:
Merci, monsieur le président.
La décision de Pêches et Océans Canada de tenir des consultations provient d'une recommandation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, soit le COSEPAC, qui date de 2011. On recommandait que l'esturgeon noir soit décrété espèce en péril. Il s'est passé beaucoup de choses depuis 2011. En effet, depuis déjà trois ou quatre ans, le stock d'esturgeon noir a augmenté.
Il sera important que le comité se penche quelques instants sur la question suivante. L'ensemble des scientifiques provinciaux qui suivent l'espèce nous disent que si cette recommandation devait se traduire par une recommandation de classification d'espèce en péril, cela irait, dans ce cas précis, à l'encontre des politiques en place qui ont permis de sauver l'espèce.
On parle d'une pêche traditionnelle qui est menacée. Pourtant, elle constitue un apport important au tourisme dans le Bas-Saint-Laurent et dans Chaudière-Appalaches. La relation entre les pêcheurs et les scientifiques du provincial permet le suivi de l'espèce. Si l'on adopte la décision recommandée par le COSEPAC, ce qui semble être envisagé par Pêches et Océans Canada, les scientifiques et les pêcheurs ne pourront plus maintenir cette collaboration qu'ils entretiennent depuis plus d'une décennie. D'ailleurs, cette collaboration a contribué au plan de rétablissement de l'espèce.
Je demande au comité s'il est possible de consacrer ne serait-ce que la moitié d'une réunion de comité à cette question. Il faudrait rencontrer les intervenants qui sont inquiets, pour que l'on puisse au moins faire suivre notre opinion à la Chambre et permettre au ministre de prendre conscience du danger que représente cette décision qui se base sur des données de 2011 et qui va l'encontre même du plan de rétablissement actuel de l'espèce.
Les intervenants ne sont pas opposés au fait d'accorder à cette espèce un statut qui souligne que celle-ci est, en quelque sorte, menacée, mais pas celui d'espèce menacée comme le recommande COSEPAC et ce, pour les raisons que je viens d'expliquer.
L'histoire est comme un oignon, c'est-à-dire qu'elle a plusieurs épaisseurs. Ce serait une façon pour nous, les représentants du fédéral, de s'assurer qu'au sein du comité on se penche sur une crainte des autorités provinciales. Il faut envoyer un message clair, celui que la collaboration est possible et que les instances fédérales ne vont pas rester dans leur bulle et recommander des choses qui vont à l'encontre d'un plan de rétablissement qui a porté ses fruits sur le terrain au cours des cinq dernières années et qui a entraîné l'accroissement du stock de l'espèce.
En terminant, il y a des conséquences au maintien de la pêche de l'esturgeon noir. Comme je le disais, le tourisme est directement touché. Le tonnage n'est pas très élevé, mais les familles qui exploitent cela maintiennent un attrait touristique important tout au long du Saint-Laurent. Ces gens me supplient eux aussi de ne pas faire cela, car ce sera mauvais pour leur commerce et pour le tourisme de la région. De plus, l'ensemble des scientifiques spécialisés dans le domaine nous disent que ce n'est pas la chose à faire.
J'espère avoir réussi à convaincre mes collègues du parti gouvernemental d'accorder un petit moment au comité pour s'assurer que le fédéral ne fera pas le mauvais choix. Ce serait un mandat que le comité accepterait de prendre à court terme.
Merci, monsieur le président.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à tous.
[Français]
Je suis heureux d'avoir l'occasion de parler du rôle du ministère des Pêches et des Océans dans la lutte contre la pêche illégale et de répondre à vos questions concernant les modifications proposées à la Loi sur la protection des pêches côtières.
[Traduction]
J'aimerais d'abord présenter mes collègues. À ma gauche se trouve M. Allan MacLean, directeur général, Conservation et Protection. M. MacLean assume la responsabilité générale des activités d'application de la législation sur les pêches au ministère des Pêches et des Océans. J'ai aussi le plaisir de vous présenter mon voisin de droite, Tim Angus, directeur général intérimaire des relations externes. Il assume la responsabilité générale des négociations internationales des politiques sur les pêches, les océans et le commerce, et il est aussi responsable des relations entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux.
[Français]
La pêche illégale est un problème planétaire qui nécessite une solution à l'échelle mondiale. On a négocié une solution sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, solution qui prend la forme d'un nouveau traité intitulé « Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée », aussi appelé « Accord sur les mesures du ressort de l'État du port ».
