Bienvenue à la réunion 37 du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes. Le Comité se réunit aujourd'hui de 16 h 31 à 17 h 31 afin d'entendre des témoins dans le cadre de son étude sur la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID‑19.
J'en profite pour rappeler à tous les participants à cette réunion qu'il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre des photos de leur écran.
Pour le bon déroulement de la réunion, j'énoncerai quelques règles à suivre.
L'interprétation de cette vidéoconférence fonctionnera pour ainsi dire comme dans les réunions de comité d'ordinaire. Vous avez le choix, en bas de l'écran, entre « séance », « anglais » et « français ». Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne nommément la parole. Quand vous êtes prêts à parler, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour rétablir le son. Veuillez couper le son quand vous ne vous exprimez pas.
Les membres du Comité qui souhaitent faire un rappel au Règlement pendant la réunion doivent vérifier que leur microphone est ouvert et dire « J'invoque le Règlement », afin d'attirer l'attention du président.
Le greffier et les analystes participent virtuellement à la réunion aujourd'hui. Si vous avez besoin de leur parler pendant la réunion, veuillez leur envoyer un message électronique aux adresses courriel du Comité. Le greffier peut également être joint sur son téléphone cellulaire.
Pour les personnes qui se trouvent dans la salle de comité, veuillez noter que les collaborateurs doivent porter un masque en permanence. Les députés peuvent retirer leur masque seulement une fois assis.
Nous passons maintenant aux observations préliminaires de cinq minutes.
J'invite M. Dyck à présenter son exposé. Il disposera de cinq minutes.
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Je m'appelle Tyler Dick. Ma famille est propriétaire-exploitante d'Okanagan Spirits, première distillerie artisanale de l'Ouest du Canada. Je suis aussi président de la Craft Distillers Guild of B.C. et porte-parole de plus de 250 distilleries artisanales de tout le Canada.
Au cœur de notre manque de préparation collectif à cette pandémie se trouve un problème fondamental: depuis trop longtemps, le Canada a abandonné les politiques qui défendent les chaînes de production canadiennes à valeur ajoutée. Il en résulte, malheureusement, un manque presque total d'autonomie quand surviennent des situations catastrophiques. Nous sommes devenus un pays qui achète à l'autre bout du monde les produits finis les moins chers et nous avons perdu la majeure partie, pour ne pas dire toute notre capacité de prendre soin de nous-mêmes et de subvenir à nos propres besoins lorsque personne d'autre ne le peut ou ne le veut.
Cette faiblesse est devenue flagrante pendant la COVID‑19, surtout devant notre incapacité presque totale à répondre ici, au Canada, à nos propres besoins en matière d'équipement de protection individuelle. Cette piètre préparation aurait pu et aurait dû être évitée, ou du moins considérablement réduite, si l'actuel gouvernement et ses prédécesseurs avaient tenu compte des appels du secteur canadien de la distillerie à s'inspirer des politiques de nos principaux partenaires commerciaux, des politiques qui mettent à l'honneur et qui récompensent l'industrie nationale du début à la fin, et ce sont des appels que nous lançons depuis plus d'une décennie.
J'espère en vous parlant pouvoir vous montrer combien il est important que le gouvernement rencontre notre secteur afin que nous puissions travailler de concert pour apporter les changements qui permettront au secteur canadien de la distillerie de prospérer, non seulement pour éviter de nous retrouver dans une situation où nous serions incapables de nous occuper de nous-mêmes, mais aussi pour que nous puissions, collectivement, récolter les immenses retombées économiques que ne manque pas d'entraîner le soutien à la production canadienne.
J'aimerais tout d'abord souligner comment le manque d'industrie nationale solide a conduit à cette situation. Pour situer le contexte, je reviendrai aux premiers jours de la pandémie. La situation n'était pas rassurante. Il est vite devenu évident qu'il y aurait pénurie au Canada du désinfectant produit à l'étranger sur lequel nous avions fini par compter.
Des dizaines de distilleries canadiennes, dont la mienne, s'étaient déjà alors réorganisées pour essayer de combler le manque de désinfectant dans le pays. Nous l'avons fait parce que nous fabriquons des boissons alcoolisées répondant à des critères stricts. Les désinfectants sont à base d'alcool. Si nous n'étions pas intervenus, personne d'autre ne l'aurait fait.
À ce moment‑là, la plupart d'entre nous l'avons fait entièrement avec nos propres fonds, sans aucune aide d'une administration locale. Beaucoup d'entre nous ont donné leur désinfectant pour protéger le personnel médical de première ligne, ces héros, afin qu'il soit là quand on avait besoin de lui.
