[Français]
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui à l'occasion du lancement de votre étude sur la sécurité économique des femmes et leur participation égale à l'économie canadienne. Cette étude est nécessaire et arrive à point. Le contexte est favorable à la recherche de solutions pour éliminer les disparités entre les sexes. L'impulsion a été donnée. Il suffit de penser à la parité au sein du Cabinet fédéral ou à l'engagement récent d'appliquer l'analyse comparative entre les sexes à la préparation des budgets fédéraux, et ce, dès 2017.
[Traduction]
Cette étude contribuera à notre but commun, qui est d'atteindre l'égalité des sexes, en particulier pour les femmes les plus vulnérables, notamment les Autochtones, les femmes membres d'une minorité visible, les femmes handicapées et les jeunes. Oui, il y a eu des progrès, mais il reste beaucoup à faire.
L'écart salarial entre les femmes et les hommes au Canada est le huitième en importance parmi les pays de l'OCDE. Selon les données les plus récentes, les travailleuses à temps plein gagnaient en moyenne, en 2014, 73,7 % de ce que gagnaient les travailleurs à temps plein. L'écart salarial entre les sexes serait donc d'un peu plus de 26 %. Toutefois, si on inclut les emplois à temps partiel dans l'équation, l'écart salarial entre les sexes serait plutôt de 32 %.
Les deux tiers des personnes qui travaillent à temps partiel sont des femmes, une main-d'oeuvre qui se concentre dans des secteurs aux emplois habituellement moins bien rémunérés, comme l'enseignement, les soins infirmiers, la vente et les services. Il y a des obstacles à la pleine égalité économique des Canadiennes, notamment la discrimination systémique, qui peut prendre la forme de partis pris, ainsi que les normes sociales traditionnelles, qui font largement reposer la prestation des soins sur les épaules des femmes.
Quand on observe la situation économique des Canadiennes à travers le prisme de la diversité, il devient évident que certains segments de la population féminine sont nettement plus désavantagés que d'autres. Par exemple, 13,3 % des femmes vivent dans la pauvreté, mais le taux de pauvreté des femmes autochtones et des mères seules est trois fois plus élevé.
Des obstacles demeurent, même pour les segments de la population féminine qui ont fait des avancées. Par exemple, au Canada, les femmes décrochent environ 61 % de tous les diplômes d'études postsecondaires. Dans certains secteurs à prédominance masculine comme les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques, les STGM, elles progressent aussi. En 2011, 39 % des personnes diplômées dans ces disciplines étaient des femmes ayant entre 24 et 34 ans. Cependant, en 2015, seulement 22 % de la main-d'oeuvre en STGM était de sexe féminin, ce qui nous porte à croire que les obstacles auxquels les femmes se butent dans ces secteurs ne sont pas limités à la transition à la vie professionnelle, mais également au maintien en poste des femmes dans ces mêmes secteurs.
Dans d'autres domaines, les femmes ont, dans l'ensemble, enregistré peu de progrès. Par exemple, entre 1997 et 2013, la proportion d'emplois au salaire minimum occupés par des femmes est restée stable à 59 %.
Pour que tous les groupes de femmes accèdent à l'égalité, il faut un effort de collaboration au sein du gouvernement fédéral, mais également avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Les employeurs et la société en général ont aussi un rôle déterminant à jouer. Prenons le problème de l'écart salarial entre les sexes. Pour réduire cet écart salarial, il sera nécessaire de prendre en considération la prestation des soins, une tâche qui demeure fortement genrée et continue de revenir le plus souvent aux femmes. Il faudra une action conjointe des gouvernements et des employeurs afin de rendre possibles des mesures comme encourager une utilisation plus égalitaire du congé parental par les pères et les mères; offrir des régimes de travail plus souples, notamment au chapitre des horaires et des congés; et adopter dans les milieux de travail des politiques qui facilitent la conciliation des obligations professionnelles et familiales pour les femmes et pour les hommes.
En ce qui concerne le gouvernement fédéral, il a mis en place un éventail d'initiatives pour aplanir certains des obstacles qui freinent la participation des femmes à la vie active. Vous en entendrez davantage quand mes collègues d'autres ministères viendront témoigner. Il y a notamment l'assouplissement des régimes de travail soumis au Code canadien du travail, les changements apportés aux prestations parentales offertes par le programme d'assurance-emploi et l'élaboration du Cadre d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.
Condition féminine Canada sert de centre d'excellence en matière d'égalité entre les sexes, comme vous en êtes très conscients à cette époque-ci de l'année. Nous mettons au point des outils de formation à l'analyse comparative entre les sexes plus — ou ACS+. Nous créons des réseaux, favorisons la mise en commun de l'information et prodiguons des conseils, une expertise et des directives aux ministères concernant la mise en oeuvre de l'ACS+. Nous travaillons avec les ministères chargés des enjeux relatifs à l'emploi et à l'économie. Nous les aidons à renforcer leurs capacités générales en ACS+ et à appliquer celle-ci à des propositions bien précises.
