Je vous souhaite la bienvenue à la quatrième réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Comme vous le savez, le Comité devait se réunir aujourd’hui de 15 h 30 à 16 h 30, mais, selon mon horloge, il est 15 h 15, ce qui veut dire 16 h 15 chez vous. La réunion porte sur l’examen des travaux à venir. Veuillez noter qu’il s’agit d’une réunion publique.
Le Comité se réunira de nouveau le mercredi 4 novembre 2020, de 18 h 30 à 20 h 30, pour entendre le président du Conseil du Trésor et des fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du Trésor sur le Budget principal des dépenses 2020-2021. La réunion sera aussi télévisée.
Conformément à la motion adoptée par la Chambre le mercredi 23 septembre 2020, le Comité peut continuer de siéger dans un format hybride. Cela signifie que les membres peuvent participer soit en personne dans la salle du Comité ou par vidéoconférence sur Zoom.
Ce type de réunions de comité n’est plus nouveau pour personne, et nous savons que certaines règles s’appliquent. Je me doute bien que vous les connaissez maintenant toutes, mais si quelqu’un a une question au cours de la réunion, je les lui répéterai. Essentiellement, cela se résume au choix entre l’anglais ou le français et à l’interprétation. Aussi, avant de prendre la parole, attendez que je vous nomme. Assurez-vous également d’activer votre micro.
Pour assurer la distanciation sociale dans la salle du Comité, si vous devez parler en privé au greffier ou aux analystes durant la réunion, veuillez leur envoyer un courriel dans la boîte de messagerie du Comité. Je vous remercie de procéder ainsi. Vous devriez tous y avoir accès.
Vendredi, le greffier a envoyé un rapport du Sous-comité du programme et de la procédure. Les membres du Sous-comité ont convenu de toutes les propositions dans ce rapport. Celles-ci doivent maintenant être approuvées par le Comité. Nous vous les soumettons donc aujourd’hui.
Une fois le rapport du Sous-comité dûment traité, nous pourrons étudier les autres motions, si vous le souhaitez.
Je vous prie de sortir le rapport final du Sous-comité. Je souhaite simplement porter quelques points à votre attention. Peut-être que le Comité souhaitera y remédier, car à cette étape, il peut faire des ajouts à ce que lui a soumis le Sous-comité.
Plus particulièrement, au point 4, où la date finale établie par le Sous-comité est le 22 novembre 2020, c’est-à-dire un dimanche, il pourrait s’avérer un peu difficile pour le Bureau du directeur parlementaire du budget de nous répondre et au greffier de gérer toute question connexe. Il vaudrait peut-être la peine que le Sous-comité opte plutôt pour le vendredi, soit le 20 novembre, ou le lundi, c’est-à-dire le 23 novembre.
Je porte ce point à votre attention parce que la date a été établie par Mme Vignola. J’imagine qu’il suffit de lui demander si opter pour un de ces changements lui pose problème.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je voudrais commencer par dire que je suis très heureux et satisfait que nous ayons pu passer ce cap et que nous puissions commencer à travailler sur les rapports et les études. Vous remarquerez que j’ai envoyé deux avis de motion qui ont remédié au caractère « omnibus » des travaux que j’ai présentés précédemment. Je vais mettre cela de côté, parce que j’espère qu’en testant la volonté du Comité aujourd’hui, nous pourrons aller de l'avant et nous remettre sur la voie de la demande de documents qui a été faite il y a quelque temps. Il faudra un petit ajustement en ce qui concerne les dates et il faudra tenir compte des observations que j'ai recueillies lors de la réunion du Sous-comité sur la planification, l'objectif étant de rejoindre les gens à mi-chemin sur ces questions.
Si vous me le permettez, j’aimerais présenter la première motion. Je peux y faire référence, mais si les gens veulent que je la lise, je serai heureux de le faire. Je peux pratiquer mon français, peut-être — ou peut-être pas.
La première motion que j’ai est celle sur la COVID. Il s'agit pour le Comité de demander qu'on lui remette toutes les notes d'information, toutes les notes de service et tous les courriels concernant la Réserve nationale stratégique d'urgence. La motion est devant vous. Elle a été envoyée vendredi.
Pour ceux que cela intéresse beaucoup, je souligne que j’ai changé la date afin d'établir clairement qu’il ne s’agit pas exactement de la même motion. Les autres membres du Comité vont devoir se prononcer sur la prolongation jusqu’au 31 août, et sur l'idée de repousser la date de livraison au 1er décembre pour permettre au personnel d'aller chercher les documents produits entre ma demande initiale et cette demande modifiée.
Par votre intermédiaire, monsieur le président, je veux simplement m’assurer que le Comité sait exactement de quelle motion je parle. Je ne veux pas que cette motion provoque plus de confusion qu’elle en a peut-être suscité dans le passé.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie mon collègue M. Green de sa motion. Pour ma part, je ne crois pas avoir donné mon aval à celle-ci. Au contraire, je trouve qu'elle est dérisoire et qu'elle inflige un fardeau de travail aux gens desquels nous dépendons à l'heure actuelle pour faire l'approvisionnement en fournitures médicales et en équipement de protection individuelle. Ce sont ces mêmes gens qui devront répondre aux diverses motions de production de documents qui ont été adoptées par la Chambre des communes et pour lesquelles les députés de l'opposition ont voté. Celles d'autres comités étaient d'ailleurs très semblables.
Je pense qu'il est de mon devoir à titre de secrétaire parlementaire, mais aussi de notre devoir en tant que députés du parti du gouvernement, de dénoncer carrément la chasse aux sorcières qui semble se dessiner dans ces motions de production de documents. On cherche des problèmes là où il n'en existe pas.
Je m'explique.
La Réserve nationale stratégique d'urgence existe pour servir les provinces et les territoires en cas de pandémie ou d'urgence médicale. Je ne pense pas que ce soit une notion controversée. Elle est remplie de façon périodique, elle est gérée et elle est utilisée en cas de besoin.
De toute façon, cette gestion est faite par l'Agence de la santé publique du Canada, puisque c'est elle qui fait les commandes. S'il devait y avoir une étude sur la Réserve nationale stratégique d'urgence, elle devrait se faire au Comité permanent de la santé, qui examine les agissements et la gestion du ministère de la Santé. D'ailleurs, la production de documents de ce genre est envisagée dans la motion adoptée par la Chambre.
