Je déclare la séance ouverte. Nous avons une minute d'avance. Je vous remercie de votre présence.
Je vous souhaite la bienvenue à la 10e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Le Comité se réunit aujourd'hui de 18 h 29 à 20 h 29 pour entendre la ministre du Gouvernement numérique et le président du Conseil du Trésor au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, j'aimerais énoncer quelques règles à suivre. Dans cette vidéoconférence, les services d'interprétation fonctionneront à peu près comme dans une réunion ordinaire du Comité. Au bas de votre écran, vous pouvez choisir le parquet, le français ou l'anglais. Je vous prie de choisir la langue dans laquelle vous allez vous exprimer. Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole. Quand vous êtes prêt à parler, vous pouvez activer votre micro en cliquant sur l'icône. Si vous ne parlez pas, votre micro doit rester désactivé. Pour faire un rappel au Règlement pendant la réunion, les membres du Comité doivent s'assurer que leur microphone est activé et dire « rappel au Règlement » pour attirer l'attention du président.
Compte tenu des mesures de distanciation sociale dans la salle, si vous avez besoin de parler en privé avec le greffier ou avec des analystes pendant la réunion, veuillez leur envoyer un message par courriel à l'adresse du Comité. Je rappelle aux personnes physiquement présentes dans la salle qu'elles doivent porter un masque, sauf lorsqu'elles sont assises, et lorsque la distanciation physique n'est pas possible.
J'invite maintenant la ministre du Gouvernement numérique à faire sa déclaration préliminaire.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais remercier le Comité de m'avoir invitée à nouveau afin de discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021 pour le portefeuille du Gouvernement numérique.
Je me joins à vous depuis le territoire traditionnel non cédé des peuples Musqueam, Tsleil-Waututh et Squamish.
À titre de ministre du Gouvernement numérique, je dirige les équipes du Bureau du dirigeant principal de l'information et du Service numérique canadien, tant au Secrétariat du Conseil du Trésor qu'à Services partagés Canada, afin de mettre en œuvre le programme de services numériques du gouvernement.
Aujourd'hui, je suis accompagnée de Karen Cahill, dirigeante principale des finances du SCT, de Marc Brouillard, DPI du gouvernement du Canada, de Paul Glover, président de Services partagés Canada, et enfin de Samantha Hazen, DPF de Services partagés Canada.
Mon mandat de ministre responsable de la transformation numérique du gouvernement consiste en partie à travailler avec mes collègues ministériels pour fournir aux fonctionnaires fédéraux les outils et les stratégies dont ils ont besoin pour concevoir et offrir les services auxquels les Canadiens s'attendent à l'ère numérique, c'est-à-dire des services sécuritaires, fiables et faciles à utiliser.
Pour poursuivre notre transition, jusqu'ici réussie, vers un gouvernement numérique, nous devons aussi changer notre façon de travailler. Au lieu de voir les ministères comme des organisations cloisonnées ayant des responsabilités distinctes, nous devons considérer le gouvernement dans sa globalité, car c'est la seule façon d'offrir un service continu au public.
Chacune des équipes que je dirige — SPC, le SNC et le BDPI — joue un rôle clé, qu'il s'agisse d'établir des politiques et des normes pangouvernementales sur le service et le numérique, ou d'appuyer et de moderniser la TI qui appuie la prestation numérique, de créer des outils numériques qui sont déployés dans tous les ministères et qui servent les Canadiens en première ligne.
Ce travail commence à briser la culture du cloisonnement et à instaurer une approche d'entreprise. C'est ainsi que nous allons devenir un gouvernement moderne et numérique qui offre un service fiable en tout temps à partir de n'importe quel appareil, de même qu'en personne, le genre de service auquel s'attendent les Canadiens.
La COVID-19 a mis en lumière l'importance des nouvelles politiques et des nouveaux programmes, mais ce qui compte encore plus, c'est la façon dont nous les mettons en œuvre.
Un service particulier est-il pratique pour la personne qui le reçoit? En tant que députée ayant un bureau qui aide ses électeurs, je peux vous dire que, historiquement, cela n'a pas toujours été le cas. Cependant, le printemps dernier, lorsque les Canadiens et les entreprises ont eu besoin d'un soutien financier urgent, ils ne pouvaient pas attendre et ils ne pouvaient pas présenter de demande en personne. Les ministères ont donc travaillé ensemble pour offrir rapidement de nouveaux programmes et services par voie numérique. Tout le monde était sur le pont. C'est ainsi que nous avons offert des programmes comme la PCU ou l'application Alerte COVID en quelques semaines.
Cette réponse numérique urgente à la pandémie a souvent sorti les fonctionnaires de leurs processus habituels et de leurs zones de confort. Ce changement de culture est essentiel pour la poursuite de mon travail. Je profite de cet élan pour faire en sorte que notre gouvernement puisse offrir aux Canadiens des services meilleurs, plus rapides et plus fiables à l'avenir.
Les postes inclus dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) reflètent le besoin croissant de fournir les types de services auxquels les Canadiens s'attendent.
Dans ce budget des dépenses, Services partagés Canada demande au Parlement d'approuver une augmentation de ses autorisations de 278,4 millions de dollars pour les porter à 2,49 milliards de dollars.
Cette augmentation comprend 91 millions de dollars pour les services de TI qui soutiennent directement les programmes de soutien d'urgence pour la COVID-19, y compris le déploiement rapide de la connectivité, des outils de collaboration et de l'équipement de TI d'urgence pour les fonctionnaires.
Cela comprend 84 millions de dollars pour remplacer l'équipement des centres de données pour le stockage sécuritaire de l'information et des outils de réseau afin de réduire les vulnérabilités et de respecter les normes de sécurité.
