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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à tous et merci énormément d'être venus cet après-midi à la 22e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Le Comité se réunit aujourd'hui de 16 h 49 à 18 h 49. Nous entendrons aujourd'hui la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada dans le cadre de l'étude du Comité sur le Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2020-2021.
J'aimerais profiter de l'occasion pour rappeler à tous les participants qu'il est interdit de faire des saisies d'écran ou de prendre des photos de votre écran au cours de la réunion.
Voici quelques règles à suivre pour assurer le bon déroulement de la séance.
L'interprétation de la vidéoconférence ressemblera beaucoup à ce qui se fait dans une séance normale du Comité. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le parquet, l'anglais ou le français.
Avant d'intervenir, veuillez attendre que je vous nomme. Lorsque vous êtes prêts à parler, cliquez sur l'icône de microphone pour activer votre micro. Lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être mis en sourdine.
Pour invoquer le Règlement pendant la réunion, les députés doivent veiller à ce que leur micro ne soit pas en sourdine et dire, pour attirer l'attention de la présidence: « J'invoque le Règlement. »
Pour assurer la distanciation sociale dans la salle de comité, si vous devez parler en tête à tête avec le greffier ou l'analyste pendant la séance, veuillez envoyer un courriel à l'adresse du Comité.
Je signale aux personnes qui participent dans la salle de comité que les masques sont obligatoires lorsqu'elles ne sont pas assises et lorsque la distanciation physique est impossible.
Je tiens à remercier la ministre d'être ici aujourd'hui et d'avoir offert d'y être pendant 90 minutes. Nous vous en sommes très reconnaissants.
J'inviterais maintenant la ministre Anand à présenter sa déclaration liminaire.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs et monsieur le président.
Permettez-moi tout d'abord de souligner que je vous rencontre depuis le territoire de nombreuses Premières Nations, dont les Mississaugas de Credit, les Anishnabeg, les Chippewa, les Haudenosaunee et les Wendats.
Je suis accompagnée de Bill Matthews, sous-ministre de SPAC; de Michael Vandergrift, sous-ministre délégué; et d'Arianne Reza et de Lorenzo Ieraci, sous-ministres adjoints.
Je suis heureuse de pouvoir vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (C) de SPAC pour l'exercice 2020-2021. Mais tout d'abord, permettez-moi d'aborder le Rapport sur les résultats ministériels de 2019 à 2020 de mon ministère.
[Français]
Les réalisations que nous avons accomplies au cours de cet exercice sont nombreuses. Notamment, nous avons lancé deux navires de la Garde côtière et en avons livré un troisième à la Marine. De plus, le processus concurrentiel ouvert et transparent qui vise à remplacer la flotte de chasseurs du Canada a franchi une étape importante en 2019: la demande officielle de propositions a été émise aux fournisseurs préqualifiés.
[Traduction]
Nous avons par ailleurs poursuivi les efforts entrepris pour faire en sorte que les fonctionnaires reçoivent des payes exactes en temps voulu, et nous avons fait des progrès considérables dans la réduction de l'arriéré des mouvements de paye causé par le système de paye Phénix.
SPAC a également contribué à la mise en œuvre des priorités du gouvernement en matière d'action climatique et de durabilité. Il a réduit de presque 60 % les émissions de gaz à effet de serre découlant de ses opérations en réalisant des économies d'énergie dans son parc immobilier.
Monsieur le président, ce ne sont là que quelques-unes de nos réalisations.
Bien sûr, lorsque la pandémie a frappé le Canada au début de 2020, mon ministère s'est affairé rapidement à acquérir les services, les fournitures et l'équipement nécessaires à la protection de la population.
Faisons le point sur les vaccins. Comme le Comité le sait bien, l'année que nous venons de connaître était du jamais vu. La perte d'êtres chers, le traumatisme profond vécu par les Canadiens et les répercussions néfastes de la pandémie sur l'économie continuent de nous affecter. Mais heureusement, comme les stocks de vaccins arrivant au pays et le nombre de personnes vaccinées ne cessent d'augmenter, nous commençons enfin à voir la lumière au bout du tunnel.
Mon ministère a adopté une approche diversifiée en ce qui concerne l'achat des vaccins, et cette approche porte fruit. Le Canada devrait maintenant recevoir 36,5 millions de doses avant la fête du Canada, et nous continuons de travailler avec les fabricants de vaccins pour accélérer les livraisons.
