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NDVA Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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STANDING COMMITTEE ON NATIONAL DEFENCE AND VETERANS AFFAIRS

COMITÉ PERMANENT DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

TÉMOIGNAGES

[Enregistrement électronique]

Le mardi 28 mars 2000

• 1530

[Traduction]

Le président (M. Pat O'Brien (London—Fanshawe, Lib.)): La séance du Comité permanent de la défense et des affaires des anciens combattants est ouverte.

Chers collègues, bonjour.

Je commencerai par vous annoncer que probablement notre réunion sera écourtée car, pratiquement sans préavis, notre témoin, M. Comfort, ancien combattant fort âgé, a dû annuler sa venue pour cause de maladie. Nous l'entendrons, avec d'autres anciens combattants, mardi prochain. Nous l'avons ajouté à la liste d'autres anciens combattants que nous devons entendre mardi prochain. Il aura donc une deuxième chance.

J'ai été prévenu par le greffier peu avant la période des questions mais, plutôt que d'annuler cette réunion, j'ai pensé que nous avions assez de choses à discuter ou assez de questions à poser pour justifier, pour le moins, une petite réunion sur nos travaux futurs et sur tout autre chose qui pourrait vous intéresser.

Le personnel peut peut-être commencer par nous dire quelques mots sur l'état de nos travaux en cours, puis nous ouvrirons une discussion générale.

Je crois que le greffier a une ou deux petites choses à nous dire. Eugene.

Le greffier du comité: L'ébauche du rapport sur la politique des acquisitions devrait être terminé à la fin de la semaine et je pourrai l'envoyer aux membres du comité. Il faudrait que vous pensiez à prévoir des réunions pour l'examiner.

D'après le ministère, environ une douzaine de témoins, des universitaires et des responsables du ministère, demandent à être entendus sur la RAM.

La semaine prochaine, le président de l'assemblée nationale et des membres du gouvernement letton sont en ville et ils veulent nous rencontrer. La semaine prochaine est très chargée. Nous avons des réunions mardi, mercredi et jeudi. Est-ce que vous voulez prévoir une heure pour entendre ces gens?

Le président: Oui. Je vais demander à Eugene de nous lire le programme, pour que tout le monde sache à quoi correspondent toutes ces réunions de la semaine prochaine.

Le greffier: Mardi nous rencontrons des ONG, le groupe qui a annulé aujourd'hui, et un groupe appelé Science for Peace; mercredi, c'est l'étude du budget avec le ministre, M. Eggleton; et jeudi matin, c'est l'étude du budget des affaires des anciens combattants avec M. Baker.

Le président: Donc, la semaine prochaine, nous entendrons les deux ministres à propos de leurs budgets. Nous avons une réunion spéciale mercredi avec le ministre de la Défense nationale...

M. George Proud (Hillsborough, Lib.): Il y a une réunion de comité mercredi?

Le président: Oui, il y a une réunion spéciale mercredi puis notre réunion habituelle jeudi avec le ministre Baker. Mardi, c'est une réunion habituelle consacrée à la RAM.

Comme le greffier vient de le dire, en plus... René.

M. René Laurin (Joliette, BQ): Est-ce que vous avez dit que nous entendrons les deux ministres mercredi prochain?

Le président: Non.

[Français]

Le greffier: M. Eggleton sera ici mercredi à titre de ministre de la Défense nationale et jeudi matin, c'est M. Baker qui sera ici à titre de ministre des Anciens combattants.

M. René Laurin: Et M. Eggleton sera ici pour discuter du budget.

Le greffier: C'est cela, et M. Baker sera aussi ici pour discuter du budget.

M. René Laurin: Est-ce qu'ils ne seront ici que pour une demi-heure, compte tenu que la durée moyenne des visites des ministres est de une demi-heure?

Le greffier: Non, ils auront deux heures chacun.

[Traduction]

Le président: Non, ils auront deux heures chacun, René.

Elsie.

Mme Elsie Wayne (Saint John, PC): Robert, quand avez-vous dit que le rapport sur les réserves sera prêt? Quand le recevrons-nous?

M. Robert Bertrand (Pontiac—Gatineau—Labelle, Lib.): Il est toujours sur le bureau du ministre. Je ne sais pas. Il prendra peut-être sa décision en juin.

Mme Elsie Wayne: C'est un rapport au sujet duquel je reçois des coups de téléphone, des lettres et du courrier électronique tous les jours.

M. Robert Bertrand: Je crois que c'est la même chose pour tout le monde.

Mme Elsie Wayne: Très bien.

Le président: Puisque la question des réserves a été soulevée, Robert, est-ce que vous avez des dates à nous donner? Est-ce que le ministre s'est fixé une date limite? Vous ne savez pas. Très bien. C'est une question délicate et importante.

Le président et les députés du Parlement letton ont demandé à nous rencontrer. Je suggère deux possibilités: premièrement, je pourrais trouver un créneau dans mon emploi du temps et tous vous inviter à nous réunir dans une pièce ou dans mon bureau—il n'est pas très grand mais cela pourrait me donner un argument pour réclamer au whip un bureau plus grand—et nous pourrions avoir une petite réunion informelle. Ou encore, nous pourrions la tenir dans le bureau de John O'Reilly. Il a tout un étage à l'édifice de l'Est. Il a la suite du gouverneur général.

• 1535

M. John O'Reilly (Haliburton—Victoria—Brock, Lib.): Invitez tout le Parlement, il y aura de la place pour tout le monde.

Le président: Nous pourrions avoir une petite réunion informelle à laquelle vous seriez tous invités, si c'est possible et si cela vous intéresse, ou encore nous pourrions ajouter une demi-heure, ou le temps qu'il faudra, à une de nos réunions de la semaine prochaine. Est-ce que vous pourriez m'indiquer combien d'entre vous préférez une réunion informelle? Très bien.

[Français]

Monsieur Laurin.

M. René Laurin: Monsieur le président, ce n'est pas que la réunion ne m'intéresserait pas et qu'il ne me ferait pas plaisir de vous rendre visite à votre bureau, mais je crains qu'il ne soit pas possible qu'il y ait la traduction simultanée dans votre bureau. Si on veut un échange profitable, je dois pouvoir être traité à l'égal de mes collègues. À moins que vous me promettiez qu'on ait les mêmes services en anglais et en français...

[Traduction]

Le président: Non, je ne peux pas vous promettre d'interprétation dans mon bureau. Mon français n'est pas très bon mais il est supérieur à celui de mon adjoint. Il faudrait une salle avec l'interprétation.

[Français]

Le greffier: S'il le faut, on enverra quelqu'un pour chuchoter, si vous le voulez. Vous n'aimeriez pas cela? Le groupe qui est en train d'organiser la rencontre est prêt à fournir l'interprétation, une salle et tout, si vous le voulez.