Condition féminine Canada met également en oeuvre des mesures ciblées à l'appui des efforts du gouvernement du Canada. Par exemple, notre organisation a financé une série de projets visant à favoriser la sécurité économique des femmes dans les régions rurales et éloignées. Ces projets ont mené à un décloisonnement qui s'est traduit par une plus grande collaboration dans la prestation des services et des programmes et, ce faisant, ont amélioré l'accès des femmes aux emplois dans ces régions.
Nous avons également lancé un appel de propositions visant à donner aux femmes autochtones les outils nécessaires pour renforcer leurs collectivités et, en particulier, pour apporter des solutions aux enjeux qui les affectent et les empêchent de progresser dans les divers aspects de la vie. Notre organisme a aussi financé des projets axés sur la prospérité économique qui avaient pour but d'accroître la participation des femmes dans des secteurs clés de l'économie et leur accession à des postes de responsabilité dans divers domaines comme ceux des mines et de la construction.
Outre nos actions ciblées, menées en complément à celles d'autres ministères suivant leur mandat, nous travaillons aussi à améliorer l'accès aux données. En effet, pour élaborer des politiques judicieuses, le gouvernement doit pouvoir compter sur des données solides, fiables et ventilées par sexe.
Depuis plus de 25 ans, Condition féminine Canada contribue au financement de Femmes au Canada, le seul rapport qui dresse un important portrait statistique complet des femmes au Canada. La 7e édition de Femmes au Canada compte 14 chapitres portant sur des sujets tels que le bien-être économique des femmes, leur degré d'instruction, leur participation au marché du travail, les femmes handicapées et les femmes autochtones.
Par ailleurs, dans le budget de 2016, le gouvernement a alloué à Condition féminine Canada des fonds supplémentaires pour lui permettre de créer une unité vouée exclusivement à la recherche et à l'analyse. Ces nouveaux fonds nous permettront de jeter les bases d'une collaboration renouvelée avec Statistique Canada et, ainsi, de combler les lacunes actuelles en matière de données. On s'assurera ainsi la disponibilité d'un large éventail de données pour étayer l'élaboration des politiques et programmes futurs des secteurs public et privé.
Dans le cadre du Forum fédéral-provincial territorial des ministres responsables de la condition féminine, on travaille à cerner les mesures requises pour combler l'écart salarial entre les hommes et les femmes, notamment grâce à la collecte de données.
Pour promouvoir à l’avenir la sécurité économique des femmes et leur participation égale à l'économie, il faudra continuer de mobiliser l'ensemble de l'administration fédérale et de l'encourager dans la voie de l'égalité; créer et maintenir des réseaux interministériels et intergouvernementaux, notamment pour faciliter la collecte et la diffusion des données ventilées par sexe; et encourager les partenariats entre tous les ordres de gouvernement, les organismes non gouvernementaux, les institutions et les employeurs.
Le travail du Comité contribuera à éclairer et resserrer les efforts à venir de Condition féminine Canada et de nos collègues des autres ministères. Nous accueillons favorablement votre étude et attendrons avec impatience votre rapport.
:
Je parle vraiment très lentement pour cette raison.
Pour ceux qui peuvent suivre, j'en suis à la diapositive 4, où se trouve un graphique qui compare les pourcentages de filles et de garçons et de femmes et d'hommes qui choisissent un domaine STGM, selon la note obtenue en mathématiques en 10e année. Le graphique montre essentiellement que même les femmes qui avaient des notes élevées en mathématiques en 10e année choisissaient moins probablement les domaines STGM que les hommes ou les garçons qui avaient des notes élevées en mathématiques en 10e année.
La diapositive 5 et la suivante portent sur les écarts salariaux et professionnels entre les hommes et les femmes. En 2016, le salaire horaire des femmes travaillant à temps plein équivalait à 88 % de celui des hommes. J'aimerais souligner qu'il y a diverses façons de calculer l'écart salarial entre les sexes. Celle que je choisis de présenter montre le salaire horaire des femmes qui travaillent à temps plein, mais vous pourriez aussi regarder les revenus annuels des femmes dans leur ensemble, et vous pourriez regarder les revenus annuels des femmes qui ont travaillé toute l'année à temps plein. Les niveaux seraient différents. Ce qui importe, c'est que l'écart salarial rétrécit, peu importe le niveau utilisé.
L'écart salarial demeure même entre les hommes et les femmes qui ont le même degré d'instruction. Par exemple, si on compare les hommes et les femmes qui ont un baccalauréat, le salaire horaire des femmes équivalait quand même à 88 % de celui des hommes, en 2016. De même, les femmes occupant des postes de niveau universitaire liés aux STGM gagnaient en moyenne 61 000 $ par année, par comparaison aux 71 000 $ que les hommes gagnaient. L'écart salarial entre les sexes pourrait être en partie attribuable à la proportion de femmes qui atteignent des postes de haute gestion. Dans le secteur gouvernemental, qui est soumis aux lois sur l'équité en matière d'emploi, les femmes risquent un peu plus que les hommes de décrocher des postes de direction. Dans le secteur privé, seulement 26 % des cadres supérieurs étaient des femmes. On constate effectivement, à la diapositive 6, que la proportion du palier supérieur de 1 % qui se composait de femmes s'est accrue constamment, pour passer de 10 % au milieu des années 1980 à plus de 20 % ces dernières années. Cependant, cela demeure nettement en bas de 50 %.
