:
Je déclare la séance ouverte.
Soyez les bienvenus à la 31e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Le Comité se réunit aujourd'hui, à 16 h 42, heure d'Ottawa, pour entendre le président du Conseil du Trésor et des fonctionnaires au sujet du Budget principal des dépenses et des plans ministériels pour 2021-2022.
J'en profite pour rappeler à tous les participants qu'il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre des photos de votre écran.
Pour le bon déroulement de la séance, voici quelques règles.
L'interprétation des travaux, qui se dérouleront en vidéoconférence, sera peu différente de celle d'une séance ordinaire. Dans le bas de votre écran, vous avez le choix entre le parquet, l'anglais ou le français.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous nomme. Quand vous serez prêts à parler, vous pourrez cliquer sur l'icône de votre microphone pour l'activer. Entre vos prises de parole, veuillez le désactiver.
Pour invoquer le Règlement, assurez-vous d'activer votre microphone et de dire « J'invoque le Règlement » pour attirer l'attention de la présidence.
Notre greffier et nos analystes participent en virtuel. Pour communiquer avec eux durant la séance, veuillez passer par l'adresse courriel du Comité. On peut aussi joindre le greffier par son téléphone mobile.
Les participants en présentiel sont tenus de porter le masque quand il est impossible de respecter les consignes de distanciation physique, à moins d'être assis.
Cela étant dit, j'invite maintenant le président du Conseil du Trésor à faire sa déclaration préliminaire.
Monsieur Duclos, la parole est à vous.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens tout d'abord à remercier le Comité de m'avoir invité à discuter du Budget principal des dépenses 2021-2022 et du Plan ministériel du Secrétariat du Conseil du Trésor 2021-2022.
Je suis accompagné aujourd'hui de quelques hauts fonctionnaires de mon ministère, que je vais présenter brièvement. Il s'agit tout d'abord de M. Glenn Purves, secrétaire adjoint, Secteur de la gestion des dépenses; de M. Roger Ermuth, contrôleur général adjoint, Secteur de la gestion financière; de Mme Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances du Secrétariat du Conseil du Trésor; de Mme Sonya Read, secrétaire adjointe par intérim, Politiques numériques et de prestation de services; ainsi que de M. Tolga Yalkin, sous-ministre adjoint, Mileu de travail, politiques et services.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses 2021-2022 prévoit des fonds pour le maintien de programmes et de services approuvés antérieurement ainsi que des investissements visant à aider les Canadiens à passer au travers de la pandémie de COVID-19 et à établir les conditions essentielles à la réussite de la reprise économique. Il s'agit notamment d'investissements pour soutenir économiquement les Canadiens et les entreprises canadiennes, pour financer la vaccination et pour investir davantage dans les outils de santé mentale, les soins virtuels et bien d'autres choses.
Le Budget principal des dépenses fournit de l'information au sujet des dépenses prévues pour 123 organismes totalisant 342,2 milliards de dollars. Cette somme est répartie ainsi: 141,9 milliards de dollars au titre des dépenses votées et 200,3 milliards de dollars pour les dépenses législatives déjà autorisées par l'entremise de la législation existante. Une somme de 22,7 milliards de dollars est prévue pour la réponse à la pandémie de COVID-19. Cette somme inclut un peu plus de 10 milliards de dollars pour la Prestation canadienne de la relance économique, la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants.
J'aimerais signaler certains changements importants en ce qui a trait aux dépenses législatives par rapport au Budget principal des dépenses de l'année dernière. Il y a notamment des paiements aux particuliers en vertu de la Loi sur les prestations canadiennes de relance économique, que je viens de mentionner. Il y a également des modifications à d'importants paiements de transfert, notamment des prestations aux personnes âgées et le Transfert canadien en matière de santé, ainsi que des paiements bonifiés de l'Incitatif à agir pour le climat, comme prévu dans l'énoncé économique de l'automne 2020.
Le Budget principal des dépenses n'inclut pas certaines mesures figurant dans l'énoncé économique de l'automne 2020 qui ne nécessitent pas l'approbation annuelle du Parlement, comme la Subvention salariale d'urgence du Canada et des mesures touchant l'assurance-emploi.
