles applicables aux passeports. Il faut apporter des précisions quant aux documents acceptables pour traverser la frontière et s'assurer que Passeport Canada dispose de ressources adéquates. Je suis persuadé qu'il a été question de la politique Ciel bleu plus tôt ce matin. Cela permettra des séjours prolongés et des visites générant des recettes plus élevées. Il faut réduire les coûts associés aux aéroports; Mme Nash a d'ailleurs parlé de l'aéroport Pearson à ce sujet. Nous devons être en mesure d'assurer un meilleur rendement des investissements tant pour le secteur public que pour le secteur privé. Nous avons placé l'ensemble de ces efforts sous la rubrique « Accès au Canada ».
L'autre volet de notre demande vise un soutien accru du gouvernement pour le Programme concernant des travailleurs étrangers temporaires. Ce programme doit devenir un poste budgétaire permanent pour le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences, et les projets pilotes d'avis relatifs au marché du travail en mode accéléré doivent être étendus à l'ensemble du Canada. Le gouvernement doit injecter davantage de ressources dans nos ambassades, nos hauts-commissariats et nos missions à l'étranger pour pouvoir mieux traiter les dossiers des personnes souhaitant immigrer au Canada.
En résumé, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, il nous faut faciliter l'accès au Canada. Nous devons nous assurer de pouvoir compter sur un bassin suffisant de travailleurs pour pouvoir donner suite à notre proposition de nouvelles valeurs ajoutées. Nous demandons donc au gouvernement de régler ces deux questions très importantes.
Merci de votre invitation.
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Je suis d'accord. Votre question est fort pertinente et intéressante.
La CCT, la Commission canadienne du tourisme, est l'objet de vives critiques, à mon avis un peu injustes. Elle a pour mandat d'attirer des visiteurs étrangers potentiels au Canada, ce qui n'est pas facile quand on dispose d'un budget deux fois moins élevé que celui de Las Vegas et de l'Australie. La Commission est censée faire la promotion du Canada à l'étranger.
Le financement de 26 millions de dollars annoncé récemment s'ajoute aux 75 millions déjà alloués à la CCT. C'est une bonne chose, sauf que les 26 millions vont être versés sur cinq ans, ce qui équivaut à 5 millions de dollars par année. Cela fait trois ans que nous réclamons un budget de 100 millions de dollars. Ce montant représente donc une goutte d'eau dans la mer. Certes, c'est un pas dans la bonne direction, mais il nous faut plus pour être en mesure de soutenir la concurrence à l'échelle internationale.
Vous parlez de promotion à l'échelle locale. Une fois que nous avons suscité l'intérêt des gens à l'étranger, les provinces et les collectivités doivent faire leur part et lancer des campagnes de publicité. En effet, si les gens à l'étranger ne considèrent pas le Canada comme une destination touristique, ils ne seront pas réceptifs aux messages qui mettent l'accent sur Montréal ou l'Outaouais, par exemple. Ils ne connaissent pas vraiment ces régions. Ils doivent d'abord penser au Canada et dire, « Tu sais quoi? On devrait, un jour, visiter le Canada. » Quand ils voient la publicité, leur curiosité est piquée et ils disent, « Montréal se trouve au Canada. Pourquoi ne pas y aller?» — ou ce peut être Québec ou une autre ville.
C'est là un facteur important. Les députés que nous avons rencontrés ont dit, « Le budget de la CCT n'a pas augmenté, mais celui des provinces, lui, oui. » Tout cela est bien beau, mais nous ne voulons pas voir diffuser à l'étranger 13 messages différents sur le Canada. Cela ne fera que semer la confusion.
Prenons l'exemple de l'Australie. Connaissez-vous les provinces ou les États de ce pays? On ne fait pas la promotion de l'Australie par province ou par État. On ne fait pas la promotion d'un pays de cette façon-là. Le cas de la France est peut-être différent, en raison des régions vinicoles. Mais le Canada ne devrait pas promouvoir son image à l'étranger en fonction des provinces ou des territoires. Il faut que la campagne de publicité mette l'accent sur le Canada dans son ensemble.
Nous avons eu plusieurs rencontres avec des représentants du ministère des Ressources humaines et du Développement social et aussi de Citoyenneté et Immigration. Le programme des travailleurs étrangers temporaires comporte deux volets importants. Le ministère des Ressources humaines s'occupe de cerner les régions qui ont besoin de main-d'oeuvre. Nous avons l'appui du ministère de ce côté-là. Le ministère de l'Immigration, lui, veille à ce que la personne choisie possède les compétences voulues et réunit tous les critères qui lui permettent d'entrer au Canada.
Le a annoncé la mise en place de mesures en vue d'accélérer l'entrée de travailleurs au Canada. Comme je l'ai indiqué, le a consacré 50 millions de dollars à cette initiative dans le budget.
