Je vous souhaite la bienvenue à la 34e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes. Le Comité se réunit aujourd'hui de 16 h 33 à 18 h 33 pour entendre la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada et les représentants du ministère sur l'objet du Budget principal des dépenses 2021‑2022 et le plan ministériel 2021‑2022.
Les 30 dernières minutes de la réunion se tiendront à huis clos. Nous allons étudier notre rapport sur le contrat d'équipement de sécurité offert à Nuctech.
J'aimerais profiter de l'occasion pour rappeler à tous les participants à la réunion qu'il est interdit de faire une saisie d'écran ou de prendre une photo de votre écran.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, j'aimerais énoncer quelques règles à suivre. L'interprétation de la vidéoconférence se fera de la même façon que lorsque nous nous réunissons en personne. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le son du parquet, l'anglais et le français. Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Lorsque vous êtes prêts à prendre la parole, vous pouvez cliquer sur l'icône du microphone pour l'activer. Veuillez mettre votre micro en sourdine lorsque vous ne parlez pas.
Pour faire un rappel au Règlement au cours de la réunion, les membres du Comité doivent activer leur micro et dire « j'invoque le Règlement » pour attirer l'attention de la présidence.
Le greffier et les analystes participent à la réunion de façon virtuelle aujourd'hui. Si vous devez leur parler pendant la réunion, veuillez le faire par courriel en utilisant l'adresse du Comité. Vous pouvez aussi joindre le greffier à son téléphone cellulaire.
Je rappelle aux personnes qui participent à la réunion dans la salle de comité que le port du masque est requis. Vous pouvez le retirer lorsque vous êtes assis à votre place, à moins que la distanciation ne soit pas possible.
J'inviterais maintenant la ministre à faire sa déclaration préliminaire.
Allez‑y, madame la ministre.
Je suis heureuse de me présenter devant vous pour vous parler des demandes que nous faisons dans le Budget principal des dépenses de 2021‑2022, ainsi que du Plan ministériel 2021‑2022 de Services publics et Approvisionnement Canada.
Je suis accompagnée aujourd'hui du sous-ministre, M. Bill Matthews, du sous-ministre délégué, M. Michael Vandergrift, et du dirigeant principal des finances, M. Wojciech Zielonka.
[Traduction]
Étant donné que le ministère agit comme un fournisseur de services central auprès des autres ministères, il est investi d'un mandat vaste et diversifié.
Monsieur le président, comme vous le savez, SPAC continue de jouer un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie. Notre objectif, pour le moment, consiste à obtenir le plus grand nombre de doses de vaccins contre la COVID‑19 le plus rapidement possible. Grâce au portefeuille diversifié de vaccins que nous avons commencé à monter dès que des candidats-vaccins se sont révélés prometteurs, nous faisons des progrès.
À ce jour, plus de 28 millions de doses de vaccins contre la COVID‑19 autorisés par Santé Canada sont arrivées au Canada. Les provinces et les territoires ont administré plus de 24 millions de ces doses. Plus de 66 % des adultes du pays ont reçu au moins une dose. En fait, le Canada est aujourd'hui en tête des pays du G20 en ce qui a trait au pourcentage de la population qui a reçu au moins une dose du vaccin. Je continue de faire pression sur nos fournisseurs pour qu'ils devancent les livraisons prévues.
De plus, les membres savent peut-être que nous sommes déjà en train de planifier l'avenir. Nous avons passé un contrat avec Pfizer pour la fourniture de doses en 2022 et en 2023, et nous avons la possibilité de le prolonger jusqu'en 2024. Grâce à ce contrat, nous allons pouvoir obtenir 65 millions de doses et avoir accès à 120 millions de doses additionnelles.
[Français]
Tout cela est le fruit d'un travail d'équipe à l'échelle du gouvernement du Canada, travail qui se poursuivra jusqu'à ce que la pandémie soit derrière nous.
Parallèlement, comme l'indique le plan ministériel du présent exercice, SPAC, soit Services publics et Approvisionnement Canada, continuera de concrétiser les autres engagements du gouvernement, comme la promotion de la diversité et de l'inclusion, la lutte contre les changements climatiques et la relance de l'économie.
L'une de nos grandes priorités demeure la mise en œuvre de la Stratégie nationale de construction navale. Nous réalisons des progrès importants. La construction navale est néanmoins une affaire complexe, et nous devons nous améliorer de façon continue.
Nous continuons de livrer des navires à la Garde côtière et à la Marine royale canadienne. Par le fait même, nous faisons croître l'industrie canadienne de la construction navale, qui contribue, à hauteur de 1,4 milliard de dollars, au produit intérieur brut du pays et au maintien d'environ 12 000 emplois chaque année.