[Français]
En ce qui concerne mon propre ministère, le Secrétariat du Conseil du Trésor, les dépenses annoncées dans le Budget principal des dépenses 2021-2022 comprennent, notamment, 3,7 milliards de dollars pour des éléments tels que les éventualités du gouvernement, les initiatives pangouvernementales, les exigences en matière de rémunération, le report du budget de fonctionnement et du budget d'immobilisations, ainsi que les dépenses admissibles au chapitre de la rémunération.
Pour le Secrétariat du Conseil du Trésor, le reste des dépenses serviront à continuer de renforcer la clarté et la cohérence des rapports financiers et des rapports de rendement, et à appuyer la réponse du gouvernement à la pandémie.
Le budget prévoit aussi un peu plus de 3 milliards de dollars pour les responsabilités en tant qu'employeur. Ces dépenses sont prévues pour effectuer des paiements en vertu des régimes de pension, d'avantages sociaux et d'assurance de la fonction publique, y compris le versement des cotisations de l'employeur aux primes d'assurance-maladie, d'assurance-salaire et d'assurance-vie.
À l'échelle du ministère, les dépenses serviront également à préparer la fonction publique pour l'avenir, à appuyer la diversité, l'inclusion et l'accessibilité, et à assurer la conformité à la législation sur les langues officielles.
Les fonds sont également utilisés pour négocier avec les syndicats du secteur public et pour diriger la mise en oeuvre de la Loi sur l'équité salariale. Ces activités sont décrites plus en détail dans le Plan ministériel du Secrétariat du Conseil du Trésor 2021-2022, qui a, si j'ai bien compris, suscité l'intérêt du Comité.
[Traduction]
Les plans ministériels jouent un rôle fondamental dans le cycle des dépenses puisqu'ils font état des priorités des ministères liées au financement sollicité par l'intermédiaire du Budget principal des dépenses. Ils font état également des objectifs et des résultats attendus des ministères ainsi que de la façon dont ceux-ci s'y prendront au cours de l'année pour atteindre ces résultats.
J'aimerais maintenant souligner certains des engagements qu'a pris le Secrétariat du Conseil du Trésor. Au cours de l'exercice 2021-2022, le Secrétariat aidera le gouvernement à répondre à la pandémie de COVID-19 en guidant les ministères dans la mise en œuvre de politiques, de programmes et d'initiatives liés à la réponse à la pandémie.
En collaboration avec le ministère des Finances, le Secrétariat fera aussi le suivi des effets de la réponse financière du gouvernement à la pandémie en vue d'éclairer et d'appuyer la prise de décisions et les investissements dans l'avenir.
Parmi les autres objectifs importants, il y a la réduction des émissions de gaz à effet de serre attribuables aux activités du gouvernement fédéral et l'embauche au sein de la fonction publique de personnes provenant de différentes collectivités au Canada.
[Français]
En outre, le Secrétariat soutient activement la création de milieux de travail sains, sécuritaires et inclusifs, ainsi que l'accélération des efforts du gouvernement pour obtenir une fonction publique représentative de la population canadienne qu'elle sert.
Mon ministère s'est également engagé dans des efforts de réforme de la réglementation afin d'aider les entreprises canadiennes à être plus compétitives, d'améliorer la transparence, de réduire le fardeau administratif et d'harmoniser les règlements.
Ces réformes seront entreprises tout en assurant la protection de l'environnement ainsi que la santé et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes.
[Traduction]
Pour terminer, je dirai que les priorités établies dans le plan ministériel du Secrétariat et les fonds demandés dans le Budget principal des dépenses sont le reflet des priorités du gouvernement et des Canadiens.
Nous continuons d'accorder la priorité à la façon dont le budget est présenté, c'est-à-dire accompagné de documents explicatifs détaillés auxquels les parlementaires et les Canadiens ont facilement accès en ligne.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir invité à m'adresser à vous aujourd'hui. Les fonctionnaires et moi-même serons ravis de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre.
Je salue également les fonctionnaires qui sont avec vous, aujourd'hui.
Monsieur Duclos, vous êtes président du Conseil du Trésor, en plus d'être économiste. Dans le document que je vais vous montrer, vous y verrez la figure 1 portant sur la composition des dépenses budgétaires du Budget principal des dépenses 2021-2022. On y trouve un segment de cercle vert, qui correspond au service de la dette.