Cela comprend 37,3 millions de dollars pour des initiatives de modernisation de la TI, y compris des activités qui font progresser une main-d'œuvre maîtrisant le numérique, et 31,1 millions de dollars pour le Projet d'activation et de défense des services infonuagiques visant à établir un accès sécurisé aux services d'informatique en nuage, ce qui permettra d'offrir de meilleurs services aux Canadiens.
Ce montant comprendra 23,5 millions de dollars pour les services essentiels de technologie de l'information et du financement pour appuyer les initiatives menées par les partenaires, et 10 millions de dollars pour les vidéoconférences sécurisées afin d'élargir les communications sécurisées pour les communications ministérielles et les réunions des comités du Cabinet. Ces investissements aideront à fournir aux fonctionnaires et aux ministères fédéraux les outils, l'orientation et la capacité dont ils ont besoin pour améliorer leurs opérations et appuyer la prestation de meilleurs services à l'ère numérique.
Merci beaucoup, monsieur le président. Je me ferai un plaisir de répondre aux questions des membres du Comité.
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Merci, monsieur le président, et merci, madame la ministre, de comparaître de nouveau devant le Comité.
Pour ma première question, Services partagés Canada — qui relève de votre portefeuille et qui offre des services numériques et de TI au gouvernement fédéral — dépensera 2,1 milliards de dollars cette année. C'est une augmentation de plus de 40 % depuis votre entrée en fonction.
J'ai aussi lu, dans Bloomberg Innovation Index, qui mesure chaque année l'innovation des pays dans des domaines comme l'économie numérique, que le Canada avait en fait reculé de deux places d'une année à l'autre. Nous avons pris du retard par rapport à des pays comme la Slovénie, l'Australie et l'Italie.
Je me demande pourquoi, malgré une augmentation de 40 % des dépenses pour les services numériques, nous tirons de l'arrière en matière d'innovation?
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Merci, madame la ministre, je l'apprécie.
Au cours de la dernière réunion, j'ai mentionné un cas concernant Affaires mondiales, qui a réalisé un projet pour lequel Cisco lui a offert des prix plus bas que ceux offerts, pour les mêmes produits, à Services partagés Canada dans le cadre d'un contrat à fournisseur unique. Votre équipe a mentionné qu'elle avait besoin de plus de précisions.
Le projet en question est le projet de réhabilitation de Lester B. Pearson pour le réseau local. Il a été terminé en août de cette année, principalement pour les commutateurs.
Au cours des deux dernières années, s'il est vrai que Services partagés Canada a acheté le même équipement que celui que Cisco a fourni à Affaires mondiales pour ce projet, pouvez-vous nous expliquer pourquoi le coût était beaucoup plus bas lorsque Affaires mondiales Canada a lancé une demande de propositions? Pourquoi Services partagés Canada ne lance-t-il pas également des DP afin d'obtenir les meilleurs prix pour les contribuables canadiens?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue à nouveau, madame la ministre, ainsi qu'à vos collaborateurs.
Madame la ministre, comme vous le savez, nous sommes bien engagés dans ce qu'on appelle la deuxième vague de la pandémie. Nous faisons tous de notre mieux pour nous protéger et protéger nos proches. Le gouvernement a été à l'avant-garde pour ce qui est de veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'EPI. Les tests rapides ont été bien distribués et continuent d'être distribués aux provinces.
Un autre outil dont on parle beaucoup et que vous avez mentionné lors de votre dernière comparution est l'application Alerte COVID. Je regardais une mise à jour aujourd'hui et je crois que 5,5 millions de personnes l'ont adoptée, ce qui représente environ 15 %. Je sais que nous avons besoin d'un taux d'adoption de 60 à 80 % pour être en mesure d'en tirer toute son utilité.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont votre ministère a participé à l'élaboration d'Alerte COVID? Quelles sont les difficultés liées à l'hésitation potentielle qui se fait sentir?
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Je me réjouis de pouvoir répondre à cette question. Je suis toujours heureuse de promouvoir Alerte COVID. Je vous remercie de poser la question.
C'est un outil important pour assurer la sécurité des Canadiens. La première chose que je veux dire, c'est que récemment, une étude réalisée par des chercheurs de Stanford et d'Oxford qui ont travaillé avec l'interface Apple-Google à la base de ces applications, a conclu que c'était efficace à tous les niveaux. En fait, leur modèle — qui se fondait sur trois comtés de l'État de Washington — suggère qu'à 15 % d'utilisation, l'application Alerte COVID peut réduire les décès de 6 % et les infections de 8 %. Cela signifie que nous sauvons déjà des vies avec Alerte COVID.
Le Service numérique canadien a travaillé avec un code source ouvert avec lequel son homologue ontarien avait commencé à travailler, en se fondant sur le système Apple-Google pour créer une application qui... L'un des éléments fondamentaux de cette application et la raison pour laquelle les gens devraient se sentir en sécurité et en confiance lorsqu'ils la téléchargent, c'est qu'elle a été conçue de façon à protéger la vie privée. Elle ne capte pas les renseignements personnels des utilisateurs. Elle ne capte pas les données sur leur emplacement. Elle ne recueille aucune donnée. Même le commissaire fédéral à la protection de la vie privée a dit qu'il avait l'intention de la télécharger.
Monsieur Jowhari, si une personne qui possède l'application se trouve à moins de six pieds de quelqu'un qui a l'application pendant une certaine période, les deux téléphones échangeront des signaux Bluetooth. De cette façon, si une personne obtient un résultat positif, elle recevra une clé à usage unique qu'elle pourra inscrire dans son téléphone, lequel enverra alors un avis à quiconque se sera trouvé tout près d'elle pendant cette période.