Au début, nous avons travaillé en concertation avec des organismes gouvernementaux fédéraux et provinciaux afin de signaler les obstacles administratifs pour qu'ils soient éliminés et que nous puissions produire en toute légalité et, dans bien des cas, continuer de produire le désinfectant pour satisfaire à la demande croissante.
Ce faisant, nous n'avons cessé de dire aux représentants des gouvernements et à leurs collaborateurs que nos distillateurs ne pouvaient pas continuer de faire tout cela tout seuls — ils ne pouvaient pas tout payer de leur poche —, mais qu'il existait une solution canadienne qui nous permettrait de continuer. Tout ce qu'il fallait, c'était que les gouvernements, provinciaux et fédéral, prennent à leur charge le coût de production de base des matières premières — pas les bénéfices, juste le coût de production de base du désinfectant pour les mains produit et donné au Canada pour nos héros canadiens en première ligne. Non seulement cela nous aurait permis de répondre à une grande partie de la demande intérieure de désinfectant, mais cela aurait aussi permis aux producteurs canadiens de continuer de travailler, au lieu d'être payés à rester chez eux en percevant la Prestation canadienne d'urgence, la PCU.
Ça a d'abord été le silence radio du côté du gouvernement fédéral, et quand il a répondu, c'était pour nous dire de nous inscrire en ligne sur le site d'approvisionnement national pour obtenir des contrats d'EPI. Quand j'ai répété que nous ne demandions pas de gros chèque ou de contrat, mais seulement une possibilité de maintenir des Canadiens au travail et de fournir un désinfectant qui faisait cruellement défaut, on m'a encore répondu de dire à nos membres de s'inscrire en ligne.
Bon nombre de distillateurs l'ont fait, mais d'autres, excédés par le processus, ont tout bonnement arrêté de produire. Malheureusement, à ma connaissance, presque aucun de nos membres n'a reçu d'aide pour couvrir les dépenses liées à leur geste altruiste ni ne s'est vu accorder de marché public. Plus choquant encore, nous avons découvert plus tard seulement, dans le cadre d'une série de reportages de Radio-Canada, que les contrats provinciaux et fédéraux attribués à des entreprises pour du désinfectant pour les mains sont allés à des entreprises étrangères peu ou pas présentes au Canada ou à de très grosses entreprises. En fait, ils ont acheté de l'alcool d'origine étrangère comme base pour le désinfectant. Autrement dit, il n'y a pratiquement pas eu de production canadienne à valeur ajoutée et des centaines de millions de dollars des contribuables sont allés à une production à but lucratif, les bénéfices dégagés quittant pour l'essentiel le pays.
Mon objectif aujourd'hui n'est pas de parler de ressentiment ou d'occasions manquées. Il est surtout d'appeler le gouvernement à changer de cap en ce qui concerne le soutien et la défense de l'industrie canadienne, une industrie qui non seulement, si elle est soutenue, sera beaucoup plus vigoureuse lorsqu'il faudra affronter la prochaine crise, mais qui aidera aussi ce pays à retrouver les moyens de compter sur lui-même.
Au nom des centaines de distilleries de la ferme au flacon de tout ce beau pays, je vous remercie de votre temps et de l'attention que vous porterez à ce mémoire.
Je vous remercie.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je m'appelle Germain Guitor, ou Gerry pour mes amis anglophones, et je suis le fondateur et président de Spirit of York Distillery, qui se trouve dans le quartier de la Distillerie, à Toronto.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier toutes et tous de m'avoir invité à vous parler cet après-midi. C'est un réel honneur d'être des vôtres aujourd'hui pour vous faire part de l'expérience de notre entreprise pendant la COVID‑19. J'espère que le Comité retirera de notre histoire quelques informations utiles et qu'elle aidera à guider toute réponse fédérale future à ce type de crise nationale. Mon histoire ne sera pas aussi éloquente que celle de M. Dyck. Il s'agira plus d'une histoire personnelle, mais je vais vous expliquer ce que nous avons vécu pendant la COVID‑19.
Quand la pandémie est arrivée, Spirit of York a été parmi les premières entreprises commerciales à réorienter sa production pour aider nos collectivités et, sans doute, la première distillerie du pays à modifier son activité pour produire du désinfectant pour les mains afin de répondre à une très forte demande. Notre intention était d'aider les travailleurs de première ligne, les personnes dans le besoin et les personnes vulnérables. Cet effort correspondait aux valeurs de notre entreprise qui entend redonner à la collectivité. En fait, la distillerie reverse 10 % de ses bénéfices en aide à des groupes socioculturels de l'Ontario.
