:
Merci à vous tous de votre présence aujourd'hui. Je déclare la séance ouverte. Bienvenue à la cinquième réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se tiendra de 19 h 9 à 21 h 9 et nous y entendrons le président du Conseil du Trésor et ses fonctionnaires concernant le Budget principal des dépenses de 2020-2021. Je tiens à remercier le président et ses collaborateurs qui ont accepté de rester plus longtemps afin que nous puissions tenir cette réunion. Je vous en suis reconnaissant.
Conformément à la motion adoptée par la Chambre des communes le mercredi 23 septembre, le Comité peut continuer de siéger selon une formule hybride. Cela signifie que les membres du Comité peuvent participer à la réunion en personne ou par le biais d'une vidéoconférence avec Zoom.
Afin d'assurer le bon déroulement de la séance, j'aimerais indiquer quelques règles à suivre. Les services d'interprétation qui sont offerts pendant cette vidéoconférence fonctionnent sensiblement de la même manière que pour une réunion ordinaire du Comité. Vous avez donc le choix, au bas de votre écran, entre le canal du parquet, anglais ou français. Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole en vous nommant. Lorsque vous êtes prêt à parler, vous pouvez cliquer sur l'icône du microphone pour activer votre microphone. Lorsque vous ne parlez pas, veuillez mettre votre micro en sourdine. Pour intervenir pendant la réunion, les membres du Comité doivent s'assurer que leur micro est ouvert et dire « j'invoque le Règlement » pour attirer l'attention de la présidence.
Pour respecter les consignes en matière de distanciation sociale dans la salle, si vous devez vous entretenir en privé avec le greffier ou les analystes pendant la réunion, veuillez leur envoyer un courriel au préalable en utilisant l'adresse électronique du Comité.
Hier, le greffier vous a transmis les notes d'allocution du président du Conseil du Trésor. J'invite maintenant le président du Conseil du Trésor à faire sa déclaration préliminaire et à nous présenter brièvement les personnes qui l'accompagnent. Je vous en prie.
Monsieur le ministre, vous avez la parole.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, j'aimerais remercier les membres du Comité de m'avoir invité aujourd'hui pour discuter du Budget principal des dépenses 2020-2021, qui a été déposé initialement en février dernier.
Également, dans mes remarques, je vais aborder très brièvement le Budget supplémentaire des dépenses (B), qui a été déposé récemment.
[Traduction]
Comme vous m'avez invité à le faire, je vais présenter aux membres du Comité les collaborateurs qui m'assisteront aujourd'hui. Je suis accompagné de Glenn Purves, secrétaire adjoint, Secteur de la gestion des dépenses; de Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances; ainsi que de Sandra Hassan, sous-ministre adjointe, Conditions d'emploi et relations de travail.
J'aimerais tout d'abord attirer votre attention sur le Budget principal des dépenses de 2020-2021. Ce budget brosse un tableau détaillé des dépenses responsables consenties par le gouvernement afin de créer des possibilités pour les Canadiens d’un bout à l’autre du pays, et de consolider la position du Canada en tant que citoyen du monde responsable. Dans la foulée de la prorogation et de la reprise récente des travaux parlementaires, ce même budget a été déposé de nouveau le 30 septembre afin de permettre d'en poursuivre l'étude.
Il comprend des dépenses budgétaires votées d’une valeur totale de 125,1 milliards de dollars, et des dépenses non budgétaires votées de 87,2 millions de dollars.
Le Budget principal des dépenses comprend aussi des renseignements sur les dépenses budgétaires législatives, d’une valeur de 179,5 milliards de dollars, et sur les dépenses non budgétaires législatives, d’une valeur de 3 milliards de dollars.
Comme les membres du Comité pourront le constater en poursuivant leur examen du Budget principal des dépenses et des documents justificatifs, le plan de dépenses du gouvernement est manifestement conforme aux priorités énoncées par les Canadiens durant la pandémie.