Nous avons déjà fait certaines mises à niveau pour augmenter la précision et cerner de plus près la période de vulnérabilité potentielle. Nous continuons de nous assurer que c'est le plus efficace possible. Nous collaborons avec des provinces comme la Colombie-Britannique et l'Alberta pour répondre à leurs questions et à leurs préoccupations. Ces deux provinces pourraient utiliser cette application, et j'ai bon espoir qu'elles feront bientôt partie de ce programme national.
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Oui, je peux parler des choses que nous avons déjà faites, et elles sont très axées sur les gens — très axées sur le client, comme vous y avez fait allusion.
SNC et Service Canada ont mis sur pied le programme « Obtenir les nouvelles sur la COVID-19 » afin que les gens puissent se rendre à un endroit, et fournir des renseignements qui ne les identifient pas pour savoir tout ce à quoi ils pourraient avoir droit et comment présenter une demande. Ce n'est qu'un exemple.
Un autre exemple est une façon simple pour les ministères d'informer les gens rapidement, facilement et en toute sécurité de ce qui se passe et de ce qu'ils doivent savoir. Je crois que plus de cinq millions de mises à jour ont été envoyées, dont un bon nombre par le ministère de la Santé. Il s'agit d'un programme qu'il tient à jour, qui s'appelle Notification, et qui se trouve à l'adresse notification.canada.ca. Il est utilisé par les provinces et d'autres organisations, parce qu'il facilite beaucoup les choses.
Il y en a d'autres que je pourrais mentionner, mais je pense que je vais céder la parole à Marc Brouillard pour qu'il nous explique brièvement son contexte.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Mon bon ami, M. Lloyd, a commencé son tour en posant des questions très importantes. Je suis un ancien conseiller municipal, et je sais que dans les cas de ce que j’appellerais des transactions douteuses en matière d’approvisionnement, l’une des façons dont le personnel s’y prend, c’est en scindant les gros contrats et en les attribuant sous forme de contrats plus petits.
J’ai remarqué que l’honorable ministre a ri un peu, mais qu’elle n’a pas tout à fait répondu à la question. Je veux profiter de l'occasion de la lui poser de nouveau. Lorsqu’elle est devenue ministre, a-t-elle été informée de cette pratique en matière d'approvisionnement, étant donné la taille, de l’échelle et de la portée de la modernisation de la TI relevant de sa compétence.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame la ministre. J'ai quelques questions pour vous.
Ma première question concerne l'application WeChat.
Comme vous le savez, les États-Unis veulent bannir cette application, qui est contrôlée par le Parti communiste chinois. Il y a quelques mois, un membre de votre cabinet a utilisé votre compte WeChat pour collecter des fonds en soutien à une poursuite contre Global News. La raison de la poursuite était que Global News avait parlé du problème de l'envoi d'équipement de protection vers la Chine.
Premièrement, est-ce que cet employé a été mis à la porte?
Deuxièmement, est-ce que vos bureaux utilisent encore WeChat, oui ou non?
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Merci, madame la ministre. Je poserai la question aux représentants d'un autre ministère.
Dans votre allocution d'ouverture, vous avez parlé des programmes mis en place rapidement en réponse à la crise de la COVID-19. Par contre, cela s'est accompagné d'un désagrément: en juin, on a appris que les renseignements personnels de 5 500 personnes détenant un compte auprès de l'Agence du revenu du Canada avaient été compromis. Plus tard, on a appris qu'il s'agissait de 11 200 comptes, dont certains accessibles au moyen d'une CléGC, un système qui touche 30 ministères, ainsi que d'autres portails.
On a même appris que les chiffres avaient quadruplé. Selon l'information que nous avons obtenue de notre côté, près de 50 000 Canadiens ont subi un vol de leurs renseignements personnels alors qu'ils utilisaient des sites du gouvernement.
Pouvez-vous confirmer combien de personnes au Canada ont été victimes d'un vol d'identité en lien avec l'accès aux programmes dans le contexte de la COVID-19?
Je dois dire que ce travail a été vraiment essentiel, car il a fallu soudainement que les gens qui travaillaient au bureau passent au télétravail à la maison.
Parallèlement, SPC poursuit la transformation des aspects fondamentaux de la TI et du numérique du gouvernement du Canada en normes d’entreprise modernes. Un certain nombre de choses se produisent simultanément. Un élément clé de la transformation est le passage au nuage. Nous avons maintenant une politique axée sur le nuage dans notre programme. Pendant la pandémie, nous avons vu un plus grand nombre de ministères passer au nuage, et nous suivons le rythme. Tous les renseignements, sauf les plus secrets, peuvent aller dans le nuage. Cela nous donne la rapidité et l’agilité nécessaires pour réagir plus rapidement, alors c’est un élément important de notre programme.
Comme je l’ai mentionné tout à l’heure à un autre membre du Comité, le Budget supplémentaire des dépenses (B) vise à assurer la sécurité des connexions au nuage et à faire en sorte que toute attaque soit identifiée et neutralisée.
Un autre aspect est la capacité de travailler à distance en toute sécurité. Elle a doublé, littéralement en quelques semaines, et c'est ainsi que Microsoft Teams — une suite d’outils sécurisés pour les fonctionnaires que nous avions l’intention de déployer sur une période de deux ou trois ans — a pu être essentiellement déployée en quelques semaines dans 40 ministères, dont 187 000 fonctionnaires ont soudainement eu accès à ces outils plus modernes.
Nous avons triplé la capacité de téléconférence. Les appels WiFi ont été activés pour 183 000 comptes mobiles. Les services WebEx ont doublé, passant à 40 000 comptes — il s'agit de la vidéoconférence sécurisée — et 15 000 nouveaux ordinateurs ont été fournis aux fonctionnaires du ministère du Revenu et de Service Canada afin qu’ils puissent servir les gens à distance.
Cela a exigé une mobilisation incroyable dont SPC peut tirer fierté.