Nous continuerons de collaborer avec la Défense nationale, la Garde côtière canadienne et l'industrie pour renouveler la flotte fédérale canadienne de navires de combat et de navires non destinés au combat.
[Traduction]
Comme l'indique notre plan, nous adoptons de nouvelles façons de mener les approvisionnements fédéraux. Nous prévoyons augmenter la participation des entreprises dirigées par des Autochtones, des Noirs, des personnes racisées, des femmes ainsi que des membres de la communauté LGBTQ2 et d'autres groupes sous-représentés, en nous appuyant sur des projets pilotes concluants et une plus grande sensibilisation auprès de ces entreprises. C'est une priorité pour moi, personnellement.
Nous poursuivons par ailleurs notre modernisation en mettant de l'avant une solution d'achats électroniques infonuagique novatrice. La solution, appelée AchatsCanada, permet aux entreprises, petites et grandes, de soumissionner plus facilement les appels d'offres et de gérer les contrats et les commandes de biens et de services du gouvernement. D'ailleurs, nous utilisons déjà AchatsCanada pour les achats liés à la COVID‑19, notamment les blouses et les masques en tissu.
Ce ne sont là que quelques-unes de nos priorités pour 2021‑2022. Pour mener à bien ces projets ambitieux et appuyer le travail du gouvernement, SPAC demande plus de 4,4 milliards de dollars dans le Budget principal des dépenses de 2021‑2022. Il s'agit d'une augmentation nette de 443 millions de dollars par rapport au Budget principal de l'an dernier.
[Français]
De cette somme, 285 millions de dollars seront consacrés à la réparation et à l'entretien des biens immobiliers afin que nous puissions en protéger l'intégrité et continuer de faire des progrès en matière de durabilité, de carboneutralité et d'accessibilité, en plus d'assurer la santé et la sécurité des fonctionnaires pendant et après la pandémie.
[Traduction]
Le Canada vit actuellement une période sans précédent de son histoire, mais heureusement, nous pouvons maintenant entrevoir la fin de la pandémie. Pendant que mon ministère continuera de soutenir la réponse du Canada à la COVID‑19, il veillera aussi à la prestation des autres services essentiels auxquels s'attend la population.
Je suis impatiente de collaborer avec mes collègues parlementaires et nos fonctionnaires dévoués pour mettre ces projets de l'avant.
Pour terminer, j'aimerais remercier nos interprètes pour leur travail incroyable, non seulement aujourd'hui, mais depuis la dernière année de pandémie.
Merci. Meegwetch.
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Merci, c'est excellent.
Comme je l'ai dit, nous vous sommes reconnaissants pour tout le temps et les efforts que vous avez déployés au cours de la dernière année.
Madame la ministre, comme vous le savez sûrement, lorsqu'il est question de vaccins, les opinions ne manquent pas, qu'elles soient éclairées ou non. Nous avons entendu des questions aléatoires et des spéculations non fondées lancées dans une quête souvent désespérée de conspirationnisme, sans une prise en compte de l'effet domino que de tels doutes pouvaient entraîner. Nous avons tous vu les rapports sur la réticence à l'égard des vaccins, le magasinage des vaccins et de nombreuses personnes — qui n'avaient aucun titre de compétences en la matière, soi dit en passant — ont remis en question la science et la façon dont nous recueillons les données. Lorsqu'on se tourne vers les politiciens pour obtenir des conseils médicaux plutôt que vers des autorités médicales agréées, je crois que nous nous engageons sur un terrain glissant.
Madame la ministre, si les Canadiens se posent des questions au sujet des vaccins et de ce qui est bon pour leurs proches — et pour eux-mêmes —, à qui devraient-ils s'adresser et quelles sont les données qui devraient nous servir de base?
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Je peux certainement vous répondre, oui.
Jusqu'à maintenant, nous avons distribué 28,4 millions de doses du vaccin aux provinces et aux territoires; 24,1 millions de ces doses ont été administrées et les deux tiers, 66 %, des Canadiens admissibles ont reçu au moins une dose. En date d'aujourd'hui, le Canada est au premier rang des pays du G20 en ce qui a trait au pourcentage de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin.
Vous vous souviendrez que lors d'un témoignage précédent devant le Comité, j'ai fait valoir qu'il y aurait une augmentation rapide de l'importation des vaccins au pays, et c'est ce qui s'est produit. Par l'entremise de nos négociations, nous avons pu obtenir 28 millions de doses plus tôt que prévu dans l'année, ce qui nous permet d'accélérer la distribution des doses dans les provinces et les territoires.
