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Je déclare la séance ouverte. Bienvenue à tous.
Chers collègues, cette réunion est convoquée en conformité du Règlement pour étudier le chapitre 2, « La gouvernance des petites entités fédérales », du rapport de décembre 2008 de la vérificatrice générale du Canada.
Le comité a devant lui une longue liste de témoins éminents.
Premièrement, nous avons, du Bureau du vérificateur général du Canada, la vérificatrice générale elle-même, Sheila Fraser. Elle est accompagnée de Richard Flageole, vérificateur général adjoint, et de Tom Wileman, directeur principal.
Du Secrétariat du Conseil du Trésor, nous avons Wayne Wouters, qui est secrétaire du Conseil du Trésor. Il est accompagné de John Morgan, contrôleur général adjoint, et de Frank Des Rosiers, secrétaire adjoint.
De l'Agence de la fonction publique du Canada, nous avons Mitch Bloom, vice-président, Secteur de la politique stratégique, de la planification et de la recherche.
Du Bureau du Conseil privé, nous avons Karl Salgo, directeur de la politique stratégique. Mme Santi, secrétaire adjointe du cabinet, était censée être ici, mais elle est absente pour cause de maladie.
Voilà donc les témoins, mais avant d'entendre l'allocution de la vérificatrice générale, je voudrais régler deux ou trois petites affaires courantes, et aussi entendre un rappel au Règlement.
Premièrement, je voudrais aborder brièvement le rapport du comité directeur. Le texte vous a été distribué. Vous l'avez sous les yeux. Il ne compte que trois paragraphes. Je ne crois pas qu'il y ait matière à controverse. La présidence est prête à recevoir une motion en vue de son adoption.
Mme Ratansi en fait la proposition.
Y a-t-il des interventions?
(La motion est adoptée.)
Le président: Ensuite, il y a bien sûr le calendrier provisoire des travaux du comité que vous avez aussi sous les yeux.
Le deuxième point est que Mme Faille veut apporter des précisions à propos du compte rendu de la dernière réunion.
Madame Faille.
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Merci, monsieur le président. Je vous remercie de nous donner l'occasion de rencontrer le comité aujourd'hui pour discuter du chapitre 2 de mon rapport de décembre 2008, sur la gouvernance des petites entités fédérales.
Comme vous l'avez dit, je suis accompagnée de M. Richard Flageole, vérificateur général adjoint, et de M. Tom Wileman, directeur principal, qui étaient chargés de la vérification.
Les petites entités sont des organisations qui exercent habituellement des fonctions de conseil, de réglementation ou quasi judiciaires. Elles comptent moins de 500 employés ou ont des dépenses annuelles inférieures à 300 millions de dollars. Malgré leur taille relativement petite, ces organisations peuvent influer grandement sur la santé, la sécurité et la qualité de vie des Canadiens.
Nous avons examiné les mécanismes à l'aide desquels le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada surveille les petites entités. Nous avons sollicité le point de vue des dirigeants de 51 petites entités, mettant l'emphase particulièrement sur six d'entre elles. Nous nous sommes penchés sur la surveillance et la coordination, les exigences en matière de rapports, et les services partagés.
Monsieur le président, les deux problèmes de longue date dont il faut s'occuper sont le fardeau des rapports et les services partagés. Votre comité pourrait jouer un rôle important en veillant à ce que des mesures soient prises.
Le fardeau des rapports pèse sur les petites entités. En dépit de ressources limitées, les petites entités doivent présenter les mêmes rapports que les grands ministères, soit ceux exigés par les organismes centraux et par la loi. Les exigences en matière de rapports, notamment dans les domaines de la gestion financière et de la gestion des ressources humaines, font partie intégrante d'une gestion prudente et efficace, et d'une reddition de comptes. Toutefois, un grand nombre de rapports sont obligatoires — plus de 100 chaque année — et leur préparation est complexe et exige une main-d'oeuvre importante. Au cours des cinq dernières années, le Secrétariat du Conseil du Trésor a convenu qu'il fallait alléger le fardeau des rapports. À la fin de notre vérification, en mai dernier, le secrétariat avait répondu à notre recommandation en disant qu'il avait élaboré des plans d'action. Le comité voudra peut-être demander un bilan des progrès réalisés depuis ce temps.
[Français]
Les services partagés constituent un autre problème de taille. Les petites entités ne disposent pas des systèmes dont bénéficient les grands ministères et doivent parfois compter uniquement sur quelques personnes pour assurer les principales fonctions administratives. Elles n'ont généralement pas la capacité nécessaire pour établir des services internes tels que les finances, la gestion des ressources humaines et les technologies de l'information. Les services partagés représentent une solution à cet égard.
Ayant mené diverses études depuis 2001, le Secrétariat du Conseil du Trésor a reconnu le besoin de partager les services dans les petites entités. Cependant, peu a été fait en ce sens. Une importante initiative portant sur le partage de services proposée par le secrétariat pour les trois à cinq prochaines années ne tient pas compte des petites entités.
Nous avons constaté que plusieurs petites entités partagent leurs services, mais qu'elles s'exposent à des risques sérieux en l'absence d'un cadre de gouvernance établi par les organismes centraux. Ces risques peuvent comprendre les rôles et responsabilités mal définis et l'absence de normes convenues entre les parties.
En mai dernier, le secrétariat a formulé une stratégie des services pour remédier aux problèmes touchant les petites entités. Le comité voudra peut-être se renseigner à propos de cette stratégie et savoir ce qui a été accompli jusqu'à maintenant.
Notre vérification nous a également révélé qu'il fallait s'attarder aux mécanismes de surveillance et de coordination. Plus particulièrement, le Bureau du Conseil privé et le Secrétariat du Conseil du Trésor n'ont pas dicté de lignes directrices en vue d'assurer une coordination efficace entre les activités d'un ministère et les petites entités de son portefeuille. Selon certaines petites entités, la communication et l'interaction avec le ministère responsable du portefeuille sont inadéquates.
[Traduction]
À l'opposé, la création récente d'une fonction de vérification interne centrale pour les petites entités constitue un pas dans la bonne direction, qui permettra peut-être au secrétariat d'exercer une meilleure surveillance.
Je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serions heureux de répondre à vos questions.
Merci.
Sur la question du plan d'action, je pourrais peut-être y revenir à la fin de mon exposé et nous pourrions avoir une petite discussion là-dessus, si cela vous va, monsieur le président.
Je vous remercie de votre invitation à témoigner devant votre comité pour discuter des conclusions de la vérificatrice générale sur la gouvernance des petites entités. Mes collègues du Secrétariat du Conseil du Trésor et du Bureau du Conseil privé ont déjà été présentés.