Ce traité a pour but de s'attaquer aux intérêts économiques qui entourent la pêche illégale. Il vise principalement à empêcher le commerce du poisson pêché illégalement. Pour y parvenir, il est prévu d'adopter des mesures contre les bateaux de pêche étrangers qui tentent de débarquer des prises illégales, contre les autres navires qui cherchent à importer dans les pays du poisson pêché illégalement et contre les méthodes utilisées à cette fin.
[Traduction]
Selon une étude datant de 2008 commandée par le gouvernement du Royaume-Uni, la pêche illicite, non déclarée ou non réglementée — aussi appelée pêche INN — entraîne, à l'échelle mondiale, des pertes économiques de 10 à 23 milliards de dollars américains chaque année. Cela représente de 11 % à 19 % du total des pêches déclarées dans le monde entier.
La pêche illégale met en péril les moyens de subsistance des pêcheurs légitimes, y compris les pêcheurs canadiens, car les pêcheurs illégaux peuvent vendre leurs produits à un moindre coût en enfreignant la réglementation relative à la consignation des prises, au respect des limites de prises, à l'application des mesures de protection de l'écosystème et au respect des exigences relatives à la main-d'oeuvre. De plus, la pêche illégale mine les efforts visant à assurer la gestion durable des pêches et à protéger adéquatement les écosystèmes et les habitats essentiels à la survie du poisson.
[Français]
Au Canada, la pêche est bien réglementée: les dispositions relatives aux pêches sont rarement enfreintes et des politiques d'utilisation durable sont en place. Toutefois, les pêcheurs canadiens font partie de l'industrie mondiale de la pêche, et le Canada doit contribuer aux efforts déployés à l'échelle planétaire dans le but de mettre un terme à la pêche illégale, même lorsque celle-ci a lieu ailleurs dans le monde.
En tant que défenseur de la pêche responsable, le Canada est résolu à s'attaquer au commerce du poisson et des produits de la mer issus de la pêche illégale. Nos principaux partenaires commerciaux, les États-Unis et l'Union européenne, de même que nos autres alliés pratiquant la pêche responsable poursuivent leurs efforts visant à faire cesser la pêche illégale en mettant en place des mesures strictes à leurs frontières et à leurs ports. Nous et nos alliés devons demeurer vigilants devant les exploitants d'entreprises de pêche illégale qui cherchent à profiter de leur furtivité en haute mer.
Le projet de loi vise à modifier la Loi sur la protection des pêches côtières. Au chapitre des mesures du ressort de l'État du port visant les bateaux de pêche étrangers, le Canada dispose déjà d'un régime solide. Tous les navires de pêche étrangers souhaitant entrer dans les eaux ou les ports du Canada doivent demander et obtenir une autorisation du , conformément au Règlement sur la protection des pêcheries côtières. L'autorisation ne peut être accordée que si le bateau de pêche étranger se conforme aux mesures de conservation et de gestion d'une organisation régionale de gestion des pêches.
[Traduction]
Cela dit, afin de satisfaire aux exigences de l'Accord sur les mesures du ressort de l'État du port, il faut apporter des modifications à la Loi sur la protection des pêches côtières. Les principales modifications visent à atteindre quatre objectifs. La première modification consiste à étendre la portée des pouvoirs d'inspection et d'application de la loi au-delà du navire de pêche, de sorte qu'ils s'appliquent également à tout endroit où du poisson est susceptible d'être transporté ou entreposé. La deuxième vise à renforcer les interdictions s'appliquant aux importations de poisson et de produits de la mer issus d'une pêche illégale, ce qui comprend les plantes marines. La troisième consiste à ajouter le pouvoir de permettre aux bateaux de pêche étrangers d'entrer dans les ports canadiens à des fins d'application de la loi. Enfin, la quatrième modification vise à faciliter l'échange de renseignements entre les organismes fédéraux et avec les organisations internationales compétentes, aux fins d'application de la loi.
Avec votre permission, monsieur le président, je vais rapidement passer en revue chacune de ces modifications.
[Français]
Premièrement, il faut étendre la portée des pouvoirs d'inspection et d'application de la loi.
L'Accord sur les mesures du ressort de l'État du port parle de « navires porte-conteneurs » comme un moyen possible de transporter du poisson pêché illégalement. Bien qu'une telle pratique soit actuellement rare, l'intention des négociateurs de l'accord était de prévoir et de corriger toute lacune potentielle susceptible de permettre la mise en marché de poisson pêché illégalement. Advenant qu'on renforce les mesures s'appliquant aux bateaux de pêche, l'idée consiste à adopter des mesures similaires pour ce qui est des autres types de navires pouvant servir au transport de produits du poisson qui n'ont pas été débarqués auparavant.
