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Bienvenue à la sixième réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Le Comité se réunit de 18 h 34 à 20 h 34 pour discuter du Budget principal des dépenses 2020-2021 avec la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada, ou SPAC, ainsi que des représentants du gouvernement.
Le Comité se réunira de nouveau le mercredi 18 novembre, de 15 h 30 à 17 h 30, pour entendre des témoins dans le cadre de son étude du contrat d'équipement de sécurité Nuctech. Des représentants de SPAC, d'Affaires mondiales Canada et du Centre de la sécurité des télécommunications comparaîtront durant cette réunion.
Conformément à la motion adoptée par la Chambre le mercredi 23 septembre dernier, le Comité peut continuer de siéger selon une formule hybride. Par conséquent, la réunion sera tenue à la fois en présence des membres dans la salle du Comité et par vidéoconférence, au moyen de l'application Zoom.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, voici quelques règles à suivre.
Pour les participants par vidéoconférence, l'interprétation se déroulera de la même façon que lors d'une réunion régulière. Au bas de l'écran, vous pouvez choisir le parquet, l'anglais ou le français. Avant d'intervenir, attendez d'entendre votre nom. Quand vous être prêt, cliquez sur l'icône du microphone pour l'activer. Si vous n'avez pas la parole, désactivez votre microphone. Pour faire un rappel au Règlement durant la réunion, les membres du Comité doivent activer leur microphone et annoncer « J'invoque le Règlement » pour attirer l'attention de la présidence.
Pour respecter les règles de distance physique dans la salle, les personnes qui souhaitent parler au greffier ou aux analystes en privé durant la réunion peuvent leur envoyer un courriel à l'adresse du Comité.
Vous devriez avoir en main les notes d'allocution que nous avons distribuées il y a une vingtaine de minutes, y compris celles de la ministre.
Je vais sans plus tarder inviter la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement à nous présenter sa déclaration préliminaire.
Madame la ministre, je vous en prie.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis à la fois heureuse et honorée de me présenter devant vous ce soir. C'est la quatrième fois que je comparais devant le Comité cette année.
Avant de commencer, je prends un moment pour souligner que nous nous trouvons sur le territoire non cédé de la nation algonquine.
[Français]
Aujourd'hui, je suis accompagnée de M. Bill Matthews, sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada, de M. James Stott, sous-ministre adjoint, ainsi que d'autres responsables du ministère.
Je suis heureuse de comparaître devant vous aujourd'hui pour discuter de nos demandes de financement dans le cadre du budget principal des dépenses et du budget supplémentaire des dépenses pour l'exercice 2020-2021.
[Traduction]
Dans son Budget principal des dépenses, Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, demande 4 milliards de dollars. Sur ce montant, un peu plus de 3 milliards de dollars seront consacrés aux biens immobiliers et à l'infrastructure, y compris la Cité parlementaire. Plus précisément, 316 millions de dollars seront consacrés aux paiements et à la comptabilité; 170 millions de dollars aux programmes de soutien pangouvernementaux, y compris le Bureau de la traduction — merci beaucoup —; 206 millions de dollars iront à l'achat de biens et de services; 4 millions de dollars à l'ombudsman de l'approvisionnement et 281 millions de dollars aux services internes.
Monsieur le président, je parlerai également de notre Budget supplémentaire des dépenses (B), dans lequel nous demandons 720 millions de dollars supplémentaires et dont la majeure partie sera consacrée au soutien de l'intervention continue du Canada en réponse à la COVID-19. Au cours des derniers mois, SPAC a travaillé sans relâche pour obtenir l'équipement de protection individuelle vital et d'autres fournitures médicales pour les travailleurs de la santé de première ligne. Plus de deux milliards de composantes d'équipement ont été obtenues, et plus de la moitié d'entre elles ont déjà été livrées. Nous recourons de plus en plus à des processus concurrentiels d'acquisition lorsque c'est possible. Équiper les fournisseurs de soins de santé demeure notre priorité, mais il ne faut pas négliger les besoins en équipement de protection individuelle, qui étaient aussi prioritaires avant la deuxième vague et qui le demeurent maintenant que nous sommes en plein dedans.