Dans le budget de cette année, on parle de 21 milliards de dollars pour le service de la dette.
Est-ce que cela vous inquiète?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur Kusmierczyk, pour vos bons mots. Malheureusement, je n'ai pas été en mesure à quelques reprises au cours des derniers mois d'être pleinement en contact avec votre comité et d'appuyer entièrement le travail important que vous accomplissez.
Je vous remercie également pour cette question très pertinente sur la diversité et l'inclusion. Au Canada, nous sommes fiers de notre diversité à de nombreux égards, mais pour valoriser cette diversité, il faut favoriser l'inclusion. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a un rôle clé à jouer lorsqu'il s'agit de rendre notre fonction publique complètement inclusive. Pour pouvoir jouer ce rôle, nous devons, comme vous l'avez dit, produire et publier des données désagrégées.
Jusqu'à maintenant, sept ensembles de données désagrégées ont été publiés à l'intention du public et de la fonction publique. Ces données fournissent le tout premier portrait de la composition de 21 sous-groupes différents visés par l'équité en matière d'emploi. Je le répète, il s'agit du tout premier portrait de notre fonction publique présenté sous forme de données désagrégées.
Ces données ont été recueillies auprès des personnes qui ont choisi de déclarer volontairement leur identité. Nous avons encore beaucoup de travail à faire, car l'auto-identification peut s'avérer difficile parfois lorsqu'il s'agit de révéler sa diversité, sa personnalité et son identité. Nous avons du chemin à faire à cet égard.
M. Yalkin voudra peut-être ajouter quelques mots brièvement. Il travaille efficacement avec les agents négociateurs et divers représentants et responsables des groupes de la diversité à la fonction publique. Nous sommes impatients d'en faire davantage et de présenter d'autres résultats.
Monsieur Yalkin, peut-être voulez-vous brièvement fournir davantage d'informations à ce sujet.
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Je vous remercie encore une fois, monsieur Kusmierczyk, d'être sensible à cette question, de vous y intéresser et d'y porter autant d'attention.
Comme vous l'avez dit, les données désagrégées sont importantes. Nous avons aussi établi des cibles en vue d'accroître la diversité au sein de la fonction publique. Comme vous l'avez peut-être remarqué, la Loi d'exécution du budget de 2021 comporte des modifications à la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, qui contribueront à réduire non seulement les obstacles à l'entrée dans la fonction publique, mais aussi les obstacles au développement des compétences au sein de la fonction publique afin notamment d'obtenir une promotion et d'avoir un sentiment de bien-être et d'accomplissement.
Comme vous le savez, nous allons investir, comme nous l'avons déjà fait considérablement, dans l'éducation, la sensibilisation et des activités d'apprentissage. Nous allons mettre à jour la formation offerte par l'École de la fonction publique du Canada. Nous allons aussi mettre sur pied un nouveau bureau des conférenciers fédéraux sur la diversité et l'inclusion.
Pour ce qui est des cadres supérieurs, nous allons examiner les mécanismes de nomination. Nous allons travailler sur des stratégies de recrutement externe, qui peuvent parfois se révéler utiles. Nous allons mettre sur pied des activités de mentorat pour mettre de l'avant et soutenir les employés qui souhaitent progresser dans leur carrière, et nous allons également mettre en œuvre le programme de développement du leadership.
Il y a toujours davantage à faire, mais, comme vous l'avez dit, monsieur Kusmierczyk, nous pouvons tous, bien entendu, célébrer les progrès que nous avons accomplis jusqu'à maintenant.
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Je vous remercie beaucoup, madame Vignola, de la question.
Je dirai trois choses, rapidement.
Premièrement, comme nous l'avons souvent dit — mais il faut toujours le répéter —, il est totalement inacceptable que des employés de la fonction publique ne soient pas payés correctement et à temps pour des services qu'ils ont rendus, non seulement à la fonction publique, mais également aux Canadiens et aux Canadiennes.
Deuxièmement, ce fait a été reconnu, et nous avons travaillé très fort, de manière respectueuse et assez rapide, avec les agents négociateurs afin d'arriver à une série d'ententes en 2019, et d'autres en 2020.
