:
Ma déclaration est la plus courte, alors je vais commencer.
[Français]
Merci, madame la présidente et chers membres du comité.
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour vous parler de l'analyse comparative entre les sexes, l'ACS, et de la façon dont elle peut aider le gouvernement à prendre des décisions relatives aux politiques, aux programmes et aux lois qui profiteront à l'ensemble de la population afin d'appuyer la diversité au Canada. Je sais que vous avez déjà rencontré, la semaine dernière, nos collègues de Condition féminine Canada, qui ont commencé à décrire le cadre global au sein duquel nous travaillons ensemble, avec les ministères et les organismes, pour améliorer la mise en oeuvre de l'analyse comparative entre les sexes partout dans l'appareil gouvernemental.
Comme mes collègues l’ont déjà fait remarquer, nous assistons actuellement à un renouvellement de l’engagement du gouvernement fédéral à l’égard de l’analyse comparative entre les sexes. C'est, en grande partie grâce à l’orientation donnée par le premier ministre dans sa lettre de mandat à la ministre Hajdu, ministre de la Condition féminine. Son ministère et le Bureau du Conseil privé travailleront ensemble pour veiller à ce que l'analyse comparative entre les sexes soit appliquée aux propositions avant qu'elles ne soient soumises à la décision du Cabinet. Cela nous permet d'en faire vraiment une priorité dans nos discussions et interactions quotidiennes avec nos collègues des ministères, pour que leur ministre fasse des propositions au Cabinet.
À la lumière de cet engagement renouvelé, les recommandations formulées dans le rapport du vérificateur général arrivent à point pour encourager tous les ministères et organismes à travailler aux progrès réalisés, aux efforts parfois infructueux — tel qu'on le voit dans son rapport — et à la façon dont nous pouvons prendre des mesures concrètes pour surmonter les obstacles empêchant la mise en oeuvre totale de nos engagements en matière d'ACS au gouvernement. Le Bureau du Conseil privé contribue, comme vous le savez, au processus décisionnel du Cabinet en fournissant la coordination des propositions des différents ministères, le leadership, les conseils et l'analyse relativement à toutes les propositions de politiques, de création de programmes et de lois du gouvernement. Nous sommes donc très bien placés pour appuyer l'utilisation de l'ACS au sein du gouvernement.
[Traduction]
Plus simplement, le BCP participe aux étapes du cycle de politiques et de programme où l’on doit définir les mesures que nous devons prendre sur un sujet donné.
Pour ce faire, il est crucial que les décideurs, les membres du Cabinet qui sont à la table disposent de toute l’information nécessaire à une compréhension complète des conséquences de leurs décisions sur les intérêts du Canada et de la population. Voilà pourquoi le BCP joue un rôle essentiel de remise en question qui garantit que les ministères et organismes tiennent compte de tous les facteurs pertinents, y compris le sexe, dans l’élaboration de propositions au Cabinet. On veille ainsi à ce que le processus décisionnel accorde une importance appropriée aux conséquences sur divers groupes de femmes et d’hommes.
Ce sont les ministres qui présentent ces propositions. Au BCP, les analystes de notre service travaillent en étroite collaboration avec les ministères pour s'assurer que les propositions fassent ressortir tous les facteurs pertinents, qu'ils soient économiques, sociaux, environnementaux ou juridiques, ou qu'ils soient liés au partage des compétences. À l'intérieur de cela, l'analyse comparative entre les sexes, ou ACS, joue un rôle important. Les langues officielles sont un autre exemple de ce qui est tenu en compte.
La récente vérification a montré que le BCP et les autres organismes centraux ont déployé des efforts pour promouvoir et soutenir l’ACS et pour clarifier les lignes directrices aux ministères et aux organismes à cet égard. Toutefois, elle a également montré que la mise en oeuvre de l’ACS n’était pas uniforme ni suffisante dans l’ensemble du gouvernement.
Cela nous donne l’occasion de réfléchir à la façon dont il est possible, au BCP, d’améliorer l’aide que nous offrons aux ministères et aux organismes. Nous vous avons déjà transmis le plan d’action préparé conjointement par le Conseil du Trésor et Condition féminine Canada. Je ne vais pas le parcourir, car je sais que vous l’avez déjà. Ce que j’ai pensé faire, c’est me concentrer sur les propositions et mesures propres au BCP.
Les domaines où nous pouvons prendre de nouvelles mesures répondent au besoin d’une amélioration de la formation, des lignes directrices et des outils. Nous croyons que cela répond aux recommandations du rapport du BVG. Cela va nous aider à réagir aux obstacles relevés et à cerner les autres obstacles qui existent de concert avec nos collègues de Condition féminine Canada. Cela soutiendra mieux le travail de contrôle et de reddition de comptes.
[Français]
Nous sommes conscients de la nécessité de renforcer la capacité interne du Bureau du Conseil privé. C'est pourquoi nous avons rendu obligatoire la formation à cet égard pour tous les employés du Bureau du Conseil privé qui doivent remplir un rôle de remise en question relativement aux propositions de politique ou de programme, ainsi que pour tous les membres de la direction.
[Traduction]
Nous avons rendu la formation à l’ACS obligatoire pour tous les employés du BCP qui doivent remplir un rôle de remise en question relativement aux propositions, ainsi que pour les membres de la direction. Je sais que vous avez suivi cette formation, qui se trouve sur le site Web de Condition féminine Canada. Au 1er avril, nous avons fixé pour nous-mêmes un objectif de réalisation de 90 % d’ici septembre. Cela représente un peu plus du tiers de tous les employés du Bureau du Conseil privé.
[Français]
De cette façon, les employés du Bureau du Conseil privé seront en mesure de discuter efficacement d'analyse comparative entre les sexes avec les ministères et les organismes. Nous espérons que cela fera en sorte que les conséquences des propositions sur les sexes et la diversité seront claires, qu'elles orienteront les options stratégiques et que nous pourrons déterminer les stratégies d'atténuation qui pourraient s'imposer.
Pour réaliser ce travail, nous nous sommes aussi engagés à renforcer encore davantage les lignes directrices que nous transmettrons aux ministères et aux organismes. Nous nous assurerons que ces analyses sont liées aux outils pertinents de Condition féminine Canada déjà existants et nous encouragerons les intervenants à les utiliser encore plus.
Par ailleurs, la vérification du Bureau du vérificateur général a montré clairement que nous pouvons renforcer notre engagement auprès des ministères. C'est ce que nous essaierons de faire encore plus tôt dans le processus décisionnel, c'est-à-dire avant l'examen de la version définitive de la proposition. Le Bureau du Conseil privé, reçoit les ébauches des propositions des ministères. Nous tentons, au moyen de nos nouveaux outils, de nous assurer que les analystes, dans les ministères et les organismes, travaillent avant même que nous ne recevions les propositions et commencent d'emblée à faire leur analyse comparative des sexes.
[Traduction]
Nous travaillons, au BCP, à l’élaboration d’une liste de vérification des considérations stratégiques, qui comprendra l’ACS comme section obligatoire. Nous ne voyons pas cette mesure comme un exercice où il s’agit seulement de cocher une boîte, mais plutôt comme un outil destiné à aider les ministères à examiner en détail les principaux points dont il faut tenir compte et à recueillir l’information et les faits requis avant la rédaction de la proposition de politique ou de programme. Nous espérons qu’en demandant aux ministères de dévoiler leur travail, en quelque sorte, cet outil fournira une assise plus solide aux discussions entre les analystes du BCP et les ministères et agences concernant leurs propositions.