M. René Laurin: Il ne faut pas que l'intervenant soit trop près de moi.

M. Robert Bertrand: Pour quelle raison?

M. René Laurin: C'est trop dérangeant.

[Traduction]

Le président: Qu'en savez-vous? Vous ne savez pas encore qui sera l'interprète. Attendez, avant de porter un jugement, René.

Des voix: Oh, oh!

[Français]

M. René Laurin: Soyez tranquille, je n'ai personne à côté de moi.

[Traduction]

Le président: Vous choisirez l'interprète.

[Français]

M. René Laurin: J'ai seulement dit que ça pouvait être trop dérangeant.

Le président: Exactement, oui. Je comprends.

[Traduction]

Elsie.

Mme Elsie Wayne: Comme vous le savez, le petit déjeuner-prière national a lieu le mercredi matin et aussi le jeudi. Nous sommes donc fort occupés et nous avons...

Le président: Il faut que nous les rencontrions d'une manière ou d'une autre. Il reste que M. Laurin n'a pas du tout tort. Il n'y a pas que René. La langue maternelle de Robert est le français. Même quand on est bilingue, pouvoir se servir de sa première langue est toujours utile. Il faut donc une salle avec l'interprétation.

Le greffier: Ils devaient s'en occuper.

Le président: Très bien.

Les deux options sont donc les suivantes: voulez-vous que ce soit une réunion spéciale, qui pourrait nous mettre dans l'embarras si je suis le seul présent, ou voulez-vous ajouter une demi-heure à une des trois réunions de la semaine prochaine?

M. Robert Bertrand: Vous voulez dire quand George viendra?

Le président: Oui, ou à n'importe laquelle de ces autres réunions. Pourrions-nous commencer avec ces gens-là et demander au ministre de venir après?

Le greffier: Je ne vois pas pourquoi pas.

Le président: Nous pourrions commencer par les Lettons.

Généralement, la réunion sur le budget avec le ministre des Affaires des anciens combattants ne dure pas très longtemps. Nous pourrions les ajouter à cette réunion.

Après les groupes d'anciens combattants, mardi, il y a les ONG. Elles n'ont pas vraiment beaucoup de choses à nous dire. Je crois que leurs représentants veulent simplement nous dire, en personne, ce qu'ils pensent de ces questions. Nous pourrions les ajouter à cette réunion.

Mme Elsie Wayne: Mon gros problème, c'est que je suis la présidente du petit déjeuner-prière national cette année, et nous nous réunissons mercredi de 16 heures à 20 heures, et nous reprenons le lendemain matin à 8 heures.

Le président: Dans ce cas, mardi après-midi, Elsie?

Mme Elsie Wayne: Mardi, il n'y a pas de problème.

Le président: Pouvons-nous dire que la meilleure solution est d'inviter le président de l'assemblée lettone, et tous ceux qui l'accompagnent, à assister à notre réunion de mardi après-midi? Les biographies sont déjà dans vos bureaux.

[Français]

Le greffier: Elles sont en français et en anglais.

Le président: Elles sont dans les deux langues officielles.

[Traduction]

Mme Elsie Wayne: Pourrait-on les entendre mercredi matin, Pat?

Le président: Tous les caucus se réunissent le mercredi matin.

Mme Elsie Wayne: J'avais oublié.

Le président: Nous les inviterons donc pour la réunion de mardi après-midi. Eugene verra s'il est préférable qu'ils passent avant les anciens combattants ou après.

La semaine prochaine sera fort chargée. Voilà pour la semaine prochaine.

• 1540

Qui peut nous donner une idée de la date à laquelle l'ébauche de rapport sera envoyée à nos bureaux? Corinne.

Mme Corinne McDonald (attachée de recherche): Nous avons rencontré ce matin les responsables de la production, côté Chambre. La version anglaise du document est terminée et elle part à la traduction. Nous leur avons donné comme date limite le 5 ou le 6 pour la version française. Il faudra un petit peu de temps pour le formatage. Nous nous proposons ensuite d'envoyer le texte directement à vos bureaux ou par l'intermédiaire du greffier. Vous aurez tout le week-end pour l'étudier et nous pourrions nous réunir pour en discuter le mardi suivant, c'est-à-dire le 11.

Le président: Donc, la semaine du 11 nous devrions être prêts à jeter un coup d'oeil sur cette ébauche du rapport. En fait c'est la semaine qui commence le 10. La semaine avant le congé de Pâques, nous devrions pouvoir commencer à étudier cette ébauche du rapport. Les députés l'auront reçue en français et en anglais le week-end précédent et nous en discuterons la semaine qui suit.

[Français]

Est-ce d'accord, René?

M. René Laurin: Quand vous dites qu'on pourra disposer du rapport en fin de semaine, cela veut-il dire que vous allez nous envoyer cela vendredi soir ou samedi matin?

Mme Corinne McDonald: De la semaine prochaine.

M. René Laurin: Je comprends, mais cela veut dire qu'on l'aurait pour la fin de semaine. Donc, on l'aurait le vendredi.

Mme Corinne McDonald: Non. D'après ce que j'ai compris, on a demandé la traduction pour le 5 ou le 6. Ils ont besoin de le formater. Le 6, c'est un jeudi. Dès que ce sera prêt, ce sera envoyé au greffier et ensuite aux membres du comité directement.

M. René Laurin: L'inconvénient, monsieur le président, c'est que quand on nous envoie cela à nos bureaux le vendredi soir, vous imaginez bien que nos adjoints n'y sont pas le samedi et le dimanche.

Mme Corinne McDonald: Non, ce n'est pas le vendredi; c'est le jeudi.

M. René Laurin: Le jeudi, c'est envoyé pour le formatage.

Mme Corinne McDonald: Le formatage sera fait le jeudi et ce sera prêt pour être envoyé dans l'après-midi.

M. René Laurin: Donc, on pourrait l'avoir le vendredi avant midi?

Mme Corinne McDonald: Oui, ou plus tôt.

M. René Laurin: Ce serait préférable, parce que le vendredi, je pense bien que les députés de l'Ouest s'empressent de quitter, et nous aussi, à partir de 15 heures, on n'est plus à nos bureaux. On est en route.

Mme Corinne McDonald: C'est ça. On prévoit l'avoir jeudi soir.

M. René Laurin: D'accord. Merci.

[Traduction]

Le président: Très bien. Vous avez raison. Si, pour une raison ou pour une autre, nous ne pouvons l'avoir jeudi, il faudra donner plus de temps aux députés pour qu'ils puissent la lire et s'en imprégner. Mais pouvoir commencer à étudier cette ébauche du rapport le mardi 11 avril ne serait pas déplaisant, si nous pouvons l'avoir à temps.

Mme Corinne McDonald: Elle a été réduite à 25 pages.