Il reste encore du travail à faire. D'ici la fin du mois de juin, il y aura suffisamment de vaccins pour permettre à tous les Canadiens qui le souhaitent d'obtenir au moins une première dose, et les deuxièmes doses seront en chemin. D'ici la fin de septembre, ou même avant, tous les Canadiens qui le souhaiteront pourront obtenir une deuxième dose du vaccin.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre et messieurs les hauts fonctionnaires, de votre présence avec nous aujourd'hui.
Je sens que vous vous doutez que mes questions concernent la Stratégie nationale de construction navale du Canada. Dans le cadre de cette stratégie, vous vous attendez à accepter, en 2021‑2022, la livraison du deuxième navire de patrouille extracôtier de l'Arctique, ou NPEA. Le premier NPEA a été livré en juillet 2020 et devrait être mis en service cet été, en 2021.
Vous prévoyez signer, au printemps 2021, un accord de partenariat stratégique avec un troisième chantier naval, qui devrait être le chantier Davie, en théorie. Le printemps se termine normalement aux alentours du 21 juin. Comment se déroulent les négociations en vue d'inclure la Davie comme troisième partenaire?
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Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a déploré de nouveau, comme d'habitude, la cadence vraiment élevée de vaccination des populations des pays occidentaux. Il a dit que sur le 1,8 milliard de vaccins administrés à l'échelle mondiale, à peine 0,4 % l'ont été dans des pays à faible revenu. Il a déclaré que c'était éthiquement, épidémiologiquement et économiquement inacceptable.
Notez la correspondance entre notre comité et la ministre, depuis un certain temps, sur la question de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, l'ADPIC, et, bien sûr, je continue de parler de ce que je crois être l'utilité d'une dérogation aux brevets sur les vaccins. Ça concerne également d'autres éléments essentiels de l'équipement de protection individuelle et d'autres mesures de soutien médical qui touchent notre réponse sur la scène internationale.
Monsieur le président, je me demande si la ministre peut nous dire, en dépit de tout changement de position de l'administration Biden, s'il y a eu un changement de position du Cabinet, pour, à un moment donné, se manifester et accorder la dérogation non seulement pour les vaccins, mais pour tous les produits médicaux essentiels à la lutte contre la COVID.
Je vous parle de Michel Octeau, qui est propriétaire de Tango Communication Marketing, ainsi que d'Alexandre Brault, qui est le fils de Jean Brault. Ces noms, si vous faites une petite recherche sur Google, madame la ministre, vont vous ramener une vingtaine d'années dans le temps, à l'époque du scandale des commandites. C'étaient des gens très impliqués au Parti libéral du Canada dans un programme qui a fait scandale, et qui a presque effacé le Parti libéral du Canada aux élections de 2006.
Maintenant, ce que je veux comprendre, c'est comment une compagnie détenue par des individus liés au scandale des commandites a pu si facilement avoir accès à un contrat et recevoir 81 millions de dollars d'avance du gouvernement du Canada pour des masques et des équipements complètement inutilisables à cause de leur mauvaise qualité. Je sais déjà que le gouvernement du Canada a intenté une poursuite. C'est ahurissant de voir les détails de cette affaire et de voir comment les contribuables canadiens se sont fait avoir par cette organisation.
Quelqu'un vous a-t-il donné un breffage lorsque les noms de Michel Octeau et d'Alexandre Brault, fils de Jean Brault, sont arrivés sur la table?
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Madame la ministre, sauf votre respect, ne me lisez pas vos lignes. Je ne veux pas entendre parler des contrats de vaccins, je ne vous parle pas de cela.
Nous parlons d'un dossier d'achat d'équipement et d'une avance de fonds de 81 millions de dollars, que le Canada va probablement perdre. Premièrement, le gouvernement du Canada a mis un an à intenter une poursuite en Cour supérieure de l'Ontario. J'ai ici un courriel du bureau du premier ministre, provenant d'un employé, d'un gestionnaire intermédiaire, qui signale qu'il y a un problème. Ce courriel date du mois de mai 2020, soit de plus d'un an. On savait déjà qu'il y avait un problème.
Je sais que vous arriviez en poste en novembre 2019 et que la pandémie est survenue peu de temps après.
Quelqu'un vous a-t-il parlé de M. Octeau ou de M. Brault? Personne ne vous a-t-il avertie de faire attention?
Jean Brault a fait de la prison à l'époque pour avoir magouillé dans des contrats avec le gouvernement. Il aurait fallu sonner l'alarme.