Il reconnaît aussi la nécessité pour le Canada de maintenir ses efforts à l’égard de la réconciliation avec les peuples autochtones. Le plan de dépenses comprend un montant important alloué aux services de santé et aux services sociaux à l’intention des Autochtones, afin de procurer un meilleur accès aux possibilités d'apprentissage et de nouveaux investissements pour faire progresser les avantages prouvés de l'autodétermination des Autochtones en éducation
Monsieur le président, les Canadiens comprennent que nous devons agir pour le bien dans le monde, ici même au Canada, mais aussi à l'échelle internationale. Les plans de dépenses dans le Budget principal des dépenses comprennent des mesures pour défendre les droits de la personne, investir dans nos forces armées, et diversifier les échanges commerciaux et les investissements du Canada.
[Français]
Nous reconnaissons aussi que l'environnement et l'économie vont de pair, et c'est pourquoi le plan de dépenses prévoit des investissements importants pour des mesures favorisant à la fois une croissance propre et l'atténuation des changements climatiques.
Enfin, en ce qui concerne mon propre ministère, le secrétariat du Conseil du Trésor, les dépenses prévues liées à ce secrétariat comprennent 2,2 milliards de dollars qui visent à nous acquitter de nos obligations dans le cadre des régimes d'assurance de la fonction publique, ainsi qu'une contribution de 282 000 $ au Partenariat pour un gouvernement ouvert.
Le budget des dépenses prévoit également des crédits centraux qui sont essentiels pour aider le gouvernement à s'attaquer aux questions urgentes et à accélérer la mise en œuvre de programmes et de services de manière responsable.
Je vais maintenant parler très brièvement du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021.
Ce budget supplémentaire des dépenses présente des renseignements sur les dépenses qui étaient incomplets lors de la préparation du budget principal des dépenses ou qui ont été précisés depuis pour tenir compte de l'évolution de certains programmes et services.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021 continue de rendre compte des dépenses autorisées par la Loi sur les mesures d'urgence visant la COVID-19, ce qui assure la transparence et la responsabilité quant à l'utilisation des fonds publics pour la prestation des programmes et des services aux Canadiens.
[Traduction]
Ce budget des dépenses représente un total de 79,2 milliards de dollars de dépenses budgétaires, soit 20,9 milliards de dollars qui feront l’objet d’un vote au Parlement, et 58,3 milliards de dollars de dépenses législatives qui sont prévues. Sur ces montants, environ 74 % des besoins votés et 96 % des prévisions législatives supplémentaires sont destinés aux mesures d’urgence et économiques du gouvernement pour répondre à la pandémie de COVID-19.
Les dépenses votées dans ce budget des dépenses pour les mesures d’urgence visant à répondre à la pandémie de COVID-19 comptent notamment un montant de 5,4 milliards de dollars pour la recherche médicale et le développement d'un vaccin, et un montant de 2,2 milliards de dollars pour l’achat d’équipement de protection individuelle, de matériel, et de fournitures médicales.
Des mesures économiques viennent également répondre à la pandémie, dont 2,4 milliards de dollars pour soutenir les petites et moyennes entreprises, des suppléments de rémunération pour les travailleurs essentiels, et des fonds pour permettre aux provinces et aux territoires de relancer leur économie en toute sécurité, et de ramener les élèves à l’école.
De plus, mon ministère, le Secrétariat du Conseil du Trésor, recevra 585 millions de dollars pour les régimes et programmes d'assurance de la fonction publique.
En conclusion, monsieur le président, notre gouvernement a la responsabilité de veiller à ce que les Canadiens bénéficient du soutien dont ils ont besoin durant la pandémie de COVID-19, et de favoriser la reprise économique et la prospérité à l’avenir. Pour ce faire, nous investissons dans les soins de santé essentiels et nous soutenons la relance sécuritaire de notre économie. Nos plans de dépenses aideront le Canada à connaître la prospérité et le succès.
[Français]
Les hauts fonctionnaires et moi-même vous remercions de nouveau de votre invitation à ce comité. Nous serons maintenant enchantés de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues du Comité.
Bienvenue à M. le ministre ainsi qu'à Mme Cahill, Mme Hassan et M. Purves.
Je suis très heureux de vous revoir.