Comme vous pouvez l'imaginer, en étant la première entreprise à franchir le pas, nous avons eu droit à beaucoup d'attention de la part des médias locaux, nationaux et internationaux. En plus de profiter de ces possibilités médiatiques pour mettre les entreprises au défi d'aider elles aussi nos collectivités à surmonter cette tragédie, j'ai également communiqué ouvertement la formule de désinfectant de l'Organisation mondiale de la santé que nous avons trouvée, dans les médias et dans les centaines d'appels que nous avons ensuite reçus de tout le Canada et du monde entier. Soudain, nous avons été bombardés d'offres de bénévoles prêts à aider et beaucoup d'entreprises nous ont proposé des outils et de l'aide. Des entreprises ont commencé à donner des étiquettes, des embouteilleuses et des matières premières.
Nous avons commencé par produire du désinfectant pour les mains en petit format de 140 millilitres qui était vendu trois dollars le flacon, les bénéfices nets allant intégralement à des banques alimentaires de l'Ontario. Nous en avons distribué à l'entrée de la distillerie, gratuitement aux personnes âgées et aux personnes qui n'avaient pas les moyens de l'acheter.
Nous avons commencé immédiatement à donner et à distribuer du désinfectant aux services de police locaux, aux casernes de pompiers, aux hôpitaux, aux organisations communautaires et aux foyers de personnes âgées. Nous en avons même fait livrer toutes les semaines par messagerie au groupe chargé de la réponse fédérale à la COVID‑19 au Centre des opérations du gouvernement. Comme il dirigeait la réponse fédérale coordonnée, il était important de l'aider comme nous le pouvions à faire en sorte de travailler dans un environnement sécuritaire. Au fil du temps, nous avons donné des dizaines de milliers de litres de désinfectant.
Tout à coup, nous avons reçu des appels téléphoniques de grandes sociétés qui avaient des employés en première ligne et qui cherchaient à acheter des volumes importants de désinfectant pour les mains. Nous avons fait très attention à fixer un juste prix pour nos produits afin de ne pas donner l'impression de profiter de la situation. Là encore, 10 % des bénéfices de ces ventes ont été donnés à la banque alimentaire. Nous avons même pris une partie des recettes pour produire une annonce remerciant les employés en première ligne et les premiers intervenants. Elle a été vue près d'un million de fois au Canada.
Soudain, le désinfectant a représenté un projet important pour nous. Heureusement, nous avons continué de soigner notre chaîne d'approvisionnement pour pouvoir répondre à la demande qui ne cessait d'augmenter.
Cette initiative nous a permis d'embaucher un grand nombre de personnes qui travaillaient dans la restauration, qui se retrouvaient depuis peu au chômage et qui préféraient travailler plutôt que toucher la Prestation canadienne d'urgence. Au plus fort de la production, nous avions 50 employés en plus à qui nous versions des salaires sensiblement supérieurs au salaire minimum. Le projet a également généré des revenus supplémentaires qui nous ont permis de continuer de donner du désinfectant. Nous avons loué d'autres locaux pour répondre à la demande toujours croissante. C'était devenu un cercle vertueux: vendre du désinfectant à de grandes sociétés, embaucher des personnes au chômage, donner du désinfectant aux premiers intervenants et aux personnes dans le besoin, et générer de l'argent pour la banque alimentaire. Aujourd'hui, nous continuons de fournir du désinfectant à des entreprises du secteur privé.
Cependant, pour ce qui est de fournir le gouvernement fédéral, nous avons vite compris que c'était une tout autre histoire. Nous avons commencé à recevoir des appels téléphoniques d'intermédiaires et d'intermédiaires secondaires, de personnes qui voulaient acheter à bas prix pour vendre au gouvernement à prix fort. Elles nous expliquaient qu'elles connaissaient des gens au gouvernement fédéral, qu'elles pouvaient donc contourner le système d'approvisionnement et qu'elles cherchaient à se procurer de très grandes quantités de désinfectant pour les mains. Nous leur donnions un prix et nous n'entendions plus jamais parler d'elles. C'est probablement arrivé au moins une dizaine de fois, et je n'exagère pas. Il était très difficile de savoir quels étaient les acheteurs légitimes.
Nous avons entré dans le portail des achats du gouvernement fédéral nos coordonnées et précisé que nous étions une entreprise canadienne en mesure de fournir du désinfectant pour les mains. Nous avons essayé plusieurs fois d'entrer en contact et le conseil était toujours de s'assurer d'être inscrit comme fournisseur dans le portail, ce qui était le cas. Nous avons continué de surveiller et d'attendre un appel d'offres, qui n'est jamais venu. Personne au gouvernement fédéral ne nous a jamais contactés pour voir si un approvisionnement était possible, mais nous continuions de recevoir des appels d'intermédiaires.