Quelqu'un a-t-il sonné l'alarme?
Merci, madame la ministre, d'être ici.
Je tiens d'abord à exprimer ma joie, causée par l'annonce de la position du Canada au premier rang des pays du G20 pour l'administration des premières doses. Je ne le savais pas, et je suis vraiment heureux de l'apprendre. Je vous remercie, vous et votre équipe, de protéger tous les Canadiens.
Parlons de vaccins et d'équipement de protection individuelle, mais, particulièrement des vaccins. Nous savons que ça préoccupe les Canadiens. Pouvez-vous dire combien de vaccins ont été distribués aux provinces et aux territoires et quelles ont été les dates importantes de cette distribution?
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Merci de votre accueil et de votre question.
Je tiens à signaler que nous sommes à la veille de franchir une étape très importante de 30 millions de vaccins distribués aux provinces et aux territoires. En ce moment même, nous sommes à 28,4 millions de doses, et nous en attendons 2,4 millions d'autres, la semaine prochaine, de Pfizer. La semaine suivante, nous en recevrons autant du même fabricant et au moins 1,5 million de Moderna.
Outre l'étape très importante franchie aujourd'hui, c'est‑à‑dire les deux tiers de tous les Canadiens admissibles qui ont reçu au moins une dose, et le premier rang des pays membres du G20 par le pourcentage de la population ayant reçu au moins une dose, nous nous préparons à atteindre 30 millions de doses distribuées aux provinces et aux territoires. Comme je l'ai dit, bien plus de 40 millions de doses auront été distribuées aux provinces et aux territoires avant la fin de juin.
Nous accélérons nos livraisons au Canada toutes les semaines. Voilà qui explique notre premier rang parmi les pays membres du G20. C'est ma priorité, celle de notre gouvernement, et nous n'aurons de cesse que lorsque tous les Canadiens auront eu accès aux vaccins.
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Je vous remercie beaucoup de votre question.
Je suis très engagée à l'égard de la diversification de la chaîne d'approvisionnement fédérale pour les personnes de la communauté LGBTQ+ et d'autres minorités diversifiées et racialisées. Il est extrêmement important que les groupes minoritaires de notre pays aient accès aux chaînes d'approvisionnement fédérales.
Je viens de parler de l'objectif énoncé dans ma lettre de mandat pour qu'un minimum de 5 % des contrats fédéraux soit attribué aux peuples autochtones. En outre — et pour répondre directement à votre question —, j'ai rencontré des représentants d'entreprises dirigées par des Autochtones, des représentants d'entreprises autochtones dirigées par des femmes, des entrepreneurs noirs et des représentants d'entreprises gérées par des Noirs, ainsi que des représentants de nombreuses autres communautés racialisées, afin de recueillir leurs commentaires sur la façon de mieux diversifier les chaînes d'approvisionnement fédérales.
En particulier, les entrepreneurs noirs et les représentants d'entreprises gérées par des Noirs que j'ai rencontrés nous ont parlé de l'importance de la diversification des chaînes d'approvisionnement fédérales. Nous avons réagi en lançant des projets pilotes, c'est‑à‑dire des marchés publics destinés expressément aux entreprises dirigées et gérées par des Noirs, afin d'entamer le processus très important de collecte de données relatives à la communauté des fournisseurs et aux améliorations que nous devrions apporter au processus d'approvisionnement.
En particulier, nous avons lancé un système d'approvisionnement en ligne. Ce système permettra, par des moyens électroniques, de collecter des données sur les fournisseurs qui participent à des appels d'offres concurrentiels pour des contrats fédéraux. Une fois que nous aurons ces données et que nous aurons étendu ce système à l'ensemble du gouvernement, nous disposerons des données fondées sur la race et le sexe nécessaires pour évaluer notre rendement à cet égard.
En résumé, la diversification de la chaîne d'approvisionnement fédérale est une question extrêmement importante pour moi et pour notre gouvernement. À cet égard, nous avons mené des processus d'approvisionnement ciblés auprès d'entreprises dirigées par des Autochtones et par des Noirs, mais notre travail n'est pas terminé. Nous avons encore du chemin à parcourir pour atteindre l'objectif minimum obligatoire de 5 % en ce qui concerne les entreprises autochtones, un objectif qui se trouve dans ma lettre de mandat de 2019 et qui est toujours valide. Nous continuerons donc à suivre la voie de la diversification dans les chaînes d'approvisionnement fédérales pour faire en sorte que l'économie canadienne soit représentative de la population du pays.
Je vous remercie.