Je souhaite d'abord et avant tout, à titre de député de Gatineau, exprimer ma profonde reconnaissance aux fonctionnaires qui travaillent jour et nuit, comme en témoigne de manière éloquente la présence de ces gens ici ce soir, souvent dans des conditions très difficiles, pour nous faire traverser cette pandémie. Monsieur Duclos, veuillez transmettre à l'ensemble des employés de la fonction publique nos remerciements, de la part de tous les élus, je crois.
C'est justement de ce sujet que je veux parler. Vous occupez un rôle très important en tant que président du Conseil du Trésor, alors que le Secrétariat du Conseil du Trésor est l'employeur de l'ensemble de la fonction publique.
Vous comprendrez que, comme député québécois de Gatineau, j'ai été consterné par les récents commentaires du commissaire aux langues officielles, M. Théberge. Selon lui, en cette période de pandémie, les dispositions en matière de langues officielles et de langue de travail ne sont pas respectées dans les milieux de travail, que ceux-ci soient virtuels ou autres.
Monsieur Duclos, quelles mesures prenez-vous ou auriez-vous prises, en réponse aux commentaires de M. Théberge ou depuis le début de la pandémie, pour vous assurer que les dispositions relatives aux langues officielles sont respectées en temps de pandémie?
:
Merci, monsieur MacKinnon.
J'aime beaucoup vous entendre, parce que vous êtes un député de la capitale nationale et vous avez la chance de compter dans votre circonscription de nombreux fonctionnaires qui travaillent toujours très fort, mais dans des conditions encore plus difficiles en temps de pandémie. Sur les plans personnel et professionnel, c'est souvent plus compliqué depuis le mois de mars. Je suis très heureux de vous entendre exprimer ces remerciements.
Je n'ai pas comme vous la chance de compter autant de fonctionnaires fédéraux dans ma circonscription, mais j'habite dans une autre capitale nationale où l'on trouve aussi beaucoup de fonctionnaires. Je peux vous garantir qu'à la fois à Québec et à Gatineau, nous sommes très reconnaissants de leur travail dans le contexte de la pandémie.
Cela dit, à Ottawa, certainement plus qu'à Québec, nous avons aussi la responsabilité d'affirmer le droit des fonctionnaires de travailler dans la langue officielle de leur choix, en particulier en français. Pour cette raison, aussitôt que j'ai entendu M. Théberge et d'autres personnes faire part de préoccupations et même de plaintes à l'égard de la capacité de travailler en français, j'ai tout de suite écrit à l'ensemble de mes collègues ministériels pour leur demander de s'assurer que ce droit est exercé dans leur ministère, dans les zones désignées bilingues, y compris la capitale nationale.
Ce n'est pas seulement un droit; c'est aussi une question de qualité du travail. Si l'on veut que l'information circule correctement, si l'on veut que chacun puisse s'épanouir et travailler à son plein potentiel, il faut pouvoir le faire dans la langue officielle de son choix. Dans plusieurs cas, à Gatineau et ailleurs, cela signifie qu'on doit pouvoir le faire en français.
:
Je vous remercie d'avoir posé cette question, madame Vignola. Cela me permet de faire un lien entre ces deux aspects.
Depuis de nombreuses années, le Canada est un partenaire important, voire central, du Partenariat pour un gouvernement ouvert, et nous en sommes très fiers. Non seulement nous nous inspirons des bonnes pratiques à l'étranger, mais nous inspirons aussi d'autres gouvernements grâce à nos pratiques d’ouverture et de transparence.
Concernant la reddition de comptes, l'ouverture et la transparence pendant cette pandémie de COVID-19, vous avez tout à fait raison de dire que les choses vont très vite. Or, les programmes s'ajustent rapidement en raison de l'évolution rapide de la situation. Encore aujourd'hui, comme vous l'avez noté, des mesures ont été précisées. Nous serons appelés à nous prononcer demain, au moyen d'une mise aux voix, sur un projet de loi qui va transformer de nouveau certaines mesures fondamentales correspondant à la réaction du gouvernement en matière économique.
Les renseignements sont quand même livrés de manière efficace et transparente. Sur le Portail du gouvernement ouvert, il y a 316 dossiers portant exclusivement sur la COVID-19 qui peuvent être consultés à n'importe quel moment. Si vous allez sur le site InfoBase du GC...