Le gouvernement du Canada s'engage à développer une culture de gestion solide dans toutes ses activités. À cette fin, nous accueillons les recommandations de la vérificatrice générale pour améliorer la gouvernance des petites entités fédérales.
[Français]
Ses conclusions contribuent au travail déjà en cours pour favoriser une bonne gouvernance au cours de toutes nos activités.
[Traduction]
Je pense que la plupart d'entre vous connaissent les petites entités fédérales, mais je pourrais peut-être vous en parler brièvement. Il y a quelque 50 petites entités fédérales, lesquelles peuvent se définir comme des organismes comptant moins de 500 employés et ayant des dépenses annuelles autorisées de moins de 300 millions de dollars. Cela est aussi vrai pour les organismes qui ne comptent que deux employés, comme l'Administration du pipeline du Nord, que pour les organismes comptant 400 employés, comme la Commission de la capitale nationale. Prises ensemble, les dépenses de ces organismes représentent moins de 1 p. 100 de toutes les dépenses du gouvernement. Leurs fonctions varient considérablement — ces entités sont des organismes administratifs, quasi judiciaires, réglementaires et consultatifs. A l'exemple des mandats des organismes eux-mêmes, les obligations selon la loi auxquelles sont assujettis les dirigeants des divers organismes varient tout autant.
Lorsque vous prenez en compte le nombre de petites entités dont il est question, on ne rapporte que très peu d'échecs considérables en matière de gestion, quoique bien évidents. Je peux vous assurer que les administrateurs généraux prennent leur travail très au sérieux. En fait, depuis plus d'un an, le Bureau du Conseil privé et le contrôleur général ont déployé des efforts renouvelés pour s'assurer que tous les administrateurs généraux récemment nommés de ces petites entités comprennent bien leurs rôles et leurs responsabilités. Pour y arriver, on donne à chacun d'eux lors d'un entretien particulier de l'information sur les responsabilités de leur poste, notamment en ce qui concerne la gestion des ressources humaines ainsi que le fonctionnement du gouvernement et l'appareil gouvernemental.
En tant que conseil de gestion du gouvernement, l'une des principales responsabilités du Conseil du Trésor consiste à établir des politiques de gestion qui précisent les responsabilités des ministères et organismes à l'égard de l'éventail complet des fonctions de gestion. Nous appuyons les ministères en fournissant une orientation et des outils et en développant les capacités dans des collectivités fonctionnelles clés par des activités d'apprentissage et de perfectionnement. La responsabilité des administrateurs généraux consiste à assurer la gestion quotidienne de leur ministère conformément aux politiques de gestion du Conseil du Trésor.
Le SCT s'occupe de la surveillance des ministères en fonction d'une évaluation des risques effectuée au moyen d'un certain nombre d'outils qui incluent les résultats de vérification et d'évaluation, ainsi que les présentations au Conseil du Trésor. Le SCT examine les principaux incidents de non-conformité et décide s'il y a lieu d'intervenir ou d'exercer une surveillance plus poussée.
Le SCT se fonde aussi sur nos évaluations du cadre de responsabilisation de gestion pour mesurer la performance en matière de gestion des organisations gouvernementales et aider les administrateurs généraux à mieux comprendre leurs points forts et à identifier les possibilités d'amélioration.
À présent, j'aimerais adresser les observations et les recommandations de la vérificatrice générale en ce qui a trait à la gouvernance des petites entités, tout d'abord la surveillance et la coordination. Nous sommes très heureux que la vérificatrice générale reconnaisse que notre politique sur la vérification interne tient compte de la nature des petits ministères et organismes.
[Français]
La vérification interne est une fonction indépendante et objective qui fournit une assurance aux sous-ministres, et elle renforce les bonnes pratiques d'administration et une saine prise de décisions.
[Traduction]
Il est possible que les petits organismes ne possèdent pas les outils ou les ressources nécessaires pour entreprendre de façon régulière le travail que comporte la vérification interne; pour cette raison, il est énoncé dans notre politique de vérification interne que le contrôleur général soit mandaté pour fournir des fonctions de vérification horizontale et d'autres activités de vérifications internes pour le compte des petits ministères et organismes.
Dans son rapport, la vérificatrice générale recommande que les organismes centraux donnent des conseils plus pratiques dans la coordination du portefeuille. Cette coordination est le processus qui permet aux ministres et sous-ministres de s'assurer que les organismes au sein de leur portefeuille s'appuient les uns sur les autres, tout en se conformant aux autorisations législatives et aux divers niveaux d'autonomie.
Le BCP accorde une direction plus élaborée aux sous-ministres des portefeuilles, et Karl Salgo pourra fournir de l'information à ce sujet.
Plus tôt, je vous parlais du cadre de responsabilisation de gestion. Dans le cadre de cette évaluation annuelle, les ministères qui ont un portefeuille sont évalués sur leur rendement en ce qui concerne la coordination du portefeuille. Au cours des trois dernières années, on a obtenu des résultats positifs et la tendance est à la hausse dans les 20 grands ministères qui ont des responsabilités de gestion de portefeuille.
Les indications que nous avons données aux ministères qui ont un portefeuille pour expliquer comment nous les évaluons par rapport aux critères de coordination portent fruit. Cela dit, nous incorporons aussi ces indications dans un document d'information ou un guide pratique qui sera accessible dans les semaines qui viennent.
La vérificatrice générale a aussi formulé des commentaires sur la nécessité d'avoir de meilleures informations pour évaluer la gestion et le contrôle financiers. Dans ce domaine, il s'agit vraiment de trouver le juste équilibre. Nous devons disposer de renseignements suffisants pour assurer une surveillance appropriée tout en reconnaissant qu'une démarche uniformisée n'est pas nécessairement la meilleure pour les petits organismes. Cet aspect est pris en compte dans les évaluations du cadre de responsabilisation de gestion et les critères établis pour chaque ronde du CRG.
[Français]
C'est pourquoi nous faisons seulement un sondage auprès des petits organismes tous les trois ans, tandis que les grands ministères et organismes sont sondés tous les ans.
[Traduction]
Ce même principe s'applique dans le cas des exigences en matière de rapport. Comme la vérificatrice générale l'a souligné, les exigences en matière de rapport sont un élément essentiel du régime de gouvernance. Nous avons besoin de certains rapports, mais nous tenons aussi compte des questions touchant les capacités dans les petites entités. Je le répète, il s'agit de trouver le juste équilibre.