La fonction de Services publics et Approvisionnement Canada, un des ministères que nous examinons ici de façon rigoureuse, est de faire un approvisionnement lorsqu'un ministère client lui en fait la demande. Si un ministère veut une fourniture, un service ou un équipement quelconque et qu'on ne lui délègue pas le pouvoir d'achat nécessaire pour se procurer ce matériel ou ce service, l'approvisionnement doit donc être assuré par l'agence centrale qu'est Services publics et Approvisionnement Canada. Nous le faisons, et ce, selon les meilleures pratiques en matière d'approvisionnement, mais c'est à la demande du ministère client.
Ce qui arrive au matériel ou au service par la suite relève de l'entière responsabilité du ministère ou de l'agence en question, et non de celle de Services publics et Approvisionnement Canada. Nous devons expliquer cela de façon assez fréquente, ce qui me laisse perplexe. Si le ministère des Transports veut faire l'acquisition d'un certain matériel et qu'il n'en a ni la capacité ni l'autorité, Services publics et Approvisionnement Canada le fait pour lui.
Le ministère des Transports accepte donc le matériel, le met dans soa réserve, le met en place, l'utilise et gère son cycle de vie, le cas échéant. À la fin, il va le radier de son inventaire et recommencer le cycle. C'est ce que font les ministères lorsqu'ils achètent du matériel, et il en va de même à l'Agence de la santé publique du Canada.
Je ne comprends donc pas pourquoi M. Green s'acharne à vouloir imposer ce fardeau — c'est un lourd fardeau, puisque sa motion demande la production de documents qui remontent à plusieurs années — aux mêmes fonctionnaires, car il n'y en a pas 5 000. Ceux-ci se feraient imposer par ce comité le devoir de produire des documents, de les regarder et d'appliquer toutes les règles du secret industriel, de la propriété intellectuelle et de ce qui est confidentiel au Cabinet.
Je ne comprends pas cette demande, puisque le Comité permanent de la santé et le ministère de la Santé répondront aux mêmes questions. Services publics et Approvisionnement Canada sera forcé de faire la même chose en vertu des diverses motions adoptées par la Chambre et par d'autres comités.
Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que je m'opposerai à cette motion. Nous vivons une pandémie et, franchement, cela n'aide personne. On ne peut pas se réjouir d'imposer ce surplus de travail à nos hauts fonctionnaires et aux gens qui s'acquittent de leurs fonctions de façon exemplaire. Ils vont chercher de l'équipement de protection individuelle dans le monde entier, ils gèrent l'acquisition de vaccins, ils s'occupent de la logistique qui s'y rattache et ils travaillent avec des entités comme le ministère de la Santé, l'Agence de la santé publique du Canada et Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour bâtir une réserve nationale.
Chers collègues de tous les partis ici présents, n'est-ce pas exactement ce que vous voudriez qu'ils soient en train de faire? Alors que leur journée commence déjà très tôt le matin et finit très tard le soir, sans parler des heures supplémentaires qu'ils font la fin de semaine, on voudrait leur imposer un fardeau de plus, celui de fouiller dans les archives en quête de documents qui ne nous aideraient pas du tout à tirer des leçons qu'on pourrait appliquer aujourd'hui dans la gestion de cette pandémie.
C'est donc un plaidoyer, en quelque sorte, que je fais au nom de ces fonctionnaires, afin qu'on ne les oblige pas à faire cela, ou pour qu'on y revienne plus tard. On sait très bien que, à un moment donné, il y aura un examen approfondi de tous les aspects de la gestion canadienne de la pandémie, comme il y en aura certainement dans toutes les provinces et tous les pays du monde. Tout le monde se posera des questions, voudra faire cet examen et en tirer des leçons. Je pense que c'est universel, ce n'est pas propre à un parti de vouloir tirer ces leçons et apprendre de cette pandémie. On pourra certainement en tirer des choses.
Cela dit, je vous fais ce plaidoyer, monsieur le président, ainsi qu'à M. Green. N'obligeons pas nos fonctionnaires à donner la priorité à de tels exercices plutôt qu'à la sécurité et au bien-être des Canadiennes et des Canadiens.
C'est ce que j'avais à dire sur cette motion. Je vous remercie.
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Mon collègue a raison sur un point. Ce sont 10 années de travail, d'approvisionnement et d'entreposage qu'il faut analyser, mais la raison pour le faire est toute simple.
On a vu des millions de masques être mis au rebut parce que le processus de renouvellement n'avait pas été adéquat. Certes, le ministère de la Santé prend ses propres décisions dans ce domaine, mais, en ce qui concerne l'approvisionnement, ne faudrait-il pas vérifier la validité des processus qui sont mis en place pour la sécurité des Canadiens, des Canadiennes, des Québécois et des Québécoises? Il n'est pas question d'attendre après la pandémie pour se rendre compte qu'on aurait dû faire telle ou telle chose.
Nous vivons une pandémie et n'avons qu'un minuscule recul qui nous permet de vérifier si le processus est correct et si nous pouvons l'améliorer, afin d'assurer rapidement la santé de tous. Il faut nous assurer que le matériel entreposé n'est pas périmé. Dans le cas qui nous occupe, le matériel n'était pas périmé depuis trois semaines ou six mois, il l'était depuis cinq ans. À mes yeux, il est donc approprié pour tous d'analyser les processus, et c'est le rôle de notre comité.
Naturellement, si le comité spécial avait été créé, si la motion de l'opposition avait été acceptée par le gouvernement, il n'y aurait pas trois ou quatre comités en train d'étudier le même sujet sous différents angles. Il y aurait un seul comité qui étudierait le sujet sous tous ses angles, et nous ne serions même pas ici en train de discuter comme nous le faisons actuellement. Ce n'est pas que cela me dérange. Au contraire, c'est important de le faire, mais pourquoi ne pas concentrer nos efforts? Cela a été refusé, mais nous essaierons autre chose.
Nous avons de bonnes leçons à tirer et ce ne sera pas le temps de le faire après la pandémie. En fait, la pire chose serait de le faire après. Commençons tout de suite avec le recul que nous avons.
La motion a déjà été déposée cet été et le travail a débuté. Je suis loin de vouloir surcharger les fonctionnaires et les personnes qui cherchent dans les archives. Ce n'est pas mon intention et ce n'est certainement pas celle de M. Green — je me permets de parler à sa place. Le but est de connaître la vérité et d'améliorer le processus pour le bien de tous.