:
Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne le Régime de soins de santé de la fonction publique, il n'y a pas eu de diminution à proprement parler. Le Régime avait été financé pour une période de trois ans et les fonds se sont arrêtés.
J'aimerais toutefois préciser qu'en 2018-2019, nous avons alloué 3,1 milliards de dollars au Régime et qu'il est présentement stable. C'est pourquoi il n'y a pas de fonds additionnels. Vous allez voir qu'au cours de l'année, dans le budget supplémentaire des dépenses (B), il y aura une augmentation pour les régimes d'avantages sociaux.
C'est grosso modo ce qui explique que vous voyiez une diminution.
Pour ce qui est de la planification, je suis entièrement d'accord avec vous. Dans le cas des régimes de soins et d'avantages sociaux, nous faisons chaque année une prévision et nous ajustons ensuite les demandes de fonds en conséquence.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais souhaiter de nouveau la bienvenue à l'honorable Yves Duclos. Je suis toujours heureux de vous voir et j'apprécie certainement votre leadership. Je tiens à souhaiter la bienvenue à tous vos fonctionnaires également.
J'aimerais revenir sur l'analyse financière du régime fédéral d'équité salariale préparée par le directeur parlementaire qui a fait l'effet d'une bombe. Vous vous rappelez peut-être, parce que j'en ai déjà parlé, que ma mère travaillait pour Industrie Canada. Je me souviens quand j'étais adolescent, elle m'expliquait qu'elle recevait un rajustement d'équité salariale à titre de fonctionnaire du gouvernement fédéral parce que, en tant que femme, sa rémunération n'était pas équivalente à celle de ses homologues masculins. Et aujourd'hui, 20 ans plus tard, regardez où nous en sommes.
D'après cette analyse, nous savons que « Le DPB a demandé au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) une évaluation du coût de l’application de cette loi et de la mise en œuvre d’un régime proactif d’équité salariale dans la fonction publique fédérale », et que le Conseil du Trésor a « refusé de [nous] communiquer des renseignements ou des données concernant la rémunération des employés ». On peut lire ces renseignements à la page 8 de la section 2. En outre, cela concernait « notamment le nombre d’employés touchés dans chaque groupe professionnel et les augmentations de salaire et d’avantages sociaux liées à la Loi sur l’équité salariale. Ces renseignements ont été considérés comme des renseignements confidentiels du Conseil privé de la Reine ». Par conséquent, le DPB a « fondé son analyse de la rémunération des fonctionnaires fédéraux sur des renseignements provenant de sources publiques ».
Considérant que le Conseil du Trésor et le gouvernement prétendent être ouverts par défaut, comment pouvez-vous justifier le fait de ne pas fournir au DPB les renseignements essentiels dont il a besoin pour fournir au Parlement une analyse critique sur l'équité salariale dans la fonction publique fédérale?
:
Très bien. Donc, ce n'est pas le cas.
Permettez-moi de revenir à la question que M. Paul-Hus a posée un peu plus tôt.
Selon la Loi sur les langues officielles, la demande de financement d'un organisme déclenche une série de demandes de renseignements. Deux ou trois éléments vont déclencher la nécessité de produire une liste de vérification liée aux langues officielles dûment remplie ainsi qu'une analyse des incidences à cet égard. UNIS aurait dû passer par là.
L'analyse aurait dû inclure un résumé des incidences sur les langues officielles et indiquer les mesures prises pour donner au ministre du Conseil du Trésor l'assurance que le programme était conforme à la Loi sur les langues officielles.
Il est très clair que le programme UNIS ne s'est pas conformé aux exigences de la Loi sur les langues officielles. Ces exigences auraient déclenché une analyse qui vous aurait été soumise aux fins d'approbation.
Avez-vous vu cette analyse, et si c'est le cas, pourquoi avez-vous approuvé l'octroi de fonds à UNIS alors que, de toute évidence, leur demande enfreignait la Loi sur les langues officielles et ne remplissait pas les simples critères du Conseil du Trésor?