Le domaine des ressources humaines est celui qui crée l'une des exigences en matière de rapport les plus élevées, et nous avons réalisé des progrès importants pour simplifier ces exigences. En effet, nous avons réduit de 85 p. 100 le nombre de questions posées dans notre portail sur les rapports en ressources humaines et avons simplifié les questions résiduelles.
Des améliorations comparables ont également été apportées en ce qui concerne la réduction des exigences du CRG en matière de rapport sur la gestion des ressources humaines. En fait, pour la ronde actuelle du CRG, nous avons réduit le nombre de documents à présenter de moitié.
Les exigences en matière de rapport sont une question de longue date qui découle de trois principaux domaines. Une partie importante des exigences en matière de rapport est de nature législative. Par exemple, tous les ministères et organismes, de grande ou de petite taille, doivent faire rapport aux termes de la Loi sur l'accès à l'information et de la Loi sur les langues officielles. En outre, de nombreux organismes ont des lois qui exigent la présentation d'un rapport annuel.
Nos propres politiques du Conseil du Trésor sont une autre source d'exigences en matière de rapport, et nous déployons beaucoup d'efforts pour traiter cet élément.
Enfin, il y a aussi d'importantes exigences liées aux rapports parlementaires; les rapports sur les plans et priorités, les rapports ministériels sur le rendement en sont deux exemples. Dans ce domaine, le défi ne relève pas seulement de la fonction publique mais aussi des parlementaires.
Je pense que nous avons réalisé d'énormes progrès pour ce qui est de trouver le juste équilibre dans nos rapports avec les petites entités: nous continuons à mettre tout en oeuvre pour assurer une surveillance appropriée tout en respectant les capacités des petites entités et en tenant compte des risques liés à leurs activités.
Monsieur le président, cela met fin à mon discours. Je voudrais maintenant commenter le plan d'action.
Je vous fais mes excuses; je ne savais pas que le comité avait maintenant adopté cette motion. J'aurais peut-être dû être au courant, mais je ne savais pas que c'était maintenant une exigence. Si c'est le cas, nous devrons nous pencher sur une question: quand le gouvernement fait des recommandations dans la foulée d'un rapport de la vérificatrice générale, on trouve généralement dans de tels rapports un plan d'action, mais celui-ci est de portée plutôt générale. Je pense que les députés s'attendent probablement à un document plus détaillé. Je pense que nous pouvons leur donner satisfaction, mais nous n'avons pas préparé de rapport pour la séance d'aujourd'hui.
La question que nous devrons poser est celle-ci: si c'est le gouvernement qui a émis les recommandations initiales, est-ce le gouvernement ou le ministre... Enfin, qui est chargé de publier les rapports? Nous devrons faire un suivi en fonction de votre motion. Mais nous devons comprendre qu'à certains égards, le fait d'être tenu de rassembler tout cela dans un document détaillé est peut-être une bien meilleure manière de procéder, au lieu de nous demander d'essayer de répondre à toutes les questions.
Nous prenons la motion au sérieux et nous allons faire un suivi. Si, dans ce cas particulier, nous sentons le besoin de faire un tel document plus tard, nous allons certainement nous remettre à la tâche et réfléchir sérieusement à la question.
Merci.
Merci à vous tous d'être venus.
Monsieur Wouters, au sujet de la vérification faite par la vérificatrice générale, je pense que l'on mettait alors l'accent sur la prudence, la probité et le contrôle efficace des dépenses. Je comprends que vous avez dit que ces petites entités représentent 1 p. 100 des dépenses totales du gouvernement, et j'en déduis que c'est une somme de 2 milliards de dollars, mais comment trouver le juste équilibre entre le risque et un fardeau trop lourd pour ces petites entités?
Vous nous avez donné l'exemple de l'Agence du pipeline du Nord, qui compte deux employés, et de la Commission de la capitale nationale, qui a 400 employés; pourtant, les deux ont peut-être les mêmes exigences en matière de rapport. Comment font-elles quand elles manquent de ressources humaines, qu'elles ne peuvent compter sur des gens ayant un bagage financier ou en matière de TI? La vérificatrice générale déclare dans son rapport que ces entités doivent présenter environ 100 rapports par année.
Par ailleurs, je voudrais savoir ce qu'il arrive de ces rapports. Nous voulons tous des rapports. J'ai vu des organisations qui veulent ce rapport-ci et ce rapport-là; cela ne finit jamais. Je voudrais savoir ce que l'on fait de ces rapports. Sont-ils utiles? Êtes-vous en mesure d'assurer une bonne gouvernance? Si cela a servi à améliorer la gouvernance, alors je devrai me reporter à une autre page où la vérificatrice générale parle des risques en matière de gouvernance et de reddition de comptes. Pouvez-vous me donner une idée de la raison pour laquelle les choses ne progressent pas et me dire pourquoi ces entités sont encore accablées par l'exigence de produire autant de rapports?
Ensuite, je m'adresse à la vérificatrice générale. M. Wouters a dit que c'est dans la loi et qu'il y a parfois des exigences du Conseil du Trésor. Lesquelles, à votre avis, bénéficieraient d'une simplification, du point de vue des petites entités?
C'est un fait que les rapports font partie intégrante des initiatives que nous prenons pour assurer la surveillance des organisations. Nous convenons avec la vérificatrice générale qu'il y a un juste équilibre, comme je l'ai dit. Il y a un équilibre entre une bonne surveillance et le risque. Avec le temps, je crois qu'il est juste de conclure que pour ces petites organisations, le fardeau que nous leur avons collectivement imposé en matière de rapports est devenu trop lourd.
Nous réfléchissons maintenant collectivement à ce que nous pouvons faire pour rééquilibrer ce risque en tenant compte de la surveillance et de la prudence. J'ai exposé certaines idées à cet égard. Au sujet de nos politiques, sur les quelque 100 rapports, environ 45 résultent des politiques du Conseil du Trésor, et c'est donc à peu près la moitié. Nous examinons maintenant chacune de ces politiques et nous prenons une décision sur l'exigence d'un rapport au fur et à mesure que nous apportons des modifications. En fait, nous prévoyons réduire le nombre de ces politiques de quelque 180 à environ 45. En soi, cela va réduire l'exigence de rapport pour toutes les organisations, parce que cela va simplifier et moderniser toutes nos politiques. Nous en sommes à peu près à la moitié de la tâche.
Mais dans chaque cas, nous nous penchons aussi plus particulièrement sur les petites agences. Pour les politiques que nous conservons en place, nous prenons une décision à savoir dans quelle mesure, à supposer qu'un rapport soit exigé, cela s'applique aux petites organisations. Par exemple, il y a environ trois semaines, le Conseil du Trésor a adopté une nouvelle politique en matière d'évaluation. Nous y disons qu'en fait, les petites agences n'ont pas besoin de respecter intégralement cette politique comme doivent le faire d'autres organisations.
