:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureux d'être ici. Comme je l'ai dit en arrivant, il est très important que le comité soit régulièrement mis au courant de la situation sur le terrain. Ce n'est qu'en étant informé à intervalles réguliers que vous pourrez vous faire une idée des améliorations qui sont apportées. Je suis donc très heureux d'être ici.
Ma mission première à l'État-major interarmées stratégique est de fournir en temps utile une analyse militaire efficace et un soutien à la prise de décisions au Chef d'état-major de la Défense et c'est dans ce contexte que je prends la parole ici aujourd'hui.
Mon exposé porte principalement sur les questions devant être communiquées entre juin et novembre 2007 inclusivement. Il va sans dire qu'après mon exposé je serai disposé à vous donner des éclaircissements sur l'une ou l'autre de ces questions.
J'aimerais commencer par vous donner une courte explication de ce qu'on entend par la sécurité opérationnelle et son rôle pour notre mission en Afghanistan. Nos opérations ont suscité auprès de la population un intérêt grandissant pour l'information. Cette envie d'en savoir plus sur les opérations menées par le gouvernement du Canada sert des objectifs positifs et légaux inhérents à une démocratie parlementaire. Malheureusement, les renseignements demandés sont souvent de nature délicate et leur divulgation pourrait compromettre le succès de nos opérations, la vie de nos soldats, des membres de l'équipe pangouvernementale et des Afghans avec lesquels nous travaillons.
Les Canadiens s'attendent à ce que le ministère et les Forces canadiennes assurent la sécurité des soldats exposés au danger et réduisent au minimum les risques auxquels ils sont exposés. Il est important de fournir de l'information à la population et nous faisons de notre mieux pour le faire dans le respect de la loi. Il faut toutefois trouver le juste milieu entre l'information à donner et la protection des hommes et des femmes qui portent l'uniforme.
La non-divulgation de renseignements propres à la mission en Afghanistan est essentielle à la sécurité de tous les Canadiens présents dans ce pays et du personnel de la coalition, y compris les Afghans au côté desquels nous travaillons quotidiennement.
Nous avons assisté au mois d'août à la relève de la force opérationnelle interarmées 0107, comme nous l'appelons, composée essentiellement du groupement tactique 3RCR, Royal Canadian Regiment, de Petawawa et de la force opérationnelle 0307, c'est-à-dire le 3e groupement tactique du 22e Régiment de Valcartier.
Profitant de l'amélioration de la sécurité découlant des rotations précédentes et des efforts continus du 3e groupement tactique du RCR, la force opérationnelle interarmées pour l'Afghanistan, sous le commandement du brigadier-général Laroche et du commandant du 3e groupement tactique du 22e Régiment, le lieutenant-colonel Alain Gauthier, a maintenu la pression afin de contrôler la situation et bien mener ses opérations et d'améliorer la sécurité dans les districts de Mazar-e, Panjwai et Arghandab. Leur contribution à l'approche pangouvernementale se mesure par les progrès réalisés au plan du renforcement des capacités de la force de sécurité nationale afghane. Ce succès a d'ailleurs suscité une petite démonstration de soutien autonome de la part de l'armée nationale afghane et d'une police nationale afghane qui ne cesse de s'améliorer. Je reviendrai sur ce point tout à l'heure.
Au niveau de la gouvernance, la création d'un district interarmées à tous les niveaux de gouvernement dans la province de Kandahar est une importante amélioration qui aboutira à des solutions afghanes.
Je tiens à préciser que malgré nos succès, les Afghans, tant qu'ils n'auront pas atteint le degré d'autonomie nécessaire, auront besoin de notre soutien et de notre présence.
Voilà ce dont je parlerai au cours de la demi-heure qui suit. Ces points sont représentés dans les diapositives.
[Français]
Depuis le 4 février 2007, les États-Unis dirigent le quartier général de la Force internationale d'assistance à la sécurité sous la direction du général Dan McNeil.
Une vue d'ensemble des pays participant à la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité permet de replacer dans leur contexte les efforts internationaux à ce chapitre.