C'est ce que j'avais à dire sur le sujet.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je vais reprendre ce que j'ai entendu Mme Vignola dire. En effet, la motion en tant que telle avait peut-être du sens cet été, lorsque les provinces, la province du Québec et le Canada au complet n'étaient pas plongés dans une deuxième vague. Cependant, nous vivons maintenant dans une deuxième vague. J'aimerais que les députés de l'opposition s'entendent au moins sur les comités dont ils veulent faire partie et qu'on étudie ces choses.
En tant que membres du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, notre responsabilité concerne Services publics et Approvisionnement Canada et le Conseil du Trésor. Or la motion a été écrite de telle sorte qu'elle relève principalement de l'Agence de la santé publique et de Santé Canada.
Le ministère des Services publics et de l’Approvisionnement — mon collègue M. MacKinnon l'a bien expliqué — a la responsabilité de faire des approvisionnements, par exemple, en équipement de protection individuelle, après que l'Agence de la santé publique lui a dit qu'elle en a besoin, et seulement à partir de là. C'est pour cette raison que nous sommes réticents à appuyer cette motion.
Il y a aussi une question de principe. Un libellé très similaire a été proposé la semaine dernière, et mon collègue M. Green a déjà voté en faveur de cette motion. Notre parti s'y est opposé, parce que nous comprenons à quel point les gens qui devront produire ces informations — plusieurs d'entre eux vivent dans ma circonscription — devront travailler fort. Ils nous ont aidés à traverser la première vague, et on voudrait maintenant les remercier en leur donnant encore plus de travail en plein milieu de la deuxième vague.
Cet été, la pandémie avait un peu reculé, mais on savait que la deuxième vague allait venir. Maintenant, l'opposition choisit de demander de l'information, ce je comprends très bien. C'est son devoir et elle peut le faire. Par contre, en pleine deuxième vague de la pandémie, alors que la crise n'est pas finie, est-ce vraiment le moment de demander un audit massif pour obtenir toute cette documentation?
Je n'ai jamais vu une entreprise ou un organisme sans but lucratif faire un audit en plein milieu d'un exercice financier. Il y aura amplement de temps pour faire ces demandes de documents. D'ailleurs, elles se font déjà, puisque la motion a été adoptée à la Chambre. À cause de l'opposition, des fonctionnaires de l'Agence de la santé publique et de Santé Canada qui travaillent d'arrache-pied chez nous, à Gatineau, à Hull et à Aylmer, devront tout arrêter parce qu'on demande un audit en plein milieu d'une crise. Je n'ai jamais vu cela, monsieur le président.
Je respecte le Comité et j'ai respecté la décision de la Chambre. Mon intention n'est pas de parler le plus longtemps possible. Je vais simplement reprendre ce qui a été dit, la semaine dernière, au sujet de la motion de la députée de . Vous avez entendu parler de plusieurs parties prenantes qui s'inquiétaient de la façon dont la motion qui a été adoptée à la Chambre a été écrite. C'est vous, maintenant, qui allez devoir porter cela, et j'espère que vous retournerez dans vos circonscriptions pour expliquer cela à vos concitoyens.
M. Green dit qu'il aime faire des publications sur les médias sociaux. C'est à lui, maintenant, d'expliquer pourquoi il demande cela, alors qu'il sait très bien que ces informations ont déjà été demandées à la Chambre et que le Comité permanent de la santé recevra ces mêmes informations.
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C’est bien, monsieur le président. Dans la résolution de conflits, il faut intensifier les problèmes pour aller vraiment au fond des choses. J’ai l’impression que c’est exactement ce que nous faisons.
Lors des précédentes démarches d'obstruction systématique, le gouvernement libéral avait l’intention de faire d'UNIS la pierre d'achoppement. Il ne voulait pas être tenu responsable du scandale UNIS. D’accord, d’autres comités travaillent sur ce scandale, et je comprends pourquoi un effort ciblé à ce sujet... Je sais que d’autres membres de ce comité ont fait partie du Comité d’éthique et qu'ils continueront à utiliser cette échappatoire. Soit.
Monsieur le président, certaines observations dont j'ai eu vent insinuent que je vais à la pêche. Je peux vous dire que la chose formidable... dont j’ai parlé la dernière fois. C’est presque comme si mes amis du Parti libéral, du gouvernement, étaient amnésiques et pensaient que ces conversations que nous avons eues dans le passé sont tout simplement oubliées. L’œil dans le ciel ne ment pas, monsieur le président. Oui, cela fournira du bon contenu aux médias sociaux. Je pense à toutes les fanfaronnades du gouvernement, comme les plaidoyers selon lesquels il n'a aucunement l'intention de soutenir cela et qui nous demandent comment nous pouvons oser lui demander des comptes.
J’aimerais que cela soit porté au compte rendu, monsieur le président: en des temps plus raisonnables — peut-être lorsqu'il y avait moins de partisanerie et que certains de mes collègues auraient souhaité s’assurer que nous tenions le gouvernement responsable, mais d'une façon qui transcende notre nature partisane —, cette motion a été adoptée. Elle a été adoptée à l’unanimité. Malgré tous les accrochages qui se produisent au sein de ce comité, la motion telle qu’amendée a été mise aux voix, et l’amendement est venu de mes amis du côté libéral, du côté du gouvernement.
Je négociais en toute bonne foi avec eux. Nous avons convenu de l’amendement. Je le répète, les partisans étaient , , Francis Drouin, Matthew Green, Majid Jowhari, Irek Kusmierczyk, Steven MacKinnon, Kelly McCauley, Julie Vignola et Patrick Weiler. C'est à l'unanimité que nous avons demandé ces documents jusqu’à la date que je viens de modifier légèrement.
Ce travail devait revenir en comité une semaine après que le gouvernement libéral mette le frein et opte pour une prorogation que je pensais vraiment centrée sur l'affaire UNIS. Ce qui devient clair, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d'UNIS, monsieur le président, mais de cette incapacité à rendre compte de quoi que ce soit.
Voici les faits. Nous avions 11 entrepôts nationaux stratégiques d’urgence dans 9 endroits. À un moment donné au cours de l’année dernière, dans la période qui a précédé la pandémie, il a été décidé de se débarrasser de millions d’équipements de protection individuelle, de masques N95, de blouses et de gants, bref d'une masse imposante de dispositifs essentiels pour sauver des vies. La seule raison qui fait que nous savons cela, c'est que la personne qui devait les jeter n’a pas obtenu le contrat et qu'elle est allée prendre des photos. C’est la seule raison pour laquelle nous avons entendu parler de cela. Voilà pour ce gouvernement libéral « ouvert par défaut ».
