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Merci. Mon exposé portera sur les meilleures pratiques et les normes, le modèle de prestations de services intégrés de même que sur le développement et l'histoire du secteur des services d'établissement.
Avant de commencer, j'aimerais résumer mon exposé. Les meilleures pratiques des services d'établissement visent à faire avancer la réussite en matière d'établissement et d'adaptation des nouveaux immigrants et réfugiés au Canada grâce à un modèle de prestations de services intégrés fournis par les organismes d'établissement disposant de ressources suffisantes et de travailleurs bien formés.
Qu'est-ce que les meilleures pratiques et normes? Les meilleures pratiques sont offertes afin d'améliorer les efforts déployés pour l'amélioration, le partage d'information et d'expérience et les discussions et conversations. Pour nous, les normes peuvent être élaborées à partir des meilleures pratiques et sont des normes minimales concernant les programmes et services faisant consensus. Les meilleures pratiques constituent un idéal auquel aspire un organisme ou un service.
L'établissement des meilleures pratiques et normes dans le domaine des services d'établissement est essentiel pour fournir aux immigrants et aux réfugiés un environnement qui les appuie et les aide à s'établir et à s'intégrer dans la société. Ces pratiques et ces normes tablent sur l'importance de travailler ensemble pour garantir une communauté accueillante et favorable et un réseau de services pour réaliser cet objectif. Elles permettent aussi de cerner les besoins ou les lacunes dans la pratique et la formation uniforme concernant l'établissement, et cherchent à perfectionner de nombreuses stratégies visant à renforcer les capacités des organisations d'établissement.
Dans le contexte des responsabilités partagées des gouvernements, des organisations d'établissement et des sociétés hôtes au sujet de l'intégration réussie des immigrants et des réfugiés, les meilleures pratiques et normes visent à veiller à ce que les immigrants et réfugiés reçoivent des services correspondants à leurs besoins et à leurs droits par des travailleurs qualifiés ayant été formés; les collectivités peuvent compter sur des nouveaux arrivants bien établis et intégrés qui peuvent contribuer à la société et y participer pleinement; dans le contexte d'un emploi exigeant, les besoins des travailleurs sont satisfaits et ils reçoivent une rémunération adéquate pour le travail qu'ils font; les organisations d'établissement peuvent améliorer la gouvernance et l'infrastructure; les organisations d'établissement bénéficient des ressources adéquates pour respecter leur mandat et leur mission; leur caractère unique et légitime ainsi que la valeur des services d'établissement au Canada sont confirmés, largement reconnus et appuyés; enfin, les gouvernements et les organismes de financement bénéficient d'un meilleur rendement pour leurs investissements sociaux.
Les meilleures pratiques et normes des services d'établissement peuvent aussi préciser un cadre de responsabilités en vue de mesurer les résultats de l'établissement; elles comprennent des définitions des principaux termes de gestion fondés sur les résultats.
Compte tenu de l'état actuel des services d'établissement, un dialogue sur les meilleures pratiques et normes permettra de créer un engagement à l'égard des pratiques et des valeurs communes, une seule et même terminologie et une plus grande cohérence dans le secteur. Nous croyons que les meilleures pratiques et normes devraient être adaptées de façon volontaire ou être utilisées comme un outil visant à améliorer progressivement les activités des organisations d'établissement, de même qu'à créer un langage commun et une plus grande uniformité dans la prestation des services d'établissement.
Des recommandations concrètes ont été faites dans le document d'étude IV du groupe de travail de la deuxième conférence nationale de 2003 sur les services d'établissement nationaux et le cadre de normes, qui ont été adoptées par les gouvernements fédéral et provinciaux, de même que par le secteur des services d'établissement et les organisations pertinentes. Ces recommandations consistent entre autres à établir des indicateurs immédiats, à moyen terme et à long terme, concernant les résultats du processus d'établissement, en vue de faire des mesures et des évaluations; discuter et mettre en oeuvre la formation et les incidences sur les ressources humaines et financières de l'établissement de compétences fondamentales minimales pour les organisations et les travailleurs de l'établissement; déterminer des priorités communes, des liens et des orientations en vue de prendre des mesures qui mèneront à une plus grande responsabilité, à une meilleure reconnaissance et à une plus grande compréhension des services d'établissement partout au Canada; enfin, souligner la collaboration interorganisationnelle pour permettre d'améliorer les capacités du secteur de l'établissement, en vue de fournir de meilleurs services d'établissement partout au Canada.
Un modèle de prestations de services intégrés doit viser à éliminer les obstacles artificiels entre les programmes d'établissement traditionnels. Il vise à favoriser une réponse créative, une approche globale en vue d'aider les immigrants et les réfugiés à bien s'établir et à bien s'adapter.
