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Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite à tous la bienvenue à cette neuvième séance du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
Conformément à l'ordre de renvoi adopté le mardi 24 mars, le Comité se réunit pour tenir une séance d'information sur la réponse canadienne à la pandémie de COVID-19. La rencontre d'aujourd'hui se tient exclusivement par téléconférence, et l'audio de nos délibérations est accessible depuis le site Web de la Chambre des communes.
Je voudrais faire une parenthèse pour dire que c'est la première fois de l'histoire qu'un comité de la Chambre des communes se réunit virtuellement, et bien que la réunion d'aujourd'hui ne soit purement accessible qu'en audio, les députés et le personnel technique de la Chambre des communes travaillent d'arrache-pied à trouver une solution pour offrir de la vidéoconférence de qualité, et nous espérons pouvoir en faire l'essai dès notre prochaine semaine de séance.
J'aimerais d'ailleurs remercier les techniciens et tout le personnel qui s'échinent à en faire une réalité en un temps record.
Pour faciliter le travail de nos interprètes et le bon fonctionnement de la réunion, j'aimerais préciser les règles à suivre.
Premièrement, avant de parler, veuillez vous assurer que je vous donne la parole en vous nommant. Dès que je nomme quelqu'un, le technicien allumera son micro, mais notez que cela pourrait prendre quelques secondes. Pendant la période de questions, je demanderai aux députés de préciser à quels témoins s'adressent leurs questions plutôt que de les adresser à tout le groupe. Cela me permettra à mon tour de donner la parole au témoin en question. Les députés et les témoins doivent toujours s'adresser au président.
J'ajoute que quand je nomme un témoin pour qu'il réponde à une question, si d'autres témoins souhaitent y répondre, ils peuvent l'indiquer au facilitateur en composant l'étoile-1. Si un député souhaite demander la parole en dehors de la période prévue pour les questions, il est prié de composer également l'étoile-1, et le facilitateur le signalera au président. J'espère tout de même que ce ne sera pas nécessaire, sauf en cas de problèmes techniques, parce que cela viendra interrompre les questions et réponses.
Lorsque vous parlez, je vous prie de vous exprimer lentement et clairement et d'éviter d'utiliser des haut-parleurs. Je demande aussi aux députés et aux témoins de s'exprimer dans la langue qu'ils ont choisie pour la séance, soit dans la langue de la ligne sélectionnée pour se joindre à la réunion. Si vous vous êtes connectés à la ligne en anglais, ne parlez qu'anglais. Si vous vous êtes connectés à la ligne en français, ne parlez que français. Si vous vous êtes connecté à la ligne du parquet, vous pouvez vous exprimer dans l'une ou l'autre des deux langues.
Si vous deviez éprouver des problèmes techniques, particulièrement en ce qui concerne l'interprétation, je vous prie de composer le 1 pour le signaler à la présidence et à l'équipe technique, qui tentera de résoudre le problème. Veuillez noter que nous pourrions avoir besoin d'interrompre la séance, le cas échéant, pour que tous les députés puissent y participer pleinement.
Nous suivrons aujourd'hui les règles qui s'appliquent habituellement aux exposés et l'interrogatoire de témoins pendant les séances ordinaires. Chaque témoin disposera de 10 minutes pour sa déclaration, après quoi il y aura les séries de questions habituelles des députés.
Avant d'aller plus loin, comme il s'agit d'une séance purement audio et que nous ne pouvons pas voir qui est présent dans la pièce, j'aimerais mentionner qui participe à la partie publique de cette séance.
Je m'appelle Ron McKinnon et je suis le président du Comité. Il y a notre greffier, M. Jacques, de même que nos analystes, Karin Phillips et Sonya Norris.
Ensuite, les députés suivants du Parti conservateur sont présents: Matt Jeneroux, Robert Kitchen, Len Webber, Tamara Jansen et Pierre Paul-Hus. Pour représenter le Bloc, M. Thériault et M. Champoux sont parmi nous, et pour représenter le NPD, M. Davies. Pour ce qui est du Parti libéral, M. Van Bynen, Mme Sonia Sidhu, M. Powlowski, M. Kelloway, M. Fisher et Mme Jaczek sont parmi nous.
Nos témoins sont Mme Tina Namiesniowski et Mme Cindy Evans, qui représentent l'Agence de la santé publique du Canada; le sous-ministre Stephen Lucas, qui représente le ministère de la Santé. M. John Ossowski et M. Denis Vinette représentent l'ASFC et Heather Jeffrey représente Affaires mondiales Canada.
Chaque groupe dispose de 10 minutes pour son exposé. Nous commencerons par l'Agence de la santé publique du Canada. Je donne la parole à Mme Namiesniowski pour un exposé de 10 minutes.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de me donner l’occasion de présenter une mise à jour au Comité sur les efforts que déploie l’Agence de la santé publique du Canada pour lutter contre la pandémie de COVID-19 causée par le nouveau coronavirus au pays. Je ferai brièvement le point sur la situation. En date de ce matin, le nombre de cas confirmés dans le monde s’élevait à 719 758 et le nombre de décès à 33 693. Des cas sont signalés dans 197 pays et administrations, et à bord de transports internationaux. Les États-Unis sont maintenant l’épicentre, ou la zone avec le plus grand nombre de cas, de l’éclosion. Ils avaient 164 610 cas au 30 mars, un nombre qui sera plus élevé encore aujourd'hui. Ils comptent 10 781 décès au total. Comme vous le savez, la situation évolue rapidement en ce qui a trait à la propagation de la maladie et aux efforts d’intervention dans le monde entier et ici au Canada. En date de midi, aujourd’hui, 236 000 Canadiens avaient subi un test de dépistage et il y avait 7 708 cas confirmés de la maladie et 89 décès. La situation au Canada évolue de jour en jour.
Puisque nous constatons une hausse quotidienne des cas dans le monde et ici au Canada, le risque est maintenant considéré élevé pour les Canadiens. Nous observons déjà une incidence marquée sur notre système de santé alors que les installations mettent en œuvre leurs plans en cas de pandémie et amorcent les préparatifs nécessaires. Notre système de santé s’adapte continuellement pour réagir à la situation actuelle, et nous travaillons de concert avec nos homologues provinciaux, territoriaux et municipaux. Nous continuons, à l'échelon fédéral, à surveiller la situation et à travailler en très étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux. Dans ce contexte, je crois que bon nombre d'entre vous savez qu'il y a une gouvernance officielle entre le fédéral, les provinces et les territoires, dont celle exercée par le Comité consultatif spécial, coprésidé par la Dre Tam, qui est au cœur de l’intervention en santé publique du point de vue pancanadien.
La Dre Tam ne pouvait pas être ici cet après-midi parce que pendant que nous nous parlons, elle est en réunion avec ses collègues des provinces et des territoires. À l’échelon fédéral, nous continuons d’adapter nos mesures visant les frontières et les déplacements à mesure que la situation évolue au Canada et dans le monde. Nous voulons nous assurer que chacun dispose de l’information dont il a besoin pour se protéger et protéger ses concitoyens canadiens. Je peux vous parler de manière générale de ces mesures, et je suis certaine que mon collègue, le président de l'Agence des services frontaliers du Canada, vous en parlera aussi.
Comme vous le savez, le 21 mars, le Canada et les États-Unis ont convenu d’interdire temporairement tous les déplacements non essentiels à la frontière canado-américaine pour 30 jours. Cette période pourrait être prolongée, au besoin. Il y a une exception pour les travailleurs essentiels et le transport de biens et de personnes. Par exemple, les travailleurs en bonne santé du secteur des transports qui participent à la circulation de biens et au transport de personnes à la frontière peuvent continuer de travailler tant qu’ils n’ont pas de symptômes. Le gouvernement du Canada a aussi fermé ses frontières aux voyageurs qui ne sont pas des citoyens canadiens ou des résidents permanents du Canada. Cette mesure prévoit certaines exceptions. En outre, en date du 25 mars à minuit, le Canada a pris un décret d’urgence en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine selon lequel toute personne entrant au Canada par voie aérienne, maritime ou terrestre, est tenue de s’isoler pendant 14 jours.
Cette nouvelle mesure, auparavant volontaire, est maintenant obligatoire. Des installations de quarantaine ont été désignées pour prévenir la propagation de la COVID-19. Elles serviront à héberger les personnes symptomatiques qui n’ont pas de moyen de transport privé ou qui ne peuvent se rendre à un lieu d’isolement parce que les personnes symptomatiques ne peuvent pas utiliser de moyens de transport publics pour circuler à partir de leur arrivée au Canada. Par ailleurs, le gouvernement du Canada continue de travailler avec ses partenaires provinciaux et territoriaux pour promouvoir l’utilisation adéquate de l’équipement de protection individuelle, cerner les secteurs prioritaires et collaborer à l’approvisionnement en équipement de protection individuelle et autres fournitures médicales, comme des respirateurs. Le gouvernement ne ménage pas ses efforts et examine toutes les possibilités pour obtenir des fournitures médicales.