Enfin, nous sommes aussi résolus à continuer de travailler en étroite collaboration avec Condition féminine Canada pour relever les pratiques exemplaires relatives à l’ACS afin de pouvoir mettre en valeur les propositions qui nous sont soumises et qui comportent une bonne analyse et un bon rapport. Nous pourrons nous en servir pour mettre en évidence les meilleures pratiques et les leçons apprises. Nous allons continuer de discuter avec les organisations, à tous les niveaux, pour leur donner le soutien dont elles ont besoin — par exemple en nous adressant à Condition féminine Canada pour les initiatives importantes —, ainsi que pour attirer l’attention des échelons supérieurs et favoriser leur responsabilisation en vue d’une mise en oeuvre complète des engagements touchant l’ACS.
Je vais maintenant céder la parole à ma collègue, Mme LaFontaine.
:
Je vous remercie de votre invitation. Avant de commencer, je tiens à préciser que vous allez voir qu'il y a beaucoup de similitudes.
Premièrement, je vais préciser quelque chose. Ce que les ministères font quand ils s'adressent au BPC, c'est obtenir les approbations du Cabinet. Cependant, ils vont souvent venir au Conseil du Trésor pour obtenir des pouvoirs, de l'argent ou des exemptions spéciales aux politiques afin de mettre en place leurs programmes.
Je vais aborder la question de l'angle de la mise en oeuvre de programmes gouvernementaux. Comme je l'ai dit, je suis ravie de vous parler aujourd’hui du rôle que le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada joue pour soutenir l’utilisation de l’ACS, et je suis aussi heureuse d’être ici avec mon collègue du Bureau du Conseil privé et mon collègue du ministère de la Justice.
[Français]
L'analyse comparative entre les sexes et l'équité en matière d'emploi ne sont pas la même chose. Dans le cas de l'équité en matière d'emploi, les employeurs sont tenus de s'assurer que les conditions de travail ne nuisent pas à la capacité des membres de certains groupes, y compris les femmes, d'obtenir des occasions d'emploi.
L'ACS+ est plutôt un outil d'analyse qui nous aide à comprendre pourquoi certains groupes de Canadiens n'arrivent pas à accéder aux programmes ou aux services gouvernementaux, ou à en profiter de la même façon que d’autres groupes.
[Traduction]
L’ACS commence par examiner les questions liées au genre, mais elle considère aussi d’autres aspects de la population canadienne diversifiée que nous servons, comme le niveau d’instruction, le niveau de revenu ou l’âge. Ce n’est qu'en sachant pourquoi certains groupes sont laissés pour compte que nous pouvons comprendre les problèmes et nous doter des outils nécessaires pour les résoudre.
Quels progrès ont été réalisés à ce jour au SCT?
[Français]
Le vérificateur général a comparu devant le comité le 25 février dernier pour discuter de ses constatations quant à la mise en oeuvre de l'analyse comparative entre les sexes dans l'ensemble des ministères et organismes fédéraux. Il a observé que le Secrétariat du Conseil du Trésor a aidé les organisations fédérales à mettre l’ACS+ en oeuvre. Nous y sommes arrivés grâce à nos efforts, en collaboration avec nos collègues de Condition féminine Canada et du Bureau du Conseil privé, pour favoriser le recours à l’ACS+ à l’échelle du gouvernement.
[Traduction]
Les analystes du SCT ont une formation semblable à celle que François a décrite. Nous leur offrons la formation parce qu’il leur incombe de guider les ministères dans l’élaboration de présentations au Conseil du Trésor en vue d’obtenir son approbation. Dans le cadre de ce processus, les analystes de programmes incitent le ministère à déterminer si les programmes ou services qu’il propose pourraient avoir des effets différents sur les femmes et les hommes, compte tenu du groupe de bénéficiaires ciblé qui est censé profiter des programmes ou services en question.
Si un problème possible de disparité entre les sexes est découvert, les analystes encouragent fortement le ministère à effectuer une ACS+, puis lui conseillent de tenir compte des constatations de cette analyse et de modifier le programme ou le service pour veiller à ce que tous les Canadiens en bénéficient également.
Le SCT a publié, dans son site Web, ses attentes et des directives détaillées. À l’aide d’une série de questions correspondant à la liste de vérification dont François a parlé, nous aidons les ministères et agences à déterminer s’il pourrait y avoir un problème d’inégalité entre les sexes. Si c’est le cas, comme je l’ai dit, nous nous attendons à ce que les ministères et organismes entreprennent une ACS approfondie et complète, puis qu’ils modifient le programme qu’ils proposent avant de le présenter au Conseil du Trésor de manière à répondre aux problèmes d’inégalité entre les sexes qui ont été révélés.
Nous actualisons annuellement cette formation pour les analystes des programmes du SCT, et nous l’enrichissons annuellement de nouvelles études de cas, de nouvelles pratiques exemplaires et de meilleures idées de façons d’évaluer les questions d’égalité des sexes que nous acquérons en travaillant au quotidien avec les ministères. Nous collaborons aussi étroitement avec Condition féminine Canada et le Bureau du Conseil privé pour promouvoir la valeur de l’ACS+, lorsque cela convient, pendant les réunions avec les comités de la haute direction et les conférences et ateliers avec les champions de l’ACS des ministères.
En 2011, le SCT a mené une enquête de référence sur la mesure dans laquelle les questions liées au sexe avaient été cernées et réglées dans les propositions examinées cette année-là par le Conseil du Trésor. Comme le vérificateur général lors de son dernier examen, nous avons constaté que le degré d’adoption de l’ACS+ en tant que pratique opérationnelle courante variait d’un ministère à l’autre.
Premièrement, et pour que vous compreniez un peu mieux cela, nous sommes encouragés de constater que dans bien des ministères qui offrent des services dans le secteur social de notre économie et des programmes culturels à l’échelle du Canada, on recourt davantage aux constatations découlant de l’ACS, et cela fait en sorte que les programmes sont conçus pour répondre aux besoins des Canadiens.
Nous avons aussi constaté que l’ACS est plus souvent utilisée dans les ministères dont les programmes ou services ont un effet direct sur la population canadienne, en particulier dans les ministères qui tiennent des données ventilées selon le sexe sur le rendement de leurs programmes. Je vous dis cela pour que vous compreniez que ce n’est pas aussi facile qu’on le croirait à première vue.
Toutefois, le besoin de recourir à l’ACS et les avantages qui en découlent étaient moins évidents dans les ministères dont les programmes soutiennent indirectement les Canadiens. Prenons l’exemple d’un programme visant les pêches ou l’exploitation minière, ou d’un programme lié à la sécurité nationale, aux sciences ou à l’infrastructure. Souvent, ce sont des programmes complexes. Le rôle du gouvernement fédéral peut être de prendre des règlements ou de verser du financement à des tiers ou à d’autres ordres de gouvernement en vue de la réalisation de quelque chose pour des Canadiens ou des parties du Canada qui sont censés profiter de ces programmes.
