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Je tiens à remercier d'abord Mme Nash d'avoir proposé mon nom avec tant de gentillesse. Merci aussi à vous tous de m'avoir réélu pour m'acquitter d'un rôle et d'une responsabilité auxquels je tiens beaucoup, que j'ai adorés au cours de la dernière session et auxquels je suis impatient de me remettre.
[Français]
Je félicite les vice-présidents, Mme Nash et M. Brison.
[Traduction]
Ils se sont très bien acquittés de cette tâche dans le dernier comité. J'entrevois avec plaisir leur concours.
Exprimons aussi notre bonheur de retrouver les anciens du comité. Je sais que certains d'entre eux sont à la Chambre ou exercent d'autres tâches.
Nous accueillons quelques remplaçants. Bienvenue à notre comité.
Nous accueillons aussi deux nouveaux membres permanents: MM. Saxton et Keddy. Soyez les bienvenus.
Le comité a abattu jusqu'à maintenant beaucoup de travail. J'espère que cela ne se démentira pas.
Bienvenue à tous. Je suis convaincu que nous avons tous passé un très bel été, que nous avons tous, sans exception, profité de la prorogation et que...
M. Scott Brison: Elle nous a donné plus de temps pour faire campagne en Nouvelle-Écosse.
Le président: D'accord. Ne parlons pas davantage de ce sujet ni de la vie des partis.
J'invite maintenant les analystes à prendre place à la table. Souhaitons-leur la bienvenue.
Peut-être pourraient-ils se présenter, particulièrement à l'intention des nouveaux membres. Je sais que les anciens les connaissent très bien, mais, peut-être, pouvons-nous leur demander de se présenter.
Chers collègues, nous avons un programme très chargé pour l'automne. C'est pourquoi je propose que nous nous attaquions directement à la planification et de le faire collectivement. Nous avons des sujets à traiter. Je vais repasser les ordres adoptés par la Chambre. Nous allons nous occuper des motions de régie interne, puis je propose que nous discutions ensuite de nos travaux futurs.
Vous devriez tous avoir sous les yeux les documents, le libellé des motions et le calendrier proposé.
Tout d'abord les ordres de la Chambre. Est-ce que chacun les a?
Une voix: Non.
Le président: Alors, faisons-en la distribution.
Vous devriez avoir le libellé des motions de régie interne et un projet de calendrier.
En ce qui concerne les ordres de la Chambre, le 21 octobre, la Chambre a d'abord adopté une motion demandant au comité de déposer un rapport sur l'inégalité des revenus, le 11 décembre 2013 au plus tard. C'est une question qui nous occupait pendant la dernière session. Le comité dispose ainsi de plus de temps. Nous devrons donc déposer ce rapport le 11 décembre.
Ensuite, la Chambre a adopté une motion autorisant le comité à déposer son rapport de consultations prébudgétaires le 11 décembre 2013 au plus tard, au lieu du 29 novembre. Encore une fois, nous bénéficions d'une prolongation.
Puis la Chambre a adopté une motion établissant la recevabilité, pour la session 41-2, de tous les témoignages reçus par le comité pendant la session 41-1 relativement à ces études, l'inégalité des revenus et les consultations prébudgétaires. Cela signifie que les témoignages de la dernière session peuvent servir dans nos rapports de la présente session.
Le comité, enfin, devra donc mettre aux voix les motions sur la recevabilité de la documentation reçue pour ces études. Cela a été fait à la Chambre. C'est utile au comité.
Nous passons maintenant aux motions de régie interne, à l'interrogation des témoins et aux autres motions. Allez à la rubrique « Motions de régie interne » du document de travail pour les membres du Comité des finances. Vous y trouverez les premières qui ont été adoptées au cours de la dernière session. Nous avons des motions sur les services des analystes de la Bibliothèque du Parlement, le Sous-comité du programme et de la procédure, le quorum réduit et la distribution des documents.
Madame Nash.
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Nous pouvons les grouper. Elles vont jusqu'à la rubrique « Interrogation des témoins ». Si j'ai bien compris, elles sont identiques à celles de la dernière session.
Voulons-nous adopter toutes ces motions jusqu'à celle qui porte sur l'interrogation des témoins?
Quelqu'un peut-il le proposer? Monsieur Hoback.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Il y a d'autres motions.
Si vous passez à la page 3, on y trouve le DPB et les projets de loi émanant des députés. C'est l'estimation des coûts de ces projets de loi. Nous trouvons le DPB et les analyses sur la situation financière et fiscale du Canada, puis la mise à jour annuelle des modifications proposées au régime fiscal par Finances Canada. Je pense que tous les membres la réclamaient, la dernière fois. On trouve ensuite la proposition de motions en dehors des heures normales du Comité des finances. Cela remonte aussi à la session précédente, pour éviter au président du comité de recevoir, en raison du temps supplémentaire dont nous disposons, des motions en dehors des heures habituelles de séance du comité.