J'ai parlé des rapports sur les ressources humaines. C'est probablement l'une de nos exigences les plus lourdes en matière de rapport. Nous avons reçu des rapports pour de très nombreuses raisons. Tout cela a été simplifié, comme je l'ai dit. Nous en avons réduit le nombre d'environ 85 p. 100. Nous commençons à progresser dans ce domaine en faisant le ménage dans nos propres politiques et en resserrant les exigences que nous établissons, nos directives, nos normes. Environ 24 de ces 100 rapports sont exigés par la loi, ce qui est plus difficile à modifier.
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Le processus visant à alléger les règles pour la gestion des ressources humaines est en cours depuis que le secrétariat a amorcé un processus de révision et d'évaluation de toutes ses politiques pour tout l'éventail des instruments de gestion.
Dans le cas de la gestion des effectifs et des ressources humaines, cela faisait partie de ce processus. On a commencé à examiner une par une toutes les politiques, les directives et les normes qui sont promulguées par le conseil lui-même afin d'essayer de rationaliser cette boîte à outils, pour ainsi dire. Cela a été fait dans la mesure indiquée par M. Wouters.
J'ajouterais que nous poursuivons maintenant ce travail à un autre niveau. Nous scrutons à la loupe tous les outils, un par un, pour chacun des trois niveaux, afin de vraiment comprendre leur but et leur raison d'être et d'établir quels autres outils nous aurions à notre disposition qui nous permettraient de mieux comprendre les activités de gestion des ressources humaines dans ces organisations.
Nous prévoyons que ce processus débouchera sur une réduction considérable du nombre d'instruments que nous utilisons actuellement, pas nécessairement parce que nous ne voulons pas garantir que les activités gouvernementales sont bien menées, mais parce que nous voulons examiner un plus vaste éventail d'outils et d'instruments que nous pourrions utiliser afin de travailler de concert avec les ministères.
J'insiste aussi sur le fait que, dans le cadre de ce processus, nous avons ajouté un élément visant très spécifiquement les petites agences. Cela fait partie du travail que nous faisons de façon continue avec les petites organisations dans le domaine de la gestion des ressources humaines. Il y a des exigences particulières et nous voulons examiner chaque instrument dans l'optique de son incidence sur une organisation de petite envergure — et dans tous ses aspects, pas seulement pour la surveillance et les rapports — afin d'en connaître toutes les répercussions sur les activités de l'agence visée.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous, encore une fois, d'être venus, autant à ceux qui sont nouveaux qu'aux autres qui ont déjà vécu cet exercice.
Comme je l'ai dit au moment du dépôt de ce rapport, j'ai fait moi aussi l'expérience, durant ma carrière, d'être responsable de petites entités qui devaient me faire rapport. Je sais donc à quel point c'est difficile de gérer tout cela et je comprends la gravité du problème. Mais je dois vous dire que je suis un peu déçu de votre réponse, monsieur Wouters, et je vais vous expliquer pourquoi.
Dans votre réponse aujourd'hui, vous dites à la page 2 de votre déclaration, à propos de la vérificatrice générale, que « ses conclusions contribuent au travail déjà en cours pour favoriser une bonne gouvernance dans l'ensemble de nos activités ». J'entends cela et je trouve que c'est comme si vous disiez: « Oh, merci bien pour votre beau petit rapport; cela nous aide à faire le petit travail que nous espérons avoir le temps de faire. On n'a pas l'impression que c'est pris au sérieux.
Ensuite, à la page 8, je lis: « Les exigences en matière de rapports sont une question de longue date », et vous donnez ensuite des explications. Mais on n'a pas l'impression, monsieur Wouters, que vous prenez cela au sérieux, que c'est un problème auquel il faut remédier rapidement. J'ai plutôt l'impression que vous acceptez que c'est un problème, que c'est un état de fait qui perdure.
Enfin, votre conclusion est la suivante: « Je pense que nous avons réalisé d'énormes progrès pour ce qui est de trouver le juste équilibre dans nos rapports avec les petites entités ». Pourtant, vous ne faisiez que reprendre le sous-titre qui figure à la page 21 du rapport de la vérificatrice générale et qui se lit « Le fardeau des rapports est un problème de longue date qui est bien connu », et au paragraphe 2.53: « Le fardeau des rapports est un problème qui perdure. Le Réseau des administrateurs de petits organismes s'y intéresse depuis de nombreuses années et la question a été bien cernée dans une série d'études commandées en 2003, 2004 et 2007. »
La vérificatrice générale ajoute par ailleurs à la page 22 un sous-titre qui dit « Les mesures prises jusqu'ici n'ont pas réglé de façon substantielle le problème du fardeau des rapports », et encore au paragraphe 2.55 elle dit que « Cinq ans après avoir admis qu'ils devaient contribuer à alléger le fardeau des rapports, les organismes centraux n'ont pas concrétisé leurs intentions. »
Alors aidez-moi à comprendre, monsieur Wouters, les graves problèmes que le VG a soulevés et votre réaction plutôt tiède — et quand je dis « tiède », je pèse mes mots.
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Mais c'était en 2006 et je pense que vous constaterez qu'au cours des deux dernières années, les rapports les plus difficiles... Je m'excuse, je suppose que c'était en mars 2008, mais pour la période antérieure à 2008. Mais si vous examinez ce qui a été fait depuis un an et demi, nous avons notamment ciblé — Mitch Bloom pourra vous en parler — tout le domaine des rapports sur les RH. C'était probablement dans ce domaine que le problème se posait avec le plus d'acuité.
C'est dans ce domaine que nous avions le plus de rapports et nous avons donc dit: attaquons-nous d'abord aux domaines où le fardeau des rapports est le plus lourd, à savoir les ressources humaines. Diverses organisations étaient en cause: le Secrétariat du Conseil du Trésor avait des exigences en matière de rapports, l'ancienne agence avait une exigence en matière de rapports et la Commission de la fonction publique en avait également. Nous nous sommes dit: Comment pouvons-nous progresser dans ce domaine?
Je pense que nous avons réalisé des progrès considérables. Mitch pourra vous dire exactement où nous en sommes. J'ai évoqué une réduction de 85 p. 100 et Mitch pourra vous expliquer tout cela. Mais de plus, comme je l'ai dit, depuis un an et demi, nous avons changé fondamentalement la plupart de nos politiques, ce qui débouchera sur une diminution du nombre de rapports pour beaucoup de ces petites agences.
