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La séance est ouverte. Bienvenue à la 17
e séance du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées de la Chambre des communes.
La séance d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément à l'ordre de la Chambre adopté le 25 janvier 2021. Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. La webdiffusion affiche toujours la personne qui parle et non l'ensemble du Comité.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mercredi 28 octobre 2020, nous commençons aujourd'hui notre étude sur l'examen du régime d'assurance-emploi.
J'aimerais souhaiter la bienvenue aux témoins. Nous allons commencer la discussion par les déclarations préliminaires de cinq minutes, puis nous passerons à la période de questions. Nous accueillons aujourd'hui les représentants du ministère de l'Emploi et du Développement social: M. Benoît Long, chef de la transformation; M. Andrew Brown, directeur général; et M. Michael MacPhee, directeur général.
Je ne sais pas si c'est nécessaire, mais, pour les témoins, je vais fournir un peu d'information supplémentaire.
Vous pouvez utiliser les services d'interprétation par vidéoconférence presque comme vous le feriez dans une séance du Comité en personne. Vous pouvez choisir, au bas de votre écran, le parquet, l'anglais ou le français. Je vous demanderais de parler lentement et clairement quand vous avez la parole et de désactiver votre micro quand ce n'est pas votre tour.
Monsieur Long, vous avez la parole pour cinq minutes. Bienvenue au Comité.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Les vieux systèmes du gouvernement du Canada qui assurent la prestation des programmes clés de soutien du revenu sont parmi les plus anciens systèmes de technologie de l'information qui sont encore utilisés à ce jour au Canada. Le système de l'Assurance-emploi a presque 50 ans, et celui du Régime de pensions du Canada a 20 ans. Le système du Programme de la sécurité de la vieillesse a près de 60 ans. Pour EDSC, l'âge et l'état de ces systèmes sont une source constante de préoccupation. Pour les gouvernements, le développement et l'entretien des systèmes de TI présentent un risque élevé, tout en ayant peu de visibilité publique. Les Canadiens ne s'intéressent pas aux avantages qu'offrent ces systèmes, du moins jusqu'à ce qu'il y ait un problème.
Le rapport du Bureau du vérificateur général de 2010 donne une idée précise des risques que nous gérons chaque jour afin que plus de neuf millions de personnes puissent toucher les prestations dont elles ont besoin pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Grâce à des investissements budgétaires successifs, EDSC a réalisé certains progrès à l'égard de la dette technique, en ce qui concerne le régime d'assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada et la Sécurité de la vieillesse, et veille à ce que les paiements de prestation se poursuivent. Les coûts et les risques que nous devons assumer en continuant de prolonger la vie de ces vieux systèmes et d'ajouter des composantes sont considérables. Par exemple, à la suite de nouvelles politiques, il faut faire des mises à jour coûteuses qui, parfois, se heurtent à des obstacles technologiques importants ou impossibles à surmonter, compte tenu de l'état de ces systèmes qui viennent d'une autre époque.
Certains systèmes sont tellement archaïques qu'ils utilisent un langage de programmation qui n'est même plus enseigné dans les universités et, à mesure que des personnes importantes prennent leur retraite, leurs connaissances se perdent peu à peu. Les décideurs ont, bien évidemment, toujours attaché de l'importance à l'optionalité dans le système d'assurance-emploi, et les gouvernements veulent toujours de l'optionalité pour ce genre de choses, puisque cela permet de cibler en particulier des groupes dans le besoin. Pour relever ce défi, il a donc fallu concevoir un enchevêtrement complexe de règles et de codes, au cours des cinq dernières décennies ou presque, et les gens qui sont capables de programmer ce genre de système fait sur mesure sont de plus en plus rares et difficiles à trouver.
