:
Merci beaucoup monsieur le président et chers collègues. Je suis heureux de vous retrouver.
M'accompagnent ici aujourd'hui notre nouveau sous-ministre, M. Neil Yeates, notre sous-ministre adjointe aux Opérations, Mme Claudette Deschênes, notre SMA responsable des politiques, M. Les Linklater et, enfin, M. Mark Watters, notre administrateur principal des finances qui répondra à toutes les questions difficiles au sujet du budget.
J'ai aujourd'hui le plaisir de présenter au comité le Budget supplémentaire des dépenses (B) de mon ministère pour l'exercice 2009-2010. Ce budget comprend de nouvelles demandes de financement pour un montant de 127,1 millions de dollars visant à faire passer les pouvoirs de dépenser du ministère à 1,56 milliard de dollars pour l'exercice financier 2009-2010.
Ce financement concerne plusieurs secteurs clés. Premièrement, le ministère demande un montant de 90 millions pour rétablir dès cette année le financement lié à l'Accord Canada-Ontario sur l'immigration dont le profil a été rétabli dans le budget principal de l'exercice 2009-2010.
Deuxièmement, nous demandons un montant de 32,5 millions de dollars en 2009-2010 pour appuyer les activités liées à l'imposition de visa pour les citoyens du Mexique.
[Français]
L'augmentation des demandes d'asile et du taux d'infractions relatives à l'immigration de ressortissants mexicains a entraîné des coûts importants pour le système d'octroi de l'asile. Le financement demandé vise à établir une nouvelle infrastructure permanente en vue du traitement des demandes de visa de résidents temporaires pour les visiteurs, les travailleurs temporaires et les étudiants.
[Traduction]
Troisièmement, nous demandons un financement de 3,5 millions de dollars en 2009-2010 pour réduire considérablement le nombre et les délais de traitement des demandes de preuve de citoyenneté. Ces investissements devraient permettre à Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) de diminuer les délais de traitement et ainsi répondre aux préoccupations soulevées par les clients et les autres ministères fédéraux.
[Français]
J'aimerais maintenant aborder certaines questions concernant la citoyenneté et l'immigration susceptibles d'intéresser particulièrement le comité.
[Traduction]
Permettez-moi d'abord de parler du rapport de la vérificatrice générale, déposé le 3 novembre. D'ailleurs, j'aimerais la remercier d'avoir effectué cet examen.
Nous sommes d'accord avec elle quant à l'importance d'un programme d'immigration moderne, efficient et bien géré, et nous examinons soigneusement ses recommandations. Je suis heureux d'annoncer que nous avons déjà commencé à apporter des améliorations importantes, et mes représentants ont élaboré un plan pour répondre aux préoccupations soulevées par la vérificatrice générale.
[Français]
Elle a révélé certaines questions administratives concernant les travailleurs étrangers temporaires, questions que nous avions déjà abordées au moyen des nouvelles dispositions réglementaires que j'ai présentées en octobre.
[Traduction]
Le gouvernement a proposé des dispositions réglementaires visant à favoriser une meilleure collaboration entre mon ministère et Ressources humaines et Développement des compétences Canada, ainsi que le ministère du Travail des provinces et des territoires qui sont responsables de l'application des normes du travail, afin de contrer les abus dont pourraient être victimes les travailleurs étrangers.
[Français]
Ces nouvelles dispositions nous aideront à reconnaître les mauvais employeurs et à assurer une meilleure surveillance pour réduire les risques d'exploitation et les abus que pourraient subir les travailleurs étrangers. De nombreux employeurs me disent qu'ils seraient obligés de cesser leurs activités s'ils ne trouvaient pas de travailleurs étrangers. C'est pourquoi nous avons besoin des outils et des dispositions réglementaires que nous sommes en train d'élaborer pour protéger les travailleurs ainsi que notre économie.
[Traduction]
Notre programme d'immigration évolue constamment pour répondre aux objectifs changeants du Canada en matière d'économie. Comme le comité le sait déjà, les instructions ministérielles, établies dans le cadre de notre plan d'action pour accélérer l'immigration, constituent un outil important à cet égard. J'aimerais souligner que le gouvernement est aussi en train de répondre aux questions de la vérificatrice générale concernant la qualité de notre analyse à l'origine des instructions ministérielles. Je tiens à souligner que les instructions ont été élaborées à la suite de vastes consultations tenues auprès des intervenants des secteurs public et privé, y compris les provinces et les territoires.
[Français]
Ensuite, le ministère prend les mesures nécessaires pour tenir les instructions à jour. À cette fin, nous suivons l'évolution des tendances du marché du travail, nous recueillons des renseignements sur l'évolution des besoins en matière d'emploi à l'échelle nationale et dans les régions, et nous surveillons de près les nouvelles demandes qui sont reçues.
