:
Merci, monsieur le président.
Nous sommes très heureux de présenter notre rapport de l'automne 2009, qui a été déposé hier à la Chambre des communes.
Comme vous l'avez mentionné, je suis en compagnie de Scott Vaughan, commissaire à l'environnement et du développement durable, de Wendy Loschiuk, vérificatrice générale adjointe, ainsi que de Richard Flageole, vérificateur général adjoint.
Les enjeux sur lesquels porte ce rapport correspondent aux problèmes que doit affronter le gouvernement aujourd'hui. Dans les constatations, nous soulignons l'importance de réfléchir à la façon de faire face aux problèmes lorsque nous élaborons ou modifions des politiques et des programmes. Le fait d'avoir une vue d'ensemble de ce qu'il faut faire et de qui doit le faire, de la façon dont les autres programmes seront affectés ainsi que des risques afférents, peut faire toute la différence entre un programme qui produit des résultats pour les Canadiens et un programme qui ne le fait pas.
Les évaluations de programmes peuvent constituer une source d'information précieuse pour les décisions visant à modifier, à améliorer ou à remplacer des programmes. Les responsables des ministères auprès desquels nous avons effectué des vérifications ont déclaré qu'ils étaient préoccupés du fait qu'ils ignorent s'ils pourront répondre aux exigences supplémentaires prévues dans la politique de 2009. Dans les ministères où nous avons effectué une vérification, nos évaluations ont porté uniquement sur une proportion relativement faible des dépenses totales destinées aux programmes. En outre, des données inadéquates ont limité l'évaluation de l'efficacité des programmes. Malgré le travail effectué depuis quatre décennies, les évaluations ne fournissent toujours pas assez de preuves fiables pour permettre de déterminer si les objectifs des programmes sont atteints.
Le chapitre 2 de notre rapport porte sur la façon dont les travailleurs étrangers sont choisis en vue d'être admis au Canada. Citoyenneté et Immigration Canada doit élaborer et offrir des programmes à l'intention des travailleurs étrangers qui répondent aux besoins du marché du travail.
[Français]
Nous avons constaté que le ministère a pris, depuis quelques années, des décisions clés sans en évaluer adéquatement les coûts et les avantages, les risques et l'incidence probable sur les autres programmes. Certaines de ces décisions ont eu des répercussions importantes sur le type de travailleurs admis comme résidents permanents au Canada. Il y a peu d'indications que ces changements s'inscrivent dans une stratégie bien définie visant à combler le mieux possible les besoins du marché canadien du travail.
Nous avons aussi constaté que, une fois le permis de travail émis pour un travailleur étranger temporaire, il n'y a pas de suivi systématique pour vérifier si les offres d'emploi sont authentiques et si les employeurs ont auparavant respecté les conditions qui se rattachent à ces permis, par exemple concernant le salaire et le logement. Les problèmes que nous avons relevés pourraient mettre les travailleurs étrangers temporaires dans une situation vulnérable et gravement menacer l'intégrité du programme d'immigration dans son ensemble. Citoyenneté et Immigration Canada doit élaborer une vision claire de la contribution attendue de chacun de ces programmes pour atteindre les objectifs d'ensemble du Canada en matière d'immigration.
Passons maintenant au chapitre consacré aux lois de l'impôt. La Loi de l'impôt sur le revenu est l'une des plus longues et des plus complexes des lois canadiennes. Les contribuables sont en droit de s'attendre à des directives claires pour pouvoir l'interpréter correctement et établir le montant de l'impôt qu'ils doivent. Les choses se gâtent lorsque la loi manque de clarté ou qu'elle ne reflète pas adéquatement les politiques du gouvernement. Il y a maintenant plus de 400 modifications techniques en attente, et cela fait huit ans que le Parlement n'a pas adopté de projet de loi technique pour modifier la Loi de l'impôt sur le revenu.
[Traduction]
Quand les modifications techniques proposées tardent à devenir loi, les contribuables ne savent pas quelle sera la forme exacte du changement, quand il entrera en vigueur, ni quelle incidence il aura sur les transactions fiscales qu'ils ont déjà complétées. Le ministère des Finances doit faire plus pour alerter le gouvernement et le Parlement à l'urgence du problème. Il devrait revoir sa façon de gérer ce processus.
Mon rapport comporte aussi un chapitre sur les dossiers de santé électroniques. Inforoute Santé du Canada est une société sans but lucratif qui a été créée en 2001 pour diriger l'élaboration et la mise en place d'un système de dossiers de santé électroniques à l'échelle du Canada.
Inforoute a réalisé bien des choses en huit ans. Elle a défini les principales exigences et les éléments des systèmes de dossiers de santé électroniques et a préparé un plan directeur pour en guider la conception. Elle s'est aussi assurée que les provinces et les territoires avaient conçu les projets qu'ils proposaient en tenant compte de son plan directeur et de ses normes de compatibilité.