Vous vous rappelez peut-être que, l'année dernière, il y a eu de nombreux cas aux États-Unis où des États ne pouvaient plus reconfigurer leurs systèmes d'assurance-chômage, parce qu'ils étaient incapables de trouver du personnel qui sache faire ce travail. Ces vieux systèmes sont complexes, autant au chapitre de leur utilisation que de leur capacité de traitement, et cela entraîne un taux élevé de défaillances, d'erreurs, de non-paiements et de fraudes. Ils sont dispendieux et minent la confiance des citoyens envers nos systèmes. Ces systèmes n'ont jamais été conçus pour les besoins d'aujourd'hui, que ce soit les besoins des fonctionnaires du gouvernement ou ceux des Canadiens et des Canadiennes.
Enfin, il peut être compliqué et déroutant de présenter des demandes de prestations en utilisant ces vieux systèmes. Le nombre de prestations non réclamées est élevé, en particulier du côté des pensions, et les gens qui ne reçoivent pas ces prestations sont pratiquement toujours les gens les plus vulnérables du pays, comme les personnes âgées à faible revenu, les Autochtones et les personnes handicapées.
Bien sûr, nous avons un plan. Notre objectif est de donner suite à l'examen de la qualité des services de l'assurance-emploi réalisé il y a deux ou trois ans. Selon cet examen, un grand nombre de Canadiens et de Canadiennes croient qu'ils attendent trop longtemps avant de recevoir les prestations dont ils ont besoin. À l'époque, le comité avait recommandé des améliorations au programme d'assurance-emploi, entre autres le remplacement des vieux systèmes technologiques désuets. En 2020, le gouvernement du Canada a annoncé, dans le discours du Trône, des investissements générationnels pour la mise à niveau des systèmes de TI désuets, afin de moderniser les services gouvernementaux pour les Canadiens, des aînés aux jeunes et des personnes à la recherche d'emploi aux personnes handicapées.
De plus, au cours des prochains mois, le système d'assurance-emploi deviendra le seul mécanisme de versement des prestations d'assurance-emploi, y compris pour les Canadiens qui n'étaient pas admissibles à l'assurance-emploi avant la pandémie. La pandémie a mis en évidence le fait que le Canada doit se doter d'un système d'assurance-emploi qui convienne au 21e siècle, y compris pour les travailleurs autonomes et les travailleurs de l'économie à la demande.
Le remplacement de nos vieux systèmes ne doit plus être une option à l'étude. Il est crucial que nous poursuivions nos efforts pour que le gouvernement continue à fonctionner. Le gouvernement a retenu des leçons importantes sur ce qu'il doit faire ou ne pas faire. Sur la liste de choses à faire: éviter les approches de choc, surtout lorsque le revenu des gens est à risque, et adopter des techniques de gestion de projet agiles. Je veux dire par là que la meilleure façon de régler nos problèmes et de favoriser l'innovation, c'est d'adopter une méthode itérative, différentielle et progressive.
Sur la liste — un peu plus longue — des choses à ne pas faire; laisser le gouvernement assumer tout le risque du développement des gros systèmes de TI. Le secteur privé dépense des milliards de dollars pour la production de systèmes commerciaux prêts à l'emploi. Partout dans le monde, les gouvernements s'associent au secteur privé afin de réduire les dépenses, les difficultés et l'incertitude liées à la conception et à la mise en œuvre de systèmes personnalisés. Il serait judicieux que le Canada continue à faire de même. Il ne faut jamais que la planification empêche l'application. Les grands systèmes de TI sont dispendieux et complexes; il faut beaucoup de temps pour les développer et il faut idéalement y intégrer de nombreuses mesures de contrôle. Les méthodes de gestion de projet traditionnelles ne seront peut-être pas suffisantes ou adéquates, pour notre époque, et, dans ce contexte, le gouvernement a adopté des pratiques exemplaires reconnues dans le monde entier.
Enfin, nous avons lancé, après trois ans de préparation, la MVP, la modernisation du versement des prestations. Après une longue planification, nous sommes fins prêts pour la mise en œuvre au cours des prochains mois. C'est ce que nous visons. EDSC, en collaboration avec le Conseil du Trésor, a mis au point un programme de transformation essentiel à notre mission, qui nous aidera à remplir notre mandat et à réussir cet engagement historique.
Nous allons avoir besoin d'une gouvernance sur mesure, d'une élaboration itérative et différentielle, des meilleurs talents que la fonction publique peut offrir et aussi des gens de l'étranger que nous recrutons pour nous aider.