Le 27 mars, le a annoncé un approvisionnement en fournitures médicales d’une valeur de 173 millions de dollars, dont l’achat immédiat de 20 respirateurs en stock et une commande d’achat de 500 unités supplémentaires, avec l’option d’en acheter davantage par la suite. De plus, cet approvisionnement va aussi inclure l’achat immédiat de 55 millions de masques chirurgicaux et une offre d’achat de trousses de dépistage actuellement à l’étude aux fins d’agrément par le Laboratoire national de microbiologie du Canada.
Le a aussi annoncé un investissement d’au moins 50 millions de dollars de la Supergrappe de la fabrication de prochaine génération pour appuyer la conception de produits et d’équipement en forte demande pour les travailleurs de la santé. Ces investissements s'ajoutent aux montants déjà annoncés, qui serviront à l'achat d'équipement de protection individuelle et d'autres fournitures et équipements médicaux nécessaires.
De plus, d'autres représentants du gouvernement fédéral et nous travaillons de pair avec Services publics et Approvisionnement Canada ainsi qu’avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour trouver des fabricants nationaux et accélérer de façon sécuritaire la production et les échéanciers d’examen réglementaire et d’approbation pour faire en sorte que l’équipement nécessaire soit prêt et disponible pour nos travailleurs de la santé de première ligne.
Il est vrai que dans le contexte de la crise, nous voyons beaucoup de personnes se porter au secours du Canada dans le secteur manufacturier. Nous sommes renversés de toutes les réponses que nous recevons, et nous travaillons sans relâche à évaluer les propositions. Nous recevons un très grand nombre d'offres de soutien direct d'entreprises, en plus de dons de diverses organisations au Canada.
Au-delà de la production d’équipement de protection individuelle, nous mettons l'accent sur le dépistage, comme je l'ai déjà mentionné. Nous travaillons très fort, partout au pays, avec toutes les administrations, à améliorer notre capacité de dépistage. Le Laboratoire national de microbiologie continue d'appuyer les provinces et les territoires qui ont besoin d'aide pour les tests et autres services de référence.
Le Canada fait aussi sa part en recherche et investissements en participant à l’« essai de solidarité » de l’Organisation mondiale de la Santé, une étude clinique à laquelle participent de nombreux pays qui porte sur les traitements médicamenteux possibles contre la COVID-19. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Comme vous le verrez et l'entendrez encore et encore, le Canada s'efforce autant que possible d'aplanir la courbe de l'épidémie. Cela passe par diverses mesures, partout au pays. Ainsi, on recommande la distanciation sociale, le confinement à domicile autant que possibe, l’évitement des endroits très fréquentés et toutes les mesures d'une bonne hygiène respiratoire que recommande la Dre Tam depuis le début de la pandémie de COVID-19 dans le monde.
L'Agence de la santé publique du Canada continue assidument d'appuyer tous les efforts déployés au pays en ce sens. Comme la Dre Tam le répète constamment, il est temps de redoubler d'efforts et de travailler de façon vraiment concertée pour faire tout en notre pouvoir afin d'aplanir la courbe de l'épidémie.
Le temps est venu pour tous les Canadiens de faire le nécessaire pour nous aider à traverser cette pandémie. Je pense que tout le monde reconnaît que c'est une période difficile pour toutes les personnes frappées par la crise dans le monde, et ce, sans exception. C'est la même chose au Canada.
Je conclurai simplement en disant que comme la situation continue d’évoluer — et que l’ASPC adapte ses efforts d’intervention en conséquence —, nous nous engageons à fournir des mises à jour et de l’information au fur et à mesure. Nous sommes heureux d'être ici cet après-midi. C’est avec plaisir que nous nous efforcerons de répondre à toutes vos questions.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président. Je vous remercie de me donner l'occasion de m'adresser au Comité aujourd'hui au sujet du rôle de Santé Canada dans la réponse du gouvernement à la COVID-19.
Je commencerais simplement par reprendre les propos tenus par Mme Namiesniowski. En effet, il est essentiel que nous tous, et tous les Canadiens, travaillions ensemble pour appuyer les efforts maintenant. Il est certain que Santé Canada et l'ensemble des membres de son personnel au pays sont entièrement dévoués à cet effort.
La pandémie de la COVID-19 est une situation sans précédent dans l'histoire récente. Je peux vous garantir que Santé Canada fait tout en son pouvoir pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Santé Canada joue un rôle essentiel dans la réponse du gouvernement à titre d'organisme de réglementation des produits de santé. L'examen de l'innocuité, de la qualité et de l'efficacité des produits de santé est au cœur de son mandat de réglementation. Pendant cette période difficile, il est très important de faire parvenir les médicaments et les fournitures médicales aux premières lignes rapidement. Nous nous efforçons d'accélérer l'examen et l'approbation des médicaments et des instruments pour lutter contre la COVID-19 tout en continuant de veiller à ce que ces produits soient sûrs et efficaces pour les Canadiens. Nous utilisons tous les outils dont nous disposons.
La semaine dernière, le gouvernement a adopté des modifications à la Loi sur les aliments et drogues et à la Loi sur les brevets pour rationaliser les processus et fournir au gouvernement des pouvoirs supplémentaires pour contribuer à prévenir et à pallier les pénuries de médicaments et d'instruments médicaux; demander des renseignements supplémentaires aux entreprises pour confirmer que les produits sont sans danger pour les Canadiens; et fabriquer, utiliser ou vendre une invention brevetée — comme un médicament ou un ventilateur — qui est requise pour combattre la pandémie. Ces modifications nous aident à faire en sorte que nous puissions nous adapter rapidement. Notre objectif est de nous assurer que le Canada est prêt à relever tout défi qui se présentera à lui au cours des prochains jours et des prochaines semaines.
L'arrêté d'urgence est l'un des autres outils de réglementation essentiels que nous avons. Un arrêté d'urgence est l'un des mécanismes les plus rapides dont dispose le gouvernement du Canada pour rendre des produits de santé accessibles dans une situation d'urgence de santé publique à grande échelle, comme celle que nous vivons en ce moment. Plus tôt ce mois-ci, la a approuvé un arrêté d'urgence pour permettre une approbation plus rapide et plus souple de l'importation et de la vente des instruments médicaux nécessaires à la réponse du Canada à la COVID-19. Cet arrêté a immédiatement mis à la disposition des laboratoires canadiens deux nouveaux tests diagnostiques, et nous continuons à approuver d'autres tests.
Malgré le déploiement de tous ces efforts, nous prévoyons qu'il y aura des pénuries de produits de santé, compte tenu de la demande mondiale. Santé Canada collabore de façon proactive pour déterminer et atténuer les répercussions qu'ont les pénuries de médicaments et d'instruments médicaux sur les Canadiens et les professionnels de la santé dans le cadre de ses travaux en cours pour lutter contre la COVID-19. Nous avons intensifié nos activités de surveillance et, comme je l'ai mentionné, nous avons adopté de nouveaux processus souples et rapides pour nous assurer que les Canadiens ont accès aux médicaments et aux instruments médicaux dont ils ont besoin.
Nous avons augmenté la fréquence de nos communications avec l'industrie, les provinces et les territoires, les professionnels de la santé, les groupes de patients et les partenaires internationaux. Nous le faisons afin de détecter les signaux et de coordonner les principaux efforts d'atténuation le plus tôt possible.
Comme l'a mentionné la présidente de l'Agence de la santé publique du Canada, nous utilisons tous les outils à notre disposition pour accélérer l'approvisionnement d'équipement de protection individuelle sûr et efficace. La protection de nos travailleurs de première ligne, ceux qui prennent soin des malades et qui permettent à nos collectivités de poursuivre leurs activités, est l'une de nos priorités. Les travailleurs de la santé ont besoin d'un approvisionnement fiable d'équipement de protection individuelle approprié pour faire leur travail en toute sécurité. À cette fin, grâce aux mesures provisoires dont j'ai parlé, nous accélérons l'approbation des demandes d'homologation relatives à l'équipement de protection individuelle, aux désinfectants et aux antiseptiques en plus de favoriser un accès plus rapide à ces produits. Ce travail est essentiel pour que le Canada puisse bénéficier des dernières avancées et pour soutenir à la fois notre production nationale, comme l'a souligné Mme Namiesniowski, et les approvisionnements en provenance de l'étranger.
