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Merci beaucoup, monsieur le président. Merci, monsieur le président, chers collègues. J'ai l'honneur de me présenter devant cet important comité permanent pour la première fois en qualité de ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme. Je suis heureux d'avoir la possibilité de poursuivre la fière tradition du Canada, c'est-à-dire de considérer l'immigration comme un élément indispensable de notre prospérité et de notre modèle de pluralisme. Parallèlement, je reconnais que cette possibilité s'accompagne de responsabilités importantes: veiller à ce que l'immigration mène à l'intégration rapide et réussie des nouveaux arrivants, demeurer fidèles à nos meilleures traditions, qui consistent à offrir l'asile aux personnes qui fuient la persécution et appliquer les lois canadiennes et assurer la sécurité de nos citoyens.
Je souhaite ardemment travailler avec les membres de ce comité et avec tous les parlementaires pour trouver les meilleures idées en vue de continuer à améliorer nos programmes d'immigration, de citoyenneté et de multiculturalisme. Je sais qu'il y aura des partis pris et des différends honnêtes ici et à la Chambre des communes, ce qui est bien entendu tout à fait acceptable au sein de notre régime. Cependant, je crois que nous devrions idéalement reconnaître et souligner le fait que, dans l'ensemble du pays, il existe en fait un consensus assez vaste sur les grands enjeux relatifs à l'immigration, et ce, dans l'ensemble du spectre politique. Nous devrions être fiers du fait que le Canada ait pu éviter certains des débats fractionnels sur l'immigration qui ont eu lieu ailleurs et qu'il y a très peu de discours publics à caractère xénophobe sur des questions comme l'immigration, le pluralisme et l'intégration. Je dirais que les différences, ici, sont surtout des différences de degré, et non des différences sur le fond.
[Français]
J'espère aussi que le comité favorisera l'étude réfléchie et la discussion productive sur la meilleure façon de relever les défis auxquels nous faisons face, en particulier compte tenu de la conjoncture économique difficile. Quant à moi, je souhaite ardemment travailler d'une manière constructive et transparente avec le comité, et je sais que les loyaux fonctionnaires de Citoyenneté et Immigration Canada sont animés du même esprit.
J'ai l'intention de passer en revue les améliorations apportées récemment aux programmes d'immigration et d'aborder les priorités du gouvernement pour les années à venir.
[Traduction]
En 2006, le gouvernement s'est fait élire en promettant de réduire le droit exigé pour l'établissement des résidents permanents. Nous avons tenu parole, en abaissant le droit exigible de 975 $ à 490 $, ce qui permet à une famille de six personnes venant s'établir au Canada d'économiser la somme non négligeable de 3 000 $. Le gouvernement accueille un nombre sans précédent de nouveaux Canadiens. En fait, en 2008, nous avons accueilli un nombre record de nouveaux arrivants, c'est-à-dire un demi-million de résidents permanents, travailleurs temporaires, étudiants étrangers et aides familiaux résidents. L'ajout de la catégorie de l'expérience canadienne permettra à bon nombre de ces travailleurs temporaires et étudiants étrangers, et, en principe, à tous les aides familiaux résidents, d'obtenir la résidence permanente.
La croissance de la population immigrante signifie bien entendu aussi qu'il y a une hausse de la demande pour des services d'établissement des immigrants. Ces services aident les nouveaux immigrants à s'intégrer plus rapidement à la société canadienne. Ils financent, entre autres, des cours de français et d'anglais, des programmes de placement et des ateliers de rédaction de curriculum vitae. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons investi une somme supplémentaire de 1,4 milliard de dollars sur cinq ans pour appuyer les programmes et les services d'établissement afin d'aider les nouveaux arrivants. Cela représente une augmentation de 219 p. 100 par rapport à 2005. En pratique, cela signifie que le financement de programmes qui fonctionnent bien, comme le Programme d'établissement et d'adaptation des immigrants, le PEAI, est passé de 43 millions de dollars à 193 millions de dollars, tandis que le financement de la formation linguistique a triplé au cours de la même période. Le plan d'action économique pour l'année en cours comprend aussi un investissement de 50 millions de dollars pour la reconnaissance des titres de compétence étrangers. Il aidera à mettre à profit l'entente conclue récemment par le premier ministre et les premiers ministres provinciaux en vue d'élaborer un cadre national pour la reconnaissance des titres de compétence étrangers.
[Français]
Monsieur le président, le Canada continue d'avoir besoin de nouveaux arrivants. C'est pourquoi nous nous attendons à maintenir nos niveaux pour ce qui est des résidents permanents en 2009.