Nous allons développer la plateforme de MVP sur un certain nombre d'années, par volets — par phases, si vous préférez — et, à dire vrai, nous allons commencer cette année à jeter les bases du projet, dès que nous aurons reçu toutes les approbations. Pour la nouvelle fondation de la MVP, nous voulons des bases très agiles, assorties d'un ensemble de capacités qui permettront de traiter les nouvelles prestations à partir de cette plateforme, comme cela se fait dans le secteur privé.
Nous achetons une technologie prête à l'emploi — c'est ce que nous visons —, qui est déjà utile et que de nombreuses administrations dans le monde utilisent déjà avec succès, y compris à l'échelon du gouvernement national. Nous voulons une technologie qui a été souvent mise à l'épreuve et utilisée pour des systèmes complexes de prestations, comme ceux que nous avons.
Nous avons mis sur pied ce que nous appelons un « équisystème », c'est-à-dire un ensemble de fournisseurs qualifiés qui nous fourniront de l'aide. Ils représentent tous des organisations de renommée mondiale qui collaboreront et travailleront en partenariat avec nous afin de livrer le plus rapidement possible les meilleurs systèmes possible que le gouvernement peut mettre en place.
Enfin, la plateforme de la MVP — je vais conclure là-dessus — va accélérer la prise en charge de bon nombre de prestations. Je crois que les ministres et sous-ministres, dans notre ministère, sont nombreux à vouloir que nous puissions réagir beaucoup plus rapidement aux politiques que les gouvernements veulent adopter et, de façon générale, commencer [Difficultés techniques]. C'est quelque chose que nous aimerions vraiment pouvoir faire, mais c'est très difficile et, pour être honnête, nos systèmes ne sont peut-être pas à la hauteur. Nous voulons pouvoir rectifier cela aussi rapidement que possible.
Nous voulons à coup sûr personnaliser le système et l'adapter aux prestations et aux besoins des clients. Nous voulons des approches de conception numérique sur mesure, qui offrent des expériences omnicanaux et multicanaux, où les gens peuvent présenter une demande dans un canal et remplir une demande dans un autre. Évidemment, nous voulons que l'expérience client soit à la hauteur de ce que les gens attendraient dans le secteur privé.
Je vais conclure là-dessus, monsieur le président. Mes deux collègues peuvent répondre à vos questions non seulement sur l'état actuel du régime d'assurance-emploi, mais aussi sur nos projets futurs. Nous sommes prêts à répondre à vos questions.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie également les témoins d'être avec nous.
Tout d'abord, je suis très heureuse que nous entreprenions cette importante étude sur la réforme de l'assurance-emploi.
Le Bloc québécois milite depuis longtemps en faveur d'une réforme de notre régime d'assurance-emploi. Dans sa forme actuelle, ce régime ne suffit pas à la tâche. Il n'a fait l'objet d'aucune révision dans sa globalité depuis 15 ans. Au mieux, il couvre environ 40 % de travailleuses et de travailleurs.
Nous avons pu constater les failles de ce régime pendant la crise liée la pandémie: près de 9 millions de travailleuses et de travailleurs se sont retrouvés du jour au lendemain sans emploi. Le régime ne pouvant pas suffire à la tâche, il a fallu mettre en place un ensemble de mesures d'urgence, comme la Prestation canadienne d'urgence, ou PCU, et trois nouvelles prestations.
Une réforme globale du régime nous apparaît essentielle, dans toutes ses ramifications: critères et périodes d'admissibilité, taux de prestations, et ainsi de suite. Il faut traiter toutes ces considérations comme un ensemble.
Récemment, la s'est vu confier le mandat de revoir et de moderniser le régime afin de l'adapter à la réalité du XXIe siècle. Notre étude sera donc entreprise dans le cadre de ce mandat. Beaucoup de groupes ont manifesté leur intérêt à venir témoigner afin de faire connaître leur vision quant à la réforme.