D'ici la fin de septembre, toutes les personnes admissibles au Canada auront accès à un vaccin. Nous savons cependant que ces activités d'approvisionnement inhabituelles devront se poursuivre. Plus de travail doit être fait.
Je vais maintenant passer au Budget supplémentaire des dépenses (C).
[Français]
C'est pourquoi la plupart des fonds que nous demandons dans notre budget supplémentaire des dépenses sont destinés à poursuivre le soutien du Canada en réponse à la pandémie. Plus précisément, Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, demande que 380 millions de dollars en financement législatif non utilisés soient convertis en crédits votés. Ainsi, nous allons pouvoir continuer d'acheter des biens et des services essentiels au nom de l'Agence de la santé publique du Canada, ainsi que contribuer à la réponse et aux efforts de relance en cours au Canada.
[Traduction]
SPAC a affecté une part importante de son effectif à la réponse à la pandémie. Il en a résulté un grand manque dans la conduite des activités courantes, qui n'ont pas ralenti pour autant. Nous demandons donc aussi 8,2 millions de dollars pour aider SPAC à effectuer les autres achats importants à l'appui des activités courantes du gouvernement.
Outre les activités liées à la pandémie, nous demandons 6,1 millions de dollars pour augmenter les ressources affectées à la correction, dans le système de pensions fédérales, des erreurs de données qui ont été transmises par le système de paye Phénix. Bien que le nombre d'erreurs liées aux données entrantes ait diminué récemment, un arriéré de dossiers s'est accumulé et nécessite une attention particulière.
De plus, nous demandons 9,2 millions de dollars pour les coûts associés aux locaux des employés chargés d'administrer les pensions. Enfin, nous demandons le transfert de 1,6 million de dollars à Services partagés Canada pour les besoins d'une initiative visant à regrouper les services de TI et à mettre hors service les centres de données. Il en résultera des économies considérables dans la prestation des services de données, de courriel et de télécommunications pour les activités du gouvernement.
[Français]
Monsieur le président, SPAC continuera d'exercer un leadership quant aux nombreuses initiatives importantes, comme l'entretien d'immeubles fédéraux, les marchés pour la défense et le soutien à la Stratégie nationale de construction navale. Cette stratégie vise à revitaliser notre secteur maritime et à créer des emplois un peu partout au Canada.
Je tiens d'ailleurs à souligner que nous appliquons les recommandations formulées par la vérificatrice générale dans son récent rapport sur la Stratégie nationale de construction navale et que nous assurons une gestion serrée de l'avancement de la construction des navires en collaboration avec nos partenaires.
[Traduction]
Ce ne sont là que quelques exemples du vaste travail que notre ministère fait au bénéfice des Canadiens. Avec les fonds que nous demandons aujourd'hui, nous pourrons poursuivre le travail important que nous menons sur de nombreux fronts au service de la population, tout en continuant d'acheter les fournitures et les services essentiels à sa protection en cette période de crise.
[Français]
Je vous remercie beaucoup.
[Traduction]
Meegwetch.
:
Merci, madame la ministre.
Je vais maintenant parler des ventilateurs. Nous avons appris lundi de l'un de vos hauts fonctionnaires, M. Mills, que vous aviez commandé 40 000 ventilateurs l'an dernier. J'ai alors demandé combien avaient été nécessaires, parce que, dès le début, je trouvais que c'était une commande complètement incroyable.
Des 40 000 ventilateurs visés par un contrat de près de 1 milliard de dollars, 500 ont servi. Nous avons reçu 25 000 ventilateurs, qui ont donc déjà été fabriqués. Nous n'avons pas le choix, il faut les payer. Il reste 15 000 ventilateurs à fabriquer.
Peut-on mettre fin au contrat afin d'épargner des centaines de millions de dollars? Est-ce possible?
:
Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup à tous nos témoins d'être ici aujourd'hui.
Je remercie tout particulièrement la ministre Anand de se joindre de nouveau à nous aujourd'hui. Vous devez être en train d'établir un record pour le nombre de fois qu'un ministre a comparu devant un comité en si peu de temps, et particulièrement durant une pandémie, alors que je sais que vous travaillez sans relâche pour vous procurer des EPI et, bien sûr, des vaccins dans le marché le plus concurrentiel qui soit.
