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Merci beaucoup pour cette invitation. La troisième tentative aura été la bonne, puisqu'on nous a déjà annulés, qu'il y a eu des votes et toutes sortes d'obstacles, mais nous sommes enfin ici pour vous rencontrer.
Je suis très heureuse d'être ici aujourd'hui pour vous parler du rôle fondamental de l'industrie des semences dans l'innovation et la compétitivité dans le domaine de l'agriculture. Je vous transmets les excuses de notre président qui n'a pas été en mesure de se déplacer à Ottawa avec un court préavis. Vous êtes pris avec moi, mais je ferai tout mon possible pour apporter une contribution significative à votre étude.
L'Association canadienne du commerce des semences compte 132 entreprises membres. Nos membres mènent des activités se rapportant à tous les aspects des semences, comme l'amélioration des plantes, la création de variétés, la production, le traitement, l'emballage, le marketing, la vente et le commerce.
Nous comptons entre autres parmi nos membres des détaillants autonomes vendant des produits d'un producteur, de grandes sociétés multinationales et des distributeurs de petits paquets de semences de jardinage et d'herbes biologiques aux géants mondiaux de la biotechnologie. Les membres de l'association ont des intérêts et des objectifs très diversifiés. Bon nombre d'entre eux sont des concurrents sur le marché, mais travaillent de concert au sein de l'Association canadienne du commerce des semences pour appuyer notre mission, soit de promouvoir l'innovation et le commerce dans le domaine des semences.
Selon les estimations d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, parmi les aliments consommés partout dans le monde, neuf bouchées sur dix proviennent d'une graine qui a été plantée. Les semences constituent le fondement de l'approvisionnement alimentaire mondial et elles contribuent de façon importante à la fourniture de produits fibreux, de carburant et de produits industriels.
Les semences représentent le moteur de l'innovation dont les agriculteurs du monde entier auront besoin pour fournir des aliments, du carburant et des vêtements à la population mondiale, qui devraient se chiffrer à plus de neuf milliards de personnes dans les 35 prochaines années.
Des études ont révélé que plus de la moitié de l'augmentation du rendement de la plupart des cultures est attribuable à des améliorations génétiques, rendues possibles grâce à des semences. C'est pourquoi les agriculteurs espèrent que le secteur des semences leur fournira les caractéristiques génétiques supérieures dont ils ont besoin pour améliorer leur productivité et protéger l'environnement dans lequel ils travaillent.
Presque chaque semaine, des chercheurs du secteur public et du secteur privé annoncent une réalisation importante dans les domaines de l'amélioration des plantes et de la recherche. Les répercussions de ces réalisations sont déjà importantes. Selon Science Daily, des changements progressifs ont été observés sur le plan de la vitesse et du rapport coût-efficacité. Les réalisations qui nécessitaient auparavant six générations n'en nécessitent plus que deux.
Des réalisations récentes, comme la découverte d'un gène pouvant améliorer la photosynthèse, le séquençage d'un génome pour le blé et les pois chiches, et la création de variétés de blé tolérantes aux insectes, promettent des augmentations du rendement de plus de 50 % dans les cultures de base partout dans le monde.
À court terme, des progrès sont réalisés en ce qui concerne la résistance à la sécheresse et à la chaleur, l'utilisation efficace de l'eau et des nutriments, la résistance aux maladies ainsi que la qualité des huiles et des repas et les avantages de ceux-ci pour la santé. Tous les progrès cités et d'autres avancées entrent rapidement dans le processus d'innovation et sont très prometteurs pour les agriculteurs et les consommateurs.
La question est désormais de savoir si les agriculteurs canadiens seront en mesure d'avoir accès à des progrès et comment ils s'y prendront. La réponse est la suivante: lorsque le contexte politique et réglementaire canadien favorisera l'investissement.
Lorsque le secteur privé est capable de générer un rendement, il investit. En 2012, les membres de l'association ont investi plus de 109 millions de dollars en recherche, en amélioration de plantes et en création de variétés. Ceci représente plus de 5 % de l'ensemble de leurs ventes et une augmentation de 94 % sur cinq ans.
L'investissement était concentré dans trois cultures, soit le canola, le maïs et les fèves de soja où l'environnement opérationnel facilite un retour sur l'investissement afin qu'il soit possible de réinvestir dans la création de variétés encore meilleures.
Les sélectionneurs de végétaux et les créateurs de variétés travaillant avec ces cultures évoluent dans un environnement réglementaire plus flexible. Par exemple, le maïs n'est pas assujetti à l'enregistrement de variétés et l'enregistrement des fèves de soja et du canola a évolué dans l'objectif de répondre aux besoins du marché.