Nous avons alors vu distribuer des désinfectants conditionnés qui étaient manifestement importés, avec des étiquettes locales, et nous entendions parler d'énormes achats en gros, avec des contrats remplis avec des produits qui venaient principalement d'Asie. Rétrospectivement, nous étions déçus que le gouvernement fédéral ne voie pas l'avantage d'acheter des produits locaux pour satisfaire à ses besoins.
Je ne suis pas certain que ceux qui étaient chargés de prendre les décisions d'achat savaient que leurs fournisseurs étaient des importateurs de produits fabriqués à l'étranger ou de désinfectant étranger en gros. Je crois que quelqu'un — ou quelques-uns — a gagné énormément d'argent en servant de mandataire pour un produit fabriqué à l'étranger. Apparemment, quelqu'un n'a pas compris que beaucoup d'entreprises canadiennes s'étaient réorganisées pour répondre à la demande de désinfectant. Quelqu'un n'a pas saisi que ces entreprises canadiennes achèteraient des matières premières à des agriculteurs canadiens, transformeraient le produit en désinfectant en utilisant des centres de fabrication canadiens, achèteraient des emballages, des étiquettes, des flacons et d'autres matières premières à des fournisseurs locaux, emploieraient de la main-d'oeuvre locale, souvent des personnes depuis peu au chômage et à la recherche d'un emploi, et soutiendraient les distributeurs et les transporteurs locaux. Il s'agissait de désinfectant canadien produit par des entreprises canadiennes.
Je ne dis pas qu'il y a eu des comportements douteux. Je sais que c'était difficile pour tout le monde de trouver des produits. Les particuliers et les organisations se démenaient. Toutefois, je ne suis pas certain qu'il faille avoir un doctorat en économie pour comprendre l'avantage de l'effet multiplicateur sur le plan économique du soutien apporté à une industrie canadienne naissante. Par ailleurs, on n'a peut-être pas compris l'incidence sociale positive d'entreprises comme la mienne, et comme celle de M. Dyck, qui donnaient du désinfectant aux employés en première ligne et aux personnes dans le besoin dans leur collectivité.
À mon avis, non seulement le gouvernement fédéral a payé trop cher pour satisfaire à ses besoins en désinfectant, mais il a laissé passer une belle occasion de réinvestir dans les économies locales et de créer des multiplicateurs économiques, ce qui aurait réduit le fardeau financier du gouvernement et des contribuables, créé des emplois et permis à ces entreprises de continuer d'apporter généreusement leur contribution à leur collectivité. Comme je le disais, je soupçonne que quelques entreprises ont gagné beaucoup d'argent parce que nous n'avons pas compris ce qui était possible dans cette situation de crise. Il serait intéressant de l'étudier pour connaître à la fois le coût réel et le coût d'opportunité de la décision du gouvernement fédéral de se fournir à l'étranger.
Pour conclure, je pense qu'il est important de reconnaître que Santé Canada a joué un rôle important et positif dans cette crise. Le ministère nous a rapidement légitimés en nous accordant des homologations de produits et d'installations. Il nous a, au besoin, donné des conseils sur le conditionnement et a sans tarder écarté les entreprises qui utilisaient des ingrédients potentiellement dangereux. Il y a beaucoup à apprendre sur le processus d'approvisionnement du gouvernement, mais je crois qu'il faudrait saluer la façon dont Santé Canada a géré positivement la question de l'approvisionnement en désinfectant.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Dyck, monsieur Guitor, merci beaucoup de vous être joints à nous aujourd'hui, et merci de nous avoir fait part de ce que vous avez vécu.
Monsieur Guitor, j'ai grandi dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration. Beaucoup de mes amis souffrent encore de cette situation. Je vous suis vraiment reconnaissant des efforts que vous avez faits pour tendre la main et embaucher des travailleurs de l'hôtellerie. Merci beaucoup.
Monsieur Dyck, ma femme a déjà eu une entreprise de distribution de vins et de spiritueux en Colombie-Britannique, et elle est toujours active dans l'industrie en Alberta. Elle tenait à ce que je vous transmette ses compliments pour les absinthes, les amers et les eaux-de-vie de fruits que vous produisez. Pendant que j'y suis, on trouve une distillerie dans ma circonscription, Hansen Distillery, qui produit des whiskies et de l'alcool incroyables. Je vais leur rendre hommage en même temps.