Le CRG est un autre domaine. Nous avons réduit les exigences en matière de rapports dans le cadre du CRG d'environ 50 p. 100 pour ces organisations. Elles sont tenues de faire une évaluation seulement une fois tous les trois ans. De plus, pour les très petites agences, les micro-agences, nous n'exigeons plus, en fait, qu'elles fournissent tous les renseignements que les autres organisations sont tenues de présenter. Dorénavant, elles doivent essentiellement envoyer quelqu'un nous rencontrer, au lieu de remettre toute la panoplie des rapports.
Donc, si vous examinez l'ensemble des initiatives qui sont en cours, je conviens qu'il reste encore beaucoup à faire, mais nous nous penchons sur la question, nous l'examinons sérieusement et nous faisons des progrès.
Par contre, je voudrais signaler un domaine où nous n'avons probablement pas progressé autant, à savoir les rapports qui sont exigés par la loi ou par le Parlement. Comme je l'ai dit, de la centaine de rapports, 27 sont exigés par le Parlement ou la loi. Nous pourrions peut-être en discuter avec vous...
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J'en conviens. Je dois dire, toutefois, que je ne suis qu'un député parmi d'autres. Je vais écouter mes collègues, mais j'aurais aimé vous entendre évoquer la question avec un peu plus de sérieux. J'ai l'impression que vous voudriez que l'on reconnaisse le beau travail que vous avez accompli; or ce que j'ai sous les yeux, c'est qu'on signale ici que vous n'avez pas tellement bien réussi et ce n'est pas ce que vous semblez nous dire. Je trouve toujours cela frustrant.
J'aurais une question à ce sujet, une question de détail. Encore une fois, il me semble que tout le monde veut donner l'impression de faire quelque chose, mais que personne ne fait quoi que ce soit en réalité. C'est ce qui me préoccupe le plus.
Au sujet du fardeau des rapports, on dit dans le rapport à la page 18, au paragraphe 2.56: « Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada nous a mentionné qu'il prévoyait que son initiative de renouvellement des politiques contribuerait à faire diminuer le nombre de politiques et les exigences en matière de rapports ». Vous y avez déjà fait allusion. Je poursuis la lecture: « Cette initiative a été lancée en 2005 en vue de rationaliser les moyens d'action et de clarifier les responsabilités et les obligations en matière de reddition de comptes des ministres et des administrateurs généraux ». Plus loin dans ce même paragraphe, je lis: « Les représentants du Conseil du Trésor nous ont dit » — c'est-à-dire qu'ils ont dit cela au Bureau du vérificateur général — « que ce projet se poursuivrait au cours de l'exercice 2008-2009 ». Enfin, on conclut en ces termes: « Les répercussions de cette initiative sur le fardeau des rapports ne seront pas connues avant qu'elles soient terminées ». Je n'en reviens tout simplement pas.
Ensuite, en mars 2008, un comité a été formé. Au paragraphe 2.57, le VG nous dit: « Toutefois, au moment de notre vérification, le comité venait d'être mis sur pied et n'avait pas encore dressé de plan précis ou pris de mesures concrètes ».
Nous avons des rapports qui remontent à des années. En 2005, vous avez décidé de faire quelque chose à ce sujet et de prendre l'affaire au sérieux, mais nous ne savons pas exactement dans quelle mesure le fardeau sera allégé quand vous aurez terminé l'exercice, et il ne sera pas terminé avant l'année prochaine, au plus tôt. Cela fait la moitié d'une décennie.
C'est beaucoup de temps pour amalgamer des politiques ou réduire le nombre des politiques. je suis sûr qu'il y a une bonne réponse, mais je n'en reviens pas de voir que vous allez passer par tout ce processus et que vous n'avez pas vraiment la moindre idée de la mesure dans laquelle le fardeau sera allégé au bout du compte. Aidez-moi à comprendre.
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Nous avons parlé plus tôt du processus de renouvellement de la politique, et il serait peut-être bon de donner une courte description de ce qui a été fait avec le CRG.
Pour ce qui est des outils de surveillance dont le secrétaire a parlé, les outils essentiels sont ceux qui ont été décrits. Le CRG est également très important pour nous, puisqu'il permet de déterminer à quel point les ministères gèrent bien leur entreprise. Je ne sais pas dans quelle mesure les membres de votre comité sont familiers avec cela, mais grâce à 21 secteurs de gestion, nous pouvons suivre toute la gamme des activités clés qu'un ministère ou un organisme devrait exécuter, et les exécuter bien. Ce faisant, nous déterminons quelles sont les attentes, à partir du centre, c'est-à-dire à partir du point de vue du Conseil du Trésor.
Ce faisant, nous cherchions à agir en réponse à ce que le réseau des petits organismes nous disait. Ces organismes nous disaient être parfaitement conscients de l'importance d'améliorer la gestion du secteur public. Ils nous disaient également être conscients des événements qui survenus au début des années 2000 et ne pas vouloir se trouver dans la même situation à nouveau. Nous travaillons avec ces petits organismes pour trouver une façon d'en arriver à ce résultat souhaité en revenant à l'équilibre dont le secrétaire parlait et en minimisant, de façon importante, la somme de travail qui est exigée d'eux.
Nous en sommes arrivés à trois niveaux d'exigences qui doivent être satisfaits.
Les grands ministères et agences qui comptent plus de 500 ETP et des budgets de 300 millions de dollars doivent procéder à une évaluation annuelle et se plier aux diverses étapes prévues.
Les plus petites entités, celles qui comptent moins de 500 ETP, font l'objet d'une évaluation aux trois ans. Entre-temps, elles sont libres de procéder à une auto-évaluation ou d'entretenir un dialogue avec le Conseil du Trésor, mais elles n'ont pas à publier de rapport à l'intention du Conseil en sus de ce qu'elles doivent normalement faire à des fins législatives ou parlementaires. Cela contribue à des économies de temps substantielles de leur point de vue.
Les micro-agences étaient celles qui comptaient moins de 15 employés, mais cette limite a été portée à 50. Sous la barre des 50 employés, il suffit d'une entrevue de deux heures pour faire le travail. Nous avons une conversation avec les chefs de ces organismes, conversation qui peut être suivie de discussions si certaines questions exigent une attention supplémentaire. Dans l'ensemble, nous estimons qu'il s'agit d'un très bon exemple d'efforts pour atteindre l'équilibre dont nous parlions. C'est là la rétroaction que nous obtenons, en particulier concernant le CRG.
