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Merci, monsieur Weston.
Merci beaucoup, mesdames et messieurs.
Le Nouveau-Brunswick a la chance de se trouver sur le bord de l'océan Atlantique, emplacement géographique qui nous offre une multitude d'occasions de pêche toute l'année, que ce soit la pêche à l'éperlan sur glace, suivie de la pêche ou de la pêche à la ligne au saumon noir, puis le retour de l'omble de fontaine anadrome. Comme vous voyez, de saison en saison, les occasions et les espèces changent.
Nous pouvons maintenant pêcher le bar rayé, suivi du retour du roi des rivières, le saumon sauvage de l'Atlantique, que nous espérons chaque année en grand nombre. Durant l'été, beaucoup de Néo-Brunswickois pêchent le maquereau ou la morue à la turlutte, le long de nos côtes. Dans nos eaux intérieures, nous avons la chance de rencontrer de nombreuses espèces. Nous comptons 22 espèces de poisson. En outre, la Fédération de la faune du Nouveau-Brunswick offre un programme de champions de pêche à la ligne dans le cadre duquel nous contrôlons les activités de pêche à la ligne partout dans la province. Nous demandons aux pêcheurs à la ligne de nous envoyer des photos des poissons relâchés, et nous essayons ainsi d'obtenir le poids et la longueur des différentes espèces actuellement visées par notre programme, soit l'anguille, le saumon de l'Atlantique, le saumon confiné aux eaux intérieures, l'omble de fontaine, le poisson-chat et beaucoup d'autres.
Toutes ces occasions de pêche sont fortement imprégnées de traditions, et elles ont toutes une grande importance économique pour notre province. En effet, les gens construisent des chalets le long des cours d'eau, ils construisent des camps. Ils achètent de l'équipement nautique et de l'équipement de pêche et de pêche à la ligne. La Fédération de la faune du Nouveau-Brunswick a demandé à Gardner Pinfold de produire un rapport en 2010. Le rapport a révélé que, à lui seul, le saumon de l'Atlantique valait 255 millions de dollars et fournissait 3 800 équivalents temps plein d'emploi dans l'est du Canada. Et ce sont les données de 2010. Ce n'est qu'une des espèces pour lesquelles nous avons réussi à obtenir des chiffres exacts. Si vous additionniez ces résultats à ceux de toutes les autres espèces dans notre province, vous verriez à quel point ces poissons sont importants sur le plan financier.
Selon moi, les principales menaces à la pêche récréative sont liées à l'environnement. Il y a les changements climatiques sur lesquels nous n'avons aucun contrôle... en fait, il y a là matière à débat. Que nous puissions contrôler ou non les changements climatiques, nous devrions essayer de faire mieux en tant qu'humains. Si nous avons un impact sur les changements climatiques, nous devrions adopter de meilleures pratiques. Nous devons aussi protéger nos rivières, contrôler les pratiques dans le secteur forestier et trouver de nouvelles techniques d'envasement. Nous devons faire très attention à ce que nous faisons autour de nos réseaux hydrographiques.
Le problème au Nouveau-Brunswick, c'est qu'il y a des espèces envahissantes. Les gens déplacent les poissons. Ce problème n'est pas nouveau. Les gens déplacent des poissons, et une bonne partie des espèces que nous avons maintenant dans la province, comme l'achigan à petite bouche, sont des espèces introduites par l'homme. Ces espèces se retrouvent dans des cours ou des plans d'eau, où, historiquement, il n'y en avait pas. Les gens déplacent donc les poissons. À ce sujet, prenons l'exemple du lac Miramichi, où vivent maintenant des achigans à petite bouche, ce qui est peut-être très préjudiciable pour les saumons de l'Atlantique qui viennent se reproduire dans la région du lac Miramichi. Les espèces envahissantes sont un gros problème.
Actuellement, nous constatons un déclin des populations de saumon de l'Atlantique. Tout ce que j'aimerais vous dire, c'est que nous faisons tout ce que nous pouvons. Je tiens à remercier la ministre Shea pour les récentes mesures qu'elle a prises afin de créer un conseil composé de personnes très qualifiées chargées d'examiner la situation des stocks de saumon de l'Atlantique et de trouver des solutions immédiates. Cette année, au Nouveau-Brunswick, tous les saumons de l'Atlantique pêchés seront relâchés, aucun ne sera conservé. Je sais qu'une bonne partie des membres de mon groupe gardent leurs prises. C'est pour nous une tradition; nos familles apprécient le poisson sauvage, mais tout le monde doit participer. Les stocks sont bas, alors nous devons contribuer pour aider à les augmenter. À ce sujet, je remercie la ministre de sa compréhension.
C'est à peu près tout. Je suis heureux d'avoir été invité ici aujourd'hui pour vous parler de ce sujet. C'est important pour notre province. J'espère que vous trouverez des façons de nous aider dans le cadre de vos délibérations.
Nous réalisons des activités de recherche, de promotion, de sensibilisation publique et d'extension communautaire pour lutter contre les menaces qui pèsent sur le saumon durant tout son cycle de vie. Nous comptons sept conseils régionaux et 125 organisations affiliées un peu partout en Amérique du Nord.