C'est pourquoi le ministère a lancé la Réserve d'urgence pour les services essentiels. Ce filet de sécurité en cas d'urgence permet aux organisations de demander un accès temporaire d'urgence à de l'équipement de protection individuelle et à d'autres fournitures selon le principe de la récupération des coûts. Aujourd'hui, nous demandons 500 millions de dollars dans notre Budget supplémentaire des dépenses (B) pour appuyer cette importante initiative.
De plus, notre gouvernement a acheminé plus de quatre millions de tests de dépistage rapide aux provinces et aux territoires au cours des dernières semaines. Nous avons ainsi fourni un total de 38 millions de tests de dépistage rapide à ce jour.
Nous continuons aussi de nous employer activement à obtenir des candidats-vaccins. À ce jour, le Canada a conclu des ententes avec sept des plus grands fabricants de vaccins au monde et il détient le portefeuille de candidats-vaccins le plus diversifié sur la planète. Nous savons que la distribution des vaccins peut nécessiter une logistique complexe. C'est pourquoi nous n'attendons pas pour agir. Nous faisons l'impossible pour que le processus avance rondement. Nous avons commencé à mettre en place des contrats pour des solutions logistiques complètes.
[Français]
Une autre de nos priorités inclut la paie.
Monsieur le président, bien que notre réponse à la COVID-19 soit ma priorité absolue, de nombreux autres travaux importants sont en cours à SPAC.
En ce qui concerne la paie de la fonction publique, je suis heureuse de vous annoncer que nous avons fait d'importants progrès pour stabiliser le système de paie Phénix et éliminer l'arriéré de mouvements. En date du 18 octobre, l'arriéré de mouvements ayant des incidences financières avait diminué de 71 % comparativement au sommet atteint en janvier 2018.
[Traduction]
Monsieur le président, je me pencherai maintenant sur un autre grand dossier où les travaux se poursuivent même pendant la pandémie: notre portefeuille de biens immobiliers appartenant à l'État.
Fort de l'achèvement réussi des édifices de l'Ouest et du Sénat du Canada, SPAC poursuivra les importants travaux de réhabilitation de l'édifice du Centre et de l'édifice commémoratif de l'Ouest. Ce dernier offrira des locaux à la Cour suprême du Canada pendant les rénovations de son édifice.
Je ferai remarquer que, par l'intermédiaire du Budget supplémentaire des dépenses (B), nous demandons 285 millions de dollars pour appuyer les opérations, les réparations et l'entretien de tous nos édifices. Une partie de ces fonds servira à accroître les services de nettoyage pour assurer la sécurité des employés pendant et après la pandémie de COVID-19.
[Français]
J'aborderai maintenant le sujet de la revitalisation de l'infrastructure scientifique.
Monsieur le président, en cette époque où nous nous tournons tous vers l'expertise de nos responsables de la santé publique pour nous guider à travers la pandémie, le travail des ministères et des organismes fédéraux à vocation scientifique est particulièrement important dans notre vie quotidienne.
Dans les travaux de SPAC liés à la stratégie gouvernementale de Laboratoires Canada se trouve notre plan à long terme pour revitaliser l'infrastructure scientifique du Canada.
[Traduction]
Nous avons demandé un financement de 101 millions de dollars dans le Budget principal des dépenses à cette fin.
Monsieur le président, j'ai évoqué une partie seulement du travail important que dirige le ministère, qui affiche un bilan exemplaire depuis le début de la pandémie. Le portefeuille de SPAC est vaste et diversifié, et son travail joue un rôle vital dans le soutien de ce gouvernement et de toute la population canadienne de diverses façons, et surtout durant la pandémie de COVID-19.
Je me réjouis à la perspective de discuter avec vous et de travailler avec les parlementaires, nos ministères clients, les fournisseurs canadiens et les employés dévoués de SPAC pour continuer de répondre à la pandémie de COVID-19 et d'offrir d'autres services essentiels au gouvernement et à la population.
Je répondrai avec plaisir à vos questions. Merci.
[Français]
Meegwetch.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre d'être avec nous, aujourd'hui.