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Pour ce qui est des applications, comme je le disais, il y en a quatre catégories. Vous parlez de la catégorie d’applications qui doivent vraiment être mises de côté et non pas dans le nuage. Nous avons des mécanismes de stabilisation pour nous assurer qu’il y a une sécurité intégrée afin que, en cas de panne, les données ne soient pas perdues et que le service ne soit pas interrompu. Cela fait partie de ce que nous faisons.
L’autre chose, c’est qu’il y a des initiatives de modernisation pour certaines des applications plus anciennes et très critiques qui sont utilisées pour servir les Canadiens. Ce qui se passe maintenant, c’est que nous adoptons une approche d’entreprise, une approche numérique, pour ces modernisations. Par le passé, le gouvernement aurait peut-être consacré deux ans à planifier une modernisation et cinq ans à travailler sur une application très complexe, en attendant la fin pour savoir, en appuyant sur le bouton, si cela fonctionnait ou non.
Nous ne faisons plus les choses de cette façon. Nous le faisons en nous fondant sur des principes numériques. On travaille beaucoup plus étroitement avec les gens qui utiliseront l'application. Il y a des petits projets pilotes. On vérifie si cela fonctionne. Si c’est le cas, on passe à l’étape suivante et on vérifie si cela fonctionne. Lorsque nous sommes prêts à utiliser la nouvelle application, elle a déjà été mise à l'essai et nous savons qu’elle fonctionnera. C’est un tout autre style de mise à jour que nous appliquons à nos grandes modernisations des applications.
M. Brouillard a peut-être plus de détails à vous donner.
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Merci, monsieur le président.
Lors de notre dernière réunion la semaine dernière, on nous a dit que le gros des dépenses en technologie au gouvernement du Canada est effectué par Services partagés Canada, qui dispose d’un budget d’environ 2,2 milliards de dollars.
Une question inscrite au Feuilleton par mon collègue, , demandait un résumé de toutes les dépenses en technologie du gouvernement du Canada en 2018 et 2019. Le gouvernement a répondu que 6,8 milliards de dollars avaient été consacrés à la technologie cette année-là.
J’ai deux questions. Pourquoi y a-t-il autant de dépenses en technologie à l’extérieur de Services partagés Canada? Madame la ministre, surveillez-vous les dépenses numériques supplémentaires dans l’ensemble du gouvernement fédéral?
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Je tiens à insister sur le fait que les dépenses du gouvernement numérique sont considérables. De mon point de vue, il est très important de respecter nos lignes directrices sur la rentabilité et la sécurité tout en offrant, si possible, des possibilités aux petites et moyennes entreprises, en particulier aux entreprises qui contribuent à une plus grande inclusion de certains des groupes qui ont plus de difficulté à accéder aux services gouvernementaux. Nous mettons actuellement à l'essai un cadre de passation de marchés novateur, appelé « processus d'approvisionnement 3.0 », afin de simplifier l'approvisionnement, de favoriser une plus grande concurrence et une plus grande ouverture et, en fin de compte, d'obtenir de meilleurs résultats.
Nous travaillons avec Technation, qui représente de nombreux fournisseurs de TI, grands et petits. C'est le premier groupe que j'ai rencontré, je crois, après les dernières élections en ma qualité de ministre du Gouvernement numérique. J'ai entendu dire haut et fort que les petites entreprises innovatrices n'avaient pas l'impression que notre système d'approvisionnement fonctionne pour elles parce que les investissements exigés sont trop importants et qu'il faut trop de temps pour mener à bien un processus d'approvisionnement. Nous travaillons avec Technation en vue de modifier les processus de passation de marchés et ainsi de favoriser l'accès aux petites et moyennes entreprises. Les résultats du projet pilote se sont révélés très prometteurs. Plus de 80 % des répondants à ce projet pilote ont participé à une invitation à peaufiner notre approche. Ils ont estimé avoir reçu les réponses de SPC dans des délais raisonnables et ont jugé que la communication de SPC a été transparente. Ils ont dit vouloir continuer de travailler avec nous. Ce n'est là qu'une des nouvelles initiatives.
Et puis, nous allons chercher à exploiter la capacité d'innovation du secteur privé à l'étape des appels d'offres en disant non pas: « Nous voulons que vous fassiez cela pour nous », mais plutôt: « Nous cherchons à parvenir à tel résultat. Quelles sont vos idées et vos innovations pour l'atteindre? » Je pense que c'est une approche très intéressante parce qu'elle libérera la créativité du secteur privé.
Je vais demander à M. Glover s'il a d'autres exemples de la modernisation en plus de ce que j'ai déjà mentionné, c'est-à-dire travailler avec des associations qui représentent certains des groupes vulnérables pour lesquels nous voulons aider à créer plus de possibilités.
Monsieur Glover, y a-t-il d'autres choses que vous aimeriez souligner?
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Merci, madame la ministre.
Monsieur le président, si je puis me permettre au nom de la ministre, il y a d'autres groupes. Comme la ministre l'a dit, nous travaillons non seulement pour les petites et moyennes entreprises canadiennes, mais aussi pour voir ce que nous pouvons faire pour les entreprises appartenant à des femmes. Il y a certainement un problème de genre dans les STIM — les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques —, et nous examinons ce que nous pouvons faire à cet égard.
Nous étudions ce que nous pourrions faire dans le cas des entreprises appartenant à des minorités visibles afin de nous assurer qu'elles ont accès à nos possibilités d'approvisionnement. Nous sommes très heureux et fiers des résultats que nous avons obtenus en ciblant les communautés autochtones et les entreprises dirigées par des Autochtones pour être en mesure de pénétrer ce marché. Nous avons accordé des contrats de plus de 35 millions de dollars dans le domaine des TI à des entreprises autochtones...