Notre service de recherche compte cinq biologistes à temps plein. Nous possédons des capacités de recherche de renommée internationale, nous avons publié de nombreux articles scientifiques dans des revues avec comité de lecture et nous sommes invités à participer à des programmes locaux, nationaux et internationaux d'échange scientifique.
Nos principaux programmes de recherche visent la survie en mer du saumon sauvage de l'Atlantique et les interactions entre le saumon de l'Atlantique et les poissons qui s'échappent des parcs d'aquaculture. Nous réalisons aussi des recherches sur la faisabilité de l'aquaculture d'eau douce sur terre en enceintes closes en coopération avec le Conservation Fund's Freshwater Institute, en Virginie-Occidentale. En outre, nous faisons aussi la promotion des avantages de la remise à l'eau des poissons vivants dans le cadre de la pêche à la ligne dans toutes les régions du Canada où il y a du saumon de l'Atlantique.
En ce qui concerne la valeur du saumon sauvage de l'Atlantique, comme M. LeBlanc l'a dit il y a quelques minutes, en 2010, nous avons demandé à Gardner Pinfold de réaliser une étude socioéconomique sur la valeur du saumon de l'Atlantique. Compte tenu du fait que, de 1985 à 2009, le budget du MPO a diminué de 75 % — lorsqu'on tient compte de l'inflation —, le montant réel est passé de 24 millions à 12 millions de dollars. Par ailleurs, l'étude Pinfold a révélé que, en 2010, les ONG comme la nôtre et d'autres, aussi, ont dépensé 15 millions de dollars, ce à quoi s'ajoutent plus 12 millions de dollars d'investissements en nature, pour réaliser des activités liées à la conservation du saumon.
L'étude a aussi permis de calculer la valeur de la pêche récréative en tant que telle, qui est évaluée à 115 millions de dollars. Comme M. LeBlanc l'a indiqué plus tôt, cela crée aussi beaucoup d'emplois dans les régions, qui ont besoin d'un développement économique durable.
L'étude s'appuyait sur un échantillon de 1 324 pêcheurs à la ligne et de 995 non-utilisateurs des ressources dans le Canada atlantique et au Québec. Il est ressorti de l'étude que 80 % des non-utilisateurs étaient favorables à un investissement allant de 4,50 $ à 12,50 $ par ménage payant de l'impôt. On parle ici de personnes qui ne pêchent même pas. Leur soutien était cependant conditionnel à la réalisation de programmes de restauration qui sont fondés sur des valeurs économiques, intrinsèques et écologiques.
Le budget de 12 millions de dollars du MPO est très inférieur aux retombées de 105 millions de dollars dont bénéficie le public canadien. Lorsque les stocks de saumon seront rétablis, la valeur du saumon sauvage de l'Atlantique pourrait très bien dépasser la valeur de 2010.
Pour ce qui est de la situation actuelle de nos populations, nous avons récemment reçu le rapport du Conseil international pour l'exploration de la mer de 2014, qui confirme ce que nous savions déjà au sujet des terribles montaisons de l'année dernière. L'estimation totale touchant les gros saumons reproducteurs d'Amérique du Nord pour 2014, c'est que les stocks ont diminué de 13 % comparativement à 2013 et qu'ils étaient inférieurs aux limites de conservation minimales établies pour les gros saumons d'Amérique du Nord. Les retours nord-américains étaient près des niveaux planchers historiques pour le Québec, les régions du Saint-Laurent et de Scotia-Fundy et les États-Unis. En fait, l'année dernière, seulement 30 % des 60 rivières évaluées — soit 18 rivières sur 60 — respectaient les limites de conservation minimales.
Pour mettre les choses en perspective, une limite de conservation minimale est le seuil calculé après les prises des pêcheurs à la ligne et des membres des Premières Nations et en dessous desquelles, selon les biologistes, les stocks de saumon ne doivent pas tomber. Pour obtenir une montaison durable des saumons, le nombre de saumons en frai doit toujours rester au-dessus des limites de conservation minimales. Dans la région de Miramichi, par exemple, où, historiquement sont produits 20 % du saumon de l'Atlantique en Amérique du Nord, l'année dernière, on a seulement atteint 69 % des exigences minimales de frai pour le sud-ouest et seulement 21 % pour le nord-ouest.
Au minimum, on ne devrait pas pêcher de saumons des populations qui ne dépassent pas les limites de conservation minimales.
En ce qui concerne les questions liées à la gestion des ressources, le Canada surveille moins de 10 % des rivières où il y a du saumon de l'Atlantique, ce qui est insuffisant pour prendre des décisions efficaces en matière de gestion.
Il faut fonder les attributions aux pêcheries sur la santé des différentes populations de saumons et leur capacité de maintenir en permanence une montaison dans une rivière donnée. Des progrès ont été réalisés en vue de réduire le nombre de permis assortis d'un droit de prise dans le secteur de la pêche récréative, mais le MPO et le Québec continuent de délivrer de tels permis pour la pêche à la ligne de saumons de populations qui ne respectent pas les limites de conservation minimales.