Au fur et à mesure où nous renouvelons les politiques du Conseil du Trésor, nous cherchons à faire la même chose en établissant cette approche graduelle. Nous ne voulons pas perdre de vue ce qui se passe, mais nous voulons agir de manière complète et délibérée et aborder les préoccupations de manière utile. Selon nous, il s'agit d'une approche utile et qui a des répercussions intéressantes.
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Merci d'avoir posé la question.
Je ne serais pas nécessairement d'accord avec vous pour dire qu'il s'agit également d'un secteur où certains petits organises ont des difficultés. Personnellement, je dirais que nous n'avons pas agi assez rapidement et que nous sommes allés assez loin que nous aurions pu le faire.
Je dirais que cela s'applique non seulement aux petites agences, mais également aux services partagés de manière plus large, à l'échelle de la fonction publique. Je pense qu'il y a de réelles opportunités d'offrir un meilleur service à un coût moindre si nous commençons à combiner une partie du travail qui est effectuée en matière de ressources humaines, de finances et ainsi de suite. Je crois qu'il y a nettement place à l'amélioration.
J'avais l'impression que nous n'avons pas été assez loin concernant l'ensemble de ce secteur. C'est pourquoi il y a un an j'ai créé un nouveau secteur, qui s'appelle le secteur des services, au sein du Secrétariat du Conseil du Trésor, pour accorder davantage de place à cet aspect. Ce secteur a reçu pour mandat d'élaborer une stratégie pour offrir un service interne global non seulement pour les grands ministères de la fonction publique, mais également aux petites agences.
Essentiellement, nous avons créé un certain nombre de conseils chargés d'examiner la gestion matérielle, la gestion financière et la gestion des ressources humaines. Il y a de petites entités parmi ces organisations. Tout cela est fait pour déterminer où nous devons aller. Je crois qu'il y a quelques modèles différents. L'un nous permet de partager des services entre ces organismes en faisant en sorte qu'un certain nombre d'agences se regroupent et partagent leurs services administratifs. Certaines de ces agences le font déjà, à leur propre initiative. Des progrès sont accomplis, mais pas aussi rapidement que nous le voudrions.
Le deuxième aspect est que nous voudrions trouver un fournisseur de plus grande importance pour les petites organisations. Par exemple, Travaux publics offre actuellement des services de ressources humaines partagés pour quelque 26 agences de plus petite taille. Il le fait en matière de rémunération, de dotation et ainsi de suite. Une partie de ce travail est fait pour les petites agences, et d'autres agences envisagent d'aller dans ce sens.
Une troisième avenue est l'impartition.
Pour ce qui est du travail d'élaboration d'une stratégie d'ensemble, il faut espérer qu'elle soit complétée d'ici l'automne et qu'elle puisse être soumise au ministre à ce moment pour voir si, dans les faits, nous pouvons aller de l'avant. Nous faisons partie du réseau administratif des petits organismes, nous travaillons avec eux pour savoir lequel de ces modèles leur convient. Le fait est qu'il s'agit d'organismes uniques et différents et qu'il est impossible de trouver une solution unique.
Mais je suis d'accord avec la Vérificatrice générale sur au moins cet aspect. Je suis entièrement d'accord. Collectivement, nous n'avons pas fait les progrès que nous aurions dû faire dans ce domaine.
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Merci beaucoup, monsieur le président, madame Fraser, mesdames et messieurs.
Tout d'abord, j'aimerais citer un passage du rapport de la vérificatrice générale, qui se trouve à la page 22. On peut y lire, et je cite: « Cinq ans après avoir admis qu’ils devaient contribuer à alléger le fardeau des rapports, les organismes centraux n’ont pas concrétisé leurs intentions. » Si je comprends bien, on demande beaucoup aux petites entités, alors qu'elles n'ont pas les outils nécessaires — qui sont mentionnés dans votre rapport — pour résoudre le problème. Après cinq ans, on aurait dû avoir accompli beaucoup de travail relativement au problème auquel on est confronté. Le Secrétariat du Conseil du Trésor, dans un premier temps, aurait dû alléger de façon importante tous ces rapports ou tout ce qu'on demandait dans le cadre de ce rapport, alors qu'on se trouve dans une situation où on n'a encore presque rien fait.
C'est pareil quand on parle de réduire le nombre de politiques de 180 à 44. On n'en a toujours pas fait beaucoup, à ce que je comprends, même dans le rapport. On parle encore de faire ces choses, alors qu'on devrait avoir accompli énormément en ce sens depuis cinq ans.
A-t-on des échéanciers? A-t-on commencé à élaborer quelque chose pour régler ces problèmes éventuellement? Va-t-on se donner une structure de fonctionnement? On a l'impression qu'on se dit que ce sont 51 petites unités, que ce ne sont que 300 millions de dollars et qu'on n'a pas besoin de s'en occuper vraiment. C'est un peu ce qui ressort, pour moi, du rapport de la vérificatrice générale. Je veux vous entendre là-dessus.
Y a-t-il des échéanciers, un vrai plan de travail?
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Je vous remercie de votre question.
On reconnaît l'importance de la chose, tout à fait. À nos yeux, il ne s'agit pas de 50 petites agences sans importance, tant de par la nature de leurs fonctions que de par leurs dépenses et leurs activités. On est très certainement soucieux de leur bon fonctionnement et on est désireux de faire du progrès en ce sens. On aurait certainement pu faire plus au cours des cinq dernières années. En acceptant les recommandations de la vérificatrice générale, on reconnaît que davantage aurait pu être fait durant la période. Cependant, comme le faisait valoir le secrétaire un peu plus tôt, au cours de la dernière année et demie ou à peu près, des efforts très significatifs ont été déployés. Beaucoup d'entre eux ont été orchestrés autour de cet engagement du discours du Trône de l'automne dernier, alors qu'il était question du labyrinthe des règles — the web of rules, en anglais — et que le gouvernement s'est engagé, de façon ferme, à s'attaquer à ce problème.
J'aimerais faire un parallèle. Au cours des 10 ou 15 dernières années, le gouvernement canadien, comme ceux de la plupart des pays développés, s'est attardé sur l'impact de la réglementation sur les entreprises, sur les particuliers et sur les organisations du secteur privé. Il y a eu toutes sortes de tournures, toutes sortes de noms, mais on reconnaissait très certainement que ces réglementations pesaient lourd sur le plan des dépenses et des activités des petites, moyennes et grandes entreprises. C'était à saveur environnementale, réglementaire, en santé et sécurité. Cela provenait d'intentions fort honorables, mais cela imposait des coûts très lourds aux entreprises.