Le président: Ce n'est pas énorme...

M. Art Hanger (Calgary Nord-Est, Alliance canadienne): Est-ce que c'est parce que les caractères d'impression sont plus petits? On m'a déjà fait le coup.

Le président: Art, vous avez dû comprendre, si vous ne le saviez pas déjà, que le témoin s'est décommandé pour cause de maladie.

M. Art Anger: Je l'ai appris il y a seulement une demi-heure.

Le président: Nous l'avons tous appris en même temps. Nous en profitons pour examiner notre programme de travaux futurs. Savez-vous que le président du Parlement letton doit venir la semaine prochaine et veut nous rencontrer? Mardi, nous entendrons des témoins sur la RAM. Mercredi, il y aura une réunion spéciale de deux heures avec le ministre de la Défense nationale sur le budget.

À quelle heure, Eugène?

Le greffier: À 15 h 30.

Le président: Jeudi, à 9 heures, nous entendrons le ministre les Affaires des anciens combattants sur son budget.

Mme Elsie Wayne: À ce propos, jeudi matin il y a le petit déjeuner-prière national. Est-ce que nous pourrions ne commencer qu'à 10 heures pour que cela ne dérange personne.

Le président: Vous voulez que nous ne commencions qu'à 10 heures?

Mme Elsie Wayne: Oui, au lieu de 9 heures.

Le président: Cela ne me dérange pas. Le greffier prendra les dispositions nécessaires. Plaît-il aux membres du comité qu'au de 9 à 11, nous nous réunissions de 10 à 12? Certains de nos membres sont pris par le petit déjeuner-prière national. C'est seulement un report d'une heure.

[Français]

M. René Laurin: Combien?

[Traduction]

Combien de nos membres y participent?

[Français]

Le jeudi, il y a les petits déjeuners de la prière. Cela revient régulièrement. Est-ce qu'il nous faudra repousser l'heure de nos réunions à chaque semaine?

[Traduction]

Mme Elsie Wayne: Non, ce n'est pas quelque chose de régulier. C'est le petit déjeuner-prière national qui a lieu une fois par an. Tous les ambassadeurs du pays y participent, avec les sénateurs et des représentants des collectivités. Ils viennent de tous les coins du pays, de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve.

• 1545

[Français]

M. René Laurin: Que les sénateurs soient là, ça ne me dérange pas. Que les ambassadeurs soient là, ça ne me dérange pas non plus. Le matin, quand je veux prier, je me lève plus tôt. Je peux prier à 6 h 30 du matin et cela ne dérange pas mon horaire du reste de la journée.

[Traduction]

Le président: Dites-en une ou deux pour moi, s'il vous plaît.

Pour être juste avec notre collègue Mme Wayne, qui préside cette cérémonie—et c'est une cérémonie très importante, sérieusement—si la majorité est d'accord, nous essaierons de commercer plus tard.

Elsie, le problème c'est que George ne sera peut-être pas disponible. S'il n'est disponible qu'à neuf heures, nous n'aurons pas le choix.

M. Art Hanger: Je suppose que le ministre sera lui aussi au petit déjeuner-prière, n'est-ce pas?

Le président: Il devrait. C'est un véritable ange.

Des voix: Oh!

Le président: Il est à supposer qu'il y sera probablement d'une manière ou d'une autre.

Ça vous convient?

Monsieur Hanger.

M. Art Hanger: Il y a une question que j'aimerais poser, et, voire en faire peut-être une requête, si c'est possible, après que mes collègues m'aient dit ce qu'ils en pensent.

Un module d'entraînement a été présenté aux militaires pour les recrus. Ce module informatisé est pratiquement unique. Il n'y a rien qui y ressemble en Amérique du Nord, d'après ce que je crois savoir. C'est supérieur à ce que même les militaires utilisent actuellement pour entraîner leurs recrus. Cela va de la manutention des armes à feu à la description de la dynamique des obus lorsqu'ils touchent le sol, ce qu'il faut faire et ne pas faire.

Le MDN n'ayant pas encore mis la main sur ce module d'entraînement particulier, je me demande si notre comité serait prêt à visionner la vidéo qui a été faite pour donner son opinion et déterminer si ce module a une utilité quelconque pour nos militaires.

[Français]

Le président: Monsieur Bertrand.

M. Robert Bertrand: Monsieur le président, je dois dire à mon collègue que s'il appartient à la Défense nationale, il n'y a aucun problème à visionner ce film. J'en ai pris bonne note et je pourrai peut-être informer le comité du moment où on pourrait le visionner.

[Traduction]

Le président: Laissons au secrétaire parlementaire le soin de régler ces détails.

[Français]

M. Robert Bertrand: Oui. Je saurai aussi la durée du film et, s'il n'est pas tellement long, on pourra peut-être le visionner avant ou après une réunion.

[Traduction]

Le président: Art, pouvons-nous confier cette tâche à Robert et lui demander de nous faire un rapport dès qu'il le pourra?

M. Art Hanger: Avec le plus grand plaisir. Ce module est utilisé par certaines milices. Ce n'est pas un module qui a été préparé par les militaires, mais il est utilisé par certaines des unités de milice. Il peut durer le temps qu'on veut. C'est une présentation qui montre simplement à quoi il ressemble, son importance et ses avantages pour tous les militaires.

Je me ferais un plaisir de vous mettre personnellement en contact avec ceux qui l'ont préparé.

Le président: Très bien. Robert, vous pourrez nous faire un rapport?

M. Art Hanger: M. Laurin a demandé si c'était un document bilingue et si la présentation est bilingue. Pas pour le moment, mais cela peut se faire.

Le président: La règle est très claire. Si nous devons voir quelque chose au comité, il faut que...

[Français]

M. René Laurin: On attendra qu'il soit disponible dans les deux langues et on le présentera ici.

M. Robert Bertrand: S'il est produit par le ministère de la Défense nationale, je suis convaincu qu'il est disponible dans les deux langues officielles.

[Traduction]

S'il est produit par la Défense nationale...

M. Art Hanger: Il n'est pas produit par la Défense. Il est utilisé par certaines milices mais son origine est externe. Ce n'est pas un module de la Défense nationale, je l'ai déjà dit.

M. Robert Bertrand: D'accord.

• 1550

Le président: Nous pourrions confier cette tâche à Robert et, s'il a besoin de renseignements complémentaires, il peut toujours s'adresser à M. Hanger.

M. Art Hanger: Je donnerai le module et les noms de ses créateurs directement à la personne...

Le président: Le secrétaire parlementaire.

M. Art Hanger: Oui, au secrétaire parlementaire. Et il peut certainement être expliqué en français si c'est nécessaire, et ce serait préférable.

Le président: Je crois que notre comité a décidé à l'unanimité que tout ce qui nous est soumis, par écrit ou autrement, doit l'être dans les deux langues officielles. C'est indispensable.