L'un des enjeux touchant la gestion, c'est celui des déclarations. L'année dernière, 105 tonnes de saumons ont été pêchées au Canada, dont 51 tonnes dans le cadre de la pêche récréative, 53 tonnes pour la pêche autochtone et 1,6 tonne pour la capture accessoire dans le cadre des activités de pêche à la truite des résidants du Labrador. Il s'agit d'une diminution comparativement aux 135 tonnes de 2013.
Durant le sommet sur le saumon de Listuguj de 2014 — auquel j'ai participé —, on a fourni des données révélant que les récoltes de la pêche du saumon de l'Atlantique sur la rivière Restigouche avaient été sous-estimées. On a formulé des recommandations d'amélioration touchant la production de rapports de pêche, qui incluent l'obligation de produire des rapports, le besoin de sonder les retours et la mise en place d'un système pour lier la production des rapports et l'achat de permis.
Une recommandation que nous avons récemment formulée consisterait à améliorer la déclaration des prises par les Autochtones et les pêcheurs à la ligne en interdisant la redélivrance d'étiquettes ou de permis aux personnes qui n'ont pas déclaré leurs récoltes l'année précédente. C'est quelque chose qu'on tente de mettre en place pour les pêcheries du Groenland; j'en reparlerai dans un instant.
L'application des règles est un autre aspect important de la gestion. Nous avons déterminé que, en 2013, 24 tonnes de saumon n'ont pas été déclarées, et il s'agit très probablement d'une sous-estimation. Nous recommandons une augmentation des activités de surveillance, de protection et d'application de la loi touchant la pêche illégale du saumon dans les rivières, les estuaires et le long des côtes.
La Politique de conservation sur le saumon atlantique sauvage, que le gouvernement a adoptée en 2009, est un plan directeur pour la conservation du saumon de l'Atlantique. Le seul problème, c'est qu'il n'y a jamais eu de financement. Par conséquent, la politique ne peut pas être appliquée.
Nous recommandons la réalisation d'un examen indépendant des progrès réalisés relativement à l'atteinte des objectifs de la Politique de conservation sur le saumon atlantique sauvage, l'établissement d'un plan d'action pour cerner les priorités en matière d'application, l'application de délais et un financement approprié.
En ce qui a trait à la recherche, dans le milieu marin, à la lumière des conseils du CIEM à l'intention de l'OCSAN, le fait qu'il continue à y avoir peu de saumons en Amérique du Nord — malgré d'importantes diminutions des activités de pêche et le fait que la production de saumoneaux est relativement stable dans le nombre limité de rivières contrôlées — vient renforcer les conclusions selon lesquelles des facteurs ont un impact sur la survie des saumons durant leur première et leur deuxième années en mer, ce qui a un impact à la baisse sur les stocks de saumons de l'Atlantique.
Par conséquent, nous recommandons d'accroître les ressources, le personnel et le financement des recherches sur les faibles taux de survie en milieu marin du saumon de l'Atlantique, de façon à ce que le Canada puisse contribuer de façon plus importante aux activités du CIEM et du conseil de recherche de l'OCSAN sur le saumon de l'Atlantique et à d'autres programmes de recherche en cours sur la mortalité en milieu marin, comme le programme de suivi de la FSA.
Enfin, en ce qui concerne le Groenland et Saint-Pierre et Miquelon, le gouvernement du Groenland procède à une pêche très abusive du saumon, surtout depuis 2012, lorsqu'il a mis sur pied une pêcherie. De 2002 à 2011, les prises du Groenland sont inférieures à 20 tonnes, et les récoltes étaient destinées à la consommation personnelle. Cela a changé en 2012, lorsque le gouvernement du Groenland a annoncé qu'il en avait assez de voir les parties à l'OCSAN, comme le Canada, se permettre d'importantes prises.
Au cours des dernières années, les prises du Groenland ont toujours été composées de 80 à 95 % de saumons nord-américains, la plupart étant évidemment canadiens. La récolte totale de saumons déclarée par le Groenland a augmenté, passant de 34 tonnes en 2012, à 47 tonnes, en 2013, puis à 58 tonnes, en 2014. À cela s'ajoutent probablement environ 10 tonnes de prises non déclarées. Un groupe de surveillance et de contrôle de l'OCSAN qui travaille en collaboration avec des représentants du Groenland a déterminé qu'on sous-estime très probablement le niveau de prises non déclarées.
Les activités de pêche commerciale sont réalisées par environ 320 pêcheurs professionnels, qui présentent, chaque année, une demande pour obtenir un permis gratuit. Ce permis leur permet de pêcher à l'aide de 20 filets maillants de 70 mètres à la fois. En 2013, seulement 66 des 320 pêcheurs ont déclaré les résultats de leurs activités.