On s'est attaqué à ces règles depuis à peu près 15 ans. Vous me direz que le travail n'est pas terminé au Canada, comme dans la plupart des pays de l'OCDE, mais il continue à progresser. Sur le plan intellectuel, on a le pendant similaire au sein du gouvernement: il y a ce qu'on appelle la réglementation interne du gouvernement. Je dois vous dire, pour avoir eu des conversations avec mes collègues aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et en Australie, que le Canada est en fait parmi les plus avancés en termes de réflexion en ce sens. Maintenant, on en est à l'étape de passer à l'action.
Une fois que la vision — celle qu'énonçait le secrétaire plus tôt — est établie, on connaît la direction qu'on veut se donner, c'est-à-dire avoir un certain équilibre entre les risques et les impacts qui peuvent se produire. On s'est fait dire, par le comité présidé par MM. Mazankowski et Tellier, de ne pas chercher à avoir des objectifs pour cinq ans ou dix ans, mais plutôt de se donner des objectifs à court terme au cours de la prochaine année, comme vous le suggérez, monsieur le représentant. Si chaque année on réussit à faire des progrès, il y a de bonnes chances que cela engendrera des résultats intéressants en bout de piste. C'est ce que l'on a fait au cours de la dernière année.
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Nous le faisons. Je pense que vous voudrez jeter un coup d'oeil à notre plan d'action sur le site Web. Ce plan d'action fait état de réalisations attendues clairement énoncées pour ce qui est des politiques que nous voulons modifier.
En ce qui a trait au rapport, et comme je l'ai indiqué, le fardeau majeur concernant le Secrétariat du Conseil du Trésor visait les évaluations du CRG. J'oublie combien de milliers de rapports cela représentait...
Une voix: C'était 17 000.
M. Wayne Wouters: Oui, 17 000 rapports qui étaient soumis. Nous avons réduit cela de plus de 50 p. 100 en un an. Je me demande bien pourquoi il y avait des milliers de rapports? Je n'ai pas besoin de milliers de rapports.
J'ai parlé des rapports sur les ressources humaines. La réduction est de 85 p. 100. Comme je l'ai dit, je ne puis insister suffisamment sur l'absence de contrôle sur les rapports à soumettre. Les gens se demandent qui lit les rapports. Je suis obligé de dire que je suis tout à fait d'accord, je ne le sais pas.
En ce qui a trait au travail qui était fait, je vous dirais que si nous pensons pouvoir obtenir l'information en consultant d'autres sources — ce que nous pensons pouvoir faire — il n'est pas nécessaire de produire un rapport. Par conséquent, il y a une baisse de 85 p. 100 des exigences d'ensemble concernant les rapports sur les ressources humaines, ce qui est probablement le secteur le plus important.
Les rapports financiers sont également un secteur où nous pourrions faire d'autres progrès. Je le répète, une grande partie de ces rapports sont destinés aux comptes publics, de même que pour le budget principal des dépenses. Une grande partie de ces rapports concernent les affaires du gouvernement, des rapports qui sont soumis aux Canadiens par l'entremise du Parlement. Je ne pense pas que nous pourrions faire beaucoup plus dans ce domaine.
Mais il y a également d'autres secteurs. Des secteurs comme l'approvisionnement et l'impartition où nous pourrions aller plus loin. Nous avons donc établi des objectifs au cours de l'année ou de année et demie écoulée et nous les avons atteints. Nous fixerons un autre ensemble d'objectifs pour l'année qui vient dans le cadre de notre plan d'action.
C'est comme cela que nous avons progressé. Pour moi, c'est une façon pratique d'aller de l'avant. C'est une approche étape par étape.
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Merci, monsieur le président.
Je dois vous dire que c'est probablement la première fois que notre comité se demande si la taille d'un organisme a une certaine importance. Je m'en tiendrai à cela.
M. Wouters, je m'excuse de mal prononcer votre nom. Vous avez comparu devant notre comité assez souvent. Je vous prie de bien vouloir m'excuser.
J'aimerais souligner quelque chose en rapport avec mon rappel à l'ordre précédent, monsieur Wouters, en répondant à la Vérificatrice générale. Elle a dit « Lorsque nous avons terminé notre vérification, en mai dernier, la réponse du Secrétariat à notre recommandation a été qu'il avait élaboré des plans d'action. » Il s'agit là d'une chose que nous aimerions bien voir.
M. Des Rosiers, vous avez parlé des activités de la rencontre avec les SMA. J'avais soulevé la question et vous en avez parlé. Voilà un autre exemple de ce qui aurait pu nous être soumis et qui aurait pu éliminer une question ou à tout le moins susciter une question plus éclairée. Ce ne sont que des exemples.
Je voulais soulever un point, mais mon collègue l'a déjà fait, de sorte que je ne le referai pas. Accordez-moi quelques instants.
Soi-dit en passant, M. Wouters, je voulais vous remercier de la franchise de vos réponses. C'est ce qui plaît. Il ne s'agit pas de venir ici et de s'agenouiller devant notre comité, bien que parfois cela ne puisse faire de tort. Le simple fait de venir ici, lorsqu'il y a un problème de bonne foi, peu importe qui vous êtes, le simple fait de l'examiner et de dire qu'il s'agit d'un problème, constitue une mission qui permet d'aller beaucoup plus loin pour l'établissement de bons rapports. J'ai par conséquent bien apprécié votre franchise lorsque vous avez parlé de services partagés.
À cet égard, on peut lire ce qui suit à la page 21, au paragraphe 2.67: « Le Secrétariat du Conseil du Trésor a lancé l'initiative des Services administratifs ministériels partagés (SAMP), après la présentation du budget de 2005. L'initiative des SAMP ne tient toutefois pas compte des risques relatifs à la capacité et à la continuité des activités des petites entités. » Cala a été abordé d'une certaine manière. Le texte continue comme suit: « Ces dernières ne feront pas partie de cette initiative au cours des trois à cinq prochaines années au moins, puisqu'on cherche des fonds d'investissement à y consacrer. »
Je vous laisse donc avec quelques questions puisqu'il s'agit d'un tour de table de courte durée. Peut-être pourrez-vous m'aider à comprendre ce que cela signifie. Je n'ai rien compris.
Puis, on lit ce qui suit au paragraphe 2.68: « Un cadre ou un modèle de services partagés pourrait orienter utilement les petites entités. Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada avait amorcé une analyse de modèle visant l'initiative des SAMP et avait élaboré une ébauche à des fins de discussion en mai 2006. » Puis il n'en est plus question. Le renseignement est tout simplement là.
Qu'est-il arrivé à cette ébauche et quelles mesures ont été prises après mai 2006?