Je tiens à vous rappeler que nous sommes ici pour parler du budget principal des dépenses. Nous vous reverrons bientôt concernant le budget supplémentaire des dépenses (B).
Madame la ministre, le chantier maritime Davie est important pour le Québec. Cependant, il est toujours à l'étape de préqualification et nous attendons de connaître la qualification finale en vue de faire partie de la Stratégie nationale de construction navale.
Aurons-nous la réponse avant la fin de 2020, oui ou non?
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Il s'agit d'une question d'une extrême importance pour l'ensemble des Canadiens et qui fait la manchette tous les jours. Aujourd'hui même, nous avons reçu l'annonce du vaccin de Moderna.
Je vais commencer par vous expliquer, à vous et au Comité, comment le Canada s'approvisionnera en vaccins. Nous avons conclu des ententes bilatérales avec sept des plus grands fabricants de candidats-vaccins dans le monde, et nous avons fait en sorte d'avoir accès à six autres candidats-vaccins par l'intermédiaire de l'initiative internationale COVAX.
Ce processus d'approvisionnement, qui a occupé une bonne partie de notre temps l'été dernier, garantit au Canada l'accès à 194 millions de doses de vaccin, ainsi qu'à des options d'achat allant jusqu'à 414 millions de doses. Les ententes portent sur différents types de vaccins, soit les vaccins à ARN messager, à sous-unité protéique et à vecteur viral. Nous avons opté pour une stratégie axée sur une gamme diversifiée de candidats-vaccins parce que, pour l'instant, il est impossible de savoir lesquels franchiront le fil d'arrivée ou, plus exactement, lesquels deviendront des vaccins. Comme nous ne savons pas quel vaccin sera homologué par Santé Canada, nous devons nous assurer de constituer un portefeuille diversifié dans l'intérêt des Canadiens, et c'est exactement ce que nous avons fait.
Nous collaborons également avec des installations de fabrication du Canada. Nous avons investi 126 millions de dollars dans l'installation de l'avenue Royalmount pour nous assurer une capacité nationale de biofabrication des vaccins. Nous avons aussi investi dans un fournisseur canadien, Medicago, installé au Québec, pour qu'il mette au point une solution canadienne, ou faite au Canada.
Il s'agit d'une approche large de l'approvisionnement en vaccins. C'est en cours — nous nous concentrons sur le volet logistique actuellement —, mais cela vous donne un aperçu de ce à quoi nous travaillons ces temps-ci.
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C'est une excellente question, et je pense bien qu'une bonne partie des Canadiens se la posent actuellement.
J'ai déjà parlé de l'importance du processus d'homologation. Je vais vous expliquer les étapes auxquelles nous travaillons dans le cadre du processus logistique. Il faut prévoir qu'après l'homologation, nous aurons besoin d'une capacité de biofabrication, de remplissage et de finition au Canada. En effet, certains vaccins nous parviendront dans des cuves et il faudra faire le remplissage et la finition ici. Une fois ces opérations terminées — nous avons bon espoir qu'elles pourront être réalisées en bonne partie ici, à l'installation de l'avenue Royalmount, au Québec, comme je l'ai dit tout à l'heure —, il faudra distribuer les vaccins.
Concernant votre remarque au sujet de la conservation ou de la réfrigération du vaccin de Pfizer à -75 oC, cela fait partie du processus de distribution. Nous avons établi des contrats de surgélation et de réfrigération qui nous permettront de satisfaire aux exigences liées aux vaccins de Pfizer et de Moderna. Ainsi, nous pourrons entreposer 33,5 millions de doses en même temps dans les installations de surgélation et de congélation que nous avons mises en place la semaine dernière.
En plus de la distribution, nous devons nous assurer que les provinces et les territoires recevront le soutien nécessaire quand viendra le temps d'administrer les vaccins. À cette fin, nous nous sommes procuré 90 millions de seringues, 100 millions d'aiguilles, 90 millions de tampons imbibés d'alcool, et 75 millions de pansements et de bandes de gaze. Nous collaborons très étroitement avec les provinces et les territoires. Nous passons les commandes suivant les indications et les instructions de l'Agence de la santé publique du Canada. Les décisions concernant les commandes ne relèvent pas seulement de SPAC. Nous nous conformons aux indications du Groupe de travail sur les vaccins et de l'Agence pour la configuration des systèmes de logistique et de distribution.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie, madame Anand, de votre présence.
Dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, Irving Shipbuilding a livré, le 31 juillet 2020, le premier de six nouveaux navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique à la Marine royale canadienne. Le coût total du projet est de 4,3 milliards de dollars.
Ce navire, le NCSM Harry DeWolf, a eu une panne inexpliquée.
Dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, les ententes sur les marchés publics et, en particulier, les contrats passés avec Irving prévoient-ils des modalités visant la résolution rapide de tout problème de performance, et ce, aux frais du fournisseur du navire et non aux frais du gouvernement?
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Merci beaucoup, monsieur le président. Par votre entremise, je dois souligner que l'honorable ministre s'est montrée généreuse envers le Comité et que c'est un grand bonheur de discuter avec elle à chacun de ses passages. Les sujets abordés sont de la plus haute importance.
Dans sa déclaration préliminaire, la ministre a vanté les sept contrats conclus par le gouvernement pour l'approvisionnement en vaccins contre la COVID. Je tiens à vous rappeler, à vous et à l'ensemble du Comité, que la vaccination sera déterminante pour nous éviter une troisième et une quatrième vague dont notre économie pourrait difficilement se relever. Cela dit, je ne suis pas certain de comprendre la différence entre un véritable contrat d'achat, payé en argent, et une option d'achat.
L'honorable ministre pourrait-elle nous expliquer pourquoi, dans les nouvelles ententes annoncées par le le 25 septembre dernier, il est toujours question de livraisons de « jusqu'à » un nombre X de doses, sauf dans le cas des vaccins de Pfizer, pour lesquels l'entente parle plutôt de quantités minimales de doses.
Parmi ces ententes, combien portent sur des contrats d'achat de quantités réelles payées en argent?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Dans l'intérêt des Canadiens, peu importe la façon dont nous posons les questions, il faut considérer qu'on parle de milliards de dollars qui sont dépensés et que cela soulève des questions très importantes. Nous sommes en droit de les poser et nous n'allons pas laisser les libéraux répondre ce qu'ils veulent comme ils le veulent.
Maintenant, madame la ministre, j'aimerais vous poser une autre question.
Quand votre sous-ministre, M. Matthews, est venu témoigner devant le Comité le 23 juillet dernier, il a dit ceci: « [...] lorsque nous faisons affaire avec un fournisseur unique, nous examinons certains critères importants: chaînes d'approvisionnement en place, capacité de livrer rapidement des volumes considérables, et entreprise déjà établie dans le domaine. »
Le plus grand contrat d'approvisionnement en matériel médical dans l'histoire du Canada a été donné à l'entreprise Proline Advantage pour des blouses médicales. Je veux savoir si, oui ou non, cette entreprise était bien établie dans le domaine médical.
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Merci, madame la ministre.
L'entreprise en question avait effectivement de l'expérience en importation de fournitures médicales au Canada. Elle possédait un permis valide quand le contrat a été octroyé, permis qu'elle détenait depuis quelques années. Durant le processus d'approvisionnement, elle a fourni des échantillons de blouses qui, après vérification, ont été jugés conformes aux exigences par l'Agence de la santé publique du Canada.
Je tiens à souligner, monsieur le président, que les blouses médicales en question étaient de classe 3, ce qui correspond au plus haut niveau de certification pour les blouses. Elles sont très difficiles à trouver et, en mars, tout le monde se les arrachait. Nous avons donc été très soulagés et très reconnaissants de signer ce contrat de livraison de blouses médicales avec cette entreprise.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à la ministre et aux représentants du ministère, qui se présentent pour une quatrième fois devant nous. Merci de vous montrer aussi accessibles.
Madame la ministre, vous avez parlé de divers programmes en ouverture, et vous avez mentionné aussi que votre ministère gère beaucoup de programmes. Vous en avez nommé quelques-uns dont j'étais heureux d'entendre parler.