:
Avant d'être approuvée, cette demande aurait déclenché la réalisation d'une analyse des incidences. Pour obtenir le montant de 910 millions de dollars, il aurait fallu d'abord produire une analyse des incidences. Aux termes des articles 2 et 6, l'analyse aurait été requise, et elle aurait dû être soumise au Conseil du Trésor.
Je suppose que vous allez me dire que vous n'en savez rien, et je n'ai aucun problème avec cela. J'aimerais toutefois que vous reveniez devant le Comité si une telle analyse des incidences a été effectuée, comme prévu. Avez-vous approuvé cette analyse? Dans le cas contraire, qui, au Conseil du Trésor, aurait pu l'approuver?
J'aimerais passer à une autre question, s'il vous plaît.
D'après le site Web du gouvernement, au cours du premier trimestre, avant la COVID — le premier trimestre de l'année — l'économie se portait bien, et le règlement salarial moyen pour les employés syndiqués aux quatre coins du pays, et dans tous les secteurs, était de 1,6 %. Pendant la pandémie de COVID, alors que des millions de Canadiens perdaient leur emploi, vous avez réglé les négociations avec les fonctionnaires et leur avez accordé une hausse salariale de 2,6 %, soit une hausse de 62 % plus élevée que celle que la moyenne des Canadiens auraient pu obtenir durant une période favorable.
Pourquoi avoir accordé une augmentation salariale aussi généreuse alors qu'un ralentissement économique faisait rage au pays, et que l'on enregistrait des déficits colossaux? Pourquoi avoir accordé une telle hausse très supérieure à ce que le secteur privé était prêt à donner aux employés syndiqués avant l'effondrement entraîné par la COVID?
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Par ailleurs, je vous demanderais de vous assurer que, lorsqu'une question est posée, on peut entendre la réponse. J'ai beaucoup de difficulté à comprendre, surtout durant une séance virtuelle.
Je remercie M. le ministre ainsi que les hauts fonctionnaires d'être parmi nous.
Souvent, certains députés pensent que nous sommes responsables de la poutine quotidienne et que nous devons nous ingérer dans la microgestion. Normalement, ce n'est pas notre rôle. Je considère ce dernier comme celui d'un conseil d'administration. Nous voyons à la gouvernance, et c'est aux fonctionnaires de faire le travail professionnel, comme ils l'ont fait.
Pendant la pandémie de COVID-19, nous avons reçu de la rétroaction de la part de tous les députés. Cette rétroaction était nécessaire. Étant un député de la région de la capitale nationale, je tiens à dire un gros merci aux fonctionnaires, qui ont fait un travail incroyable. Si vous m'aviez demandé un an plus tôt s'il était possible de créer un programme en moins d'un mois, j'aurais dit que c'était impossible. Cependant, on l'a fait.
Monsieur le ministre, je tiens à vous remercier, votre équipe et vous, ainsi que l'ensemble du gouvernement.
Sur ce, j'aimerais revenir sur les différentes questions que M. Green a posées. J'aimerais laisser Mme Hassan finir son commentaire en réponse aux questions de M. Green, notamment celle à propos du directeur parlementaire du budget.
:
C'est justement l'objet de ma prochaine question.
Comme on le sait, c'est le Secrétariat du Conseil du Trésor qui gère la fonction publique, alors nous aimerions avoir une image précise de ce qui se passe dans l'ensemble de la fonction publique dans le contexte de la pandémie.
Il y a 200 000 fonctionnaires d'un peu partout qui peuvent se brancher sur le réseau, et c'est une bonne chose. Cependant, qu'en est-il des 57 000 autres fonctionnaires? Est-ce qu'ils ont utilisé le code de congé 699 et sont en attente?
Nous aimerions recevoir un rapport indiquant combien de fonctionnaires de chaque ministère sont à la maison et ne peuvent malheureusement rien faire. Nous ne disons pas du tout que c'est de leur faute. Nous savons que c'est parce que leur travail exige qu'ils soient présents à un endroit, mais que c'est présentement impossible.
Combien de fonctionnaires de chaque ministère sont à la maison et ont utilisé le code de congé 699? J'aimerais surtout savoir combien il y en a du côté de l'Agence de la santé publique du Canada.
:
Je vous remercie de votre question, monsieur le président. C'est une excellente question.