Dans de telles circonstances, il peut être difficile de découvrir les causes profondes de la discrimination fondée sur le sexe. Le ministère parrain doit réfléchir à la conception du programme et passer par plusieurs sources intermédiaires pour recueillir des données ventilées selon le sexe et réaliser l’analyse requise pour cerner les problèmes qu’ils cherchent à résoudre.
Enfin, je ne sais pas si cela se produit au BCP, mais c’est très fréquent au SCT. Un grand nombre des nouveaux programmes, politiques ou initiatives qu’examine le Conseil du Trésor sont assujettis à des contraintes de temps et doivent être mis en oeuvre rapidement pour respecter des engagements spécifiques du gouvernement. Si le ministère parrain découvre un problème de discrimination fondée sur le sexe, le temps peut manquer pour l’exécution d’une analyse complète, surtout s’ils ne tiennent pas de données ventilées selon le sexe concernant leurs programmes.
Nous estimons donc qu’au SCT, nous devons davantage aider les ministères pour les aspects particuliers où les choses sont plus complexes et difficiles.
[Français]
D'après notre expérience jusqu'à ce jour, nous savons que nous avons besoin d'un meilleur moyen d'aider les ministères à assurer un suivi après l'approbation de leur présentation au Conseil du Trésor et tout au long de la mise en oeuvre de la maturation des programmes.
Nous nous devons d'aider les ministères à continuer de cerner et de régler les questions d'équité entre les sexes à mesure qu'elles sont soulevées, afin de veiller à ce que les besoins, les priorités, les intérêts, les rôles et les responsabilités des divers groupes de femmes et d'hommes soient traités et intégrés de façon appropriée.
[Traduction]
Quels sont nos plans d'avenir?
Comme je viens de l’expliquer, des barrières persistent dans l’application uniforme de l’ACS dans les ministères et organismes fédéraux. À l’avenir, le SCT tient résolument à collaborer avec Condition féminine Canada et le Bureau du Conseil privé, ainsi qu’avec les autres ministères et organismes fédéraux afin de mieux dégager, de mieux comprendre et de mieux éliminer les obstacles, et de renforcer la capacité dans l’ensemble de la fonction publique. Cela garantira l’intégration solide de l’ACS en tant que pratique viable dans l’ensemble du gouvernement. Nous amorcerons auprès des administrateurs généraux une discussion sur les progrès réalisés au regard de la mise en oeuvre dans l’ensemble de la fonction publique, y compris tout obstacle qui pourrait se présenter.
Nous examinerons également nos directives et, le cas échéant, les adapterons aux besoins des ministères et des organismes fédéraux afin qu’elles nous soient plus utiles pour obtenir de meilleurs résultats en matière d’égalité entre les hommes et les femmes. Nous allons continuer de former nos analystes des programmes et leurs directrices et directeurs exécutifs pour qu’ils poussent les ministères et organismes à exécuter une ACS lorsqu’il convient de le faire pendant le processus de préparation de présentations au SCT.
Si des ministères ne sont pas en mesure d’évaluer et de régler efficacement les répercussions sur les sexes des nouvelles propositions aux stades du cycle de vie des politiques et programmes, soit ceux de la recherche sur la politique, du mémoire au Cabinet ou de la présentation au Conseil du Trésor, nous allons inciter les ministères à assurer le suivi tout au long de la mise en oeuvre du programme jusqu’au moment où il devra faire l’objet d’une évaluation avant de pouvoir être renouvelé.
Les évaluations de programme sont un moyen efficace de mesurer le rendement et les résultats des politiques, programmes et services gouvernementaux. C’est quelque chose de nouveau pour nous. Ces évaluations de programme sont requises avant que le Cabinet et le Conseil du Trésor examinent les programmes en vue de leur renouvellement. Il s’agit là d’une autre occasion d’évaluer et de régler toutes répercussions liées à l’équité entre les sexes. Le Secrétariat aidera Condition féminine Canada à concevoir des directives et outils pour aider les évaluateurs de programme présents dans tous les ministères et organismes du gouvernement à déceler les répercussions sur les sexes lors de l’évaluation du rendement des politiques, programmes et services fédéraux.
Depuis janvier, nous avons de nouveaux ministres au Conseil du Trésor, et nous allons les orienter. Étant donné que nous savons que les règlements fédéraux influent sur les deux sexes dans la société canadienne, nous allons former les analystes de la réglementation au SCT pour qu’ils poussent eux aussi les ministères et organismes à réaliser des ACS lorsqu’il convient d’en faire pendant le processus d’élaboration de règlements fédéraux.
[Français]
Pour mesurer nos progrès, le Secrétariat du Conseil du Trésor fera, d'ici l'automne 2017, un autre examen de la mesure dans laquelle les constatations découlant de l'ACS+ ont influencé la prise de décision par le Conseil du Trésor entre septembre 2016 et juin 2017, et il les fera connaître aux ministères et Condition féminine Canada.
Madame la présidente, le Secrétariat du Conseil du Trésor est déterminé à travailler avec ses partenaires pour renforcer l'élaboration de la présentation aux décideurs de propositions de politiques et de programmes éclairés, fondés sur les données probantes et équitables pour les deux sexes, afin de produire de meilleurs résultats pour la population canadienne.
[Traduction]
Nous vous remercions de votre contribution.
Merci beaucoup.
:
Bonjour, et merci à vous tous de me donner l'occasion de comparaître devant vous pour parler du travail de Justice Canada concernant la mise en oeuvre de l'analyse comparative entre les sexes. Mes deux collègues ont en quelque sorte placé les mannequins dans la vitrine, et je vais maintenant vous dire comment nous les habillons, avec plus ou moins de succès selon les circonstances.
Justice Canada fait depuis les années 1990 la promotion de l'intégration de l'ACS dans ses politiques et dans son travail. Naturellement, rien n'est jamais parfait, et il peut y avoir des hauts et des bas. Tout n'est pas constamment positif ou négatif. Cependant, en 1995, Justice Canada avait élaboré une politique d'analyse comparative entre les sexes et l'avait présentée dans un document d'orientation à l'intention des fonctionnaires, pour les aider dans leur analyse. À cette époque, nous avons travaillé à intégrer les activités d'ACS dans tous les secteurs du ministère, et nous attendions des employés qu'ils assument la responsabilité de tenir compte des incidences sur les hommes et les femmes, dans le cadre de leur travail, qu'il s'agisse de politiques, de programmes, de litiges ou de conseils juridiques.
Il en a été ainsi à Justice Canada pendant un certain temps, jusqu'à environ 2010, quand le ministère a créé une unité d'ACS, laquelle contribue maintenant à fournir les outils et les ressources nécessaires pour aider nos fonctionnaires à mieux comprendre l'ACS, à l'intégrer efficacement dans notre travail touchant les politiques et les programmes, à nous acquitter des obligations qui nous sont imposées et à suivre la feuille de route du SCT et du BCP.
Pour nous, à Justice Canada, l'unité chargée de l'ACS, au sein du secteur des politiques, est le premier point de contact pour l'ACS. Elle guide et oriente les fonctionnaires sur l'intégration de l'ACS dans les initiatives spéciales, et cela contribue à accroître la capacité du ministère d'offrir les outils, séances d'information et ressources liées à l'ACS.