Les effectifs de la Force internationale d'assistance à la sécurité s'élèvent à plus de 40 000 soldats venant de 38 pays différents. Les 25 Équipes de reconstruction provinciale constituent le principal mécanisme de reconstruction de l'Afghanistan. Les éléments civils et militaires des Équipes de reconstruction provinciale font partie intégrante de l'engagement de la communauté internationale envers l'Afghanistan. Ils aident les autorités afghanes à assurer la sécurité et la stabilité, la gouvernance, la primauté du droit, les droits de la personne, et le développement économique et social.
Comme on peut le voir sur la diapositive, l'Afghanistan est divisé en cinq secteurs, incluant le Centre de commandement régional de Kaboul. Dans la région de Kaboul, l'effectif est d'environ 4 800 soldats.
Le Commandement régional Sud est dirigé par le Royaume-Uni et compte un effectif d'environ 11 600 soldats, incluant quatre Équipes de reconstruction provinciale. Le Commandement régional Ouest est dirigé par l'Italie et compte un effectif d'environ 2 500 soldats, incluant quatre Équipes de reconstruction provinciale. Le Commandement régional Nord est dirigé par l'Allemagne et compte un effectif d'environ 3 300 soldats, incluant cinq Équipes de reconstruction provinciale. Enfin, l'équipe de Commandement régional Est est dirigée par les États-Unis et compte un effectif d'environ 13 900 soldats, incluant 12 Équipes de reconstruction provinciale.
Le Canada et l'Afghanistan, ainsi que nos alliés internationaux, sont des pays signataires du Pacte pour l'Afghanistan, un plan intégré précisant les objectifs fixés pour les cinq prochaines années. Les points de référence permettent de mesurer nos progrès dans l'atteinte de ces objectifs. Les buts figurant dans ce document contribueront à assurer la stabilité et la paix en Afghanistan. Le Pacte pour l'Afghanistan va demeurer en vigueur jusqu'à la fin de 2011.
[Traduction]
Dans le Commandement régional Sud, les efforts visent principalement à assurer la sécurité dans la région en perturbant les insurgés et en créant les conditions propices à la poursuite du développement, en particulier à Kandahar et dans la zone de développement afghane de Kandahar. La diapositive illustre le Commandement régional Sud ainsi que le nom du pays chef de file des opérations dans chacune des provinces. Dans le coin supérieur gauche se trouve la force opérationnelle d'Orozgân, commandée par les Pays-Bas. Sa mission première est d'assurer la sécurité dans les zones où se trouve la force opérationnelle à Dihrawud et à Tirin Kot. Dans le coin supérieur droit, la force opérationnelle de Zabul est dirigée par les Roumains. Sa mission première est de conduire des opérations de sécurité le long de l'autoroute no 1 et d'assurer la sécurité dans la zone de développement afghane ainsi que mener des opérations de perturbation dans le district de Mizan. En bas à gauche, la force opérationnelle de Helmand est commandée par le Royaume-Uni. Elle concentre son effort sur la zone de développement afghane de Lashkar Gah et sur la zone située au sud de l'autoroute 1 afin d'y assurer la sécurité et permettre la poursuite des travaux de reconstruction et de développement. La force opérationnelle assure aussi la sécurité du barrage de Kajaki près de Sangin dans le nord. En bas à droite, la force opérationnelle de Kandahar est dirigée par les Forces canadiennes sous le commandement du brigadier-général Laroche que j'ai mentionné tout à l'heure. Notre mission première est la sécurité, la gouvernance et le développement dans la zone d'opérations de Panjwai-Zhari et la création des conditions propices au développement de cette zone.
Des opérations se poursuivent également près de la région frontalière de Spin Buldak — Spin Buldak se situe sur la frontière avec le Pakistan — dans le but de créer les conditions permettant l'expansion vers l'est de cette zone de développement afghane.