Tout cela a aussi été proposé pendant la dernière session. Quelqu'un peut-il proposer ces motions? Monsieur Van Kesteren.
(Les motions sont adoptées. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous avons une nouvelle motion. Nous avons publié tous nos mémoires sur le site Web du comité. Je pense que nous sommes le premier comité parlementaire au Canada à le faire. Nous l'avons fait dans un souci de transparence, parce que nous n'avons rien à cacher. La motion propose que les mémoires reçus par le comité et concernant ses études soient publiés sur le site Web du comité.
Quelqu'un peut-il proposer la motion?
Avez-vous une question à ce sujet, monsieur Brison?
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Quelqu'un veut-il proposer la motion? M. Aspin le fait.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
Le président: La prochaine motion concerne les consultations prébudgétaires. C'est une nouvelle proposition de motion. Elle est plus courte que la version antérieure. Si vous vous rappelez, la dernière demandait que les mémoires soient préparés un certain nombre de jours avant la date de comparution des témoins.
Je recommande que nous adoptions la version abrégée. Comme le délai est écourté, j'ignore s'il est juste de demander aux témoins qui feront un exposé au comité de faire de même. Beaucoup, manifestement, ont présenté des mémoires en ligne. Si je ne m'abuse, ces mémoires seront publiés en ligne aujourd'hui. Ceux que nous avons reçus au cours de l'été seront publiés sur le site Web du comité aujourd'hui. J'ai voulu comprimer les délais en raison des échéanciers. Si le comité invitait un témoin qui n'a pas rédigé de mémoire, les délais risqueraient d'être trop serrés.
Les thèmes sont exactement ceux de la motion de la dernière session. Y a-t-il des questions? La motion est proposée par Mme Nash.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Merci.
Nous avons réglé les motions de régie interne, l'interrogation des témoins et d'autres motions.
Reste-t-il des motions?
Monsieur Saxton.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et, à propos, félicitations pour votre réélection par acclamation. Ç'a été une course difficile, mais vous avez réussi.
Je ne fais pas partie de ce comité, mais, visiblement, la motion touche d'autres comités. Je ne comprends pas. C'est visiblement un changement assez radical dans les habitudes.
Je comprends le principe, mais je me pose des questions, Andrew. Pourquoi, dans un esprit de collaboration, ne pourrait-on pas attendre la prochaine séance pour que les gens de mon parti aient la possibilité de coordonner la discussion sur cette motion, parce qu'elle touche d'autres comités aussi. Dans l'ordre relatif des choses, nous sommes ici pour longtemps. Un jour de plus ne changera probablement pas grand-chose.
Pourquoi ne pas simplement nous permettre d'examiner la question. Nous avons été plutôt pris au dépourvu. Je n'en savais rien et je suis convaincu que personne ici n'était au courant de cette motion avant. Pourquoi ne pas nous entendre pour la remettre à plus tard, y réfléchir et la ramener à la prochaine séance? D'après moi, cela prouverait que nous pouvons, en théorie, collaborer au nom de l'efficacité et ne pas commencer en ayant à prendre rapidement une décision sur un problème qu'on nous pose. Cette situation ne paraît pas tout à fait logique.
En ma qualité de remplaçant, je tenais à faire cette observation.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Parce que je suis nouveau, j'essaie d'évaluer les motions de manière juste, mais je pense que la motion s'attaque à une cause d'inégalité qui existe, bien honnêtement, depuis longtemps.
Tous ceux d'entre nous qui appartiennent à un véritable parti politique de 20 membres à la Chambre sont en mesure de présider un comité, de se faire entendre dans un comité et de participer à tous les sujets de débat. Depuis que je suis député, depuis maintenant 16 ans — Scott et moi avons été élus en même temps — aucun député indépendant ni aucun député d'un petit parti de même 10 membres n'a été capable de proposer un amendement à un comité. Leur seul recours est de le faire à l'étape du rapport. Cela prolonge les séances de vote et enlève beaucoup de temps aux partis alors que, à bien y penser, dans beaucoup de cas, cela pourrait se faire dans les comités.
Bien honnêtement, c'est une question d'équité et d'égalité. Il s'agit de reconnaître que les indépendants et les autres députés possèdent des droits en leur qualité de députés. Nous pouvons ne pas être d'accord avec les amendements qu'ils proposent, mais, au moins, ils ont la possibilité d'en présenter et de les voir débattus de façon raisonnable.