Selon un modèle de prestations de services intégrés, les organisations appuient un immigrant ou un réfugié et le considèrent comme une personne entière, plutôt que simplement comme une personne qui cherche du travail, un étudiant qui apprend l'anglais ou une mère qui tente d'apprendre comment envoyer ses enfants à l'école.
En outre, chaque client est assigné à un travailleur qui connaît bien les différents défis auxquels font face les immigrants et les réfugiés. Ce travailleur évalue les besoins du client et lui offre une variété d'options — concernant notamment l'emploi, la langue, la famille ainsi que les services et programmes d'établissement — pour faciliter son établissement et son adaptation à la société canadienne. Le travailleur reste avec l'immigrant ou le réfugié jusqu'à ce que ses objectifs soient atteints.
Des services sont offerts aux représentants des deux sexes et de tous les groupes d'âges: les hommes et les femmes, les célibataires et les familles. Les services s'offrent également aux enfants, aux jeunes, aux aînés et à d'autres populations vulnérables. D'après l'expérience de MOSAIC, il s'agit d'organiser notre travail de façon systématique afin de répondre aux besoins primaires des immigrants et des réfugiés.
À un niveau plus large, il s'agit d'inciter toutes les parties intéressées, en particulier les organismes d'établissement, les organismes de financement gouvernementaux et les employeurs à travailler ensemble en abattant les cloisons.
Je vous parlerai de l'histoire du secteur des services d'établissement et de son développement.
Le secteur des services d'établissement fait partie du secteur des services sociaux et a le mandat et l'expertise spécifiques permettant de fournir des services aux immigrants et aux réfugiés. Voici certains moments clés de l'histoire et du développement du secteur des services d'établissement au Canada.
Après la Première Guerre mondiale, en 1922, la Jewish Immigrant Aid Society a été créée. Il s'agissait de la première organisation d'établissement au Canada. Après la Deuxième Guerre mondiale, dans les années 1940, la CSAI a été créée; il y avait des soupers chaque jeudi, et le Manitoba Interfaith Immigrant Council a aussi créé. Ensuite, en 1952, il y a eu Italian Immigrant Aid Toronto. En 1961, il y a eu COSTI, puis, dans les années 1970, MOSAIC et, enfin, en 1978, le Conseil canadien pour les réfugiés.
Par la suite, bien entendu, le gouvernement fédéral a lancé des programmes. En 1974, le PEAI, le Programme d'établissement et d'adaptation des immigrants, a été lancé; dans les années 1990, le programme CLIC, cours de langue pour les immigrants au Canada, a été créé; en 1991, ce fut au tour du Programme d'accueil.
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs.
Je m'appelle Noureddine Bouissoukrane. Je viens de Calgary. Je travaille pour la Calgary Immigrant Educational Society.
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier de m'avoir invité. C'est un honneur pour moi d'être ici.
La Calgary Immigrant Educational Society a été créée en 1988 par M. Salim Sindhu, qui travaille dans le secteur depuis 25 ans. Il devait être ici aujourd'hui, mais il a dû s'excuser, en raison d'engagements précédents, de sorte que c'est moi qui représente notre société ici.
Pour revenir sur ce que mon collègue a dit, j'aimerais commencer par remercier CIC d'accueillir et d'appuyer les nouveaux arrivants au Canada, qui viennent de partout dans le monde.
Deuxièmement, je ne veux pas expliquer les pratiques. Je suis ici afin de formuler des recommandations venant de ma propre expérience, acquise depuis un an et demi, à travailler avec les nouveaux arrivants à Calgary.
Premièrement, nous voyons beaucoup de compétences non techniques. De nombreux nouveaux immigrants ont beaucoup de compétences techniques. Toutefois, la plupart d'entre eux n'ont pas les compétences non techniques comme la communication en entreprise, la culture canadienne, la culture des affaires canadiennes et ainsi de suite. Je propose donc, si possible, que CIC créé des programmes concernant ces compétences non techniques, la communication dans le domaine des affaires, comment parler, comment faire des affaires au Canada et la culture canadienne. Je sais que certains de ces aspects sont déjà inclus dans le Programme CLIC.
Deuxièmement, CIC a un certain nombre de programmes, de nombreuses propositions, mais la plupart d'entre eux sont renouvelés d'une année à l'autre, de sorte que ce n'est pas vraiment durable. S'il était possible de créer des programmes de financement pluriannuels, les employés sentiraient une certaine sécurité d'emploi, auraient un meilleur rendement et les résultats seraient, selon moi, meilleurs.
Ma troisième question touche le salaire. C'est mon opinion. Les salaires des employés travaillant dans des organismes fournissant des services aux immigrants — et je parle de Calgary — sont un peu moins élevés que dans les autres secteurs, de sorte que dans notre société, nous avons un très haut taux de roulement. Les employés restent deux ou trois mois, puis ils reçoivent de meilleures offres et partent.