Comme nous le savons, aucune administration n'est à l'abri de la menace et des répercussions de la COVID-19 et aucun gouvernement ne peut y répondre seul. La coopération et la collaboration sont essentielles à notre réponse et, depuis le début, elles font partie de notre travail avec les provinces et les territoires, de même qu'avec les professionnels de la santé, les groupes de patients et l'industrie. La et moi, de même que la Dre Tam et Mme Namiesniowski, nous entretenons très fréquemment avec nos homologues des provinces et des territoires, et nos adjoints et nos fonctionnaires le font certainement chaque jour. Il est essentiel pour nous d'assurer la coordination des efforts et une communication régulière.
Dans ce contexte, nous nous efforçons de connaître les ressources et les sources de pressions potentielles sur le système de soins de santé et de mobiliser les ressources pour soutenir les provinces et les territoires dans la mesure du possible.
Nous utilisons des données et la modélisation pour comprendre la progression de la pandémie de la COVID-19 et savoir où pourraient se trouver les points de pression.
Comme vous le savez peut-être, toutes les données sur les cas que nous avons maintenant sont rendues publiques dans des rapports épidémiologiques quotidiens sur le site Covid.ca et sur un portail de Statistique Canada où les données détaillées ont été mises à la disposition des chercheurs hier.
La santé numérique est un autre domaine de collaboration clé avec les provinces et les territoires.
À l’heure actuelle, nous demandons aux Canadiens de rester le plus possible à la maison et de pratiquer la distanciation physique. Pour bon nombre d'entre eux, cela signifie qu'ils devront peut-être avoir recours à des professionnels de la santé et au soutien social par d'autres moyens.
Les provinces ont mis des outils en place, et nous collaborons avec elles pour les accroître. Nous avons lancé récemment un outil d'évaluation de la santé en ligne à l'intention des Canadiens qui présentent des symptômes de la COVID-19. Il vient compléter les outils qui sont déjà offerts dans certaines provinces et certains territoires et aide les utilisateurs à déterminer s'ils ont besoin de soins médicaux ou d'un examen.
De plus, nous sommes en train d'élaborer un service d'aide psychologique en ligne qui offrira un soutien psychosocial complet aux Canadiens pendant cette période exceptionnellement stressante, avec l'aide de diverses ressources.
Enfin, j’aimerais parler brièvement du rôle de Santé Canada dans la protection de la santé des employés fédéraux en milieu de travail.
Dans le cadre du Programme de santé au travail de la fonction publique et en collaboration avec la dirigeante principale des ressources humaines pour le gouvernement du Canada, nous avons conseillé les ministères fédéraux sur la façon de gérer le risque de la COVID-19 en milieu de travail. Nous avons fourni des conseils pour une grande variété de milieux de travail et nous avons formulé des conseils ciblés pour des milieux de travail particuliers, dont pour les agents de l'Agence des services frontaliers du Canada aux premières lignes. C'est essentiel pour qu'ils soient protégés dans l'exercice de leurs fonctions, qui consistent à aider les Canadiens et chacun d'entre nous à lutter contre la maladie.
En terminant, je dirais qu'à Santé Canada, nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour protéger la santé et le bien-être de tous les Canadiens, des membres de nos collectivités aux travailleurs de la santé, en passant par les fonctionnaires fédéraux. L'ampleur de cette responsabilité n'a jamais été aussi claire et il n'a jamais été aussi important d'agir que ce l'est maintenant. Nous travaillons sans relâche pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
Merci.
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Bonjour, monsieur le président, bonjour, mesdames et messieurs. Je vous remercie de m'avoir invité aujourd'hui et de me donner l'occasion de discuter avec vous de l'important travail accompli par l'Agence des services frontaliers du Canada pendant cette crise sanitaire mondiale. M. Denis Vinette, vice-président de notre programme des voyageurs, participe aussi à la téléconférence. Il est responsable de la gestion des mesures en place dans tous les points d'entrée en ce qui concerne le volet voyageur.
Monsieur le président, laissez-moi tout d'abord vous dire à quel point je suis fier des femmes et des hommes de l'ASFC. Ils travaillent sans relâche autant à la première ligne qu'à l'arrière-scène pour contenir la propagation de la COVID-19 et transmettre l'information aux Canadiens. La santé et la sécurité de notre main-d'œuvre sont primordiales et nous continuons de travailler étroitement avec Santé Canada, les syndicats et nos employés pour nous assurer de leur protection.
Vous savez tous que la situation a évolué rapidement et nous continuons d'adapter notre position opérationnelle pour y répondre. Comme l'a souligné le lorsqu'il a comparu devant la Chambre des communes et le Sénat la semaine dernière, l'ASFC a un double mandat, soit de protéger la sûreté et la sécurité des Canadiens tout en facilitant le commerce et les échanges commerciaux à la frontière. Dans le contexte de la COVID-19, j'assure le Comité que nous travaillons fort sur les deux fronts.
Sur le plan de la sûreté et de la sécurité, le gouvernement du Canada a mis en place un certain nombre de mesures de contrôle renforcées à la frontière pour aider à limiter et à contenir la propagation du virus. Ces mesures, qui ont débuté le 22 janvier, se sont traduites par une importante baisse du flux d'arrivées de voyageurs au pays. À la suite de l'interdiction visant les ressortissants étrangers, dont les ressortissants des États-Unis, d'entrer au Canada par les voies aériennes, terrestres, ferroviaires et maritimes pour des motifs non essentiels ou discrétionnaires, nous avons vu une baisse générale du nombre de voyageurs de 79 % dans tous les modes de transport, dont le mode aérien, depuis la mise en vigueur de l'interdiction, et de 94 % par rapport à la même période l'an dernier.
Monsieur le président, peu importe le mode de transport qu'ils utilisent ou l'endroit où ils arrivent, tous les voyageurs font l'objet d'une évaluation à leur arrivée au Canada. Les voyageurs qui présentent des symptômes reçoivent des masques chirurgicaux et de l'information sur l'auto-isolement obligatoire de la part de l'ASFC et ils doivent remplir le formulaire de recherche des contacts. Ils sont ensuite dirigés directement vers un agent de l'Agence de la santé publique du Canada pour une évaluation plus approfondie et un suivi.
Comme l'a mentionné le ministre , Transports Canada a aussi augmenté les responsabilités des transporteurs aériens qui volent au Canada. Ils ont l'obligation de procéder à une vérification de l'état de santé de chaque voyageur à la porte, avant l'embarquement, et ils doivent demander aux voyageurs s'ils font de la fièvre, ont une toux ou ont des difficultés respiratoires. Si un voyageur présente des symptômes, le transporteur aérien doit aussi demander au voyageur s'il a reçu l'ordre de ne pas embarquer dans un avion au cours des 14 derniers jours pour des raisons médicales liées à la COVID-19. Les voyageurs qui répondent par l'affirmative à l'une ou l'autre de ces questions, ou qui refusent de répondre aux questions, ne pourront pas monter à bord de l'avion et le transporteur informera alors l'ASFC. Les voyageurs qui ont un certificat médical indiquant que les symptômes ne sont pas liés à la COVID-19 seront exemptés.
L'ASFC informe maintenant les voyageurs qu'il est obligatoire de pratiquer l'auto-isolement pendant 14 jours à leur arrivée au Canada. De plus, elle a mis en place des mesures pour aider l'Agence de la santé publique du Canada dans ses efforts visant à surveiller et à faire respecter les mesures d'auto-isolement obligatoires par la recherche des contacts de tous les voyageurs qui arrivent au Canada par voie terrestre et aérienne et par des avis de surveillance temporaires dans nos systèmes.
Le formulaire de recherche des contacts permet de recueillir les données biographiques de base et les coordonnées des contacts du passager lors de son séjour au Canada. Une fois le formulaire rempli, il est fourni à l'Agence de la santé publique du Canada, qui détermine quand et comment ces informations sont partagées avec les autorités provinciales ou les services chargés de faire appliquer la loi. La recherche de contact obligatoire s'applique à tous les voyageurs qui arrivent par voie terrestre ou aérienne.
De plus, l'ASFC crée des avis de surveillance temporaires dans son système dans le but de soutenir l'Agence de la santé publique du Canada pour s'assurer que les voyageurs asymptomatiques se conforment aux directives sur l'auto-isolement après leur entrée au Canada et que les voyageurs symptomatiques, qui reçoivent une ordonnance de quarantaine, en vertu de la Loi sur la quarantaine, se soumettent à cette directive. Les mesures d'avis de surveillance temporaire sont déjà en vigueur.