Nous recommandons de renforcer l'influence canadienne et ses efforts de diplomatie pour réduire et contrôler la pêche de saumons canadiens par les pêcheurs du Groenland, d'améliorer la gestion des pêcheries de saumons canadiennes — pour donner l'exemple au Groenland —, de travailler proactivement et en collaboration avec le Groenland — de façon bilatérale et par l'intermédiaire de l'OCSAN —, de limiter les prises du Groenland à un maximum de 20 tonnes destinées à la consommation personnelle et de travailler de façon proactive tant bilatéralement que par l'intermédiaire d'OCSAN, pour surveiller et contrôler de façon efficace les pêcheries de saumon du Groenland.
Enfin, pour ce qui est de Saint-Pierre et Miquelon, on y pêche des stocks mixtes de saumons, principalement d'origine canadienne. Ces récoltes ont atteint 5,3 tonnes en 2013; ce sont donc les plus importantes depuis la mise en place du système de déclaration en 1970. Il s'agissait de 588 grands saumons et 1 764 petits saumons. Les recherches génétiques préliminaires révèlent que 37 % de ces poissons venaient de la région de Gaspé, au Québec, 34 %, de Terre-Neuve, 22 %, des Maritimes — y compris la région de Miramichi —, et 7 %, de la Haute-Côte-Nord du Québec. La France a toujours refusé de se joindre à l'OCSAN pour ce qui est de Saint-Pierre et Miquelon. Si la France était membre de l'OCSAN, il pourrait y avoir de meilleures discussions et une meilleure planification en vue de contrôler les activités de pêche qui s'y déroulent. À ce sujet, nous recommandons de travailler de façon proactive et bilatérale avec la France afin qu'elle se joigne à l'OCSAN pour représenter Saint-Pierre et Miquelon ou qu'il soit possible de contrôler les activités de pêche grâce à des accords conclus directement entre le Canada et la France.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président, et merci aux témoins.
Je suis le député de St. John's South—Mount Pearl, à Terre-Neuve-et-Labrador. Au cours des 25 dernières années, en tant que journaliste, puis de député, j'ai été témoin de beaucoup de changements liés à la pêche au saumon, tant du côté de la pêche récréative que de celui de la pêche commerciale. En 1991, quand on a appliqué un moratoire sur la pêche commerciale du saumon de l'Atlantique, nous croyions que cela allait permettre le rétablissement des stocks de saumon. Ce n'est pas arrivé. Tout récemment — cette semaine, en fait —, on a appris aux actualités que Terre-Neuve-et-Labrador adoptait une politique de pêche avec remise à l'eau dans les rivières de la province — un peu comme ce qui se fait déjà dans d'autres endroits comme le Nouveau-Brunswick —, ce qui est du jamais vu à Terre-Neuve-et-Labrador. C'est une première. Nous comprenons, comme vous venez de le dire, que les saumons ne reviennent pas de la mer. Je suis sûr, comme vous venez aussi de le dire, que c'est en partie en raison des activités de pêche dans le corridor de Saint-Pierre au sud de Terre-Neuve. C'est aussi le résultat, comme vous l'avez mentionné, des 58 tonnes de prises du Groenland, auxquelles s'ajoutent probablement 10 autres tonnes découlant d'activités de braconnage. Et à cela s'ajoutent les récoltes du Groenland et des Autochtones.
Comme vous le savez, monsieur Cusson, nous sommes des députés fédéraux. Une de mes principales préoccupations, dans le dossier, c'est de savoir si oui ou non... vous avez mentionné un certain nombre de préoccupations d'un point de vue fédéral lié au fait que les rivières canadiennes ne sont pas contrôlées. Moins de 10 % des rivières le sont. Je crois avoir entendu dire que le budget du MPO a été réduit de moitié. Vous avez aussi souligné qu'il faut accroître les activités d'application. Vous avez aussi mentionné le financement d'un examen indépendant ou d'un plan d'action.
Ma question concerne précisément le rôle de Pêches et Océans Canada, qui doit faire tout ce qu'il peut pour s'assurer que nos stocks de saumon de l'Atlantique sont aux niveaux où ils devraient l'être. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet? Je sais que, il y a un certain nombre d'années, il y a eu la Commission d'enquête Cohen sur le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser. On constate une disparition du saumon de l'Atlantique dans les rivières de la côte Ouest depuis des décennies. Certains des problèmes sont connus — comme vous l'avez mentionné —, mais on ne fait rien pour les régler. Ma question précise porte sur le rôle du gouvernement fédéral et ce qu'il peut faire de plus pour s'assurer que nos stocks de saumon de l'Atlantique sont là où ils devraient être.
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Ce n'est pas mon opinion. En fait, ce l'est: je suis d'accord avec ce que vous avez dit sur l'environnement.
J'imagine que, pour ce qui est de l'environnement, la question consiste à savoir si nous admettons le réchauffement climatique. Dans l'ensemble, je ne crois pas que nous puissions changer quoi que ce soit. Peut-on faire quelque chose au sujet du réchauffement climatique? Notre climat change. Il semble changer. Pouvons-nous faire quelque chose? Personnellement, je crois que nous pourrions mieux faire du point de vue des émissions. Nous devrions essayer de faire quelque chose, si c'est possible. La question du climat est épineuse. Pouvons-nous faire quelque chose? Je n'en suis pas sûr.