Encore une fois, messieurs, merci d'avoir fourni ces renseignements. Je sais que mes collègues du côté du gouvernement et ceux du NPD et du Bloc sont probablement d'accord et veulent donner suite à vos propositions. Je pense que vous trouverez quelques visages amicaux parmi ceux qui vous poseront la question aujourd'hui. De toute évidence, nous tenons à ce que ces points soient abordés.
Je me demande si l'un d'entre vous pourrait nous dire à qui vous avez parlé au sein du gouvernement.
Monsieur Dyck, je pense que vous avez dit que vous avez fait plusieurs approches et que vous n'avez obtenu qu'un silence radio. Avez-vous suivi le processus d'approvisionnement, rempli les formulaires et fait une demande en ligne pour vendre le produit? Je me demande simplement où se situait l'obstacle.
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Vous devez vous rappeler qu'à l'époque, tout était pratiquement fermé. Les gens n'allaient pas acheter des produits haut de gamme, et ce sont les produits qui sont fabriqués au Canada. On ne fabrique pas ces produits en masse.
La proposition était la suivante: « Hé, nous sommes nombreux à le faire déjà ». Ils utilisaient leurs propres ingrédients de base à partir de céréales canadiennes et de fruits pour produire de l'alcool, puis essentiellement, ils détruisaient cet alcool et le transformaient en désinfectant. Nous leur disions: « Couvrez simplement les coûts. Obtenez ce produit de base et gardez notre personnel au travail ».
Cette solution, sous la forme d'un travail artificiel, serait logique en réalité parce qu'autrement, nous allions devoir mettre à pied tout notre personnel. Alors, nous avons été nombreux, parmi ceux qui se sont vraiment fait les champions de cette solution, à continuer à aller de l'avant avec nos propres fonds, parce que c'était la bonne chose à faire et que nous voulions protéger nos communautés. Cette offre existait bel et bien, et elle a été faite tant à l'échelle fédérale que provinciale.
Je comprends. Vous savez, c'est compliqué quand vous dirigez une grande entreprise. C'est difficile de fonctionner en quelque sorte dans un contexte où on vous dit: « Hé, nous allons vous couvrir », mais mon père comparait cela aux feux de forêt qui arrivent à nos portes ici en Colombie-Britannique. Les gars avec les débusqueuses et les opérateurs sortent pour dégager ces routes de division, mais ils sont presque toujours remboursés pour le faire. Le gouvernement leur dit: « Hé, nous vous couvrons. Faites ce qu'il faut, et nous allons vous couvrir ». Ils ne s'arrêtent pas pour attendre. Ce qui s'est passé ici, c'est que les entreprises qui se sont arrêtées et ont attendu, et qui ont attendu le chèque de paie, ont été récompensées, et celles qui se sont engagées tôt ont été négligées.
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Non, nous avons recommencé à fabriquer nos produits. Notre histoire est un peu différente de celle de M. Dyck.
Lorsque nous avons annoncé que nous commencerions à fabriquer du désinfectant, nous avons reçu beaucoup d'attention médiatique. Ensuite, de grandes entreprises exerçant des activités essentielles dans le cadre de la pandémie ont eu besoin de désinfectant pour leurs employés.
À ce sujet, je vais vous raconter une anecdote. Une entreprise m'a contacté pour m'offrir 30 $ le litre pour mon désinfectant. Je lui ai dit que c'était trop. Elle m'a alors demandé combien je voulais et je lui ai répondu que je ne le savais pas trop et lui ai suggéré 20 $ le litre. Elle m'a ensuite répondu qu'elle me paierait 25 $ le litre. Nous amassions justement des fonds pour aider les démunis. Alors, je lui ai dit que nous accepterions 25 $ le litre, mais que 3 $ ou 10 % ou 15 % de ce montant seraient versés aux banques alimentaires. L'entreprise a alors répondu qu'elle nous donnerait 28 $ le litre. L'aventure a donc commencé de cette façon.
Soudain, toutes les entreprises qui avaient besoin de désinfectant pour leurs travailleurs, surtout des premiers intervenants, se sont mises à en commander. Nous avons donc pris leur argent et fabriqué du désinfectant pour les services de police, les hôpitaux, et ainsi de suite. Notre histoire est un peu comme celle de Robin des Bois.
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À ma connaissance, aucun de nos membres n'a reçu d'aide directement liée au changement de production. Je parle de la Colombie‑Britannique. Nous avons 70 distilleries artisanales ici en Colombie‑Britannique.
Au début, seules deux douzaines d'entre elles ont fait la conversion. Beaucoup d'autres attendaient de voir. Avec les paroles positives venant d'Ottawa et de notre propre province — John Horgan a fait la même chose, disant: « Hé, nous vous couvrons, merci de faire la bonne chose » — je pense qu'il est juste de dire que beaucoup de distillateurs nationaux ont été enhardis par cela et ont doublé la mise. Je sais que nous l'avons fait.