Troisièmement, ces ententes sont maintenant en place et elles feront en sorte que les indemnités appropriées puissent être versées aux employés de la fonction publique qui ont subi un préjudice inacceptable, tant sur le plan financier que psychologique.
Je serai un peu plus précise, monsieur Duclos.
Depuis quelques semaines, des centaines de courriels me sont parvenus — vous en avez probablement reçu aussi — quant au fait que ce soit le Secrétariat du Conseil du Trésor, ou SCT, qui refuse de donner les directives dont a besoin l'Agence du revenu du Canada pour ne pas imposer les indemnités versées aux employés. Nous en avons déjà parlé.
À notre réunion de lundi, M. Aylward, président national de l'Alliance de la fonction publique du Canada, a mentionné que son syndicat et le SCT s'étaient entendus pour qu'un énoncé des faits soit envoyé à l'Agence du revenu du Canada, mais que l'énoncé n'avait pas été signé par le SCT.
Qu'est-ce qui retient le SCT de signer l'énoncé des faits selon lequel les indemnités ne seront pas imposables et ne seront pas considérées comme un revenu salarial?
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Monsieur Green, votre question comporte trois éléments différents.
En ce qui a trait à la Loi sur l'équité salariale, qui a été adoptée durant notre mandat précédent — malheureusement, vous n'étiez pas encore là — vous savez bien entendu que cette loi a obtenu la sanction royale en décembre 2018, et nous étions heureux de la mettre en application à l'automne 2020. Il y a quelques mois seulement, un projet de règlement a été publié afin que 1,3 million de Canadiens puissent, à un moment donné, lorsque ce règlement sera approuvé, bénéficier d'un régime proactif d'équité salariale.
Le deuxième élément est la . J'appuie ma collègue, la , en ce qui a trait à l'examen de cette loi pour les raisons que vous avez soulignées.
Le troisième élément est le recours collectif et l'importance de reconnaître que des obstacles ont empêché dans le passé des personnes de réaliser leur plein potentiel. Je vais céder la parole rapidement à M. Yalkin, qui peut sûrement vous dire où nous en sommes à ce stade-ci.
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Je m'excuse. Je devrais le savoir, parce que j'habite moi aussi à Gatineau. Nous avons tous deux la chance de représenter et de côtoyer des gens qui consacrent une bonne partie de leur énergie et de leur temps à servir notre pays.
Il y a trois mots clés importants: santé, souplesse et collaboration.
Assurer la santé et la sécurité des employés de la fonction publique, c'est l'objectif principal. D'ailleurs, les employeurs y sont tenus par la loi. Cela doit se faire avec souplesse. Autrement dit, il faut tenir compte des conditions de travail et des responsabilités liées à l'emploi, qui varient d'un employé à un autre selon le milieu de travail. La pandémie a eu des répercussions diverses sur le niveau de risque pour la santé de l'employé. La souplesse et la faculté d'adaptation, c'est extrêmement important.
Le troisième mot clé, c'est la collaboration. En tant que président du Conseil du Trésor et député, je peux dire que les députés ont la responsabilité de collaborer étroitement avec les fonctionnaires et leurs représentants. C'est ce que nous faisons depuis le début de la pandémie.
Si vous le souhaitez, les fonctionnaires pourraient vous parler en détail des mécanismes qui ont été mis en place depuis le début pour assurer que tout cela est fait dans le respect des conditions de travail et des conditions de vie des fonctionnaires de la région d'Ottawa-Gatineau et de la région de Québec.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Duclos, je vais revenir à ce dont parlait M. Green tout à l'heure. Dans votre plan ministériel, il est précisé que vous allez travailler avec l'ensemble des ministres et des organismes pour assurer le respect de la Loi sur les langues officielles. J'aimerais savoir quand cela va commencer.
Hier, j'ai reçu une invitation d'un ministre pour assister à une séance d'information présentée uniquement en anglais, sans interprétation. Cela s'ajoute à toutes les autres invitations que j'ai reçues, dont une de la pour parler du budget. C'était une autre séance d'information présentée uniquement en anglais, sans interprétation.