Qu’est-ce que cela nous a appris? Cela nous a permis de comprendre et de découvrir qu’en fait, le gouvernement libéral a décidé de fermer 3 de ces 11 sites dans la période précédant l'arrivée de la COVID. Trois emplacements névralgiques pour la Réserve nationale stratégique d'urgence abritant et stockant des millions d’équipements de protection individuelle qu’ils ont laissés aller au-delà de leur date de péremption.
Je pensais vraiment faire œuvre utile en demandant ce ratissage sur 10 ans, et je vous explique pourquoi. Selon mon expérience de néo-démocrate, les libéraux et les conservateurs passent leur temps à se montrer du doigt, alors j’ai me suis dit: « Laissons la vérité éclater. » Faisons en sorte que les deux partis soient tenus responsables — je ne veux pas dire « soient exposés » — de leur incompétence crasse et de leur mauvaise gestion de la Réserve nationale stratégique d'urgence.
Deux millions d’équipements de protection individuelle et de masques N95 d'importance névralgique ont été jetés au site de Regina. Deux autres sites où étaient entreposés des équipements de protection individuelle essentiels ont été fermés. Nous n’avons aucune idée du nombre de dispositifs qui ont été jetés à ce moment-là.
Nous savons également qu’en ce qui concerne l’approvisionnement — dont, soit dit en passant, ce comité est responsable —, des 11 millions de masques N95 initiaux qui ont été livrés, quelque 9 millions étaient inutilisables. Là encore, il y a eu de l'incompétence et une mauvaise gestion des marchés publics.
J'avais alors prévenu que nous nous dirigions vers une deuxième vague et que nous ferions vraiment mieux de faire en sorte que la Réserve nationale stratégique d'urgence soit réapprovisionnée et gérée efficacement. Nous y voilà, avec le consentement unanime des libéraux. Ils ont tous soutenu cette idée lors de la première vague par ce qu'ils ont compris à ce moment-là, je crois, combien il était important de connaître la vérité.
Ma question est la suivante: qu'ont-ils découvert? À quels renseignements le secrétaire parlementaire a-t-il eu accès? Rappelez-vous que ce rapport aurait dû être fait en grande partie. Malgré toutes ces récentes protestations sur la charge de travail de notre personnel, ce travail a été fait. Je demande seulement quelques mois de plus, et qu'on leur donne un mois supplémentaire pour le faire.
Ces deux choses ne sont pas compatibles. Nous ne pouvons pas à la fois surcharger le personnel et faire en sorte que tous les autres comités leur posent les mêmes questions. Voici pourquoi, monsieur le président. Si tous les autres comités posent les mêmes questions, alors ce travail devrait déjà être fait, si bien qu'il ne devrait pas être difficile de faire rapport à ce comité.
J'ai essayé d'être conciliant dans mes remarques liminaires. J'ai essayé d'aller au-delà de cette obstruction absolument ridicule. Nous allons probablement siéger ici jusqu'à 20 h 30 ou 21 heures, mais je tiens à préciser, monsieur le président, que je suis seul ici. Ma famille est à la maison. Je n'ai pas besoin de revenir pour le coucher maintenant, donc je suis prêt à creuser. Nous avons modifié cette motion de manière raisonnable et de bonne foi, motion qui a été adoptée à l'unanimité — à l'unanimité.
Voici le problème: il fut un temps, monsieur le président, où les gens pouvaient dire en comité quelque chose qui disparaissait dans le hansard et que les gens oubliaient. Cependant, les députés de l'opposition sont maintenant bien avisés, monsieur le président. Nous sommes avisés. J'ai la possibilité d'extraire les citations de la dernière fois où nous avons présenté cette motion, de les prendre dans ParlVU et de les aligner presque côte à côte avec les choses qu'on dit maintenant, afin que les Canadiens puissent voir à quel point la congruence en matière de leadership et de responsabilité fait défaut. C'est la vérité.
Je sais qu'il incombe au secrétaire parlementaire de venir ici et de défendre cette bonne cause auprès des whips en ligne et de tous les autres, mais les gens nous regardent et ils n'y croient plus. Il ne s'agit pas du Mouvement UNIS. Toutes les autres excuses qu'ils ont données à propos des autres choses que nous avons énumérées — je suis allé plus loin. Tout ce que je veux, c'est que l'on reconnaisse tout simplement que ce qu'on soutenait avant la prorogation était dans l'intérêt de ce comité, pour assurer une surveillance et faire en sorte que le gouvernement rende des comptes de quelque façon sur cette pandémie absolument historique et sans précédent. Pourtant, les libéraux ne veulent pas rendre de comptes. C'est comme si c'était leur droit fondamental de venir ici, de gouverner à la majorité et de bloquer des renseignements, des renseignements essentiels, que les Canadiens méritent de connaître.
Je ne sais pas qui nous regarde ce soir, monsieur le président, mais je peux vous dire ceci: je suis très confortable dans ce siège et je vais continuer à creuser pour trouver la vérité. Nous avons trois rôles dans l'opposition, malgré ce que nos collègues libéraux du gouvernement voudraient nous faire croire. Notre travail ne consiste pas à nous écraser et à faire ce qu'ils veulent, en fait. Nous devons nous pencher sur la question et pousser le gouvernement à faire ce qu'il faut à chaque étape du processus. Nous devons faire contrepoids aux dépenses sans précédent de ce gouvernement et, très franchement, à tous les faux pas liés aux allégations de corruption. Troisièmement, nous devons être le gouvernement en attente. C'est le rôle de l'opposition. Cette idée que, en quelque sorte, les membres de ce comité vont simplement se tenir par la main et faire ce que les libéraux veulent faire pour ne pas paralyser le processus... C'est très bien. Vous savez quoi? J'ai ici de très bons livres de référence, d'excellents livres pour aller au cœur des choses et exiger des documents. Nous allons simplement continuer à le faire. Ce faisant, nous ne paralyserons pas le processus, car c'est un travail qui aurait déjà dû être fait.