Je veux changer de sujet un peu et poser en premier une question qui concerne la côte Ouest. Je suis fier du fait qu'un chantier naval Seaspan se trouve à quelques minutes de ma circonscription. J'ai de nombreux électeurs qui travaillent là-bas. Je sais qu'ils font de l'excellent travail sur divers projets dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, et ils n'ont pas peur que j'en parle. Nous avons aussi eu l'occasion de le voir en personne l'an dernier.
Madame la ministre, veuillez nous renseigner sur la SNCN, le travail qui est fait à Seaspan et l'importance de l'industrie de la construction navale pour notre économie bleue.
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La Stratégie nationale de construction navale est un aspect très important du travail que fait SPAC. C'est une composante clé de la revitalisation de l'industrie de la construction navale du Canada, la mettant sur la voie d'autres projets nationaux et internationaux dans l'avenir.
Seaspan a été mentionnée dans la question. C'est notre partenaire de la côte Ouest dans la SNCN. Elle fait de l'excellent travail dans le cadre de nos projets de navires de soutien interarmées. Ces navires jouent un rôle essentiel dans notre posture navale globale et feront en sorte que les navires canadiens et ceux de nos alliés aient accès à des fournitures essentielles durant leur déploiement. Je suis impatiente de poursuivre la collaboration avec le député, avec la SNCN et avec les chantiers navals en voie d'être réalisés.
En outre, je veux m'assurer que tous les députés reconnaissent que, dans le cadre de la SNCN, notre gouvernement crée de bons emplois de la classe moyenne partout au pays. Cela suppose 1,54 milliard de dollars annuellement pour l'économie et plus de 15 000 emplois par année. Grâce à notre plan de financement complètement chiffré et à notre gestion réussie de la SNCN, nous sommes au service des Canadiens et nous continuerons de l'être, que cela concerne la stratégie de construction navale, la livraison d'EPI, la livraison de vaccins... Et la liste est longue, monsieur le président.
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Merci, madame la ministre.
C'est une autre question qui est tout particulièrement importante. Partout au pays, le blanchiment d'argent est un problème au Canada, mais il l'est tout particulièrement dans ma province, en Colombie-Britannique, où l'on qualifie en fait la nature du blanchiment d'argent que nous voyons là-bas de « modèle de Vancouver ».
La province a lancé la commission Cullen. Elle a découvert comment, dans certains cas, des capitaux chinois sont soustraits à certains des contrôles en matière d'exportation de devises grâce à la vente de fentanyl au Canada, puis sont ensuite blanchis dans l'immobilier et les casinos. Cela a pour effet non seulement de stimuler l'épidémie mortelle d'opioïdes que nous connaissons en Colombie-Britannique, mais aussi d'augmenter le prix des biens immobiliers.
C'est pourquoi j'étais curieux de voir que, dans le Budget supplémentaire des dépenses (C), on demande au titre du crédit 1 pour les dépenses de fonctionnement 419 229 $ « pour renforcer le Régime canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes ».
Madame la ministre, ma question pour vous est la suivante: quelles mesures précises seraient mises en œuvre avec le financement demandé et comment renforceront-elles la lutte au recyclage des produits de la criminalité et au financement des activités terroristes du Canada?
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Merci beaucoup de cet accueil chaleureux.
Je tiens à remercier le député de Richmond Hill et le député de Hamilton-Centre de leur plaidoyer en faveur de la motion M-36, qui a été adoptée à l'unanimité aujourd'hui et qui est une des réalisations marquantes, je pense, du Parlement depuis que je suis députée.
Je vais maintenant passer à la question de la production nationale. Du point de vue de l'approvisionnement en vaccins, mon rôle avait trait aux sept accords d'achat anticipé conclus avec les fournisseurs, dont je vous ai parlé, je pense, la dernière fois que j'étais au Comité. En ce qui concerne la production canadienne, c'est une responsabilité qui est assumée par ISDE. La production au Canada se fait au sein de ce ministère.