Quatrièmement, il faudrait qu'il y ait davantage de services locaux pour les immigrants dans les collectivités. À Calgary, nous avons trois ou quatre organisations et toutes fournissent les programmes d'établissement qui sont l'emploi, la langue, la famille, les jeunes, les femmes et ainsi de suite. Dans les petites et moyennes collectivités, on ne trouve souvent qu'un ou deux programmes.
Pour une raison que j'ignore, les grandes organisations se tournent tout de suite vers les programmes d'établissement. Elles présentent une proposition et, d'une manière quelconque, elle est acceptée. Les nouveaux arrivants s'installent généralement dans de nouvelles collectivités. Si nous essayons d'établir davantage de petites organisations, cela aiderait beaucoup les nouveaux arrivants.
Cinquièmement, les étudiants internationaux. De nombreux étudiants internationaux se tournent vers nous. Ils sont déjà ici, au Canada, et ils connaissent la langue. Ils sont déjà intégrés. Ils connaissent la culture canadienne et ils demandent s'il est possible pour eux de devenir résident permanent plus rapidement. Dans certaines provinces, ce processus peut prendre jusqu'à 24 mois. Serait-il possible de faire quelque chose pour réduire ce délai?
Ma dernière recommandation porte sur le regroupement des familles. Le mari ou la femme vient ici, et dans certaines provinces, ils doivent attendre un an ou deux. Si c'est possible, je recommanderais de faire quelque chose sur la rapidité du traitement pour l'immigration. Le regroupement familial jouerait un rôle crucial dans ce rendement.
Merci. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Bonjour. Je m'appelle Thomas Tam et je suis l'administrateur en chef des opérations de S.U.C.C.E.S.S., un organisme de services sociaux multiculturel au service des nouveaux Canadiens depuis 1974. Notre mission est de bâtir des ponts, favoriser la diversité et l'intégration au moyen de divers services et de programmes de défense.
L'année dernière, nous avons offert des services à plus de 170 000 clients de divers milieux culturels et parlant plus de 20 langues différentes, y compris le chinois, le panjabi, le coréen, le vietnamien et le farsi. Plus de la moitié de nos clients sont de nouveaux immigrants.
Grâce à nos 26 points de services dans la région du grand Vancouver, de la vallée du Fraser, du nord de la Colombie-Britannique et trois bureaux à l'étranger, à Séoul, Taipei et Shanghai, nous offrons toute une gamme de services en matière d'établissement, d'emploi, de famille et de jeunes, de soins de santé, de logement et de développements d'entreprises.
Aujourd'hui, je suis ravi de vous présenter nos recommandations en matière de politiques et de programmes pour les services d'établissement au Canada. Selon notre expérience, il y a sept grands domaines.
D'abord, un cadre politique national. Nous croyons avoir grandement besoin d'une norme nationale ou d'un cadre politique pour les programmes d'établissement des immigrants, un peu comme pour la prestation des soins de santé. Les deux domaines relèvent du gouvernement provincial, mais sont financés par le gouvernement fédéral. Nous voyons qu'il y a un manque d'uniformité dans le niveau de compétences langagières et de formation pour les nouveaux immigrants entre les provinces.
Deuxièmement, l'enseignement de l'anglais. Dans l'est du Canada, je crois que votre programme s'appelle CLIC, mais en Colombie-Britannique, le programme est nommé ELSA. Nous croyons que l'acquisition de l'anglais est essentielle pour permettre aux nouveaux immigrants de s'intégrer à la société canadienne de même qu'au marché de l'emploi local; toutefois, le niveau actuel de formation en Colombie-Britannique est insuffisant pour leur permettre de réussir dans le marché du travail. Nous recommandons que la formation en anglais soit étendue aux niveaux six et sept afin d'offrir aux nouveaux immigrants les compétences en anglais nécessaires au marché du travail. Nous savons que les niveaux six et sept ont été offerts dans d'autres provinces, comme l'Ontario, mais pas en Colombie-Britannique.
Troisième point, l'emploi. L'expansion récente des services d'établissement par l'ajout de services d'introduction à l'emploi conçus pour améliorer et accélérer l'accès des nouveaux arrivants à des services d'emplois étendus est une initiative qui a obtenu beaucoup de succès. Ainsi, nous recommandons au gouvernement d'instituer un fonds de formation de l'assurance-emploi pour les nouveaux immigrants, surtout les immigrants professionnels. Ils ont besoin de soutien en matière de formation pour pouvoir pratiquer de nouveau leur profession.
Nous recommandons aussi au gouvernement de continuer à financer des projets qui améliorent la capacité des employeurs à engager de nouveaux immigrants. Nous avons reçu, de la part du gouvernement, un certain financement pour des projets visant à aider les employeurs à améliorer leur capacité à comprendre la culture des immigrants et à savoir comment recruter et à maintenir en poste une main-d'oeuvre diversifiée.