Je passe à la diapositive 7 pour vous parler un peu de faible revenu. Le faible revenu signale bien entendu très clairement un faible bien-être économique. Il est important de souligner que le faible revenu est mesuré au niveau du ménage; les caractéristiques du ménage jouent donc un rôle important dans la compréhension du faible revenu. Bon nombre des chiffres que je présente sont des statistiques d'ordre familial et ne sont pas liés précisément aux femmes.
Bien que les revenus des familles aient augmenté de façon constante au cours des 20 dernières années, le faible revenu chez les femmes est demeuré stable, sans jamais augmenter ou diminuer. En 2014, 13,5 % des femmes vivaient dans des familles à faible revenu. En comparaison, la proportion était de 12,5 % chez les hommes. La proportion de ménages à faible revenu est plus élevée chez les femmes et les hommes de certains groupes socioéconomiques, comme les Autochtones, les nouveaux immigrants, les personnes handicapées, les personnes seules, les parents seuls et les membres de minorités visibles. Les familles monoparentales et les personnes âgées seules, en particulier les personnes de 75 ans et plus, se démarquent comme groupes où la proportion de ménages à faible revenu est beaucoup plus forte pour les femmes que pour les hommes. Par exemple, le taux de faible revenu des femmes de 75 ans et plus était de 17 %, par rapport à un taux de 9,4 % pour les hommes.
J'en suis maintenant à la diapositive 8. Tout le monde sait que les transferts du gouvernement fédéral réduisent la proportion de ménages à faible revenu. Les divers programmes de transferts ont des effets sur divers types de familles. Par exemple, les familles composées d'enfants et de personnes âgées peuvent bénéficier de la SV et du SRG, alors que les jeunes familles vont plus probablement recevoir des prestations pour enfants ou de l'assurance-emploi. Nous montrons sur la diapositive 8 à quel point le taux de faible revenu serait plus élevé pour divers types de familles sans les principaux paiements de transfert fédéraux. La SV et le SRG réduisent considérablement les taux de faible revenu des personnes âgées seules et des couples âgés, alors que les prestations pour enfants réduisent les taux de faible revenu des parents seuls et des couples avec enfants, mais dans une moindre mesure.
Pour les femmes âgées seules, nous constatons que le taux de faible revenu était de 30 %, mais sans la SV et le SRG, ce taux serait de 25 % supérieur. Pour les femmes à la tête de familles monoparentales, nous constatons que leur taux de faible revenu était de 40 % en 2014, mais qu'il aurait été de 8 % supérieur sans les prestations pour enfants. Dans certains cas, le transfert ne suffit pas pour hausser les revenus des familles au-delà du seuil de faible revenu, mais il réduit quand même l'écart par rapport au seuil de faible revenu pour cette famille. Par exemple, pour les femmes à la tête de familles monoparentales, l'écart de faible revenu était en moyenne de 11 400 $. Cela signifie que le revenu se situait à 11 400 $ de moins que le seuil de faible revenu, mais il aurait été de près de 20 000 $ sans les prestations pour enfants.
La diapositive 9 porte sur notre dernier sujet, la préparation à la retraite. Sur la diapositive 10, on voit que les femmes seules et les mères seules étaient moins sûres de leurs perspectives de retraite que les autres groupes familiaux. Elles étaient moins susceptibles de planifier leur retraite. Elles étaient également moins enclines à estimer que leur revenu de retraite serait suffisant. Les femmes seules ayant pris leur retraite plus tôt risquaient moins d'estimer que leur revenu de retraite était adéquat.
C'est ce qui termine mon exposé. Je vous remercie beaucoup.
Je remercie les témoins de leur comparution.
J'aimerais notamment parler de l'écart de rémunération et de l'accès aux postes de haute direction. Avant d'être députée, j'ai travaillé dans les services bancaires d'investissement. Je me souviens de certaines remarques qui circulaient dans mon milieu de travail. En effet, si on finissait par avoir le choix entre un homme et une femme, une femme en âge de procréer ne serait pas embauchée parce que les dirigeants s'inquiétaient des coûts de la formation et du congé de maternité. Ce genre de choses surviennent dans la vraie vie, même si c'est fort troublant.
Je regarde vos graphiques — je vois que vous en avez d'autres dans votre présentation —, et il y en a un qui porte sur les raisons de quitter son emploi volontairement. Prendre soin des enfants est la raison donnée par 25 % des femmes et 4,7 % des hommes. Ensuite, les gens quittent leur travail pour prendre soin d'une autre personne ou pour des obligations familiales, et j'imagine qu'ils s'occupent alors de personnes âgées et de parents. Encore ici, les femmes sont presque deux fois plus nombreuses que les hommes à le faire. De toute évidence, la garde des enfants est un enjeu majeur pour les femmes qui occupent des postes de haute direction. Est-ce que Condition féminine offre des programmes pour les aider à ce chapitre?
Aussi, il serait probablement utile de permettre aux hommes de prendre un congé de paternité, mais beaucoup d'entre eux ne se prévalent pas de ce droit. Ils s'inquiètent soit de leurs possibilités d'avancement au travail, soit des préjugés connexes.
Voilà mes deux questions.