Toutefois, pour répondre à votre question, nous investissons plus de 120 millions de dollars pour élargir les installations du Conseil national de recherches [Difficultés techniques] en vue de produire deux millions de doses par mois. Cela s'ajoute aux 600 millions de dollars pour soutenir la mise au point et la production de vaccins du secteur privé au Canada.
De plus...
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier la ministre de comparaître devant nous.
Madame la ministre, j'aimerais aussi parler de l'approvisionnement en vaccins. Je suis un député de l'Ontario, comme vous le savez, et je viens de l'endroit où le soleil se lève en Ontario — très loin à l'est.
Nous savons que l'Ontario possède en ce moment plus de 570 000 doses. En janvier et en février, vous avez rappelé à de nombreuses occasions que le Canada obtiendrait au moins six millions de vaccins de Pfizer et de Moderna. En dépit des propos alarmistes des députés de l'opposition, vous avez rappelé à de nombreuses reprises qu'il n'y aurait aucune raison de croire que nos fournisseurs de vaccins ne respecteraient pas leurs obligations contractuelles.
Récemment, le vaccin d'AstraZeneca a été approuvé au Canada, et vous avez réussi à obtenir plus de 500 000 doses avant le 31 mars par l'intermédiaire de Covishield. Comment avez-vous réussi à faire cela? Pourriez-vous expliquer au Comité les relations que vous entretenez avec divers fournisseurs de vaccins?
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Je veux souligner que, en raison de nos négociations — et je participe à ces négociations — nous avons pu augmenter le nombre de doses que les Canadiens recevront ce trimestre-ci de 3,5 millions. Premièrement, cela résulte de l'accord avec le Serum Institute of India. Deuxièmement, Pfizer a accepté d'accélérer la livraison de 1,5 million de doses, la faisant passer du deuxième trimestre au premier trimestre à la suite de nos négociations rigoureuses. Troisièmement, nous avons négocié avec le gouvernement américain pour la livraison de 1,5 million de doses d'AstraZeneca, qui devraient arriver au Canada sous peu.
Comment arrivons-nous à faire cela? C'est parce que nous nous montrons intransigeants à la table. Nous voulons nous assurer de recevoir des doses de plus en plus tôt pour les Canadiens. C'est ce que nous avons fait avec Moderna avant les fêtes. Nous l'avons fait avec Pfizer avant les fêtes et encore une fois ce trimestre-ci, et nous l'avons fait avec le Serum Institute et le gouvernement américain.
Notre approche est la suivante: nous ne cesserons pas de négocier vigoureusement pour continuer de voir les doses arriver au Canada. C'est pourquoi nous recevrons 36,5 millions de doses avant la fête du Canada et 118 millions de doses de fournisseurs autorisés seulement avant la fin septembre, et nous avons un autre vaccin en cours d'examen auprès de Santé Canada — c'est Novavax.
Somme toute, monsieur le président, note portefeuille diversifié de vaccins continue de bien servir les Canadiens. Nous n'avons pas misé sur un vaccin provenant d'un pays en particulier. Nous avons mis nos œufs dans de multiples paniers, contrairement à ce que l'opposition dit sans cesse. Nous avons diversifié notre approche et nous continuons de servir les Canadiens au moyen de vaccins provenant de pays, d'endroits et de fournisseurs multiples.
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Je vous remercie beaucoup.
J'ai une foule de questions à poser. Mes questions sont toujours posées dans le but de mieux comprendre. Je ne fais pas de petite politique ou de partisanerie en comité; je suis là pour les contribuables.
La question portant sur le coût moyen des vaccins est effectivement pertinente, parce qu'elle permet à la population de savoir si, oui ou non, les prix de nos vaccins sont raisonnables comparativement à ceux du reste du monde, et s'il ne serait pas plus rentable de les fabriquer ici. Alors, oui, cette question est pertinente.
Je n'ai pas apprécié me faire dire qu'une question n'était pas pertinente, alors que je la posais dans l'intérêt des contribuables, qui paient chacun d'entre nous qui sommes ici. Bref, le message est transmis et il est inscrit.
Cela dit, dans le nouveau budget, 6,1 millions de dollars sont accordés à l'administration et à l'intégrité des données du régime de retraite de la fonction publique.
D'abord, ce montant n'était pas prévu dans les trois autres parties du budget. Ensuite, est-ce qu'on parle de l'intégrité des données parce qu'on a des craintes, actuellement, quant aux données des régimes de retraite de nos fonctionnaires?