Nous recommandons aussi au gouvernement de continuer à soutenir les projets de partenariats entre les agences de services aux immigrants et le secteur industriel en offrant des cours pour les professionnels formés à l'étranger pour leur permettre de compléter leur formation obtenue à l'étranger et atteindre les normes canadiennes.
Quatrième point: le travail indépendant et le soutien au démarrage d'entreprises. Seize pour cent des nouveaux immigrants sont des gens d'affaires, et il y a un nombre considérable d'immigrants qualifiés qui veulent démarrer leur propre entreprise et être des travailleurs indépendants et ainsi, avoir un autre cheminement de carrière. Ils reçoivent très peu de soutien des programmes d'établissement généraux actuellement.
En 1995, S.U.C.C.E.S.S. a ouvert le premier Centre de développement économique et d'entreprises à Vancouver, afin de favoriser l'intégration économique entre la communauté des affaires locales et les nouveaux immigrants. Toutefois, nous n'avons jamais reçu de financement général du cadre de financement de l'établissement avant 2002, lorsque nous avons reçu du financement de Diversification de l'économie de l'Ouest Canada pour appuyer nos deux programmes les plus populaires, soit Business Link for New Immigrants et Gateway to Asia. Toutefois, le financement prendra fin au mois de mars prochain et on nous dit que Diversification de l'économique de l'Ouest Canada ne soutiendra plus ces projets.
Nous recommandons que le cadre de financement pour l'établissement soit étendu afin d'offrir du soutien aux travailleurs indépendants et au démarrage d'entreprises par de nouveaux immigrants. Les entreprises améliorent également l'économie locale, surtout dans les plus petites collectivités. Cette initiative comprendrait du counselling et de la formation sur la façon de démarrer une nouvelle entreprise, de la formation linguistique en anglais pour le milieu des affaires, du mentorat, l'accès à un réseau d'affaires communautaire local et le jumelage de propriétaires d'entreprises prêts à prendre leur retraite et des immigrants qui sont des gens d'affaires et qui sont nouvellement arrivés. C'est important pour la stratégie de relève de notre communauté d'affaires.
Cinquième point: l'immigration régionale. La plupart des nouveaux immigrants sont concentrés dans trois centres urbains canadiens — Montréal, Toronto et Vancouver. L'éparpillement des nouveaux immigrants dans des plus petites communautés à proximité pourrait offrir à ceux-ci de nouvelles occasions d'emploi et d'affaires. Les plus petites communautés auraient également de nouvelles ressources économiques. Tout le monde y gagne, à la fois les nouveaux immigrants et les communautés d'accueil.
En partenariat avec le secteur de l'énergie et le gouvernement de la Colombie-Britannique, S.U.C.C.E.S.S. a établi en 2008, le premier bureau d'extension à Fort St. John dans la région de North Peace. Le bureau aide les nouveaux immigrants à Vancouver à trouver un emploi et à se relocaliser. S.U.C.C.E.S.S. travaille aussi avec d'autres agences de développement économique régional dans l'Okanagan, à Nanaimo, à Winnipeg et à Saskatoon pour trouver des stratégies pour attirer les nouveaux immigrants.
Nous recommandons au gouvernement de continuer à appuyer des initiatives encourageant les nouveaux immigrants à se relocaliser dans de plus petites collectivités. Nous recommandons également au gouvernement d'encourager les partenariats entre les plus petites collectivités industrialisées et les agences au service des immigrants dans les centres urbains.
Sixième point: les travailleurs étrangers et les étudiants internationaux. Dans le cadre de financement d'établissement actuel, on ne peut offrir des services d'établissement aux travailleurs étrangers temporaires et aux étudiants internationaux. Ces dernières années, S.U.C.C.E.S.S. a utilisé ses propres ressources pour offrir de l'aide et du soutien d'urgence à ces deux groupes cibles.
Nous recommandons au gouvernement d'offrir davantage de services d'établissement aux travailleurs étrangers temporaires et aux étudiants étrangers qui fréquentent un établissement d'études supérieures, puisqu'il est probable que ces personnes deviennent des immigrants reçus grâce à la nouvelle catégorie de l'expérience canadienne.
Septième point: services préétablissement. Grâce au financement de Citoyenneté et Immigration Canada, S.U.C.C.E.S.S. offre des services préétablissement à Séoul, en Corée, et à Taipei, à Taiwan. En avril de cette année, grâce au soutien du secteur privé, nous avons ouvert un bureau à Shanghai pour desservir des immigrants d'affaires potentiels de la Chine.
Nous recommandons au gouvernement de continuer à offrir davantage d'occasions, en plus du financement direct, aux organismes de services d'établissement qui offrent des services de préétablissement dans des pays qui attirent de nombreux immigrants. Les organismes de financements gouvernementaux devraient permettre aux fournisseurs de services de solliciter du financement du secteur privé et d'offrir des cours de formation payants aux immigrants possibles.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Chan, monsieur Bouissoukrane, monsieur Tam, je vous remercie de votre présence.