Non seulement les citoyens ont le droit d'avoir accès aux informations dans les deux langues officielles, mais les députés aussi.
Quand ce grand combat — je ne sais pas trop comment l'appeler — va-t-il commencer pour faire en sorte que le français soit pris en compte, et ce, même par les ministres?
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Je vous remercie, madame Vignola, de la question.
Il y en aurait tellement à dire là-dessus, mais je sais que le temps dont nous disposons est trop court. Je pourrais vous parler de toutes les choses que nous faisons depuis 2015 pour accroître le bilinguisme dans la fonction publique et partout au pays. Je pense à l'Université de l'Ontario français, à la nomination de juges bilingues à la Cour suprême, aux 2,7 milliards de dollars du Plan d'action pour les langues officielles 2018-2023, le plus important plan de l'histoire du pays en la matière, au dénombrement des ayants droit dans le formulaire court du recensement — j'espère que vous l'avez tous et toutes rempli —, au rétablissement du Programme de contestation judiciaire, qui a été aboli à deux reprises par les conservateurs, et à beaucoup d'autres choses.
Cependant, puisque je sais que le temps alloué est trop court, je vais me limiter à ce que la fonction publique et le Secrétariat du Conseil du Trésor font et vont continuer à faire au cours des prochaines semaines. Il s'agit du renforcement des critères de nomination et d'évaluation liés aux postes de la fonction publique.
Je sais que vous êtes un peu impatiente, parce que vous voulez que je parle aussi de la façon dont vous et nous, comme francophones, devons toujours prendre notre place. Si vous ou moi jugeons qu'il y a des choses, y compris au sein de votre comité, qui ne sont pas à la hauteur des attentes que nous devons avoir comme parlementaires dans un contexte bilingue et dans la fonction publique, il faut s'exprimer et insister pour que des corrections soient apportées.
Tout à l'heure, un député libéral et vous avez abordé l'importance de la diversité. Vous avez déclaré que la diversité est cruciale, ce que je peux comprendre.
Ce qui m'intéresse lorsque je regarde le plan ministériel, ce sont les cibles qui ont été fixées quant au nombre de cadres qui appartiennent également à un groupe de minorité visible. L'objectif n'est pas d'en augmenter le nombre, mais plutôt de le diminuer. Je trouve cela intéressant, voire assez inquiétant, compte tenu de la situation au pays, de l'objectif que la plupart des gens aimeraient atteindre et de ce que vous avez dit plus tôt concernant l'importance incroyable que vous accordez à la diversité.
À l'heure actuelle, 11,5 % des cadres sont membres d'une minorité visible, tandis que vous établissez la cible à 10,6 %, ce qui représente en réalité une baisse de 0,8 %. Votre objectif consiste donc à réduire le nombre de minorités visibles parmi vos cadres. Quelle en est la raison?
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Je vous remercie, monsieur Jowhari. Je tiens aussi à vous remercier de vos bons mots, vous et tous les députés. Je ne pensais pas que vous auriez remarqué mon absence, mais vous l'avez fait. Il est très gentil de me souhaiter un bon retour.
Je serai absolument ravi de répondre à la question, monsieur Jowhari, car cela illustre manifestement que l'économie et l'environnement vont de pair, main dans la main. Je dirais que le gouvernement du Canada doit notamment faire preuve d'initiative de plusieurs façons.
Un des mécanismes qui a été annoncé dans le budget de 2021 est l'affectation de 228 millions de dollars à la mise en œuvre du programme de carburant à faible teneur en carbone, qui sera indispensable pour atteindre l’objectif de carboneutralité du Canada d’ici 2050. Ce programme sera également important puisqu'il permettra d'utiliser des carburants à faible teneur en carbone dans les flottes aériennes et maritimes du gouvernement fédéral.
Nous allons également offrir aux entreprises de tout le Canada la possibilité de s'associer à des initiatives d'approvisionnement en produits écologiques. Ce sera une excellente nouvelle pour tous les Canadiens, car il y aura des occasions de développement technologique et économique visant à soutenir ce croisement entre l'économie et l'environnement. Un des objectifs que nous allons fixer est l'approvisionnement en électricité exclusivement propre d'ici 2025 pour l'usage fédéral.