Deux ou trois choses sont ressorties de ce processus. Premièrement, ce n'est pas le Mouvement UNIS. Ce n'est pas le scandale qui y est associé. J'ai l'ai mis de côté. Cette excuse n'est plus valable. Deuxièmement, on aurait déjà dû le faire, en grande partie à l'époque. Troisièmement, rappelons qu'ils ont voté à l'unanimité sur ce point. Quatrièmement, c'est la nouvelle norme, que cela nous plaise ou non. Qu'ils continuent de déplacer les objectifs concernant la Réserve nationale stratégique d'urgence... Quelqu'un a pris la décision de jeter ce matériel. Si je comprends bien, il se peut même que cette personne ne soit même plus là. Pourquoi? Ce sont des questions auxquelles nous méritons d'avoir une réponse.
Je vais simplement avertir les gens qu’on ne peut pas se dérober. On ne peut pas espérer que les choses disparaissent. Nous finirons par en avoir le cœur net à un moment donné. Espérons seulement que ce soit avant que le gouvernement ne décide de se rendre sournoisement chez la gouverneure générale pour déclencher les prochaines élections éclair ou pour toute autre chose qu’il a en réserve.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier M. Green et Mme Vignola d’avoir présenté de très bons arguments.
En écoutant mes collègues libéraux en parler, on croirait entendre la reine Gertrude dans l’œuvre de Shakespeare qui dit: « La dame fait trop de protestations, ce me semble ».
Il y a deux ou trois choses que je voudrais aborder. C’est assez drôle d’entendre les libéraux dire qu’il y a tant d’autres comités qui étudient cette question. Je veux revenir à la 42e législature, où cinq comités différents étudiaient l’écologisation du gouvernement et où la majorité libérale de ce comité a insisté sur la nécessité d’en créer un autre, malgré les nombreuses préoccupations générales que nous devions examiner. C’est drôle qu’ils justifient cinq ou six comités qui se chevauchent à une époque, mais qu’ils refusent maintenant catégoriquement de faire la même chose.
Je voudrais aborder quelques autres points. Nous entendons sans cesse des représentants du gouvernement dire: « Oh, la pandémie. Nous ne pouvons rien faire. Nous sommes dans une situation de pandémie. » Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons entendu justifier la corruption en invoquant la pandémie. Nous ne pouvons pas nous pencher sur l’éthique parce que nous sommes en pleine pandémie. Les libéraux nous disent maintenant que nous ne pouvons pas nous pencher sur l’incompétence qui a fait du tort aux Canadiens, l’incompétence flagrante qui a puni les Canadiens, parce que nous traversons une pandémie: « Nous devons le faire pour la sécurité de la fonction publique. Nous ne pouvons pas les faire venir et les forcer à travailler. Nous ne pouvons pas les détourner des tâches nécessaires ». C’est comme si c’était elle-même, assise là, qui fouillait dans ses courriels pour trouver cette information. Plus de 120 000 fonctionnaires travaillent à Ottawa. Je suis sûr que nous pouvons trouver les ressources nécessaires pour obtenir ces renseignements.
Je regardais l’étude du directeur parlementaire du budget concernant l’autre congé payé, le code 699. Savez-vous combien de personnes de l’Agence de la santé publique prennent ce congé payé sans travailler? Sur l’ensemble du ministère, six employés ne sont pas disponibles pour travailler — six sur l’ensemble du ministère. Nous avions les effectifs nécessaires. Nous avions les ressources nécessaires pour le faire.
Les comptes publics seront publiés le mois prochain. Nous disposons de toutes les ressources nécessaires pour passer au peigne fin tous les relevés de dépenses du gouvernement afin de publier les comptes publics en toute sécurité. Le reste du travail général se fait encore en toute sécurité. Nous pouvons également obtenir en toute sécurité les renseignements que nous demandons.
Nous devrions nous pencher sur cette question. Nous avons les ressources nécessaires. Il n’y a aucune raison au monde pour laquelle nous ne pourrions pas le faire. Je suis d’accord avec M. Green. Ce n’est pas une question qui va disparaître, alors soit nous restons assis ici et nous laissons la volonté du Comité s’exprimer, soit nous en arrivons à un point où chaque réunion va se résumer à voir les libéraux faire de l’obstruction et nous empêcher d’aider les Canadiens.
Je tiens à remercier M. Green d’avoir été aussi énergique sur ce point, et Mme Vignola pour ses remarques. Je voudrais simplement dire à mes collègues libéraux de procéder comme nous en avions convenu avant la prorogation. Une grande partie de ce travail a probablement déjà été faite. Faisons le travail. Nous avons les ressources nécessaires. Nous avons la capacité de faire facilement ce travail. Nous le devons aux Canadiens afin que cela ne se reproduise plus, que ce soit dans un mois, un an ou deux ans.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je voudrais commencer par revenir sur une remarque que M. Green a faite très tôt dans son intervention. Monsieur le président, je pense que vous avez également fait les mêmes commentaires, à savoir que notre réunion a très bien commencé. Il semblait y avoir un très bon esprit de collaboration. Dès le départ, nous avons adopté à l’unanimité une motion portant sur six points. Je pense que cela témoigne de notre engagement à travailler ensemble au sein de ce comité pour prendre des mesures concrètes.
Je sais que mon collègue M. Green a également proposé lors de réunions précédentes... Je sais que nous sommes prêts. Nous avons 12 motions à l’ordre du jour. Nous sommes prêts à en appuyer 12 sur 13. De notre côté, nous sommes réellement disposés à travailler ensemble, à collaborer et à accomplir un travail important au sein de ce comité.
J’ai clairement indiqué, pratiquement depuis le début des travaux de ce comité, que je rejetterais les motions qui demandent la prolifération des comités, la production de documents et la duplication des travaux sans une valeur ajoutée claire et bien définie. C’est là que vous allez me voir réagir. Je suis prêt à retrousser mes manches et à soutenir les motions, qu’elles soient présentées par des collègues de ce côté-ci de l’allée ou par mes estimés collègues de l’autre côté. Les motions doivent répondre à une certaine norme. Encore une fois, vous me verrez les rejeter si je constate une prolifération des comités, la production de documents et la duplication des travaux et si je ne vois pas de valeur ajoutée évidente.
Je pense que ce qui distingue un peu mon approche de celle de mes collègues, c’est que je crois que nous sommes en crise. Je crois que c’est la plus grande crise sanitaire et économique que nous ayons connue dans notre pays, un point c’est tout. Je crois, de toutes mes forces, que cette crise exige une approche globale. Elle exige que nous soyons très concentrés et que nous fassions des choix: où voulons-nous concentrer notre attention?