Vous avez soulevé un très bon point au sujet de la pêche avec remise à l'eau. Mon groupe s'oppose à ces pratiques. On peut bien demander aux pêcheurs d'utiliser des hameçons sans ardillon; cela n'a aucun impact sur les poissons. On ne tue pas les poissons, qu'il y ait un ardillon ou non.
La pêche avec remise à l'eau va-t-elle sauver le secteur de la pêche? Je ne crois pas que cette pratique était préjudiciable. Selon la réglementation, je pouvais remettre à l'eau un poisson, et ce, que j'aie utilisé un hameçon avec ardillon ou non.
Nous nous opposons à cette pratique parce que nous perdons des adeptes, qui optent plutôt pour les rivières. En ce qui concerne les systèmes des réserves de l'État, je sais pertinemment qu'il y a eu une importante diminution du nombre de demandeurs. Les gens disent: « Eh bien, si je ne peux pas conserver les poissons que je pêche, je ne vais pas acheter un permis. » Je suis sûr que les ventes de nos permis de pêche au saumon diminueront cette année. Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de pêche au saumon à la ligne. Cela signifie que les gens ne voient pas pourquoi ils devraient payer pour un permis s'ils doivent remettre à l'eau toutes leurs prises.
La période de vente des permis n'est pas terminée, alors je ne peux pas vous donner un nombre définitif. Nous le saurons seulement l'année prochaine. Mais je peux vous dire dès maintenant qu'il y aura une augmentation du nombre de permis de pêche à la truite. Au Nouveau-Brunswick, il y a deux options. En effet, les gens peuvent pêcher la truite à faible coût et, s'ils pêchent accidentellement un saumon, ils n'ont qu'à le remettre à l'eau. Je prévois que c'est ce qui se produira.
Cependant, en ce qui concerne les modifications apportées à la réglementation, M. Cusson a souligné le fait qu'il faut prêcher par l'exemple. Je suis d'accord avec lui. Nous ne pouvons pas pêcher du poisson et demander aux autres d'arrêter, tandis que nous continuons. Il a raison sur ce point.
Je suis dans une position où j'essaie de promouvoir la pêche et la pêche à la ligne. Il doit y avoir des gens qui pêchent dans les rivières. Les gens qui vont sur les rivières, ces enfants qui vont à la pêche, ce sont les conservationnistes de demain. S'ils n'y vont pas, le sort des rivières ne leur importera pas. Il y a un aspect social à la pêche à la ligne. C'est un peu accaparer la rivière, la faire sienne et la défendre à tout prix.
Si les gens ne vont plus sur les rivières pêcher le poisson à la ligne pour leur consommation personnelle, y aura-t-il plus de poissons? Je ne crois pas que ce sera le cas. Si nous perdons ces pêcheurs à la ligne et s'il n'y a plus d'enfants qui vont à la pêche, ce sera bien plus préjudiciable que toutes les répercussions des changements climatiques mondiaux et de la remise à l'eau des poissons.
Il faut s'assurer que les gens continuent d'aller sur les rivières; c'est important. C'est ce que nous essayons de dire. Il faut remettre les poissons à l'eau. Ils reviendront, et nous pourrons les pêcher à nouveau. C'est vrai, mais s'il n'y a plus personne sur les rivières qui regarde ce qui se passe, qui en prend possession, qui a à l'oeil la pollution et les sociétés forestières... Le MPO ne peut pas appliquer la loi à lui seul. Il faut qu'il y ait des gens sur les rivières.
Vous avez soulevé un très bon point, monsieur MacAulay.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
On m'a demandé de présenter une déclaration préliminaire au nom de l'Association du saumon de Miramichi. J'ai joint trois graphiques et une page de statistiques à mon mémoire. Apparemment, vous ne les avez pas encore, mais je vous y renvoie pour consultation future.
Le premier graphique — le graphique 1 — illustre le déclin des grands saumons de deux ans en mer, qui viennent en Amérique du Nord en provenance de leurs aires d'alimentation autour du Groenland — il s'agit principalement des grandes femelles reproductrices, qui portent en elles les oeufs de la prochaine génération —, de 1970, quand 900 000 poissons venaient en Amérique du Nord, à aujourd'hui. Au cours des dernières années, on en compte plus ou moins 100 000. Il s'agit d'une réduction de près de 90 %.
Le deuxième graphique présente les mêmes populations de grands et de petits saumons pour la même période. Cette population a atteint un plafond de 1,8 million de poissons en 1974. Elle a ensuite diminué et est passée à moins de 600 000 poissons en 2009. Il s'agit d'une réduction de plus de 65 % durant cette période.