Encore une fois, monsieur Jowhari, je vous remercie chaleureusement, et j'ai hâte de travailler avec vous et vos électeurs pour tout réaliser.
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Lorsque Services publics et Approvisionnement Canada conclut des ententes contractuelles avec divers fournisseurs, les règles du Conseil du Trésor doivent être suivies.
La situation était urgente, mais le Conseil du Trésor devait respecter les règles d'attribution, surtout lorsqu'on distribue des dizaines de millions de dollars, voire plus de 200 millions de dollars. Il ne s'agit pas, ici, de petite monnaie.
Est-ce qu'un contrôle strict a été exercé entre le Conseil du Trésor et les ministères, dont Services publics et Approvisionnement Canada? Est-ce qu'on leur disait qu'ils devaient respecter certaines règles ou était-ce tellement urgent que les suivis étaient moins importants? Aujourd'hui, on doit récupérer 80 millions de dollars d'une entreprise de Montréal et d'autres entreprises. J'aimerais savoir si le gouvernement a de la difficulté à récupérer certaines sommes.
Services publics et Approvisionnement Canada concluait des ententes, mais le Conseil du Trésor devait quand même assurer un suivi, puisque les dépenses du gouvernement sont sous sa responsabilité et sous celle du ministre. Est-ce exact?
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Monsieur le président, c'est une excellente question de la part du député.
Nous travaillons d'arrache-pied depuis un an pour améliorer la transparence dans les rapports financiers, en commençant par l'InfoBase du GC. Nous travaillons fort pour être certains de développer ce que nous produisons pour l'InfoBase du GC. Je dirais que c'est vraiment là-dessus que nous mettrons l'accent à l'avenir, pour continuer de bonifier cet outil dans l'intérêt de tous les intervenants. Nous sommes toujours disposés à tenir compte de l'avis des membres du Comité, mais aussi de tout autre député sur la marche à suivre pour continuer d'améliorer la transparence.
Entre autres choses, il faut réfléchir à la façon de produire des rapports sur les gens, sur les résultats et sur les fonds dépensés, mais nous avons aussi ajouté quelques volets liés à la COVID. Des correspondances sont notamment établies entre les pouvoirs de dépenser accordés par le Parlement, ventilés par mesure, et les mêmes postes qui se trouvaient dans le plan d'intervention économique présenté dans l'énoncé économique de l'automne 2020.
Nous avons tout simplement ajouté dans l'InfoBase du GC les dépenses liées à la COVID, les dépenses prévues que nous avons recueillies chaque mois auprès des ministères, y compris l'information sur les données ouvertes, dont traite le dernier rapport que nous avons présenté au Comité hier.
Par ailleurs, dans le budget proprement dit, je pense qu'il y a beaucoup de questions au sujet de la réconciliation entre ce que le budget comprend et ce qu'il ne comprend pas. Une chose comme la subvention salariale, dont M. McCauley a parlé plus tôt, est une dépense fiscale. Cette subvention, l'assurance-emploi et ainsi de suite sont des choses pour lesquelles nous ne faisons pas de suivi dans le budget, car ce ne sont pas des crédits ministériels. Il en est question dans des rapports sur les dépenses fiscales, et une loi habilitante accompagne ces mesures.
Au moyen des prévisions budgétaires, non seulement la réconciliation des dernières prévisions avec le budget, mais aussi lorsqu'un énoncé économique de l'automne contenant une projection est publié, ou tout énoncé de politique du gouvernement contenant une projection, nous pensons qu'il sera très utile de mettre à jour les prévisions budgétaires, tous les budgets supplémentaires des dépenses, par rapport à ce qu'indique le dernier document stratégique, et c'est ce que nous continuerons de faire dans l'intérêt des comités.
Pour ce qui est de la COVID, nous avons marqué les postes qui y sont liés. S'il y a des choses que nous ne présentons pas, mais qui seraient utiles aux membres du Comité, nous sommes toujours ouverts et disposés à les fournir. Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je mentionne pour les témoins que je veux parler des résultats ministériels. Avant de le faire, j'ai toutefois deux ou trois autres questions sur le processus du Conseil du Trésor. Je peux peut-être juste vous les poser, et vous pouvez nous faire parvenir une réponse. Je soupçonne que les réponses seront longues.