Mes questions porteront plus précisément sur la Stratégie ministérielle de développement durable de 2022-2023 de SPAC, qui vise à alimenter les édifices fédéraux entièrement en électricité propre d'ici 2022.
Madame la ministre, pouvez-vous nous dire si SPAC a arrêté une stratégie et quels moyens y seront prévus pour alimenter les édifices fédéraux entièrement en énergie non polluante?
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Il s'agit de l'un des objectifs qui m'ont été donnés dans la lettre de mandat que j'ai reçue du et, à titre de ministre, il est prioritaire pour moi d'appuyer le virage vert du gouvernement et la réduction de son bilan carbone. C'est un sujet qui revient souvent dans mes discussions avec les gens du ministère.
Nous sommes en train d'élaborer une stratégie axée sur l'alimentation des édifices fédéraux seulement avec de l'électricité non polluante, si elle est disponible, d'ici 2022. Nous n'avons pas terminé le plan, mais nous avons déjà entrepris des travaux de modernisation de certains édifices, la conversion de la flotte vers des véhicules électriques ou hybrides, l'installation de bornes de recharge et, comme vous l'avez mentionné, la conversion du système électrique afin d'utiliser des sources d'énergie non polluante pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du gouvernement.
Je dois également mentionner le programme d'acquisition de services énergétiques. Ce programme axé sur les émissions de gaz à effet de serre nous a déjà permis de réduire nos émissions de 30 % depuis 2005. L'objectif est de les réduire de 63 % au total dans la région de la capitale nationale une fois que nous aurons achevé la modernisation des services énergétiques en 2025.
C'est une priorité pour nous et nous y travaillons. C'est un travail fastidieux, complexe et multidimensionnel, mais nous ne ménageons aucun effort pour mettre cette stratégie au point.
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Merci beaucoup, madame la ministre.
J'aimerais parler du Projet de capacité future en matière d'avions de chasse.
Premièrement, pourriez-vous me dire où en est rendu ce projet?
Deuxièmement, cet été, il y a eu une demande de propositions concernant la conception et la construction de hangars à Bagotville et autres bases aériennes. Comment est-il possible de concevoir et de construire des hangars alors que nous ne savons pas encore quels avions pourraient y être abrités, ni même la quantité d'avions?
Donc, où en est le projet et comment pourra-t-on construire des hangars si on ne connaît pas les besoins?
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Merci, madame la ministre, je suis heureux de vous revoir.
J'aimerais aborder la question de l'EPI et du travail forcé. Nous vous avons demandé à vous ainsi qu'à votre ministère lors de précédentes réunions comment nous assurer de ne pas acheter d'EPI et d'autres articles fabriqués dans le contexte du travail forcé.
Le New York Times a rapporté que le nombre d'entreprises situées dans le territoire ouïghour qui fabriquent de l'EPI est passé de 5 à 50. Le quotidien indiquait que l'EPI fabriqué dans le cadre du travail forcé est expédié en Amérique du Nord.
Nous avons posé la question à votre ministère, et on nous a répondu que vous avez recours à un processus en deux volets. Premièrement, les entreprises attestent elles-mêmes qu'elles n'ont pas recours au travail forcé. Et deuxièmement, vous leur demandez de certifier que leurs fournisseurs de première catégorie respectent ces exigences et qu'ils n'ont pas fait l'objet d'accusations pénales dans ce pays.
L'ambassadeur du Canada aux Nations unies, récemment nommé par le gouvernement libéral, Bob Rae, a interpellé la Chine concernant le traitement réservé aux Ouïghours et l'a qualifié de génocide. Dans ce contexte, êtes-vous à l'aise avec la réponse fournie par votre ministère concernant la parole d'un pays accusé d'être génocidaire qui affirme ne pas utiliser le travail forcé pour fabriquer l'EPI vendu au Canada? Trouvez-vous cette réponse acceptable?
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J'aimerais dire tout d'abord que notre gouvernement est déterminé à honorer les résultats de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Il est déterminé à renouveler sa relation avec les Autochtones, et je me sens honorée, à titre de ministre de SPAC, de jouer un rôle dans l'établissement d'une relation avec les fournisseurs autochtones.