Or, le problème qui se pose est le suivant: l'ambassade qui est située dans un pays comme le Mexique, d'où proviennent un grand nombre de travailleurs, doit composer avec un important arriéré de demandes. Il n'y a pas suffisamment d'employés dans les ambassades, les hauts-commissariats, ainsi de suite, pour traiter les demandes. Cinquante millions de dollars peuvent sembler beaucoup, mais quand on tient compte du nombre de missions, d'ambassades, de hauts-commissariats qu'il y a à l'échelle internationale, on constate que la tâche est impossible.
Ce que nous disons, c'est qu'il faut consacrer plus de ressources au programme dans les missions à l'étranger, et accélérer la mise en oeuvre du programme au Canada.
Autre point: j'ai passé en revue le processus qui permet de faire venir des travailleurs au Canada. J'ai constaté qu'il y a un problème du côté des formulaires. Nous devons fournir davantage de renseignements aux hôteliers, leur indiquer comment remplir les formulaires. C'est ce que fait l'association que je représente. C'est comme si on achetait un billet d'Air Canada en ligne. Si vous oubliez de remplir deux ou trois des cases, vous devez recommencer.
Ce n'est qu'après avoir acheté quatre ou cinq billets que vous apprendrez à bien connaître le processus. C'est coûteux, mais le gouvernement n'y est pour rien. Nous devons accroître les effectifs du ministère des Ressources humaines et de Citoyenneté et Immigration si nous voulons que le programme donne de meilleurs résultats.
Nous avons préparé une trousse d'information à l'intention des hôteliers de l'Alberta. Je sais que le président a rencontré certaines personnes de la région. Nous cherchons à en accélérer la distribution. Nous voulons tout simplement nous assurer que tout le monde collabore ensemble.
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Je vais commencer par la fin. Nous devrions revenir à l'ancien programme, ou à une version améliorée de celui-ci; voilà ce qui devrait se passer. Si l'on veut que le Canada soit perçu comme réceptif aux visiteurs étrangers, il nous faut reconnaître que le tourisme est une industrie d'exportation. Les autres secteurs d'exportation n'imposent pas le paiement de la TPS à leurs clients étrangers, alors pourquoi celui du tourisme serait-il le seul à le faire, au moment où il est confronté à un certain nombre d'autres défis? C'est tout simplement anormal. Nous devons remédier à cela.
Le Programme d'incitation pour congrès étrangers et voyages organisés, qui a remplacé l'ancien programme, est une annonce qui a été bien accueillie. Je crois qu'il tient compte du fait qu'on allait perdre d'importantes parts de marché. L'élément des voyages organisés est important pour le Canada; il lui permet de se démarquer dans les pays étrangers.
Comme je l'ai déjà dit, sans le problème relatif à la TPS, d'ici deux à cinq ans, les congrès foisonneront à Vancouver, Montréal, Toronto et Halifax. Les villes qui attirent les congrès étrangers devaient déjà faire face à des défis en matière de prix, et la TPS aurait causé de grandes difficultés pour notre industrie. Donc, sur le plan des congrès, tout va bien.
Nous savons qu'avec le Programme d'incitation pour congrès étrangers et voyages organisés, l'aspect des voyages organisés représente un défi administratif que nous tentons de relever. Nous ne voulons pas déclarer que cela ne fonctionne pas sans avoir fait nos devoirs comme il se doit. Nous avons discuté avec des voyagistes de partout dans le monde qui vendent le Canada, pour savoir comment ils le positionnent. Certains disent qu'il s'agit d'un fardeau administratif trop lourd, alors que d'autres ajoutent la TPS; si ça ne plaît pas aux clients, ils leur vendront autre chose. On en ressentira les conséquences d'ici deux à trois ans. Il faut que toutes les parties nous indiquent les difficultés entourant le programme relatif aux voyages organisés, que nous en fassions rapport au gouvernement et que nous réglions le problème.
Nous avons besoin de ce programme individuel. Parmi les 20 premiers pays de l'OCED, le Canada est le seul à ne pas rembourser la TPS à ses visiteurs. Craignons-nous de le faire? Sommes-nous une nation pauvre qui ne peut se le permettre? Est-ce parce que nous ne nous soucions pas des recettes d'exportation de notre pays? Ne reconnaissons-nous pas que le déficit touristique atteindra les 8 milliards de dollars — le plus haut niveau jamais enregistré? Cela nous laisse-t-il indifférents?
La plupart de ces gens dépensent pour de l'hébergement et des marchandises. Je connais des propriétaires de magasins qui se plaignent de ce que les objets d'artisanat qu'ils vendaient — qu'il s'agisse d'art inuit ou d'artisanat d'artistes canadiens — ne se vendent plus comme souvenirs du Canada parce qu'il n'y a plus de remboursement de la TPS.