C'est pour cette raison qu'à la suite de consultations, l'année dernière, avec les communautés culturelles, les intervenants en immigration, les provinces et les territoires, entre autres, nous sommes allés de l'avant avec la modernisation de notre système d'immigration au moyen de notre Plan d'action pour accélérer l'immigration.
[Traduction]
Ce plan d'action donne des résultats. Il repose sur des mesures législatives, financières et administratives, et nous faisons des progrès en ce qui a trait à la réduction des délais d'attente pour les travailleurs étrangers qualifiés et l'harmonisation de notre système d'immigration avec les besoins du marché du travail.
Par suite des modifications apportées l'année dernière à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés — et grâce aux ressources budgétaires supplémentaires de 109 millions de dollars — nous pouvons maintenant réduire l'arriéré de demandes présentées dans le cadre du programme fédéral des travailleurs qualifiés tout en accélérant le traitement des demandes des personnes possédant les compétences dont nous avons le plus besoin à l'échelle nationale, notamment les médecins, les infirmières et les électriciens.
Avant le 27 février de l'année dernière, notre arriéré de demandes d'immigration avait suivi une courbe ascendante constante. En ce qui concerne le volet des travailleurs qualifiés, il y a eu une explosion, le nombre de personnes étant passé de 50 000 en 1993 à 363 000 en 2000 et à environ 600 000 en 2008. Lorsque j'ai annoncé le « Plan d'action pour accélérer l'immigration », j'ai promis de réduire l'arriéré pour la première fois, depuis une génération.
J'ai le plaisir de vous annoncer que nous avons respecté notre engagement. L'augmentation de l'arriéré est terminée. L'arriéré des demandes de travailleurs qualifiés présentées avant le 27 février 2008 s'élève actuellement à 515 000 personnes, une baisse importante de 15 p. 100. Nous prévoyons que l'arriéré diminuera encore d'ici la fin de l'année. Un arriéré moins élevé signifie des délais de traitement moins longs, des formalités administratives moins lourdes et, au bout du compte, une immigration plus rapide.
Cette situation tranche avec celle où le Canada se trouverait sans notre plan, si le Parlement avait permis que l'arriéré continue d'augmenter. Si nous n'avions pas pris de mesures, nos projections indiquent que l'arriéré de demandes présentées par les travailleurs qualifiés et leur famille, qui sont déjà dans le système, en attente de traitement, se serait élevé à 700 000 cas d'ici l'année prochaine, représentant une augmentation de 15 p. 100 plutôt qu'une diminution du même ordre.
Nous travaillons également à l'amélioration des autres volets du processus d'immigration. Nous avons élargi les programmes des candidats des provinces, leur donnant plus de souplesse et harmonisant mieux l'admission des immigrants avec les besoins économiques régionaux. Il est important de souligner que d'autres avenues, comme le programme des candidats des provinces, sont ouvertes aux personnes qui n'exercent pas les professions prioritaires désignées dans le cadre des directives ministérielles du plan d'action.
Nous avons aussi créé la catégorie de l'expérience canadienne, catégorie très intéressante qui ouvre la voie à la résidence permanente, et éventuellement à la citoyenneté, aux étudiants étrangers et aux travailleurs étrangers temporaires qualifiés. Cette mesure accroît la compétitivité du Canada, car nous tentons d'attirer les immigrants les plus brillants.
[Français]
Monsieur le président, notre gouvernement maintient aussi les obligations humanitaires du Canada envers les réfugiés, et les Nations Unies considèrent toujours notre système comme un modèle pour d'autres pays.
Mais notre système comporte encore des problèmes, notamment les longs délais de traitement des demandes et le nombre de postes vacants à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada.
C'est pourquoi j'ai annoncé, en janvier dernier, la nomination de 13 nouveaux commissaires et le renouvellement du mandat de trois commissaires à la commission. Je suis persuadé que ces mesures contribueront à réduire les délais de traitement des demandes d'asile.
[Traduction]
Je m'attends aussi à ce qu'il y ait un grand nombre de nominations supplémentaires dans un avenir très rapproché.
Dans le même ordre d'idées, j'ai examiné avec grand intérêt la transcription des audiences du comité de la dernière session parlementaire sur la question des réfugiés irakiens. J'ai toujours été un ardent partisan de la dimension humanitaire de notre système d'immigration. C'est un aspect que je tiens à renforcer en tant que ministre de l'Immigration.