Les avis de surveillance ne seront pas émis à l'endroit de tous les voyageurs asymptomatiques, mais plutôt de ceux qui n'auraient pas respecté l'exigence d'auto-isolement selon l'ASFC ou qui auraient indiqué leur intention de ne pas s'y conformer. L'ASFC avisera l'Agence de la santé publique du Canada chaque fois qu'elle rencontrera un individu qui est soupçonné de ne pas respecter l'exigence d'auto-isolement. Les informations de l'avis de surveillance seront maintenues pendant une période de 14 jours et l'ASFC les communiquera au Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.
L'ASFC soutiendra la mesure spéciale de voyage et de protection de la santé publique de l'Agence de la santé publique du Canada qui a été émise en vertu de la Loi sur la quarantaine, incluant l'obligation de fournir des informations à la frontière.
En ce qui concerne notre mandat de facilitation, je souhaite aussi dire aux membres du Comité que l’ASFC comprend qu'il est essentiel de veiller à ce que les marchandises et les services essentiels, la nourriture, les médicaments et les travailleurs de l’industrie continuent de pouvoir traverser la frontière.
Permettez-moi de préciser cependant que malgré la diminution du nombre de camions en circulation, en général, les chaînes d’approvisionnement pour l’industrie canadienne et les commerces n'ont pas changé, puisqu’il a été permis à 114 032 conducteurs de camions d’entrer au Canada depuis la mise en œuvre des restrictions, le 21 mars. C’est pourquoi des exemptions importantes ont été ajoutées aux restrictions de voyage qui ont été imposées récemment. Qu’ils soient premiers répondants, conducteurs de camion ou travailleurs qui soutiennent les secteurs de l’agriculture et du transport, il s'agit de gens qui fournissent des services essentiels nécessaires au roulement du Canada.
En ce sens, j’ai écrit au secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes le 17 mars dernier pour...
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Merci, monsieur le président.
L'échelle et la portée de la pandémie de COVID-19 sont sans précédent pour nous et il s'agit probablement de l'urgence consulaire la plus complexe que nous ayons eue à gérer. En effet, elle ne se limite pas à un seul pays ou à une seule région; elle a un impact mondial, y compris ici, où se trouve notre administration centrale.
Nous fournissons des services consulaires aux Canadiens dans tous les pays simultanément. En même temps, nous avons dû adapter notre façon de travailler afin de garantir la santé et la sécurité de nos propres employés à l'étranger, ainsi que celles de leur famille.
Depuis notre dernière rencontre, Affaires mondiales travaille sans relâche pour faciliter le retour sécuritaire au pays de milliers de voyageurs canadiens qui se sont retrouvés coincés dans un autre pays en raison de la mise en œuvre soudaine de mesures frontalières visant à freiner la propagation de la COVID-19.
Parmi les efforts que nous avons déployés, mentionnons la coordination de vols et de la logistique du transport aérien et des déplacements aériens, maritimes et routiers nécessaires pour prendre ces vols. Nous mettons constamment à jour les avertissements officiels et les renseignements à l’intention des voyageurs. Nous avons mis sur pied un nouveau programme de prêts d'urgence liés à la COVID-19 à l'étranger et nous continuons d'offrir nos services consulaires d'urgence habituels tout en gérant la charge de travail supplémentaire liée à la COVID-19.
Au cours des 10 derniers jours, nous avons facilité 42 vols de retour au Canada à partir de 29 pays, ce qui a permis à des milliers de Canadiens de revenir au pays. Nous avons également prévu des vols qui partiront de 20 autres destinations dans les prochains jours. Par exemple, plus tard cette semaine, des vols partiront de l'Inde et du Pakistan.
En même temps, nous contribuons aux efforts pangouvernementaux pour assurer le transport transfrontalier des biens et des services essentiels aux Canadiens, préparer l'avenir par l'entremise de nos alliances internationales, maintenir les chaînes d'approvisionnement mondiales et répondre aux appels à l'aide urgents provenant de la communauté internationale.
Les renseignements sont une partie essentielle de tout processus décisionnel efficace. C'est pourquoi nous avons publié un avertissement officiel à l'intention des voyageurs canadiens, soit d'éviter tout voyage non essentiel à l'étranger et d'éviter de monter à bord d'un navire de croisière.
Des centaines de mises à jour ont été apportées, en temps réel, à nos avertissements aux voyageurs par pays, afin d'aider les Canadiens à prendre des décisions éclairées et de les informer sur les fermetures et les restrictions liées aux frontières.
Nous incitons fortement tous les Canadiens qui se trouvent à l'extérieur du pays de s'inscrire auprès du service d'inscription des Canadiens à l'étranger, ce qui leur permettra de recevoir des mises à jour importantes et de s'informer sur les exigences d'entrée et de sortie des pays par lesquels ils devront peut-être transiter. De plus, les Canadiens qui ont besoin d'une aide consulaire urgente peuvent communiquer avec notre Centre de surveillance et d'intervention d'urgence ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept, par courriel ou par téléphone.
Nous savons que dans de nombreuses régions, des Canadiens tentent toujours de revenir au pays. Nous continuons de collaborer avec d'autres gouvernements, les autorités locales et les transporteurs aériens commerciaux pour trouver de nouvelles solutions. Dans les pays où il n'est plus possible de prendre un vol commercial, nous avons facilité l'accès à des vols spéciaux et nous avons collaboré avec les autorités nationales afin d'obtenir une dérogation aux restrictions imposées aux déplacements nationaux à la suite de l'imposition de quarantaines locales.
Nous continuons de surveiller les navires de croisière qui sont toujours à flot et à bord desquels se trouvent des passagers et des membres d'équipage canadiens. Nous avons déjà envoyé une mise à jour à votre comité sur les efforts que nous avons déployés en ce qui concerne le Diamond Princess et le Grand Princess, et nous continuons de travailler sans relâche pour organiser le retour sécuritaire de nos citoyens qui se trouvent sur des navires qui sont toujours à flot.
La semaine dernière, nous avons réussi à rapatrier des gens qui se trouvaient sur des navires amarrés au Brésil, en Argentine, en Afrique du Sud et au Chili. Nous collaborons actuellement avec nos partenaires internationaux pour organiser le passage du Zaandam et du Rotterdam par le canal de Panama et pour aider au débarquement lorsque ces navires accosteront en Floride.
Nous avons considérablement augmenté le nombre d'employés d'Affaires mondiales Canada qui travaillent dans notre Centre de surveillance et d'intervention d'urgence, afin de répondre au grand nombre d'appels et de courriels que nous recevons de Canadiens à l'étranger. Nous avons d'abord reçu jusqu'à environ 10 000 appels et courriels par jour, mais ces derniers jours, nous recevons en moyenne 5 000 appels et courriels. Nous avons augmenté le nombre d'employés pour répondre à la demande et au cours des quatre ou cinq derniers jours, nous avons réussi à réduire le temps d'attente à environ deux minutes.
Dans le cadre de nos efforts consulaires, nous avons créé un programme de prêts d'urgence liés à la COVID-19 pour aider les Canadiens qui n'ont pas les fonds nécessaires pour revenir au pays ou pour les soutenir pendant leur séjour forcé à l'étranger. Il s'agit d'un prêt d'urgence remboursable qui les aide à faciliter leur retour au Canada ou à subvenir à leurs besoins essentiels. À ce jour, environ 500 prêts d'une valeur totale de 1,4 million de dollars ont été approuvés. Nous accordons la priorité aux demandes en suspens qui sont liées à des vols urgents.
Malgré ces circonstances difficiles, toutes les missions diplomatiques canadiennes à l'étranger demeurent ouvertes. Nous fournissons des services consulaires et des services d'urgence complets aux Canadiens, tout en prenant les précautions nécessaires pour assurer la santé et la sécurité de nos employés, de leur famille et des personnes qui se rendent dans nos missions.
Manifestement, nous devons respecter les lignes directrices et les règles imposées par les autorités locales de la santé. Nous avons donc adapté nos modèles de prestation de services aux conditions et aux contraintes locales en matière d'accessibilité.
Même si nous continuons de déployer des efforts extraordinaires pour aider les voyageurs à revenir au pays, comme l'a clairement indiqué le , les restrictions imposées à l'étranger compliquent de plus en plus le retour des voyageurs canadiens au pays. C'est pourquoi nous avons créé une nouvelle page qui contient des conseils sur la santé et la sécurité à l'intention des Canadiens qui demeurent à l'extérieur du pays. Grâce aux leçons tirées de nos expériences en Chine, au Japon, en Italie et dans d'autres situations de confinement, nous avons fourni de nouvelles lignes directrices à toutes nos missions en ce qui concerne les exigences propres aux situations de quarantaine et les types de services que nous devons fournir dans ces circonstances.