Mon collègue a mentionné qu’il y a des centaines de milliers de fonctionnaires au gouvernement, et qu’il n’y a pas de mal à ce que quelques-uns d’entre eux se concentrent sur la récupération de courriels et de documents datant d’il y a dix ans. Mon argument est tout le contraire: nous avons besoin que tous les yeux, les mains et les cerveaux, tout ce capital humain, toutes ces ressources, toute cette attention s’attachent à résoudre ce problème et à aider les Canadiens et notre pays à traverser cette crise. Il faut que tout le monde se concentre sur cette question.
Je veux que mes collègues sachent que je fixe une norme très élevée, je mets la barre très haut, en ce qui concerne les motions qui seront adoptées. Pour être plus précis, j’y vais en fonction de l’endroit où nous devons affecter nos ressources.
Sur cette question particulière, des fonctionnaires de l’Agence de la santé publique du Canada et d’autres organismes gouvernementaux ont répondu à bon nombre de ces questions devant notre comité en mai. Le 15 mai, nous avons tenu une réunion à propos de la Réserve nationale stratégique d’urgence. Nous avons accueilli des représentants, des vice-présidents, des directeurs généraux de l’Agence de la santé publique du Canada et de Travaux publics. Je me souviens d’un des points soulevés par M. Green lors de cette réunion, qui m’est resté en mémoire. Il a mentionné le fait qu’un comité sénatorial en 2008 avait souligné et conclu que le gouvernement conservateur précédent avait sérieusement sous-financé et mal géré la Réserve nationale stratégique d’urgence.
Même si j’aimerais beaucoup lire des courriels et de la documentation et passer des heures à parler de la mauvaise gestion de la Réserve nationale stratégique d’urgence par le gouvernement conservateur, gardons cela pour un autre jour et concentrons-nous sur le travail qui nous attend. Concentrons-nous sur la crise actuelle. Arrêtons de faire de la politique; nous devons nous concentrer sur cette crise. Nous avons besoin de toute l’attention nécessaire. Nous ne pouvons pas nous permettre de détourner ne serait-ce qu’une poignée de fonctionnaires du travail qu’ils doivent accomplir.
Ce que je retiendrai du témoignage de M. Green, c’est que lorsque nous avons fait venir les fonctionnaires ici en mai — je me souviens d’avoir vraiment apprécié cette démarche — il leur a demandé ce que nous faisions maintenant pour assurer un approvisionnement adéquat et quel était le plan pour la prochaine vague. N’oubliez pas que c’était en mai et que M. Green leur posait de très bonnes questions comme « Que faisons-nous pour nous préparer à la deuxième vague? » Il a fait preuve d’une grande clairvoyance.
Je préférerais que nous nous concentrions — parce que d’autres comités examinent ce travail — non pas sur ce qui s’est passé au cours des dix dernières années, mais sur ce que nous faisons maintenant et ce que nous ferons ensuite. Ce serait une façon beaucoup plus appropriée d’utiliser notre temps et nos ressources.
Je tiens à consigner au compte rendu en quoi cette motion particulière me gêne. Je veux simplement m’assurer que toutes nos ressources et notre attention sont concentrées sur la crise en question.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je suis l’un des chanceux qui étaient présents lorsque nous avons adopté cette motion. Je me sens privilégié d’être ici pour parler de cette nouvelle motion.
Comme l’a mentionné Mme Vignola, c’est une excellente occasion pour nous d’examiner le processus. Mais le processus n’est pas seulement celui qui résulte de la COVID-19. Lorsque nous examinons la Réserve nationale stratégique de l’inventaire des équipements de protection individuelle, la gestion de l’inventaire comporte de nombreuses dimensions. Vous examinez la quantité de matériel dont vous avez besoin; comment vous le réapprovisionnez; comment vous décidez du type de matériel dont vous avez besoin et quel est le point de commande; où se trouvent les endroits où vous allez faire vos réserves; quel est le mécanisme pour recevoir les commandes des provinces; et comment vous déterminez la priorité. Ces réserves sont des réserves stratégiques. Elles ne sont pas là pour satisfaire toutes les demandes.
Il y a de nombreux aspects à évaluer. Dans la mesure où les documents qui pourraient être disponibles pendant cette courte période, en particulier pendant la COVID-19, en termes de la quantité de documents éliminés... Je ne pense pas que ces documents jetteront réellement un éclairage complet sur la manière dont la consolidation de ces centres s’est faite, sur les personnes qui ont pris cette décision, sur la manière dont nous avons décidé du type de réserves dont nous avions besoin et sur la combinaison dont nous avions besoin. Il nous fallait décider si nous avions besoin de masques chirurgicaux, de masques de niveau 3 ou de gants. Je ne suis pas sûr que nous disposions de ces données.
De plus, d’autres comités, par exemple le comité de la santé, et la motion qui a été adoptée à la Chambre, génèrent ces documents. Je ne pense pas que le processus complet s’étende uniquement sur trois mois. Ces décisions ont été prises sur de très nombreuses années. Nous devons attendre que ces documents soient déposés pour pouvoir voir dans quelle mesure les documents qui sont générés — ou, comme on l’a dit, qui sont presque prêts à être remis aux autres comités — nous positionnent pour répondre à certaines de ces questions clés.
Le niveau de la réserve n’est qu’un élément. Il y a la prise de décisions. Comment en assurer le suivi? Comment la contrôler? Toutes ces questions peuvent ou non trouver une réponse dans les documents qui sont en cours d’élaboration.
Ma suggestion est d’attendre le dépôt des documents que d’autres comités demandent. Examinons ces documents, puis posons la question fondamentale que tout le monde se pose, de tous les côtés de la Chambre. Que ce soit les conservateurs, les néo-démocrates, les bloquistes, les libéraux, les verts ou les indépendants, nous posons tous la même question. La question fondamentale est la suivante: comment faire en sorte que cela ne se reproduise pas? Voyons quel processus on a suivi et où on peut apporter ces améliorations.
Nous devons également nous assurer que nous demandons des documents dans un délai approprié. Pour l’instant, nous sommes en pleine deuxième vague. Les questions que l’on pose, ou les questions auxquelles nous essayons d’obtenir une réponse, sont très probablement en train d’être traitées en ce moment même parce que nous traversons la deuxième vague. Nous disons maintenant, sur la base de la première vague, que nous avons quelques idées sur les équipements de protection individuelle dont nous avons besoin. En fonction des vagues dans les différentes provinces, nous devons également examiner les provinces et les territoires qui en ont besoin. Selon les besoins des différentes régions, au fur et à mesure que les cas augmentent, comment pouvons-nous envisager d’élaborer une stratégie ou d’établir un ordre de priorité pour l’acheminement de ces fournitures?