Inforoute a consacré beaucoup d'effort à rendre compte des progrès réalisés, mais certains des chiffres qu'elle rapporte ne sont pas clairs. Par exemple, Inforoute déclare que 17 p. 100 des Canadiens habitent une province ou un territoire où il existe un système de dossiers électroniques complet. Cependant, ce n'est pas parce qu'un système existe que les professionnels de la santé l'utilisent.
Cette initiative est hautement complexe. Il faudra la collaboration d'Inforoute, des provinces et des territoires et de l'ensemble des autres parties prenantes pour venir à bout des défis considérables qui se profilent à l'horizon.
[Français]
Mon rapport rend compte également du processus qu'a suivi la Défense nationale pour acheter les véhicules dont elle avait un besoin urgent pour protéger les Forces canadiennes en Afghanistan. La Défense nationale et Travaux publics et Services gouvernementaux Canada ont travaillé ensemble pour accélérer l'achat de ces véhicules. Dans trois des quatre projets que nous avons vérifiés, la Défense nationale juge que les véhicules achetés ont répondu aux besoins opérationnels. Le quatrième projet accuse un retard de près de deux ans, et on prévoit qu'il coûtera au moins le double du montant approuvé à l'origine par le gouvernement. La Défense nationale doit se doter d'un processus pour gérer les achats urgents. Elle devra aussi déterminer s'il y a des leçons à tirer de ces projets pour améliorer le processus d'achat normal.
Nous avons aussi examiné comment Affaires indiennes et du Nord Canada et Environnement Canada se sont acquittés des responsabilités fédérales à l'égard de la gestion des terres et de la protection de l'environnement dans les réserves. Peu de règlements fédéraux sont en place pour protéger l'environnement dans les réserves, et le gouvernement fédéral a fait peu pour rectifier la situation. C'est donc dire que les habitants des réserves sont beaucoup moins bien protégés contre les menaces environnementales que les autres Canadiens.
[Traduction]
Nous avons constaté que la plupart des dépotoirs d'ordures dans les réserves sont exploités sans permis ni surveillance de la part d'Affaires indiennes et du Nord Canada, et que le ministère n'applique pas la réglementation en vigueur. Il en va de même pour les installations de traitement et d'élimination des eaux usées. Nous avons aussi noté que même si Affaires indiennes et du Nord Canada s'est engagé à céder aux Premières nations une plus grande part de responsabilités liées à la gestion de leurs terres et de leurs ressources, l'accès aux programmes de gestion des terres et à la formation est limité.
Le développement économique durable exige un environnement sain et le contrôle de la gestion des terres et des ressources naturelles. Sans cela, la capacité des Premières nations d'améliorer leur qualité de vie et d'atteindre un niveau de santé et de bien-être comparable à celui des autres collectivités canadiennes s'en trouvera considérablement limitée.
Quant à la gestion des urgences, le gouvernement doit être prêt à intervenir vite et de façon efficace quand survient une urgence. Le Canada doit avoir en place une approche coordonnée et intégrée pour que les organismes fédéraux, provinciaux et municipaux sachent quel rôle chacun d'eux sera appelé à jouer pendant une crise.
Sécurité publique Canada a été créé pour mettre en place une capacité d'intervention coordonnée du gouvernement fédéral en cas d'urgences de grande envergure. Le ministère a préparé une version préliminaire du Plan fédéral d'intervention d'urgence pour coordonner les interventions pendant une urgence. Nous avons constaté que ce plan n'a pas été formellement approuvé par le gouvernement. Aussi longtemps qu'il ne sera pas adopté, il sera difficile pour Sécurité publique Canada d'exercer pleinement le rôle qui lui a été confié.
[Français]
Tant qu'il ne sera pas clairement établi comment Sécurité publique Canada compte travailler avec les autres ministères, il lui sera difficile d'assurer une réelle coordination de l'intervention fédérale en cas d'urgence.
Le dernier chapitre de mon rapport s'intéresse aux mesures prises par l'Agence canadienne de développement international pour respecter l'engagement qu'elle a pris d'appliquer les principes clés de l'efficacité de l'aide.
Les donateurs avec lesquels l'agence travaille et les pays bénéficiaires nous ont dit que le personnel de l'agence sur place est tenu en haute estime et que son travail est apprécié. Par contre, les formalités administratives longues et complexes qui sont requises pour faire approuver le financement d'un projet sont critiquées depuis longtemps, tant à l'interne qu'à l'externe. Nous avons aussi constaté que l'agence n'est pas arrivée à limiter ses priorités, malgré son engagement de concentrer ses interventions.
Les donateurs, les gouvernements des pays bénéficiaires et les agents des programmes comprennent mal l'orientation de l'agence et son engagement à long terme. La nature du développement international est telle que celui-ci doit reposer sur des programmes stables et prévisibles. L'ACDI a besoin d'un plan d'ensemble pour progresser.