D'abord, je me suis reconnue dans vos paroles. J'ai passé 15 ans à une agence d'établissement, une ONG, alors j'ai les mêmes préoccupations que vous et je comprends pourquoi vous nous faites tant de recommandations. Mais nous vous avons invités à comparaître entre autres pour que vous nous parliez des réussites des agences d'établissement au Canada, afin que nous puissions peut-être faire part à d'autres organismes de façons de mieux utiliser le financement disponible et des stratégies dont nous disposons pour mieux aider les nouveaux arrivants à s'établir.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais je viens du Québec et notre système de financement est totalement différent. Le gouvernement du Québec est entièrement responsable des programmes d'établissement. J'ai compris ce que vous avez dit relativement au roulement du personnel, parce que vous ne pouvez pas nécessairement leur offrir un meilleur salaire pour les maintenir en poste. Vous passez du temps à les former — et il faut beaucoup de formation spécialisée pour offrir des services aux nouveaux arrivants —, puis vous les perdez tout aussi rapidement, dès qu'ils peuvent obtenir un meilleur emploi mieux rémunéré. C'est une considération pour moi depuis toujours, et je suis entièrement d'accord avec vous.
Je vais vous parler d'une pratique exemplaire au Québec. M. Tam en a parlé un peu, à savoir que le secteur privé est en mesure de soutenir certaines ONG. Le gouvernement du Québec a permis aux organismes d'établissement d'offrir des services pour lesquels ils sont rémunérés, services également offerts par le gouvernement du Québec.
Je vais vous donner un exemple: les bureaux de permis, pour l'immatriculation des voitures et les permis de conduire. L'organisme pour lequel j'ai travaillé pendant de nombreuses années était le mandataire. L'organisme avait eu le mandat du gouvernement du Québec d'exploiter un bureau où les permis et les immatriculations étaient renouvelés, et pour chaque transaction l'organisme obtenait un montant d'argent donné.
Au fil des ans —, cela fait maintenant 15 ans —, cette source de revenus est devenue la principale source de financement stable, ce qui signifie qu'elle couvre les salaires, et tout le reste offert par le gouvernement du Québec pour les services est affecté aux services seulement et pas nécessairement aux salaires.
Je ne sais pas si cette pratique est possible dans d'autres provinces, mais j'aimerais savoir ce que vous en pensez. Croyez-vous que ce genre d'initiatives pourrait vous aider à maintenir la qualité du personnel dont vous avez besoin pour offrir les services? On obtient du même coup de l'expérience et des pratiques exemplaires.
Monsieur Bouissoukrane, peut-être que vous pourriez commencer, puisque vous en avez parlé.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous d'être présents.
Même si je ne connais pas nécessairement directement tous vos organismes, je sais que, dans ma circonscription, il y a aussi des organismes du même genre qui font un travail formidable pour intégrer les nouveaux arrivants, les nouveaux Québécois.
Cela dit, évidemment, au Québec, cette question, en vertu de l'entente conclue avec le gouvernement fédéral, relève du gouvernement du Québec, qui gère les fonds pour l'établissement. J'aimerais vous poser une question un peu plus large.
À mon avis, l'un des premiers facteurs d'intégration reste l'emploi, au-delà des différences culturelles et de la langue. Quand on a un travail, on s'intègre rapidement à la société. Quand on n'a pas de travail, on est confiné à la maison et c'est beaucoup plus difficile.
J'aimerais vous poser une question au sujet d'une proposition du Bloc québécois et à laquelle vous avez peut-être déjà réfléchi. Sinon, je vous demanderai vos réactions à froid. La proposition dont il est question porte sur l'hypothèse d'instaurer un CV anonyme dans les entreprises relevant de la compétence du gouvernement fédéral.
Je vous expliquerai la proposition le plus rapidement possible et je vous inviterai ensuite, tous les trois, à donner votre impression. La problématique est que, même avec toutes les compétences requises, c'est difficile pour certains arrivants qui ont un nom à consonance étrangère d'obtenir une entrevue dans une entreprise pour obtenir un emploi, parce qu'une sélection est faite. Il y a parfois un biais qui, bien ce ne soit pas toujours voulu, fait en sorte que lorsqu'un employeur regarde les CV et qu'il voit un nom à consonance étrangère, il ne donne pas l'occasion au postulant de se rendre jusqu'au stade de l'entrevue et de se faire valoir.