Certaines des réponses susceptibles d'être fournies dans ce rapport pourraient ou non s'avérer pertinentes par rapport à ce que nous faisons en ce moment, parce que nous en apprenons chaque jour. Ainsi, nous pensions avoir combattu la COVID dans quelques provinces et territoires, mais voilà que maintenant nous envisageons des situations de confinement. Du coup, les priorités vont changer, de même que la réserve stratégique et la prise de décisions.
Assurons-nous d'utiliser les leçons tirées de la première vague et de répondre au besoin immédiat, c'est-à-dire à la deuxième vague, en veillant à ce que toutes les organisations qui devaient bénéficier des réserves obtiennent le soutien dont elles ont besoin. J'espère qu'à l'issue de la pandémie, cette motion représentera un excellent sujet d'étude, parce qu'il faut se pencher sur le bilan des 10 dernières années; nous avons traversé la première vague, et nous sommes maintenant dans la deuxième vague. Espérons que nous en viendrons à bout cette fois-ci afin qu'il n'y ait pas de troisième vague.
Nous aurons un point de référence: comment nous y sommes-nous pris? Comment avons-nous réagi? Nous aurons ainsi une bien meilleure occasion de mettre à profit toutes les leçons tirées, en plus d'optimiser la production de tous ces documents. D'ailleurs, seulement six membres de l'Agence de santé publique sont actuellement en congé 699, ce qui montre à quel point ils sont occupés. Pourquoi sont-ils occupés? Parce qu'ils concentrent leurs efforts sur les gens, sur vous et moi, sur notre collectivité, sur les aînés, sur les enfants à l'école, et ils font tout en leur pouvoir pour s'assurer que ces fournitures sont prêtes.
En gros, je mets l'accent sur les sujets dont tous les députés ont parlé et qui revêtent une importance pour mes concitoyens et pour moi-même, en ce qui concerne notamment le processus, la réserve, la surveillance, l'historique, la façon dont nous avons géré la première vague et la façon dont nous allons gérer la deuxième vague. Par conséquent, ma demande ou ma recommandation est la suivante: ne perdons pas de vue les Canadiens. Assurons-nous que les réserves dont nous disposons parviennent aux Canadiens, qu'il s'agisse des blouses ou des masques que nous avons achetés et des capacités internes que nous avons mises en place.
En partenariat avec d'autres ministères, que ce soit l’Agence de la santé publique du Canada, Services publics et Approvisionnement Canada ou Innovation, Sciences et Développement économique Canada, faisons les investissements nécessaires. Concentrons-nous là-dessus en guise de priorité absolue du gouvernement. Notre comité est saisi de six excellentes motions. Je suis impatient d'entendre la prochaine motion que M. Green va soumettre au débat.
Monsieur le président, je vous remercie beaucoup de m'avoir accordé la parole. Je demande à tous les membres du Comité d'envisager d'accorder la priorité aux Canadiens plutôt qu'à la production de documents.
Merci.
Oui, la barre est haute et elle doit toujours l'être lorsque vient le temps de discuter d'une motion. Ce n'est pas seulement quand les temps sont calmes et qu'on est sur un long fleuve tranquille qu'il faut que la barre soit haute, c'est en tout temps.
Mes collègues disaient que des motions similaires avaient été déposées à d'autres comités. J'essaie de comprendre pourquoi il faudrait produire les documents une deuxième, une troisième ou une quatrième fois, alors qu'ils l'ont déjà été une première fois pour un autre comité. N'est-il pas possible de simplement transmettre à nouveau ces documents? Si ce n'est pas possible, j'aimerais qu'on m'explique pourquoi. Il y a sûrement un problème de processus.
J'ai une dernière chose à dire avant de demander le vote, si c'est mon rôle de le faire.
J'aimerais que nous nous demandions pourquoi nous sommes ici. Sommes-nous ici pour créer de belles petites vidéos à publier sur notre page Facebook ou sur YouTube? Non, nous sommes ici pour les Canadiens. C'est vrai que nous sommes en pleine deuxième vague et qu'il faut faire des achats, mais il faut nous assurer que les erreurs qui ont été commises ne se reproduisent pas. C'est plus que jamais le temps de nous assurer que les gens sont protégés. Ce n'est pas le temps de faire de beaux clips pour Facebook, YouTube, Twitter, TikTok, et le reste. Nous sommes là pour les gens, et non pour sortir des petites phrases de leur contexte pour une éventuelle élection, dont la population ne veut pas.
Je demande le vote, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de voir que mon collègue d'Hamilton est assis, car ce que je m'apprête à dire va le renverser.
J'adore cela. J'aime ce que le député envisage de faire. Cela me plaît vraiment. C'est justement pourquoi j'aime siéger au Comité. C'est un travail important, et je me réjouis de me retrousser les manches et d'appuyer ce genre d'effort crucial. C'est cela. Voilà pourquoi je félicite vraiment le député d'avoir présenté cette motion très réfléchie.
Cela correspond parfaitement à l'objectif du gouvernement en matière de promotion de la diversité et de l'inclusion. Songeons, par exemple, au Programme pour l'entrepreneuriat des communautés noires, qui a été annoncé récemment et qui entrera bientôt en vigueur. Un montant de 220 millions de dollars y sera consacré. Une partie de ce financement est destinée à la création d'un carrefour du savoir pour l'entrepreneuriat des communautés noires, qui servira à recueillir d'importants renseignements et données sur les obstacles auxquels doivent faire face les entrepreneurs noirs au Canada, ainsi que les occasions qui se présentent à eux.
Par ailleurs, le gouvernement a mis en place une stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, la première en son genre, d'une valeur de 5 milliards de dollars. Le gouvernement a fait savoir, dans son discours du Trône, qu'il souhaite accélérer la mise en œuvre de cette stratégie, car il s'agit d'une mesure importante non seulement pour la prospérité de notre pays, mais aussi pour la relance économique de notre pays.
En avril, le gouvernement a annoncé qu'il accorderait également 306 millions de dollars aux entreprises autochtones, parce que nous savons combien les entreprises autochtones jouent un rôle important pour la prospérité de leur communauté. En matière d'entrepreneuriat, il s'agit du groupe d'entrepreneurs ayant la plus rapide au pays, et nous savons que les entreprises autochtones ont besoin d'être soutenues non seulement pendant la pandémie, mais aussi après.