Nous avons aussi une division de la recherche et de la statistique plutôt active, qui contribue dans une grande mesure à répondre aux besoins en information et en analyse du ministère pour l'ACS grâce à l'élaboration de divers rapports qui s'appuient sur une ACS. Cette division est aussi un centre d'expertise qui conçoit et fournit des données ventilées selon le sexe servant au développement et à la conception des programmes et politiques de Justice.
Au cours des dernières années, le ministère de la Justice a continué d'essayer d'améliorer l'intégration de l'ACS dans son travail d'élaboration de politiques et de programmes grâce à divers outils, exercices de promotion et activités. Nous faisons assez constamment et assez activement la promotion de la semaine de sensibilisation à l'ACS+, menée par nos collègues de Condition féminine Canada, qui font bien sûr la promotion du cours de formation en ligne à l'ACS. Nous faisons la promotion de la mise à jour. C'est le cours d'introduction à l'ACS dont mes collègues ont parlé. Nous participons aussi activement au rapport d'avancement que Justice présente annuellement à Condition féminine Canada pour mettre en relief le travail que fait le ministère dans l'application de l'ACS.
De plus, l'unité d'ACS de notre ministère donne des conseils et de l'orientation au sujet de l'application de l'ACS à diverses notes de service au Cabinet et initiatives. Par exemple, au cours de l'année passée, il a été question d'indicateurs d'objectifs de développement durables, de discrimination génétique, d'aide médicale à mourir, du cadre relatif à la marijuana et de la Commission de la condition de la femme de l'ONU. C'est là que nous sommes appelés à offrir notre contribution sur la question de l'ACS.
Une de nos principales fonctions est aussi notre Comité des orientations de la haute direction, un comité de sous-ministres adjoints qui a conçu et adopté une liste de vérification de considérations stratégiques communes. Mon collègue du BCP a mentionné une liste de vérification, et c'est une chose que nous avons partagée avec d'autres ministères. C'est un outil essentiel qui est utilisé partout au ministère de la Justice pour aider les fonctionnaires à tenir compte d'un éventail de facteurs importants dans le travail d'élaboration de politiques et de programmes. Pour nous, c'est vraiment un instrument clé que nous estimons utile. Il est conçu pour aider les fonctionnaires de Justice à s'acquitter des exigences de diverses lois, directives et autres instructions de haut niveau provenant du gouvernement et des organismes centraux. Il facilite l'examen des facteurs courants, entre autres, le sexe, les risques juridiques, la diversité, les incidences sur la protection des renseignements personnels, les langues officielles, les relations provinciales-territoriales et quelques autres choses, toutes liées généralement au travail d'élaboration de programmes et de politiques au sein du gouvernement fédéral.
Nous avons aussi officialisé ces outils au point où Justice Canada a, comme la plupart des ministères, une unité des affaires du Cabinet qui s'occupe des mémoires au Cabinet. Tous les mémoires au Cabinet qui passent par cette unité doivent être soumis à une liste de vérification des considérations stratégiques selon laquelle les fonctionnaires doivent avoir répondu à tout un éventail de facteurs, notamment les questions de sexe et une série d'autres facteurs qui sont inclus, ainsi que toute réflexion liée à cela. Comme je l'ai mentionné, ces dernières années, nous avons transmis cette liste à d'autres ministères intéressés.
En plus de cette liste de vérification des considérations stratégiques communes, nous avons aussi une panoplie d'autres outils. Cela comprend des brochures, qui présentent des renseignements généraux sur l'analyse comparative entre les sexes en vue de sensibiliser nos collègues à l'importance de l'outil; des documents sur les étapes à suivre en ce qui concerne l'analyse comparative entre les sexes, qui incluent des représentations et des guides visuels des diverses étapes du processus, et un module de formation rapide que certains de nos jeunes collègues ont conçu — je ne comprends pas nécessairement toujours ce que cela signifie —, qui expose les cinq éléments que les fonctionnaires doivent savoir au sujet de l'analyse comparative entre les sexes.
Tous ces outils se trouvent sur notre page GCpédia qui a été créée pour le compte de l'Unité de l'analyse comparative entre les sexes du ministère. C'est une façon d'essayer de rendre le tout disponible sur le réseau et de le diffuser à nos collègues du ministère de la Justice partout au pays et de l'ensemble de l'administration fédérale.
Comme je l'ai mentionné, notre Division de la recherche et de la statistique est relativement active. Le ministère contribue de concert avec d'autres ministères à la publication de Femmes au Canada: rapport statistique fondé sur le sexe. Cette initiative relève de Condition féminine Canada, mais c'est réalisé par Statistique Canada. C'est un rapport prisé qui fournit des données de haute qualité ventilées par sexe et qui aide le gouvernement du Canada à respecter son engagement à l'égard de l'analyse comparative entre les sexes et de l'élaboration de politiques, de programmes et de lois sexospécifiques. Ce rapport est publié tous les cinq ans, et notre ministère y contribue régulièrement. Je crois que chaque ministère affecte 50 000 $ au rapport et à la collecte et à la diffusion des données. Nous aidons aussi à la rédaction d'un chapitre sur les femmes dans le système de justice pénale dans le cadre de la septième édition du rapport, parce qu'il s'agit de notre expertise.
Le ministère de la Justice effectue aussi de nombreuses recherches en sciences sociales sur une vaste gamme de questions stratégiques, en plus de fournir du soutien juridique. Nous nous servons beaucoup des données ventilées par sexe, ainsi que d'autres variables, comme la race, l'appartenance à un groupe autochtone, l'état matrimonial et d'autres éléments du cadre de l'analyse comparative entre les sexes+. Toutes nos recherches en sciences sociales doivent être présentées au Comité d'examen de la recherche, qui est présidé par la directrice de la Division de la recherche et de la statistique. C'est au sein de cette tribune que nous discutons de la rigueur méthodologique de certains éléments comme les cadres et les variables concernant l'identification du genre. Nous avons des discussions assez poussées à l'étape de l'examen de la méthodologie.
Par ailleurs, ce groupe a publié de nombreux rapports qui incluent une analyse comparative entre les sexes, notamment Portrait des services d'aide juridique en matière de droit de la famille au Canada, Les femmes inuites et le système de justice du Nunavut et Importation de drogues en Ontario: un portrait des accusés, des affaires et de la récidive. Ce sont les rapports qui incluent des ventilations par sexe et des analyses selon les sexes.
En ce qui a trait aux prochaines étapes, nous prévoyons mettre à jour la politique sur l'égalité entre les sexes du ministère en vue de mieux refléter la réalité et de moderniser le texte pour le rendre plus actuel. Nous mettrons en oeuvre les nouvelles exigences élaborées par nos collègues, comme l'ont mentionné mes collègues du Bureau du Conseil privé et du Conseil du Trésor, en ce qui a trait aux changements dans les pratiques en place.
Nous examinerons aussi la possibilité d'élaborer de nouveaux outils liés à l'analyse comparative entre les sexes, y compris des outils pour aider les conseillers juridiques du ministère de la Justice qui travaillent dans des services juridiques ministériels dans l'administration fédérale en vue de fournir des services et du soutien juridiques à nos ministères clients et ceux qui s'occupent des litiges et représentent la procureure générale du Canada.