J'aimerais connaître les mesures contre la COVID que le Conseil du Trésor a examinées. Quel processus a-t-on suivi? J'ai posé des questions sur la subvention salariale. Combien de mesures ont été exemptées des politiques? Combien d'exemptions des politiques a-t-on accordées au cours des 12 derniers mois?
Je vous serais reconnaissant de faire parvenir la réponse au Comité.
J'ai aussi quelques questions sur les résultats ministériels.
Premièrement, je regarde l'indicateur de résultats ministériels pour le « [p]ourcentage des demandes d'accès à l'information qui ont été traitées dans les délais prévus par la loi. » Au Comité, nous avons souvent discuté de notre système d'AIPRP; c'est un désastre. La cible était de 79 % en 2019-2020. Cette année, elle est de 85 %.
Pourquoi ne pas l'établir à 100 % lorsque l'échéancier est prescrit par la loi? Encore une fois, ce n'est pas un souhait pour que ces demandes d'accès à l'information soient retournées avant une date donnée. C'est un échéancier prévu par la loi. Pourquoi ne pas avoir une cible de 100 % comme strict minimum, comme seul objectif possible?
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Votre ministère pourrait-il présenter au Comité les mesures prises par le Secrétariat du Conseil du Trésor pour discipliner les traînards? Si 84 % des ministères respectent les échéances prévues par la loi, que faisons-nous pour ramener à l'ordre ceux qui ne le font pas?
Je veux passer à autre chose. C'est dans la même veine.
Le pourcentage de ministères qui maintiennent et gèrent leurs actifs tout au long de leur cycle de vie était de 73 % l'année dernière, et pour une raison que j'ignore, nous passons à un objectif de 60 %. Dans le plan ministériel, on dit, je crois, que 11 ministères représentent la majorité des actifs à maintenir. Je ne m'attends pas à recevoir une réponse maintenant. Vous pouvez nous la transmettre plus tard. Quelle est la valeur de cette majorité d'actifs rattachée selon vous aux 11 ministères nommés? Quelle est la valeur de ces actifs? Ils appartiennent aux contribuables canadiens. Pourquoi le gouvernement établit-il une cible de seulement 60 % pour le maintien de ces biens précieux?
Je serais porté à croire que lorsqu'il s'agit de biens qui valent des milliards de dollars — encore une fois, pour respecter nos contribuables et leurs droits —, la cible serait fixée, si ce n'est pas à 100 %, à un chiffre au moins plus élevé que les résultats de l'année dernière. Mais non, notre objectif est d'au moins 60 %.
Je vais être honnête et dire que je ne vais pas accepter l'argument selon lequel c'est un plancher. Le cadre du Conseil du Trésor établit très clairement l'objectif des plans ministériels; il établit des priorités et des objectifs. Les plans ministériels ne sont pas le bon endroit pour inscrire des attentes minimales. Ce sont vos priorités.
Le gouvernement privilégie une proportion de 40 % de ministères qui ne maintiennent pas ou ne gèrent pas les biens des contribuables. Pourquoi?
Bien, vous pouvez peut-être nous revenir là-dessus.
Je regarde les plans ministériels et les résultats ministériels du Conseil du Trésor. Selon les indicateurs de résultats ministériels, 71 % des cibles ont été atteintes l'année dernière et 71 % cette année. Pourtant, sur le site Web ouvert.canada.ca, il est indiqué que 38,7 % des cibles ont été atteintes. Pourquoi y a-t-il une différence entre ce qui est déposé à la Chambre des communes, au Parlement, et les chiffres du site Web? Il y avait 75 indicateurs, et selon le site Web, 38 % des cibles ont été atteintes. Le plan ministériel et le rapport sur les résultats ministériels donnent toutefois tous les deux le chiffre de 71 %.
Une fois de plus, vous pouvez peut-être nous faire parvenir une explication.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je pose la prochaine question par curiosité. Je ne sais pas qui, parmi vous, pourra y répondre.