Monsieur Brown, compte tenu du mandat incombant à la ministre et des questions que j'avais eu l'occasion de lui poser ici, au Comité, sur quels enjeux travaillez-vous exactement dans le contexte de cette réforme du régime?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Avant tout, je veux remercier les témoins de leur présence devant le Comité et d'avoir répondu à des questions très importantes.
Merci beaucoup et, par votre entremise, je remercie aussi tous les fonctionnaires d'EDSC. Je comprends vos difficultés et les efforts que vous devez faire en conséquence, vu la situation extraordinaire que nous vivons. Je vous en remercie.
Premièrement, au nom de mes électeurs de , je vais me faire l'écho des préoccupations soulevées plus tôt. Il semble y avoir un long temps d'attente avant qu'on réponde aux gens qui téléphonent aux centres d'appels. Parfois, il suffit d'une petite correction quand les gens utilisent le système automatisé, alors toute amélioration que vous pourriez apporter serait vraiment la bienvenue. Je voulais seulement vous en faire part.
J'aimerais d'abord discuter des prestations parentales et de maternité. Nous savons que le gouvernement a bonifié quelques aspects de ces prestations, premièrement en élargissant la couverture aux 12 semaines précédant la naissance pour les femmes enceintes et en permettant aux parents de choisir entre les prestations parentales habituelles et les prestations parentales prolongées de 18 mois et de partager les prestations parentales.
Quel impact ces changements ont-ils eu sur les jeunes familles et les parents? Pouvez-vous nous faire part de vos observations, relativement aux commentaires que vous avez reçus sur ces programmes?
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Merci de la question, monsieur Dong.
En ce qui concerne les modifications des prestations parentales et de maternité, je crois que vous avez vraiment visé juste. Les premières prestations ont été lancées en 2017, et les parents pouvaient choisir entre les prestations habituelles ou les prestations parentales prolongées. Cela leur donnait la possibilité, avec les prestations de maternité, de toucher les prestations pendant une plus longue période, jusqu'à 18 mois au lieu de 12.
Nous avons constaté qu'environ 15 % des familles choisissent les prestations prolongées. Nous pouvons donc déduire que cela était préférable dans leurs circonstances, mais nous ne savons pas exactement pourquoi. Nous avons prévu de réaliser des évaluations afin de mieux comprendre pourquoi les familles choisissent cette option, mais nous croyons tout de même que, dans certaines provinces, cela les aide quant à certaines des responsabilités liées à la garde des enfants, et c'est peut-être pour cette raison que les familles choisissent la période plus longue.
Je devrais cependant mentionner que nous avons reçu quelques commentaires négatifs sur un aspect, et c'est que les prestations sont moins élevées, bien évidemment, lorsque les gens choisissent la période plus longue de 18 mois. Certains se demandent si cela est suffisant, puisque les gens, dans les faits, reçoivent le même montant d'argent, mais sur une période plus longue.
Deuxièmement, très rapidement, quelque chose au sujet des nouvelles prestations parentales partagées qui ont été lancées en 2019 et qui fournissent au deuxième parent cinq semaines supplémentaires de prestations. Dans la plupart des cas, nous observons que, c'est la tradition, on le sait, les femmes et les mères demandent la majorité des prestations parentales, ce qui veut donc dire que c'est souvent le père qui va demander cette autre prestation, et nous avons commencé à voir une augmentation des demandes de prestations parentales par les pères. Nous allons garder un œil là-dessus, parce que ce sera intéressant de voir au cours des années à venir si cela continue d'augmenter.
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Je peux commencer, puis peut-être que Michael peut intervenir.
D’abord, je dirais que le ministère a répondu avec une vitesse extraordinaire. Nous avions quelques centaines de personnes qui pouvaient travailler à distance durant la première semaine de la pandémie. Après environ six semaines, nous avions 28 000 employés travaillant en ligne depuis la maison. Je crois que ce que vous voyez, c’est un ministère qui a été rapidement en mesure de déployer une technologie et de l’équipement à l’intention de ses employés. Nous avons été très rapides pour faire adopter ce mode de travail rapidement à 3 000 personnes. Nous ne l’avions jamais fait auparavant.