Ils ont également accès à des outils de meilleure qualité pour protéger leurs inventions, qu'il s'agisse de nouveaux caractères, de nouveaux attributs ou de nouvelles variétés. Pour créer du maïs ou du canola hybride, les agriculteurs achètent des semences à chaque cycle de culture pour continuer d'obtenir le rendement supérieur produit par ces hybrides. L'amélioration du rendement et des attributs du canola, du maïs et des fèves de soja est rendue possible grâce à l'utilisation de la biotechnologie moderne qui permet d'utiliser des outils de protection intellectuelle plus efficaces, comme des brevets et des ententes sur l'utilisation des technologies.
Cependant, les investissements du secteur privé dans certaines cultures canadiennes de grande envergure, comme le blé, l'orge, l'avoine, le lin et les légumineuses, accusent un retard. En 2012, seulement 8 % des investissements du secteur privé visaient l'amélioration du blé, comparativement à 2 % pour l'orge et à 1 % pour le lin, et aucun investissement d'importance n'était axé sur l'amélioration de l'avoine ou des légumineuses.
Jusqu'à maintenant, le gouvernement du Canada est le plus grand investisseur dans l'amélioration des plantes et dans la recherche portant sur ces cultures. Toutefois, le gouvernement, qui change l'orientation de ses investissements, revoit à la baisse ses investissements dans l'amélioration des plantes et la recherche, et il souhaite que le secteur privé prenne la relève, de façon indépendante ou en partenariat avec des établissements publics. Le secteur privé est enthousiaste à l'idée de jouer un rôle plus important, mais il ne pourra y arriver que si le milieu politique et réglementaire favorise l'investissement.
Premièrement, nos membres ont besoin d'un engagement permanent en ce qui a trait aux décisions réglementaires et commerciales fondées sur des principes scientifiques. La science est reproductible et mesurable. Les processus réglementaires fondés sur les principes scientifiques permettent de veiller à ce que l'innovation soit évaluée de façon cohérente, ce qui contribue à rétablir la confiance des consommateurs et des responsables de l'innovation. Comme l'opinion publique, l'acceptation du produit par le marché et d'autres facteurs économiques varient d'une période et d'une région à une autre, le gouvernement ne devrait pas en tenir compte dans ses décisions réglementaires et commerciales.
Deuxièmement, la flexibilité, la prévisibilité et le caractère habilitant du milieu réglementaire sont des caractéristiques nécessaires pour les investisseurs du secteur privé. Le gouvernement a pris des mesures considérables pour améliorer les systèmes réglementaires, y compris le retrait de la distinction visuelle des grains comme exigence de l'enregistrement d'une variété de blé, et la création d'un cadre qui pourrait faciliter l'enregistrement de variétés de toutes les sortes de cultures de façon plus efficace. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. S'agissant de l'enregistrement des variétés, je dois signaler que le système d'enregistrement soi-disant à « trois parties » mis en oeuvre il y a cinq ans n'a pas encore amélioré l'enregistrement, car même au sein de ce système, des changements simples doivent être apportés par règlement.
Nous attendons avec impatience certaines dispositions du projet de loi , Loi sur la croissance dans le secteur agricole, et nous espérons que vous examinerez ce projet de loi prochainement. Plus précisément, nous appuyons la possibilité d'utiliser des données obtenues à l'étranger à des fins d'enregistrement ainsi que la possibilité d'intégrer certains documents par renvoi. L'examen du système d'enregistrement entamé l'automne dernier est également positif pour les sélectionneurs de végétaux et les créateurs de variétés. Nous espérons que celui-ci donnera aux chaînes de valeur des cultures la possibilité de concevoir des systèmes répondant mieux à leurs besoins.
Troisièmement, pour que le secteur privé investisse, il doit être capable d'obtenir un retour sur investissement supérieur au coût. Ce n'est pas généralement le cas dans certaines cultures, comme le blé. L'un de nos membres nous a fourni un exemple concret, soit FT Wonder, en Ontario. L'entreprise a investi neuf ans et plus de 900 000 $ pour créer le blé tendre rouge d'hiver et pour en faire la mise en marché. Le produit est sur le marché depuis trois ans et l'entreprise n'a pas récupéré la moitié de son investissement. Visiblement, ce n'est pas viable.
Pour assurer l'efficacité de la protection de la propriété intellectuelle, les sélectionneurs de végétaux et les créateurs de variétés doivent être en mesure d'établir les conditions d'utilisation de leurs variétés pendant une certaine période. Ces conditions peuvent comprendre une rémunération ou une redevance, et c'est généralement le cas. Pour certaines cultures, comme les céréales, les légumineuses, le lin et les cultures spéciales, la seule véritable forme de protection de la propriété intellectuelle est la protection des obtentions végétales.
Le projet de loi accroît la protection des obtentions végétales, car il permet aux sélectionneurs de végétaux d'établir des conditions s'appliquant plus longtemps qu'auparavant et visant un plus grand nombre d'utilisations. Par exemple, outre la vente et la publicité d'un produit, le sélectionneur de végétaux peut établir des conditions relatives à la production, à la reproduction, au conditionnement, au stockage à des fins de vente, à l'importation et à l'exportation de ces variétés. Parallèlement, le projet de loi comprend une exception s'appliquant aux agriculteurs afin que ceux-ci puissent conserver et entreposer des grains produits à partir de variétés protégées et d'en faire le conditionnement en vue de les utiliser dans leurs exploitations agricoles.