Nous continuons également à collaborer avec des intervenants externes pour tenter de relever les défis émergents, par exemple en encourageant les fournisseurs d'assurance voyage à continuer d'appuyer les Canadiens touchés par la COVID-19, surtout ceux qui ne peuvent pas revenir au Canada pour des raisons indépendantes de leur volonté, en renouvelant ou en prolongeant leurs polices d'assurance.
En terminant, depuis le début de la crise, nous nous sommes surtout efforcés de prendre des mesures concrètes pour veiller à ce que les Canadiens demeurent en bonne santé et en sécurité, ce qui nous permet ensuite d'aider ceux qui sont touchés et de rapatrier ceux que nous pouvons. Au cours des deux derniers mois, la situation a évolué de notre réponse aux quarantaines dans certains pays et certaines régions et à bord de certains navires pour devenir un effort consulaire global qui vise à mobiliser les ressources de l'ensemble de notre ministère et de notre réseau de missions dans chaque pays, ainsi qu'au Canada. Nous continuerons de compter sur notre personnel professionnel et dévoué pour relever ces nouveaux défis et pour servir les Canadiens de notre mieux.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur McKinnon.
J'aimerais seulement souligner les problèmes auxquels nous avons fait face. Il a fallu 13 minutes pour commencer la réunion du Comité et deux autres minutes pour entamer les questions. Je crois certainement que nous devrions envisager de prolonger la réunion pour pouvoir terminer plus de trois séries de questions.
Tout d'abord, étant donné que je dispose d'un temps limité, j'aimerais remercier les travailleurs de première ligne et les fournisseurs de services essentiels, ainsi que toutes les personnes qui s'efforcent de contenir la propagation de la COVID-19. J'imagine que les hôpitaux commencent à se préparer à l'augmentation du nombre de cas.
Je ne veux pas critiquer trop sévèrement le travail effectué par le gouvernement, mais il ne fait aucun doute qu'on a beaucoup trop tardé à mettre en œuvre certaines mesures. Les Canadiens se demandent donc si le gouvernement est prêt à affronter la prochaine vague.
Voici quelques exemples. Le 29 janvier, de nombreux députés de la Chambre des communes ont demandé la fermeture de la frontière dans des régions qui présentaient un risque élevé. Toutefois, le gouvernement n'a pas pris cette mesure avant le 16 mars. Le 9 mars, des députés ont encore une fois poussé le gouvernement à mettre en œuvre la Loi sur la quarantaine et à imposer la mise en quarantaine obligatoire aux voyageurs qui revenaient au pays. Pourtant, il a fallu attendre jusqu'au 25 mars pour que le gouvernement annonce, de façon précipitée, qu'une quarantaine obligatoire serait imposée — quelques semaines trop tard, encore une fois. Le 23 mars, nos collègues ont demandé au gouvernement de couvrir 75 % des salaires après que ce dernier ait annoncé qu'il couvrirait seulement 10 % des salaires. Enfin, le 27 mars, le gouvernement a fait volte-face et a augmenté la subvention salariale à 75 %.
Tout cela vient s'ajouter au fait que le 4 février, le gouvernement a envoyé 16...
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Encore une fois, monsieur le président, merci pour le temps que vous m'accordez. Nous travaillons visiblement à corriger certains ratés, ici. J'espère que ça réussira d'ici la fin de la séance pour que nous profitions tous mutuellement d'un temps de qualité.
Je tiens d'abord, encore une fois, à remercier les intervenants de première ligne, les fournisseurs de services essentiels et tous ceux qui contribuent à la lutte contre la COVID-19. Comme le nombre de cas continue d'augmenter, je suppose que les hôpitaux commencent à se préparer à un afflux de malades. Sans vouloir trop critiquer le gouvernement, il est sûr que certaines mesures ont trop tardé, et les Canadiens posent des questions sur l'état de préparation du gouvernement à la prochaine vague. Voici des exemples.
Le 29 janvier, de nombreux députés ont demandé la fermeture des frontières contiguës à des régions très à risque. Le gouvernement n'y a donné suite que le 16 mars.
Le 9 mars, des députés, de nouveau, ont incité le gouvernement à édicter la Loi sur la quarantaine et à rendre la quarantaine obligatoire pour les voyageurs de retour au pays. Ce n'est que le 5 mars que, de façon précipitée, le gouvernement en a annoncé l'application.
Le 23 mars, nos collègues ont demandé au gouvernement d'assurer le versement de 75 % des salaires, après son annonce de...
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Permettez-moi de recommencer.
Les fonctionnaires fédéraux, les provinces et les territoires travaillent depuis des semaines pour que le Canada soit prêt et bien armé pour affronter les éventuelles conséquences de la présence de la COVID-19 sur son territoire.
Monsieur le président, je répondrai la première aux questions. Le sous-ministre de Santé Canada pourra ensuite décrire le travail de son ministère, s'il y a lieu.
Comme tous le savent, les services de santé de première ligne sont assurés, au Canada, par les provinces et les territoires. Nous collaborons très étroitement avec eux, notamment pour leur assurer les fournitures et l'équipement nécessaires localement pour répondre à la crise.
Sur la simultanéité de l'évolution de la maladie dans notre pays, les épidémiologistes perçoivent des différences entre les provinces et les territoires et même à l'intérieur, localement. Ça devrait se poursuivre, comme ça s'est fait dans les autres pays touchés par la crise.
Sur la disponibilité des lits, les hôpitaux s'adaptent et font de la place. Quant à des mesures supplémentaires pour en faire plus localement, nos partenaires des provinces et des territoires nous assurent tous qu'ils en prévoient et en appliquent pour être prêts en fonction de leurs plans respectifs.
Le sous-ministre de la Santé pourra également parler d'une partie du travail que nous effectuons pour assurer une certaine transparence aux événements qui surviennent dans chaque province et territoire, pour que nous puissions, au besoin, appuyer leurs efforts.
Monsieur le président, je m'arrête ici. M. Lucas pourra ajouter des détails.
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Je décrirai le processus pour les voyageurs par avion, pour faire comprendre les différences insensibles avec les autres moyens de transport.
On demande d'abord aux transporteurs d'empêcher l'embarquement des personnes présentant des symptômes de la maladie. Pendant le vol, si on constate l'apparition de symptômes chez un voyageur, on détermine son identité avant l'atterrissage au Canada, pour le séparer des autres voyageurs dès son arrivée. On confie immédiatement ce voyageur à des fonctionnaires de l'Agence de la santé publique du Canada, qui le soumettront à une évaluation. Dès ce moment, nous n'en sommes plus responsables.
Les autres voyageurs, ceux qui ne présentent pas de symptômes, traversent le hall de la douane où, si vous avez voyagé à étranger, dernièrement, vous constateriez la présence de nos bornes d'inspection primaire. Elles présentent l'avantage de poser des questions en 15 langues, ce qui permet la prise en charge d'une gamme très large de nos visiteurs.
Après avoir répondu aux questions concernant une éventuelle toux, fièvre ou autres symptômes, les voyageurs promettent aussi de se soumettre à 14 jours d'isolement obligatoire dès leur arrivée au pays. Dans le hall des bagages où ils se trouvent, d'autres agents des services frontaliers se promènent, à la recherche de voyageurs qui présenteraient des symptômes. C'est ainsi que nous avons dirigé certains d'entre eux vers l'agence de santé publique.
Au sortir de la douane, les voyageurs se font tous remettre des formulaires sur les mesures à prendre après leur départ et pour qu'ils reconnaissent encore une fois qu'ils sont astreints à un isolement obligatoire.
Le processus comporte des étapes très découpées, très complètes, et il ne se limite pas seulement au français et à l'anglais.
Vous avez raison en ce qui concerne la mesure de la température. Les gens s'attendent à différentes choses, mais les agents de la santé publique ne nous ont pas prévenus que c'était ce qu'il fallait faire à la frontière. Nous agissons toujours sur les conseils de l'Agence de la santé publique du Canada sur les efforts qu'elle attend de nous à la frontière, pour son compte.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Dans un premier temps, j'aimerais vous dire que je suis heureux de cette rencontre. Aujourd'hui, je ne tenterai pas de trouver des responsables ou des coupables. Nous devons gérer une crise et cela prend les efforts de tout le monde pour passer au travers.
Je veux aussi souligner le travail remarquable que font les intervenants de première ligne, qu'il s'agisse des travailleurs des hôpitaux ou des gens qui répondent aux multiples demandes. Je souligne également le travail de l'ensemble de mes collègues de la députation qui travaillent en première ligne. En effet, nous sommes devenus des intervenants de première ligne afin que, tous ensemble, nous puissions traverser cette crise, une pandémie mondiale meurtrière.