Bien sûr, ce n’est pas suffisant, mais c’est vraiment en raison de la demande historique et de la vague qui a frappé le ministère. Nous ne croyons pas que nous aurions pu faire quoi que ce soit de plus... que ce que nous avons en réalité accompli.
La difficulté, c’est comment maintenir ce rythme. Nous avons des gens qui travaillent de la maison dans chaque région du pays. Dans le contexte des centres d’appels, nous devons former des gens. Ils doivent être en mesure de répondre à des questions. Les gens seraient absolument exaspérés si les personnes qu’ils appelaient ne pouvaient pas répondre à leurs questions. Tout le monde n’est pas agent d’assurance-emploi ou agent des pensions. Je ne veux pas dire que nous en avons fait assez. Assurément, nous avons fait de notre mieux et nous avons aussi agi très rapidement.
La technologie en soi a été déployée de façon relativement rapide parce que des investissements dans cette technologie particulière avaient été faits un ou deux ans plus tôt. Sans la technologie et la téléphonie modernes, nous aurions été complètement incapables de réagir à la pandémie.
Y a-t-il d'autres discussions, commentaires ou questions concernant l'approbation du budget de l'étude sur l'Initiative pour la création rapide de logements? Pouvons-nous approuver le budget par consensus ou devons-nous procéder à un vote? Je crois avoir un consensus dans la salle, de sorte que le budget est adopté.
Le troisième point, chers collègues, est que, comme vous le savez peut-être, le projet de loi d'initiative parlementaire, le projet de loi , Loi modifiant le Code canadien du travail (congé de soignant), a été renvoyé au Comité par la Chambre hier, je crois. Il nous appartient maintenant d'examiner ce projet de loi d'initiative parlementaire et d'en faire rapport à la Chambre. Je sais qu'il y a eu des discussions entre les partis et le parrain du projet de loi, M. Jeneroux, qui, si je comprends bien, est disponible pour rencontrer le Comité jeudi.
Je vous invite à nous faire part de vos réflexions sur le calendrier, sur le temps que vous pensez qu'il nous faudra et sur tout autre commentaire que vous pourriez avoir sur la manière dont nous réglerons cette question qui nous a été soumise par la Chambre.
Je donne la parole à M. Housefather.
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Je serais heureux de répondre.
Concernant les questions posées par M. Vis... lui-même a demandé que ce soit une seule réunion. Vous pouvez le consulter, mais j'ai déjà eu cette conversation avec lui. Il veut en finir le plus vite possible avec le projet de loi et le renvoyer à la Chambre. Certes, s'il a des témoins qu'il veut faire comparaître avec lui dans l'heure qui lui est impartie, il peut toujours les amener, si le Comité est d'accord.
Ensuite, nous avons examiné les amendements et il s'agit essentiellement d'un amendement qui ferait passer le congé de deuil de cinq jours à dix jours. Il s'appliquerait également aux aidants. Dans le projet de loi initial de M. Jeneroux, les différents aidants, selon l'étape à laquelle ils se trouvaient dans leur période de soins, auraient jusqu'à trois semaines de congé de deuil ou aucun congé, selon l'étape à laquelle ils se trouvaient dans le processus. Nous allons maintenant proposer au Comité — et nous nous sommes tous les deux mis d'accord — que ce soit 10 jours de congé de deuil pour tout le monde. Actuellement, il s'agit de cinq jours de congé de deuil pour les membres de la famille immédiate. Le congé serait prolongé à 10 jours et il engloberait également les aidants. Ils bénéficieraient eux aussi de 10 jours de congé de deuil.
Il s'agit d'un amendement assez simple au projet de loi. C'est le seul amendement de fond.
Encore une fois, dès que M. Jeneroux et moi l'aurons soumis comme il se doit à la greffière, nous en enverrons des copies à tous et nous en discuterons avec tout le monde au cours de la semaine prochaine.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Housefather, de vos commentaires. Nous sommes en grande partie d'accord, et j'ai hâte de discuter de votre amendement au cours de la réunion.
Je n'ai que deux commentaires, monsieur le président.