[Traduction]
Monsieur le président, c'est avec plaisir que je répondrai aux questions du comité, mais d'abord, j'aimerais proposer que le commissaire nous présente ses constatations.
Merci, monsieur le président.
Mon rapport aborde plusieurs questions qui sont fondamentales à la gestion efficace de l'environnement, en commençant par l'importance de disposer d'informations solides.
[Traduction]
Pour élaborer des politiques solides, il faut partir de décisions éclairées fondées sur de l'information fiable. Le gouvernement fédéral doit donc disposer de données scientifiques à jour et robustes. De plus, ces données doivent être présentées de façon à bien montrer l'évolution des dégradations environnementales et permettre d'axer les programmes sur les problèmes environnementaux les plus urgents. Tant que les programmes de collecte d'information ne seront pas imbriqués de façon à refléter l'évolution dans le temps de la qualité de l'environnement au Canada, nous sommes voués à des stratégies fragmentaires pour protéger l'environnement.
Le chapitre sur l'application de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale souligne bien l'importance de disposer d'information solide. Plus de 100 organisations fédérales sont tenues d'appliquer la Loi à des projets qui pourraient avoir des conséquences sur l'environnement. L'évaluation des conséquences qu'un projet pourrait avoir sur l'environnement, à l'étape de la planification, est un principe fondamental de bonne gestion environnementale. En anticipant les effets des projets, comme la pollution ou la destruction d'un habitat, il est possible de prendre des mesures pour éviter ou atténuer les problèmes environnementaux.
[Français]
Dans la moitié des dossiers que nous avons examinés, les justifications ou l'analyse présentées ne permettaient pas d'établir si les effets environnementaux avaient été correctement pris en compte, et si des mesures avaient été prises pour les atténuer.
L'Agence canadienne d'évaluation environnementale, qui applique la loi, n'a pas mis en oeuvre le programme d'assurance de la qualité qu'exige la loi. Environ 80 000 évaluations environnementales ont été déclenchées depuis 14 ans, mais comme elle n'a pas de programme d'assurance de le qualité, l'agence ne sait pas si les évaluations faites sont de qualité et si elles contribuent vraiment à protéger l'environnement.
[Traduction]
Un autre chapitre de mon rapport se penche sur les risques que posent certaines substances toxiques pour l'environnement et pour la santé. Nous avons constaté qu'il existe d'importants systèmes de contrôle et de surveillance qui visent à réduire les émissions toxiques et à vérifier les taux d'exposition des Canadiens. Nous notons également qu'il y a lieu d'améliorer les méthodes de gestion des risques. Le plomb et le mercure, par exemple, posent toujours des risques. La recherche émergente indique que les niveaux d'exposition au plomb qui sont actuellement considérés comme sans danger pourraient en fait déjà être trop élevés, ce qui souligne à quel point il faut une stratégie d'ensemble pour gérer les risques.
[Français]
Le gouvernement doit absolument faire le point sur ses interventions et établir à quel point elles sont efficaces. Il doit aussi tenir compte de la recherche émergente et des résultats de programmes de surveillance pour protéger la santé humaine et l'environnement des risques liés aux substances toxiques.
À l'heure actuelle, les étiquettes apposées sur les produits de consommation ne mentionnent pas tous les risques chroniques associés aux substances toxiques présentes dans certains produits d'usage courant. Comme les Canadiens ne sont pas pleinement informés des risques, il se peut qu'ils ne prennent pas toutes les précautions nécessaires pour se protéger.
Le troisième chapitre de mon rapport porte sur l'Inventaire national des rejets de polluants. Créé en 1992, cet inventaire fournit aux Canadiens de l'information sur les rejets de polluants clés dans leur région. L'Inventaire national des rejets de polluants est important parce qu'il aide à effectuer un suivi des rejets et des transferts de substances qui peuvent nuire à l'environnement et à la santé des Canadiens.
[Traduction]
Environnement Canada ne fournit pas aux utilisateurs de l'Inventaire assez d'information pour leur permettre de comprendre les utilisations auxquelles se prêtent les données et les situations où il faut faire preuve de prudence. Environnement Canada a pris des mesures pour améliorer la qualité des données de l'Inventaire. Cependant, ces mesures doivent être guidées par un plan d'ensemble et une stratégie globale d'amélioration de l'exactitude des données. Ainsi, le contrôle de la pollution et la surveillance de l'environnement reposeront sur la meilleure information possible.
Finalement, monsieur le président, j'aborderai le quatrième chapitre de mon rapport annuel sur les pétitions concernant l'environnement. Cette année, nous avons reçu 28 pétitions. Les enjeux soulevés le plus fréquemment sont la santé, la biodiversité, l'habitat du poisson et les évaluations environnementales.