[Traduction]
Monsieur le président, grâce aux réformes adoptées par notre gouvernement, les nouvelles demandes présentées au titre de la catégorie des travailleurs qualifiés sont désormais traitées dans un délai de six à douze mois, et il a été possible de réduire de plus de 30 p. 100 l'arriéré des demandes de ce genre présentées avant l'adoption des réformes. Il s'agit d'une amélioration importante. Passer d'un délai moyen de cinq ans à un délai de moins d'un an nous a permis d'être à nouveau dans le coup et de compétitionner pour attirer les personnes les plus talentueuses et brillantes de la planète.
Il s'agit d'une amélioration importante, une situation qui a attiré l'attention un peu partout dans le monde. Permettez-moi de citer les paroles du PDG de Microsoft:
Le gouvernement du Canada s'emploie davantage que le gouvernement des États-Unis à accueillir au pays les travailleurs les plus qualifiés, ceux promis aux plus brillants avenirs.
Comme le comité le sait sans doute déjà, le mois dernier, j'ai apporté d'importants changements aux formalités auxquelles doivent se soumettre les nouveaux arrivants pour obtenir la citoyenneté canadienne. Permettez-moi de vous en parler brièvement.
Il est très important pour moi de veiller à ce que les nouveaux Canadiens comprennent la valeur, les institutions démocratiques et l'histoire qui ont fait du Canada l'un des meilleurs pays au monde en raison de la qualité de vie qu'il offre.
[Français]
C'est pourquoi j'étais très fier d'annoncer, il y a trois semaines, la publication du nouveau guide d'étude remis à ceux et celles qui souhaitent devenir citoyens canadiens.
[Traduction]
Ce nouveau guide, intitulé Découvrir le Canada: Les droits et responsabilités liés à la citoyenneté, reflète mieux que l'ancienne version la diversité, l'histoire et la valeur canadiennes. L'objectif du guide est de valoriser la citoyenneté canadienne en fournissant des renseignements que tous les Canadiens devraient connaître et dont ils devraient être fiers.
[Français]
Par exemple, nous reconnaissons l'histoire de la Nouvelle-France, qui remonte à plus de quatre siècles au Québec, et soulignons la collaboration des peuples français et autochtones.
[Traduction]
Nous soulignons dans le guide la contribution des Canadiens d'origine chinoise à la construction du pays, nous y reconnaissons l'injustice faite à ces Canadiens qui ont dû payer une taxe d'entrée et nous y rappelons les excuses qui leur ont été présentées par le gouvernement du Canada.
Nous y abordons les vagues de réfugiés venus au Canada pour y demander l'asile, peut-être comme les Hongrois qui ont fui leur patrie en 1956 et les Vietnamiens qui, pour fuir l'oppression communiste, sont venus au Canada dans les années 1970.
Nous y reconnaissons le rôle de chef de file joué par le Canada dans la lutte contre l'esclavage, l'arrivée au Canada des loyalistes noirs et la contribution des militants du mouvement visant à abolir l'esclavage comme Mary Ann Shadd.
Le guide met également en valeur toute une gamme de Canadiens de renom, dont le nageur et athlète olympique Mark Tewksbury.
Enfin, je tiens à signaler qu'à mon avis, l'ancien guide n'accordait pas la place voulue au fait que, chaque année, nous soulignons au Canada l'apport de plus d'un million de Canadiens qui ont servi dans les forces armées et des 110 000 Canadiens qui ont perdu la vie pendant les Première et Seconde guerres mondiales et la Guerre de Corée. Il fallait rectifier le tir.
Si je le compare à la version précédente, je dirais que le guide Découvrir le Canada met davantage en évidence la diversité et les traditions de pluralisme du Canada. Le nouveau guide signale tout particulièrement les droits et les responsabilités liés à la citoyenneté, un élément qui, à mon sens, ne ressortait pas assez clairement de l'ancien guide.
[Français]
En outre, le guide souligne l'importance pour les nouveaux arrivants au Canada de s'intégrer à notre société et d'apprendre l'une de nos langues officielles.
Monsieur le président, de nombreux nouveaux arrivants m'ont fait part de leur piètre opinion de l'ancien guide, un guide qu'ils jugeaient plutôt insultant puisqu'il sous-estimait le désir de mieux connaître notre pays.
J'ai bon espoir que ce nouveau guide les aidera à s'adapter plus rapidement et à tirer profit des possibilités économiques, sociales et culturelles qu'offre le Canada.
[Traduction]
Avant de conclure, monsieur le président, j'espère que les membres du comité ont vu l'annonce que ma collègue , ministre de RHDCC, et moi-même avons fait hier. Ce guide, fruit de très nombreux efforts, a été lancé parallèlement à l'entente conclue entre le premier ministre et les provinces et territoires en janvier de cette année dans le but de créer un cadre pancanadien visant à reconnaître les titres de compétence étrangers.