Notre proposition était la suivante. Dans le processus d'embauche, il y a un moment où les CV sont reçus par la direction des ressources humaines de l'entreprise et remis à un recruteur. Ce dernier regarde l'ensemble des compétences et décide quelles personnes il veut convoquer à une entrevue. Une étude du Journal de Montréal à ce sujet était éloquente. On envoyait le même CV, dans lequel il y avait les mêmes compétences, mais l'un était au nom de Jean Tremblay alors que l'autre était au nom d'Ahmad Mohammed. Or Jean Tremblay avait été convoqué à plusieurs entrevues, tandis qu'Ahmad Mohammed avait été convoqué à deux entrevues seulement.
Pour éviter cela, on se demandait si on pourrait, à cette étape seulement, transférer le CV sans y inclure le nom ni les données qui permettent d'identifier le sexe, l'âge, etc. On n'y trouverait que les compétences. Ensuite, la personne pourrait être convoquée à une entrevue en raison de ses seules compétences. Le reste du processus, évidemment, ne serait pas fait de façon anonyme. Quand la personne arrive en entrevue, on la voit.
On a déjà fait des consultations au Québec. On a eu des réponses positives. Ce n'est pas une baguette magique, mais on pense que cela pourrait aider les choses.
Pensez-vous que ce genre de procédure pourrait aider à aider les immigrants à s'intégrer et que ça pourrait aider à changer les mentalités des employeurs?
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Merci beaucoup de votre question. Au début de mon exposé, j'ai mentionné les compétences non techniques. À l'heure actuelle, je travaille beaucoup dans les services d'établissement. J'aide les nouveaux arrivants à préparer leur CV. Je reçois beaucoup de CV avec leur photo. Voilà donc pour la première question.
Pour répondre à votre deuxième question, le Canada ne paie pas les spécialistes. La plupart des nouveaux arrivants ont leur CV général qui dit « ingénieur » et c'est tout. Au Canada, comme je l'ai appris moi-même, il faut préciser si on est un ingénieur civil, un ingénieur en mécanique ou en électricité, et on ajoute toujours quelques précisions.
Bon nombre de nouveaux arrivants, à ma connaissance, ont les compétences mais n'ont pas les connaissances nécessaires pour l'exprimer dans ces deux pages. Lorsqu'on dit « ingénieur » au Canada, cela ne veut pas dire grand-chose. On doit préciser la catégorie d'ingénieur et le type de fonction que l'on occupait dans son pays d'origine. Si on dit tout simplement ingénieur, enseignant, médecin, etc., cela n'aide pas beaucoup.
Nous avons beaucoup de gens qui viennent nous voir en disant qu'ils ont posé leur candidature 70 fois, 100 fois, sans jamais obtenir de réponse. Ma première intervention est au niveau de ces compétences non techniques. Nous devons leur enseigner ce que les sociétés canadiennes attendent des gens, des nouveaux arrivants.
Comme je l'ai dit, ils ont les compétences techniques et c'est pour cette raison qu'ils viennent au Canada. Ils ont les compétences et les qualifications techniques. Les compétences non techniques les aident à faire valoir leurs qualifications dans leur CV et la lettre d'accompagnement. C'est ce qui est le plus important. Nous savons que c'est ce qui mène à une entrevue.
Le nom, le sexe et le pays ne sont pas importants à ce moment-ci, à mon avis, car lorsque les gens voient un CV, ils veulent savoir si la personne peut faire le travail.
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J'aime beaucoup cette question car c'est ce que nous avons toujours préconisé. C'est pour cette raison que j'ai mentionné qu'en 1995, nous avons mis sur pied notre propre Centre de développement économique et des entreprises avec les fonds d'établissement. L'objectif de ce centre est d'aider les nouveaux immigrants à communiquer avec les gens d'affaires locaux.
En 2002, nous avons reçu des fonds de la Diversification de l'économie de l'Ouest, ce qui nous a permis de lancer le projet Gateway to Asia. Dans le cadre de ce projet, nous avons aidé à recruter et à former environ 1 000 négociants asiatiques. Ce sont des nouveaux Canadiens mais ils ont beaucoup d'expérience dans des échanges commerciaux. Ils avaient des entreprises en Chine ou en Asie auparavant. Nous les formons avec une base de données développée et nous les aidons à communiquer avec des fabricants canadiens. Nous organisons des colloques pour les entreprises canadiennes qui veulent faire affaire avec des immigrants d'affaires de la Chine et avec la Chine.
Nous organisons des déjeuners de réseautage d'affaires « rencontre entre l'Est et l'Ouest ». Nous les aidons à communiquer ensemble et nous offrons des services de traduction, de soutien. Nous faisons des présentations de façon à ce qu'ils puissent se rencontrer et parler de différents partenariats, notamment pour l'exportation de produits canadiens vers la Chine et aussi pour explorer les possibilités d'investissements ici. Bon nombre de nouveaux immigrants cherchent des possibilités d'investissements au sein de la collectivité d'affaires locale.