Bien sûr, nous devons éviter d'imposer aux navires de transport un régime trop encombrant. C'est pourquoi la définition de navire de pêche a été soigneusement élaborée. Cela signifie également que les gardes-pêche — peu importe qu'ils travaillent au ministère des Pêches et des Océans ou à l'Agence des services frontaliers du Canada — doivent disposer de pouvoirs qui ne se limitent pas aux navires de pêche, mais qui s'appliquent aussi à « tout lieu » où il est raisonnable de croire que du poisson pêché illégalement est conservé.
[Traduction]
La deuxième modification consiste à renforcer les interdictions s'appliquant aux importations. Compte tenu de la portée générale de l'Accord sur les mesures du ressort de l'État du port, nous devons aussi examiner notre régime du point de vue de l'importation du poisson et des produits de la mer. Les principaux critères qui servent à déterminer si un produit devrait être considéré comme illégal ou non sont les suivants: le navire figure sur la liste des navires de pêche INN d'une organisation régionale de gestion des pêches, et l'importation du poisson nécessite la présentation de documents. Les organisations de gestion des pêches sont de plus en plus nombreuses à exiger des documents officiels afin d'empêcher que du poisson pêché illégalement entre sur les marchés internationaux. Ces documents accompagnent le poisson au moment de la vente, de l'importation et de la réexportation de celui-ci.
La troisième modification vise à demander aux bateaux de pêche étrangers d'entrer dans les ports aux fins d'application de la loi. L'Accord sur les mesures du ressort de l'État du port cherche à contrecarrer les plans des pêcheurs illégaux et à rendre plus difficile et plus chère la mise en marché de leurs produits. Ainsi, au titre de l'Accord, on peut refuser l'accès aux ports et à leurs services aux navires qui servent à la pêche illégale ou qui y contribuent.
Comme cela a été mentionné, le Canada dispose déjà de ces pouvoirs dans les lois établies. Nous devons toutefois garder à l'esprit que ce ne sont pas toutes les administrations qui ont des dispositions aussi rigoureuses que le Canada et que nous pouvons aider les autres à faire appliquer les lois nationales et internationales. Ainsi, l'Accord tient compte de la possibilité qu'un État du pavillon ordonne à l'un de ses navires de s'arrêter dans un port à proximité aux fins d'inspection et d'application de la loi. En vertu de notre régime juridique actuel, l'autorisation d'entrer dans un port ne peut être donnée que si le navire en fait lui-même la demande. Actuellement, il n'y a pas de mécanisme en place permettant à un navire d'entrer dans nos ports à la demande de l'État du pavillon. Ainsi, si le navire a enfreint un règlement, il est peu probable qu'il cherche à entrer dans un port de lui-même. Nous devons ajouter une nouvelle disposition qui permettra au ministre d'autoriser l'entrée dans les cas où la demande est faite par l'État du pavillon plutôt que par le navire, aux fins d'application de la loi.
[Français]
Enfin, les modifications s'accompagneront de pouvoirs clairement définis relativement à l'échange de renseignements entre les divers ministères et organismes fédéraux. Cela permettra une utilisation plus efficace des ressources dans le cadre de l'exécution de la loi.
En résumé, les modifications proposées dans le projet de loi viendront renforcer et préciser le régime national canadien, de manière à permettre la ratification de l'Accord sur les mesures du ressort de l'État du port et à faire en sorte que le Canada conserve sa place parmi les pays à la tête de la lutte contre la pêche illégale.
[Traduction]
Monsieur le président, merci de m'avoir donné l'occasion de présenter les modifications proposées.
Mes collègues et moi serons ravis de répondre à vos questions et à celles des membres du comité quant à cette proposition.
:
J'aimerais remercier les témoins qui comparaissent devant nous.
Terre-Neuve-et-Labrador en sait très long sur la surpêche, et plus particulièrement la surpêche pratiquée par des pays étrangers. Ma première question porte sur la surpêche pratiquée par des pays étrangers non pas à l'intérieur des eaux canadiennes, mais à l'extérieur de celles-ci. Je ne considère pas qu'à l'intérieur des eaux canadiennes ce soit un problème, puisque nous avons des mécanismes juridiques en place qui permettent de traduire en justice les personnes qui font de la surpêche et de leur imposer des sanctions à cet égard.