Madame Gladu, j'aimerais également vous remercier des efforts que vous avez déployés au sein du Comité sur l'équité salariale. Je recommande à tout le monde d'y jeter un coup d'oeil étant donné la somme considérable de travail qui a été réalisé sur la question.
Je m'intéresse plus particulièrement à la diapositive 5 de Statistique Canada. Vous dites que l'écart salarial horaire de 88 % se réduit chez les travailleurs à temps plein.
En ce qui concerne les travailleurs en situation de précarité qui occupent des emplois à temps partiel, nous avons notamment constaté que les femmes s'absentent plus longtemps du marché du travail que les hommes. Il s'agit parfois d'un cycle autoperpétué, étant donné que les femmes sont celles qui prennent congé pour s'occuper des enfants justement parce qu'elles gagnent moins, de sorte qu'elles sont encore moins rémunérées au cours de leur vie.
Nous avions des chiffres qui montraient des gains beaucoup plus faibles, allant jusqu'à 73 % dans un cas. Certains témoins ont affirmé que l'écart de rémunération n'est pas en train de se réduire, mais plutôt de se creuser légèrement.
Si vous teniez compte de la totalité des femmes — sans nécessairement comparer les travailleurs à temps plein entre eux, mais plutôt en tenant compte des femmes qui occupent des emplois précaires et qui travaillent à temps partiel —, est-ce que l'écart de rémunération se resserrerait ou cesserait de se creuser? Avez-vous des chiffres à ce sujet?
:
Merci. Bonjour, madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je m'appelle Shereen Benzvy Miller et je suis sous-ministre adjointe des Services axés sur le marché, le tourisme et la petite entreprise à Innovation, Sciences et Développement économique Canada, ou ISDE.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui aux cotés de collègues d'Emploi et Développement social Canada et de Ressources naturelles Canada. Je vous remercie de m'offrir l'occasion de vous parler de la façon dont ISDE soutient la sécurité économique des femmes.
On comprend de plus en plus que la suppression des obstacles à l'autonomisation économique des femmes est essentielle à une croissance économique soutenue, inclusive et durable et à l'atteinte de l’égalité entre les sexes.
[Français]
Toutefois, certains défis demeurent. Nous savons que les femmes sont généralement sous-représentées sur le plan de l'entrepreneuriat et de la propriété de petites entreprises. C'est le cas également dans le domaine des sciences, de la technologie, du génie, des mathématiques ainsi qu'au sein des conseils d'administration. De plus, il arrive que certains programmes et services généraux ne prennent pas en compte les besoins distincts des femmes.
[Traduction]
Permettez-moi de vous parler de quelques programmes et initiatives que mène notre ministère pour aborder ces questions.
Tout d'abord, les femmes entrepreneures représentent une source importante de talents et de potentiel inexploités au Canada. Seulement 15,7 % des petites et moyennes entreprises appartiennent majoritairement à des femmes, comparativement à 64,7 % appartenant majoritairement à des hommes.
En outre, seulement 5 % des entreprises appartenant à des femmes font des exportations, comparativement à 12 % de celles appartenant à des hommes. Malgré le fait que les femmes expriment leur intention de réaliser une forte croissance, elles sont moins susceptibles de faire croître leur entreprise et d'exporter en raison d'un certain nombre d'obstacles, tels que les réseaux commerciaux limités, le manque de connaissances financières, le manque de cohérence dans la formation et le mentorat, ainsi que le manque d'accès au capital ou au financement.
Par exemple, Statistiques Canada a constaté en 2014 que seulement 78 % des entreprises appartenant majoritairement à des femmes ayant demandé un financement par emprunt l'ont obtenu, comparativement à 91 % des entreprises appartenant majoritairement à des hommes qui en avaient fait la demande. C'est-à-dire que seulement 78 % des entreprises appartenant à des femmes ont êtes approuvées pour un financement.
ISDE cherche la meilleure façon de soutenir les femmes entrepreneures. Dans le cadre de cette initiative, le ministère poursuit sa collaboration avec les intervenants. Par exemple, le 9 novembre 2016, l’honorable Bardish , ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme, a présidé la Conférence sur l'entrepreneuriat des femmes au Canada à Toronto. Des femmes d'affaires de partout au pays se sont réunies pour discuter des défis auxquels les femmes entrepreneures sont confrontées et échanger des idées sur les façons de mieux les soutenir. La ministre de Condition féminine était aussi présente. Je suis très heureuse que plus de 250 femmes entrepreneures inspirantes et les organisations qui les appuient aient pu participer. À l'avenir, ce dialogue orientera les politiques visant à favoriser la pleine participation des femmes entrepreneures au développement économique du Canada.
Pendant la conférence, la ministre a annoncé qu'elle avait demandé à la Banque de développement du Canada, la BDC, de devenir une institution financière de premier plan pour les femmes propriétaires d'entreprise. Ainsi, la BDC fera un travail d'introspection sur ses processus d'affaires et la façon dont elle répond aux besoins des femmes.
La ministre a également annoncé la création par la BDC de trois initiatives visant à appuyer les femmes entrepreneures du secteur de la technologie totalisant 50 millions de dollars en investissements.