Y a-t-il autre chose?

M. George Proud: Monsieur le président, vous avez mentionné, il y a quelques mois, la possibilité d'un voyage au Kosovo. Il n'en est plus question?

Le président: Nous espérions pouvoir nous rendre au Kosovo, et en même temps à Londres.

M. George Proud: J'ai appris que nos troupes devaient y rester un mois de plus.

Le président: Oui.

Nous espérions également nous rendre à Charlottetown au printemps. Nous n'avons pas essayé d'organiser un autre voyage pour le moment, car c'était pratiquement inutile vu l'ambiance à la Chambre. Je ne sais pas. Que pense le comité? Si vous le voulez, nous pourrions refaire une demande pour un tel voyage.

Je peux, et je dois, vous informer que j'ai participé dernièrement à une réunion du comité de liaison qui regroupe les présidents de tous les comités. La majorité des personnes présentes à cette réunion, y compris certains députés de l'opposition, ont exprimé le sentiment qu'il était ridicule de faire tout le travail nécessaire, de prendre toutes les dispositions pour un voyage des plus utiles pour le travail d'un comité, et que tout soit annulé par un seul député ou parce qu'un parti n'est pas du tout content. Aujourd'hui c'est ce parti, demain ce pourra être un autre, ou même un autre député.

Le comité de liaison envisage donc sérieusement de modifier les règlements car beaucoup de collègues s'interrogent sur les privilèges de l'opposition—et c'est mon cas personnellement. Nous reconnaissons que ces privilèges existent que l'opposition peut utiliser certaines tactiques, mais que le travail d'un comité puisse être frustré et continue à être frustré indéfiniment, ce n'est pas normal.

M. George Proud: Puis-je commenter votre commentaire?

Je conviens avec vous qu'un comité devrait être maître de ses décisions—et je sais que beaucoup d'entre nous ne cessent de le rappeler. Mais il reste que nous ne pourrons jamais et que nous n'avons jamais été maîtres de nos décisions. Les décisions sont toujours pratiquement prises au sommet. Un député de l'opposition peut, par frustration, décider d'annuler sa participation ce qui crée en conséquence un problème pour tout le comité, mais tant que la structure des comités n'aura pas véritablement changé, je ne vois pas d'autres moyens d'exprimer sa frustration, que cela nous plaise ou non. Je sais que les libéraux ne s'en sont pas privés dans le passé, lorsqu'ils étaient dans l'opposition. Supprimer ce moyen serait, à mon avis, une erreur, même si c'est aux dépens des comités et que cela frustre un peu leurs activités.

Le président: Vous n'êtes certainement pas le seul à partager cet avis, mais je tiens simplement à vous dire que le comité de liaison y réfléchit sérieusement. Attendons la suite.

Y a-t-il autre chose? Je vais faire un tour de table pour donner sa chance à tout le monde, et je vous redonnerai la parole, Art.

René, quelque chose d'autres?

[Français]

M. René Laurin: Monsieur le président, vous me fournissez une excellente occasion de dire qu'il est bon parfois que la frustration change de côté. Lorsque l'opposition veut faire entendre des témoins pour défendre sa cause, lorsque l'opposition veut continuer à s'exprimer et qu'elle ne peut pas le faire parce que la majorité du gouvernement lui impose sa volonté, c'est très frustrant pour elle. Alors, je vous comprends bien d'être frustré lorsque l'opposition utilise ses droits pour limiter les pouvoirs du gouvernement.

Dans ce cas-ci, remarquez bien que si les membres de l'opposition avaient pu s'exprimer à d'autres comités, comme il aurait été normal qu'on puisse le faire, particulièrement au comité sur le projet de loi C-20, on ne ferait probablement pas face aux mêmes réticences aujourd'hui.

Je pense qu'il faut tirer une leçon de cela. Ce n'est pas le Règlement qui est mal fait, monsieur le président; c'est l'usage qu'on en fait souvent en manquant de respect à celui qui ne partage pas notre opinion. Vous me fournissez une belle occasion de le dire.

• 1555

[Traduction]

Le président: C'est l'Alternative unie, poussée à l'extrême. C'est un motif de séparation.

Des voix: Oh, oh!

[Français]

M. René Laurin: C'est peut-être cela, l'approche de la nouvelle alliance.

[Traduction]

Le président: Faites un référendum en Albert et au Québec,

[Français]

dans les deux provinces en même temps.

[Traduction]

Il ne manquerait plus que le NPD et les Conservateurs...

[Français]

M. Robert Bertrand: Il va falloir que tu ajoutes une prière.

[Traduction]

Le président: Nous prenons note de vos commentaires, monsieur Laurin. Nous savons tous ce qui s'est passé. Les points de vue sont différents. C'est ça la démocratie. Je n'en dirais pas plus, mais je crois qu'un certain nombre de nos règlements laissent à désirer, qu'on siège d'un côté ou de l'autre de la Chambre. Je crois qu'il est temps d'en examiner certains, mais nous verrons.

Monsieur Earle, vous avez quelque chose à ajouter?

M. Gordon Earle (Halifax-Ouest, NPD): J'ai une petite requête. Un de mes électeurs veut comparaître devant le comité. Il nous a déjà écrit, et nous avions décidé que nous pourrions peut-être l'entendre dans le contexte de la marine marchande. Cependant, sa requête est arrivée trop tard, et nous avions pratiquement terminé notre rapport.

Je me demande simplement s'il serait possible de l'inclure, comme témoin, lors de la discussion d'autres sujets. Vous avez dit tout à l'heure que nous devions entendre d'autres anciens combattants, avec le témoin qui devait comparaître aujourd'hui. Nous parleront-ils exclusivement de la RAM?

Le président: Je crois savoir de quoi vous voulez parler. Le problème c'est que, si un de vos électeurs a des doléances personnelles, si vous voulez, ou s'il y a une affaire dont il veut discuter, notre comité n'a pas un rôle d'ombudsman. Ce qu'il y a de mieux à faire c'est d'en parler au secrétaire parlementaire et de le convaincre de faire monter l'affaire jusqu'aux bureaucrates, au ministre, etc. Si c'est ce genre de cas, c'est ainsi qu'il faut procéder. Si vous avez un électeur qui veut témoigner il faut que sa déposition s'insère dans le sujet que nous étudions. C'est le problème. Je vous conseille d'en parler avec Robert.

M. Gordon Earle: Je me demandais simplement si nous ne pourrions pas relier ce témoignage à l'un des sujets dont nous allons discuter.

Le président: C'est quoi, son problème?