Nous avons plusieurs initiatives, et nous avons réparti ce montant entre plusieurs ministères.
Soit dit en passant, vous trouverez également ces renseignements sur le site Web « Écologiser le gouvernement ». Je me ferai un plaisir de fournir l'URL de ce site Web au greffier du Comité.
À titre d'exemple, Services publics et Approvisionnement Canada mène un projet pour que ses activités en matière d'approvisionnement lui permettent de faire la transition vers l'économie à faibles émissions de carbone. Dans le cadre de ce projet, le ministère mettra au point un outil scientifique pour mesurer le nombre d'émissions de GES associées à l'approvisionnement.
Ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres. Le ministère de la Défense, notamment, transfère des fonds à la base des Forces canadiennes Kingston en vue de la réduction des GES. Ce projet consiste à concevoir et installer un système de chauffage carboneutre dans sept bâtiments de la base où l'on utilise actuellement une chaudière et à la remplacer par une installation de chauffage central au gaz.
Donc, divers projets sont envisagés. Dans certains cas, ces projets ne s'étendront pas seulement sur une année, mais sur plusieurs. Vous entendrez parler de ces projets en maintes occasions. Je ne vous ai fourni que deux exemples, mais il y en a de nombreux autres sur notre site Web.
:
D'accord, je vous remercie.
Je vais revenir sur la question des assurances. Nous en avons parlé tout à l'heure, mais cela demeure en quelque sorte un mystère pour moi.
Il y a 257 000 employés et j'ose imaginer qu'ils sont en grande majorité couverts par des régimes d'assurance. Enfin, si la situation ressemble à celle que j'ai connue dans une autre vie, certains employés à temps partiel ne sont peut-être pas couverts. On sait combien coûtent en général les régimes d'assurance. Je parle ici du Régime de soins de santé de la fonction publique. Dans les cas où l'employeur contribue à un régime, on sait à combien s'élève sa cotisation d'une année à l'autre.
J'aimerais savoir pourquoi le coût total du régime d'assurance n'est pas inclus dans le budget principal des dépenses. Autrement dit, pourquoi trouve-t-on une partie des coûts dans le budget principal des dépenses et le reste des coûts dans les budgets supplémentaires des dépenses (A), (B) ou (C)? C'est ce que j'aimerais comprendre.
Je voudrais aussi savoir si ces coûts augmentent, étant donné le vieillissement général de la population. Ce phénomène doit toucher la fonction publique comme il touche le reste de la population.
:
Je vais répondre à cette question.
On peut effectivement voir une diminution de 511 millions de dollars de nos crédits dans le budget principal des dépenses. Cela ne veut pas dire que nous n'accordons pas d'importance aux régimes d'assurance de la fonction publique. C'est qu'il existe un plan de financement de ces régimes. Nous travaillons avec le Bureau de l'actuaire en chef et le Bureau du surintendant des institutions financières pour estimer les coûts des programmes d'avantages sociaux et des régimes d'assurance. Chaque année, nous faisons des demandes pour augmenter ou diminuer les crédits.
Vous avez probablement entendu le président du Conseil du Trésor mentionner un montant de 585 millions de dollars, sous le crédit 20b du Secrétariat du Conseil du Trésor pour l'année 2020-2021, dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Cela reflète une augmentation du programme d'avantages sociaux et des régimes d'assurance que nous offrons à nos employés.
Madame Vignola, je comprends que vous vous demandiez pourquoi ce n'est pas automatiquement dans les budgets. En fait, c'est attribuable à la façon dont ce crédit est établi. Cependant, soyez sans crainte: les gens sont toujours couverts et nous payons toujours la part de l'employeur.
Je ne sais pas si M. Purves ou Mme Hassan veulent compléter ma réponse.
:
Oui, certainement. Je serai heureux de répondre à cette question.
Le ministère des Services aux Autochtones était auparavant intégré au ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord.