La version modifiée de la Loi sur la protection des obtentions végétales fera en sorte, d'une part, que les sélectionneurs de végétaux et les créateurs de variétés seront plus enclins à investir au Canada et, d'autre part, que les sélectionneurs de végétaux et les créateurs de variétés étrangers auront la confiance nécessaire pour permettre aux agriculteurs canadiens d'avoir accès aux variétés supérieures créées à l'étranger.
En dernier lieu, nos membres ont besoin d'un accès accru aux marchés. Le Canada est le cinquième exportateur mondial de semences. Grâce à son environnement de production, à sa réglementation exhaustive en matière de salubrité des aliments, à ses normes sur la qualité des semences et à l'efficacité de ses systèmes de production et de traitement, le Canada bénéficie d'un avantage sur bon nombre de ses concurrents. Toutefois, le Canada n'est pas en mesure de saisir des occasions très importantes à l'échelle internationale, car de nombreux pays imposent des barrières commerciales qui ne sont pas fondées sur des priorités scientifiques, mais bien sur des motifs politiques.
Nous sommes reconnaissants du fait que le gouvernement a adopté un programme commercial très agressif et nous encourageons les négociateurs à demeurer fermes dans toutes les négociations favorisant des approbations rapides fondées sur des principes scientifiques. Nous appuyons également la création de mesures favorables au commerce visant à remédier à la situation en ce qui concerne le faible taux de produits génétiquement modifiés approuvés dans les cargaisons de grains et de semences.
Je suis désolée si j'ai dépassé le temps qui m'était alloué, monsieur le président, mais je répondrai aux questions avec plaisir, le cas échéant.
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Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie beaucoup de cette invitation. C'est vraiment un plaisir de m'adresser à vous dans le cadre de votre étude sur l'innovation.
[Traduction]
L'industrie canadienne de l'horticulture aspire à être novatrice, rentable, durable, saine et à faire en sorte que les produits que nous ferons pousser pour les générations futures soient sains.
Le conseil représente des producteurs de partout au Canada qui assurent principalement la production et l'emballage de plus de 100 cultures différentes de fruits et légumes, de la pomme à la courgette. Nos membres sont des organisations de denrées horticoles provinciales et nationales de même que des organisations de services et des organismes alliés, des gouvernements provinciaux et des producteurs indépendants.
Nous représentons ces membres dans certains dossiers importants, comme la protection des cultures, l'accès à un approvisionnement régulier de main-d'oeuvre agricole, la salubrité et la traçabilité des aliments, un accès juste aux marchés, la recherche et l'innovation et des programmes gouvernementaux.
Notre mission est de veiller à ce que l'industrie horticole soit novatrice, rentable et durable pour les prochaines générations. Les producteurs sont déterminés à faire en sorte que le secteur agricole canadien demeure fort et en mesure d'offrir des aliments sains, salubres et en quantité suffisante aux familles du Canada et d'ailleurs dans le monde.
Nous croyons avoir un excellent bilan à cet égard, comme avec le Programme des travailleurs agricoles saisonniers, créé il y a 40 ans, qui à l'époque était particulièrement novateur. Il y a aussi la création de la Corporation de règlement des différends dans les fruits et légumes en vertu de l'article 707 de l'ALENA. Le CHC a joué un rôle de premier plan dans la création du Centre de la lutte antiparasitaire et le bureau du CHC a récemment été reconnu comme IR-4 Nord, quand les essais canadiens ont été coordonnés avec l'IR-4 américain. Le CHC a aussi conçu et mis en place le programme de salubrité des aliments CanadaGAP pour les fruits et légumes cultivés au Canada; celui-ci a été le premier programme de salubrité alimentaire au Canada à être reconnu au titre de l'Initiative mondiale de salubrité alimentaire.
Nous avons également dirigé une initiative en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature qui avait pour objet d'élaborer un programme intégré de production de fruits pour l'industrie. Nous sommes un des membres fondateurs de l'initiative Cultivons l'avenir et un participant actif à de nombreuses tables rondes des filières ainsi qu'à d'autres initiatives communes, comme Partenaires dans l'innovation.
L'amélioration de la diversité et de la sécurité alimentaires, dans un contexte d'achat au Canada pour les Canadiens, est une priorité qui ne pourra être réalisée que par le truchement du dialogue, de la compréhension mutuelle et de la collaboration stratégique à la faveur: de la recherche et de l'innovation dûment financées; d'actions appropriées en vue d'élaborer et de mettre en oeuvre des politiques et des programmes favorisant la rentabilité des producteurs et comprenant des programmes de gestion du risque traditionnels et non traditionnels; de l'instauration d'un contexte réglementaire favorable au commerce et de l'accès opportun à de nouvelles technologies de protection des cultures.