Nous sommes en train de mettre sur pied des initiatives visant à favoriser les possibilités pour les entreprises autochtones de réussir et de prospérer. À titre d'exemple, pendant la pandémie, nous avons attribué 26 contrats d'une valeur de plus de 73 millions de dollars à 21 entreprises. Ces entreprises sont dirigées par des Autochtones.
Nous avons aussi lancé des appels d'offres réservés aux entreprises autochtones parce que nous réalisons qu'il est très important que ces entreprises puissent avoir accès aux possibilités de conclure des marchés avec le gouvernement fédéral.
Je suis déterminée à accroître les possibilités pour les entreprises autochtones. Au sein de ma propre équipe, j'ai retenu les services d'une personne chargée de l'approvisionnement et des politiques concernant les Autochtones. C'est une priorité pour moi, et je vais continuer de m'y atteler.
J'aimerais dire aussi, toutefois, que je ne me préoccupe pas seulement des entreprises autochtones. En effet, je me préoccupe aussi des entreprises qui appartiennent à des Noirs et qui sont administrées par eux. J'ai communiqué avec des membres de la communauté des gens d'affaires noirs et nous avons tenu des tables rondes afin de voir à ce que les membres des communautés de la diversité de ce pays aient accès aux occasions de conclure des marchés avec le gouvernement fédéral.
J'aimerais aussi mentionner — et cela tout particulièrement parce que je sais que le député Green entretient des inquiétudes au sujet des données désagrégées — que moi aussi, j'ai les mêmes inquiétudes. Nous avons mis en place un système d'approvisionnement en ligne pour pouvoir glaner des données relativement aux fournisseurs autochtones et issus de la diversité. Des données que nous n'avons jamais été en mesure de recueillir auparavant le seront désormais grâce au système d'approvisionnement en ligne pour lequel nous avons créé un projet pilote. Nous espérons pouvoir l'utiliser dans l'ensemble du gouvernement dans le cadre des contrats avec le gouvernement fédéral.
Je vous remercie de cette question. C'est un point qui m'importe beaucoup, et qui continuera de m'interpeller en tant que ministre, et aussi en tant que ministre de la minorité visible.
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Merci, madame la ministre.
Et merci à vous, monsieur Kusmierczyk, pour avoir réussi à faire entrer vos questions et les réponses dans la période exacte de cinq minutes qui vous avait été impartie. Je vous en sais gré.
Madame la ministre, je vous remercie beaucoup de votre présence aujourd'hui et d'avoir répondu aux questions. J'ai essayé de faire en sorte que la longueur de la question corresponde à la longueur de la réponse, et je vous suis reconnaissant d'avoir essayé de vous y conformer.
J'ai l'intention de me prévaloir de la prérogative du président, très brièvement toutefois, pour vous poser rapidement une question.
Est-ce que la Réserve nationale stratégique d'urgence, RNSU, est pleinement rétablie au moment où l'on se parle?
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C'est une question très intéressante.
Je tiens à dire que la RNSU est très importante pour ce pays. Nous devons faire en sorte, surtout pendant la pandémie, d'avoir à notre disposition de l'EPI. Cette répartition 80-20 des approvisionnements que la a négociée avec les provinces vise à faire en sorte que 20 % de tous les EPI que nous avons acquis soient attribués à la Réserve nationale stratégique d'urgence.
En plus de la RNSU, nous avons créé la Réserve d'urgence pour les services essentiels. Donc, si jamais la RNSU n'est pas complètement approvisionnée, nous disposerons d'un filet de sécurité avec les stocks d'EPI de la RUSE.
Pour ce qui est de la quantité réelle d'EPI dans la RNSU au moment où l'on se parle, je suis désolée, mais j'ignore la réponse à cette question. Je pourrais toutefois demander à ma collègue, la de faire le suivi.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais parler lentement pour que l'interprétation se fasse comme il se doit.
Je comprends mon collègue M. Paul-Hus d'avoir des réserves au sujet du contrat de la compagnie Proline Advantage.