Nous avons fait cette annonce dans la foulée de l'investissement de 50 millions de dollars dans le plan d'action économique qui assurera une entente à la grandeur du Canada pour la mise en place de normes communes et de procédures transparentes pour la reconnaissance des titres de compétence. Il ne nous est pas possible de reconnaître d'un seul coup plus de 40 professions réglementées; nous devons réunir les personnes qui sont prêtes à travailler avec nous à participer à cette démarche. La liste initiale compte huit professions à l'échelle du pays. L'an prochain, nous espérons pouvoir y ajouter six autres professions, et je crois et j'espère que le mouvement fera boule de neige.
Dans le cas des professions visées, nous avons obtenu des provinces qui travailleront avec les organismes professionnels la garantie que les personnes qui présentent leur candidature obtiendront une réponse dans un délai d'un an au lieu d'avoir à attendre deux ans pour une évaluation et un autre deux ans pour les examens. Pour de nombreuses professions, j'estime que nous passerons d'un temps de traitement des candidatures de quatre ans à moins d'un an. Ce n'est pas parfait. À noter que nous ne pouvons promettre à quiconque qu'il ou elle obtiendra une réponse affirmative et jamais nous ne ferons une telle promesse. En fin de compte, nous voyons se dessiner une solide collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux menant à des progrès importants relativement au règlement de ce problème vexatoire qu'est la reconnaissance des titres de compétence.
Monsieur le président, merci pour le temps que vous m'avez accordé. Je serai heureux de répondre à toutes vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie de nous avoir fait part de vos commentaires.
J'aimerais également souhaiter la bienvenue aux représentants du ministère. De toute évidence, nous apprécions votre travail en tant que fonctionnaires au sujet de cette question très importante qu'est l'immigration et la citoyenneté.
Monsieur le ministre, j'ai lu vos commentaires et chaque fois l'expression « rétablissement du financement » a retenu mon attention — et, soit dit en passant, je ne suis par le seul —, je me suis demandé ce qu'elle signifie. Essentiellement, je crois que c'est une façon polie de désigner les sommes qui, en réalité, n'ont pas été utilisées ou ont été supprimées et, évidemment, je fais référence à votre quatrième phrase au sujet de l'Accord Canada-Ontario sur l'immigration.
L'une de mes préoccupations concernant la question globale de l'immigration, et plus particulièrement l'établissement des immigrants et la formation linguistique, porte sur le montant du financement actuellement périmé. Je crois que tous les membres du comité reconnaissent que l'un des principaux obstacles à l'intégration des immigrants à la société canadienne est la question de la langue. Une somme de 81 millions de dollars a été déclarée périmée à cet égard et je crois qu'une autre somme de 11 millions de dollars affectée au secteur de l'aide à l'établissement a subi le même sort. J'aimerais qu'on m'explique cette situation, voilà ma question numéro un.
Question numéro deux. Monsieur le ministre, si je puis me permettre, cette question n'est pas nécessairement liée au budget des dépenses en soi, mais c'est une question au sujet de laquelle vous et moi partageons la même préoccupation, à savoir la réforme du système d'octroi du droit d'asile promise il y a longtemps. Nous n'avons toujours pas vu l'ombre de cette réforme. Nous aimerions accorder à cette question particulière toute l'attention qu'elle mérite alors que vous devez étaler le traitement d'un arriéré de 62 000 demandes d'asile de réfugiés et que vous êtes aux prises avec un système qui, de l'avis de tous dans cette salle, est déficient.
J'aimerais bien connaître le fin mot de l'histoire. Avez-vous présenté une réforme au Cabinet? Avez-vous reçu l'appui du premier ministre et du ministre des Finances quant au financement requis? Dans l'affirmative, alors quand vous attendez-vous à présenter la réforme et, dans la négative, soyez honnête avec la population canadienne et dites-lui que la réforme ne fait pas partie du programme de votre gouvernement.
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Je vous remercie de nous poser des questions de fond comme toujours, monsieur Bevilacqua.
Tout d'abord, en ce qui a trait aux fonds périmés, je crois qu'il nous faut saisir l'ampleur de l'augmentation du financement requis pour l'établissement des immigrants en 2006, financement lié à la fois à l'ACOI, l'Accord Canada-Ontario sur l'immigration, et aux changements subséquents qui ont dû être apportés au budget de 2006. Par l'entremise de mon ministère, le gouvernement a effectivement presque triplé l'investissement fédéral dans les services d'établissement dans les provinces autres que le Québec. En effet, le Québec profite d'une augmentation automatique; toutefois, les autres provinces atteignent enfin une certaine parité avec le Québec pour ce qui est du financement de l'établissement par immigrant ou par personne.