M. Gordon Earle: Il a quelques problèmes liés à la marine marchande et à la manière dont il a été traité d'une manière générale par le gouvernement. C'est un problème personnel mais il en est arrivé au point de vouloir rendre ses médailles de guerre. Il a gagné des médailles et il veut les rendre. Il a voulu me les donner. Mais je n'ai pas cru bon de les accepter. J'ai pensé que, s'il pouvait être entendu par notre comité, s'il pouvait exprimer certaines de ces doléances, nous pourrions peut-être le convaincre de revenir sur sa décision.

Le président: Le greffier m'en a parlé et je connais donc le cas. Malheureusement, je ne vois pas dans quel contexte nous pourrions l'entendre. Je vous conseille de lui dire d'en parler au secrétaire parlementaire.

Il y a aussi M. Marin, l'ombudsman. J'ai déjeuné avec lui, nous avons discuté de son rôle et il aimerait beaucoup revenir témoigner devant notre comité. Il m'a également assuré qu'il s'occupe aussi de dossiers d'anciens combattants, ou qu'il serait prêt à s'en occuper. Il y a donc plusieurs possibilités.

Le greffier est en train d'arranger une nouvelle réunion avec M. Marin, et ce sera peut-être le moment ou jamais d'en parler.

Je vais faire encore un tour de table pour voir s'il y a encore quelque chose, et nous lèverons la séance.

Madame Wayne.

M. Gordon Earle: Veuillez m'excuser mais j'ai encore un autre petit point.

Le président: D'accord. Monsieur Earle.

M. Gordon Earle: C'est beaucoup plus relatif à ce que nous faisons.

Est-ce que les anciens combattants autochtones figurent sur notre liste de sujets à étudier?

Le président: Cette question est sur notre liste de sujets à étudier mais aucune réunion n'a encore été prévue, je crois. Cette question a été soulevée, au moins à deux reprises, au comité directeur et elle figure sur la liste de sujets prioritaires, oui.

Madame Wayne.

Mme Elsie Wayne: Est-ce que la question des Sea King est sur notre liste de sujets à étudier? Où en sommes-nous?

Le président: Monsieur Bertrand, est-ce que vous avez des nouvelles sur cette question?

• 1600

Mme Elsie Wayne: Oui, sur le remplacement des Sea King et le reste...?

[Français]

M. Robert Bertrand: Oui, monsieur le président.

[Traduction]

Elsie, la seule chose que je peux vous dire, c'est que le dossier est sur le bureau du ministre.

Mme Elsie Wayne: Oui, je sais. Il m'a dit qu'il...

M. Robert Bertrand: Je ne veux pas m'avancer, je ne sais pas, mais je dirais dans un ou deux mois.

Mme Elsie Wayne: Dans un ou deux mois...

Le président: Je ne pense pas trahir de grands secrets—je crois que vous le savez vous-même—mais le ministre de la Défense nationale commence à un peu s'énerver. Il espérait pouvoir annoncer ce programme il y a déjà longtemps.

Mme Elsie Wayne: Oui, c'est exact.

Le président: Je peux vous assurer que ce n'est pas à ce niveau qu'il y a un problème.

M. Robert Bertrand: Exactement—le dossier est bouclé.

Le président: Dans le pire des cas, nous espérons en savoir un peu plus avant l'intersession d'été—et j'espère même plus tôt.,

Mme Elsie Wayne: Très bien.

Le président: Elsie.

Mme Elsie Wayne: Lors de mon séjour à Bruxelles, lorsque nous avons rencontré les représentants des gouvernements de l'Union européenne, j'ai mis sur le tapis la question du système de défense antimissiles pour en savoir un peu plus sur la position de l'Union européenne. Comme vous le savez, l'Union européenne représente actuellement 15 pays et envisage sérieusement d'augmenter ce nombre. Comme vous devez le savoir, pour ce système de défense, c'est un non absolu. Pour eux, nous ne devrions absolument pas y participer.

Les États-Unis ont pris langue avec le Royaume-Uni. Ils ont un site de radar à Londres. Ils ont discuté de la question avec le gouvernement. Selon Robert Sturdy, les Britanniques annonceront qu'ils sont disposés à transformer leur site de radar actuel pour pouvoir détecter les missiles. Les représentants de l'Union européenne nous ont informés qu'ils savaient que notre propre ministre des Affaires étrangères s'opposait à la participation à ce système. D'après moi, nos gens de la Défense sont pour, mais ils ont quand même quelques inquiétudes à cause de l'existence de l'ancien traité. Je voulais simplement vous en informer.

Le président: C'est bon à savoir.

Elsie, pendant que vous faisiez ce voyage, des représentants britanniques étaient ici en ville, la semaine dernière. J'en ai rencontré quelques-uns en privé, et je suis certain que d'autres membres du comité en ont fait autant. Quand nous avons entendu nos propres représentants des affaires étrangères, je leur ai dit qu'on avait de plus en plus le sentiment en Grande-Bretagne que les États-Unis déploieront certainement ce système, et qu'ils devraient probablement se préparer à y participer d'une manière ou d'une autre.

Mme Elsie Wayne: C'est exact.

Le président: Je parlais tout particulièrement du Royaume-Uni. Quant à l'attitude des Européens, les points de vue sont partagés.

Mme Elsie Wayne: C'est exact.

Le président: George.

M. George Proud: Je voulais simplement faire une mise au point à propos de ce que Elsie disait et préciser que, ce qui intéresse les États-Unis n'a rien à voir avec les missiles balistiques. Ils ne fabriquent pas de missiles balistiques, mais plutôt des intercepteurs pour détruire...

Mme Elsie Wayne: Pour détruire les missiles balistiques.

M. George Proud: Oui, cela n'a rien à voir avec des armes nucléaires.

Le président: Le groupe d'anciens combattants qui viendra témoigner s'appelle «vétérans contre les armes nucléaires». Il ne s'agit pas d'armes nucléaires, mais ce groupe partagera probablement les préoccupations exprimées par le ministre Axworthy et d'autres, soit que cela pourrait mener à une reprise de la course aux armes nucléaires.

Mme Elsie Wayne: À ce sujet...

Le président: Je ne suis pas nécessairement d'accord là-dessus.

Mme Elsie Wayne: ... nous avons aussi rencontré l'amiral King et avons déjeuné avec lui à Bruxelles. Il m'a dit qu'il s'occupe de cette question depuis cinq ans. Il a déclaré que les États-Unis n'ont pas eu tellement de succès à ce sujet. Ils ont essayé de faire quelque chose, comme vous l'avez dit, pour que, si un missile est lancé... Il a dit que les essais n'avaient pas abouti. D'après lui, il faudra encore de cinq à dix ans avant d'avoir un dispositif capable de détruire un missile lancé contre les États-Unis.

Le président: Merci.

Y a-t-il autre chose, George?

Bob.