Comme l'a dit ma collègue, tout cela doit reposer sur des données scientifiques de même que sur des mécanismes de règlement des différends appropriés, que ce soit à l'échelle canadienne ou à l'échelle internationale, dans le cadre de nos accords commerciaux. Les libellés peuvent sembler satisfaisants a priori, mais ils doivent donner des résultats pratiques.
La recherche et l'innovation revêtent une importance déterminante pour assurer la compétitivité du secteur horticole canadien. Les annonces initiale et subséquente du programme Agri-innovation, surtout l'annonce concernant les grappes, avec l'objectif clair d'encourager les organisations agricoles à se mobiliser et à coordonner l'industrie pour qu'elle atteigne une masse critique en matière de capacité scientifique et technique, ont été bien accueillies. L'accueil a été enthousiaste, car les gens y ont vu des possibilités.
Notre industrie a structuré ses besoins et ses priorités en matière de recherche et d'innovation autour de quelques grands thèmes: la santé et le bien-être, la salubrité et la qualité des aliments, les systèmes de production et la production elle-même, les résultats obtenus par le système horticole sur le plan de l'environnement, principalement en matière de lutte contre les parasites, de même que la gestion et l'efficacité énergétiques. Ces thèmes nous ont permis d'atteindre des résultats et nous les avons repris en 2013.
La grappe Agri-science, dirigée par le CHC dans le domaine de l'horticulture, était un projet à plusieurs volets financé par Agriculture Canada à hauteur d'un peu moins de 5 millions de dollars pour la grappe scientifique numéro un, l'industrie ayant elle-même injecté 1,4 million de dollars à ce titre. Nous nous sommes réjouis, à la faveur de Cultivons l'avenir 2, d'obtenir un financement pour la grappe scientifique numéro deux.
La grappe numéro un nous a permis d'accomplir certaines réalisations et de remporter certains succès, et nous espérons faire encore mieux avec la grappe numéro deux. Si le programme du comité le permet, dans l'avenir, nous proposerions de présenter des témoins en mesure de vous parler de ces réussites et des résultats positifs qu'ont donnés les investissements dans ce secteur. Il est important de parler avec les gens qui travaillent sur le terrain.
Le Secrétariat d'accès aux marchés a été créé en 2009 comme une première réaction à la mise en oeuvre des recommandations de l'industrie en vue de renforcer la démarche du Canada en matière d'accès aux marchés. Là encore, nous avons connu un certain nombre de réussites, mais il faudra mieux faire dans l'avenir. Il faut continuer à écrire des histoires de succès. Plus récemment, dans notre cas, nous sommes parvenus à percer le marché chinois avec la cerise canadienne, en 2013.
La protection des cultures a déjà été l'objet d'examens par ce comité. À cet égard, il convient que les producteurs comme les fabricants misent sur l'investissement et sur l'innovation. Nous avons fortement soutenu la création du Centre de lutte antiparasitaire qui est l'une des grandes réussites d'Agriculture Canada.
S'agissant d'innovation, il y a encore beaucoup à faire du côté des pollinisateurs. J'estime que l'horticulture est un modèle exemplaire de coexistence entre la production et la pollinisation, mais il va falloir déployer des moyens de recherche et faire preuve d'innovation à cet égard.
Le projet de loi qui a également été mentionné par ma collègue et par notre président... à croire que les présidents viennent tous du Manitoba. Le nôtre vient de Winkler et il vous fait également part de ses regrets. Il a rencontré le ministre Ritz à Winnipeg en décembre dernier quand ce projet de loi a été déposé.
Nous avons donc fortement soutenu les amendements à la Loi sur la protection des obtentions végétales. À l'heure où le secteur agricole cherche à produire des volumes suffisants pour répondre à la demande de la population mondiale grandissante, il est de plus en plus important qu'il dispose des outils nécessaires pour continuer d'augmenter sa production. Il est important de miser sur de nouvelles variétés et sur le renforcement de la protection des obtentions végétales au Canada afin de se conformer à l'UPOV 91 pour encourager l'investissement et la sélection.
Je me dois de parler du farm bill américain. Je suis consciente qu'il est souvent difficile de faire une comparaison entre deux pays et entre deux familles de programmes qui ne sont jamais les mêmes. Cependant, étant donné notre dépendance du marché américain, il convient de prendre occasionnellement la mesure de la situation pour déterminer en quoi notre position concurrentielle est touchée. Dans le tout dernier projet de loi américain sur l'agriculture, les cultures spécialisées ou les cultures horticoles, comme on les décrit au Canada, ont été les grandes gagnantes à la loterie du financement. On constate en effet des augmentations marquées dans un certain nombre de domaines importants pour le Canada, dans lesquels nous sommes directement en concurrence avec les Américains, non seulement aux États-Unis mais aussi à l'étranger, à cause de leur financement du programme d'accès aux marchés, d'autres programmes de cultures spécialisées et de la façon dont ils s'affranchissent des obstacles à l'accès aux marchés étrangers et, bien sûr, de leur engagement sur les plans de la recherche et de l'innovation. Dans l'élaboration de nos propres programmes, nous ne pouvons pleinement écarter les stratégies élaborées et appliquées par d'autres pays.