Depuis 1992, soit depuis que le moratoire sur la morue du Nord a été décrété, beaucoup de gens de Terre-Neuve-et-Labrador sont frustrés. Même s'il y a un moratoire sur la pêche commerciale à l'intérieur de la limite de 200 milles au large du Canada, celui-ci n'est pas mis en application hors de cette limite.
Récemment, le Santa Isabel, un navire portugais, a été accusé de pêche illégale dans les Grands Bancs — je crois que c'était dans la zone du Bonnet Flamand. Le 9 février, des accusations relatives au non-respect de la limite de prises accessoires de plie canadienne ont été déposées. Ce n'est pas la première fois que ce navire commet des actes de cette nature.
C'est l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, ou OPANO, qui réglemente la pêche à l'extérieur de la limite de 200 milles, mais il y a un grave problème: c'est le pays d'où provient le navire ayant fait l'objet d'accusations qui a la responsabilité d'infliger une amende ou d'intenter des poursuites à cet égard. Malheureusement, d'après ce que j'ai pu observer, il est rare que les navires étrangers qui pêchent illégalement à l'extérieur de la limite de 200 milles se voient infliger des sanctions ou soient traduits en justice.
Ma question sera très brève. En quoi cette mesure législative permettra-t-elle de combler les lacunes relatives à la surpêche pratiquée par des pays étrangers? À l'heure actuelle, c'est le pays d'où provient le navire accusé de surpêche qui peut imposer des sanctions ou intenter des poursuites. Quel élément du projet de loi permettra de remédier à la situation?
J'aimerais aussi savoir à quelle fréquence l'État du pavillon donne à un de ses navires l'ordre de se rendre dans un port canadien. Je crois que cela ne se produit jamais, mais n'hésitez pas à me corriger si j'ai tort.
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Je vous remercie de vos questions. Je vais présenter mon point de vue et j'inviterai mes collègues à compléter ma réponse.
À l'échelle mondiale, l'adoption du projet de loi renforcerait les règles visant à lutter contre la pêche INN. Pour ce qui est de la zone réglementée par l'OPANO, on s'efforce de respecter le fonctionnement actuel de l'organisation régionale de gestion des pêches. Les modifications contenues dans le projet de loi n'apporteraient aucune modification à cet égard.
Mon collègue, M. MacLean, pourra vraisemblablement commenter davantage là-dessus, mais j'estime qu'en général, notre relation avec l'OPANO est solide. Nous avons d'ailleurs remarqué que le nombre d'accusations a diminué au fil des ans. De plus, nous avons récupéré une certaine partie des stocks de poissons dans la zone réglementée par l'organisation régionale de gestion des pêches. Nous croyons donc que celle-ci obtient de bons résultats.
En ce qui concerne les pays étrangers qui ordonnent à leurs navires de se rendre dans un port canadien, à ma connaissance, cela s'est déjà produit au moins une fois. Il ne faut pas oublier que ce projet de loi vise principalement à s'assurer que le Canada respecte un accord international. Il est vrai que certaines des modifications proposées portent sur des situations qui se produisent rarement dans les eaux canadiennes, mais celle-ci s'est déjà produite. Néanmoins, comme je l'ai dit, même si les modifications ont été rédigées de façon à ce que le Canada puisse ratifier l'accord international, nous sommes convaincus que certaines d'entre elles donneront aux fonctionnaires du ministère des Pêches et à d'autres responsables de l'application de la loi des pouvoirs mieux définis et plus clairs. Grâce à ces modifications pratiques, concrètes et logiques, ceux-ci pourront collaborer davantage et faire leur travail de façon plus efficace.
Avez-vous quelque chose à ajouter, Allan et Tim?
Il y a un problème particulier dans mon comté, et c'est celui de l'anguille. Cette espèce diminue sans arrêt malgré une foule d'accommodements consentis par les pêcheurs d'anguille depuis 10 ans. Apparemment, l'un des principaux problèmes serait la pêche à la civelle, c'est-à-dire le bébé anguille, dans l'Atlantique. Plus de la moitié de cette pêche serait illégale, et ce serait lié au fait que, sur les marchés asiatiques, la civelle vaut une fortune.
Possédez-vous au ministère des données sur la surpêche illégale de la civelle et, le cas échéant, pouvez-vous nous les transmettre?
En outre, s'il y a effectivement autant de pêche illégale du bébé anguille, y a-t-il un plan pour y mettre fin? Cela risque d'être très difficile, étant donné que le petit pot de civelles vaut une fortune sur les marchés asiatiques.