Cela étant dit, les analyses sur le moment et la manière dont nous aurions dû faire ceci ou cela pourront se faire en temps et lieu. Comptez sur nous pour faire ces analyses. Toutefois, aujourd'hui, devant une pandémie de cette nature, il faut travailler à notre capacité de réagir à la menace. Plusieurs personnes nous appellent de différents lieux. Dans différents coins du Québec, des entrepreneurs et des gens sont prêts à pousser à la roue pour fournir ce qu'on appelle des équipements de protection individuelle. Je voudrais savoir ce qu'on fait pour accélérer ces projets. Il serait important d'avoir des réponses précises à ce sujet.
Il y a des gens qui peuvent desservir des parties du territoire. Au Québec, on tente de faire la promotion de l'achat local. Si des fournisseurs sont capables d'approvisionner des régions en matériaux, je pense qu'il faut favoriser cela, nonobstant les annonces d'aujourd'hui concernant de grandes commandes, la livraison de masques, et le reste. Je parle d'autres types de fournitures, comme du désinfectant.
J'aimerais que la réponse s'adresse aux entrepreneurs qui attendent une réponse pour pouvoir contribuer au combat contre la crise actuelle et pour aider leurs compatriotes. C'est ma première question.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais saisir l'occasion, au nom du Nouveau Parti démocratique du Canada, pour remercier tous les Canadiens, les travailleurs de la santé, les travailleurs du secteur des transports, les nettoyeurs et les travailleurs paramédicaux, c'est-à-dire toutes les personnes qui nous aident tous à rester en sécurité. Je crois parler au nom de tous les parlementaires quand je dis à quel point votre travail est important et que les Canadiens ont une énorme dette envers vous.
Je vais poser ma première question à M. Lucas de Santé Canada. Le 9 mars, la a écrit aux premiers ministres des provinces et des territoires pour leur demander de signaler au gouvernement fédéral toutes graves lacunes dans leur capacité à gérer la pandémie de COVID-19 ou dans les stocks, par exemple de ventilateurs, de masques N95, d'équipement de dépistage, de masques protecteurs et ainsi de suite.
J'aimerais savoir quelles sont les principales lacunes établies par le gouvernement fédéral. Auriez-vous l'obligeance de nous donner une idée approximative de l'importance de ces lacunes?
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Merci, monsieur le président.
Nous avons mené un processus continu appuyé par l'Agence de la santé publique du Canada pour comprendre les besoins des provinces et des territoires et pour bonifier les achats en vrac que le gouvernement du Canada effectue en leur nom. La présidente, Mme Namiesniowski, peut certainement en dire plus long à ce sujet.
À partir de l'information tirée des lettres reçues auxquelles vous avez fait allusion, nous avons apporté une aide dans des domaines où les provinces cherchaient un soutien supplémentaire sous la forme de masques N95 et de ventilateurs, et nous avons agi proactivement en les commandant auprès de tous les fournisseurs disponibles, en plus de ce qui a été mentionné dans les observations jusqu'à maintenant, et en collaborant avec les entreprises canadiennes à la production en cours ou dans des domaines où elles peuvent fabriquer de nouveaux produits pour répondre à ces besoins. Nous surveillons cela au quotidien et nous maintenons le dialogue, tous les jours, avec les provinces et les territoires pour comprendre ces besoins et pour déployer des efforts en vue d'y répondre.
En outre, les provinces et les territoires ont fourni de l'information sur d'autres domaines d'intérêt dont le soutien aux chômeurs et aux entreprises du Canada, et on y a donné suite au moyen des mesures annoncées jusqu'à maintenant et d'efforts en cours.
Je vais maintenant me tourner vers la présidente, Mme Namiesniowski, pour qu'elle fasse d'autres observations.
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Je tiens à remercier tous les témoins de leur présence ici aujourd'hui et de tout le travail qu'ils accomplissent pour nous aider à traverser cette pandémie.
J'ai quelques questions pour Mme Namiesniowski de l'Agence de la santé publique du Canada à propos de notre stock d'équipement de protection individuelle. J'ai aimé ses observations dans son exposé initial sur les démarches à suivre pour avoir cet équipement. Je vous en remercie.
Bien entendu, nous entendons tous les préoccupations au sujet du rationnement de l'équipement et les mises en garde contre des pénuries totales au pays. De toute évidence, nos travailleurs de première ligne ne seraient plus protégés. Je sais que tout récemment — même que l'annonce remonte à aujourd'hui —, le gouvernement s'est engagé à verser 2 milliards de dollars pour acheter des fournitures ou de l'équipement médicaux. C'est une excellente nouvelle, mais je me demande alors pourquoi le gouvernement a accepté que 16 tonnes d'équipement de protection individuelle soient expédiées vers la Chine le mois dernier, ce qui nous a laissés au Canada dans une situation très vulnérable.
Je n'ai que quelques questions au sujet de cette cargaison. Faisait-elle partie d'une entente contractuelle officielle? La Chine a-t-elle promis de rembourser cette cargaison en en faisant parvenir une de même taille ou plus grande? Le cas échéant, à quel moment a-t-on négocié ce remboursement?
De plus, madame Namiesniowski, le gouvernement fédéral a-t-il expédié ou permis l'expédition d'équipement à d'autres pays, et le cas échéant, à qui l'équipement a-t-il été expédié, quelle en était la quantité et quand a-t-il été expédié?
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Merci de poser la question.
Comme on l'a soulevé à des séances précédentes du Comité, la Chine a demandé de l'aide au Canada, ainsi qu'à un certain nombre d'autres pays, pour faire face à la crise qui sévissait là-bas. Dans le contexte de la réponse du Canada, des fournitures ont été mises à sa disposition, mais je crois qu'il y en avait tout simplement plus que ce que le gouvernement fédéral a offert. C'est une chose sur laquelle je n'ai pas nécessairement de détails.
Dans le contexte de la demande faite au gouvernement fédéral, à ce moment-là, il était clair à ce moment-là que c'était directement avantageux pour le Canada d'y donner suite. Tous les efforts possibles étaient déployés en Chine pour contenir le virus sur le terrain. D'un point de vue canadien, c'était très important, étant donné que tous les efforts déployés pour limiter l'exportation de cas au reste du monde étaient directement avantageux pour tous les pays, y compris le Canada.
Le don du Canada visait à être utile à un pays en crise, mais c'était aussi avantageux pour le Canada et le reste du monde.
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Bien. Merci, monsieur le président.
Je peux peut-être commencer, et mon collègue de Santé Canada peut poursuivre.
Au sujet des mesures qui sont maintenant en place d'un bout à l'autre du pays, je crois que si la Dre Tam répondait à cette question, elle dirait qu'il faut généralement quelques semaines pour pouvoir vérifier l'effet de ces mesures. Je pense qu'il est difficile de se prononcer à ce stade-ci sur l'effet des mesures à partir des données que nous voyons.
Cela dit, je crois que de notre point de vue, selon ce que nous savons de la portée de ces mesures en place partout au pays et les données que nous avons jusqu'à maintenant, l'effet semble positif d'après nos attentes sur le terrain à l'échelle locale d'un bout à l'autre du pays.
Comme je crois l'avoir dit dans ma déclaration liminaire, ce n'est pas le moment de baisser la garde; c'est le moment de s'assurer que les Canadiens sont pleinement conscients de l'importance de ces mesures et continuent de suivre les directives données par le gouvernement fédéral, leur province ou territoire et les autorités locales de santé publique dans le but de redoubler d'efforts et de faire tout notre possible pour aplatir la courbe épidémique de manière générale.
Je pourrais peut-être céder la parole à mon collègue de Santé Canada.
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Merci, monsieur le président.
Encore une fois, je pense que la réponse nécessitera mon intervention et celle de mon collègue de Santé Canada.
Au fédéral, nous collaborons étroitement avec des organisations clés qui font de la recherche et développement, y compris le Laboratoire national de microbiologie et d'autres acteurs fédéraux, dont un autre membre du portefeuille de la santé au-delà de Santé Canada, c'est-à-dire les Instituts de recherche en santé du Canada, les IRSC, et certains de nos collègues au Conseil national de recherches, pour ne nommer que ceux-là.
Il ne fait aucun doute que dans le cadre de différentes initiatives, des efforts sont déployés pour soutenir les chercheurs au Canada et à l'étranger dans le but de mettre au point un éventuel vaccin contre la COVID-19.