Nous devrons également faire preuve d'innovation en matière de planification de la relève. Quand on songe à la génération montante, on voit bien qu'il y a un problème et qu'il faut préparer le terrain pour qu'elle reprenne nos exploitations agricoles.
Le seuil d'imposition pour les petites entreprises n'a pas été modifié depuis le milieu des années 1970. Le calcul de ce seuil part des actifs et des dettes de l'exploitation pour déterminer si la petite entreprise peut encore prétendre à des exemptions.
Tandis que la prochaine génération s'apprête à prendre la relève, elle doit envisager d'agrandir l'exploitation agricole pour que sa croissance soit viable ou qu'elle puisse permettre à des frères ou autres de vivre aussi des fruits de l'exploitation. Il n'est pas rare que l'exploitant doive acquérir des terres et du matériel supplémentaires au point que l'exploitation dépasse très rapidement la limite de 15 millions de dollars à partir de laquelle son taux d'imposition est nettement plus élevé. Certains de nos membres nous ont parlé du problème de la relève. Avec l'arrivée de leurs fils, ils ont vu passer leur taux d'imposition de 25 % à 47 %. Ils n'ont rien contre le fait de payer des impôts, mais est-ce la bonne façon, une façon novatrice, d'aborder la question de la relève?
Il faut rationaliser les changements apportés à Cultivons l'avenir 2 dans le cas des programmes agricoles comme Agri-stabilité, et revoir les approches retenues au moment où nous nous préparons à passer à un cadre ex-stratégique.
Les possibilités abondent et il nous incombe, à nous tous, de veiller à ce que nous les saisissions au passage. Le Conseil de coopération réglementaire canado-américain a élaboré un plan de travail qui, à bien des égards, est novateur et que nous avons tous bien accueilli. Nous espérons poursuivre dans ce sens. Cependant, il va falloir réaliser ces premiers objectifs. C'est surtout le cas en ce qui concerne la protection financière à long terme des vendeurs de produits qui, selon moi, est un exemple d'excellente réalisation.
Comme toujours, nous sommes heureux de témoigner devant le comité et vous invitons à visiter nos nombreux membres lorsque vous parcourez le pays, afin de constater les fruits de vos investissements.
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Je commence donc avec la question des faibles concentrations. Vous ne disposez que de cinq minutes, n'est-ce pas?
La présence de faibles concentrations constitue un énorme problème dans l'industrie des semences. Je sais que c'est un gros problème dans l'industrie céréalière aussi. Ces dernières années, notre industrie a dû évoluer avec la présence de faibles concentrations. Pour un grand nombre de nos entreprises de semences, particulièrement dans l'industrie des plantes fourragères, pour qui l'Europe est le deuxième plus grand marché, et vous connaissez la tolérance zéro de l'Europe en matière de produits génétiquement modifiés, les semences fourragères sont cultivées directement à côté des champs géants de canola, de soya ou de maïs, lesquels sont entre 90 et 99 % génétiquement modifiés, ou carrément dans ces champs après la récolte de ces mêmes cultures. Il est très difficile, voire impossible de parvenir à des concentrations zéro quand les cultures poussent dans un milieu ouvert, dans des champs où sont souvent plantées des semences fourragères après un produit GM et où passent les abeilles, les oiseaux et le vent.
Nous travaillons depuis longtemps à l'échelle internationale afin d'établir une politique, surtout en collaboration avec l'industrie, qui faciliterait les échanges commerciaux tout en protégeant l'environnement et en assurant la prévisibilité. L'industrie des semences et l'industrie céréalière sont différentes, car avec les semences, nous sommes très très prudents pour ce qui est de garder notre produit séparé des autres. Il existe une grande quantité de normes réglementaires et autres qui assurent que notre produit est séparé des autres. Nous avons des normes strictes qui facilitent les activités commerciales et elles existent depuis longtemps. Nous avons tenté d'élaborer une politique sur la présence de faibles concentrations à partir de cela.
Par définition, ces faibles concentrations se retrouvent dans des produits déjà approuvés à 100 % pour la consommation humaine, nourrir les animaux et être disséminés dans l'environnement, dans un pays où les procédés scientifiques sont conformes aux conventions internationales. Nous travaillons très fort là-dessus; c'est très difficile. Le renforcement des capacités est un élément très important. De nombreux pays ne comprennent même pas ce que sont ces faibles concentrations.