[Français]
La BDC s'est aussi engagée à faire passer à 700 millions de dollars le financement à terme accordé aux entreprises majoritairement détenues par des femmes au cours des trois prochaines années se terminant au cours de l'exercice financier de 2018. La BDC est sur le point de dépasser cet engagement.
Les six organismes de développement régional soutiennent les femmes entrepreneures et les organisations appuyant les femmes qui démarrent et développent leurs entreprises. Je vais donner quelques exemples à cet égard.
FedDev Ontario a annoncé en juin 2016 une contribution de 880 000 $ sur deux ans pour soutenir directement l'entrepreneuriat féminin par l'entremise de Fierce Founders, un programme spécialisé s'adressant aux femmes qui oeuvrent dans les industries technologiques.
[Traduction]
Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, DEO, et l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, l'APECA, fournissent toutes deux un soutien financier aux organisations membres, comme les Women's Enterprise Organizations of Canada. Ces organisations offrent des compétences essentielles en matière de gestion des affaires.
Parmi les programmes d'ISDE qui soutiennent les femmes d'affaires se trouve le Réseau Entreprises Canada: un répertoire complet des services offerts aux entreprises par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, qui comprend une page d'accueil destinée aux femmes entrepreneures où l'on peut voir le profil de Canadiennes qui ont réussi. Je vous invite à suivre le Réseau Entreprises Canada sur Twitter à @EntreprisesCan.
ISDE est aussi responsable de Futurpreneur Canada, un organisme national à but non lucratif qui soutient les jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 39 ans. Plus de 40 % des clients de Futurpreneur sont des femmes.
ISDE est également déterminé à contribuer à la représentation accrue des femmes dans les disciplines des STIM. Par exemple, ISDE collabore avec Emploi et Développement social Canada pour aider les employeurs à offrir davantage de stages coopératifs et de possibilités d'apprentissage intégré au travail dans les domaines des STIM et du commerce pour les jeunes Canadiens, y compris les jeunes femmes et les Autochtones.
Le programme de chaires pour les femmes en sciences et en génie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, ou CRSNG, a été lancé en 1996 en vue d'accroître la participation des femmes aux disciplines des STIM et d'offrir des modèles de carrière aux femmes dans ces disciplines. Le programme PromoScience du CRSNG permet aussi de favoriser la culture des STIM en soutenant les organismes à but non lucratif qui suscitent l'enthousiasme du public dans les domaines des STIM, qui motivent les jeunes et qui les encouragent — surtout les jeunes femmes et les filles — à participer aux activités des STIM.
ISDE reconnaît l'importance de la diversité au sein des conseils d'administration. À cette fin, a présenté le projet de loi à la Chambre des communes le 28 septembre 2016. La deuxième lecture du projet de loi a pris fin le 9 décembre 2016 et le projet de loi a été renvoyé au Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie à des fins d'examen approfondi. Le projet de loi exigera des administrateurs de sociétés constituées en vertu d'une loi fédérale de communiquer aux actionnaires la diversité de leurs conseils d'administration.
En conclusion, les politiques et les programmes d'ISDE contribuent à favoriser l'intégration des femmes au travail. ISDE déploie des efforts pour mieux soutenir les femmes entrepreneures, assurer la représentation des femmes dans les domaines des STIM et accroître la diversité au sein des conseils de direction. De plus, en appliquant l'ACS aux nouvelles initiatives, ISDE s'assurera que les femmes sont prises en compte dans toutes les politiques et tous les programmes. Ensemble, ces mesures contribuent à l'autonomisation et à la sécurité économique des femmes.
En outre, dans une perspective d'avenir, le nouveau programme d'innovation d'ISDE visera une croissance économique inclusive pour permettre la réalisation du plein potentiel économique de notre pays et le renforcement de la classe moyenne.
Le Programme d'innovation aidera à mettre de l'avant le développement du potentiel économique des femmes et des autres groupes sous-représentés dans l'écosystème de l'entrepreneuriat canadien.
Je vous remercie de votre attention et je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité. Je suis très heureux d'être ici.
Mon équipe est responsable de l'élaboration de deux initiatives clés qui amélioreront la sécurité économique des femmes: la stratégie de réduction de la pauvreté et le cadre d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.
Comme nous l'avons entendu ce matin, la pauvreté et l'égalité entre les sexes sont des questions vastes. Mes collègues Andrew et Justine ont parlé de certains sujets de préoccupation — les familles monoparentales et les aînés seuls — et la pauvreté est un problème complexe. Voilà pourquoi le gouvernement du Canada s'est engagé à mettre sur pied une stratégie de réduction de la pauvreté qui comprendra des cibles et des échéances. Le est responsable de la stratégie. À titre de première étape, le 4 octobre dernier, on a présenté aux membres du Comité des ressources humaines un document de travail sur la stratégie de réduction de la pauvreté. Il explique les aspects multidimensionnels de ce défi et j'encourage les membres du Comité à le lire si ce n'est déjà fait. Il est disponible sur le site canada.ca.
Comme je l'ai dit, nous avons eu une très bonne discussion sur les principaux défis ce matin, grâce aux interventions d'Andrew, de Statistique Canada, et de Justine, de Condition féminine Canada.
À titre de prochaine étape, le annoncera une stratégie de mobilisation exhaustive en vue d'obtenir l'avis des divers intervenants et des Canadiens au sujet des vrais défis associés à la pauvreté et de la façon dont le gouvernement peut les aborder.