On a déjà soulevé la question à quelques reprises au Comité, et je pense que nous reconnaissons tous qu'il faudra un certain nombre de mois avant qu'un vaccin puisse être mis au point et à l'essai, qu'il s'avère efficace et qu'il puisse ensuite être produit et distribué à la population générale. Je pense que lorsqu'on a posé la question à la Dre Tab — je crois que c'était la première fois que nous avons siégé ensemble au Comité —, elle a parlé d'une période de 18 mois.
Mon collègue de Santé Canada souhaite peut-être ajouter quelque chose.
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Permettez-moi de commencer en remerciant tous ceux et celles qui mettent l'épaule à la roue, y compris tous les témoins. Je sais que c'est un travail difficile et que vous travaillez fort pour poursuivre cet excellent travail.
En réponse à la question de M. Kitchen, vous avez indiqué que nous tentons d'adopter une approche commune entre les provinces. Peut-être faudrait-il instaurer des normes nationales pour déterminer qui peut obtenir un test de la COVID-19, ainsi que des critères nationaux quant à la rapidité avec laquelle les tests sont réalisés. Par exemple, je sais que jusqu'à tout récemment, il fallait jusqu'à sept jours pour recevoir les résultats des tests effectués à Thunder Bay, alors que j'ai eu vent de chiffres très différents, comme un jour, dans d'autres régions du pays. Nous devrions donc peut-être envisager d'établir des normes nationales pour que les endroits comme Thunder Bay ou le Nunavut ne se retrouvent pas avec des services très inférieurs à ceux d'autres régions.
Nous voudrions en arriver à une situation comme celle de Singapour, qui semble réaliser de nombreux tests. Essentiellement, tous ceux qui affichent des symptômes s'apparentant à ceux d'un rhume sont testés. Selon les chiffres, les autorités sont extrêmement efficaces. C'est plus une observation qu'une question.
Monsieur Lucas, en répondant à une question précédente, vous avez indiqué que les provinces réclament l'aide du gouvernement fédéral pour l'achat en masse de masques N95 et de ventilateurs. Où en sommes-nous à cet égard actuellement? Je sais que Mme Namiesniowski a dit précédemment quelque chose au sujet des ventilateurs, mais la ligne était très mauvaise et pleine de parasites, et je n'ai pas bien saisi ses propos. Pourriez-vous nous donner des détails sur ce que nous faisons au sujet des masques N95 et des ventilateurs? Avons-nous passé des commandes, et si c'est le cas, pour quelle sorte et quelle quantité de ventilateurs et de masques N95?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Comme je l'ai indiqué dans mon exposé, nous avons certainement déployé un effort considérable pour collaborer dès le début avec les provinces et les territoires afin d'agir de concert, au nom du Canada, pour acheter sur le marché international des produits destinés aux travailleurs de première ligne du domaine des soins de santé. Comme tout le monde l'a souligné aujourd'hui, il est crucial de pouvoir équiper le personnel de première ligne, lequel est essentiel à notre capacité de vaincre la COVID-19.
Pour ce qui est de déterminer quels articles seront achetés en priorité, le gouvernement fédéral a mis l'accent très tôt, avant même de recevoir potentiellement des demandes des provinces et des territoires, sur des articles clés dont nous savions qu'ils seraient nécessaires, comme les masques N95 et les ventilateurs.
Ces commandes ont été passées il y a quelque temps. Nos collègues de Services publics et Approvisionnement Canada travaillent sans relâche au nom de tout le monde pour acheter du matériel sur un marché international où de nombreux pays cherchent à acquérir les mêmes articles.
En plus d'être à l'affût sur le marché international, comme nous l'avons fait remarquer au cours de la séance, nous nous employons également à exploiter pleinement la capacité nationale et cherchons à voir comment on peut produire ces articles à l'échelle locale également en tirant parti de l'exceptionnel esprit entrepreneurial dont bénéficie le Canada et en utilisant les entreprises, leurs connaissances et leur savoir-faire afin de produire du matériel au pays, comme des ventilateurs, par exemple. Des efforts considérables sont déployés pour pouvoir obtenir le matériel nécessaire.
Monsieur le président, je pourrais peut-être maintenant céder la parole à mon collègue, le sous-ministre Lucas.
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Monsieur le président, je pense qu'il est important de mentionner que nous sommes toujours ouverts à ce que la science dit. Par ailleurs, nous reconnaissons que, sur le plan individuel, les gens font des choix personnels au sujet de ce qui les met à l'aise. Nous soutenons pleinement les personnes qui font le choix de porter un masque parce qu'elles en ressentent le besoin, et nous pensons que c'est quelque chose que chacun a le droit de faire. Bien entendu, nous suivons de très près l'évolution de la science à ce sujet.
La Dre Tam a indiqué que si les gens doivent porter un masque, il est important qu'ils sachent et comprennent l'importance de le porter correctement et qu'ils réfléchissent à la manière dont ils devraient le mettre et l'enlever. Elle s'est déjà prononcée sur l'importance de faire ces choses correctement. Dans le contexte de tous les conseils que nous avons donnés du point de vue de la santé publique, il est vraiment important d'avoir le bon type d'hygiène respiratoire: lavez-vous les mains et gardez vos mains loin de vos yeux, de votre nez et de votre bouche. Bien entendu, en mettant et en retirant le masque, vous allez tout probablement mettre vos mains près de vos yeux, de votre nez et de votre bouche. Je pense que mon collègue a fait référence à l'enfilage et au retrait des équipements de protection individuelle et à l'importance, dans une perspective de formation, de faire cela efficacement. Voilà notre position concernant le port du masque.
Si une personne est malade ou symptomatique alors qu'elle est en déplacement et qu'elle peut être appelée à interagir avec d'autres, il ne fait aucun doute que nous allons encourager fortement le port d'un masque, car c'est une façon de limiter potentiellement la transmission. En général, nous pensons que c'est très important pour toute personne qui présente des symptômes. De plus, lorsque l'on pense au contexte d'un aéroport, je crois que mon collègue M. Ossowski a expliqué plus tôt que l'on exige immédiatement des personnes qui arrivent au Canada et qui présentent des symptômes — ou ce que nous soupçonnons en être — de mettre un masque.
Je vais m'arrêter là, monsieur le président.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ma première question s'adresse à M. Vinette, de l'Agence des services frontaliers du Canada.
Il y a plusieurs semaines, il n'y avait aucun cas de coronavirus au Canada. La frontière était donc notre première ligne de défense. Comme on l'a constaté, des cas ont finalement traversé la frontière, particulièrement au Québec, ce qui fait qu'aujourd'hui on est rendus à plusieurs milliers de cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un poids énorme pour l'Agence des services frontaliers. J'aimerais néanmoins savoir immédiatement, sans attendre qu'un rapport soit fait dans six mois, si des procédures plus sévères auraient pu déjà être mises en place il y a quelques semaines.
Est-il encore possible de changer les procédures pour nous assurer que les prochains passagers qui arriveront au Canada seront mieux contrôlés, comme on le voit dans certains pays?
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Dès le début de cette conjoncture, nous nous sommes mis à travailler avec l'Agence de la santé publique du Canada afin d'examiner les mesures qu'il convenait de mettre en place tant aux frontières terrestres et aériennes qu'au chemin Roxham.
Nous avons commencé à mettre en place des mesures pour assurer le contrôle de toutes les personnes, comme on nous le demandait. Récemment, avec la GRC — au chemin Roxham en particulier —, nous avons commencé à procéder à l'examen et à l'interrogatoire des personnes qui arrivent à la frontière. Dans une perspective de santé, nous avons toujours interrogé tous ceux qui faisaient partie de ce que je qualifierais d'« arrivées irrégulières » au chemin Roxham. Aussi, lorsqu'une personne était malade ou malingre, nous pouvions la confier aux services de la Croix-Rouge pour une vérification additionnelle.
Depuis que nous avons commencé à appliquer ces mesures, le 21 janvier, nous avons progressivement raffermi nos exigences afin de tenir compte des mises à jour fournies par l'Agence de la santé publique du Canada. Nous avons continué à maintenir un niveau de contrôle accru des personnes tout au long de cette période.
Si une personne présentait des symptômes de la COVID-19, nous l'orientions vers l'Agence de la santé publique du Canada pour un contrôle additionnel et un entretien avec un agent de quarantaine.
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Notre réponse pourrait être une sorte d'effort d'équipe, je crois.