Pour ce qui est de la rivière Miramichi en tant que telle, le petit graphique 3a illustre les populations, tandis que la feuille de données statistiques 3b contient les chiffres. On ne peut pas comparer ces chiffres aux totaux nord-américains, parce que, jusqu'en 1984, on procédait à une importante pêche commerciale dans les provinces maritimes. Cette pêche commerciale s'est poursuivie à Terre-Neuve jusqu'en 1992. Par conséquent, une comparaison directe n'est pas possible, mais je vous renvoie aux statistiques de la rivière à partir d'environ 1992, moment à partir duquel la montaison de la rivière Miramichi a chuté, passant d'un total de près de 190 000 poissons, en 1992, à 17 744 poissons qui sont revenus en 2014, l'année dernière. Il s'agit de la plus petite montaison de saumon de l'histoire de la rivière Miramichi.
Depuis longtemps, le saumon de l'Atlantique est un symbole culturel, économique et environnemental pour les Canadiens de l'Atlantique. Il a aussi de tout temps été très important à la survie des colons, comme source d'alimentation et, dans l'ancien temps, comme bien marchand, qui était troqué contre d'autres biens essentiels.
Dans ces temps très anciens, des navires en bois étaient construits grâce aux arbres des forêts vierges avant d'être envoyés en Europe, et la première cargaison était habituellement du saumon salé. Au cours des décennies subséquentes, les stocks de saumon de l'Atlantique ont beaucoup diminué en Amérique du Nord et ils ne sont jamais revenus à leurs niveaux d'antan, malgré une consommation réduite et les efforts accrus de conservation.
Le territoire du saumon a lui aussi diminué. Le saumon est maintenant sur la liste des espèces en voie de disparition aux États-Unis, dans la baie de Fundy et le long de la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse. Récemment, on a aussi proposé d'ajouter le saumon de l'Atlantique à la liste des espèces menacées dans le sud du golfe du Saint-Laurent.
Les stocks dans la région de l'Atlantique sont maintenant à des planchers records, ce qui, cette année, a poussé le gouvernement fédéral à adopter une politique de prise et de remise à l'eau pour la pêche à la ligne. Cette politique est en vigueur seulement au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse durant la saison 2015.
Depuis longtemps, la rivière Miramichi est la plus importante rivière productrice de saumon de l'Atlantique en Amérique du Nord et l'une des meilleures rivières à saumon du monde. Il n'y a pas de barrage dans son bassin hydrologique, aucune mine fonctionnelle et aucun grand pollueur; on y fait très peu d'agriculture; elle se trouve donc dans un environnement naturel, ce qui lui a permis de devenir ce qu'elle est devenue. Le bassin hydrologique de la rivière compte peu de résidents. Il s'agit principalement de terres forestières, ce qui fait en sorte que la qualité de l'eau est bonne. Si les saumons ne peuvent pas survivre ici, dans la rivière Miramichi, il est peu probable qu'ils réussissent à le faire dans d'autres rivières, où il y a beaucoup d'autres facteurs environnementaux néfastes. Cependant, même ici, sur la rivière Miramichi, le climat change, et il faut prendre des mesures fondamentales pour maintenir et améliorer le processus de frai productif.
Selon nous, les principaux problèmes sont essentiellement dans l'océan, mais, d'ici à ce qu'on les règle, il faut mettre en place une stratégie globale de rétablissement pour protéger et soutenir les populations dans nos rivières et nous assurer que, chaque année, de nouvelles générations de saumoneaux partent pour la mer. Jusqu'à ce que le mystère de la mortalité du saumon dans l'océan soit élucidé, il faut déployer tous les efforts possibles sur la rivière Miramichi, la rivière Restigouche et les autres rivières de frai où les probabilités de réussite sont les plus élevées.
L'Association du saumon de Miramichi a été créée il y a 62 ans pour promouvoir la préservation du saumon de l'Atlantique. Au fil du temps, elle a vraiment réussi à faire comprendre l'importance de la conservation, ce qui a mené assez directement à l'arrêt des activités de pêche commerciale dans les Maritimes, en 1984. De plus, l'ASM a constamment ramassé des fonds pour aider le MPO à réaliser des recherches. Elle a aussi travaillé en collaboration avec les universités et d'autres organisations sans but lucratif pour réaliser des études semblables. De plus, en 1997, elle a acquis la plus vieille écloserie du Canada — qui appartenait au MPO —, à South Esk. Nous assumons la responsabilité de tenter d'assurer la durabilité des stocks de saumons sauvages dans le bassin hydrologique de la rivière Miramichi depuis ce temps. Actuellement, l'ASM dépense environ 1 million de dollars par année pour réaliser sa mission de conservation.
Cependant, tandis que les stocks de saumon continuent de diminuer, il y a beaucoup de frustration parmi les conservationnistes de partout. Les retours de 2014 étant les plus bas jamais vus, l'ASM a uni ses forces l'automne dernier avec la Fédération du saumon atlantique pour exiger du gouvernement du Canada qu'il produise un plan d'action pour sauver le saumon sauvage de l'Atlantique. Par la suite, en 2015, la ministre des Pêches et des Océans, l'honorable Gail Shea, a créé un comité consultatif ministériel chargé d'examiner de façon approfondie la situation du saumon sauvage dans l'Est du Canada et de lui prodiguer des conseils sur les mesures à prendre pour renverser la tendance à la baisse des stocks de saumon des 50 dernières années.