[Français]
Notre mission en Afghanistan consiste à mener des opérations militaires dans la zone d'opération qui nous a été attribuée en vue d'aider la République islamique d'Afghanistan à établir et à assurer un environnement sûr avec le plein appui des Forces de sécurité nationale afghanes, de façon à accroître l'autorité et l'influence du gouvernement, et ainsi favoriser le développement de l'Afghanistan et la stabilité régionale.
Lors d'opérations menées par la Force internationale d'assistance à la sécurité et les Forces de sécurité nationale afghanes, les insurgés ont connu une saison d'importants échecs tactiques, essuyant des pertes considérables parmi leurs commettants et leurs principaux chefs d'opération. La cible des insurgés en Afghanistan est surtout le Commandement régional Sud et, dans une moindre mesure, le Commandement régional Est et le Commandement régional Ouest. Au cours de l'été et de l'automne, les insurgés ont recommencé à recourir aux dispositifs d'explosifs de circonstance et à l'enlèvement. L'attentat-suicide à la bombe qui a eu lieu à Kaboul en octobre dernier illustre bien les tactiques qu'ils sont prêts à utiliser.
Même si les talibans ont subi d'importantes pertes, les insurgés ont continué d'opposer une résistance dans bien des régions. Au Commandement régional Sud, l'insurrection vise toujours principalement les provinces de Helmand et de Kandahar. Dans la province d'Orozgân, les insurgés ont multiplié leurs efforts pour s'installer avant l'arrivée de l'hiver. Dans la province de Helmand, après une relâche des opérations des insurgés au début de l'été, les talibans ont été généralement sur la défensive et un nombre important de talibans sont morts au cours des opérations de la Force internationale d'assistance à la sécurité, laquelle a fait échec aux tentatives des insurgés pour régénérer leurs effectifs. Le combat aux côtés de la Force internationale d'assistance à la sécurité a été en grande partie réactif, mais bien organisé et coordonné.
Les convois civils, le Corps de police national afghan et les représentants du gouvernement afghan sont régulièrement la cible d'attentats, puisque les talibans les considèrent comme des objectifs faciles à atteindre. Une opération rapide menée par la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan et les Forces de sécurité nationale afghanes a permis de déjouer les efforts des talibans visant à encercler la ville de Kandahar, comme on a pu le constater il y a deux semaines dans la région d'Arghandab.
[Traduction]
Le déploiement de notre actuelle rotation de soldats en Afghanistan, comme je l'ai dit, repose sur le 3e groupement tactique du 22e Régiment de Valcartier. Il a débuté à la mi-juillet et s'est terminé fin août.
Comme pour les précédentes, cette rotation s'est effectuée sans trop gêner les opérations. Le convoi aérien se composait d'aérobus militaires et d'aéronefs nolisés venant du Canada. Vingt-quatre vols ont été effectués: 13 vols militaires d'Airbus et 11 vols d'appareils affrétés.
Le changement du commandement de la force opérationnelle pour Afghanistan a eu lieu dans la première semaine du mois d'août. Le général Tim Grant, que l'on a vu dans les médias surtout au printemps a cédé le commandement au brigadier-général Guy Laroche.
Même si le succès en Afghanistan ne peut se mesurer que sur le long terme, la réussite des opérations du mois dernier a renforcé la stabilité et la sécurité sur tout le territoire de Zhari et de Panjwai et a permis de se rapprocher des objectifs de gouvernance et de développement fixés par le gouvernement canadien.
Le mois dernier, la Force opérationnelle interarmées en l'Afghanistan a poursuivi l'opération globale Garrandy Zmaray, qui signifie « Lion de fer ». Si vous arrivez à prononcer ces mots comme il faut, vous êtes plus forts que moi.
Cette opération visait à étendre la présence des forces de sécurité dans les régions de Zhari et du Panjwai.
Tablant sur les succès antérieurs des opérations de la police nationale afghane et de l'armée nationale afghane en collaboration avec la FIAS, la Force opérationnelle interarmées a mené une série d'opérations interarmées de haut niveau comme Sadiq Sarbaaz, « Soldat honnête » et Reshteya Adalaat, « Vérité et justice », qui ont permis de perturber la liberté de mouvement des insurgés et de réduire le commandement et le contrôle des chefs des insurgés, les contraignant ainsi à opérer en petits groupes et à faire usage d'engins explosifs improvisés (EEI).