Il a fallu effectivement tripler le financement en une seule année, et cela, à compter de 2006. Lorsque vous devez procéder ainsi, il faut vous assurer que les fonds sont dépensés de façon responsable. Les représentants du ministère vous diront qu'ils ont vraiment travaillé très fort dans le secteur de l'établissement, plus particulièrement avec les organismes d'établissement en Ontario, où sont concentrés la plupart des immigrants, pour s'assurer que les fonds étaient investis de façon responsable.
Plus tôt cette année, nous avons cru que nous allions devoir périmer 90 millions de dollars de la partie du financement affecté à l'établissement en Ontario simplement parce que nous ne pouvions pas trouver suffisamment de projets à financer qui respectaient les modalités énoncées dans les lignes directrices du Conseil du Trésor. J'ai signalé à mes représentants que nous souhaitions respecter l'esprit et la lettre de l'ACOI et ils y ont consacré beaucoup d'efforts. D'ailleurs, j'aimerais féliciter ici nos fonctionnaires qui ont travaillé très fort dans le secteur de l'établissement afin de trouver des façons d'offrir les services tout en respectant les règles comptables du gouvernement.
Initialement, nous voulions retirer 90 millions de dollars de cette année et rétablir cette somme au cours de l'exercice suivant. Nous n'allions pas la retirer définitivement, mais simplement la laisser sur la table afin qu'elle ne soit pas déclarée périmée pour le présent exercice budgétaire puis la transférer au prochain exercice. En raison du bon travail effectué par nos fonctionnaires, nous avons été en mesure d'investir ces fonds, dès cette année, dans la formation linguistique et d'autres programmes pertinents. Nous sommes à mettre au point un système qui nous assurera de pouvoir dorénavant aller de l'avant sans ces petits épisodes en ce qui a trait au financement.
Deuxièmement, au sujet de la réforme du système d'octroi de l'asile, j'apprécie l'approche très réfléchie que vous avez adoptée sur le sujet. Je crois que tout le monde reconnaît que nous devons apporter des améliorations au système et, monsieur le président, de toute évidence, je ne suis pas en mesure de transgresser la confidentialité des activités du Cabinet ou de parler des questions qui pourraient être ou non étudiées par le Cabinet. Cela étant dit, je vous rappelle que le premier ministre a précisé en septembre de cette année que le Canada et le Parlement devaient se pencher sur la question. D'ailleurs, je suis convaincu que tant le Parlement que le gouvernement étudieront cette question dans un avenir assez rapproché. Je n'avancerai pas d'échéancier sur le sujet, mais nos représentants ont travaillé très fort sur la question. C'est un sujet extrêmement compliqué.
J'aimerais ajouter que tout type de réforme importante du système d'octroi du droit d'asile entraînera des amendements aux lois et aux règlements, et des changements opérationnels tant à la CIC, à l'ASFC qu'à la CISR, etc. C'est un domaine complexe où certaines idées très sensées sont formulées en vue de la mise en place d'un système équilibré qui respecterait évidemment nos obligations légales et humanitaires tout en créant un processus plus efficace, en assurant une protection rapide aux vrais réfugiés et en dissuadant tout recours abusif au système.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être présent aujourd'hui.
J'aimerais poursuivre sur la question de l'utilisation du français à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié. Il y a longtemps qu'on en discute, vous et moi, et je suis toujours autant préoccupé par ce qui se passe.
On constate que, de plus en plus, les dossiers des nouveaux arrivants sont systématiquement ouverts en anglais par défaut. En fait, c'est devenu la règle à Montréal. Il y a des cas où même si le nouvel arrivant n'est ni francophone ni anglophone, le dossier est ouvert en anglais. Il y a des cas où même si le nouvel arrivant est un francophile, ou à tout le moins quelqu'un qui a une affinité avec la langue française, le dossier est ouvert en anglais. Ainsi, plus tard, lorsqu'on arrive devant les tribunaux de l'immigration, la preuve est produite en anglais, les représentants du gouvernement veulent procéder en anglais, et on peine beaucoup à obtenir qu'on procède en français.
Il y a eu le cas particulier de Me Handfield qui demandait, au nom de son client, de pouvoir procéder en français pour sa cause. Finalement, le tribunal a accepté, mais il a refusé d'ordonner la traduction de la preuve. À l'époque, je vous avais questionné à cet égard, et vous m'aviez répondu que le tribunal avait pris une décision, et que, comme ministre, vous ne pouviez pas vous ingérer dans cette affaire.
Par ailleurs, cette question de l'utilisation du français au tribunal de l'immigration est rendue à la Cour fédérale. Dans cette affaire, la partie défenderesse, c'est le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration. J'ai, devant moi, le mémoire présenté par le sous-procureur général du Canada, qui indique clairement qu'il agit au nom du ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration. Il expose les points auxquels il s'attaque, soit la prétention de l'avocat et de son client d'avoir le droit d'obtenir un procès en français, ce qui sous-entend, de façon évidente il me semble, l'obtention de documents en français.