Je n'aurai pas le temps d'intervenir à nouveau, et je vous laisserai donc ces deux questions. Merci.
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En ce qui a trait à l'initiative de services administratifs partagés pour l'entreprise, il s'agit d'une mesure que nous avons mise de l'avant il y a quelques années pour examiner la situation et mettre en place un quasi projet pilote concernant les services administratifs partagés.
Nous avons amorcé ce travail et, selon l'évaluation que j'en fais, nous avons probablement encombré le processus. Nous avons demandé à 12 ministères de participer. Nous prendrons donc ces 12 ministères et nous assumerons leurs fonctions administratives — ressources humaines, financières et matérielles — pour les réunir. Cela aurait fait partie d'un investissement de première ligne important. Nous avons appris en observant d'autres gouvernements que plusieurs avaient commencé à beaucoup plus petite échelle et que plusieurs avaient fixé des étapes pour aller de l'avant.
Il y a un peu plus d'un an maintenant, nous sommes retournés à la planche à dessin. Nous avons réduit le nombre de ministères. Aujourd'hui, il y a cinq ministères qui participent à l'initiative de services partagés. Nous avons retenu une seule fonction, celle des ressources humaines, et nous avons cherché à offrir des fonctions de ressources humaines à ces cinq ministères regroupés, selon un modèle de services partagés. Cette proposition est prête à être soumise à l'approbation du conseil, et j'espère que le conseil l'approuvera et nous accordera le financement nécessaire pour aller de l'avant.
Malheureusement, pour en arriver à une décision nous avons dû choisir cinq ministères de taille raisonnable, de sorte que nous n'avons pas d'organismes de petite taille. Par contre, ces organismes font toujours partie du travail en cours et nous espérons pouvoir ajouter d'autres ministères, y compris de petits organismes au modèle de services partagés.
À certains égards, il faut commencer quelque part pour prouver que le modèle donne des résultats. Nous sommes plutôt confiants que cela se produira. Savez-vous pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une approche qui n'est pas nouvelle. La Colombie-Britannique l'a fait. L'Alberta le fait. D'autres pays le font. Selon nous, il suffit d'aller de l'avant. Plus tôt nous pourrons nous y attaquer et la mettre à l'essai, plus tôt nous pourrons incorporer d'autres ministères et organismes qui ont vraiment besoin de ce soutien.
Je poserai des questions très spécifiques. Elles s'adressent à M. Salgo, à la Vérificatrice générale, ainsi qu'à M. Wouters.
Dans une vie antérieure, j'ai siégé au sein de conseils d'administration et j'ai présidé des conseils. On nous donnait des paramètres. On nous disait qu'elle était notre responsabilité au plan légal. Nous avions des orientations. J'aimerais que vous nous disiez quels sont les paramètres que vous donnez aux personnes qui sont nommées par le gouverneur en conseil? Quelle orientation leur fournissez-vous? À partir de quel répertoire les choisissez-vous? Quel ensemble de compétences exigez-vous? En général, est-ce que ce sont des nominations politiques ou un autre type de nominations?
Gardez cela en mémoire parce que j'ai aussi une question pour la Vérificatrice générale.
Madame Fraser, il est écrit au paragraphe 2.8 de votre rapport de vérification que le premier risque que vous avez observé concerné « les pratiques et les procédures mises en place pour nommer et guider les hauts fonctionnaires et gérer leur rendement... que ces pratiques et procédures n'avaient pas permis d'empêcher ou de contrôler les cas d'abus graves et les actes répréhensibles ». S'agissait-il d'abus graves et d'actes répréhensibles?
Vous avez également mentionné un risque concernant le manque de clarté et d'uniformité dans les relations. Le président m'a dit que vous ne pouvez me fournir une réponse en raison des contraintes de temps. Par conséquent, je dois vous demander une réponse écrite.
Ma dernière question s'adresse au Conseil du Trésor. À la page 13 du rapport, il est inscrit qu'il y avait « 20 indicateurs et 84 mesures ». Toutefois, le secrétariat nous a dit que quatre seulement de ces mesures étaient applicables et qu'elles avaient servi à évaluer des petites entités. Je suppose que M. Norlock parlait d'une certaine créativité. Pouvez-vous nous dire s'il y a un plan d'action pour réduire les mesures afin qu'elles soient plus pertinentes et plus applicables?
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Je serai très heureux de vous parler de l'orientation des nouvelles personnes nommées par le gouverneur en conseil. Je tiens tout d'abord à préciser que lorsque nous disons « nouvelles », il ne s'agit pas nécessairement d'une première nomination à ce titre pour ces personnes. Nous assurons l'orientation de tous ceux qui sont nommés par le gouverneur en conseil. Dans la lettre de bienvenue qui leur est adressée, il est précisé que l'on attend d'elles qu'elles participent à un processus d'orientation, qu'il s'agit, en fait, d'une obligation. Ce processus est organisé en fonction d'une sorte de menu, ce qui signifie qu'il est adapté aux besoins particuliers de l'individu et de l'organisation à laquelle il appartient.
Le secrétariat du personnel supérieur, un des autres secrétariats du BCP avec lesquels je collabore, leur fournit une liste des secrétariats du Conseil privé, du Conseil du Trésor et des autres entités gouvernementales — essentiellement, une liste de ressources, ainsi qu'une liste des secrétaires adjoints et des cadres supérieurs disponibles pour leur fournir des informations; à cela s'ajoute, dans de nombreux cas, un nombre important de documents d'information portant sur des domaines très divers.
Dans le cas des cadres supérieurs eux-mêmes, il peut aussi bien s'agir, par exemple, de leur fournir des explications sur les conditions d'emploi et sur leurs responsabilités en cas de conflit d'intérêts que, dans le cas du secrétariat de l'appareil gouvernemental dont je fais partie, de leur faciliter la compréhension de la place occupée par leur organisation dans le cadre gouvernemental général, du fonctionnement du système, et de questions telles que la coordination des portefeuilles et la nature des responsabilités des fonctionnaires lorsqu'ils traitent avec des élus. Le SCT offre des informations sur toute la gamme des questions de ce genre, ainsi que sur d'autres sujets tels que la gestion, le contrôle et la supervision.
Cette gamme est donc très large. Chaque personne nommée par le gouverneur en conseil est, dans une certaine mesure, libre de choisir ce dont elle a besoin, car beaucoup d'entre elles... Vous pouvez aussi bien avoir affaire à un fonctionnaire chevronné qui connaît déjà beaucoup de choses dans ces domaines, qu'à une personne venant de l'extérieur du secteur public qui est peu familière de toutes ces questions et peut avoir besoin d'une orientation plus poussée...