La police nationale afghane est maintenant déployée dans les régions dans des commissariats renforcés, ce qui constitue une première. Grâce à l'équipe de mentorat opérationnel et de liaison, la police nationale afghane est maintenant plus efficace. Chose plus importante encore, elle peut maintenant résister à la pression constante des insurgés.
En outre, nous ne cessons d'améliorer la sûreté de notre personnel et des Afghans grâce à l'opérationnalisation de la COIC, c'est-à-dire la capacité d'ouverture d'itinéraire de circonstance. Je vous en dirai un peu plus tout à l'heure. L'opération donne de très bons résultats pour déblayer les réseaux routiers de Zhari et de Panjwai.
Ce nouveau matériel nous permet de poursuivre nos opérations efficaces ciblées contre les auteurs et les cellules d'attentat aux EEI. Ces bons résultats ont eu un effet favorable sur les efforts de développement et de gouvernance futurs dans la région de Zhari-Panjwai.
Nos équipes de mentorat opérationnel et de liaison collaborent actuellement avec trois « kandaks » d'infanterie, l'équivalent de nos bataillons. Lorsque le général Howard a comparu la dernière fois ici, vous vous souviendrez qu'il n'avait un seul kandak à sa disposition. Il s'agit donc d'un immense progrès dans ce domaine.
Nous avons aussi un kandak de soutien logistique du combat et un QG de brigade. Le Canada a joué un rôle de premier plan dans la formation et l'expansion d'une armée nationale afghane crédible, aujourd'hui forte de 35 000 hommes. À une époque, nous assurions l'instruction et le mentorat de 2 000 soldats grâce à nos équipes de mentorat opérationnel et de liaison.
Vous êtes sans doute tous au courant de l'opération Intizaar Zmaray menée dans le district d'Arghandab; celle qui a fait les manchettes ces deux dernières semaines. À la demande des autorités afghanes, la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan et la Force de sécurité nationale afghane, qui constituent un élément de l'armée nationale afghane et de la police nationale afghane, ont mené des opérations coordonnées dans le district d'Arghandab afin d'assurer à la population locale un environnement sûr et sécurisé.
L'opération se poursuivra jusqu'à ce que la sécurité soit renforcée dans le secteur, les activités des insurgés contenues et jusqu'à ce que les autorités afghanes puissent assurer elles-mêmes la sécurité.
Même si nous devons toujours nous concentrer sur le renforcement des capacités des forces de sécurité nationales afghanes, l'opération Intizaar Zmaray est la première menée dans le secteur sous responsabilité canadienne qui a vu un kandak de l'armée nationale afghane et de la police nationale afghane mené de façon autonome des opérations terrestres sous le mentorat de soldats canadiens et avec l'appui des soldats de la coalition.
Le commandant du kandak a mené ses troupes au combat de manière remarquable et avec beaucoup de succès. La police nationale afghane a aussi rempli ses objectifs. Il faut en particulier signaler la rapidité d'intervention des forces de sécurité afghanes qui ont lancé leurs attaques sans avoir disposé de beaucoup de temps pour les planifier.
[Français]
Ce succès sur le plan tactique est une indication claire que notre présent modèle d'augmentation de la capacité des Forces de sécurité nationale afghanes répond à nos objectifs de [Note de la rédaction: inaudible] autonome des forces afghanes. Reconnaissant que nous devons entraîner un plus grand nombre de troupes et augmenter l'autonomie opérationnelle des forces armées et policières afghanes, les présents résultats démontrent clairement une progression qui valorise nos efforts investis dans les équipes de mentorat et de liaison, ainsi que la supervision constante de la conduite des opérations.
Nous reconnaissons que la force de sécurité afghane progresse lentement vers l'autonomie et requiert encore notre présence pour assurer une croissance de la stabilité et de la sécurité dans la province de Kandahar.