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Merci beaucoup, monsieur le président et madame la ministre.
Je vous suis très reconnaissant d'être avec nous aujourd'hui. Je tiens à saluer, en toute franchise, l'incroyable travail que vous et votre ministère avez fait, compte tenu de ces circonstances sans précédent. Le niveau de coordination et de coopération nécessaire entre tous les ordres de gouvernement est tout simplement incroyable, vu ces contextes inédits.
J'aimerais surtout examiner la question des équipements de protection individuelle. Je sais qu'il y a dans ma circonscription de Windsor—Tecumseh un parfait exemple d'entreprise canadienne qui se relève les manches pour se réoutiller et répondre à un besoin pressant. Je parle de Harbour Technologies. Cette entreprise a sauvé des vies grâce à ses contributions, et je suis fier de ce qu'elle a fait pour la santé et le bien-être des provinces.
Madame la ministre, l'opposition a exprimé des préoccupations par rapport à l'approvisionnement en EPI. Elle se demande si vous avez suffisamment mobilisé l'industrie canadienne.
Madame la ministre, pouvez-vous nous parler de votre stratégie d'approvisionnement en EPI et des mesures que vous avez prises pour veiller à ce que les fournisseurs canadiens participent pleinement au processus?
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J'aimerais terminer ma dernière réponse. Le nombre le plus important est le nombre de Canadiens vaccinés. Chaque jour, ce nombre augmente de centaines de milliers. Au fil du temps, à mesure que des millions de vaccins arrivent au pays, nous continuerons de vacciner la population canadienne. Il est important de reconnaître que le Canada doit faire concurrence à d'autres pays, dans un contexte mondial, mais que nous sommes tout de même capables d'approvisionner le Canada en vaccins pour vacciner les Canadiens.
Je vais maintenant répondre à votre question.
L'approvisionnement en EPI a été le premier obstacle que SPAC a franchi pendant la pandémie. Nous avons acheté environ 2,7 milliards de pièces d'EPI, et nous en avons reçu plus de 1,5 milliard jusqu'ici. Nous avons des contrats en vigueur pour l'approvisionnement en visières, en gants, en blouses, en désinfectants pour les mains, en masques N95, en masques non médicaux, en masques de tissu, en masques chirurgicaux et en ventilateurs.
Pour ce processus d'approvisionnement, nous nous sommes assurés d'avoir une capacité intérieure, comme Harbour, l'entreprise que vous avez mentionnée. Un fait important est que 40 % de nos contrats, en valeur financière, ont été conclus avec des entreprises canadiennes. Même si nous avons acheté auprès de toutes sortes de fournisseurs, nous nous sommes assurés que le Canada ne serait plus jamais dans la même situation qu'au début de la pandémie.
Aussi, au même moment l'année dernière, il n'y avait aucun masque N95 fabriqué par des entreprises canadiennes au pays. Aujourd'hui, une entreprise du Québec, Medicom, a produit 10 millions de masques N95. L'usine 3M de Brockville, qui a signé un contrat avec la province de l'Ontario, fonctionne et produit des masques.
Pour terminer, si je pouvais revenir à la question sur les classements, j'aimerais donner quelques faits bruts. Je préfère fournir à l'avance à mes collègues les documents dont je cite des chiffres. Nous sommes au 12e rang des pays de l'OCDE pour ce qui est du nombre total de doses administrées. C'est très loin du 60e rang.
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Je peux vous répondre rapidement, madame la ministre.
Nous avons pris 400 ventilateurs déjà disponibles de la Réserve nationale stratégique d'urgence, et 500 nouveaux ventilateurs ont été fabriqués. Il en reste donc 25 000 qui ne servent à rien ou qui serviront peut-être plus tard. Cependant, c'est déjà beaucoup trop. Nous pourrions annuler le contrat pour la fabrication des 15 000 autres ventilateurs et épargner l'équivalent de l'impôt de 25 000 Canadiens. Puisque vous ne voulez pas répondre, continuons.