Après la création d'un ministère distinct, tout un train de mesures a été adopté, dont certaines visent les services de santé non assurés offerts aux Premières Nations et aux Inuits, qui relevaient auparavant de Santé Canada. Chaque année, un transfert de Santé Canada est affecté à ce volet, mais il y a aussi eu une augmentation.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), le montant est passé de 13,5 à 14,5 milliards de dollars environ, ce qui représente une hausse d'environ 1 milliard de dollars des crédits votés, dont 300 millions de dollars environ ont été affectés directement aux mesures de réponse à la COVID, et plus au soutien des entreprises autochtones. Certaines de ces entreprises doivent composer avec des perturbations temporaires liées au financement et au soutien, et une aide financière a été débloquée pour combler leurs besoins.
Un certain nombre d'enjeux figure sur les épreuves d'imposition du Budget supplémentaire des dépenses (B) associées à ces mesures, et notamment, comme je l'ai dit, les services de santé non assurés. Environ 256 millions de dollars seront consacrés aux besoins des Premières Nations et des Inuits en matière de médicaments sous ordonnance, de soins dentaires, de soins de la vue, de transport médical et de services de santé et de consultation.
Des fonds seront également destinés au programme Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations, ainsi qu'à l'initiative inspirée du principe de Jordan et supervisée par le Tribunal canadien des droits de la personne. Plus précisément, ces deux mesures représentent 240 millions de dollars environ du budget des services à l'enfance et à la famille, auxquels s'ajoutent les 74 millions de dollars pour l'initiative axée sur le principe de Jordan qui étaient déjà prévus au Budget supplémentaire des dépenses (A) et inclus en partie dans le budget principal.
En résumé, ces fonds sont affectés à un éventail de mesures mises en oeuvre pour répondre aux besoins des Premières Nations et des Inuits dans les domaines de la santé, des services sociaux et de l'éducation.
Dès le début de la pandémie, nous nous sommes assurés de prendre soin de nos employés. Le 699 est un code de congé exceptionnel auquel nous avons eu recours au début de la pandémie, lorsque nous avons renvoyé tout le monde à la maison pour nous assurer de respecter les directives de santé publique et pour veiller à la sécurité de nos employés et des communautés.
Dans ce contexte, initialement, peu d'entre nous pouvaient avoir accès aux systèmes informatiques. Ce code était alors utilisé dans des situations où l'employeur ne permettait pas aux employés d'accéder aux systèmes ou au réseau.
De la même façon, au début de la pandémie, les écoles, les garderies et les services de garde étaient tous fermés, et plusieurs de nos employés devaient tenter de concilier le travail et la présence des enfants à la maison.
Après plusieurs mois, la pandémie fait maintenant partie de notre vie quotidienne. Nous avons rajusté les directives au fur et à mesure que la situation a évolué. Alors, quand les garderies, les écoles et les services de garde ont rouvert, nous avons rajusté les directives pour demander aux parents de tenter de reprendre les heures de travail manquantes.
Les directives ont encore été modifiées, le 22 octobre dernier. Le code de congé 699 continuera à s'appliquer, mais de façon plus exceptionnelle. Par exemple, il peut s'appliquer lorsque des employés ne peuvent toujours pas se rendre sur des lieux de travail, que ce soit de façon habituelle ou exceptionnelle. On nous a mentionné l'exemple de chercheurs en laboratoire qui doivent faire des rotations: une semaine sur quatre, une équipe ne peut pas aller au laboratoire parce que d'autres y sont. Alors...
Nous devons clore la séance. Je tiens à remercier chacun d'entre vous pour vos observations et vos questions.
Il est 21 h 16. La séance a été ouverte à 19 h 9. Nous avons réussi à poser toutes nos questions avec seulement sept minutes de retard. Je vous en remercie.
Nous allons envoyer une lettre au ministre pour l'inviter à revenir discuter avec nous du Budget supplémentaire des dépenses. J'espère que nous allons revoir quelques-uns de nos témoins d'aujourd'hui.
Monsieur Purves, madame Paulin, madame Cahill, madame Hassan, madame McDermott et monsieur Halverson, merci infiniment d'être restés avec nous pendant ces quelques minutes supplémentaires. La journée a été un peu plus longue que prévu.
Je voudrais aussi remercier tous les autres fonctionnaires qui sont présents dans la salle, de même que les interprètes, les greffiers et les autres membres du personnel, d'être restés plus longtemps que prévu.
Sur ce, je lève la séance.