Monsieur le président, nous serions heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci, madame la vérificatrice, pour votre rapport. Si on en prend le ton, il semble y avoir quand même une appréciation et des inquiétudes de votre part quant à la façon dont les ministères gèrent et évaluent leurs programmes. Entre autres, sur les 23 programmes que vous avez évalués au chapitre 1, 17 avaient des données insuffisantes.
Vous savez également que d'importantes sommes d'argent ont été investies dans les systèmes informatiques. Y a-t-il un manque d'adéquation entre les besoins définis dans les systèmes et la façon dont les programmes sont conçus? Y aurait-il une possibilité de dérapage, ou serait-ce que les groupes, dans les ministères qui formulent ou développent les programmes, ne s'associent pas avec les gens de la gestion des technologies pour définir des besoins et collecter les renseignements nécessaires?
Vous avez aussi conclu, dans votre chapitre 1, que parmi les ministères que vous avez vérifiés, plusieurs craignent de ne pas avoir la capacité requise pour évaluer les dépenses des programmes directs, tel que stipulé par la loi. Les ministères partagent-ils tous cette crainte?
Les ministères feraient appel à des sous-traitants pour l'évaluation des dépenses de programmes directs. Cela semble vous inquiéter. Pouvez-vous nous expliquer la justification du gouvernement et nous faire part de votre appréciation des mesures prises par le gouvernement pour réduire cette pratique?
Ce sont mes questions pour le chapitre 1.
J'ai des questions au sujet de l'Agence du revenu du Canada. Un nombre assez important de modifications techniques y sont en suspens, et il n'y a pas eu de projet de loi technique de déposé depuis 2001. Pouvez-vous nous informer des causes de cette situation? Qu'est-ce qui empêche le ministère de déposer un tel projet de loi?
Vous avez aussi soulevé un exemple concret qui touchait les ententes de non-compétition. Entre autres choses, les retards de l'Agence du revenu du Canada semblent nous priver de revenus de taxation importants, ouvrant la porte à des abus. Vous indiquez également que le ministre des Finances avait dit qu'il modifierait sa loi, entre autres pour les entreprises ayant signé des ententes de non-compétition. Je pense, entre autres, au cas de M. Black. Ce changement, ainsi que les 150 autres changements, n'ont jamais été réalisés, donc, à ce rythme de nombreux dossiers ne seront pas revus. Si on considère les délais de révision des dossiers à l'Agence du revenu, celui-ci sera dépassé et le gouvernement sera incapable de récupérer les sommes d'argent.
Y a-t-il d'autres exemples? J'ai croisé ce dossier parce que les sommes d'argent étaient quand même importantes, mais je me demandais si les comptes des sociétés inactives que l'on retrouve à l'Agence du revenu du Canada pour lesquels des sommes d'argent n'ont pas été récupérées comprenaient des mesures techniques comme celles-là.
:
Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne le premier chapitre, nous avons noté que le problème de données pertinentes et complètes existe depuis très longtemps. Nous n'avons pas chercher à comprendre si c'est une question liée aux technologies de l'information. C'est sûr que les technologies sont une façon d'obtenir cette information, mais je crois que, fondamentalement, le problème est qu'on doit bien définir les indices de rendement et les données dont on a besoin et, évidemment, par la suite, mettre les systèmes en place.
Il faut comprendre aussi que pour plusieurs programmes, il peut être difficile d'évaluer les effets avec des chiffres précis; ça peut être aussi des évaluations plus qualitatives. Toutefois, je crois qu'on doit mieux définir les objectifs, mieux définir les indices de rendement et, par la suite, faire en sorte qu'on puisse obtenir l'information. C'est un problème qui existe depuis très longtemps, ce qui pose un défi pour respecter la nouvelle politique qui stipule qu'à partir de 2013, on doit évaluer tous les programmes de dépenses directes sur une période de cinq ans.
Les ministères ont aussi noté une question de capacité: ils manquent d'évaluateurs expérimentés. On note aussi dans le rapport qu'il n'y a pas de normes, pas de guide, et que le Secrétariat du Conseil du Trésor doit faire davantage pour aider les ministères dans ce domaine.
Peut-être puis-je faire un parallèle avec la vérification interne. Il y a quelques années, on notait que les services de vérification interne avaient besoin d'être professionnalisés. Je crois qu'on peut faire un parallèle avec les services d'évaluation. On remarque un progrès dans les services de vérification interne. Il reste quelques années; le gouvernement doit s'attaquer à ce problème.
La question des sous-traitants est simplement, je pense, une question de ressources, de capacité et de connaissances pour faire les travaux exigés.
:
Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à vous tous encore une fois. Je reconnais les visages.
J'aimerais d'abord parler du chapitre 8, « L’amélioration de l’efficacité de l’aide — Agence canadienne de développement international ».