Dans la mise à jour économique de novembre, votre collègue , ministre des Finances, a mentionné que 14,3 milliards de dollars étaient destinés aux vaccins et aux produits thérapeutiques. Ce montant inclut 1,3 milliard de dollars pour COVAX — c'est correct — et 2 milliards de dollars pour le paiement de deux doses de vaccin par Canadien. Nous ignorons où vont les 11 milliards de dollars restants.
Voici ma question. Doit-on payer les compagnies même si nous n'avons pas besoin des centaines de millions de doses de vos fameux lots de vaccins réservés, oui ou non?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais aussi remercier la ministre et le ministère, non seulement d'avoir comparu devant nous encore une fois, mais aussi de l'incroyable travail qu'ils accomplissent.
Madame la ministre, mon collègue, M. Drouin, a surtout mis l'accent sur le premier trimestre, sur l'approvisionnement en vaccins et sur le merveilleux travail que vous avez fait. Juste dans l'intérêt des Canadiens — parce qu'il y en a énormément qui nous regardent — et pour vous donner l'occasion de transmettre le message aux Canadiens, pouvez-vous nous dire quels sont les plans pour les deuxième et troisième trimestres et nous parler des efforts que vous avez faits pour augmenter le nombre? Aussi, quelle est la situation présentement, par rapport au deuxième et au troisième trimestre?
Je demande cela en lien avec le budget initial que vous avez fourni, et maintenant avec le budget à jour, ainsi qu'avec les efforts que votre ministère et vous avez déployés, que ce soit par la voie diplomatique ou dans les conversations que vous avez eues directement avec les fabricants.
:
Nous explorons toutes les avenues possibles dans cette course aux vaccins pour les Canadiens.
Comme vous pouvez le voir, et comme je l'ai dit, nous avons pu obtenir dès ce trimestre 3,5 millions de doses qui étaient prévues pour les trimestres suivants, pour que les Canadiens soient vaccinés plus rapidement. Nous avons aussi transféré 17 millions de doses supplémentaires du troisième trimestre au deuxième ou au premier trimestre, ce qui nous permettra de vacciner 36,5 millions de Canadiens et de Canadiennes, s'ils le veulent, avant la fin du mois de juin. Ensuite, nous aurons 118 millions de doses d'ici la fin du mois de septembre, et cela ne tient compte que des fournisseurs approuvés.
Nous continuons de veiller à ce que les fournisseurs de vaccins et les autres organisations, comme le Serum Institute de l'Inde, et les gouvernements — y compris le gouvernement des États-Unis, avec qui nous avons réussi à négocier 1,5 million de doses du vaccin AstraZeneca, qui devraient arriver très bientôt — sachent pertinemment que le Canada est prêt et disposé à prendre des mesures énergiques pour accroître le nombre de doses sur une base quotidienne ou hebdomadaire.
C'est pour cela, monsieur le président, que je suis toujours en contact avec des fournisseurs, pas juste chaque semaine, mais chaque jour, parce que je veux m'assurer que les vaccins sont livrés au Canada le plus rapidement possible. Malgré le nationalisme vaccinal que nous voyons partout dans le monde, le Canada a continué de recevoir des livraisons de vaccins de l'Europe et de l'Inde, parce que nous nous sommes engagés à veiller à ce que les vaccins arrivent au pays tous les jours, et nous ne baisserons pas les bras tant que le travail ne sera pas terminé.
Pour commencer, je dirais que, au début de la pandémie, l'opposition nous a vertement critiqués parce que nous n'avions pas de tests ni de tests rapides, et pourtant, monsieur le président, nous avons acheté 40,5 millions de tests rapides, et nous en avons livré plus de 20 millions aux provinces seulement, et nous continuons d'assurer l'approvisionnement en tests rapides. Ce n'est qu'un exemple de ce que nous faisons pour soutenir les Canadiens et les Canadiennes pendant la pandémie.
Qu'on parle de tests rapides ou de seringues, de tampons alcoolisés, de boîtes pour objets pointus, de gaze, de flacons, de réfrigérateurs profonds ou ultra-profonds, nous en avons acheté et veillons à ce qu'il y ait un approvisionnement continu de matériel pour soutenir les provinces et les territoires dans leur lutte contre la pandémie.
:
Je remercie la députée de sa question.