Mon père a dit: « Eh bien, ils vont faire la bonne chose. Pourquoi ne le feraient-ils pas? » Nous étions peut-être naïfs. Je travaille avec beaucoup de gens à l'échelle nationale et provinciale et j'entends toujours la même chose: « Eh bien, vous auriez pu simplement attendre. Vos membres auraient pu attendre que la demande augmente et que le désespoir s'intensifie, puis signer les chèques ». Ce n'est pas notre genre, et n'oubliez pas que la situation avait de quoi faire peur.
De nombreux membres ont fini par devoir s'adapter pour payer. Certains faisaient une sorte de combinaison dans laquelle ils vendaient à une société qui pouvait se le permettre, puis utilisaient les fonds pour en faire plus afin de donner aux hôpitaux et aux travailleurs de première ligne, mais, oui...
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier les témoins que nous accueillons.
Je suis le député représentant Hamilton-Centre, mais je connais bien le point de vue de la côte Ouest. et ont tous deux pris la parole à la Chambre pour parler de l'excellent travail qui se fait sur la côte Ouest. Il est certain que nous avons des distillateurs en Ontario.
En fait, je dirai même d'emblée qu'au moment parmi les plus sombres de la crise de la COVID, notre gouvernement, et en réalité tous les gouvernements et, je crois, la société canadienne, se sont tournés vers ces bonnes nouvelles, ces histoires de bonne volonté et l'approche « tout le monde sur le pont » d'Équipe Canada. Bien que je ne fasse pas partie du gouvernement, je veux commencer mon intervention en vous remerciant de ne pas être cyniques et de faire tout ce qui est en votre pouvoir, au sein de votre association et de votre secteur, pour fournir l'un des EPI les plus essentiels, soit le désinfectant pour les mains. Il est vraiment louable de convertir cette production à la volée, pour faire simplement ce qu'il faut parce que c'est ce qu'il faut faire. En tant que député, je veux profiter de l'occasion pour vous remercier.
Monsieur Dyck, vous avez mentionné que ce n'était pas qu'une question d'amertume. J'aimerais savoir si votre association a fait des estimations préliminaires de ce qu'il faudrait pour être indemnisé. Peut-être que M. Guitor, de l'Ontario, pourrait aussi faire des commentaires.
Nous avons entendu ce que les différentes distilleries ont déclaré, mais avez-vous, à l'échelle nationale, calculé le montant de la bonne volonté, pour ainsi dire, mais en dollars réels, que vous avez investi dans cette relance? Pourriez-vous estimer le montant qui permettrait à ces distillateurs d'être indemnisés de la contribution qu'ils ont apportée dès le début, sans aucune promesse de profit?
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C'est difficile. Comme je me suis entretenu avec des distillateurs de tout le Canada, je peux vous dire que la plupart d'entre nous sont beaucoup plus intéressés à travailler en collaboration avec le gouvernement pour trouver des solutions qui permettraient à notre industrie d'être plus robuste à l'avenir.
Presque tous nos autres partenaires commerciaux du G7 ont modifié les lois et les politiques fédérales relatives à la taxe d'accise afin de promouvoir les produits fabriqués au pays. Il ne s'agit pas de violations d'accords commerciaux, car ils ne disent pas qu'il faut utiliser des céréales 100 % canadiennes pour le faire, mais ce sont des politiques qui ont permis... En 2017, au sud de la frontière, ils ont modifié leur taxe d'accise fédérale sur le premier volume des distilleries, ce qui favorise donc les petites et moyennes distilleries ici même au Canada. Dans la quasi-totalité des cas, ces distilleries utilisent des céréales et des fruits 100 % canadiens pour se distinguer des autres.
Des politiques de ce type, qui ont favorisé la création de plus de 1 000 nouvelles distilleries aux États‑Unis au cours des deux dernières années, ont permis de bâtir une industrie robuste qui fait la fierté nationale. Bien que nous ayons dû demander à notre gouvernement des réunions à répétition sur le thème « Hé, pouvons-nous changer ceci, pouvons-nous copier cela, sinon vous allez nous laisser pour compte », il n'y a eu aucune réponse. Ils continuent à augmenter notre taux d'accise alors que nous...
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Quand on a un contact, cela peut fonctionner, mais quand on n'en a pas, on reste dans le néant.
Au début, le gouvernement [difficultés techniques], on comprend cela; c'était pressant.