Je sais par expérience que dans bien des pays, et particulièrement en Afrique, l'ACDI représente le Canada, et si l'ACDI a du succès, la présence canadienne est appréciée et reconnue. Si l'ACDI est moins efficace, c'est tout le Canada qui est moins bien perçu.
Vous dites dans vos déclarations d'ouverture que « les donateurs, les gouvernements des pays bénéficiaires et les agents des programmes comprennent mal l’orientation de l’Agence et son engagement à long terme ».
À la page 6 du même chapitre, on peut lire ce qui suit à la fin du paragraphe 8.7:
Le 23 février 2009, l’Agence a annoncé officiellement, avec l’approbation du Cabinet, son intention de cibler son aide dans 20 pays.
J'aimerais bien que vous m'éclairiez. J'exerce certaines fonctions dans l'Association parlementaire Canada-Afrique, et nous avons eu dernièrement une réunion assez particulière avec 10 ou 12 ambassadeurs. Il est rare qu'une douzaine d'ambassadeurs dans une même pièce transmettent le même message. Leur message concernait le fait que les priorités du Canada ne se rapportaient plus à l'Afrique, mais à d'autres régions. Je ne veux pas trop parler de l'évaluation de la situation, mais ils se sont adressés à nous, et leur principal argument était ceci: vu les liens étroits entre le Canada et l'Afrique et ses 53 ou 54 pays, ils nous considèrent comme l'un de leurs meilleurs amis, l'un des plus solides, sur lequel ils peuvent compter peu importe ce qui se produit. Ils ont l'impression d'avoir été mis de côté à cause de nos nouvelles priorités. Ils ont dit qu'ils ne comprenaient pas pourquoi nous nous débarrassions d'amis de longue date pour nous en faire de nouveaux.
Nous avons donc tenu une réunion avec l'ACDI pour savoir ce qui en était et en connaître les raisons. Ça ne s'est pas très bien passé, et je dois dire que le chapitre en question m'aide à comprendre pourquoi. Nous avons eu une autre réunion par la suite, et on a fini par comprendre qu'une analyse aurait été faite à propos des différents pays et de l'efficacité du financement. C'est ce dont vous parlez, ce genre d'évaluation, qui ne se fait pas.
Ce qui est intéressant, c'est ce qu'on nous a dit. Nous avons parlé à des fonctionnaires qui ont fait ce qu'ils pouvaient, sans plus; ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas nous donner ces renseignements parce qu'ils incluaient des conseils pour la ministre. Si on dit que ce sont des « conseils pour la ministre », c'est hors de notre portée, et peut-être de la vôtre. Vous êtes la mieux placée pour le savoir.
En fait, ce que je voulais savoir, c'est si les lacunes que vous aviez constatées sur le plan de l'orientation et de l'analyse pouvaient s'appliquer à l'ensemble de cette réorientation. Est-ce que le travail d'analyse auquel on s'attend, et qu'on nous dit avoir fait, serait incomplet sur bien des plans, et ne serait donc pas aussi facile à défendre que ce qu'on veut nous faire croire?
:
Avant que je passe à un autre chapitre, je dois dire que ce que j'ai lu dans votre rapport sur le travail d'analyse et l'analyse des pays m'a amené à croire... Quand on refuse de nous donner des renseignements qui semblent raisonnables, qu'est-ce qu'on peut penser de l'évaluation? Dans le cas des conseils pour la ministre, d'accord, ce n'est pas accessible. Les conseils que j'ai eus à ce moment-là? Ça va. Mais quand je lis votre rapport, je me dis que finalement, peut-être que les renseignements n'existent pas et qu'on ne fait pas ces analyses. S'ils ne font pas une nouvelle analyse pays par pays, comment savoir si le maintien d'un financement de
x millions de dollars va répondre aux besoins, et comment justifier une réorientation vers un autre pays ou une autre région?
Nous allons les inviter à venir nous en parler et nous ferons un suivi.
Comme il reste du temps, je voudrais parler du chapitre 6, « La gestion des terres et la protection de l’environnement dans les réserves ». C'est très troublant. Chaque fois qu'on aborde ce dossier, ou presque, on apprend des choses dérangeantes. Je reprends ce que vous avez dit aujourd'hui:
Nous avons constaté que la plupart des dépotoirs d’ordures dans les réserves sont exploités sans permis ni surveillance de la part d’Affaires indiennes et du Nord Canada. Il en va de même pour les installations de traitement et d’élimination des eaux usées.
Nous avons aussi noté que même si Affaires indiennes et du Nord Canada s’est engagé à céder aux Premières nations une plus grande part de responsabilités liées à la gestion de leurs terres et de leurs ressources, l’accès aux programmes de gestion des terres et à la formation est limité.
Et dans votre rapport, si on lit le paragraphe 6.93 de la conclusion, à la page 33:
AINC et Environnement Canada n’ont pas réussi à combler les lacunes importantes dans le cadre réglementaire qui protège les terres de réserve contre les menaces à l’environnement. Les règlements provinciaux et municipaux et les lois de zonage qui protègent les collectivités hors des réserves ne s’appliquent pas aux terres de réserve.