La garde des enfants a aussi une incidence importante sur la sécurité économique des femmes. J'ai été heureux d'entendre ce matin une discussion sur l'importance de la garde des enfants en ce qui a trait à la participation au marché du travail. Nous utilisons les mêmes études, qui portent sur le Québec, puisqu'il s'agit de la province qui a réalisé les plus importantes recherches à ce sujet. Ces études montrent que les services de garde abordables sont un élément clé de la promotion de la participation au marché du travail.
Le rendement des investissements en matière de garde d'enfants est également très élevé. Des études de la Banque TD montrent que pour chaque dollar investi, on peut récupérer jusqu'à trois dollars.
Nous avons eu une bonne discussion sur l'abordabilité. Notre travail avec les provinces et les territoires en vue d'élaborer un cadre se fonde en grande partie sur les engagements de la lettre de mandat, qui visent des services de garde d'enfants abordables, inclusifs et de grande qualité.
Enfin, nous avons abordé des questions très intéressantes et importantes en ce qui a trait aux femmes autochtones, et je suis heureux d'annoncer la mise sur pied d'un cadre d'apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones, qui sera élaboré de façon conjointe et fera l'objet de consultations exhaustives, et qui visera à aborder ces questions très importantes.
Pour conclure, j'aimerais remercier le Comité de m'avoir invité et je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, madame la présidente. Bonjour à tous les membres du Comité.
[Français]
Je suis heureux d'avoir l'occasion de vous présenter aujourd'hui un aperçu du régime d'assurance-emploi et de la façon dont ce programme appuie la sécurité économique des femmes.
[Traduction]
Le régime de l'assurance-emploi est un programme essentiel qui offre chaque année un soutien à des millions de travailleurs qui vivent une transition importante. Les prestations régulières d'assurance-emploi offrent une aide financière provisoire aux travailleurs assurés qui ont perdu leur emploi et les prestations spéciales d'assurance-emploi jouent un rôle important pour ce qui est d'aider les femmes et les hommes à concilier leurs responsabilités professionnelles et personnelles. Elles offrent un soutien financier temporaire aux salariés et aux travailleurs autonomes qui se trouvent dans des circonstances particulières, telles qu'une maladie, une grossesse ou une situation dans laquelle ils doivent prendre soin d'un nouveau-né ou fournir des soins palliatifs à un membre de leur famille.
Afin de mieux comprendre et étayer les politiques existantes et proposées, le ministère évalue l'utilisation du régime par les hommes et les femmes, et effectue une analyse comparative entre les sexes des modifications proposées au régime de l'assurance-emploi.
Au fil des ans, le régime de l'assurance-emploi s'est adapté afin de mieux refléter les changements dans le marché du travail et de répondre aux besoins changeants des travailleurs, notamment les pressions exercées sur les familles.
En 1971, des prestations de maternité et de maladie ont été ajoutées au régime de l'assurance-emploi. En 1990, des prestations parentales ont été mises en place pour offrir un soutien aux mères et aux pères en leur permettant de s'absenter de leur travail pour prendre soin d'un nouveau-né ou d'un enfant nouvellement adopté.
[Français]
La durée des prestations parentales a été prolongée en l'an 2000 et, plus récemment, des prestations de soins ont été ajoutées au régime afin de soutenir les proches aidants dans des situations spécifiques. Ces prestations ont apporté un soutien supplémentaire aux travailleurs et travailleuses et elles ont été largement reprises par les femmes dans la population active.
[Traduction]
L'accès au régime d'assurance-emploi est un domaine d'intérêt clé. Selon Statistique Canada, qui surveille les données annuellement, le taux d'admissibilité global à l'assurance-emploi s'élevait à 82,8 % en 2015. À 84,3 %, le taux d'admissibilité était légèrement plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Les travailleurs à temps partiel ont plus de difficulté à obtenir des prestations d'assurance-emploi en raison de l'exigence relative au nombre d'heures. Comme il y a, de manière proportionnelle, plus de femmes qui occupent des emplois à temps partiel, traditionnellement, le taux d'admissibilité était plus bas chez les femmes que chez les hommes. Il faudra voir si cette tendance se maintient.
Je constate que je n'ai plus beaucoup de temps. Je dirai seulement que le gouvernement s'est engagé à apporter d'autres améliorations au régime à la suite d'un certain nombre de changements en 2016, notamment l'élimination des règles s'appliquant aux personnes qui deviennent ou redeviennent membres de la population active, afin de faciliter l'accès au régime d'assurance-emploi.
Les changements à venir reflètent un engagement à mieux aider les familles canadiennes, notamment grâce à des prestations parentales plus souples et des prestations de soignant plus souples et plus inclusives qui tiendraient compte d'un plus large éventail de situations de soins.
En conclusion, nous tenons compte de la spécificité des sexes dans le cadre de l'élaboration de nos politiques et nous voulons accroître le soutien offert aux travailleurs et aux familles du Canada. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, madame la présidente, de m’avoir donné l’occasion de participer à l’élaboration de cette importante étude du Comité. Je m’efforcerai surtout de présenter des exemples concrets des efforts que font Ressources naturelles Canada, l’industrie et les autres partenaires pour comprendre et surmonter les obstacles à l’équité entre les sexes dans le contexte des ressources naturelles.