Au cours des trois dernières années, nous avons aidé nos membres, juste nos membres, à exporter pour plus de 20 millions de dollars de produits canadiens vers la Chine et la Corée. C'est donc un projet très connu, et ce projet a été désigné comme étant l'une des meilleures pratiques par la Fondation Asie Pacifique l'an dernier.
Malheureusement, ce financement prendra fin d'ici le mois de mars prochain. Encore une fois, Diversification de l'Ouest n'a pas réussi à fournir des fonds d'établissement aux nouveaux immigrants. C'est pour cette raison que nous préconisons que le gouvernement élargisse le cadre de financement afin d'appuyer les immigrants d'affaires et les immigrants qualifiés qui veulent être travailleurs autonomes.
La moitié de nos clients à notre centre d'affaires font partie de la catégorie des immigrants qualifiés. Donc, nous ne desservons pas seulement les immigrants d'affaires, mais aussi les immigrants ordinaires. Ils veulent choisir le travail autonome. Le marché du travail est difficile et le travail autonome est une force motrice de notre économie locale. Donc le gouvernement devrait voir comment il pourrait aider les nouveaux immigrants à devenir des travailleurs autonomes comme autre force motrice de notre économie locale.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier les intervenants de leurs exposés, que je n'ai malheureusement entendus qu'en partie. Permettez-moi de vous dire que nous, membres du comité, sommes largement motivés par le désir que nous avons de transformer de façon constructive la vie des nouveaux Canadiens. Nous prenons le moyen nécessaire, financier ou autre, pour y arriver.
Je souhaite vous donner l'occasion de vivre un peu ce que nous vivons comme parlementaires. Après avoir entendu ce que vous et d'autres témoins ont à dire, nous rédigeons souvent des rapports. Je vous offre donc une occasion unique, celle de résumer les trois meilleures pratiques de votre organisation, qui correspondent à votre expérience du terrain, de manière à ce que nous puissions profiter de la sagesse de votre longue expérience d'aide à l'adaptation des immigrants aux réalités canadiennes.
Voilà ce que nous avons à faire. Après avoir écouté les intervenants, nous résumons, puis nous nous mettons d'accord sur ce qui constitue les meilleures pratiques. Vous avez donc l'occasion de proposer les meilleures pratiques de votre organisation, qui pourront se retrouver au nombre des pratiques optimales que nous allons retenir.
Allez-y.
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J'aimerais revenir sur certains aspects de mon exposé.
Le premier élément est certainement le programme d'intégration à l'entreprise et à l'économie, qui n'est pas financé à l'heure actuelle dans le cadre du programme d'établissement. La réussite du programme en fait une pratique optimale. Il bénéficie non seulement aux nouveaux immigrants, mais aussi aux collectivités et aux économies locales. Il permet de démontrer d'excellentes façons quel peut être l'apport de nouveaux immigrants à notre société, par leur participation à l'économie et au milieu des affaires.
En deuxième lieu, je voudrais mettre l'accent sur les services préalables à l'arrivée offerts dans des bureaux à l'étranger. En effet, une fois arrivés ici, bon nombre de nouveaux immigrants n'ont ni le temps, ni l'argent, ni l'énergie pour être recyclés ou pour franchir toutes sortes d'étapes afin de réintégrer la profession qui est la leur.
Pour nous, il s'agit d'une excellente occasion de leur venir en aide avant qu'ils ne viennent au Canada, surtout pour ce qui est de deux emplacements, soit Séoul, en Corée, et Taipei, à Taiwan. Notre expérience est également excellente pour ce qui est de collaborer avec des gens d'affaires candidats à l'immigration à Shanghai, grâce à notre bureau situé dans cette ville.
Les services préalables à l'arrivée devraient constituer pour le gouvernement un objectif prioritaire auquel il faudrait apporter une importance grandissante. Cela nous permettrait d'économiser des sommes importantes et de rendre plus efficace le processus d'établissement. Les immigrants en puissance seront mieux disposés à recevoir une formation, à être à notre écoute et à apprendre l'anglais dans leur propres pays. Le service préalable à l'arrivée est certainement l'un des programmes les plus rentables.
Le troisième aspect, bien entendu, est celui du partenariat avec des secteurs d'activité. Nous avons eu d'excellents résultats en établissant des partenariats avec divers secteurs comme ceux de l'énergie et de l'environnement. Nous sommes alors en mesure d'élaborer des programmes de formation conjoints qui permettent de combler l'écart entre les compétences acquises à l'étranger et les exigences du milieu de travail au Canada. Nous souhaitons vivement que votre rapport tienne compte de cet aspect.