L'année dernière, à la demande du HCNUR, le gouvernement s'est engagé à accroître de plus de 50 p. 100 le nombre de réfugiés réétablis en provenance du Moyen-Orient en réaction à la crise des réfugiés irakiens. Je suis heureux d'annoncer aujourd'hui que ce nombre va augmenter. J'ai demandé aux fonctionnaires de mon ministère d'accroître d'au moins 1 300 le nombre de réfugiés irakiens pris en charge par le gouvernement à sa mission de Damas et parrainés par le secteur privé, en 2009. Nous avons choisi Damas parce que c'est dans cette ville que la majorité des réfugiés irakiens présentent leurs demandes. Ainsi, en 2009, le Canada réétablira environ 2 500 réfugiés dans le cadre de son programme de parrainage privé et 1 400, au titre du programme de réfugiés parrainés par le gouvernement, par l'entremise de sa mission à Damas. Cela représente une augmentation du quadruple par rapport à 2005, année où on avait pris en charge environ 800 réfugiés irakiens dans le cadre des deux programmes. Cela signifie également que le Canada accueille davantage de réfugiés irakiens que n'importe quel autre pays, à l'exception des États-Unis.
[Français]
Le mois dernier, je me suis rendu au Pakistan et en Inde, où j'ai pu constater par moi-même tout le travail accompli par certains de nos bureaux des visas les plus achalandés. J'ai été impressionné non seulement par le professionnalisme et le dévouement de ces agents, mais également par l'attention qu'ils portent à la sécurité.
Cette attention est cruciale pour ne pas admettre de demandeurs de visa qui pourraient poser une menace à la sécurité du pays et pour repérer les demandeurs sans scrupules qui pourraient utiliser de faux documents ou de fausses déclarations à l'appui de leurs demandes.
Nous nous efforcerons aussi d'assurer la légitimité des représentants en immigration dans le monde, de diffuser largement des avertissements contre les représentants frauduleux et de lutter contre les activités illégales telles que la traite des personnes.
Je demanderais au comité d'examiner ces affaires complexes et de me fournir des commentaires sur la façon de mieux les résoudre.
Monsieur le président, chaque année, nous accordons la citoyenneté canadienne à plus de 200 000 personnes de partout au monde. Mais la citoyenneté n'est pas la fin de leur histoire. Ce n'en est qu'un autre chapitre, car ces personnes assument les droits que la citoyenneté leur accorde et les responsabilités afférentes.
[Traduction]
C'est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé de fusionner les programmes du multiculturalisme et de la citoyenneté.
Je sais qu'il ne me reste que peu de temps, alors je vais passer tout de suite à la fin de mon mémoire, monsieur le président.
Le programme du multiculturalisme s'inscrira aussi tout naturellement dans l'optique des programmes d'établissement solides de CIC, qui visent à favoriser l'intégration plus rapide et réussie des nouveaux arrivants dans notre société. Rétablir le lien entre multiculturalisme et citoyenneté est un prolongement logique de l'engagement du gouvernement à promouvoir notre identité nationale.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir donné la chance de m'adresser aux membres du comité. Nous nous ferons un plaisir, mes officiels et moi, de répondre à vos questions.
Monsieur le ministre, bienvenue à la première réunion du comité à laquelle vous assistez à titre de ministre. Je tiens à vous remercier de nous avoir fait part des plans et priorités de votre ministère.
Je me demande pourquoi les ministres donnent toujours des chiffres. Je parle des résidents permanents. Pourquoi les mettez-vous dans la même catégorie que les travailleurs temporaires, que les étudiants? Je pense que ça induit en erreur. Nous avons soulevé cette question plus tôt, mais il y a cette insistance à affirmer que vous avez accueilli plus de gens que tous les gouvernements précédents. Je me demande pourquoi. Peut-être pourriez-vous nous l'expliquer.
Mes collègues vont aborder des questions précises en rapport avec les délais d'attente et d'autres enjeux connexes, mais je vais vous poser une question plus générale. Il y a une chose qui m'a frappé dans votre exposé. Je cite votre mémoire: « Dans une conjoncture économique difficile, le gouvernement est beaucoup plus sollicité. Notre gouvernement répondra aux besoins des Canadiens. »
Ce qui m'a frappé, c'est que vous, à titre de ministre membre d'un cabinet qui fait peut-être face à l'une des crises économiques les plus importantes de l'histoire de notre pays — la récession qui est en cours —, ne parlez nulle part des préoccupations importantes que vous pourriez avoir au sujet des immigrants eux-mêmes, qui éprouvent de grandes difficultés pendant ce genre de période, et qui, si je puis dire, ont besoin qu'on leur prête une attention toute particulière. Comme vous le savez, ce sont les femmes, les jeunes et les nouveaux Canadiens qui sont le plus touchés par la récession, plus que n'importe quel autre groupe.