Vous me remémorez des souvenirs. Quand j'étais conseiller municipal de Hamilton, nous avons déployé un programmROYL 5660 1123e ambitieux afin de trouver des terrains excédentaires dans la ville pour fournir du logement social et aider les fournisseurs de logements abordables.
Je peux lire, à la page 32, que « SPAC continuera de travailler avec ses partenaires dans le cadre de l'Initiative des terrains fédéraux... dirigée par la Société canadienne d'hypothèques et de logement... qui permet de céder les biens immobiliers fédéraux excédentaires pour créer des logements abordables ». Il est écrit que cette initiative « a pour objectif 4 000 logements neufs ou rénovés » et qu'elle a contribué à fournir « 15 propriétés à l'Initiative des terres fédérales, pour un total de 75 depuis le début du programme en 2018 ».
J'étais ravi au départ, quand j'ai lu cela, puis j'ai pris connaissance des détails et j'ai vu qu'au cours des 10 prochaines années, vous vous attendiez à une enveloppe de 200 millions de dollars pour subventionner la cession de terrains fédéraux excédentaires. Je me questionne vraiment. Pendant les quatre petites années où j'ai siégé comme conseiller municipal, j'ai peut-être transféré cinq ou six propriétés aux fournisseurs de logements sociaux de Hamilton, mais pour l'ensemble du pays, cela semble être une goutte d'eau dans l'océan.
J'aimerais d'abord demander au sous-ministre, M. Matthews, combien de propriétés devraient être transférées à l'ITF.
Premièrement, combien y a‑t‑il de propriétés excédentaires? Commençons par cela.
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Je devrai répondre ultérieurement au député par écrit pour lui dire combien nous avons de propriétés excédentaires, mais nous le ferons avec plaisir.
Je pense que l'évaluation de la situation évolue constamment, parce qu'on se pose beaucoup de questions sur l'avenir du travail et les espaces dont le gouvernement fédéral aura besoin, donc cette liste pourrait s'allonger selon l'évolution de la situation.
Cependant, quand nous déterminons qu'une propriété est excédentaire, elle n'est pas directement mise à la disposition du logement social. Évidemment, il y a des consultations qui doivent avoir lieu, ce qui prend considérablement de temps. Il faut notamment vérifier s'il y a des questions autochtones en jeu. Je pense que les gens sont souvent surpris de voir le temps qu'il nous faut pour franchir toutes les étapes.
Je dois également mentionner qu'encore faut‑il que ces propriétés soient adaptées, et le député a déjà effleuré la question. C'est tout un processus.
Je conclurai rapidement.
Je dois finalement mentionner que nous avons recours à la Société immobilière du Canada pour l'aliénation de nos biens et que la Société immobilière du Canada s'applique également à réaffecter des propriétés au logement abordable; elle y consacre un certain pourcentage, de mémoire, c'est 10 %. C'est un autre levier que le gouvernement fédéral peut utiliser pour renforcer son programme.
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Il y a beaucoup d'éléments dans cette question, monsieur le président.
Nous vous fournirons sans faute la liste des propriétés excédentaires. Nous n'avons pas encore déterminé à qui elles seront cédées, donc il vous serait peut-être utile que nous vous fournissions aussi la liste des propriétés excédentaires dont nous nous sommes déjà départis, puisque l'historique pourrait vous donner une idée de la situation, mais nous regrouperons les propriétés par région.
Je pense qu'il pourrait également être utile pour les députés de connaître les étapes du processus d'aliénation pour bien comprendre pourquoi c'est si long.
Pour ce qui est de ces 200 millions de dollars, je peux vous donner l'exemple de la plus récente subvention versée par la Société immobilière du Canada, qui a octroyé du financement pour régler des questions environnementales entourant le transfert de propriété, mais il y en a d'autres exemples aussi.
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C'est ici que se termine la période de questions.
J'aimerais remercier M. Matthews, M. Vandergrift et M. Zielonka de leur présence parmi nous aujourd'hui.
Je vous suis reconnaissant d'avoir accepté de comparaître de nouveau devant le Comité quand nous vous l'avons demandé. Vous êtes libres de partir maintenant.
C'est donc ici que se termine la partie publique de la séance. Nous poursuivrons nos délibérations à huis clos.
Dès que j'aurai suspendu la séance, nos techniciens mettront fin à la séance par Zoom. Tous les députés devront donc se déconnecter, puis se connecter à nouveau à l'aide de leur identifiant Zoom et du mot de passe que leur a fait parvenir le greffier.
Sur ces belles paroles, je suspends temporairement la séance.
[La séance se poursuit à huis clos.]