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Je me souviens que la question s'est posée pendant l'étude du projet de loi . Ceux qui, à l'époque, étaient membres du comité se rappelleront que ç'a été l'un de ces volumineux projets de loi d'exécution du budget qu'on qualifie d'omnibus, qui ne comprenait pas seulement des dispositions financières, mais, aussi, toute une gamme d'autres dispositions. Comme la dernière loi de mise en oeuvre du budget, c'était un volumineux fourre-tout de modifications et de bonnes intentions. Comme pour le projet actuel de loi d'exécution du budget, on en a accéléré l'adoption. Il y avait un échéancier, et nous avons manqué de beaucoup de temps pour étudier le projet de loi. Il devient extrêmement difficile pour les membres du comité et d'autres députés d'étudier les modifications et d'influer sur elles, alors que, soyons honnêtes, elles ne devraient pas être seulement du ressort du comité des finances. Dans ce dernier projet de loi, nous sommes saisis de modifications à la Loi sur les eaux navigables, à la Loi sur les Indiens, de modifications qui touchent la GRC, la sécurité nationale et de toute une gamme de questions, notamment de nominations à la Cour suprême.
Il devient extrêmement difficile pour les députés de maîtriser ce genre de dossiers. Je pense que c'est essentiellement le problème auquel nous faisons face. Cette façon de réunir tout le programme législatif du gouvernement dans un seul projet de loi, puis de limiter le débat et le temps dont disposent les députés pour savoir à quoi il ressortit, en discuter et en débattre, voilà la racine du problème.
Je doute que cette question particulière des députés indépendants ait préoccupé la Chambre ces dernières années. Si je me souviens bien, le comité a été saisi de cette motion avec le projet de loi C-60, un projet de loi omnibus d'exécution du budget. Pour moi, le problème fondamental n'est pas le rôle des députés indépendants; c'est la nature de ces projets de loi omnibus. C'est ce que nous devrions examiner.
À la lumière de l'expérience, nous savons qu'il a été extrêmement difficile pour les membres du comité, à plus forte raison les autres députés de la Chambre, de même connaître la teneur de ces projets de loi et de pouvoir contribuer utilement à leur étude, apporter des propositions convenables et tenir des discussions. Nous l'avons dit à maintes reprises: ce n'est pas la bonne méthode pour élaborer des lois.
Nous observons qu'il se commet des erreurs et que le gouvernement doit revenir sur ses pas et les corriger dans des lois ultérieures d'exécution du budget, ce qu'il fait dans le projet de loi qui nous occupe, c'est-à-dire corriger des erreurs du passé. L'une de ces erreurs a frappé de plein fouet mes électeurs. Elle concernait les coopératives de crédit. Dans la circonscription de Parkdale—High Park, il s'en trouve un certain nombre. Je sais qu'elles sont nombreuses dans les collectivités de l'Ouest. Leur assujettissement à un taux d'imposition double par rapport à celui des banques, à cause d'une erreur dans la dernière loi d'exécution du budget, les a mises hors d'elles-mêmes. Maintenant qu'on a découvert l'erreur et qu'on l'a soulignée, le gouvernement essaie de la corriger dans ce projet de loi.
La précipitation par laquelle on adopte les lois et le nombre de lois englobées dans un seul super projet de loi constituent essentiellement la cause du problème. Très concrètement, je suis en mesure d'affirmer que, pour les coopératives de crédit, par exemple, qui devaient produire des états financiers à la fin de leur exercice, après l'adoption du projet de loi , mais avant la correction de cette mesure, le stress et l'anxiété ont été considérables, parce qu'il leur fallait budgétiser cette multiplication par deux de leurs impôts et planifier leurs opérations en conséquence. Même si le gouvernement avait l'intention de majorer leurs impôts pour qu'ils se comparent à ceux des banques, ce à quoi nous nous opposions, par sa précipitation étourdie, il les a doublés, assujettissant ainsi les coopératives à un taux supérieur à celui des banques.
Nous pensons que pour corriger ce problème, nous devrions examiner la nature même de ces projets de loi omnibus d'exécution du budget. Ce sont des fourre-tout d'une foule de modifications sans rapport avec les budgets et les finances.
Ces énormes modifications apportées à la loi sur les eaux navigables, qui n'ont rien à voir avec les finances et que finit par examiner le comité dénotent, je l'affirme, l'existence d'un problème grave dans les méthodes du législateur canadien. Elles se font au détriment de la qualité des lois et du processus démocratique.
Je crois sincèrement que mon collègue d'en face, M. Saxton, tient, grâce à cette motion, à améliorer le processus démocratique. Mais il s'attaque au mauvais problème. Le problème fondamental se situe dans ces projets de loi omnibus d'exécution du budget.