M. Robert Bertrand: J'écoutais les gens de l'autre côté, monsieur le président. Apparemment, nous pourrions peut-être nous mettre d'accord maintenant pour envisager un voyage soit au Kosovo soit aux États-Unis. Je voudrais donc poser une question à tous les députés d'en face. Auraient-ils des objections, si nous envisagions un autre voyage dès maintenant?

Le président: Quel serait l'avis des Réformistes d'après vous... Je m'excuse, je voulais dire l'Alliance canadienne.

M. Art Hanger: L'Alliance canadienne, ne l'oubliez pas.

• 1605

Le président: [Note de la rédaction: Inaudible]... que vous appuyez...

M. Art Hanger: Je l'appuyais la première fois. Je pense que c'est absolument essentiel...

Une voix: [Note de la rédaction: Inaudible ]... l'appui à la direction.

M. Art Hanger: Je ne me suis pas encore engagé à ce sujet. Je peux cependant vous dire que la campagne pour la direction du parti sera différente de tout ce que vous avez vu jusqu'ici. Le Parti libéral ne fait pas d'action politique comme l'Alliance canadienne.

Pour revenir à...

M. John O'Reilly: La hanche vous démange et vous vous démolissez tout lÂarrière-train pour essayer d'arranger les choses...

Des voix: Oh, oh!

M. Art Hanger: Je comprends que cela fruste un Libéral de voir de tels événements politiques, mais ne vous en faites pas: nous nous regrouperons et nous vous écraserons.

Le président: Nous sommes en train de perdre notre impartialité.

Revenons en arrière.

M. Art Hanger: Pour revenir au voyage, nous étions d'accord au début et je pense qu'il est essentiel de l'entreprendre. Pour moi, il s'agit de savoir à quel moment il aura lieu. Je ne serai peut-être pas disponible, mais un membre de mon parti le sera.

Le président: [Note de la rédaction: Inaudible]... pour la direction du parti.

M. Art Hanger: Oui.

Le président: D'accord.

[Français]

Monsieur Laurin.

M. René Laurin: Je m'excuse, monsieur le président.

Le président: Pardon, madame.

M. René Laurin: Vous voyez que j'avais raison, monsieur le président. Vous voyez que ça dérange quand c'est trop près.

Le président: Oui, c'est vrai.

[Traduction]

Votre collègue, monsieur Bertrand, voudrait que chaque membre de l'opposition nous dise s'il sert à quelque chose de proposer que le comité voyage pour étudier la révolution dans les affaires militaires soit aux États-Unis, soit au Kosovo et à Londres.

[Français]

M. René Laurin: Monsieur le président, quand vient le temps de prendre une décision comme celle-là, j'aime toujours mieux qu'on nous présente par écrit les buts de l'exercice et l'objectif que l'on vise. Après cela, on peut en faire l'évaluation en fonction de nos critères et des objectifs qu'on recherche nous-mêmes. Si on ne peut pas l'éviter et qu'il en va de l'intérêt non seulement du comité, mais aussi des politiques du gouvernement et des Québécois—on est ici pour cela—et qu'il n'est pas possible d'aller chercher l'information autrement qu'en faisant le voyage, il y a de bonnes chances qu'on dise oui. Si vous parlez d'aller au Kosovo, je ne pense pas qu'il soit possible de demander aux soldats qui sont là de venir témoigner devant nous de la vie qu'ils mènent là-bas. C'est plus facile pour nous de nous y rendre.

Mais dans d'autres cas, quand il s'agit d'entendre un ou deux témoins, il est plus facile de les faire venir ici que de déplacer 12 membres du comité pour aller les entendre à Washington. C'est un peu dans ce sens-là qu'à l'avenir, personnellement, je vais analyser les demandes qui nous seront présentées ici.

[Traduction]

Le président: Merci.

M. Art Hanger: Je pense que M. Laurin en fait acquiesçait.

[Français]

M. René Laurin: Ah, oui.

[Traduction]

M. Art Hanger: Espérons-le.

Le président: Nous l'espérons.

M. René Laurin: Je voudrais pouvoir dire que je dirai oui.

[Français]

C'est beau de dire oui.

[Traduction]

Le président: Je pourrais demander les mêmes raisons écrites pour d'autres voyages, mais je ne le ferai pas.

Gordon, le NPD serait-il d'accord pour qu'on entreprenne l'un de ces voyages?

M. Gordon Earle: Nous ferions comme auparavant. D'habitude, nous sommes d'accord si les voyages sont organisés et s'ils ont un but approprié. Oui.

Le président: Bien sûr, nous n'allons pas en partie de plaisir. Un tel voyage aurait un objectif sérieux et nous devrions dire ce que c'est. Nous...

M. John O'Reilly: Une partie de plaisir au Kosovo?

Le président: C'est ce que je voulais dire. Je ne pense pas que ce soit un bon lieu de vacances.

Elsie, pensez-vous que le Parti conservateur serait d'accord?

Mme Elsie Wayne: Tant que Charles Caccia n'est pas le président.

Des voix: Oh, oh!

Le président: Nous essayons de l'échanger au NPD pour une caisse de bière. Je précise que ce n'est qu'une plaisanterie. Charles est un de mes bons collègues.

Mme Elsie Wayne: C'est un homme très bien.

Le président: Et un bon ami.

Mme Elsie Wayne: C'est un homme bien...

Le président: Il l'est, et je voulais dire une caisse de Guiness.

Mme Elsie Wayne: ... mais c'est vraiment un bourreau de travail.

Le président: Merci.

Bob, ce que j'entends semble encourageant, mais ce que je vous demanderais de faire, c'est de vous entendre avec Gene pour fixer les objectifs que le ministre et le comité envisageraient pour le voyage aux États-Unis, si nous décidons d'aller là, ou bien pour le Kosovo et Londres.

[Français]

Monsieur Bertrand.

M. Robert Bertrand: Monsieur le président, je dois vous dire que j'ai bien aimé l'intervention de René. Je pense que c'est une chose que nous devrions envisager sérieusement pour les voyages à venir. Nous devrions mettre cela sur papier et demander, avant de faire quoi que ce soit et avant que vous alliez voir le Comité de de liaison pour obtenir l'argent, que tous les membres du comité signent. De cette façon, si tout le monde est d'accord, quand vous vous présenterez devant le Comité de liaison, vous pourrez dire à ses membres que vous avez le consentement écrit des députés de tous les partis. Je pense qu'on devrait faire cela non seulement cette fois-ci, mais aussi pour tous les déplacements futurs.

• 1610

[Traduction]

M. George Proud: Ils doivent demander l'avis de leur leader à la Chambre.

Le président: Vous avez été président du comité, et George aussi. Cela aiderait le président actuel qui doit défendre ces voyages de vive voix devant le comité de toute façon. Je n'ai jamais eu de problème à le faire, mais ce serait quand même utile; les arguments auraient plus de poids s'ils étaient présentés par écrit. Je pense donc que ce que dit M. Laurin serait une bonne idée en principe. Je vais en prendre note.