Nous cherchons toujours à faire en faire plus, comme améliorer les renseignements, les documents et les trousses d'orientation pour les nouveaux employés au sujet de l'analyse comparative entre les sexes+. Un certain nombre de ces initiatives vise à diffuser l'information. Comme vous l'avez entendu, cela a connu divers degrés de succès et d'adhésion, mais les mesures continuent d'en faire la promotion.
Sur ce, je tiens à vous remercier énormément. Nous sommes reconnaissants du travail du Comité et savons que nous tirerons profit de ses travaux en vue d'adopter une approche pangouvernementale éclairée quant à l'analyse comparative entre les sexes, ainsi que des travaux réalisés par Condition féminine Canada, le Bureau du Conseil privé et le Conseil du Trésor, compte tenu de leurs responsabilités dans ce domaine.
:
Je vous remercie, madame la présidente, de m'avoir invité à comparaître devant vous aujourd'hui.
Je suis le sous-ministre adjoint de la Direction du développement économique et des finances intégrées au ministère des Finances du Canada. Je suis également le champion de l'analyse comparative entre les sexes pour le ministère.
Le ministère des Finances est la source principale du gouvernement pour l'analyse et les conseils sur les affaires économiques et financières du Canada.
Dans certains secteurs stratégiques, le ministère est le responsable à l'échelle du gouvernement du Canada. Le ministère détient la responsabilité principale de l'élaboration de politiques sur la législation fiscale et tarifaire; des principaux transferts fédéraux aux provinces et aux territoires; du cadre législatif et réglementaire pour le secteur financier; et de la représentation du Canada dans des institutions financières internationales.
Le ministère présente aussi des analyses et des conseils sur le mérite et les conséquences financières des propositions de politiques et de programmes élaborées par d'autres ministères. Les fonctionnaires ministériels agissent comme membres d'une équipe générale de fonctionnaires fédéraux du Bureau du Conseil privé et du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada qui examinent les options et les conséquences, y compris les répercussions liées aux sexes, des propositions présentées au Cabinet.
[Traduction]
Ces deux rôles du ministère, dans sa fonction de responsable de certains secteurs stratégiques et d'organisme central, ont façonné ses activités liées à l'analyse comparative entre les sexes.
L'analyse comparative entre les sexes, ou ACS, est un outil stratégique important qui permet d'évaluer les répercussions éventuelles de propositions de politiques, de plans et de programmes sur les hommes et les femmes, et d'appuyer la prise de décisions éclairées. Le ministère des Finances s'est engagé à effectuer une analyse comparative entre les sexes pour toutes les nouvelles propositions de politiques, y compris les mesures en matière de fiscalité et de dépenses, le cas échéant et lorsque des données sont disponibles.
Les considérations sexospécifiques sont intégrées dans tous les aspects du processus budgétaire fédéral. Nous menons nos consultations prébudgétaires chaque année et nous sollicitons les points de vue de différents intervenants, y compris les perspectives relatives à l'égalité des sexes.
Dans le cadre de sa fonction de remise en question, le ministère des Finances examine les propositions budgétaires présentées par les autres ministères et organismes et il formule des conseils à l'intention du ministre des sur les décisions de financement. Nous exigeons des ministères et organismes qu'ils tiennent compte de tous les facteurs pertinents, y compris les questions d'égalité des sexes, au moment d'élaborer une politique ou un programme dans un contexte budgétaire. Lorsque les ministères et organismes présentent leurs propositions budgétaires, ils sont tenus d'ajouter une analyse comparative entre les sexes à leur documentation. Un résumé des résultats de l'analyse est inclus dans les conseils budgétaires formulés au ministre des .
En ce qui concerne les nouveaux plans, programmes ou politiques élaborés par le ministère des Finances, des analystes du ministère effectuent une analyse comparative entre les sexes afin de déterminer si la proposition entraînera des effets sexospécifiques importants. Cette analyse peut être brève, si une première évaluation permet de conclure qu'il n'y aura probablement aucune ou presque aucune incidence sur les hommes et les femmes. L'analyse peut aussi être approfondie, si une première évaluation révèle que des effets sexospécifiques importants sont probables. L'ACS peut comprendre une analyse statistique ou une simulation budgétaire des effets sexospécifiques.
Mis à part le processus budgétaire, le ministère des Finances collabore avec les autres ministères et organismes pour garantir qu'une analyse comparative entre les sexes a été entièrement prise en compte pendant l'élaboration de mémoires au Cabinet.
Il est difficile de parler d'exemples précis où une analyse comparative entre les sexes a eu des répercussions, étant donné que nos conseils sur les propositions budgétaires et stratégiques sont des documents confidentiels du Cabinet. Nous avons sélectionné deux exemples afin de vous donner une idée des questions pouvant être examinées dans une analyse comparative entre les sexes menée au ministère des Finances. Ces exemples ont été sélectionnés parce qu'ils ont des effets sexospécifiques évidents et importants.
Le premier exemple concerne le crédit d'impôt pour fournitures scolaires des enseignants et éducateurs de la petite enfance, instauré dans le budget de 2016, qui permet aux enseignants et aux éducateurs canadiens de demander un crédit d'impôt remboursable de 15 %, jusqu'à concurrence de 1 000 $, pour les dépenses liées à des fournitures admissibles. Selon l'Enquête sur la population active de Statistique Canada, à l'automne 2015, près de 80 % des personnes employées comme éducateurs et enseignants dans les écoles primaires et secondaires ou dans les centres de la petite enfance étaient des femmes. En raison de la forte présence des femmes dans ce secteur, une analyse comparative entre les sexes permettrait probablement de conclure que les femmes en âge de travailler seraient susceptibles de profiter davantage de cette mesure que les hommes. Il serait également possible d'évaluer les répercussions de cette mesure sur d'autres groupes diversifiés de femmes et d'hommes au moyen d'autres sources de données, qui se penchent sur des facteurs identitaires entrecroisés pour ce groupe professionnel.
Comme deuxième exemple, prenons la mesure budgétaire visant à améliorer la santé cardiovasculaire des femmes. Les maladies du coeur et les accidents vasculaires cérébraux sont l'une des principales causes de décès chez les Canadiennes et, malgré cela, bon nombre de femmes ignorent tout à leur sujet et ne savent pas reconnaître les symptômes avant qu'il ne soit trop tard. Le rapport Femmes au Canada, présenté l'automne dernier par Statistique Canada, nous a appris qu'en 2009, 3,9 % des femmes âgées de plus de 12 ans avaient reçu un diagnostic de maladie du coeur. Or, avec une ACS, les résultats de recherche d'un programme qui cible la santé cardiovasculaire des femmes pourront vraisemblablement profiter davantage aux femmes, mais aussi aux hommes et aux femmes qui font de la recherche sur les maladies du coeur.
Un autre exemple des activités que nous avons menées récemment relativement à l'ACS est la plus récente décision budgétaire concernant Condition féminine Canada. Le budget de 2016 a annoncé une somme de 23,3 millions de dollars sur 5 ans, à compter de 2016-2017, et de 7 millions par année par la suite, afin de renforcer les capacités de ce ministère. Cette somme servira notamment à assurer que les ACS sont effectuées de façon plus uniforme au sein du gouvernement fédéral et à soutenir la création d'une unité spécialisée de recherche et d'évaluation qui aura pour mission d'effectuer des recherches novatrices basées sur des données probantes concernant des enjeux qui touchent les femmes.