J'ai été très surpris de constater qu'il n'y avait qu'une seule phrase, dans votre exposé, au sujet de cette période d'instabilité économique. Quel plan avez-vous, exactement, pour aider les immigrants à se tirer de cette période difficile, sur le plan économique?
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Merci, monsieur le président.
Pour répondre à la première question, l'une des raisons pour lesquelles je pense qu'il est pertinent d'attirer l'attention sur le nombre total d'admissions, comme je l'ai défini, c'est que tous ces volets visent la résidence permanente, ou du moins y mènent. Le programme des aides familiaux résidents, comme vous le savez, mène à la résidence permanente, si les conditions de la délivrance du visa sont respectées. À l'heure actuelle, grâce à la création de la catégorie de l'expérience canadienne, c'est également vrai des titulaires qualifiés de visa d'étudiants et de travailleurs temporaires étrangers. Ce nombre total, qui était l'an dernier de l'ordre d'un demi-million de personnes, correspond donc au nombre réel de futurs résidents permanents ou de personnes qui pourraient devenir résidents permanents.
Vous avez soulevé une question très importante... et il est évident qu'il y avait plus d'une phrase au sujet de l'économie dans mes observations. C'est notre principale préoccupation à tous. Permettez-moi d'abord de dire que la plupart des autres pays industrialisés ont déjà annoncé des diminutions, des diminutions importantes, du nombre d'immigrants qu'ils vont admettre en 2009, en raison de la situation économique. Le Canada est le seul pays à avoir annoncé qu'il avait l'intention de maintenir les niveaux prévus, pour ce qui est des résidents permanents. Nous envisageons les choses à moyen et à long termes. Nous pensons que lorsque les choses seront revenues à la normale, la situation du marché du travail fera en sorte que nous aurons besoin des nouveaux arrivants pour occuper les emplois de l'avenir.
Cela dit, nous allons surveiller de près l'évolution du marché du travail cette année. Mon sous-ministre va rencontrer ses collègues provinciaux à la fin du mois de mars et examiner avec eux les données économiques pour voir si nous devons apporter des changements afin de tenir compte de la nouvelle situation du marché du travail.
Permettez-moi enfin de vous dire, monsieur Bevilacqua, que nous devons nous préoccuper des effets de la récession non seulement sur les Canadiens qui vivent ici depuis longtemps, mais également sur les nouveaux arrivants. Je suis d'accord avec vous. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous investissons beaucoup plus qu'auparavant dans les programmes d'établissement et pour offrir à certaines personnes la possibilité de partir du bon pied.
Je reviens de l'Inde, où je suis allé voir les activités du Projet canadien d'intégration des immigrants, qui est un nouveau programme financé par l'intermédiaire de notre Bureau d'orientation relatif aux titres de compétence étrangers, et qui permet vraiment de donner une longueur d'avance aux nouveaux arrivants en reconnaissant leurs titres de compétence et en leur offrant un service de placement. J'ai moi-même rencontré des gens qui avaient obtenu des offres d'emploi à l'étranger. Nous aimerions donner de l'expansion à ce programme, et c'est ce que nous avons l'intention de faire au cours de l'année qui vient.
Il ne fait aucun doute que les nouveaux arrivants, comme tous les autres Canadiens, vont avoir une année difficile. J'imagine que certaines personnes vont en tenir compte lorsque viendra le temps de décider s'ils veulent ou non utiliser le visa que nous leur offrons pour leur permettre de venir travailler ici à titre de travailleurs étrangers qualifiés.
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En réalité, il y a eu un gel des demandes de mars à novembre, ce qui fait que ce n'est pas surprenant que l'arriéré ait diminué, puisque aucune demande n'a pu être présentée entre le 1
er mars et... ce que vous êtes arrivé à faire, les catégories de personnes pouvant être admises. Ce n'est donc pas surprenant que l'arriéré ait diminué, puisqu'il y avait un gel des demandes.
Comme nous sommes en train de parler du budget supplémentaire des dépenses, en fait, il y a une chose avec laquelle j'ai vraiment beaucoup de difficulté. Vous demandez deux millions de dollars pour faire de la publicité. J'ai réussi à obtenir certains chiffres concernant les dépenses de l'ancienne ministre, Diane Finley, en matière de communications. J'ai vu qu'un million de dollars avait été consacré à la promotion du projet de loi C-50. Le projet de loi C-50, bien entendu, était celui dont nous débattions au Parlement, et cet argent réservé à la publicité a été dépensé avant même que le comité et le Parlement aient même la possibilité d'approuver le projet de loi.