Monsieur O'Reilly, avez-vous autre chose à signaler?

M. John O'Reilly: Aucune.

Monsieur Wood, avez-vous quelque chose à dire?

M. Bob Wood (Nipissing, Lib.): Je voudrais simplement dire quelques mots.

Pour répondre à la question de Gordon au sujet des anciens combattants autochtones, je pense qu'il y a maintenant des pourparlers entre le ministère des Affaires indiennes et celui des Affaires des anciens combattants. Les négociations se poursuivent depuis déjà quelque temps. Espérons qu'on pourra en arriver à une entente quelconque pour résoudre leurs problèmes particuliers.

Un projet de loi relatif aux Affaires des anciens combattants sera présenté à la Chambre, probablement vers le milieu de mai. Cette mesure portera sur un certain nombre de questions. Je me rappelle notamment qu'elle y traitera de certaines décisions qui ont déjà été annoncées concernant les anciens combattants des Newfoundland Overseas Foresters, de la Croix-Rouge et...

M. John O'Reilly: Les anciens pilotes de traversiers en service commandé.

M. Bob Wood: Oui, il y a aussi les anciens pilotes de traversiers dont on s'est déjà occupé, mais pour lesquels nous devons adopter des dispositions législatives. Si je ne m'abuse, il y aura aussi des dispositions qui porteront sur les membres actuels des Forces canadiennes et leurs problèmes en cas de blessures, leurs pensions et le reste. Ce sera inclus dans le projet de loi. Il faut espérer que nous en aurons terminé avec cette mesure avant l'ajournement de juin.

Le président: D'accord. Merci.

Sur ce, j'imagine que les deux secrétaires parlementaires n'hésiteront pas à venir nous présenter leurs arguments, s'ils considèrent que l'un des sujets d'étude possible pour le comité est un peu plus urgent que les autres.

Par exemple, Bob, si vous constatez qu'il pourrait être utile que le comité examine la question des Autochtones en priorité, nous pourrions le faire si la majorité des membres du comité était d'accord. Nous l'avons déjà fait dans le passé, mais pourriez-vous nous préparer une note d'une page pour nous mettre au courant, Eugene, des autres sujets importants qui pourraient faire l'objet d'une étude future? Je sais que vous l'avez déjà fait à quelques reprises.

Mme Corinne McDonald: Malheureusement, elle prendra plus d'une page, mais Eugene a...

Le président: Beaucoup plus d'une page, mais nous allons la distribuer à nouveau. Très bien. Merci.

Madame Longfield, avez-vous quelque chose?

Mme Judi Longfield (Whitby—Ajax, Lib.): Non. Je suis arrivée en retard, et j'en veux toujours à ceux qui posent des questions après que tout a déjà été décidé. Je n'ai donc pas de questions.

Le président: Bien. Le témoin a annulé sa comparution, et nous faisons du remue-méninges.

Dans ce cas, revenons à René Laurin.

[Français]

M. René Laurin: Monsieur le président, vous avez abordé la question des anciens combattants. Puisque notre réunion se déroule un peu de façon informelle, si vous me le permettez, je voudrais poser une question à Bob. C'est une question qui m'a été posée et dont on a parlé dans les journaux. C'est une décision qui a été prise par le ministre des Anciens combattants, et on demande quel raisonnement a mené le ministre à prendre cette décision-là: il s'agit de la fourniture de Viagra aux anciens combattants. Le ministère a décidé qu'il allait leur payer le Viagra. Ce n'est pas que je m'y oppose, mais j'aimerais connaître la raison qu'on a invoquée pour justifier cette décision. Cela me permettrait de fournir une vraie réponse à ceux qui me posent la question.

[Traduction]

Le président: Vous voulez une réponse qui soit typique, ou plutôt philosophique ou technique?

Bob pourrait les remettre dans la bonne voie.

M. Bob Wood: Je ne pense pas les empêcher de débouler en bas du lit.

[Français]

M. René Laurin: Je comprends. On peut répondre par une blague, monsieur le président, mais ma question se veut sérieuse. Je sais bien que les effets du Viagra sont de nature à améliorer la vie de ces gens-là, mais pourquoi améliorer la vie de ces gens-là et non pas celle des autres qui ont droit aux médicaments? Et puisqu'on fait une distinction, c'est la seule classe de la société à qui on paie ce médicament, si on peut appeler cela un médicament. Alors, pourquoi a-t-on décidé de le payer dans le cas des anciens combattant et de ne pas le faire dans le cadre d'autres programmes de santé? Par exemple, on ne le paie pas aux soldats qui sont en mission, mais on le paie aux anciens combattants.

• 1615

[Traduction]

M. Bob Wood: Ça peut arriver, n'est-ce pas?

[Français]

M. Robert Bertrand: René, l'idée derrière cela, c'est que les soldats, qu'ils soient actifs dans les Forces canadiennes ou qu'ils soient d'anciens combattants, ont droit aux mêmes programmes que n'importe quel autre Canadien. Que ce soit au Québec ou dans n'importe quelle autre province, les gens ont le droit de se procurer ce médicament. On ne peut pas pénaliser ces gens parce qu'ils sont dans les Forces canadiennes.

M. René Laurin: Ce n'est pas un médicament que tout le monde peut réclamer. Enfin, je ne veux pas en faire un long débat, monsieur le président.

M. Robert Bertrand: Si c'est prescrit par un médecin...

[Traduction]

M. Bob Wood: J'irai aux renseignements pour vous.

M. John O'Reilly: Je peux vous en prêter une ou deux jusqu'à vendredi.

[Français]

M. Robert Bertrand: Si c'est prescrit par un médecin et qu'on a une assurance-groupe de son employeur, on peut l'obtenir.

M. René Laurin: Alors, la décision du ministre porte seulement sur les ordonnances.

M. Robert Bertrand: Strictement sur les ordonnances.

[Traduction]

Le président: Ce genre de sujets rend votre président nerveux.

Sur une note plus sérieuse, pour des questions de ce genre vous n'avez qu'à les poser entre quatre yeux.

M. Art Hanger: Si l'on doit poser la question, et qu'on peut s'attendre à une réponse honnête, on pourrait peut-être demander pourquoi les forces armées ont utilisé, il y a de cela plusieurs années, du salpêtre qui avait l'effet contraire du Viagra.

Je passe à un autre sujet...

Le président: Un sujet de plus.

M. Art Hanger: Lorsque la question des hélicoptères est venue sur le tapis, j'ai cru comprendre que les forces armées ont demandé soudainement que leur sous-ministre du matériel comparaisse devant notre comité pour décrire les démarches qui doivent être suivies en matière d'acquisitions et certains des changements survenus.

Le président: Vous parlez de M. Williams?