Dans le secteur céréalier, nous déployons également beaucoup d'efforts. Toutefois, les choses évoluent sur deux plans pour le moment. Dans le cas des céréales, le gouvernement collabore étroitement avec l'industrie et une politique pour le Canada a été proposée. Comme ils ne veulent pas considérer les semences dans ce contexte, nous allons de l'avant avec les semences, puis nous réunirons les deux plus tard. Espérons que je verrai le jour où il existera un processus pour faciliter le commerce.
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Bien sûr. Je peux vous citer des exemples provenant de nos entreprises membres. Par exemple, Sygenta a embauché un sélectionneur de blé, et Bayer a considérablement augmenté sa production.
Une des choses qu'ils nous ont dites avant que ces changements de réglementation n'aient eu lieu, j'en parlerai dans un instant, c'est qu'il était plus facile pour eux d'élaborer un nouveau traitement des semences ou un nouveau fongicide que de développer une nouvelle variété résistante aux ravageurs qu'ils essaient d'éradiquer.
Bayer a adopté un point de vue plus optimiste. CPS, anciennement Viterra, a également commencé à adopter un point de vue plus optimiste sur les céréales.
Il s'est produit plusieurs choses, comme des changements dans les structures de commercialisation et l'ouverture à la distribution pour certaines catégories de blé, par exemple. Un autre exemple, c'est l'élargissement de la catégorie du blé de printemps Canada Prairie pour le blé de mouture, c'est un grand pas en avant.
Un très grand pas a été fait avec la suppression de la distinction visuelle des grains comme condition pour l'enregistrement d'une nouvelle variété de blé. Vous pouvez désormais apporter quelque chose qui ressemble à du blé de force roux de printemps mais dont les qualités sont meilleures avec peut-être une paille plus solide et de meilleurs rendements, c'est donc une très bonne chose.
Le projet de Loi , cette simple promesse qu'après plus de 20 ans nous allons aligner notre régime de la propriété intellectuelle sur ce que fait le reste du monde, a suscité beaucoup d'optimisme. C'est plus de l'optimisme qu'autre chose.
Je sais qu'il y a maintenant beaucoup de travail sur des choses comme la résistance à la sécheresse. Ils amènent de nouvelles variétés, de nouveaux plasmas germinatifs, pour augmenter les rendements pour l'industrie des biocarburants, pour l'industrie de l'éthanol, alors l'ambiance est très positive en ce moment, s'ils arrivent à surmonter les problèmes de rail — mais c'est un autre problème — dans l'industrie céréalière, en particulier dans l'Ouest du Canada.
J'aimerais que ce soit ensoleillé. Il a fait soleil tout l'hiver, mais ce n'était peut-être pas aussi chaud que vous l'avez dit.
Bon après-midi et merci de me donner l'occasion d'exprimer le point de vue de l'institut en ce qui concerne l'innovation en agriculture au Canada. Je suis honoré d'avoir l'occasion de vous rencontrer aujourd'hui.
Je m'appelle Rex Newkirk et je suis le vice-président à la Recherche et au développement des affaires au Canadian International Grains Institute, un institut indépendant sans but lucratif qui offre un soutien technique aux acheteurs de grandes cultures partout dans le monde. Nous offrons ce service depuis 1972.
Au cours de mon exposé, j'aimerais lancer certaines idées clés liées à l'innovation. J'aimerais montrer l'importance de l'innovation en agriculture et le rôle qu'elle joue dans la réussite de l'industrie. J'aimerais également discuter du potentiel d'innovation dans le futur et de ce qu'il faut faire pour mobiliser ce potentiel.
L'innovation est un élément clé de l'agriculture et continuera de l'être dans le futur immédiat. Les exploitants ont dû chercher à innover pour être productifs et rentables, étant donné les défis de notre environnement et la distance qui nous sépare de nos principaux marchés. Les Canadiens sont à l'avant-garde dans des domaines tels que la conservation et la mise en place du semis direct. Agriculture et Agroalimentaire Canada et les scientifiques universitaires élaborent les principes et réalisent la recherche fondamentale nécessaires à cette innovation. Une fois informés du potentiel, les exploitants ont souvent été ceux qui, avec l'aide d'Agriculture Canada et des scientifiques universitaires, ont conçu les méthodes permettant d'adopter la technologie. Ils ont lancé des entreprises pour fabriquer l'équipement nécessaire et ont sans cesse apporté des améliorations et accru cette productivité.
Les entreprises de sciences de la vie ont développé les procédés chimiques nécessaires à l'utilisation de cette technologie et les chercheurs des gouvernements, des universités et des secteurs industriels ont raffiné les rotations afin de prévenir les maladies et d'optimiser la rentabilité. Les sociétés céréalières ont fait preuve d'innovation afin de rentabiliser les activités de manutention et de transport, ce qui a donné jour à un des meilleurs systèmes de manutention des grains au monde.