Notre ministère fait beaucoup pour soutenir ses ACS et pour veiller à ce qu'elles soient pertinentes et classées adéquatement par ordre de priorité. Nous offrons une formation adaptée à notre organisation afin que nos analystes et nos économistes soient en mesure d'effectuer des ACS lors de l’élaboration de propositions dirigées par le ministère des Finances et d'évaluer les ACS menées par d’autres ministères ou organismes.
Nous avons conçu des outils qui nous sont propres afin de réaliser une ACS pour l’ensemble des propositions budgétaires. Étant donné que les ministères et organismes mènent des ACS de plus en plus vastes qui cherchent à rendre compte des implications de la diversité, nous avons passé ces outils en revue avant l’élaboration du budget de 2016 pour qu’ils intègrent aussi des caractéristiques démographiques de groupes diversifiés de femmes et d’hommes, comme l’ethnie, l’âge, l’identité autochtone, le niveau de revenu, la capacité et l’orientation sexuelle.
Nous prenons part à des groupes de travail interministériels sur l'ACS, tant à l'échelon de sous-ministre adjoint qu'à celui du personnel, afin de prendre connaissance des pratiques exemplaires d'autres ministères et organismes. De plus, nous participons à la Semaine annuelle de sensibilisation à l'ACS du gouvernement, qui aura lieu la semaine prochaine et qui présentera des communications et des activités spéciales.
Des engagements relatifs à l'ACS sont intégrés dans les ententes de gestion du rendement de l'ensemble des cadres du ministère. En particulier, les cadres sont tenus de respecter les engagements pris par notre organisation en la matière et de permettre l'étude, par le ministère, des possibles répercussions sexospécifiques des initiatives stratégiques proposées.
Ma direction générale coordonne nos activités ministérielles et la présentation d'un rapport annuel sur nos contributions à Condition féminine Canada. Au cours des 12 derniers mois, le ministère a effectué plus de 250 ACS. En tout, 24 employés du ministère des Finances, surtout de nouveaux employés, ont pris part aux 2 séances de formation sur l'ACS qui ont eu lieu à l'automne 2015.
Le ministère des Finances n'a pas été inclus dans le plus récent audit mené sur la mise en oeuvre de l’ACS, mais il a participé à l'audit précèdent, en 2009. Depuis, nous nous sommes employés à améliorer les outils et les processus utilisés pour ces analyses afin de veiller à ce que nous respections les engagements que nous avons pris à ce chapitre.
Notre plus gros obstacle quant à la réalisation d'ACS a trait à l'offre de données désagrégées selon le sexe. Nos collègues à Statistique Canada produisent le rapport Femmes au Canada, qui présente certaines des meilleures données désagrégées selon le sexe sur un certain nombre de sujets comme la santé des femmes, les femmes sur le marché du travail, de même que les familles et la situation des particuliers dans les ménages, et nous nous servons de ces données dans le cadre de nos analyses. Or, bon nombre de ministères et d'organismes ont les mêmes préoccupations que nous concernant les données. Nous sommes par conséquent conscients qu'il nous faudra examiner avec eux comment améliorer la collecte de données et l'accès à ces dernières.
En ce qui concerne les propositions budgétaires élaborées au ministère des Finances, les analystes de la Direction de la politique de l'impôt ont recours à un éventail de sources de données, y compris des données concernant des renseignements qui permettent de mener une ACS plus détaillée.
Un autre obstacle réside dans le fait que les ministères et organismes sont responsables de mettre en oeuvre l'ACS et que, comme nous l'indiquent les rapports du vérificateur général, cette mise en oeuvre manque d'uniformité et de cohérence. Du point de vue d'une fonction de remise en question, cela signifie que nous recevons des commentaires dont le format, le style et la portée varient d'une organisation fédérale à l'autre, ce qui peut compliquer considérablement l'intégration de ces renseignements à nos conseils.
Nous avons pris note des nouveaux outils que le Bureau du Conseil privé est en train d'élaborer, comme la liste de contrôle des considérations stratégiques. À titre d'organismes centraux, nous collaborerons afin de tenter d'harmoniser nos façons de demander aux ministères et organismes de rendre compte de leurs ACS, puisque nous utilisons tous ces renseignements d'une façon semblable en ce qui a trait à la formulation de conseils aux ministres.
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Merci de cette invitation à comparaître aujourd'hui devant le Comité.
En tant que cochampion de l'ACS à Services publics et Approvisionnement Canada et à titre de sous-ministre adjoint pour la fonction de l'ACS au sein de ce ministère, c'est un honneur pour moi d'être ici.
Le mandat de Services publics et Approvisionnement Canada est d'agir à titre d'organisme de services communs pour le compte des divers ministères, organismes et comités du gouvernement du Canada. Nous sommes très centrés sur les services et sur l'identification des divers besoins de nos clients. La plupart d'entre eux font partie de l'État, mais étant donné la nature de certaines de nos fonctions, nous avons également affaire aux Canadiens qui sont à l'extérieur de notre ministère. Nous nous efforçons d'optimiser les ressources en aidant d'autres ministères et organismes du gouvernement à assurer la prestation de leurs programmes et de leurs services à la population canadienne.
Les principaux secteurs d'activités de notre ministère comprennent, en commençant avec ici, une responsabilité à l'égard de la Cité parlementaire; l'approvisionnement, ce qui représente annuellement de 16 à 18 milliards de dollars d'acquisitions de choses comme des locaux et des services linguistiques; les services liés au Receveur général, à l'administration du Trésor fédéral et à la maintenance des Comptes du Canada; la responsabilité de la sécurité industrielle et des enquêtes connexes; et la prestation de programmes spécialisés ayant trait aux services administratifs destinés aux ministères. Les services que nous offrons sont diversifiés.
À la suite de la vérification de 2008, notre ministère a été l'un des premiers à appliquer l'ACS dans le cadre du plan d'action fédéral en la matière. Nous avons nommé un champion, auquel s'est adjoint un cochampion — c'est le travail d'équipe qui a mené à cela. La fonction de l'ACS a été intégrée au champ plus vaste que supervise le champion de la diversité, mais elle occupe aussi une place particulière au sein du ministère. Nous avons adopté une déclaration d'intention à l'égard de l'ACS, et nous avons mis sur pied un centre de responsabilité qu'héberge la Direction générale des politiques, de la planification et des communications. Nous avons élaboré un cours d'une journée sur l'ACS, adapté aux besoins de Services publics et Approvisionnement Canada. Nous présentons un rapport annuel à Condition féminine Canada sur les pratiques du ministère en matière d'ACS . Nous avons créé un réseau de l'ACS afin qu'un nombre accru d'employés s'approprient cette fonction et pour éviter qu'elle reste entre les mains d'une seule personne ou d'un seul groupe. Le réseau est formé de représentants des différentes directions du ministère et des diverses régions du pays. Le réseau travaille essentiellement à sensibiliser et à mobiliser nos effectifs à l'égard de l'ACS ainsi qu'à accroître nos capacités en la matière.