Je me réjouis donc de la proposition faite par mon collègue d'Hamilton. J'appuierai cette motion, mais j'aimerais savoir si mon collègue serait disposé à aller plus loin. À mon avis, c'est ce que nous devons faire. Cela tombe à point nommé. Le moment est tout à fait bien choisi.
J'aimerais savoir si mon honorable collègue, M. Green, serait prêt à collaborer avec moi pour aller plus loin. Je propose un amendement à cette motion. Avec votre permission, monsieur le président, j'aimerais proposer ou lire cet amendement, si c'est possible.
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Je tiens à remercier M. Green d'avoir présenté initialement cette motion. J'aimerais certainement examiner le tout plus en profondeur.
Ma plus grande préoccupation, c'est que je veux m'assurer que nous y ajoutons suffisamment de mordant. Ceux qui étaient avec nous pendant la 42e législature ont bien sûr étudié l'approvisionnement auprès des PME autochtones, et nous avons entendu à maintes reprises... Tous les témoins des communautés autochtones et métisses que nous avons reçus ont déclaré que le gouvernement ne respectait pas ses propres lois sur l'approvisionnement, que le ministère des Services publics et de l'Approvisionnement et le ministère des Affaires autochtones et du Nord étaient mal gérés et qu'aucun d'entre eux n'était vraiment utile ou ne respectait les lois. Ensuite, nous avons reçu des bureaucrates et des représentants du gouvernement, qui, eux, n'ont pas cessé de se donner des tapes dans le dos.
Nous avons signalé à maintes reprises, devant le Comité, cette déconnexion totale: les gens que nous étions censés servir disaient que cela ne fonctionnait pas, alors que les témoins — les sous-ministres adjoints et tout le reste — de Services publics et Approvisionnement Canada et d'Affaires autochtones et du Nord Canada, entre autres, estimaient que tout était parfait et s'empressaient de se féliciter mutuellement de leur excellent travail. Nous avons déposé un rapport à ce sujet et, depuis lors, aucune mesure n'a été prise pour y donner suite.
Je vous félicite, messieurs Kusmierczyk et Green, d'avoir présenté cette motion. Nous ne sommes pas obligés de l'adopter aujourd'hui, mais je pense vraiment que nous devons lui donner du mordant si nous voulons y consacrer du temps. Les libéraux sont au pouvoir depuis cinq ans et ils n'ont rien fait pour régler ce problème. C'est plutôt choquant. Nous avons mené une étude sur l'écologisation du gouvernement, qui a été reproduite par cinq autres comités. Cela semblait plus important que ce dossier. Or, nous avions effectué une étude auparavant, et rien n'a été fait.
J'espère que nous donnerons un peu plus de mordant, et je pense que nous pourrions tous appuyer la motion et l'amendement.
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Le président a décidé que l'amendement était irrecevable. Nous allons maintenant voter sur la question suivante: « La décision de la présidence est-elle maintenue? » Les membres du Comité qui approuvent la décision du président selon laquelle l'amendement est irrecevable voteront « oui ». Ceux qui sont en désaccord avec la décision du président et qui estiment que l'amendement devrait être recevable voteront « non », essentiellement dans le but de ne pas soutenir la décision du président.
En ce qui concerne l'argument de M. Green au sujet de l'amendement, l'amendement de M. Kusmierczyk pourrait faire fonction de motion, et M. Kusmierczyk pourrait la présenter indépendamment de la motion de M. Green. Le Comité débattrait alors de la question comme d'une motion normale. Le problème actuel, c'est que vous, monsieur le président, avez décidé que, si cette proposition est présentée comme un amendement à la motion de M. Green, elle dépasse la portée de la motion initiale.
Le Comité votera maintenant sur la question suivante: « La décision de la présidence est-elle maintenue? » Ceux qui consentent à ce que l'amendement soit irrecevable voteront « oui », c'est-à-dire dans le sens de la décision que vous avez prise, monsieur le président. Ceux qui ne sont pas d'accord et qui estiment que l'amendement devrait être recevable et faire l'objet d'un débat voteront « non ». Cela répond-il à toutes les questions des membres du Comité?
Avec votre indulgence, monsieur le président, je vais mettre la question aux voix par appel nominal.
La décision de la présidence doit-elle être maintenue?
Il y a cinq « oui » et cinq « non ». Monsieur le président, vous allez devoir utiliser votre voix prépondérante.
(La décision de la présidence est maintenue par 6 voix contre 5.)
Le greffier: La décision de la présidence est maintenue, et l'amendement de M. Kusmierczyk est jugé irrecevable par le président.
Maintenant, vous allez probablement reprendre le débat sur la motion de M. Green. Merci.
Je voudrais certainement reparler du cadre en matière de mordant et de responsabilité que j'ai inséré dans le texte original de ma demande de documents. Je pense que cela nous donnera une très bonne idée de ce que nous examinons exactement en ce qui a trait à la différence entre les politiques de passation de marchés et les résultats obtenus.
Je remercie M. McCauley du plaidoyer qu'il a prononcé pour faire en sorte que je sois inclus dans le processus, tout comme j'apprécie la bonne volonté de M. Kusmierczyk de faire avancer ce dossier.
Je voudrais vous dire que, depuis que j'ai obtenu un siège au sein du Comité, ce dossier est prioritaire pour moi. Après avoir dit tout ce que j'ai dit au sujet des retards et de la prorogation, je ne peux tout simplement pas me permettre, en toute bonne foi et en toute conscience, de retarder cette étude d'un jour de plus, alors avançons.
Je tiens à remercier M. Kusmierczyk d'avoir soigneusement défini les priorités. Je tiens également à reconnaître les autres travaux qui ont été votés, qui restent des priorités pour notre comité. Je crois que nous pouvons travailler en toute bonne foi en vue de nous assurer que nos études ont du mordant, car, très franchement, j'apporte ma propre paire de dents avec moi à chaque réunion à laquelle j'assiste, tout comme le font, à mon avis, M. McCauley et mes autres collègues de l'opposition — les bloquistes et les conservateurs.
Je ne pense pas que ce sera un problème. Je ne pense pas que nous participerons un jour à une séance sans mordant. Je vais juste le mentionner afin que cela figure dans le compte rendu.