À l'appui de ce marché, il y a le développement de nouvelles variétés végétales qui permettent de lutter contre les maladies et de maximiser la productivité. La majorité des variétés ont été élaborées dans le passé par Agriculture et Agroalimentaire Canada, le Centre d'amélioration des cultures et divers programmes des universités et des provinces.
Allant de l'avant, comme le témoin précédent nous l'a dit, beaucoup d'organes commerciaux investissent dans le développement de nouvelles variétés et ils continuent de développer des variétés nouvelles et améliorées. Ce n'est là que quelques exemples des innovations qu'a connues l'agriculture, et il y en a eu beaucoup. L'industrie devrait être fière de ses réalisations dans le domaine de la production et de la manutention des grains.
Beaucoup soutiendront pourtant que le Canada est peut-être un expert dans la production, mais que, dans le futur, il faudra beaucoup innover du côté des produits alimentaires si on veut accroître nos marchés et favoriser la transformation de ces produits avant leur exportation. Nous croyons qu'il faut continuer d'innover en production et en manutention des grains, mais une grande part de notre prospérité future dépendra également des innovations apportées aux produits alimentaires, aux aliments pour animaux et aux produits industriels.
Il s'agit dorénavant de savoir ce qu'il faut faire pour que les investissements en recherche entraînent des innovations à l'avantage des producteurs, des clients et des Canadiens. Depuis peu, avec l'appui du gouvernement du Canada et des céréaliers, CIGI effectue beaucoup de recherches sur les applications menant à de nouvelles innovations. Également, avant de joindre les rangs de CIGI, j'ai créé un nouveau produit à partir du canola et j'ai fondé conjointement une entreprise technologique pour commercialiser ce produit. Cette technologie a été achetée par une multinationale et est mise en place en ce moment même.
Sur la base de ces expériences, nous croyons pouvoir proposer certaines avenues qui, à notre avis, devraient être explorées pour assurer des innovations dans le domaine des produits et de la transformation.
D'abord, un constat important et surprenant, c'est que ce ne sont pas les entreprises agricoles et alimentaires qui sont habituellement le moteur de l'innovation. Elles n'aiment pas le risque, mais elles tirent assurément parti d'un débouché une fois qu'elles comprennent l'occasion offerte et en voient la valeur. Les investissements effectués par le gouvernement et les associations d'exploitants doivent être dirigés vers les étapes initiales de développement, à notre avis.
CIGI travaille en étroite collaboration avec les entreprises alimentaires afin de cerner les débouchés et de déterminer les possibles produits dont elles pourraient tirer profit. À l'aide de crédits des gouvernements et des exploitants, nous collaborons avec les centres de développement de produits alimentaires et autres chercheurs et lançons le développement d'un produit. Nous montrons les nouveaux produits aux entreprises alimentaires et tentons de leur présenter les débouchés possibles. Si l'entreprise est intéressée, on lui demande d'investir dans le perfectionnement du produit afin de répondre à ses besoins et d'améliorer le procédé. Nous travaillons en parfait accord avec elle, en vertu d'une entente de confidentialité, pour amener le produit sur le marché. Nous en sommes actuellement à cette étape avec plusieurs grandes entreprises et la méthode semble bien fonctionner pour nous.
Nous croyons que la clé du succès des innovations dans le développement de nouveaux produits alimentaires comporte les deux volets suivants: un investissement initial du secteur public et des exploitants, suivi d'un investissement commercial et d'un partenariat. L'essentiel est de veiller à ce que cette transition se produise au bon moment et que les bonnes ressources soient en place pour que les innovations en cours d'élaboration soient pertinentes d'un point de vue commercial.
Vous vous demandez peut-être quel est le rôle du gouvernement dans ce processus d'innovation. Il est certain que l'investissement, la recherche initiale et le développement des produits sont très importants. Ces éléments devraient être assurés par des partenaires ayant tout intérêt à ce que les travaux donnent des résultats. Dans l'exemple que nous avons donné, ces partenaires seraient des exploitants agricoles.
La recherche devrait également être motivée par des besoins réels et des débouchés commerciaux. Des organisations telles que CIGI, qui entretiennent d'étroites relations de travail avec les clients, sont d'excellents collaborateurs à cet égard, car elles présentent le point de vue des clients.
La capacité des gouvernements de financer et de conduire des recherches importe beaucoup, aussi. En l'absence de bonnes installations et de personnes d'expérience, la qualité des travaux ne répondra pas aux besoins du client.
Si on reprend l'exemple de mes propres travaux de développement d'un concentré protéiné de canola, si je n'avais pas eu accès aux installations de biotransformation d'Innovation Place à Saskatoon ou aux centres de développement de produits alimentaires, cette technologie n'aurait jamais pu montrer sa valeur au point d'intéresser l'industrie, et par conséquent, elle n'aurait pas abouti.