Je veux féliciter une entreprise de ma région, Tulmar Safety Systems. Elle n'avait aucune expérience dans la production de blouses médicales, mais a néanmoins conclu un contrat avec Services publics et Approvisionnement Canada et l'Hôpital général de Hawkesbury. Je sais que les médecins et les infirmières sont très satisfaits de ces blouses, même si cette compagnie n'en avait jamais produit auparavant. Plusieurs PME se sont attelées à la tâche de produire de l'équipement pour les Canadiens, équipement qui n'était pas disponible il y a quelques mois.
Ma question s'adresse à M. Matthews.
Je pose souvent des questions au sujet de Phénix. Comment vont les choses à cet égard?
J'ai eu le plaisir de représenter plusieurs fonctionnaires de la région. Je crois que les choses vont bien maintenant parce que je ne reçois plus autant d'appels à mon bureau au sujet de Phénix.
Pouvez-vous nous faire une mise à jour de ce dossier, s'il vous plaît?
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Les fonds au titre du crédit 5 sont des fonds d'immobilisations pour SPAC. Évidemment, nous assurons l'entretien des immeubles à bureaux du gouvernement du Canada, mais il faut tenir compte aussi de l'infrastructure — les ponts, les barrages et autres ouvrages de cette nature, et même la Colline du Parlement —c'est pourquoi le montant des crédits pour dépenses d'immobilisations est si élevé. Il s'agit du poste le plus important de notre budget.
Si on compare le Budget principal des dépenses de cette année avec celui de l'an passé, ce n'est pas une comparaison vraiment juste. Cela s'explique du fait que l'année dernière, l'on a ajouté un crédit spécial d'exécution du budget, de sorte que cela fausse un peu la comparaison.
De fait — monsieur Zielonka, n'hésitez pas à intervenir — notre budget correspond passablement avec celui de l'année dernière pour ce qui est du crédit 5 avec quelques rajustements. Ces rajustements sont rendus nécessaires parce que nous accélérons les travaux dans l'Édifice commémoratif de l'Ouest afin d'être prêts à accueillir la Cour suprême qui y déménagera temporairement. Nous avons aussi réduit en partie le financement dans la cité parlementaire parce que nous avons achevé quelques projets d'envergure à cet endroit.
Ce sont les deux faits saillants que j'aimerais porter à votre attention.
Monsieur Zielonka, aimeriez-vous ajouter quelque chose?
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Oui, mais ce sont deux questions assez importantes et complexes.
[Traduction]
Il me semble que la tendance accrue vers le télétravail a pour effet d’accélérer la mise en oeuvre de vos plans. Nous sommes passés à des zones de travail dans lesquelles les places non attribuées à une personne précise, pour reconnaître que les gens ne sont pas toujours présents au bureau, sont largement devenues la norme. Je crois que la situation que nous vivons avec la pandémie actuelle nous a convaincus que nous empruntons la bonne voie, mais nous devons certainement apporter quelques ajustements à la façon dont nous gérerons les espaces de bureaux à l’avenir pour permettre une pratique élargie du télétravail.
Quant à votre seconde question sur la ventilation, je vous dirai que, dans nos édifices, nous nous en tenons aux directives en matière de santé et de sécurité publique. Si les consignes sanitaires nous imposent de modifier nos systèmes de ventilation, nous le ferons, mais pour l’instant, à ce que j’en sais, nous nous conformons à tous les règlements en matière de santé et de sécurité.
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J’aimerais, monsieur le président, vous faire part ici de quelques réflexions.
J’entends de l’écho dans mes écouteurs. Est-ce que toutes les autres personnes entendent également de l’écho lorsque je parle? Je ne sais pas s’il est possible de régler ce problème technique. Je m’en excuse, mais c’est très désagréable.
Cela va mieux maintenant.
En ce qui concerne les développements concernant les vaccins, j’aime l’optimisme du député, mais il faut nous rappeler qu’aucune utilisation de vaccin n’a encore été approuvée dans les pays européens ou nord-américains. Cette volonté de diversifier notre portefeuille de vaccins reposait sur l’hypothèse que tous les projets en la matière n’aboutiraient pas, comme cela a souvent été le cas par le passé pour d’autres vaccins.