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Voici les trois pratiques exemplaires chez MOSAIC. Dans un cas, il s'agit d'un consortium que nous avons formé avec S.U.C.C.E.S.S et ISS de la Colombie-Britannique, à Vancouver, Burnaby et New Westminster. Nous avons formé un consortium pour fournir tous les services d'établissement dans les trois villes. Le consortium est utile pour ce qui est de la normalisation de la rémunération, la formation du personnel, la prestation de services, la planification, ainsi que la collecte de données et la préparation de rapports destinés à notre gouvernement provincial. Et tout fonctionne très bien. Nous travaillons ensemble, nous dialoguons et nous partageons. Cette pratique est parmi les meilleures que je connaisse. Au lieu d'être en concurrence, les organismes travaillent ensemble pour répondre aux besoins des immigrants aussi bien que des réfugiés à Vancouver, à Burnaby et à New Westminster.
La deuxième pratique exemplaire, selon moi, a trait à notre capacité d'établir des liens entre la politique, la recherche et la programmation. Nous avons collaboré avec l'École de travail social de l'Université de la Colombie-Britannique pour piloter un projet auprès de jeunes réfugiés. Ces jeunes sont à risque du fait qu'ils ne sont pas à l'école et qu'ils ne travaillent pas. Ainsi, nous collaborons avec les chercheurs et nous avons embauché une équipe de jeunes intervenants. Nous regroupons les jeunes dans leur milieu pour leur transmettre des compétences pratiques et des compétences générales, de même qu'une formation linguistique en anglais pour leur faciliter l'intégration ou la réintégration dans la société.
La troisième de nos pratiques exemplaires n'a pas trait à un programme en particulier, mais bien à notre structure organisationnelle. Nous en évaluons divers aspects: l'accréditation, la gouvernance, la structure de gestion, aussi bien que l'élaboration de politiques. Nous cherchons à créer une organisation dynamique et compétente pour fournir des services. Cet aspect a certainement son importance.
De plus, nous avons établi de bons rapports avec de nombreuses organisations ailleurs au Canada, avec lesquelles nous partageons des pratiques exemplaires. Cela aussi est important.
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Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs, d'avoir franchi une telle distance pour venir ici aujourd'hui nous donner des conseils sur ces questions. Vous êtes de ceux qui travaillent aux premières lignes, là où cela importe le plus. Je vous remercie donc de votre présence.
Mme Mendes a signalé que le Québec gère ses propres services d'établissement par le truchement d'une entente avec le gouvernement du Canada. Il me semble important de signaler que le gouvernement du Canada fournit également une aide financière au Québec à cet égard. De fait, le Québec a reçu cette année 226 millions de dollars, et ce montant passera à 234 millions l'année prochaine. Des accords existent également avec le Manitoba et la Colombie-Britannique. Une partie des sommes auxquelles vous avez accès en Colombie-Britannique — environ 22,9 millions de dollars — provient également du gouvernement fédéral. Nous en sommes plutôt fiers et il me semble important d'en faire état.
Récemment, le ministre Kenney a fait l'annonce d'un projet pilote visant à inciter les nouveaux arrivants à se prévaloir de bons d'échange contre des cours de langue financés par Citoyenneté et Immigration Canada. Ce mécanisme permettrait aux Canadiens d'apprendre une langue officielle dans le service d'établissement de leur choix.
Je vous prie de nous dire, tour à tour, en commençant par M. Tam, quelle pourrait être selon vous la valeur de ce nouveau projet.
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Merci, monsieur le président.
Comme nous le savons tous, une des principales préoccupations du comité est que les nouveaux immigrants sont surreprésentés parmi les chômeurs, parmi les démunis, et parmi ceux qui sont sous-employés au Canada, ce qui veut dire qu'on n'arrive pas à maximiser le potentiel de ces ressources humaines. Il en va de l'intérêt du Canada d'offrir aux immigrants les outils dont ils ont besoin pour apporter les changements qui leur permettront d'être encore plus productifs au sein de la société canadienne. Je vous demanderais de penser à cela quand vous rentrerez chez vous parce que je pense qu'à plusieurs égards cela représente un des principaux objectifs du comité.
J'aimerais revenir à une question qui a été soulevée par M. Dykstra si vous me le permettez. On a parlé de la rationalisation des opérations et de l'effet de multiplication pour que chaque dollar puisse en devenir deux. C'est possible. J'ai déjà vu ce genre d'alchimie. Ainsi, j'aimerais que vous nous en disiez un peu plus long, ne vous contentez pas de nous parler de vos pratiques exemplaires. Donnez-moi un exemple de circonstance où justement vous avez pu trouver cet effet multiplicateur. En d'autres termes, comment votre organisation a-t-elle modifié la façon de faire les choses pour maximiser la valeur de l'argent dont vous disposez? Je sais que nous traversons une période difficile, c'est le cas non seulement pour le gouvernement et pour le pays — comme vous le savez, nous vivons un déficit — mais parfois l'investissement peut permettre de multiplier l'argent dont vous disposez.
Pouvez-vous me donner quelques exemples de sorte que lorsque nous rédigerons le rapport, nous pourrons citer vos organisations en disant que vous avez fait preuve de créativité?