Cependant, quand le gouvernement a demandé à tout le monde, au Canada, de faire un effort, tout le monde l'a fait. Quand on se rend compte qu'il achète des produits en Chine ou ailleurs dans le monde, on ne comprend pas pourquoi, puisque le Canada a des produits à offrir. C'est problématique, évidemment.
Monsieur Dyck, vous avez mentionné, le 11 décembre, que c'était obscène. C'est ce que nous avons lu dans un article. Vous avez mentionné que tout le monde avait monté son équipement, sa production et que vous aviez gardé votre personnel au lieu de demander des subventions.
Selon vous, le gouvernement a-t-il échoué à aider les PME? D'un côté, certaines PME ont fermé et ont demandé des subventions et ont attendu. De l'autre, et c'est votre cas, vous avez fait un important effort, mais vous avez été perdant?
Est-ce ainsi que vous le voyez?
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C'était en fait facile pour nous. Si vous produisez de l'alcool, vous le faites déjà à 96 %. Le défi a été de trouver la bonne recette. Beaucoup de distilleries prenaient de l'éthanol à 70 %, le mettaient dans une bouteille et ajoutaient de l'eau. Ce n'était pas suffisant. Nous avons fait quelques recherches et nous avons trouvé la recette de l'Organisation mondiale de la santé, qui était une combinaison d'éthanol, de peroxyde d'hydrogène, de glycérine et d'eau distillée. Très rapidement, après avoir mis l'équipe de production au défi de trouver une solution, nous avons réussi à trouver cette recette et nous l'avons finalement transformée en gel, mais les ingrédients de base étaient là. Je pense que notre plus grand défi a été de nous approvisionner en glycérine et en peroxyde d'hydrogène, mais heureusement, nous avons réussi à établir une chaîne d'approvisionnement.
Pour les autres défis que nous avons dû relever concernant les bouteilles, les vaporisateurs et les conteneurs, l'industrie s'est mobilisée. Les gens m'appelaient — et j'espère qu'il en a été de même pour mon collègue de l'Ouest — et proposaient de nous aider à nous procurer ces produits. Les gens offraient des machines à étiqueter gratuites, des étiquettes gratuites.
Je sais que, dans notre équipe, il y a eu beaucoup de larmes parce que c'était un véritable effort communautaire. Tout le monde voulait faire sa part. Pour l'anecdote, il y a eu une contribution positive à la collectivité. Les gens venaient acheter le désinfectant à 3 $ et donnaient de l'argent à la banque alimentaire. Ils nous donnaient 100 $ et disaient: « Donnez-les à la banque alimentaire. » Des gens venaient et disaient: « Voici 50 $ pour une bouteille, et je paierai pour les 12 suivantes dans la file. » C'était ce genre de réponse de la collectivité.
Même si nous pourrions être un peu cyniques, j'ai l'impression que nous avons vu le meilleur de la collectivité durant cette expérience. Évidemment, nous espérions tous pouvoir bénéficier de la stratégie nationale d'approvisionnement, mais dans l'ensemble, pour notre équipe, ce fut en quelque sorte fort enrichissant, même si je crois que nous avons peut-être raté l'occasion d'aider à créer des microdistilleries plus robustes, en particulier les entreprises de la ferme au verre comme la mienne et celles de mes collègues ici présents.
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C'est excellent. Je vous remercie, car cela me permet de mieux comprendre le processus et certains des défis que vous avez tous deux relevés.
Je me demande si la qualité du désinfectant pour les mains a évolué avec le temps, si la recette, comme vous l'avez appelée, a dû être modifiée par vous ou par d'autres distilleries.
Je pose cette question parce que mon épouse est infirmière praticienne. Comme le savent les infirmières, il faut utiliser le désinfectant pour les mains toute la journée, d'innombrables fois, des centaines de fois. Le truc, c'est que le désinfectant pour les mains doit être assez puissant pour faire ce qu'il est censé faire, mais en même temps, il doit être doux et délicat pour les mains, parce que, honnêtement, les infirmières l'utilisent pendant toute leur journée de travail.
Je me demande juste s'il y a eu des modifications. La recette a‑t‑elle été modifiée? Avez-vous reçu des commentaires? Je veux comprendre un peu ce processus.
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Le problème est que c'était très inégal. Certaines distilleries ont suivi les directives de l'Organisation mondiale de la santé et ont utilisé les matériaux appropriés dans leurs produits. Elles utilisaient ce qui était considéré comme de l'éthanol de qualité alimentaire, mais au fur et à mesure, il y avait... Je ne dirais pas des personnes à la moralité douteuse, mais des personnes qui utilisaient de l'éthanol technique.