Nous cherchons à cibler tous les segments de la population de façon à être aussi inclusifs que possible et pour qu'il faciliter les procédures au maximum, tout en protégeant la sécurité et l'intégrité opérationnelle du réseau et des services que nous exploitons.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je commencerai par remercier le Comité de m'avoir de nouveau invité à parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2020-2021, qui a été déposé en octobre.
Je suis accompagné aujourd'hui de Glenn Purves, secrétaire adjoint, Secteur de la gestion des dépenses; de Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances, de Sandra Hassan, sous-ministre adjointe, Conditions d'emploi et relations de travail, et de Kathleen Owens, contrôleure générale adjointe, Secteur des services acquis et des actifs.
Ce Budget supplémentaire des dépenses (B) est le deuxième des trois documents prévus pour l'exercice 2020-2021. Il présente les nouveaux besoins et les mises à jour en matière de dépenses pour les programmes et les services qui n'étaient pas suffisamment étoffés au moment du dépôt du Budget principal des dépenses de 2020-2021.
[Français]
Le gouvernement doit s'assurer que les Canadiens et les Canadiennes ont le soutien dont ils ont besoin pendant la pandémie de la COVID-19, de même qu'il doit promouvoir la reprise économique et la prospérité de notre pays.
Pour ce faire, nous investissons dans les soins de santé critiques et nous encourageons la relance sécuritaire de notre économie. Nos plans de dépenses, ceux que vous avez devant vous, aideront le Canada à prospérer et à rester fort et uni.
Le gouvernement continue d'investir dans le Canada, dans les Canadiens et dans l'économie, en particulier dans les efforts visant à faire face aux menaces sanitaires que constitue le virus de la COVID-19 pour la santé publique ainsi qu'à minimiser ses effets socioéconomiques.
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2020-2021 présente des dépenses budgétaires supplémentaires totales de 79,2 milliards de dollars. Ce montant comprend 20,9 milliards de dollars qui seront votés par le Parlement et des dépenses législatives prévues de 58,3 milliards de dollars.
Comme vous le savez, les dépenses votées doivent être approuvées chaque année par le Parlement au moyen d'un projet de loi de crédits. Parmi ces types de dépenses, on retrouve les frais de fonctionnement, les frais d'immobilisations et les subventions et contributions.
Les dépenses législatives ne nécessitent pas l'approbation annuelle du Parlement parce qu'elles sont déjà autorisées par ce dernier en vertu de lois distinctes, comme les transferts fédéraux-provinciaux qui découlent de la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces.
[Français]
Dans ce budget supplémentaire des dépenses (B), une grande partie des nouvelles dépenses votées de 20,9 milliards de dollars visent les interventions d'urgence en réponse à la pandémie de la COVID-19, notamment la recherche médicale, la mise au point de vaccins et l'achat d'équipement de protection individuelle, de fournitures et de matériel médical. Ces dépenses visent aussi les mesures économiques en réponse à la pandémie, entre autres le soutien aux petites et moyennes entreprises, les subventions salariales pour les travailleurs essentiels et le financement destiné aux provinces et aux territoires pour appuyer une relance sécuritaire de l'économie et un retour sécuritaire des élèves dans les écoles.
[Traduction]
Dans l'ensemble, les besoins de financement des 10 principales organisations représentent environ 85 % des dépenses votées demandées dans le présent budget des dépenses. Parmi ces 10 organisations, 8 demandent chacune plus de 500 millions de dollars à l'appui de leurs priorités. Par exemple, pour mon ministère, le Secrétariat du Conseil du Trésor, nous demandons 646,6 millions de dollars.
En outre, les dépenses législatives prévues de 58,3 milliards de dollars indiquées dans le présent budget reflètent les mesures d'intervention et de soutiens d'urgence clés du gouvernement, soit: 28,5 milliards de dollars au titre de la Prestation canadienne d'urgence; 12,3 milliards de dollars pour les paiements aux provinces et territoires au titre de l'Accord sur la relance sécuritaire; 3,8 milliards de dollars pour la recherche médicale et la mise au point de vaccins; 3,3 milliards de dollars pour l'acquisition de l'équipement de protection et du matériel médical.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) comprend aussi des mesures non budgétaires de 1,3 milliard de dollars, qui se rapportent principalement aux prêts étudiants.
[Français]
En conclusion, mes représentants et moi sommes très reconnaissants au Comité du temps qu'il a consacré à l'étude des dépenses du gouvernement pour le compte des Canadiens et au service de ceux-ci.
Nous serons maintenant très heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre. Je salue également les fonctionnaires qui vous accompagnent.
Nous pouvons nous parler en français, monsieur le ministre. C'est intéressant.
J'aimerais vous parler d'un dossier qui concerne directement le Conseil du Trésor.
Nous savons que le Conseil du Trésor approuve le financement des nouveaux programmes, par exemple ceux du mouvement UNIS. Dans le Guide à l'intention des rédacteurs de présentations au Conseil du Trésor, il est écrit noir sur blanc que les documents étudiés au Conseil doivent contenir « une annexe sur les langues officielles lorsqu'il pourrait y avoir des incidences sur les langues officielles afin de démontrer que le ministère est conforme » aux lois et règlements en la matière. Il y est également inscrit que, « dans tous les cas, vous devez effectuer une analyse des incidences sur les langues officielles ».
Je vous ai posé la question la semaine passée et vous ne connaissiez pas la réponse. J'aimerais savoir si vous ou l'un des fonctionnaires pouvez me dire si cela a été fait dans le cadre du mouvement UNIS.
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Merci beaucoup, monsieur Paul-Hus.
Effectivement, c'est toujours très intéressant de pouvoir nous parler en français, d'autant plus que nous sommes voisins à Québec.