Avez-vous un plan à cet égard?
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Monsieur le président, j'aimerais remercier le député de cette excellente question.
Je ne sais pas trop dans quelle mesure je vais pouvoir répondre à sa question, mais je crois avoir indiqué dans mon exposé que certains faits tendent à démontrer que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée constitue un grave problème mondial, et que le poisson pêché illégalement représente une part importante de l'approvisionnement mondial en poisson.
L'impact le plus important que la pêche illicite pourrait avoir sur notre secteur des pêches tient au fait que le Canada est un fournisseur sur les marchés mondiaux. Nous exportons environ 85 % de nos produits du poisson.
Nous approvisionnons les marchés mondiaux. Les prix que nous obtenons pour ces produits sont déterminés par les marchés mondiaux. Si 15 ou 20 % de l'approvisionnement mondial provient de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, cela augmente la quantité de poisson disponible et entraîne donc une baisse des prix. De plus, comme ce poisson est pêché illégalement, en ne respectant pas les normes en matière de main-d'oeuvre, d'environnement ou autres, il est certainement obtenu à un coût moindre qu'un producteur respectant les règles. Selon moi, l'impact le plus immédiat que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée pourrait avoir sur les pêcheurs canadiens et le secteur du poisson et des fruits de mer au Canada est la baisse des prix mondiaux.
Comme je l'ai dit en réponse à une autre question, lorsqu'il s'agit de fournir des chiffres dans ce domaine, comme il s'agit d'activités illégales, il est difficile d'être précis. Peut-être que... je vais me tourner vers mon collègue, M. Angus, à ce sujet. Je crois que nous avons une bonne idée des régions du monde où la pêche illicite, non déclarée et non réglementée est le plus problématique. Nous savons qu'elle pose davantage problème dans certaines régions que d'autres. Je ne suis pas au courant de sources de données précises. Nous savons que le problème se pose davantage pour certaines espèces que d'autres, mais par définition, il s'agit d'un sujet qui ne se prête pas à une analyse précise. Je...
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Merci pour vos questions. Je vais tâcher d'y répondre dans l'ordre.
Pour ce qui est de faire en sorte que le Canada se conforme au traité et de notre contribution à sa ratification, à part le présent projet de loi, qui nous permettra effectivement de nous conformer aux exigences découlant de l'accord, nous allons aussi devoir modifier la réglementation. Nous avons déjà commencé les démarches, dans l'éventualité où le projet de loi recevrait la sanction royale. Du point de vue législatif, le projet de loi est suffisant pour que le Canada se conforme à l'Accord sur les mesures de l'État du port.
Nous faisons partie des pays où on pratique la pêche. Nous aimons d'ailleurs croire que nous faisons preuve de leadership en matière de normes de durabilité. Chose certaine, nous allons certainement inciter nos partenaires qui n'ont pas encore ratifié le traité à le faire. Ils nous demandent souvent où en sont nos démarches concernant sa ratification. Nous encourageons donc les autres à nous imiter et à faire eux aussi preuve de leadership sur la scène internationale.
Pour ce qui est des poissons, des plantes marines et des modifications que le projet de loi va apporter aux définitions dans ce domaine, je crois comprendre — mais je vais encore demander à mes collègues de le confirmer — que l'accord international comporte une définition très large de la vie marine et que le projet de loi fera en sorte que les lois canadiennes reflètent cette définition.
Grâce au projet de loi, ce sera la première fois que les forces de l'ordre canadiennes pourront prendre des mesures pour déterminer si le poisson importé au Canada a été acquis légalement. C'est l'un des effets qu'aura le projet de loi.
J'essaie de relire mes notes pour me rappeler sur quoi portait votre dernière question.
J'allais dire que, s'il y a des amendements que vous voudriez que le comité apporte au projet de loi , veuillez les communiquer au greffier avant notre prochaine réunion afin que nous puissions les étudier jeudi prochain.
Tant qu'à être sur le sujet des amendements, j'allais vous demander si vous souhaitiez convoquer de nouveau nos témoins afin qu'ils puissent nous conseiller avant que nous n'entamions l'étude article par article.
Jeudi, j'ai l'intention de reprendre l'étude du projet de loi , et j'aimerais que tous les amendements soient transmis au greffier avant jeudi pour que nous puissions les étudier. Si tout va bien, les témoins pourraient revenir jeudi, justement.
Monsieur MacAulay, souhaitez-vous ajouter quelque chose?