En ce qui nous concerne, et je suis sûr que c'est aussi le cas pour mon collègue, notre désinfectant était probablement le plus cher que l'on puisse trouver sur le marché, parce que nous fabriquons un produit de qualité supérieure, mais ce n'est pas grave. Des entreprises comme la nôtre ont décidé de le faire pour le bien de tous.
Non, nous avons suivi des règles strictes. Lorsque Santé Canada stipulait, nous suivions Santé Canada. Lorsque nous avons évolué vers un gel, nous avons suivi les consignes. Nous voulions nous assurer que nous suivions intégralement Santé Canada. On ne peut pas en dire autant de tous ceux qui ont fourni des produits. On ne peut pas en dire autant des personnes qui utilisaient la qualité technique simplement pour obtenir des revenus, pour générer de l'argent, ou des produits étrangers qui étaient parfois très douteux aussi.
J'espère que cela répond à votre question.
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Oui. En fait, il a été très agréable de travailler avec Santé Canada. Ils ont très rapidement approuvé des choses lorsque nous leur avons signalé des domaines qui semblaient être des formalités administratives inutiles. Ils trouvaient des moyens de contourner les obstacles, ou du moins de trouver une solution temporaire. Il a été très facile de travailler avec eux sur ce point.
Encore une fois, le désinfectant pour les mains n'a rien de sorcier. Si vous regardez ce qui se trouve sur le marché, le produit qui était fabriqué ici au Canada dépassait probablement de loin les normes mondiales, et probablement 99 % du temps, il était bien meilleur. En fait, lorsque les journalistes ont fait un reportage sur le sujet, ils m'ont dit qu'une grande partie des produits gouvernementaux achetés dans le cadre de ces grands marchés sont encore dans des entrepôts parce qu'ils ne répondent pas aux normes de Santé Canada. Que ce soit un ouï-dire ou non, je ne fais que répéter les paroles des journalistes.
Il y a beaucoup de choses de qualité bien moins que satisfaisante qui arrivent. Je dirais que pour les producteurs d'ici, s'il y avait un problème, c'était peut-être par inadvertance. Dans la plupart des cas, ce que vous étendez sur vos mains, c'est un vieux whisky. Il contient toutes les bonnes huiles naturelles. La seule chose qui était très, très difficile, c'était de voir mon père pleurer tous les soirs quand il regardait ce qui était un whisky transformé en désinfectant pour les mains.
Des voix: Oh, oh!
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à vous remercier tous les deux d'être ici aujourd'hui et d'avoir agi en temps de crise. Vous incarnez le véritable esprit canadien — sans jeu de mots— et vous pouvez en être fiers. Je crois que votre témoignage d'aujourd'hui, en plus de l'article de la CBC publié en décembre, est très important. J'espère qu'il permettra d'éclairer davantage certains problèmes très graves dans les pratiques d'approvisionnement du gouvernement qui laissent constamment les Canadiens dans l'ignorance, à moins qu'ils ne soient des amis proches du .
Lorsque la pandémie a frappé, il a reconnu le besoin de désinfectant pour les mains et a fait pivoter les distilleries d'alcool pour répondre à la demande. De nombreux distillateurs ont fabriqué et distribué gratuitement du désinfectant. Pendant que les distillateurs canadiens travaillaient jour et nuit, perturbant leurs activités et essayant de répondre à un besoin de leurs concitoyens, le gouvernement dépensait plus de 570 millions de dollars pour l'achat de désinfectant pour les mains à l'extérieur du pays, puis signait des contrats avec de grandes entreprises d'ici, mais ignorait les offres de ces distillateurs qui en produisaient déjà depuis des mois.
Dans l'article de la CBC, on cite vos paroles: « C'est vraiment comme un coup de poing dans les tripes ». Pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par là?
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Je vous remercie, monsieur Jowhari. Je vous en suis reconnaissant.
Monsieur Guitor, j'ai une question qui s'adresse à vous. D'abord, je vous félicite de parler français à Toronto. En tant que Franco-Ontarien, je vous salue.
J'ai la chance de représenter la circonscription dans laquelle se trouve la brasserie Beau's, qui avait beaucoup d'alcool en surplus et dont les barils à bière étaient sur le point de dépasser leur date de péremption. Cette brasserie a beaucoup travaillé en partenariat avec les entreprises Green Beaver et Dunrobin Distilleries. Ensemble, ils ont produit en moyenne 20 000 litres de désinfectant pour les mains par semaine. Cependant, leurs clients, soit la Ville d'Ottawa et la Commission de la capitale nationale, ne sont pas d'aussi grandes organisations que le gouvernement fédéral.
Il était question de 20 000 litres par semaine, mais vous, avez-vous été capables de produire 100 000 ou 200 000 litres par semaine?