Nous avons eu récemment d’excellentes nouvelles de Pfizer et de Moderna dont les résultats jusqu’à maintenant semblent très prometteurs, mais aucune utilisation de leurs vaccins n’a encore été approuvée.
Le Canada est l’un des partenaires de l’initiative internationale COVAX, qui offre des possibilités de venir en aide aux autres pays. Si nous devions disposer d’un stock excédentaire de doses, cette initiative nous permettrait d’envisager diverses utilisations de celles-ci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Soyez aussi remercié, monsieur Matthews, de comparaître aujourd’hui devant nous et de vos réponses à un certain nombre de questions intéressantes.
La COVID-19 a mis en évidence l’importance de l’ingéniosité et des capacités en ingénierie des Canadiens quand il a fallu produire et acquérir des équipements de protection individuelle, des équipements médicaux, etc. Elle a également permis de constater l’importance de la recherche fondamentale.
Je sais que dans le Plan ministériel, vous affirmez que « ... en partenariat avec les ministères et organismes fédéraux à vocation scientifique, SPAC fera progresser l’engagement du gouvernement à renforcer les sciences fédérales en créant des installations scientifiques collaboratives de calibre mondial. » Je sais que la ministre y a fait allusion dans ses remarques préliminaires d’aujourd’hui.
Pouvez-vous nous donner une idée du type d’installations scientifiques dont nous parlons ici et, peut-être, nous donner certaines précisions sur les calendriers et nous dire où nous en sommes de ce processus précis.
L’an dernier, ce poste budgétaire atteignait 1,278 milliard de dollars et il est cette année de 1,587 milliard de dollars. La hausse de l’un à l’autre est donc d’environ 309 millions de dollars. Les principales catégories entrant en jeu dans cette augmentation ou ses principaux déterminants sont les dépenses en capital « prévisibles » imputables avant tout à notre portefeuille immobilier. La hausse à ce titre est de 547 millions de dollars, de loin le montant le plus important. C’est une augmentation d’environ 307 millions de dollars par rapport à l’an dernier.
Comme le sous-ministre vient de vous le dire, l’une des difficultés dans l’interprétation de ces chiffres est que la comparaison est difficile, car il ne s’agit pas de comparer entre elles des pommes. En effet, l’an dernier, des montants des crédits 1 et 5 avaient été combinés. Les chiffres inscrits au crédit 5 cette année sont plus « purs » et le montant de 547 millions de dollars a intégralement sa place au crédit 5.
Je ne sais pas, monsieur le président, si cela répond à toute la question.
Il y a eu quelques opérations qui nous ont amenés à affecter des fonds d’une main et en prendre de l’autre. La plus manifeste dont je peux faire état est celle de l’initiative des laboratoires fédéraux, dont nous avons déjà parlé, qui a amené une hausse de ce poste.
Dans le cas des Terrasses de la Chaudière, il a fallu y faire des travaux ainsi qu’à l’Édifice commémoratif de l’Ouest, qui va héberger temporairement la Cour suprême. Ce sont là quelques-unes des causes marquantes des augmentations.
Il y a cependant eu une réduction de la vision et des plans à long terme pour la Cité parlementaire parce que nous avons terminé dans celle-ci quelques projets, dont ceux du Sénat et du Centre d’accueil des visiteurs. Il y a donc eu là des réductions partielles qui ont permis d’enregistrer une diminution...
Voici donc là quelques faits saillants.
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Merci, monsieur Jowhari. Je comprends.
Merci à tous les députés pour les questions qu’ils ont posées.
Je tiens aussi à remercier les témoins d’avoir comparu devant nous et répondu aux questions de mes collègues. Je vous suis reconnaissant d’être restés 15 minutes de plus. Cela nous a permis d’obtenir des réponses à toutes nos questions.
À tous ceux d’entre vous qui ont indiqué qu’ils allaient nous faire parvenir des renseignements additionnels, je vous invite à les transmettre au greffier le plus rapidement possible. Nous vous en serions reconnaissants.
Cela dit, je vais demander aux membres du Comité de rester quelques instants de plus. Nous avons une petite question à traiter très rapidement. Après le départ des témoins, nous allons faire une pause de cinq secondes et reprendre notre session très brièvement.