Les investissements des gouvernements, au fédéral comme au provincial, et la capacité organisationnelle de développer et de lancer des innovations compteront beaucoup dans le futur. J'ajouterais qu'il est très important que les investissements du secteur public soient suffisants pour amener la recherche jusqu'à l'étape du développement par l'entreprise.
Finalement, les investissements des entreprises importent beaucoup pour assurer la transition, comme je l'ai déjà mentionné. C'est essentiel. Néanmoins, si l'investissement public ne permet pas au produit d'être développé suffisamment pour que les entreprises prennent le relais, l'investissement initial est perdu.
Nous sommes convaincus que l'agriculture canadienne continuera de croître et d'être rentable et que cette croissance sera basée sur l'innovation. Grâce à l'approche que nous avons exposée, nous croyons qu'il y aura une importante croissance non seulement de la production des produits de base, mais également des variétés de produits et d'aliments ainsi que des produits industriels et des aliments pour animaux. Cela entraînera une plus forte transformation des composés alimentaires.
Je vous remercie beaucoup de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer. Je serai heureux de répondre à vos questions sur le chemin proposé vers l'innovation.
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Monsieur le président, au nom du Conseil de recherches avicoles du Canada et de ses organismes membres, je vous remercie de l'occasion que vous me donnez de comparaître devant le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire de la Chambre des communes.
Le Conseil de recherches avicoles du Canada, ou CRAC, établi en novembre 2001, a pour rôle de financer et de coordonner les activités de recherche nationales de ses membres, qui sont les Producteurs d'oeufs d'incubation du Canada, le Conseil canadien des transformateurs d'oeufs et de volailles, les Producteurs de poulet du Canada, les Producteurs d'oeufs du Canada et les Éleveurs de dindon du Canada.
La production avicole et les activités connexes de transformation doivent continuellement viser l'amélioration de la productivité et de l'efficience en assurant des mesures de contrôle des coûts et des produits novateurs. C'est ce qui permet de maintenir les bas prix. Nos recherches avicoles ont abouti à de nouvelles approches ciblées. À titre d'exemple de succès canadien, mentionnons l'oeuf oméga-3, un aliment fonctionnel qui combine avantages pour la santé et potentiel commercial pour nos producteurs d'oeufs, même si l'université qui l'a développé n'y a vu aucune utilité et n'a pas demandé de brevet, ce que nous trouvons toujours plutôt intéressant.
La recherche et l'innovation sont importantes à la compétitivité, mais ce concept n'est pas toujours bien compris. Un marché compétitif croît, mais sans perdre sa clientèle existante. Dans le cas de nombreux secteurs, il faut constamment offrir des produits et services « nouveaux et améliorés », parce que le client s'intéresse uniquement à ce qu'il achète, et rarement aux circonstances qui en déterminent la conception ou la production. Ce n'est pas tout à fait vrai à l'égard de l'agriculture ces derniers temps.
L'industrie agricole doit composer avec des défis de nature plutôt particulière, de par sa nature. En effet, parce qu'elle utilise les plantes et les animaux, les consommateurs s'interrogent non seulement sur les attributs de ses produits, mais aussi sur leur processus de fabrication, et ce, plus que par le passé. Des pratiques qui, autrefois, étaient acceptables ou même recommandées sont maintenant contestées ou révisées.
L'industrie avicole a réagi de plusieurs façons différentes à l'évolution des attentes des consommateurs; notamment elle met désormais l'accent sur le bien-être et le comportement de la volaille, les substituts aux antibiotiques et l'environnement. Ainsi, nous entendons à la fois développer le secteur avicole canadien et maintenir la confiance de la clientèle dans les produits de volaille et d'oeufs du Canada.
Le gouvernement fédéral est un partenaire important de la chaîne de valeur de la recherche et de l'innovation, mais Agriculture et Agroalimentaire Canada, ou AAC, n'a plus de chercheurs qui se consacrent exclusivement au secteur de la volaille, contrairement à ce qui se produit dans bien d'autres secteurs. Un certain nombre de chercheurs d'AAC n'abordent les enjeux avicoles que dans le cadre de mandats généraux, et encore, les ressources sont minces et les travaux ont une portée très limitée.
Le CRAC a engagé des discussions préliminaires avec AAC afin que les chercheurs du gouvernement travaillant dans d'autres domaines ou sur d'autres produits de base puissent consacrer une partie de leurs travaux à l'industrie de la volaille dans le cadre du Programme de recherche-développement coopérative où les coûts de recherche sont partagés par l'industrie et AAC. Ce serait pour nous l'occasion d'élargir notre accès aux connaissances spécialisées que possède AAC, aux fins de projets de recherche collaborative avec le milieu universitaire et le secteur avicole. Nous avons adopté cette approche dans la nouvelle grappe science avicole. Si AAC, les universités et l'industrie unissent leurs forces, le secteur de la volaille continuera d'être un atout pour l'économie et la société en général.
Je vous remercie encore de m'avoir permis de comparaître devant vous aujourd'hui.