On lit au point 6.49, à la page 20:
— le gouvernement —
détient le pouvoir en vertu de la Loi sur les Indiens, de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) et de la Loi sur les pêches...
Et au point suivant:
En 1996, les parties signataires de l’Accord-cadre relatif à la gestion des terres ont cerné quatre menaces... pour l’environnement... Dans une étude menée en 2007, Environnement Canada souligne aussi les risques importants dans les réserves qui nécessitent une attention prioritaire, notamment les décharges, les déchets solides et les déchets dangereux...
Bien des Canadiens seront stupéfaits d'apprendre que le fédéral est responsable de cette protection environnementale alors qu'on pourrait dire que l'environnement arrive en première ou deuxième place dans nos enjeux actuellement. J'essaie de voir comment on en est arrivé là. Je voudrais savoir pourquoi; vous ne pouvez pas me le dire, mais je peux au moins vous demander des renseignements.
Jusqu'où va l'abdication des responsabilités de réglementation dans ce domaine? Est-ce aussi pire qu'on peut le penser? Autrement dit, est-ce que le niveau d'émissions associées aux eaux usées et aux décharges est plus élevé que ce qui est toléré ailleurs au Canada?
:
Merci à tous et merci pour votre diligence. Votre opinion n'est pas seulement importante, elle estcruciale pour cet examen de l'appareil gouvernemental.
Après avoir entendu certaines de vos constatations, j'aimerais prendre un instant pour résumer ma pensée en utilisant l'image d'un incendie. Nous avons tous été témoins de feux de forêts ou d'incendies dévastateurs. Je crois bien honnêtement, à vous entendre, que les feux à éteindre ne font pas partie de cette catégorie. Ils ressemblent plutôt à quelques feux de broussaille. Si nous voulons régler certains problèmes existants et en prévenir de nouveaux, nous devrions, en fait nous devons nous en occuper. Nous apprécions donc vos efforts en ce sens.
J'ai quelques petites questions que j'espère perspicaces, mais avant de les poser, j'ose espérer que les députés de l'opposition me permettront de dire qu'il est rare que la vérificatrice générale colle de petites étoiles dans nos cahiers. Lorsque j'ai appris la nouvelle, je me suis dit bien honnêtement que tout n'allait pas si mal. Je vous remercie de reconnaître les efforts concernant la gestion de l'Inforoute Santé du Canada, surtout après avoir lu la réponse du vérificateur provincial à ce sujet, qui était particulièrement frustrante. Vous m'en voyez ravi.
Mais vos propos ont ravivé chez moi de profondes inquiétudes à cet égard, parce que même si le système semble très bien fonctionner — le projet d'Inforoute avance bien —, vous avancez que la disponibilité du système ne signifie pas que les professionnels de la santé vont s'en servir. À quoi bon avoir un tel système si les gens ne s'en servent pas concrètement? Pourquoi ne le font-ils pas? Est-ce une question de ressources? De formation? D'approbation sur le plan réglementaire? Quel est le problème?
:
Je remercie les témoins de leur présence, une fois de plus.
Madame Fraser, au deuxième paragraphe de votre première déclaration — j'en parle parce que c'est important à mes yeux —, vous dites que les sujets abordés dans votre rapport sont « représentatifs des défis que doit relever le gouvernement en ce moment ». La partie la plus importante est la suivante: « Nos constatations font ressortir l'importance de bien réfléchir, quand on élabore ou que l'on change des programmes ou des politiques, aux difficultés que pourrait poser leur mise en oeuvre. »
Cette phrase résume très bien l'utilité de vos vérifications. Nous reconnaissons, à l'aide de la présente vérification, que certains éléments doivent être changés. Lorsque j'ai lu votre rapport, il ne m'est jamais venu à l'esprit que quelqu'un puisse prétendre que ces modifications ne doivent pas être apportées. Ce n'est pas ce que nous avons entendu.
Ce que nous avons constaté, c'est qu'un grand nombre de ces situations existent depuis longtemps, voire depuis une trentaine ou une quarantaine d'années dans certains cas. J'aimerais que le public sache que le gouvernement, quelle que soit sa couleur, doit se montrer professionnel en tout temps, et que lorsque nous voyons des lacunes dans notre organisation, nous devons procéder par étapes en raison de la taille du gouvernement.
Je comprends d'après ce rapport que certains aspects sont corrigés plus rapidement que d'autres. J'imagine que ça fait partie des bons et des moins bons côtés de la vie. Certaines personnes pouvaient espérer trouver des énormités dans votre rapport parce que bien honnêtement, il s'est passé beaucoup de choses ces quatre dernières années. Je me demandais si vous auriez pu trouver de graves irrégularités lorsque vous faites de telles vérifications. Est-ce que vous vous en seriez rendu compte? Lorsque vous faites une vérification dans un ministère donné, est-ce que vous êtes en mesure de constater la présence de graves irrégularités?