En tant que ministère opérationnel, les activités de Services publics et Approvisionnement Canada peuvent avoir des répercussions réelles et pratiques. Permettez-moi de vous parler de quatre projets d'ACS que nous avons récemment lancés. L'un a trait à la mise en oeuvre d'une initiative de dépôt direct — c'est-à-dire le passage du papier au dépôt direct pour les paiements —, laquelle procurait des avantages sur le plan des services et de la sécurité, ainsi que certains gains d'efficience pour le gouvernement. Mais le groupe qui était responsable de cela, notre groupe, s'est aperçu que l'initiative pouvait avoir des répercussions imprévues et non intentionnelles. J'ai donc entrepris une analyse comparative des sexes en bonne et due forme et, comme vous pouvez l'imaginer, j'ai constaté que l'accès au dépôt direct différait selon les sexes, et qu'il était, dans bien des cas, fonction du revenu. Nous avons modifié la façon dont nous avons présenté ce service aux Canadiens. Le groupe responsable a proposé une série d'exceptions afin que les personnes les moins enclines à avoir accès aux services bancaires traditionnels ou en ligne puissent continuer à recevoir des chèques en guise de paiements.
Le deuxième exemple concerne l'initiative Milieu de travail 2.0, cet effort d'envergure déployé par le gouvernement du Canada pour moderniser l'espace où nous travaillons. L'initiative fait jouer l'empreinte du gouvernement, la technologie, la collaboration et l'adaptation aux nouvelles façons de travailler. Nous avons donc procédé à une vaste ACS, et notre principale constatation a été que l'utilisation de technologies additionnelles et la possibilité de faire du télétravail étaient les éléments de l'initiative les plus utiles aux femmes. Les statistiques ont en effet montré que les femmes étaient celles qui assumaient le gros du fardeau de s'occuper des enfants ou des parents vieillissants et qu'elles étaient par conséquent les mieux à même de profiter de modalités de travail flexibles — comme le fait de pouvoir travailler de la maison — ou d'une aide additionnelle sur le plan technologique.
Même ici, dans le cadre du plan et de la vision à long terme pour la Cité parlementaire, nous avons fait une analyse comparative des sexes afin de voir comment les installations fonctionnent à l'heure actuelle et comment les rénovations devront tenir compte des différents peuples et des différents sexes, ainsi que des besoins particuliers des uns et des autres — notamment en matière d'accès —, qu'il s'agisse des députés, du personnel ou des visiteurs.
En dernier lieu, le programme d'innovation Construire Canada est un programme que nous administrons pour promouvoir l'innovation. Aux termes de ce programme, le gouvernement du Canada est le premier acheteur des entrepreneurs qui veulent mettre un produit sur le marché, mais qui peinent à y parvenir. Le parrainage du gouvernement du Canada aide les entrepreneurs à mettre leur produit sur le marché.
C'est un secret de polichinelle: les femmes ont moins accès aux subventions et aux programmes de ce type. Les statistiques nous informent que les femmes possèdent et pilotent 15,6 % des petites entreprises. Or, nous nous attendions à ce que l'accès à ce programme soit différent selon les sexes. Nous avons donc réalisé une ACS et nous avons effectivement constaté des inégalités dans la répartition du financement.
Nous n'avons pas le droit d'attribuer directement des contrats en fonction des sexes, mais nous avons amélioré notre présence auprès des organismes de femmes et des regroupements d'affaires qui ont des contacts directs avec ce public cible et qui le sollicitent. Pour vous donner un ordre de grandeur, disons qu'en 2015-2016, notre bureau des petites et moyennes entreprises a organisé 38 séances et a rejoint presque 3 000 propriétaires d'entreprises et entrepreneurs de sexe féminin afin de les informer des façons d'acheter du gouvernement et de l'accès au programme d'innovation Construire Canada.
Voilà donc quelques exemples. Nous sommes en train de mettre la dernière touche à l'enquête pour Condition féminine Canada.
Au cours d'une présentation antérieure, il a été question de barrières et ma collègue en a cerné quelques-unes. Alors, à la période des questions, je me ferai une joie de vous expliquer ce que notre ministère perçoit comme des barrières à l'avancement de l'analyse comparative des sexes.
[Traduction]
Merci de nous avoir invités ici aujourd'hui. Ce jour est un jour spécial pour Statistique Canada. C'est le jour officiel du Recensement de 2016, alors je suis très heureux d'être ici.
Nous sommes ravis d’avoir l’occasion de discuter de l’approche de Statistique Canada en matière de statistiques fondées sur le sexe.
Je ferai mon exposé en anglais.
[Français]
Toutefois, vous avez le texte et la présentation en français, et je répondrai évidemment avec plaisir aux questions en français.
[Traduction]
J’aimerais commencer en expliquant le rôle que joue Statistique Canada dans l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard de l’ACS+. Nous avons pour mandat de fournir des données et des analyses relatives aux structures sociales et économiques du Canada, afin d’aider les ministères et organismes fédéraux à élaborer et à évaluer les politiques et les programmes publics. Bien que Statistique Canada soit particulier, en ce sens que nous n’élaborons pas nous-mêmes de politiques ou de programmes publics, nous jouons un rôle très important de soutien.
Depuis 1995, les ministères et organismes fédéraux doivent incorporer l’ACS+ à leurs lois, politiques et programmes. En 2015, le gouvernement fédéral s’est engagé à renforcer la mise en oeuvre de l’ACS+ dans l’ensemble de l’administration publique. À Statistique Canada, ces exigences ont donné lieu à une demande continue pour des statistiques fondées sur le sexe, ainsi que pour des statistiques portant sur différents facteurs identitaires croisés comme les conditions économiques et les caractéristiques de diversité. Ensemble, ces données brossent un portrait des situations sociales et économiques des femmes, des hommes, des filles et des garçons, et facilitent l’analyse comparative entre les sexes.
Depuis de nombreuses années, notre organisme prend systématiquement en considération le sexe et la diversité dans l’élaboration de ses données et de ses produits analytiques. Aujourd’hui, j’aimerais vous faire part de certaines des façons dont nous appuyons l’ACS+ dans l’élaboration et l’accessibilité de ces produits.
En tant qu’organisme national de la statistique du Canada, Statistique Canada est responsable de la collecte systématique et coordonnée de données relatives aux femmes et aux filles. Les renseignements relatifs au sexe sont recueillis dans le cadre du Programme du recensement de la population et se retrouvent dans une portion substantielle des quelque 300 enquêtes et programmes statistiques que nous gérons.
Pour ceux qui ont la présentation, j'ai mis à la diapositive 3 quelques exemples des enquêtes que nous réalisons. Il y a donc l’Enquête sur la population active, l’Enquête sociale générale — par exemple, l’emploi du temps, la victimisation, l’identité sociale —, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et le Programme de déclaration uniforme de la criminalité. Ces enquêtes sont financées à même le financement de base. Cependant, Statistique Canada répond aussi aux besoins en données des ministères et organismes fédéraux en menant des recherches à frais recouvrables. Par exemple, en 2016, Statistique Canada a été chargé de mener l’Enquête sur l’inconduite sexuelle dans les Forces armées canadiennes, enquête dont les résultats devraient être publiés à l’automne.
Comme on peut le voir à la diapositive 4, les données recueillies par Statistique Canada couvrent un vaste éventail des conditions socioéconomiques touchant les femmes, comme la représentation des femmes dans la population active, l’inscription des femmes aux études postsecondaires, le temps consacré par les femmes au travail non rémunéré, la santé et le bien-être des femmes ainsi que les femmes victimes et contrevenantes.