Lorsque je vous ai posé la question à la Chambre, vous m'avez répondu que le demandeur en question avait d'abord demandé de procéder en anglais, ce qui est à tout le moins inexact, pour ne pas dire faux. Dans les mémoires qui sont soumis par les avocats qui vous représentent, il y a des extraits de la procédure, et à aucun moment la personne n'indique qu'elle veut procéder en anglais. Tout au plus, le commissaire lui demande s'il parle l'anglais.
Vous savez que je parle l'anglais, monsieur le ministre, pour avoir discuté personnellement avec vous. Cela ne veut pas dire que j'accepterais qu'on procède en anglais devant un tribunal. Ce sont deux choses différentes.
Devant tous ces arguments, pourquoi votre ministère poursuit-il cette guérilla juridique pour ne pas avoir à procéder en anglais dès le départ et à traduire les documents?
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Monsieur le ministre, je vous souhaite de nouveau la bienvenue devant ce comité.
La vérificatrice générale a dit la semaine dernière que le ministère n'a pas de plan stratégique ni de vision, et qu'il prend des décisions sans tenir compte des coûts, des risques, des répercussions potentielles sur les autres programmes et des retombées de leur exécution. Nous avons donc 192 519 travailleurs étrangers temporaires au Canada. Selon vos objectifs pour 2010, on attend un peu moins de familles. Il y en a encore beaucoup moins, soit la moitié des réfugiés, qui seront acceptés au Canada.
Parce que le précédent gouvernement libéral a changé le système de points d'appréciation, les gens qui ont un faible niveau de compétence ou un travail manuel, y compris les aides familiales, ne peuvent plus venir au Canada en tant que résidents permanents par l'entremise d'un programme fédéral depuis 2002. Ils viennent donc ici. On a besoin de travailleurs à faible niveau de compétence, cela ne fait aucun doute. Statistique Canada nous le dit. Cependant, ces travailleurs ne peuvent venir ici en tant que résidents permanents. Comment viennent-ils? Ils viennent en tant que travailleurs étrangers temporaires. Par conséquent, combien de travailleurs étrangers vous attendez-vous à voir arriver au Canada en 2010?
Permettez-moi de vous lire une phrase tirée du rapport de la vérificatrice générale:
Tant qu'il n'aura pas défini une voie stratégique pour l'avenir ni évalué les résultats obtenus par les programmes en vigueur, CIC ne sera pas en mesure de démontrer que ses programmes répondent le mieux possible aux besoins du marché du travail canadien.
Pire encore, elle a dit qu'il n'existe aucun cadre d'assurance de la qualité permettant de s'assurer que les décisions prises par ses agents des visas sont justes et uniformes. Par conséquent, il n'existe aucun plan, aucun cadre d'assurance.
Troisièmement, il y a ces consultants sans scrupules qui apprennent aux gens à mentir. Ils ne sont pas nombreux, mais ce sont des criminels qui abusent du système. Toutefois, ce sont leurs victimes qui sont punies. Elles perdent leur argent, sont déportées ou n'arrivent jamais ici, ou c'est leur famille qui n'arrive jamais au Canada, tout ça à cause de ces consultants sans scrupules.
Nous avons eu la semaine dernière une motion d'adoption dans laquelle le Parlement a dit: « Agissez, s'il vous plaît agissez ». Nous en avons plus qu'assez de ces consultants sans scrupules. Ce n'est pas le cas de tous les consultants, mais de certains d'entre eux. À l'heure actuelle, il n'existe pas de règlement. En fait, ils font ce qu'ils peuvent. Ils peuvent ouvrir des bureaux et — CIC ne fonctionne pas, nous savons ça.
Vous avez parlé de la nécessité de prendre des mesures à cet égard. Quand allez-vous prendre des mesures sévères contre ces criminels? Nous ne savons même pas où ils se trouvent. Donc, quand allez-vous prendre les mesures nécessaires?
Quel est le plan pour 2010? Allez-vous essayer d'équilibrer les besoins du marché du travail et les besoins en matière de résidents permanents du Canada? Nous avons besoin de leurs enfants ici, pas seulement de leurs compétences. Les changements que vous avez apportés en octobre portent sur certains des abus qui sont commis, mais ils ne règlent pas le problème principal du programme. En fait, ils l'empirent parce que vous les laissez travailler pendant quatre ans, puis vous leur dites qu'ils ne peuvent revenir pendant six ans. Vous devriez agir de la sorte avec les employeurs plutôt qu'avec les travailleurs. Cette situation est maintenant renversée, ce qui signifie que les travailleurs étrangers temporaires ont encore moins de pouvoir.