La somme consacrée à l'accueil, par exemple, était de 3 000 $. Il y avait des repas, des frais de transport, des rafraîchissements, des heures supplémentaires. Il y avait une autre tranche de 5 000 $ pour les frais d'impression. Pour la publicité dans les médias ethniques, le montant était de 915 000 $; pour les médias grand public, il était de 24 000 $. La somme pour les achats média était de 7 000 $; pour le plan média, c'était 48 000 $. À mes yeux, il ne s'agit pas d'une bonne façon d'utiliser l'argent des contribuables — peut-être est-ce une bonne façon d'utiliser l'argent pour le financement du Parti conservateur, parce que le projet de loi n'était pas encore approuvé à l'époque, et il était toujours devant le Parlement.
Je ne vois donc vraiment pas comment nous pourrions justifier le fait d'ajouter encore plus d'argent, deux millions de dollars, à une cagnotte sans savoir vraiment comment l'argent sera dépensé ou comment il ne le sera pas.
J'ai cherché partout dans les rapports sur le rendement de Citoyenneté et Immigration. J'ai consulté le document des plans et des priorités pour votre site Web. J'ai examiné le budget supplémentaire des dépenses. Il n'y a vraiment pas d'analyse détaillée de la façon dont vous allez dépenser ces deux millions de dollars. J'ai donc beaucoup de difficulté à comprendre pourquoi nous devrions appuyer l'octroi de ces fonds. Un projet de loi controversé nous sera peut-être présenté, et, tout à coup, il y aura encore plus de publicité dont le Parlement ne sera pas nécessairement à l'origine.
J'ai deux autres questions à vous poser. L'autre, c'est que les responsables de MonCIC sont censés instaurer la demande en ligne. Je pense que l'une des vraies raisons pour lesquelles nous avons un arriéré, c'est parce que nous n'offrons pas la demande en ligne pour les demandes de la catégorie du regroupement familial, des travailleurs qualifiés. Elle n'est offerte qu'aux étudiants.
Dans votre rapport sur le rendement, vous dites: « Dans les années à venir, CIC et ses partenaires comptent mettre en place des services en ligne et des outils de traitement électronique pour l’ensemble des services liés à l’immigration et à la citoyenneté. » Il n'y a pas d'échéance quant au moment où vous allez y arriver ou à la façon dont vous allez y arriver; il n'y a aucun plan de travail précis quant à la façon dont MonCIC fonctionnera. En ce moment, le système est plutôt opaque; il n'est pas très transparent. Les gens ne savent pas où se trouvent les demandes, et, par conséquent, il y a un arriéré important, surtout dans la catégorie du regroupement familial. Il faut de trois à cinq ans pour faire venir une famille au pays, un père et une mère, et on dit même qu'il y a des gens qui meurent avant d'avoir une réponse. Voilà donc une question que je voulais soulever.
La troisième, parce que je n'ai pas beaucoup de temps, c'est que Citoyenneté a dépensé 73 millions de dollars l'an dernier, et, cette année, vous n'envisagez de dépenser que 54 millions de dollars. Où faites-vous des compressions? Il est important d'accueillir nos nouveaux citoyens, et c'est beaucoup d'argent que vous ne dépensez pas.
Oui, j'ai fait une visite très instructive dans deux des principaux pays d'origine de nos immigrants et dans trois de nos bureaux des visas et de l'immigration les plus importants, les bureaux d'Islamabad, de New Delhi et de Chandigarh. J'ai pu rencontrer nos agents des visas qui travaillent à l'étranger et constater que ce sont des professionnels qui travaillent dur, et j'ai aussi eu l'occasion d'examiner de très près leurs activités. Je me suis réjoui de voir que certaines de ces missions avaient adopté des méthodes novatrices en matière de prestation des services.
L'an dernier, par exemple, nos bureaux en Inde ont instauré un service rapide pour les employés d'entreprises qui mènent des activités au Canada. Ces entreprises peuvent s'inscrire auprès de notre bureau d'immigration par l'intermédiaire de nos bureaux de promotion du commerce afin de permettre à leurs employés d'accéder au service rapide, ce qui signifie que les employés admissibles obtiennent un visa d'affaires dans un délai de 24 à 48 heures, habituellement, avec un taux d'approbation de 100 p. 100. C'est l'une des nombreuses innovations que nous voyons sur le terrain.