Au même chapitre, à la page 22, on parle des premiers intervenants et des communications vocales. Encore une fois, comme M. Shipley, je me souviens de mes jours au conseil municipal, et je me rappelle que même à l'époque, qui est de plus en plus loin chaque jour, le problème était réel. Je sais qu'au cours des dernières années, ma ville, Hamilton, a dépensé des millions de dollars simplement pour s'assurer qu'elle pouvait communiquer dans la ville et dans la région générale. Mais je ne sais pas si elle a la capacité de communiquer à plus grande échelle, à communiquer à l'échelle provinciale et fédérale ainsi qu'avec d'autres municipalités. J'ai l'impression que votre préoccupation a trait au fait que cette capacité est peut-être en place ou non.
Et je me rappelle aussi, madame la vérificatrice générale, que vous avez dit hier que l'une des choses que le gouvernement aurait pu faire, c'est de fournir un peu d'aide comme mesure incitative, étant donné les pressions fiscales exercées sur les municipalités.
:
Merci, monsieur le président.
En ce qui a trait aux travailleurs étrangers, le programme de travailleurs qualifiés a connu un succès considérable, même s'il n'était pas parfait, et les délais d'attente ont diminué, à ma connaissance, passant de six ans à environ six mois. Par ailleurs, notre gouvernement a accueilli un nombre record d'immigrants au Canada.
Pour les travailleurs qualifiés, le point de départ ne se trouve-t-il pas dans les sondages sur le marché du travail et dans les pénuries de main-d'oeuvre dans les provinces? Nous savons que chaque province connaît des pénuries de main-d'oeuvre et que les besoins sont évidents.
Je suis heureux de constater que les améliorations que vous recommandez ont été acceptées par CIC pour que les responsabilités soient précisées et que des évaluations structurelles soient effectuées quant à l'authenticité aussi bien des employeurs que des emplois offerts. Mais j'ai une question.
Je comprends qu'il serait formidable d'avoir cette information — savoir en quoi consiste l'emploi et si l'employeur a les moyens de verser le salaire, si un appartement a été trouvé pour la personne, etc. — et de pouvoir la quantifier. Le ministère a accepté de travailler sur le dossier, mais ce qui me préoccupe, c'est qu'on dirait que le gouvernement du Canada agirait comme un gigantesque organisme de vérification de l'emploi, non pas comme un organisme de placement, mais comme un organisme de vérification de l'emploi. Cela exigerait beaucoup de main-d'oeuvre. Je me demande combien de personnes il faudrait embaucher pour vérifier plus de 50 000 emplois par année, pour appeler les employeurs ou communiquer avec eux et essayer de vérifier, voire obtenir les états financiers. Il faudrait établir une bureaucratie ou renforcer considérablement la bureaucratie en place pour y arriver.
Par ailleurs, dans quelle mesure l'information recueillie serait-elle fiable? Par exemple, si quelqu'un en charge des cuisines d'un hôtel reçoit un appel de CIC qui lui demande s'il a reçu une demande d'emploi d'une personne en Afrique qui veut être chef, il dirait oui, remplirait toutes les cases et retournerait à ses chaudrons. Dans quelle mesure l'information fournie serait-elle fiable?
Les conditions économiques pourraient changer ou l'hôtel pourrait fermer et la personne arriverait ici. N'aurait-il pas été plus utile, ou du moins aussi utile, pour cette personne de savoir qu'il y avait une pénurie de compétences dans tel domaine, dans telle province à ce moment-là, et qu'il y avait un certain nombre d'emplois disponibles?
:
Je crois qu'il nous reste suffisamment de temps pour traiter de cette question. En effet, tout le monde a reçu la motion. Pour le bénéfice du comité, je vais maintenant la lire:
S'agissant du contrat attribué à Brookfield Global Relocation Services en 2009 dans le cadre du Programme de réinstallation intégré (PRI) - programme dont l'attribution du contrat par le passé avait été examiné par la vérificatrice générale qui a conclu dans son rapport de 2006, notamment, que le contrat « n'avait pas été attribué de manière juste et équitable » et qu'il contenait des renseignements inexacts, en outre, le rapport de la VG fut appuyé par le Comité permanent des comptes publics et le Ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux a accueilli favorablement les nombreuses recommandations -
Que le Comité demande à la vérificatrice générale de procéder à une vérification du Programme de réinstallation intégré (PRI) depuis avril 1999 incluant le processus d'appel d'offre et l'attribution du contrat de 2009, et de présenter au parlement ses conclusions.
Monsieur le président, je pense qu'un nombre important de cas ont été soulevés par la vérificatrice générale. Elle nous sensibilise au fait que dans les dossiers, les justifications ne sont pas toujours présentes et que les dossiers relatifs aux contrats sont souvent incomplets, manquants ou sujets à des conflits d'intérêts.