J'aimerais ajouter quelques commentaires. La députée a demandé si ces coûts étaient prévisibles. Oui, ils le sont, mais il y a eu certaines révisions, après avoir déterminé exactement combien de personnes travaillaient aux dossiers de pension. C'est un formulaire pour rembourser au ministère les fonds qu'on a utilisés pour payer les coûts de locaux.
[Traduction]
C'est un redressement de fin d'exercice, calculé en fonction du coût salarial. Je crois qu'on parle de 13 %. C'est un calcul que nous faisons en fin d'exercice.
Parfois, même si les chiffres sont prévisibles, nous devons attendre les approbations du Conseil du Trésor pour les inclure dans le budget, et c'est pourquoi ils sont souvent inscrits dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) ou (C).
:
D'abord, je veux dire que je vais mettre de côté la partisanerie politique pour un moment. J'aimerais que nous discutions entre êtres humains, pour un moment, si possible, et dire à la ministre, alors que nous entrons dans une troisième vague et après la très longue année que nous avons vécue, que je lui suis sincèrement reconnaissant de continuer de comparaître devant nous.
J'ai l'impression que c'est souvent ici, à ce comité, que les esprits s'échauffent. Je voulais seulement le dire et je voulais souligner qu'il n'y a rien de personnel, quand le ton monte. Je voulais dire que c'est ce que je ressens généralement à propos de la façon dont nous travaillons. Nous avons peu de temps, et on dirait parfois — et je parle en mon seul nom — que nous n'obtenons pas de réponses adéquates à nos questions. Parfois, on dirait que les témoins répondent aux questions des membres du Comité en essayant de gaspiller le temps, sans nous donner les réponses complètes que nous essayons d'obtenir.
Je veux que cela figure au compte rendu, monsieur le président, parce que je sais que votre rôle n'est pas facile et que nous vivons tous beaucoup de pression, et je veux souligner que je crois que la ministre — dans son rôle et dans le contexte de la crise actuelle — a fait un effort exemplaire pour continuer de comparaître devant le Comité et pour se rendre disponible, malgré les difficultés techniques. Je voulais que ce soit dit, dans ma première minute et demie.
Cela dit, je veux reprendre là où je me suis arrêté, parce que, pour être très honnête, l'honorable ministre, par votre intermédiaire monsieur le président, et son sous-ministre, se sont contredits, alors je vais poser la question à l'honorable ministre.
Dans votre processus d'achat, tenez-vous compte des taxes nationales dans l'estimation des coûts?
:
Par votre intermédiaire, monsieur le président, il n'y a aucune confusion. Des représentants du ministère de la Défense nationale sont venus témoigner, tout comme le directeur parlementaire du budget, à propos de tout cela, et ils n'incluent pas la taxe. C'est ce qui est indiqué dans le rapport du DPB. Il y a une information importante qui est absente du budget et qui représente une différence de près de 20 millions de dollars, voire de près de 30 millions de dollars puisque, dans certaines estimations des coûts, la taxe est parfois incluse.
La ministre a laissé entendre, à juste titre, je crois, qu'elle avait tenu compte de l'estimation du directeur parlementaire du budget, mais, quand est venu votre tour de répondre, monsieur, toujours par votre entremise, monsieur le président, vous avez dit que ce n'était pas le cas et que vous alliez prendre l'estimation du ministère de la Défense nationale.
Pour en revenir aux postes budgétaires, au départ, le programme de navires de combat canadiens devait coûter 26 milliards de dollars, mais nous sommes maintenant rendus à 82 milliards de dollars. Je dis bien milliards. Malgré toutes les pressions exercées sur l'ensemble des services et des investissements pour les Canadiens, nous allons dépenser 82 milliards de dollars pour des navires de combat, en pleine pandémie, alors que, selon le DPB, ce programme devait coûter environ 26 milliards de dollars.
Je reconnais qu'il y a des investissements dans l'industrie locale, mais, permettez-moi de le dire, pour un tel montant nous devrions avoir un secteur manufacturier national. Ce serait suffisant pour construire nos propres navires, alors je ne comprends pas pourquoi la famille Irving et d'autres groupes du genre vont recevoir un chèque en blanc de 80 milliards de dollars.
Je vous laisse répondre. Si le DPB a raison et qu'il va bien falloir débourser 80 milliards de dollars, qui sera responsable, votre ministère ou le ministère de la Défense nationale?