Évidemment, nous sommes confrontés à de nombreux problèmes dans cette région. Comme tous les membres du comité et comme tous les députés de la Chambre, je prends acte de la frustration de beaucoup de demandeurs et des difficultés avec lesquelles leurs parents et leurs amis sont aux prises lorsqu'ils cherchent à obtenir des visas de visiteur. La situation est particulièrement difficile, évidemment, pour les demandeurs du Penjab qui passent par le bureau des visas de Chandigarh. Je suis heureux de pouvoir vous dire que le taux d'approbation des demandes de visa à court terme à Chandigarh est passé de 32 p. 100 il y a trois ans à 44 p. 100 l'an dernier. Par ailleurs, je crois que les responsables de ce bureau déploient des efforts tout à fait respectables pour que cette situation continue de s'améliorer.
L'un des problèmes que j'ai vus là-bas, et qui, je crois, expliquent en partie le taux relativement élevé de rejet des demandes, c'est la fréquence très élevée des documents frauduleux. C'est qu'il y a là-bas un réseau de prétendus consultants en matière d'immigration qui n'ont aucun scrupule et qui ne sont pas agréés, et un réseau connexe de vendeurs de documents.
Dans ces deux missions, nos agents des visas reçoivent des milliers de demandes contenant de fausses déclarations étayées par des documents contrefaits, qui vont des permis de conduire aux faux relevés de notes universitaires, en passant par les offres d'emplois, les avis de décès et les certificats de mariage. Le phénomène touche toute la gamme des documents.
C'est une préoccupation très, très importante. Notre ministère a pris des mesures pour lutter contre ce genre de fraude en acquérant une certaine expertise, mais je pense que, ce qu'il faut vraiment, c'est qu'il y ait une collaboration avec les fonctionnaires de l'endroit. Il faut que les fonctionnaires qui travaillent dans ce genre d'endroits mènent des enquêtes et poursuivent les vendeurs de documents et les faux consultants qui donnent de mauvais conseils aux gens, et qui, pour dire les choses sans détour, les exploitent. Ils utilisent la bonne réputation du Canada pour se faire verser de fortes sommes en échange d'une promesse d'accès au Canada. Dans bien des cas, ils finissent en fait par nuire à leurs clients par leurs conseils ou en faisant de fausses déclarations à leur place et en leur fournissant de faux documents. Évidemment, les demandeurs qui sont trouvés coupables de ce genre de chose ne peuvent présenter de demande d'immigration pendant deux ans.
J'ai abordé ces questions avec le ministre en chef du Punjab. J'ai été très encouragé par le fait qu'il nous a immédiatement promis d'affecter une unité spéciale de la police à la tâche d'identifier ces fraudeurs, de lutter contre eux et de les poursuivre, en collaboration avec notre consulat à Chandigarh. On m'informe, ce qui est très encourageant, du fait que ses fonctionnaires et lui ont donné suite à cette promesse. Nous prenons également des mesures pour...
Pour revenir sur la question de l'arriéré, je remarque que les dépenses relatives aux réfugiés sont en fait inférieures de 10 millions de dollars. Les dépenses prévues étaient de 85,5 millions de dollars; elles sont maintenant de 75,4 millions de dollars. Par ailleurs, le nombre de demandes en attente de décision a augmenté de façon spectaculaire; il y en a 38 p. 100 de plus qu'il y a un an. Il y a donc maintenant 42 000 demandes, selon votre rapport sur le rendement, 42 000 demandeurs d'asile qui attendent longtemps, certains plus d'un an, deux ans — le tiers d'entre eux doivent attendre plus d'un an. Néanmoins, pour ce qui est du personnel, vous avez réduit votre effectif de 1 000 personnes à 928; c'est 97 membres du personnel de moins qu'il y a un an. Vous avez donc moins de personnel. Le coût par demande est passé de 2 491 à 4 938 $ en trois ans. Il a donc augmenté de façon spectaculaire. Le nombre de demandes en attente de décision a augmenté de 38 p. 100. Vous dépensez moins. Vous avez moins de personnel, 97 personnes de moins. Ça n'a pas de sens, parce que l'objectif n'est-il pas de réduire la liste d'attente pour ces demandeurs d'asile? Que vous soyez d'accord ou non, ces gens ne devraient pas attendre longtemps. Votre ministère va dans la mauvaise direction, en fait, et si vous jetez un coup d'oeil sur le tableau, les colonnes ne font que monter — la liste d'attente, le nombre de demandeurs qui attendent. Les colonnes montent et montent. J'ai examiné le tableau, et j'ai constaté que ça n'a pas de sens, et, dans l'intervalle, les coûts ont augmenté.