À ce sujet, on a dit ceci: « En 2006, la vérificatrice générale Sheila Fraser avait conclu dans son rapport annuel que le processus d'appel d'offres du contrat de relocalisation avait été entaché d'erreurs graves et d'irrégularités. » Le 18 août 2009, on nous annoncé que le contrat était attribué et que sa valeur était estimée à 150 millions de dollars par année sur cinq ans, soit 750 millions de dollars. Ce sont quand même des sommes importantes.
Au terme du processus par voie concurrentielle, il n'y aurait eu qu'un seul soumissionnaire, soit la société qui détenait le contrat depuis 1999. On a dit que dans le cadre de ce dossier, les fonctionnaires s'étaient placés en apparence de conflit d'intérêts. On a relaté un voyage dans les Antilles et en Alaska ainsi que des parties de golf payées par la compagnie. On a dit que les entreprises ayant participé à la consultation réalisée par le ministère des Travaux publics en 2008 critiquaient de nouveau le processus qui avait mené à l'attribution du contrat. On a aussi affirmé que le ministère était incapable de répondre aux questions de ceux qui soupçonnaient la compagnie ayant obtenu le contrat de refiler des contrats de vente de maisons à ses agents immobiliers. Il s'agit ici de déclarations de l'ex-présidente de l'Association des courtiers et agents immobiliers.
Nous avons tenu une séance à huis clos en juin dernier. Je dépose cette motion parce que le comité se doit, pour boucler la boucle, de demander à la vérificatrice générale d'examiner ce contrat et de faire rapport au Parlement.
:
Merci, monsieur le président. J'admire la ténacité et le zèle dont Mme Faille a fait preuve relativement à sa proposition. Malheureusement, je ne pourrai pas l'appuyer.
Le 18 juin, le comité a tenu une séance à huis clos avec les représentants du ministère, et le comité a conclu que le ministère n'avait pas commis d'irrégularité. La séance a été levée après que mon collègue David Christopherson eut proposé cette motion:
Que le comité termine maintenant son examen du processus d'approvisionnement dans le cadre du Programme de réinstallation intégrée, relativement à son étude du chapitre 5, « La réinstallation des membres des Forces canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale » du Rapport de novembre 2006 de la vérificatrice générale du Canada [...]
Le procès-verbal de la séance du comité du 18 juin indique que ce dossier est fondamentalement réglé. Qui plus est, un surveillant de l'équité indépendant a produit ce rapport, que j'aimerais déposer devant le comité, monsieur le président. On peut y lire que le processus a été équitable, ouvert et transparent, et qu'il laissait libre cours à la concurrence.
Le comité a examiné à fond le rapport de novembre 2006 de la vérificatrice générale, et nous avons produit un rapport qui contenait des recommandations. Le ministère s'est présenté devant nous en juin et nous a assuré qu'il avait entièrement exécuté toutes les recommandations de ce rapport, de même que celles de la vérificatrice générale, et le rapport du surveillant de l'équité indiquait que le processus avait été équitable.
Je crois donc que tout a été dit au sujet de ce rapport en particulier, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Pour faire suite aux préoccupations exprimées par M. Kramp, je dirais qu'il a soulevé des arguments valables, mais je crois qu'il y a deux ou trois autres choses que nous devrions également prendre en considération.
Premièrement, notre conclusion ne s'expliquait pas simplement par le fait que les constatations que nous avions faites jusque-là étaient relativement peu probantes, mais également par le fait que le processus d'appel d'offres était en cours et que nous trouvions qu'il aurait été très délicat d'intervenir dans un processus en train de se dérouler. Nous avions donc examiné ce qui s'était passé jusque-là, mais nous étions conscients que le processus suivait son cours et que nous devions faire attention.
Deuxièmement, si je me souviens bien, les représentants du ministère nous avaient assuré qu'il y aurait plus d'un soumissionnaire. Mais malgré cela, il n'y en a eu qu'un.
Mon dernier point vise seulement à dissiper quelque peu la tension. Ce n'est pas vraiment nous qui déciderons s'il faut aller de l'avant ou non. C'est la vérificatrice générale qui prendra cette décision. Elle examinera vraisemblablement ce que nous avons fait jusqu'à présent, et si elle conclut que nous avons fait tout ce qu'il y avait lieu de faire dans le cadre d'un processus de vérification ou de reddition de comptes, elle conclura qu'il n'y a rien de plus à faire. Si elle estime qu'il y a de nouveaux éléments, elle prendra une décision en conséquence. La décision que nous devons prendre aujourd'hui est la suivante: souhaitons-nous soumettre ce dossier à son examen? À la lumière des questions qui ont été soulevées, je n'ai aucune réticence à appuyer cette idée aujourd'hui.