J'aimerais mentionner rapidement deux choses à ce sujet, ensuite je céderai la parole à Mme Owens, qui pourra vous donner plus de précisions.
Premièrement, le Secrétariat du Conseil du Trésor a jugé que la ministre responsable de ce dossier détenait tous les pouvoirs nécessaires. Deuxièmement, il a déterminé que la Politique sur les paiements de transfert s'appliquait à l'ensemble des programmes de transfert, incluant celui-ci.
Je vais demander à Mme Owens de vous donner plus de détails.
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Je crois que cela ne fonctionne pas. Le ministre Duclos a dit que la ministre avait jugé qu'elle avait les pouvoirs nécessaires. Maintenant, Mme Owens vient de mentionner qu'on avait posé la question au Secrétariat du Conseil du Trésor. Ce n'est vraiment pas clair.
Il ne me reste pas beaucoup de temps de parole, alors je vais continuer, mais nous n'en avons pas fini avec cette question, monsieur le ministre.
Je vais maintenant parler du budget.
Dans votre allocution, vous avez parlé d'un budget pour les vaccins. J'aimerais comprendre. Il y a 3,8 milliards de dollars pour la mise au point de vaccins et la recherche médicale, mais il n'y a aucun moyen de savoir où au Canada cet argent ira ni de connaître le montant des contrats.
Les Américains ont créé le partenariat Operation Warp Speed. Aux États-Unis, le plus grand pays capitaliste au monde, tout est écrit noir sur blanc. On a l'information et on sait ce qui se passe.
Pourquoi est-ce qu'ici, au Canada, vous nous demandez d'adopter les yeux fermés ces crédits de 3,8 milliards de dollars sans savoir ce qu'il en est?
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Merci, monsieur Paul-Hus.
En fait, le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021, qui est devant vous, comprend deux éléments relatifs aux vaccins et aux investissements dans les médicaments. D'une part, il y a un montant de 3,8 milliards de dollars, qui correspond à un crédit non budgétaire. Il s'agit donc d'un montant qui a déjà été accordé par le Parlement. D'autre part, on retrouve un montant de 5,4 milliards de dollars, qui doit être approuvé par la Chambre des communes et par le Sénat, destiné également aux investissements, au développement et à l'approvisionnement en matière de vaccins et de médicaments.
Comme on peut le voir, ce sont des montants substantiels. Ceux-ci s'alignent très bien sur le programme remarquablement ambitieux...
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins qui sont devant nous aujourd'hui.
Je veux remercier mon collègue le ministre Duclos d'être parmi nous encore une fois. Nous nous sommes vus il n'y a pas si longtemps.
Avant d'aborder plus en profondeur un enjeu auquel j'accorde beaucoup d'importance, j'aimerais parler de la question de la langue française, pour faire suite aux questions de M. Paul-Hus.
Monsieur Duclos, j'aimerais que vous confirmiez une chose. Le Conseil du Trésor doit-il déterminer s'il y a respect des langues officielles chaque fois que le gouvernement du Canada lance un programme? Je crois avoir entendu votre collègue dire que c'étaient plutôt les responsables de chaque ministère qui avaient le devoir de s'assurer du respect des deux langues officielles lors de la création des programmes.
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Merci beaucoup de cette réponse.
En effet, le Conseil du Trésor établit les règles et donne des directives, mais ce n'est pas toujours le Conseil du Trésor qui tranche lorsqu'il s'agit de déterminer si ces règles sont bel et bien respectées. Évidemment, nous nous attendons à ce que les ministères respectent les règles.
J'ai une question au sujet du Centre d'innovation en matière de réglementation.
Aujourd'hui, nous avons parlé de l'énoncé économique de cet automne. Or, je me souviens que l'énoncé économique de l'automne 2018 mentionnait la création d'un centre d'innovation en matière de réglementation. D'ailleurs, notre comité s'apprêtait, avant la pandémie de la COVID-19, à étudier la question de la réduction de la bureaucratie au sein des gouvernements, afin que les entreprises puissent faire affaire avec ceux-ci plus rapidement sans devoir remplir autant de paperasse.
Pourriez-vous nous donner des renseignements sur le Centre d'innovation en matière de réglementation?
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C'est une très bonne question, cher collègue. Je suis très heureux que vous vous y intéressiez, non seulement comme député ayant une expérience solide en matière de développement des affaires, mais aussi comme membre d'un comité qui s'y intéresse.
La création du Centre d'innovation en matière de réglementation a effectivement été annoncée il y a deux ans, dans l'énoncé économique de l'automne 2018. Le Centre a été lancé tout dernièrement et il va très bien. Il a pour objectif d'amener la fonction publique à être innovatrice et créative en matière de réglementation, c'est-à-dire à faire les choses de manière plus agile, en particulier pour les petites entreprises, qui ont besoin que nous adaptions les règlements en fonction de leurs besoins et de leurs préoccupations.
En ce moment même, les ministères qui participent à ce projet et qui reçoivent l'appui du Centre testent de nouvelles façons de concevoir et de mettre en place des règlements. Tout le monde en profite. C'est ainsi plus facile pour la fonction publique, mais surtout pour les entreprises, particulièrement les petites, de s'épanouir et de se développer en vue de servir le pays.
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Bonjour, monsieur Duclos.
Nous sommes également voisins de circonscription. On pourrait presque parler d'un comité Québec, plutôt que du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Monsieur Duclos, on a investi beaucoup d'argent pour réserver des doses de vaccins qui proviendront de l'étranger. En avril dernier, on a annoncé en grande pompe des investissements dans la recherche pour le vaccin contre la COVID-19. Des investissements ont été faits auprès d'entreprises canadiennes, notamment une dont nous nous partageons la propriété, Medicago. Elle a dû attendre plusieurs mois avant de recevoir les subventions, mais elle les a finalement reçues.