J'ai lu, dans le budget des dépenses, que 104 millions de dollars étaient réservés au leadership administratif. Pour ma part, je viens du monde de l'enseignement. Dans ce domaine, le leadership administratif revient au directeur d'école ou au directeur de département, qui ont pour rôle, entre autres choses, d'amener l'équipe à se dépasser, tant sur le plan pédagogique qu'administratif. Cela inclut notamment les secrétaires.
Pour le gouvernement, que veut dire « leadership administratif »? Pourquoi 104 millions de dollars sont-ils nécessaires pour cela? Comment cette somme va-t-elle être dépensée?
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Je vais revenir à vous, monsieur Yalkin.
Je vous remercie d'avoir expliqué les plans ministériels. Bien entendu, j'en comprends la nature. Ils servent à établir les priorités, les résultats stratégiques, les programmes et les résultats escomptés dans les trois prochaines années. C'est en tout cas la description qui en est faite. Je vous remercie donc. Je sais de quoi il en retourne.
Quand il est question de l'établissement d'objectifs, il ne faudrait pas qu'ils constituent un recul par rapport à l'année au cours de laquelle ils sont fixés. Les objectifs devraient servir à améliorer les choses.
Vous avez expliqué qu'un objectif correspond aux attentes minimales et qu'il faut ensuite chercher à en faire plus. Je le comprends et c'est la raison pour laquelle je suis mêlée. Vos chiffres, les chiffres du ministère concernant les personnes faisant partie de groupes minoritaires et les femmes étaient décemment élevés en 2019 et 2020. Ils étaient de 11,5 % pour les groupes minoritaires et de 51,1 % pour les femmes. Puis les objectifs fixés pour l'année suivante sont en fait inférieurs à ce qu'ils étaient, puis diminuent encore par la suite. Le repère continue de diminuer au lieu d'augmenter. Je n'y comprends rien.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Pour que tout le monde le sache, je suis le dernier intervenant. Je tenterai donc d'écourter mon intervention, sachant que la journée a été longue pour tout le monde.
Je suis perplexe, et j'ai écouté des échanges aujourd'hui. Je ne suis pas certain que ceux et celles qui regardent la séance d'aujourd'hui soient particulièrement éclairés au sujet de l'engagement du gouvernement en matière de diversité par les questions qui ont été posées sur les repères, qu'on qualifie de repères, mais qui sont en fait des objectifs.
Je veux féliciter les fonctionnaires qui témoignent devant nous et, bien entendu, le gouvernement dont je fais partie pour son engagement à assurer la diversité au sein de la fonction publique. C'est un engagement permanent et je sais que vous le prenez tous très au sérieux.
Je ne vous demanderai pas d'expliquer davantage le sujet, monsieur Yalkin, mais je veux faire remarquer que le débat très stérile qui vient d'avoir lieu ne rend absolument pas compte des progrès considérables qui ont été accomplis au chapitre de la diversité dans la fonction publique, des progrès pour lesquels je tiens à vous remercier.
Je veux toutefois parler des négociations collectives. Je me souviens précisément que lorsque le gouvernement a été porté au pouvoir en 2015, des retards considérables avaient été pris dans le cadre des négociations collectives et nous avons dû rapidement faire du rattrapage. Puis, en 2018, une deuxième ronde a eu lieu assez rapidement, à mon avis.
Est-ce que l'un d'entre vous — je ne sais pas qui, peut-être est-ce vous, monsieur Yalkin — pourrait nous expliquer l'échéancier des prochaines négociations collectives et la manière dont le gouvernement envisage la question et planifie en conséquence?
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Je vous remercie, monsieur, de cette intervention.
Cela étant dit, comme il l'a indiqué, il était le dernier intervenant.
Je voudrais remercier M. Ermuth, Mme Cahill, M. Purves, Mme Read, M. Yalkin et M. Greenough d'avoir témoigné et de continuer de se présenter devant le Comité pour faire des exposés et répondre aux questions quand ils le peuvent.
Comme nous l'avons indiqué plus tôt, quand vous pouvez répondre par écrit à des questions afin de fournir plus d'informations, nous vous serions très reconnaissants d'envoyer vos réponses au greffier pour qu'il puisse les transmettre au Comité.
Sur ce, je veux remercier tout le monde. La journée a été longue. Je vous souhaite à tous une bonne soirée.
La séance est levée.