[Français]
Les industries des ressources naturelles du Canada sont des acteurs économiques importants. En 2015, elles représentaient près d'un cinquième du PIB et 1,8 million d'emplois directs et indirects.
Au Canada comme ailleurs dans le monde, les industries des ressources naturelles conventionnelles sont à la croisée des chemins. Pour effectuer notre transition vers un avenir à faibles émissions de carbone, nous devrons profiter au maximum du potentiel de la totalité de notre bassin de talents, y compris les femmes, les hommes, les jeunes, les immigrants, les Autochtones ainsi que tous les groupes démographiques et y faire appel.
[Traduction]
La mise en oeuvre pangouvernementale de l'analyse comparative entre les sexes nous a amenés à examiner le paysage des ressources naturelles du point de vue démographique et à nous pencher sur les répercussions disproportionnées du développement des ressources sur certains groupes démographiques.
Plus précisément, à RNCan, l'Analyse comparative entre les sexes plus, l'ACS+, nous a permis de faire ceci: réaliser des évaluations fondées sur le sexe et la diversité de plus en plus exhaustives des propositions de politique; assurer au sein du ministère une plus grande sensibilisation à l'inégalité entre les sexes dans les effectifs des professions des ressources naturelles et de la science, de la technologie, du génie et des mathématiques, ou STGM, ainsi qu'à l'éventail des revenus des femmes qui travaillent dans ces industries et au nombre des femmes qui occupent des postes de leadership; comprendre de mieux en mieux les obstacles à la participation équitable des femmes au sein des groupes professionnels de la science et de la technologie à RNCan, et plus généralement dans les industries des ressources naturelles.
Muni de cette meilleure compréhension des données démographiques et des statistiques, RNCan mettra de plus en plus l'accent au cours des années à venir sur la mise en place de programmes et d'initiatives qui contribuent vraiment à fléchir la courbe, que ce soit dans le laboratoire, à l'atelier, dans la salle du conseil d'administration ou dans notre ministère. L'inégalité entre les sexes dans les secteurs des ressources naturelles est manifeste dans chacune des industries primaires — énergie, foresterie et extraction minière — et dans les principaux secteurs de l'emploi, y compris les sciences naturelles et appliquées, l'ingénierie, les métiers, les opérateurs d’équipement lourd et la gestion. Depuis au moins cinq ans, le ratio hommes-femmes chez les travailleurs des industries des ressources est d'environ 80 pour 20. Je pense que j'ai distribué un document qui renferme quelques faits et données en lien avec ces chiffres.
Nous estimons qu'il y a trois secteurs généraux dans lesquels RNCan prend des mesures pour réduire les obstacles à une meilleure diversité des genres. D’abord, RNCan met en oeuvre des programmes et des produits qui ont pour but d'accroître la participation des femmes et des autres groupes sous-représentés dans les industries des ressources naturelles. Par exemple, Alliance carrière 360 est un programme de RNCan conçu pour accroître la représentation des femmes et des Autochtones dans les principaux domaines STGM, en particulier dans le Nord du Canada. La Bourse Alice Wilson de la Commission géologique du Canada est attribuée à deux chercheuses scientifiques exceptionnelles qui entreprennent des recherches postdoctorales dans le domaine des sciences de la Terre.
L'Initiative de foresterie autochtone de notre service des forêts appuie les efforts qui augmentent la participation de divers groupes de femmes et d’hommes autochtones à la transformation durable du secteur forestier du Canada. Le programme vise à favoriser la prise en compte systématique des considérations relatives aux sexes dans l’élaboration des projets et à recueillir des données relatives à la diversité et au sexe.
En 2013, l'analyse de la représentation des sexes dans le secteur minier a été adoptée comme indicateur clé du rendement social dans le Rapport sur la performance du secteur minier, qui est publié tous les trois ans. Comme pour les autres indicateurs, la section sur la mixité présente un aperçu des tendances des données au cours de la dernière décennie ainsi que des exemples de pratiques exemplaires.
RNCan participe aussi à des initiatives internationales ayant pour but d'accroître la participation des femmes. Le Réseau international de forêts modèles est dirigé par RNCan et regroupe 30 pays qui travaillent en partenariat avec l'industrie et la société civile à élaborer une vision commune du développement durable des paysages forestiers et des écosystèmes. Le réseau reconnaît que les femmes dans le monde sont souvent les principales pourvoyeuses de culture et de savoir traditionnel.
RNCan participe aussi à l'initiative Clean Energy Education and Empowerment, ou C3E, par l'entremise du Groupe ministériel sur l'énergie propre. C3E est un réseau international qui vise à accroître la mixité et à développer le leadership des femmes dans le secteur mondial de l'énergie propre. Les efforts déployés par l'industrie, le milieu universitaire et d'autres partenaires pour éliminer les disparités entre les hommes et les femmes dans les industries des ressources naturelles, notamment dans les domaines STGM, peuvent être instructifs et compléter les efforts de RNCan.