Je pense que nous devrions fixer un délai pour la présentation des amendements, au cas où d'autres partis d'opposition seraient également intéressés à modifier le projet de loi. Je propose que ce soit lundi, ou mardi au plus tard, afin de laisser aux partis suffisamment de temps pour les voir et en parler, de façon que la journée de jeudi se passe en douceur. Je suis d'accord pour que la date soit fixée à jeudi, et je suis heureuse que fasse venir des témoins.
Toutefois, je souhaite savoir si les autres partis d'opposition ou le Parti libéral sont intéressés à faire venir des témoins. Si tel est le cas, nous devrions probablement discuter de ce que nous pensons être un nombre approprié, surtout si nous n'avons que deux heures pour tout faire. Nous sommes heureux d'accueillir et un témoin conservateur en plus. Je crois que c'est ainsi que cela fonctionne. Comme il s'agit de son projet de loi d'initiative parlementaire, il viendra et nous pourrons alors proposer un témoin, donc techniquement nous accueillerions deux témoins.
Je me demande si d'autres partis sont intéressés à entendre des témoins, et si c'est le cas, nous devrons peut-être en faire venir quatre en plus de M. Jeneroux en une heure. Je veux juste m'assurer que nous sommes conscients que nous pourrions manquer de temps, si c'est le cas.
Chers collègues, je pense que nous avons un consensus.
Je vais proposer, en suivant la recommandation de Mme Dancho, que tout amendement qu'un membre du Comité souhaite faire examiner soit soumis à la greffière au plus tard lundi à 17 heures, heure de l'Est; que le Comité examine le projet de loi dans une semaine, le jeudi 25 février; que le premier témoin soit le parrain du projet de loi et qu'il puisse amener tout témoin qu'il souhaite; et à la fin du témoignage, qui devrait normalement durer une heure, que nous passions à l'étude article par article.
Je pense que cela nous donne également la possibilité d'ajouter des témoins, si tel est le souhait du parrain ou du Comité, mais que nous commencions par et que nous entendions tous les témoins, qui, semble-t-il, seront juste lui et un autre, avant de passer à l'étude article par article.
Est-ce acceptable, et si c'est le cas, devons-nous mettre cela sous la forme d'une motion à débattre et à mettre aux voix? C'est ce que je propose, selon ce que j'ai entendu jusqu'à présent.
Je vois quelques pouces en l'air. Y a-t-il une discussion à ce sujet? Sinon, pouvons-nous considérer que nous avons un consensus?
Madame Dancho, allez-y.
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J'aimerais invoquer le Règlement. Même si la discussion est bien intéressante, cela ressemble plutôt à un dialogue.
J'ai répondu par la négative. Je dois dire que je suis préoccupée au sujet du calendrier des travaux. Si nous n'avions jamais fait l'exercice d'examiner un budget supplémentaire des dépenses — ce que nous avons fait à deux reprises —, je serais inquiète.
D'abord, nous avons reçu le mandat de mener l'étude. Je suis désolée, mais je n'ai pas lu tout le courriel et je ne sais pas quel est le délai dont nous disposons ni quel ministre est visé par ces questions.
Je me suis rangée à l'avis pertinent de notre collègue M. Brown. Je suis ouverte à l'idée de recevoir des suggestions et d'examiner la question en sous-comité afin de déterminer de quelle façon nous pouvons insérer l'étude dans notre calendrier des travaux. Je rappelle que nous avons tous adopté cette étude comme priorité et que ce n'est pas le fruit du hasard.
Si nous avions encore deux ans pour mener une étude, ce serait différent. Notre étude sur la réforme s'inscrit aussi dans le contexte où, si nous n'avons pas le temps de nous y pencher, il y aura une période de flottement entre la fin des prestations temporaires et l'assurance-emploi en septembre. Nous devons conjuguer les deux enjeux.
À priori, je ne voyais pas que nous avions dérogé du calendrier. Toutefois, s'il y a consensus, je suis prête à accepter de transférer toute la question en sous-comité et de laisser ce dernier faire une proposition au Comité par la suite. À ce moment-là, je pourrai dire si je suis d'accord ou pas.