:
Ça va, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie et je remercie vos représentants une fois de plus d'être revenus témoigner.
J'aimerais reprendre les propos tenus par M. Young concernant la reconnaissance des titres de compétences. Je représente une partie de la ville la plus diversifiée sur le plan ethnique au Canada —Markham —, et la question de la reconnaissance des titres de compétences est énorme. J'entends les gouvernements en parler depuis longtemps, même à l'époque où je travaillais comme adjoint au gouvernement provincial. Nous voyons enfin une certaine lumière au bout du tunnel, alors je vous félicite.
Mon bureau a reçu de nombreuses demandes d'exemplaires du nouveau guide sur la citoyenneté. Je ne sais pas comment j'arriverai à répondre à toutes les demandes et à tous les liens que nous avons envoyés. C'est un énorme succès.
En ce qui concerne le programme des travailleurs étrangers temporaires, ma circonscription a un volet urbain ainsi qu'un volet rural très importants. Je parle à mes fermiers constamment et ils me disent la même chose. Ils ne savent pas comment ils pourraient arriver à mettre leurs semences en terre et à faire les récoltes si ce n'était du programme de travailleurs étrangers temporaires. Je suis béni de voir les travailleurs dans les champs pendant la majorité de l'été; ils font un travail extraordinaire.
Dans son rapport, la vérificatrice générale a indiqué que l'un des facteurs importants de l'augmentation des arriérés était le changement apporté à la loi en 2000. Elle a dit que c'était un facteur clé de l'augmentation de l'inventaire. En 2003, il y a eu une réduction des niveaux cibles pour les travailleurs étrangers qualifiés, et c'était là un autre facteur clé. Il y a évidemment certaines leçons à tirer quant à la façon dont les nouveaux changements législatifs peuvent influer grandement sur des centaines de milliers de personnes.
Plus loin dans son rapport, elle a mentionné plus particulièrement certains des travaux qui avaient été accomplis dans la catégorie de l'expérience canadienne. Elle a dit que l'expérience illustrait bien comment devraient être étayées les décisions à l'égard des programmes.
Évidemment, il faudra planifier les changements futurs, mais quelles sont certaines mesures directes qui sont prises pour s'assurer que nous commençons à voir une réduction encore plus grande des arriérés? Je sais que nous sommes sur la bonne voie, mais peut-être pourriez-vous commenter certaines mesures précises que nous prenons pour régler les arriérés.
Je souhaite la bienvenue à notre collègue, M. McColeman, parmi nous et je le félicite pour les efforts qu'il a déployés à propos de cette question.
L'expérience des petits immigrants britanniques a joué un rôle important dans la construction du Canada. Je crois qu'environ 100 000 petits immigrants sont arrivés ici entre 1880 et 1930. Bon nombre d'entre eux se sont retrouvés dans des situations favorables: ils ont été recueillis par des familles accueillantes et ont pu fuir la terrible pauvreté qui régnait en Grande-Bretagne à l'époque. Nous reconnaissons toutefois que nombreux sont ceux pour qui la situation n'était pas aussi rose, et que certains ont même été exposés à de la violence. Vous souhaitez informer les Canadiens de ce pan de leur histoire, c'est-à-dire la contribution de ces enfants et le rôle important qu'ils ont joué. Je trouve que c'est tout à fait honorable.
Il ne fait aucun doute que tous les partis sont libres de voter en faveur ou non des motions et des projets de loi émanant des députés, mais le Cabinet vote toujours selon la position du gouvernement. Je suis très heureux de vous informer que le Cabinet a décidé d'appuyer cette motion, car nous croyons que c'est une excellente façon de mettre en valeur cette période remarquable de notre histoire.
D'autres efforts de sensibilisation qui bénéficient de l'appui des ministères et des organismes fédéraux abondent dans le même sens. Par exemple, je crois comprendre que Postes Canada a l'intention de suivre le conseil de son comité consultatif sur les timbres commémoratifs et d'émettre un timbre spécial sur les petits immigrants britanniques en 2010. Il semble aussi que le centre Pier 21, le nouveau musée fédéral de l'immigration, a présenté des expositions relatant la vie de ces enfants et continuera à le faire, tout comme le Musée des civilisations à Gatineau, de l'autre côté de la rivière. À mon avis, votre motion permettra de rassembler ces différentes initiatives à l'échelle fédérale et de sensibiliser davantage les gens. Vous avez bien raison; ça correspond à ce que nous essayons de faire dans notre guide d'étude sur la citoyenneté canadienne intitulé « Découvrir le Canada », soit de donner aux gens une meilleure idée de notre histoire.