Je vous dirais que, dans le contexte des discussions qui ont cours entre les médecins-hygiénistes en chef et la Dre Tam, l'administratrice en chef de la santé publique du Canada, ainsi que tous ses collègues à l'échelle du pays, tout le monde s'entend sur la vulnérabilité des Canadiens plus âgés, surtout ceux qui ont des affections sous-jacentes, et sur l'importance de prévenir toute introduction du virus dans un milieu comme un centre de soins de longue durée, vu ce qui pourrait se produire. Nous sommes tous terriblement attristés par la tragédie survenue dans ce foyer de soins infirmiers ontarien, puisque personne ne souhaite une telle chose à ses proches âgés ou à toute autre personne, en fait. Il y a quelques exemples au pays de groupes de malades dans des centres de soins de longue durée. Dans ce contexte, les médecins-hygiénistes en chef ont très rapidement établi des lignes directrices afin de prévenir l'infection et de lutter contre celle-ci, ce qui est essentiel dans ce type d'établissements.
En ce qui a trait aux lignes directrices nationales, il va sans dire que chaque autorité responsable se charge de leur application et de leur interprétation en fonction du type d'établissements qu'elle gère. Chacun de ceux-ci, et donc chaque centre de soins de longue durée, a également ses propres plan et protocole en place afin de prévenir l'infection et de lutter contre celle-ci. Il s'agit d'une réalité qui est souvent abordée afin de veiller à ce que tous les intervenants mettent l'accent nécessaire sur la prévention du type d'incidents que vous avez décrit.
J'inviterais peut-être mon collègue de Santé Canada à ajouter quelque chose, s'il le souhaite.
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Je pense que les exigences uniques en temps de quarantaine et d’isolement requièrent une approche différente. Nous l’avons vu dans le cas des Canadiens à Wuhan et aussi dans celui de ceux à qui on a offert des services consulaires pendant la quarantaine du
Diamond Princess au Japon. Ils ont besoin d’aide pour communiquer avec les bonnes personnes au sein des administrations locales; ils ont parfois besoin de services d’interprétation pour consulter des médecins étrangers; et ils ont besoin de savoir où demander de l’aide ainsi que le type d’aide à leur portée.
Nous donnons des directives sur l’état de préparation, les mesures que vous pouvez prendre, qui sont semblables aux directives que donnent les autorités sanitaires aux Canadiens ici: assurez-vous d’avoir les ressources adéquates, de disposer des médicaments sur ordonnance dont vous avez besoin, de pouvoir subvenir à vos besoins et d’avoir une carte SIM locale et un téléphone. Notre matériel contient beaucoup de conseils très pratiques.
Notre matériel contient aussi des renseignements comme le nom des personnes que vous pouvez rejoindre à l’ambassade, les raisons qui pourraient vous motiver à prendre contact avec elles, par exemple, si vous êtes souffrants ou croyez que vous pourriez être malades. Il contient aussi de l’information concernant les restrictions locales, sur ce qui vous arrivera dans différentes circonstances et sur la façon de nous rejoindre en tout temps.
Ensuite, si les gens sont hospitalisés ou ont besoin de soins médicaux, notre rôle est de les aider à communiquer avec leur famille. Nous devons chercher à nous assurer, même dans des milieux où l’isolement et la quarantaine sont nécessaires, qu’ils peuvent recevoir les choses et les biens essentiels dont ils ont besoin. Nous offrons des services consulaires d’un autre type à une personne qui a besoin de fonctionner à distance parce qu’elle est en quarantaine, mais nous équipons nos missions pour qu’elles soient en mesure d’offrir ces services sur place.
À ce stade, c’est vraiment une question de préparation, comme ce l’est ici au Canada, pour traverser quelques semaines d’isolement obligatoire jusqu’à ce que les quarantaines soient levées dans le monde entier.
Comme M. Van Bynen l’a dit, je pense qu’il convient de répéter que nous sommes tous logés à la même enseigne et que nous tous devons collaborer et travailler ensemble, et que nous allons nous en sortir, bien sûr.
Ma question s’adresse à M. Lucas de Santé Canada.
Elle se rapporte au fait que, bien que nous soyons en pleine pandémie, la vie continue, bien sûr, et les gens ont d’autres soucis de santé. On nous dit que des chirurgies non urgentes sont reportées en Ontario.
J’aimerais que le représentant de Santé Canada nous dise comment son ministère aborde l’approvisionnement en médicaments en vente libre et en instruments médicaux. Cet approvisionnement est-il perturbé? Comment Santé Canada se prépare-t-il à d’éventuelles pénuries?
De plus, nous avons entendu parler au sud de la frontière de certains traitements potentiels comme la chloroquine, l’hydroxycholoroquine. Je suis sûre qu’il y a des patients qui prennent du Plaquenil pour l’arthrite et qui craignent beaucoup les pénuries, alors pourriez-vous parler des mesures que prend Santé Canada?
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Certainement. Je serai ravi de le faire.
La pénurie de médicaments est un enjeu permanent, maintenant exacerbé par la pandémie actuelle et son incidence sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
À cette fin, nous avons une équipe consacrée à ce dossier. Ses membres travaillent avec un réseau de personnes dans les provinces et les territoires — des gens de l’industrie, des distributeurs et des groupes de patients — pour nous assurer de pouvoir voir venir les pénuries le plus tôt possible. Nous collaborons avec les organismes de réglementation aux États-Unis, en Australie, en Europe et à d’autres endroits pour cerner les perturbations potentielles dans les chaînes d’approvisionnement d’ingrédients pharmaceutiques actifs et d’autres éléments clés pour produire les médicaments et l’équipement médical nécessaires.
En outre, nous prenons des mesures pour trouver des substituts et permettre l’importation d’autres produits qui peuvent aider à contrer la pénurie en nous permettant, grâce à des ordonnances provisoires, d’envisager d’autres exigences en matière d’étiquetage pour nous assurer que les médicaments nécessaires se rendent aux Canadiens.
En outre, nous travaillons avec les fabricants ici au Canada à produire des produits pharmaceutiques si nécessaire. Les pouvoirs conférés la semaine dernière par le projet de loi nous permettront aussi de contribuer à gérer les pénuries et à avoir une production nationale s’il y a lieu pour nous assurer de répondre aux besoins des Canadiens.
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Merci, monsieur le président.
Nous savons que des millions de Canadiens rapportent chaque année des besoins non satisfaits en matière de soins de santé mentale. Nous savons que la Stratégie sur la santé mentale au Canada de la Commission de la santé mentale recommande de faire passer de 7 % à 9 % la proportion des dépenses de santé consacrées à la santé mentale d’ici à 2022.
Plus tôt cette semaine, je me suis entretenu avec des représentants de la Commission de la santé mentale du Canada. Ils m’ont dit: « Nul besoin d’avoir une boule de cristal pour prévoir qu’il y aura une hausse des problèmes de santé mentale, dont la dépression, l’anxiété, peut-être même des suicides ou des tentatives de suicide en raison de pertes d’emploi, de problèmes financiers, d’isolement social, etc., au cours des prochains mois. »
J’ai entendu une allusion à la mise en place d’une ligne d’appel, mais M. Lucas, le gouvernement s’engagera-t-il à verser des ressources supplémentaires pour hâter la mise en œuvre de la Stratégie sur la santé mentale au Canada compte tenu du stress que génère la COVID-19 parmi les Canadiens?
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C’est ce qui met fin à notre troisième série.
Je tiens à remercier les témoins de s’être joints à nous.
Comme toujours, vous avez fourni d’excellents renseignements. Nous vous savons gré du temps que vous nous avez accordé et du travail que vous faites pour gérer cette crise.
J’aimerais souligner encore une fois les services de conférence de la Chambre des communes, qui ont accepté de relever le défi d’offrir, pour la toute première fois, une réunion de comité entièrement virtuelle. Cela ne s’était jamais fait auparavant. Il y a eu certains obstacles, mais je pense que nous avons été en mesure de les surmonter assez bien. Ce genre de réunion présente des défis qu’on ne retrouve pas généralement dans le cadre des communications opérationnelles normales, comme celui d’assurer une interface avec ParlVU pour y donner accès du public ainsi que trois chaînes pour les langues officielles et l’interprétation, alors je leur sais gré des efforts qu’ils ont déployés. Je sais qu’ils travaillent sans relâche afin de nous trouver une solution pour tenir des vidéoconférences; avec un peu de chance, ce sera la semaine prochaine. Je tiens à les remercier d’avoir réagi si rapidement. Ils ont eu moins d’une semaine pour y travailler, alors j’apprécie vraiment ce qu’ils font.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, j’aimerais vous rappeler de transmettre au greffier votre liste de témoins prioritaires pour les prochaines réunions, idéalement avant 16 heures, heure de l’Est, demain. Les analystes les rassembleront en un seul document, et je demanderai à mon personnel d’organiser une téléconférence parmi les membres du Sous-comité pour discuter des témoins pour la prochaine réunion.
Sur ce, je tiens à remercier tout le monde d’avoir participé à la réunion. J’espère que nous nous portons tous bien pendant la crise.
La séance est levée.