C'est le principe, ici. Nous avons jugé trop rapidement que les gens ne tenaient pas au remboursement. Mais c'est le cas. Même s'il s'agit de 13 p. 100 — et non du 3 p. 100 dont on a parlé —, c'est important.
Bonjour, monsieur Williams.
[Traduction]
Monsieur, dans un peu moins d'un mois, à Québec, nous lancerons les célébrations du 400e anniversaire de la ville. Beaucoup de gens, à Québec, sont sceptiques quant à l'impact international qu'auront ces célébrations, même si le gouvernement canadien a été terriblement généreux en accordant une subvention de plus de 100 millions de dollars à leur organisation.
Reste que quand on lit la presse internationale, ou qu'on regarde la télévision internationale, surtout aux États-Unis, on ne voit pas beaucoup les effets de cette célébration, qui pourrait très bien s'avérer un flop si la communauté internationale n'y réagit pas, et si les organisateurs se contentent d'invoquer des excuses faciles quant au dollar trop élevé, en disant que les gens ne viendront pas, et que ce ne sera pas leur faute si c'est un échec.
Comment voyez-vous la situation?
Merci, monsieur Arthur.
Je vais utiliser le prochain temps de parole réservé aux conservateurs. J'ai un certain nombre de questions et d'observations; peut-être vais-je toutes les mettre sur la table. Vous pourrez réagir à celles que vous voudrez et, par la suite, si vous souhaitiez y répondre de façon plus détaillée, je l'apprécierais également.
Premièrement, vous avez formulé ce que je considère comme d'excellentes suggestions. L'une d'elles consiste à positionner le Canada en tant que destination dans l'esprit des étrangers. Comment y arriverons-nous, sur le plan pratique? Quelles sont les méthodes de mise en marché les plus efficaces? Comment vendre un voyage au Canada à un Européen ou à un Japonais? Vendra-t-on les montagnes Rocheuses, la ville de Québec et son histoire, la ville de Toronto? Comment attirer l'attention de quelqu'un et lui dire: « Vous devriez venir au Canada »? Ensuite, comment procèdent les autres pays? Comment s'y prennent-ils, à l'étranger, pour attirer l'attention des gens et les amener à voyager chez eux?
Deuxièmement, il y a le problème de la baisse du nombre de touristes américains au Canada. Vous avez très bien expliqué, selon moi, les différentes difficultés à cet égard. Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi, avant cette baisse — l'année 2002 ayant été la meilleure année —, les Américains venaient ici. Qu'est-ce qui les attirait chez nous? Le Stampede de Calgary, les visites, le camping? Les sites historiques; Anne et la maison aux pignons verts, à l'Île-du-Prince-Édouard; le magasinage? Qu'est-ce qui attirait les Américains au nord de la frontière? Pouvez-vous expliquer certains des facteurs?
Troisièmement, il y a la question des événements sportifs internationaux. Vous avez beaucoup parlé des congrès d'affaires, et il s'agissait d'une bonne discussion; mais pour ce qui est des événements sportifs, comment nous y prendre pour les attirer? Et certains sont-ils préférables à d'autres?
Dernièrement, Edmonton a accueilli les Jeux mondiaux des maîtres qui, d'après ce qu'on dit, ont rapporté davantage d'argent par habitant que n'importe quel autre événement sportif international, car ce sont des gens plus âgés qui sont venus et qui ont dépensé beaucoup d'argent dans la collectivité. Nous faut-il cibler certains événements plutôt que d'autres parce qu'ils sont meilleurs pour le tourisme?
Quatrièmement, il y a l'aspect des voyages à l'intérieur du Canada. Y a-t-il certaines initiatives que nous devrions considérer pour encourager davantage les déplacements dans le pays?
La dernière question est problématique. Je ne cherche pas à me faire l'avocat du diable, mais nous recevons deux grands messages. D'une part, nous avons un énorme déficit touristique qui représente un véritable défi, et nous devons y faire face. Je l'admets. D'autre part, nous sommes aux prises avec une réelle difficulté pour ce qui est de trouver la main-d'oeuvre qui comblera les postes nécessaires pour servir la quantité de visiteurs que nous recevons en ce moment. Donc, régler le problème du déficit touristique ne revient-il pas à aggraver le problème relatif à la main-d'oeuvre? C'est une sérieuse question de politique. Je me demandais si vous vouliez y répondre également.
Voilà les questions que je souhaitais vous poser; vous pourrez répondre à toutes celles que vous voudrez. Il ne me reste que deux minutes et demie, environ, alors peut-être chacun de vous pourrait-il...