Je crois que M. Young voulait savoir comment en obtenir des exemplaires. Le guide sera bientôt imprimé, et j'informerai tous les députés à ce sujet en plus de leur demander combien ils en veulent aux fins de distribution dans leur bureau de circonscription ou ailleurs. Si les gens veulent obtenir leur propre exemplaire, ils peuvent communiquer avec nous en ligne ou le télécharger à partir de notre site Web à www.cic.gc.ca.
Je dois mentionner que pendant plusieurs années, nous avons eu un programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers géré par le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences. Ce sont le programme et le Ministère qui représentaient le gouvernement fédéral auprès des organismes de réglementation professionnelle. Le ministre Finley a pris en main cette question, et il a travaillé avec les provinces de façon très étroite depuis l'entente des premiers ministres conclue en janvier de cette année.
Évidemment, nous n'avons pas un rôle de surveillance directe des quelque 440 organismes de réglementation professionnelle au Canada. Ces organismes ont été créés par les gouvernements provinciaux qui, en vertu de la Constitution, bien entendu, ont la compétence exclusive dans leurs domaines de réglementation du marché du travail, y compris en ce qui concerne les professions réglementées. Ce sont principalement les provinces qui ont été les interlocuteurs dans ce cas, mais ce que j'appellerais les organismes de réglementation professionnelle plus progressistes ont entamé un dialogue avec le gouvernement fédéral par l'entremise de RHDCC et du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers.
Parmi la quarantaine de professions réglementées, nous avons pu déterminer lesquelles étaient les plus déterminées à surmonter certains des obstacles à la reconnaissance des titres de compétences étrangers pour les nouveaux arrivants. La liste de huit professions réglementées que nous avons annoncée hier constitue une bonne indication des professions qui acceptent de collaborer.
Certains des principaux organismes de réglementation professionnelle — n'y allons pas par quatre chemins — sont moins désireux de collaborer, moins désireux d'uniformiser le processus, de diminuer les formalités administratives et de réduire les délais de traitement. Je dois vous informer que nous avons observé que certains de ces organismes de réglementation professionnelle semblent agir de façon à garder le marché du travail fermé et à maintenir fermées les portes des professions pour les personnes qui ont été formées à l'étranger, ce qui est une véritable honte.
Nous exerçons actuellement des pressions politiques, comme le font les gouvernements provinciaux — l'Ontario par l'entremise de son commissaire à l'équité et la Colombie-Britannique au moyen d'une loi qu'elle a adoptée récemment. Nous exerçons une pression considérable sur ces organismes, pas pour qu'ils diminuent leurs normes, mais plutôt pour qu'ils uniformisent le processus. Comme je le dis constamment, nous ne pouvons garantir que ces organismes diront oui, mais nous devons leur offrir un processus clair, transparent et équitable afin qu'ils puissent prendre une décision.
Prenons l'exemple de la profession médicale. Il s'agit d'une profession très en demande au Canada, et des médecins formés à l'étranger ne réussissent clairement pas à obtenir le permis qui leur permettra d'exercer leur profession. Il ne s'agit pas seulement des médecins formés à l'étranger. Dans ma circonscription, une personne née au Canada, qui a étudié à l'école de médecine de l'Université Johns Hopkins aux États-Unis, a obtenu son doctorat en médecine, puis son certificat de spécialisation, et est ensuite revenue en Alberta où elle s'est rendu compte qu'elle devrait attendre deux ans avant d'avoir la permission d'exercer sa profession. Cette personne est retournée aux États-Unis. Il existe des centaines de cas comme celui-ci.
Nous espérons donc que l'année prochaine, au cours de la deuxième année de la mise en oeuvre du cadre à l'échelle du Canada, les collèges et les organismes de réglementation professionnelle dans le domaine médical seront représentés à la table et nous donneront un processus uniformisé qui permettra de donner une réponse aux demandes de permis dans un délai maximal d'un an.
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Merci, monsieur le président.
Premièrement, au nom du Parti libéral, je tiens à dire à M. McColeman que nous entendons donner notre appui dans le dossier des enfants britanniques expatriés, que vous avez soulevé.
Monsieur le ministre, dans ce comité, et j'en suis sûr, dans votre travail en tant que ministre, nous examinons un grand nombre de questions, qu'il s'agisse des titres de compétences obtenus à l'étranger, des différents champs de compétence, de la formation linguistique, de l'aide aux immigrants, ou à l'établissement. Mais il arrive parfois, lorsque nous examinons ces questions spécifiques, que nous oubliions l'ensemble du tableau.
Malheureusement, ce qui se produit dans le domaine de l'immigration au Canada et en cela la situation est très différente de ce qu'elle était après la Deuxième Guerre mondiale, c'est que vous voyez des immigrants qui sont surreprésentés dans les indices de pauvreté, dans les statistiques sur le chômage et dans les statistiques sur le sous-emploi au pays. Cette question est importante pour deux raisons. Premièrement, les immigrants ne vivent pas le soi-disant rêve canadien dont on parle à l'étranger. Deuxièmement, la situation n'a rien de bon pour notre propre intérêt national. Lorsque des personnes ne parviennent pas à maximiser pleinement leur potentiel humain, il devient très difficile pour un pays de maximiser son propre potentiel.