Parmi les montants du budget supplémentaire des dépenses qui doivent être approuvés, lesquels sont consacrés aux entreprises pharmaceutiques canadiennes pour le développement du vaccin?
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Merci beaucoup, madame Vignola.
Monsieur Paul-Hus et madame Vignola, je suis très heureux de vous voir à l'écran. C'est très sympathique. Effectivement, nous sommes voisins, tous les trois.
Vous avez tellement raison de souligner notre fierté d'avoir des installations de Medicago dans notre région. Elle est présente dans ma circonscription, mais elle sera bientôt présente dans la vôtre également.
Medicago est une histoire de succès et de fierté. Elle a reçu plus de 170 millions de dollars du gouvernement canadien au cours des dernières semaines, à titre de première compagnie canadienne à développer un vaccin ici, au Canada. C'est une très grande source de fierté à Québec et au Québec. Nous sommes fiers d'appuyer ses efforts considérables en matière sanitaire afin de non seulement développer, mais aussi produire un vaccin pour les 38 millions de Canadiens.
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On parle donc de vaccins qui viennent de l'étranger, mais aussi du Québec. Je crois qu'une compagnie de Calgary ou de Vancouver a également reçu des subventions dès le mois d'avril. Nous avons donc ce qu'il faut, au Canada, pour donner un coup de pouce.
J'aimerais aborder un autre sujet.
Dans votre allocution, vous avez précisé que huit organisations demandaient plus de 500 millions de dollars chacune. Dans le cas du Secrétariat du Conseil du Trésor, c'est 646,6 millions de dollars. Ce montant comprend 20 millions de dollars destinés au Fonds pour l'Initiative de modernisation des applications. Presque le même montant est demandé pour des rajustements salariaux négociés. Encore une fois, presque le même montant est alloué à la stabilisation du système de paie Phénix.
Qu'est-ce qui explique que ces dépenses n'aient pas été assez prévisibles pour figurer dans le budget principal des dépenses et qu'on doive maintenant demander des fonds supplémentaires?
Il faut dire que la stabilisation du système de paie Phénix ne représente rien de nouveau. Quant aux rajustements salariaux négociés, on devait bien s'attendre à ce que cela arrive, puisqu'ils étaient négociés.
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Merci, monsieur le président et merci à nos témoins. Heureux de vous revoir, monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, j’aimerais revenir à l’analyse des incidences sur les langues officielles. Votre propre site Web indique qu’il faut procéder à une analyse des incidences si vous répondez « oui » à l’une ou l’autre de ces questions: « La présentation a-t-elle pour objet de demander au Conseil du Trésor d’approuver l’établissement d’un service ou d’un programme? » — la réponse serait « oui » pour l’Organisme UNIS — et « La présentation a-t-elle pour objet de demander au Conseil du Trésor d’approuver le versement d’une subvention ou d’une contribution à une organisation non gouvernementale? » — la réponse serait encore « oui ». Il aurait donc fallu procéder à une analyse des incidences sur les langues officielles.
J’ai eu l’impression que vous vouliez renvoyer la responsabilité de ce dossier à la lorsque vous dites sur votre site Web, en ce qui concerne les responsabilités du Conseil du Trésor, que l’analyste de programmes s’assure que l’annexe sur les langues officielles a été remplie. C’est la responsabilité de votre ministère, mais cela n’a pas été fait. Vous dites que c’est l’affaire de quelqu’un d’autre, alors que votre propre site Web précise que l’analyste de programmes s’assure que l’annexe sur les langues officielles a été remplie. L’analyste examine l’analyse des incidences sur les langues officielles, si elle doit être fournie. Selon vos propres règles, il en fallait une, mais vous avez approuvé ces fonds sans elle. Pouvez-vous nous dire pourquoi?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, de comparaître de nouveau devant notre comité. C’est toujours formidable de vous voir ici. Je vous remercie également de vos réponses succinctes et complètes. Merci beaucoup pour tout cela.
Monsieur le ministre, la semaine dernière, vous avez annoncé la publication de la mise à jour de la Stratégie pour un gouvernement vert, qui fixe de nouvelles cibles pour les opérations gouvernementales à consommation énergétique nette zéro, écologiques et résilientes aux changements climatiques.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) prévoit 1,8 million de dollars pour des approches novatrices visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les opérations gouvernementales. Nous savons que le gouvernement du Canada possède quelque 20 000 voitures et camions. Je veux simplement savoir ce que la stratégie mise à jour prévoit pour l’écologisation du parc automobile du gouvernement du Canada.
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Merci, monsieur Kusmierczyk. C’est très bien que vous ayez suivi cette importante annonce.
En effet, le gouvernement du Canada est le plus grand propriétaire immobilier au pays. C’est pourquoi nous voulons poursuivre l’écologisation des biens lui appartenant, y compris son parc automobile, afin d’appuyer le programme de réduction de la pollution, de même que notre capacité nationale de construction écologique.
Je suis heureux aussi de dire que la stratégie couvre également la question de l’approvisionnement. Nous voulons être sûrs que nos fournisseurs tirent le meilleur parti de cette stratégie, des investissements, comme je l’ai dit, dans un environnement plus vert et plus propre, mais aussi d’une économie plus vaste qui appuie davantage les Canadiens de la classe moyenne et les innovations et ont toutes sortes de grandes retombées sociales.