M. Art Hanger: Oui, d'Alan Williams. Comme il était présent, on lui a posé une question au sujet des hélicoptères maritimes, mais il n'a pas pu répondre et a conseillé au comité de s'adresser au général Baril là-dessus.

J'imagine que le général Baril sera accompagné d'un spécialiste très au courant du programme des hélicoptères maritimes. Est-ce qu'on ne pourrait pas demander au général Baril, et à cette personne, de venir nous voir avant que le contrat ne soit signé et que l'annonce ne soit faite officiellement? Il me semble que notre comité devrait entendre ce qu'ils ont à dire.

Le président: On pourrait dire que le général Baril est le témoin étoile de notre comité, puisqu'il est constamment invité à comparaître.

M. Robert Bertrand: C'est un témoin quatre étoiles.

Le président: En effet. D'abord, il ne cesse de nous mettre à jour sur le dossier de la qualité de vie. Nous devions justement l'inviter à nouveau sous peu, pour qu'il nous en parle. Mais si vous êtes encore plus pressés que cela, nous pouvons l'inviter quand cela nous chante, à vrai dire. Le comité peut bien décider de l'inviter à nouveau plus tôt que prévu.

Pour ce qui est de M. Williams, il faut dire qu'il nous avait suggéré cela parce qu'il occupait depuis peu son poste de SMA. Nous étions à la veille de terminer notre étude en matière d'acquisitions, et comme il voulait faire sa part, il a voulu comparaître lui aussi. Mais, en fait, nous avions déjà terminé.

M. Hanger a fait une suggestion, et j'aimerais savoir ce que vous en pensez. Est-ce que nous souhaitons inviter le général Baril d'ici peu?

Mme Elsie Wayne: Oui, d'accord.

Le président: Nous lui transmettrons notre demande. Devons-nous l'inviter à venir dès qu'il le pourra, quitte à laisser de côté nos autres dossiers?

• 1620

M. Art Hanger: Attendons après Pâques.

M. Robert Bertrand: La semaine qui suivra.

Le président: Si je vous comprends bien, nous pouvons laisser de côté, pour une journée, la Révolution dans les affaires militaires, n'est-ce pas? D'accord.

Monsieur le greffier?

Le greffier: Oui.

Le président: D'accord. Y a-t-il autre chose?

Mesdames et messieurs, sachez que Corinne McDonald, notre recherchiste, prend part à la production de «The Pirates of Penzance» de Gilbert and Sullivan. C'est une production très professionnelle, j'en suis sûr, et c'est pour venir en aide à la Fondation Rêves d'enfants. Je vais laisser Corinne vous l'annoncer elle-même. Nous comptons sur votre appui car les recettes iront à Fondation Rêves d'enfants.

Mme Corinne McDonald: Je sais bien que vous êtes tous très occupés mais, pour ceux qui s'intéressent aux comédies musicales et à l'opérette, les recettes vont à la Fondation Rêves d'enfants. C'est, malheureusement, uniquement en anglais mais c'est amusant. Le spectacle commence ce vendredi 31 mars et se donne jusqu'au samedi suivant. Les meilleurs sièges qui restent sont pour le mercredi 5 et le jeudi 6. C'est la semaine prochaine. Les billets coûtent 20 $ au Théâtre Centrepointe. Si vous voulez d'autres précisions, je peux vous en donner.

Le président: M. Laurin s'intéresse non seulement à la musique mais il a aussi une très bonne voix. Nous étions ensemble à Munich alors que nous avons vu des... Nous n'avions pas d'objectifs par écrit pour ce voyage, n'est-ce pas, René.

[Français]

M. René Laurin: Ça me ferait plaisir de vous encourager à cette occasion-là. Si vous voulez bien accepter une invitation à aller au théâtre Saint-Denis, à Montréal, pour écouter une belle pièce en français, ça pourra être agréable.

[Traduction]

Le président: Très bien.

Mme Elsie Wayne: Je vous invite aussi tous, ce samedi soir. Je me produis au théâtre avec le ministre des Finances. Je suis censée être sa femme dans une comédie musicale à Fredericton, au Nouveau-Brunswick et nous donnerons un spectacle sur le budget. Ils m'ont demandé d'être... Que sais-je.

Des voix: Oh, oh!

Le président: Notre ministre des Finances?

Mme Elsie Wayne: Non, non.

Le président: J'allais dire...

Mme Elsie Wayne: Non, le ministre des Finances provincial, Norm Betts. On m'a demandé de jouer et je dois être sa femme. Je ne sais pas trop ce que ça va donner car s'il impose des compressions budgétaires trop importantes, je vais devoir y aller en culottes courtes. Je suis désolée.

Le président: Oh, ma foi!

Mme Elsie Wayne: C'est tout.

Le président: Comme cela concerne Corinne, nous allons faire circuler cette note de service, et si cela intéresse quiconque, et que vous pouvez y aller, c'est parfait.

Art.

M. Art Hanger: Une dernière observation. C'est d'ailleurs à M. Bertrand que je m'adresse.

M. Laurin et moi-même avons eu une conversation au sujet de la vidéo. Il s'inquiétait qu'elle ne soit pas présentée en français. On devrait pouvoir la présenter dans une langue afin qu'il puisse être interprété. Étant donné que c'est visuel, celui qui la présentera l'expliquera. Monsieur Bertrand, je vous donnerai l'occasion d'en discuter avec la personne qui est l'auteur de ce module particulier.

Le président: Un instant, René. Je crois que nous devrions en rester là.

[Français]

M. René Laurin: Ce n'est pas ce que j'ai dit, monsieur le président. J'ai dit que si on pouvait avoir une interprétation simultanée de ce qui est dit dans la vidéocassette, je pourrais, pour une fois, être d'accord sur cela. Mais je ne suis pas d'accord pour écouter la vidéocassette en anglais et pour que le présentateur donne des explications ensuite, parce que j'aurai des explications de 30 secondes sur des commentaires de trois minutes. Cela ne me paraît pas acceptable.

[Traduction]

Une voix: Cela devrait se faire en même temps.

Le président: Nous l'avons fait. Nous l'avons fait pour le Britannique. Vous vous en souvenez? Très franchement, cela n'arrivera même pas aux députés car je vais faire appliquer votre règle à ce sujet et dans tous les cas. Vous devez pouvoir entendre et voir la même chose, en même temps, dans les deux langues. C'est tout.

Y a-t-il autre chose? Bob.

M. Bob Wood: Étant donné que tout le monde parlait d'expériences théâtrales, je voudrais simplement que le comité sache que je jouerai dans la pièce The Naked and The Dead et que j'y tiendrai les deux rôles.

Des voix: Oh, oh!

Le président: Oui, j'ai entendu cela.

Cela dit, je ne sais pas comment nous pourrions lever autrement la séance.