Même si l'on reconnaît depuis longtemps l'importance culturelle et environnementale du saumon de l'Atlantique, sa disparition serait aussi très préjudiciable du point de vue économique. Dans un rapport sur la valeur de la pêche récréative du saumon de l'Atlantique, la firme de consultants Gardner Pinfold estime que le saumon de l'Atlantique crée potentiellement 3 316 équivalents temps plein par année et génère plus de 128 millions de dollars en dépenses, partout où il est présent en Amérique du Nord. Uniquement pour la rivière Miramichi, on parle de 637 équivalents temps plein et de plus de 20 millions de dollars en dépenses par année. Compte tenu des difficultés actuelles dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick, cet impact équivaut facilement à celui de deux nouvelles usines de fabrication comptant chacune plus de 300 employés. Vous voyez bien à quel point il s'agit d'un important moteur économique.
En plus de la création récente du comité consultatif ministériel, qui a maintenant terminé ses audiences et qui prépare actuellement ses recommandations au MPO, une coalition bénévole a vu le jour ici même, au Nouveau-Brunswick. Elle réunit des représentants de groupes de conservation, d'importants industriels et des scientifiques universitaires et vise à cerner précisément les problèmes et à proposer des solutions, qui viendront compléter les mesures que prendra le gouvernement.
Il convient de signaler que, même si le gouvernement fédéral doit diriger les activités de rétablissement des stocks de saumon sauvage de l'Atlantique, vous, au Parlement, n'êtes pas seuls. Il y a des partenaires très motivés qui possèdent l'expertise, le dévouement et les ressources nécessaires pour appuyer le gouvernement fédéral et travailler en collaboration avec lui pour réaliser un tel plan de rétablissement du saumon sauvage de l'Atlantique. L'Association du saumon de Miramichi est un partenaire important de la coalition, et nous sommes prêts à travailler avec tous les intervenants concernés pour sauver cette précieuse ressource.
Merci.
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Oui, je vais m'adresser au comité au nom du Conseil de gestion du bassin-versant de la rivière Restigouche.
Pour commencer, je veux présenter notre organisation. Le Conseil de gestion du bassin-versant de la rivière Restigouche est un comité interprovincial dont la mission est de travailler en collaboration avec différents partenaires pour protéger et conserver le saumon de l'Atlantique dans le bassin-versant de la rivière Restigouche, qui est située moitié-moitié au Québec et au Nouveau-Brunswick. Le bassin compte cinq rivières importantes: les rivières Matapédia et Patapédia, au Québec, et les rivières Kedgwick, Little Main Restigouche et Upsalquitch, au Nouveau-Brunswick.
Il y a différentes structures de gestion de la pêche récréative au saumon de l'Atlantique. Il s'agit principalement de camps de pêche privés qui possèdent des baux ou des permis de pêche dans des eaux privées. De plus, surtout au Québec, il y a des eaux publiques où l'on a mis en place un système de loterie ainsi que des eaux libres où les pêcheurs doivent payer des frais d'accès quotidiens.
Pour ce qui est des camps de pêche privés, il y a 23 camps de pêche en tout dans les rivières mentionnées. Par exemple, un bail de pêche d'une durée de 10 ans payé à la province du Nouveau-Brunswick coûte environ 541 000 $ par année. Le résumé d'une étude sur la contribution économique des camps de pêche au saumon le long de la rivière Restigouche dans l'Est du Canada réalisée par l'Université du Nouveau-Brunswick et M. Van Lantz, en 2010, révèle que, en 2009, les camps ont fait une contribution directe de plus de 10 millions de dollars en dépenses, y compris 5 millions de dollars en salaires, 4,1 millions de dollars en biens et services et 1,2 million de dollars en taxes foncières et en permis gouvernementaux. Cela représente 346 équivalents temps plein. Quant à elles, les contributions indirectes et les retombées s'élèvent à 1,8 million de dollars de plus en extrants et 1,2 million de dollars en salaires, soit 189 emplois de plus. Il s'agit du plus important secteur économique dans ces collectivités rurales. De plus, compte tenu du fait que le secteur ne roule pas à plein rendement, dans une situation idéale, la contribution du secteur pourrait être plus élevée. Soixante-cinq pour cent des retombées économiques sont au Nouveau-Brunswick. En tout, cela représente 11,8 millions de dollars et 535 emplois.
Je tiens à préciser que ces camps sont situés dans des collectivités rurales, qui comptent environ 7 800 habitants. Les emplois créés sont principalement des emplois de guides, de cuisiniers, de gestionnaires, de personnel d'entretien et de gardes.
En ce qui concerne les eaux publiques du Québec, il y a à la fois des eaux ouvertes assorties de frais d'accès quotidiens et un système de loterie sur les meilleurs plans d'eau. Le tout est géré par une organisation sans but lucratif située à Causapscal, dans la vallée de la Matapédia. Cette organisation gère les rivières Matapédia, Patapédia et Causapscal. Chaque année, ses revenus tirés des frais d'accès et des frais quotidiens s'élèvent à 1,15 million de dollars, ce qui représente 43 emplois saisonniers, plus 5 emplois permanents. De plus, 20 guides indépendants, qui sont des travailleurs autonomes, possèdent un permis commercial leur permettant de travailler sur ces plans d'eau.