Dans cet examen que nous faisons du ministère de l'immigration, spécifiquement, je m'inquiète de voir que l'immigration n'est pas un dossier qui intéresse l'ensemble du gouvernement. Cela est préoccupant et je m'en inquiète depuis longtemps. Le problème ne date pas d'hier. Ce serait faire montre d'aveuglement et d'esprit de clocher que de penser que la question se limite à votre ministère. Cela va-t-il changer? Je comprends à quel point la réforme du statut de réfugié est importante pour vous, mais je ne suis pas sûr que le ministre des Finances et le premier ministre voient les choses du même oeil que vous. Pour dire les choses franchement, je pense que l'immigration et la citoyenneté ne sont pas considérées comme un dossier de la plus haute importance. Je suis pleinement conscient des difficultés économiques auxquelles font face les immigrants, mais l'immigration constitue l'une des pierres d'assise de notre nation, et je pense qu'elle ne reçoit pas toute la considération qu'elle mérite.
Je voulais aussi souligner le fait que le Bloc québécois appuiera la motion de M. McColeman. Il sera d'ailleurs sûrement enchanté de savoir qu'un des descendants de ces personnes est un illustre promoteur de la souveraineté du Québec en la personne de Gilles Duceppe.
Je veux revenir sur la question du français. Dans notre échange précédent, monsieur le ministre, vous avez dit qu'on ne pouvait pas changer à tout bout de champ la langue de procédure au milieu d'un processus, que cela obligerait à faire des traductions, et que cela entraînerait des coûts.
Cependant, dans le cas qui nous concerne, à la première occasion, avant même que la première audience ait eu lieu, l'avocat avait demandé à procéder en français au nom de son client. Le problème est que dès le début du processus, lorsque le défendeur a été convoqué pour rencontrer le fonctionnaire, le matériel avait déjà été produit en anglais. Un formulaire avait été rempli par un fonctionnaire à Montréal qui avait coché la case « anglais » de façon systématique. Or, si on dit qu'une fois que le matériel est produit en anglais on ne peut pas le traduire, il n'y en aura pratiquement pas de matériel en français puisque, malheureusement, pour ce qui est de l'immigration, cela se passe en anglais à Montréal.
Vous avez dit plus tôt que c'était finalement la faute des gens de la Sécurité publique. Premièrement, pourriez-vous vous engager à demander à votre collègue de la Sécurité publique que l'agence procède par défaut en français? Secondement, si à la première occasion, ce n'est pas encore assez tôt, quand les avocats francophones de Montréal doivent-ils faire la demande pour avoir le droit de procéder en français?
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Thank you very much, Mr. Chair.
J'aimerais, si vous le permettez, monsieur le ministre, faire un peu le suivi de ce que M. Bevilacqua a essayé d'aborder en matière de nation building au Canada et, en plus, de vos commentaires par rapport à la citoyenneté.
Vous considérez que ça touche tous les Canadiens et non seulement les nouveaux arrivants. Je suis parfaitement d'accord avec vous. En fait, il me semble que nous manquons souvent à notre devoir de fournir de l'information à nos citoyens de longue date. Je suis presque certaine que si la grande majorité des Canadiens devait passer l'examen de citoyenneté, la grande majorité y échouerait, y compris ceux qui sont à l'école actuellement et qui étudient l'histoire du Canada. Je suis d'accord: ça devrait vraiment toucher l'ensemble de la population canadienne.
J'aimerais quand même noter quelques lacunes. Cette information pourra peut-être être ajoutée éventuellement au guide, entre autres la mention de la Charte canadienne des droits et libertés. Je pense que c'est important de l'inclure, de même que le fait que le Canada a été un des acteurs importants dans l'établissement de la Cour pénale internationale, qu'il a été aussi l'un des grands promoteurs du concept de responsabilité de protéger des États, l'un des grands instigateurs du traité interdisant les mines antipersonnel. Je pense que ça fait partie des grands accomplissements dont les Canadiens peuvent se vanter dans le monde et qui devraient, en plus, être connus de l'ensemble des citoyens canadiens.
Je suis parfois désolée de voir à quel point nos citoyens ne comprennent même pas comment fonctionne le Parlement. Ils ne comprennent pas du tout la différence entre le Parlement fédéral et les assemblées parlementaires provinciales.
Ce sont toutes des lacunes auxquelles, je pense, on devrait remédier dans ce cahier, pour l'ensemble des citoyens et non pas seulement pour les nouveaux Canadiens.
J'aimerais avoir vos commentaires à ce sujet.