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C'est très simple. Si nous n'attirons pas de touristes, nous n'avons pas besoin d'hôtels. S'il n'y a pas suffisamment de personnel dans les hôtels pour servir le nombre croissant de visiteurs au Canada... En théorie, ces deux éléments ne s'excluent pas mutuellement, mais en réalité, c'est le contraire. Il faut minimiser les problèmes liés à l'accès au pays et régler le plus rapidement possible la question de la main-d'oeuvre, car si nous nous attaquons qu'à une seule de ces situations, l'industrie ne survivra pas.
J'ai un autre point à faire valoir, et ensuite, Randy, vous pourrez prendre la parole. Comment faire la promotion d'un pays comme le Canada, où il existe six fuseaux horaires et qui se compose en réalité, disons-le franchement, de 12 ou 13 petits pays unis artificiellement, si nous devons tenir compte des considérations évoquées par les diverses régions?
La meilleure méthode que je connaisse consiste à faire la promotion des portes d'entrée du pays. Le slogan pourrait être « Bienvenue au Canada ». Mais si nous faisons cela, alors les habitants de la circonscription de M. Brison, qui est tout près de la vôtre à Halifax, se demanderont « Qu'en est-il d'Halifax? », ou « Qu'en est-il de Winnipeg? » ou encore « Qu'en est-il de Muskoka? ».
Quand nous avions tous 20 ou 30 ans de moins — je parle maintenant pour moi-même — que pensions-nous de l'Angleterre? Nous savions qu'il y avait une ville appelée Londres. Quand on arrivait là-bas, on allait à Westminster et à la cathédrale St. Paul. On se rendait compte que tout était très cher et on décidait de se rendre à Stratford ou de visiter différentes régions.
Il faut d'abord attirer les touristes au pays, et la méthode la plus efficace pour ce faire consiste à faire la promotion des portes d'entrée. C'est là la solution. Mais le problème, c'est que chacun des 10 ou 11 gouvernements provinciaux veut promouvoir sa propre province. L'Ontario ne voudra pas faire la promotion de Vancouver — il ne faut pas se leurrer. Les portes d'entrée constituent toujours un excellent moyen d'attirer les gens au pays.
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Je vais essayer très rapidement de répondre aux quatre questions que vous avez posées.
Premièrement, quant à ce que les étrangers pensent du Canada, permettez-moi de vous dire que nous venons tout juste de changer notre slogan. Nous avons travaillé à ce changement pendant plus d'un an. Nous avons consulté amplement nos clients à l'étranger. « Canada — Explorez sans fin » est ce nouveau slogan. Ce changement a été très bien accueilli par l'industrie. Les provinces, les municipalités et l'industrie peuvent vraiment en tirer profit. Il en découle une vaste gamme d'avantages, et si les membres veulent en savoir plus à ce sujet, ils n'ont qu'à communiquer avec nous et nous serons ravis de les renseigner.
Dans le passé, nous changions notre slogan tous les ans; ce n'était jamais le même. Nous avons proclamé à un moment donné que le monde avait davantage besoin du Canada, mais les autres pays ont trouvé que nous étions trop vaniteux. C'est donc dire que certains slogans n'ont pas bien fonctionné à l'étranger. Maintenant que nous avons un nouveau slogan, il nous faut l'argent nécessaire pour le diffuser et ensuite obtenir de bons résultats.
En outre, nous devons faire preuve d'innovation. De nos jours, les gens font leurs recherches pour leurs voyages dans Internet. Nous sommes tous égaux dans le cyberespace. Nous envisageons d'utiliser notre slogan dans Explorer Quotient de sorte que les gens puissent découvrir quel type de voyageurs ils sont et ensuite demander davantage d'information. Les voyages que nous leur proposons correspondent ainsi exactement à leurs besoins. C'est très innovateur.
Voilà certaines des idées auxquelles nous avons pensé. Nous sommes confrontés à un défi de taille, et pour le relever, nous avons besoin de ressources et bien entendu d'un seul et unique slogan.
Pourquoi l'industrie du tourisme se portait-elle très bien en 2002? C'est parce que nous étions en pleine expansion. À partir de 1995, surtout après la signature d'accords « ciel ouvert », l'industrie touristique n'a cessé de croître. Après 2001, il y a eu un ralentissement, car tout s'est arrêté pendant environ 60 jours durant les troisième et quatrième trimestres, mais en 2002, la demande refoulée aux États-Unis a fait en sorte que l'industrie du tourisme a été vigoureuse. Ce n'était pas parce que le Stampede de Calgary ou tout autre événement était meilleur; c'était à cause de ce qui s'était passé en 2001. Ensuite, après 2002, il y a eu encore un ralentissement, et il y a diverses raisons...