Sur ce, je termine en disant que nous avons un programme particulièrement robuste en ce qui concerne l’achat de véhicules zéro émission ou de véhicules hybrides, à commencer par l’achat d’au moins 75 % de véhicules zéro émission ou hybrides pour le parc du gouvernement du Canada.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, une petite tendance se dessine chez les libéraux concernant le français. Comme vous le savez, Mme Lambropoulos nous en a donné un exemple, lorsqu'elle a dit qu'il n'y avait pas de déclin du français à Montréal. En outre, on s'aperçoit que la , membre du Cabinet, n'a pas jugé nécessaire de respecter les règles qui viennent du Conseil du Trésor, dont vous êtes responsable. En effet, il revient au Conseil du Trésor de les faire appliquer. Toutefois, la ministre a jugé qu'il n'était pas important de faire évaluer les incidences sur les langues officielles dans le cas du mouvement UNIS.
Comment pouvez-vous, comme responsable du Conseil du Trésor, accepter une telle situation?
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Cela me fera plaisir de parler à la .
Maintenant, je vais mettre de côté le sujet de l'organisme UNIS pour revenir au Conseil du Trésor.
Mon collègue le député , qui a été nommé responsable du Conseil du Trésor dans notre cabinet fantôme, a fait une demande d'accès à l'information en septembre pour obtenir le cahier de breffage, et il a reçu un cahier en anglais uniquement. Il a alors fait une demande d'accès à l'information pour l'avoir en français, et il n'a jamais eu de réponse. Cela fait maintenant trois mois.
Pouvez-vous expliquer cette situation? Pourquoi un collègue du Québec a-t-il reçu du Conseil du Trésor un document en anglais seulement, sans qu'il soit possible de l'obtenir en français?
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Merci, monsieur le président.
Si je suis en train de rire, c'est parce que je trouve tellement agréable d'avoir la possibilité de lutter de façon quotidienne aux côtés de M. Duclos pour le respect de la langue française et du droit des fonctionnaires de parler dans leur langue au sein de l'appareil fédéral, qu'il s'agisse de l'anglais ou du français. Cela me réconforte que M. Duclos soit le président du Conseil du Trésor. Nous avons là quelqu'un qui veille tous les jours au respect des langues officielles au Canada.
Je vous en remercie, monsieur Duclos. J'ai bien hâte de continuer à lutter à vos côtés.
Mes questions porteront sur un sujet qui est d'intérêt particulièrement pour les fonctionnaires du Canada, notamment ceux de la région de la capitale nationale.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, en 2015, l'ensemble de la fonction publique était sans conventions collectives depuis bon nombre d'années. Dans quelques cas, c'était depuis quatre ans. Dans notre premier mandat, nous avons négocié et conclu des ententes avec l'ensemble des fonctionnaires et des syndicats. Dans certains cas, nous avons fait deux cycles de négociations collectives. Au cours de ce mandat-ci, vous avez bouclé la boucle en concluant des ententes avec l'Alliance de la fonction publique du Canada et d'autres syndicats au deuxième cycle de négociations. Les fonctionnaires du Canada ont donc pu profiter, à deux reprises, du renouvellement de leurs conventions collectives, ce qui a éliminé certaines incertitudes pour eux.
J'aimerais que vous commentiez cela et que vous nous expliquiez comment vous avez abordé ces négociations. En temps de pandémie, où l'on recherche de la certitude un peu partout, à quoi les fonctionnaires peuvent-ils s'attendre, pour qu'ils puissent regarder en toute confiance vers l'avenir?
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Je vous remercie de cette très bonne question et de vos excellents commentaires.
Je rappelle à tout le monde qu'à l'automne 2015, après une décennie de négligence sous le gouvernement conservateur précédent, les 27 conventions collectives de l'administration publique centrale étaient expirées. Certaines négociations étaient bloquées depuis des années.
Notre gouvernement s'est rapidement mis à la tâche et a travaillé fort afin de restaurer et rebâtir une culture de respect de la fonction publique canadienne. Nous avons conclu des accords avec des agents négociateurs représentant plus de 99 % des employés. Nous savons que, non seulement en politique, mais aussi dans la fonction publique, le respect est la clé de la qualité des services offerts aux Canadiens.
Lors du dernier cycle de négociations, nous avons conclu des ententes de conventions collectives qui couvrent plus de 80 % des fonctionnaires. Nous avons également participé pleinement aux travaux des commissions de l'intérêt public, lorsque les négociations nous ont amenés à cette étape.
Je peux vous assurer une chose, monsieur MacKinnon, et cela s'adresse à tous les collègues de la région de la capitale nationale, bien sûr, ainsi qu'à tous les autres députés qui ont la chance d'avoir des fonctionnaires dans leur circonscription: nous allons toujours travailler avec les fonctionnaires dans le respect, parce qu'ils ont un travail extraordinairement important à faire pour servir les Canadiens d'un océan à l'autre, particulièrement en contexte de pandémie.
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Merci, monsieur MacKinnon.
Voilà qui met fin à nos questions.
Monsieur le ministre, je tiens à vous remercier, vos collaborateurs et vous, d’être revenus nous parler du Budget supplémentaire des dépenses. Je vous remercie du temps que vous nous avez consacré. Vous pouvez partir maintenant.
Je vais demander au Comité de patienter quelques minutes. J’ai une petite question à poser pendant que les autres se retirent.
Chers collègues du Comité, je veux simplement aborder très rapidement la question du vote sur le Budget supplémentaire des dépenses. Essentiellement, nous avons entendu deux ministres jusqu’ici. Nous n’avons pas entendu la ministre de SPAC. Nous l’avons invitée à comparaître, mais nous n’avons pas reçu de réponse. À ce stade-ci, essentiellement, l’ordre de renvoi du Comité pour l’étude du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021 expirera bientôt. Le Comité peut attendre pour voir si la ministre de SPAC pourra comparaître, ou nous pouvons voter sur le budget maintenant.
Je vais demander au greffier d’expliquer brièvement pourquoi nous soulevons cette question maintenant, afin que vous compreniez la procédure. Ensuite, je vous demanderai si vous voulez voter tout de suite sur le Budget supplémentaire des dépenses (B).