Il y a donc vraiment quelque chose qui cloche là-dedans. Et mis à part ce qui concerne les réfugiés, la Commission d'appel de l'immigration ne s'en tire pas beaucoup mieux. Le nombre d'appels en attente de décision a également augmenté de 9 600; dans ce cas-ci aussi, les délais sont plus longs qu'auparavant. J'imagine un homme dont la femme est à l'étranger et attend de pouvoir venir ici — leur demande a été rejetée, ils ont interjeté appel, et, dans 39 p. 100 des cas, ça fait plus d'un an qu'ils attendent. C'est un long délai pour un appel... C'est probablement deux ans maintenant. La femme a peut-être accouché à l'étranger dans l'intervalle, alors ils sont séparés pendant deux ans. Tout ça semble injuste, et ce n'est pas comme si vous n'aviez pas d'argent. Vous ne le dépensez pas, c'est tout.
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Merci, monsieur le président.
Madame Chow, évidemment, je suis préoccupé comme vous par la liste d'attente pour le traitement des demandes d'asile. Il est évident que l'un des facteurs qui entrent en jeu, c'est le besoin de nommer de nouveaux commissaires à la CISR, et je suis en train de prendre les mesures voulues à cet égard. Récemment, j'ai procédé à la nomination du plus grand nombre de commissaires nommés à la CISR en une journée, et, comme je l'ai mentionné déjà, je pense que, dans un avenir très rapproché, la Commission va fonctionner pratiquement à pleine capacité, en ce qui concerne le nombre de commissaires.
Pour ce qui est des détails concernant les activités de l'organisation, je vous dirais que c'est au président de la CISR que vous devriez demander comment s'effectue l'affectation des ressources humaines et quelles sont les priorités en matière de traitement des demandes et des appels.
Il est clair qu'une partie du problème tient au grand nombre de faux demandeurs qui, selon moi, abusent de notre système de détermination du statut de réfugié au pays. C'est un problème très grave. Je vous dirais, par exemple, que, l'an dernier, nous avons reçu quelque chose comme 13 000 demandes d'asile présentées au pays par des citoyens mexicains, dont 90 p. 100 ont été rejetées par la CISR.
Alors, oui, nous avons besoin d'un effectif complet de juges à la CISR. C'est ce que nous allons avoir très bientôt. La CISR doit administrer ses ressources de façon créative, mais nous devons également nous assurer que nous sommes en mesure de régler plus rapidement les cas des personnes qui présentent une demande au pays, et surtout des demandeurs qui viennent de pays où on constate qu'une proportion écrasante de demandeurs sont de faux demandeurs. Ces cas engorgent le système, allongent les délais et ont pour effet qu'il est plus difficile pour les vrais demandeurs d'asile au pays d'obtenir une décision. J'invite les membres du comité à me faire part de leurs idées au sujet de la façon dont nous pourrions régler ce problème très grave.
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Tout d'abord, au cours de la dernière session parlementaire, le gouvernement a créé le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétence étrangers, par l'entremise du ministère des Ressources humaines et du Développement social, et a prévu un budget de 32 millions de dollars pour ce bureau, je crois. L'objectif était de fournir de l'information aux nouveaux arrivants au sujet de la reconnaissance des titres de compétence. Les responsables de ce bureau ont créé, entre autres choses, le portail Web Travailler au Canada, qui fait essentiellement office de guichet unique, que ce soit par le portail ou en personne, dans l'un des 320 centres de Service Canada du pays et dans plusieurs de nos missions à l'étranger.
Cela permet aux personnes qui envisagent d'immigrer au Canada ou à celles qui ont été choisies pour devenir résidents permanents du Canada d'accéder à un guichet unique et à de l'information cohérente sur la façon de faire reconnaître leurs titres de compétence. Elles peuvent maintenant voir, grâce à des liens vers les différentes organisations professionnelles du pays, quelles sont les provinces où l'association professionnelle dans leurs domaines a les règles les plus progressistes quant à la reconnaissance des titres de compétence. Nous espérons qu'en ayant la possibilité de lancer le processus à l'étranger, ces gens vont pouvoir éviter d'arriver au Canada et d'être aux prises avec les formalités administratives, de passer les deux ou trois premières années à occuper des emplois de misère et à essayer de trouver comment faire pour présenter des demandes.
Nous espérons que l'information que nous leur fournissons par l'intermédiaire du BORTCE et aussi maintenant le financement accru de 50 millions de dollars du cadre national de reconnaissance des titres de compétence va permettre à ces gens de lancer le processus de demande, d'obtenir des documents supplémentaires au besoin ou même de compléter leur formation ou de prendre des cours supplémentaires pendant qu'ils attendent la décision touchant leur immigration au Canada. Nous pensons que cela va les aider.