Par conséquent, la pêche du saumon à la ligne dans la zone du bassin-versant de la rivière Restigouche est un important moteur économique pour les petits villages du nord du Nouveau-Brunswick, de la région de Saint-Quentin et de Kedgwick et de la vallée de la Matapédia.
Merci de nous avoir donné l'occasion de nous exprimer au nom du Conseil de gestion du bassin-versant de la rivière Restigouche. Je suis prêt à répondre à vos questions.
Tout le monde s'inquiète de voir que le saumon atlantique est vraiment sous le seuil de conservation dans la plupart des rivières de l'Est du Canada. En mars dernier, M. LeBlanc a fait des déclarations lors d'une entrevue avec le quotidien Acadie Nouvelle. Il a parlé des seuils de conservation qui sont bien en-deçà de ce que l'on espère. Perdre cette ressource aurait un impact économique majeur. M. LeBlanc a parlé tout à l'heure de plus de 20 millions de dollars de retombées pour les camps de pêche à eux seuls.
Pour ma part, j'ai entendu plus tôt une observation qui m'a beaucoup troublé. En effet, M. Charles Cusson a dit que la politique du Canada concernant la conservation du saumon atlantique sauvage n'avait jamais bénéficié d'un financement convenable et qu'elle n'était pas appliquée.
M. Bird, de son côté, a dit à juste titre souhaiter qu'un plan d'action canadien soit adopté. Comme l'a dit notre président, nous disposons de peu de temps pour faire le tour de cette question. Je vais donc vous faire part des problèmes les plus importants qui ont systématiquement été soulevés lors des témoignages précédents. J'aimerais savoir comment vous établiriez une priorité pour ces difficultés, de façon à en arriver à un plan d'action canadien qui permettrait peut-être de sauver le saumon atlantique.
On nous dit constamment que, pour disposer des données qui permettraient de travailler au cas de chacune des rivières à saumon, il faudrait plus que doubler les efforts de Pêches et Océans Canada en matière de recherche.
Quelles sont vos impressions à ce sujet?
Par ailleurs, il y a un manque de contrôle réel pour ce qui est des espèces invasives. On parle de l'eau de ballast, dans le cas du golfe, mais il y a aussi les bateaux récréatifs américains qui passent aux douanes sans surveillance. On nous a dit plusieurs fois que cela pouvait amener des espèces invasives.
Cette difficulté existe-t-elle dans l'Est, au Nouveau-Brunswick?
Aujourd'hui, M. Cusson a soulevé un autre point important, c'est-à-dire l'insuffisance du travail que fait la diplomatie canadienne pour voir à ce que la France, à cause de Saint-Pierre-et-Miquelon, devienne membre de l'Organisation pour la conservation du saumon de l'Atlantique Nord.
Ce sont tous des problèmes majeurs. Dans le cadre du plan d'action canadien que l'on dit souhaiter, doit-on régler tous ces problèmes? Autrement, lesquels devrait-on régler en priorité, et au moyen de quelles ressources, selon vous?
Nous pourrions peut-être commencer par M. LeBlanc et passer ensuite à M. Bird.
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Merci, monsieur le président.
Nous attendions M. Leef, mais il n'est pas revenu.
J'ai un commentaire à faire, et je crois que je vais également poser une question. Ensuite, M. Sopuck, qui a toujours une foule de questions à poser, pourra peut-être, s'il a le temps...
Je vous remercie de votre contribution. Nous n'avons pas parlé de la pêche récréative en général au Nouveau-Brunswick — nous avons presque exclusivement parlé du saumon. Si vous le permettez, je vais en parler moi aussi.
Voici mon commentaire. Je crois avoir eu à plusieurs reprises l'occasion de diriger la délégation canadienne dans le cadre de la Conférence des ministres des Pêches de l'Atlantique Nord, et j'ai pu chaque fois participer à une réunion bilatérale sur le saumon atlantique avec des représentants officiels du Groenland. Comme M. Bird l'a indiqué, je pense, il s'agit d'un problème. Si ce sujet pose des difficultés, c'est parce que le Groenland est bien au fait de la manière dont le Canada gère cette ressource. Cependant, nous revenons sans cesse sur le sujet, et nous le ferons de nouveau cette année.
Nous avons parlé de ce qui se passe au Canada et dans l'océan. Il s'agit d'un problème difficile à régler. En outre, bien entendu, cela exigera de l'argent. Au Canada, nous avons discuté du fait que, cette année, au Nouveau-Brunswick, par exemple, toutes les prises devront être remises à l'eau, mais que, au Québec, ce ne sera pas le cas. Ces deux pêches sont licites. Cela dit, quel type de problème la pêche illicite et les prises non déclarées de saumon atlantique posent-elles au Nouveau-Brunswick, par exemple, ou ailleurs au Canada?