Conformément au plan de travail pour l'analyse comparative entre les sexes de 2017 de RNCan, nous cherchons à consulter des conseils sectoriels, des associations industrielles et d'autres organismes pour apprendre de leurs expériences. Par exemple, le Conseil des ressources humaines de l'industrie minière continue de soutenir activement une plus grande mixité et diversité démographique au sein de l'industrie en menant différentes activités, telles que des enquêtes et des recherches, parfois en partenariat avec des alliés, tels que l'organisme Women in Mining Canada.
Notre intention, en consultant l’industrie, le milieu universitaire et d'autres partenaires éventuels, est de déterminer les secteurs à améliorer en priorité, ce qui nous permettra d’axer notre travail sur les mesures complémentaires pour accroître la représentation des femmes dans les secteurs des ressources du Canada.
À RNCan, la majorité de l'effectif du ministère travaille dans le domaine des sciences et technologies, mais les femmes demeurent nettement sous-représentées dans quelques groupes clés de S-T, notamment celui des chercheurs scientifiques. C'est un troisième secteur où nous pouvons déployer plus d'efforts. RNCan fait des progrès dans le redressement de cette inégalité. Par exemple, en 2012, le Service canadien des forêts a lancé l'initiative pour les femmes en recherche, un projet pilote visant à permettre aux femmes appartenant à différents groupes de S-T à intégrer la classification « recherche scientifique ». Étant donné la réussite du projet pilote, l'initiative a été élargie afin de joindre un plus grand nombre de femmes très performantes en S-T dans l’organisation.
L'Office national de l’énergie, par exemple, prend également des mesures pour permettre aux femmes d'avoir plus de leadership au sein de l'organisation. Leur communauté de pratique sur le leadership des femmes vise à accroître la sensibilisation aux difficultés que doivent surmonter les femmes en milieu de travail en raison de leur sexe, et aide les participants à élaborer des méthodes et des styles de leadership qui leur sont propres. Récemment, sous la direction de la scientifique principale déléguée de l'époque à RNCan, nous visons à éclairer les prochaines itérations de notre plan d'action sur l'équité en matière d'emploi. RNCan a mené à bien un ensemble d'initiatives, notamment l'analyse de deux ans de données démographiques, une analyse démographique comparative entre les sexes du cheminement professionnel des chercheurs et chercheuses scientifiques de RNCan, et une étude sur les femmes en sciences et technologie au sein du ministère.
Les recommandations préliminaires découlant de ce travail contiennent des stratégies visant à renforcer les procédures internes de RNCan pour éliminer les préjugés inconscients et lever les obstacles à l'avancement professionnel, ainsi qu'à promouvoir activement les occasions d’avancement professionnel et de leadership.
Merci de m'avoir donné l'occasion de m'adresser au Comité.
[Français]
Je répondrai avec plaisir à vos questions.
Je vous remercie.
:
Je change de sujet mais ma question vous est destinée, monsieur Murphy.
Les prestations de maladie prévues par l'assurance-emploi sont importantes, à mon avis. Il y a une différence intéressante entre les prestations d'assurance-emploi pour soignants, qui ont été augmentées récemment, ce qui est formidable, par ailleurs, et les prestations de maladie de l'assurance-emploi. La période d'admissibilité est maintenant de 15 semaines pour les prestations de maladie et de 26 semaines pour les prestations pour soignants, si ma mémoire est bonne.
Or, ce qui me préoccupe, c'est qu'il y a maintenant moins de prestations pour les personnes qui tombent malades et qui doivent s'absenter du travail que pour les personnes qui doivent s'occuper d'un proche.
Dans ma circonscription, il y a une dame qui a perdu son mari qui lui, n'avait droit qu'à 15 semaines d'assurance-chômage. Elle s'est battue pour faire changer la politique et prolonger la période car, comme dans bien d'autres familles, le mari était le gagne-pain de la famille. La famille en a beaucoup souffert, puisque l'emploi de la dame ne lui permettait pas de subvenir aux besoins de la famille.
Y a-t-il quelque chose que vous recommanderiez? Pensez-vous prolonger la période d'admissibilité aux prestations de maladie?
:
C'est excellent. Merci beaucoup.
Je remercie tous les témoins d'être venus aujourd'hui. Nous pourrons vous faire revenir plus tard. Si vous devez envoyer des renseignements à la greffière, je vous prie de le faire.
Chers collègues, j'ai mis fin aux témoignages parce que je veux vous transmettre des renseignements.
Vous savez peut-être que notre Comité étudiera du projet de loi , Loi instituant la Semaine de l'égalité des sexes. Ce sera le premier projet de loi dont nous serons saisis. Vous devez soumettre vos amendements au projet de loi à la greffière au plus tard le 16 février. Cela comprend toutes les dispositions du projet de loi, y compris le préambule. Je vous demanderai de lire le projet de loi, de rédiger les amendements que vous souhaitez proposer et de vous assurer que la greffière les a reçus au plus tard le 16 février.
Selon la disponibilité de Sven, le parrain du texte, nous pensons procéder à l'étude du projet de loi le 21 février. De plus, la nouvelle ministre a reçu sa lettre de mandat. Nous l'inviterons à comparaître cette même semaine et vous aurez sans doute des questions et des observations pour elle.
Je vous remercie de votre coopération aujourd'hui. Nous nous reverrons mardi.