Nous finançons également, par l'intermédiaire de l'Association des collèges communautaires du Canada, un programme qu'on appelle Projet canadien d'intégration des immigrants, qui a trois bureaux pilotes à l'étranger, un à Manille, un à Guangzhou, en Chine, et l'autre à New Delhi, où on offre des services de conseils gratuits et adaptés aux gens choisis pour devenir résidents permanents du Canada au sujet de toutes les questions d'intégration, mais en mettant l'accent sur la reconnaissance des titres de compétence.
J'ai rencontré certaines personnes à New Delhi qui avaient déjà obtenu des offres d'emploi au Canada et qui avaient une longueur d'avance sur le plan de la reconnaissance de leurs titres de compétence grâce au séminaire de deux jours que nous offrions et grâce aussi à d'autres formes d'aide.
Enfin, le premier ministre s'est engagé dans le dernier programme électoral à inscrire cette question importante à l'ordre du jour de la rencontre des premiers ministres. Il l'a fait le 16 janvier, et, pour la première fois, il a réussi à obtenir l'accord des premiers ministres pour la création d'un cadre national de reconnaissance des titres de compétence d'ici la fin de l'année. Les 50 millions de dollars prévus dans le budget serviront à financer l'élaboration de ce cadre, dont une grande partie sous l'égide de ma collègue, la ministre Finley, à RHDCC. Bien entendu, ce travail sera appuyé par l'accord de premiers ministres en vue de la création d'un marché du travail ouvert au Canada. L'un des problèmes qui se pose, c'est que ça ne fait pas de différence que vous veniez de l'étranger ou non: nous avons quand même des problèmes de mobilité de la main-d'oeuvre au Canada.
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Merci beaucoup, monsieur Bevilacqua. J'admire cette passion que vous entretenez depuis longtemps pour les questions d'immigration, et que je partage avec vous.
Je pense qu'il est peut-être un peu injuste de critiquer le dernier discours du Trône à cet égard, puisque c'était en fait une mise à jour du discours précédent. Cette mise à jour était strictement tournée vers les difficultés économiques auxquelles nous sommes confrontés. Le discours précédent abordait la question de l'immigration. Il parlait de l'engagement pris dans le cadre d'un programme à entre autres soulever la question de la reconnaissance des titres de compétence auprès des premiers ministres.
Je voudrais signaler le fait que c'est la première fois qu'un premier ministre met cette question à l'ordre du jour de ses travaux avec ses homologues des provinces de façon aussi claire et obtient un engagement à agir à l'échelle nationale. Nous sommes tous frustrés de savoir que nos électeurs ont de la difficulté à travailler dans le domaine professionnel qu'ils ont choisi. C'est un problème qui touche les politiciens fédéraux et provinciaux de tous les partis et de tous les ordres de gouvernement depuis longtemps, mais je pense que nous sommes en train de faire des progrès. Je pense que le premier ministre mérite qu'on lui accorde un certain crédit, même de façon non partisane, pour avoir placé cette question à l'ordre du jour du pays de façon aussi nette et pour avoir obtenu une réaction de la part des premiers ministres provinciaux, ainsi que pour avoir tenu nos promesses d'investissement, pour avoir ajouté 50 millions de dollars, dans le présent budget, aux 32 millions de dollars du budget précédent. C'est quelque chose qui n'avait jamais été fait auparavant.
Je n'admets pas l'idée que le gouvernement actuel ne s'est pas concentré sur l'immigration. La vérité, c'est que nous avons maintenu des taux d'admission plus élevés que jamais. Comme je l'ai mentionné l'an dernier, il s'agit des taux les plus élevés que nous ayons jamais connus, par rapport au nombre de personnes qui soit sont résidents permanents soit pourraient le devenir.
Je viens d'annoncer, aujourd'hui, que notre gouvernement a vu une augmentation du quadruple, ou prévoit une augmentation du quadruple — c'est simplement un exemple — du nombre de réfugiés admissibles en provenance du Moyen-Orient.
Nous avons pris des mesures dans le domaine de la reconnaissance des titres de compétence.
Nous avons majoré le financement à l'établissement de 1,4 milliard de dollars ou 219 p. 100, par rapport au niveau de financement du gouvernement précédent.
Pour la première fois depuis une génération, nous avons pu entrevoir une réduction, plutôt qu'une augmentation, de la liste d'attente des travailleurs étrangers qualifiés.