Qui plus est, bon nombre des données de nos enquêtes sont recueillies au fil du temps, ce qui permet de mesurer les gains réalisés et la persistance de certains défis liés aux conditions socioéconomiques de différents groupes de femmes, d’hommes, de filles et de garçons.
Comment pouvons-nous rendre ces données disponibles?
Il y a deux diapositives à ce sujet, les diapositives 5 et 6. Il est absolument essentiel pour notre rôle de fournisseur d’information d’assurer l’accessibilité des données que nous recueillons. Nous comprenons que ces données sont utilisées pour évaluer les incidences différentielles des politiques, des programmes et des lois sur les femmes et les hommes, et au cours des dernières années nous avons pris des mesures pour en améliorer l’accessibilité. Un large éventail de statistiques fondées sur le sexe sont disponibles sur le site Web de Statistique Canada. La page d’accueil du site est organisée par domaine de spécialisation. Sous le sujet « Société et communauté » vous trouverez « Femmes et rapports entre les sexes », où des liens mènent aux derniers numéros du Quotidien, aux tableaux de données, aux publications et aux études analytiques.
Les tableaux de données désagrégées selon le sexe sont une de nos sources les plus importantes de statistiques fondées sur le sexe. Ces tableaux qui contiennent à la fois des statistiques et des indicateurs peuvent être consultés en suivant les liens publiés dans Le Quotidien, sur le site Web de StatCan à la section « Tableaux sommaires » ou dans la base de données socioéconomiques de Statistique Canada, CANSIM. Après chaque recensement, de nombreuses séries de tableaux désagrégés selon le sexe sont produites en fonction des thèmes d’analyse des communiqués du recensement, notamment la main-d’oeuvre, la famille, le revenu et les peuples autochtones.
On prépare ces tableaux en ayant en tête les décideurs et les milieux de la recherche en général, de sorte que l’information sous la forme de tableaux est prête à être utilisée et habituellement répartie non seulement selon le sexe, mais également selon la géographie et l’âge. Par conséquent, ils constituent la base de la plupart des études comparatives entre les sexes menées au sein des administrations fédérales et provinciales du Canada.
J’ai tellement de matériel que vous allez devoir m’interrompre à un moment donné, mais nous avons beaucoup de choses à dire.
Enfin, dans le cas où les ministères ou les chercheurs ont des besoins particuliers qu’aucun des tableaux disponibles ne peut satisfaire, des tableaux personnalisés peuvent également être achetés directement auprès de Statistique Canada.
Comme le montre la diapositive 6, on a pris un certain nombre de nouvelles initiatives pour améliorer l’accessibilité. Depuis février 2012, l’accès à CANSIM, la principale base de données socioéconomiques de Statistique Canada, est gratuit. Ceci s’ajoute à l’accessibilité croissante de tout un éventail de fichiers de microdonnées à grande diffusion, grâce à l’Initiative de démocratisation des données, ainsi qu’aux fichiers de microdonnées plus détaillés mis à la disposition des chercheurs, y compris au Centre fédéral de données de recherche de Statistique Canada, auquel les employés fédéraux ont accès, et aux centres de données de recherche hébergés par les universités canadiennes.
Jusqu’à maintenant, j’ai parlé principalement des produits de données que nous mettons à la disposition de nos utilisateurs, mais Statistique Canada offre également un large éventail de produits analytiques — qui sont eux aussi produits en tenant compte des besoins du gouvernement fédéral en matière d’analyses pertinentes pour l’élaboration des politiques, des programmes et des lois. En faisant une petite recherche sur le site du Quotidien, j’ai trouvé plusieurs articles récents fondés sur l’analyse comparative entre les sexes, couvrant des sujets tels que les différences selon le sexe en matière de littératie financière, de sciences, technologies, génie et mathématiques, de santé et d’emploi. Ma recherche a aussi trouvé plusieurs études portant sur différents groupes de femmes, notamment les femmes âgées, les femmes autochtones et les femmes appartenant à des minorités visibles.
À la diapositive 8, vous pouvez lire les titres de certains des articles trouvés. Vous noterez qu’en 2015-2016, nous avons publié sept chapitres de la 7e édition de Femmes au Canada. Ce recueil de statistiques, qui résulte d’une collaboration avec Condition féminine Canada, est produit environ tous les cinq ans depuis 1985. L’information présentée dans cette publication aide le gouvernement du Canada à remplir son engagement à l’égard de l’analyse comparative entre les sexes plus, c’est-à-dire de brosser un portrait comparatif exhaustif de la situation entre les sexes au sein de la population canadienne, notamment avec des sections portant sur la famille et la situation dans le ménage, la santé, les études, le travail rémunéré et non rémunéré et la criminalité.
Voici quelques faits saillants extraits des plus récents chapitres, qui illustrent comment cette publication permet d’observer non seulement les différences entre les sexes au sein de la population, mais aussi les facteurs croisés comme l’éducation et les caractéristiques de diversité.
À la diapositive 9, les femmes immigrantes d’âge actif sont plus susceptibles de posséder un grade universitaire que les femmes non immigrantes, mais elles sont aussi plus susceptibles d’être sans emploi que les femmes non immigrantes et mettent plus de temps à s’intégrer à la population active que les hommes immigrants. À la diapositive 10, les femmes autochtones sont moins susceptibles que les membres de la population non autochtone de détenir un grade universitaire et moins susceptibles d’avoir un emploi, mais parmi les titulaires d’un diplôme, les femmes autochtones sont légèrement plus susceptibles que les femmes non autochtones d’avoir un emploi. C’est ce type d’analyse, nous tenons compte non seulement des différences entre les sexes, mais aussi de facteurs croisés multiples, qui fournissent selon nous des renseignements essentiels pour les parties intéressées au sein des autres ministères.
Comme le montre la diapositive 11, nous savons que nos données et nos produits analytiques sont utilisés par les ministères et organismes fédéraux. Récemment, j’ai participé à une réunion de champions de l’ACS+ organisée par Condition féminine Canada, et à cette occasion j’avais demandé que l’on me propose des exemples de situations où les données de Statistique Canada avaient aidé des ministères à soutenir l’ACS+. J’ai un certain nombre d’exemples. Je ne vais pas les mentionner puisque mon collègue de Finances en a déjà donné quelques-uns.
Nous jouons aussi un rôle sur la scène internationale, comme vous pouvez le voir à la diapositive 12.
Je vais passer directement au mot de la fin.
D’abord et avant tout, Statistique Canada est un fournisseur d’information. Grâce à nos nombreux programmes statistiques et enquêtes, nous sommes en mesure de fournir des données désagrégées selon le sexe sur un vaste éventail de sujets de nature sociale et économique sous la forme de tableaux de données, de fichiers de microdonnées et de produits analytiques. Nous élaborons nos produits en gardant à l’esprit les besoins des utilisateurs de données, et en prenant systématiquement en considération les différences selon le sexe et différents facteurs identitaires croisés. Au cours des dernières années, nous avons pris des mesures pour faciliter l’accès à nos données pour les utilisateurs, et nous avons offert plusieurs produits analytiques pour contribuer à l’intégration de l’ACS+ dans l’élaboration des politiques, des programmes et des lois. Nous poursuivrons la collaboration avec les autres ministères.
Merci.