Dans leur ensemble, les méthodes employées dans l'élaboration des lois mettent les Canadiens mal à l'aise. Les mesures adoptées conduisent à des erreurs et elles ne donnent pas les meilleurs résultats.
Je l'ai déjà dit, mais j'en profite pour me répéter. Si le gouvernement tient à faire des changements, par exemple, à la loi sur les eaux navigables ou à la loi sur les Indiens ou au Conseil national de recherche ou sur d'autres mesures dans le domaine de l'environnement, il possède la majorité. Normalement, on déposerait des projets de loi qui concernent chacun de ces sujets; ils seraient confiés au comité parlementaire compétent, dont les membres possèdent les compétences et l'expérience et qui ont travaillé dans ces domaines précis. Ils auraient ainsi l'occasion d'examiner ces projets de loi, d'en discuter, de les débattre et de les amender avant de les adopter.
Franchement, il n'y a pas de quoi se féliciter de confier l'étude des projets de loi omnibus à notre comité, puis d'en soumettre des bribes à la révision d'autres comités, parfois en une seule séance, puis de ramener le résultat au Comité des finances pour leur adoption. En réalité, les députés qui connaissent la question, que ce soit l'environnement, le Conseil national de recherche ou le droit du travail, les spécialistes du domaine ne peuvent pas interroger ni entendre les témoins puis débattre de ces problèmes. Ce n'est pas eux, au bout du compte, qui votent, en comité, sur ces projets de loi. Je pense que c'est un véritable problème.
Essentiellement, les projets de loi omnibus d'exécution du budget ont créé ce problème.
Maintenant, nous savons, d'après notre expérience, ici, au Comité des finances, que les conservateurs ont proposé une motion très semblable à cette motion pour l'étude du projet de loi , à laquelle nous nous sommes opposés, à l'époque. Nous n'avons pas cru que c'était la bonne méthode à suivre parce qu'elle empêcherait les députés indépendants, qui ne siègent pas au comité, de proposer leurs amendements à la Chambre, en raison d'une longue tradition.
L'intention du gouvernement était peut-être de leur permettre de participer aux travaux des comités où ils ne siègent pas. Je suppose que c'était un geste généreux, mais nous avons constaté, pendant l'étude du dernier projet de loi d'exécution du budget, que les députés indépendants qui ont essayé de proposer des amendements au comité ont disposé d'extrêmement peu de temps pour les présenter. C'était...
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Je parlais de l'expérience que nous avons vécue pendant l'étude du projet de loi , et de notre expérience avec des motions de ce genre.
Ceux qui étaient membres du comité à ce moment-là se souviendront que certaines parties du projet de loi ont été envoyées à d'autres comités pour y être étudiées. Ensuite, le projet de loi nous a été renvoyé pour que nous examinions les amendements, et c'est alors que tous les votes ont eu lieu.
Les députés indépendants ont eu la chance de faire une observation très brève. Je pense qu'on leur a accordé au plus deux minutes pour présenter des amendements, mais ils n'ont même pas eu le droit de voter quand ceux-ci ont été mis aux voix. Cela me paraît foncièrement inacceptable. Sans aucun doute, l'un des droits fondamentaux d'un député à Ottawa, c'est le droit de voter, car il s'exprime au nom de sa circonscription. Cette motion priverait les députés indépendants du droit de voter, d'influer sur les décisions relatives à leurs motions. Je considère que cela pose un problème et que c'est inacceptable.
Je m'inquiète du fait qu'une motion de ce genre nous ait été présentée en quelque sorte à brûle-pourpoint. Il s'agirait d'un changement fondamental dans la manière dont la Chambre fonctionne.
Nous sommes en train de débattre de la question. Cela aurait une incidence sur les droits des députés indépendants. De quelle faute sont-ils coupables? Leur seule faute, c'est de ne pas appartenir à un parti politique qui a assez de sièges à la Chambre pour avoir le statut de parti officiel. Ils ont tout de même été élus par les gens de leur circonscription. Ils représentent tout de même leur collectivité. Qu'ils appartiennent ou non à un parti qui est reconnu officiellement, les députés ont exactement les mêmes droits quand vient le temps de voter et de représenter les gens de leur collectivité.
Cette motion va les priver de leur droit de voter. Je ne crois pas que cela soit logique. Je m'inquiète du fait qu'il s'agit d'une motion que le gouvernement a apparemment l'intention de proposer dans tous les comités ou presque. Cela changerait radicalement notre façon de travailler ici. Il me semble que la motion ne vise pas à régler le problème de fond. À mon avis, le vrai problème, c'est que le gouvernement...