[Traduction]
Notre formule pangouvernementale repose sur l'amélioration de la sécurité pour favoriser la gouvernance et le développement qui, nous l'avons déjà dit, ne seront pas possibles sans sécurité. Même si nous commençons à profiter du renforcement des capacités de la force de sécurité nationale afghane, la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan et ses partenaires multiplient les chances et les possibilités de trouver des solutions afghanes, non seulement en matière de sécurité mais aussi de gouvernance et de développement. Notre force opérationnelle se concentre toujours sur l'amélioration de la planification et de l'exécution mixtes et sur la coordination interagences. Cette action a des effets directs sur la gouvernance.
La semaine dernière, la couverture médiatique de journalistes intégrés à l'armée a mis en évidence les bienfaits de l'initiative des centres de coordination interarmées des districts. Ces centres sont un autre moyen d'assurer la présence permanente des forces de sécurité nationales afghanes et du personnel de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan dans le but de renforcer l'influence du gouvernement afghan dans les districts et renforcer aussi l'interopérabilité des forces de sécurité.
Aux niveaux provinciaux et régionaux, la création des centres de coordination interarmées des districts et d'un centre de coordination interarmées provincial facilite la coordination interagences et la communication efficace de renseignements. Trois centres de coordination interarmées des districts ont été créés — à Zhari, Panjwai et Spin Buldak — et un quatrième s'apprête à appuyer l'expansion future. Ces centres coordonneront les opérations 24 heures sur 24, sept jours sur sept et compteront des représentants de tous les organismes qui participent au maintien de la sécurité dans les districts.
La Force opérationnelle interarmées en Afghanistan établira les conditions pour la tenue d'une réunion hebdomadaire de coordination de tous les représentants de la force de sécurité nationale afghane, des chefs de district et de ses propres représentants. Les participants discuteront de sécurité et prendront les mesures nécessaires. Les résultats immédiats sont des solutions afghanes qui aident non seulement à l'instauration d'un climat de sécurité, mais qui sont aussi propices au développement, à l'amélioration du quotidien et à la création d'une société autonome.
[Français]
Cette approche conjointe aide au développement d'un réseau qui permet aux leaders locaux et aux commandants des Forces de sécurité nationale afghanes de prendre le contrôle de leur sécurité à l'intérieur de leur district et de bâtir un environnement sécuritaire pour les femmes, les enfants et les personnes âgées dans leur coin du pays. Cette présence de 24 heures sur 24 et de sept jours sur sept est la clé pour assurer la sécurité en Afghanistan et, par conséquent, la reconstruction, le développement et la bonne gouvernance.
[Traduction]
Reconnaissant que l'armée nationale afghane et en particulier la police nationale afghane ont besoin de plus de temps et d'efforts pour parvenir à l'autonomie, la formule pangouvernementale a déjà produit d'excellents résultats en matière de sécurité, de gouvernance et de développement. Le renforcement des capacités des forces de sécurité nationales afghanes et les centres de coordination interarmées forment la base d'une solution afghane.
Il y a trois grands exemples de progrès. Le premier est la tenue d'une foire commerciale organisée par l'équipe de reconstruction provinciale de Kandahar. Y ont été exposés plus de 30 800 produits artisanaux de production locale dans 27 stands. Il y a eu plus de 30 000 visiteurs dont certains de l'étranger. Ils ont dépensé plus de 500 000 afghanis, soit 10 000 $US — ou environ 10 100 $CAN, puisque c'est la situation aujourd'hui — pendant les cinq jours qu'a duré l'exposition.
La foire a montré le potentiel économique des petits artisans de la province de Kandahar. Elle a permis de faire la promotion de la culture pachtoune et a servi de tremplin au commerce et à la coopération futurs.
En septembre, le ministre de la reconstruction et du développement rural a annoncé 69 nouveaux marchés, d'une valeur de 4,2 millions de dollars, pour des travaux dans les provinces méridionales. Cela porte à 480 le nombre de projets cette année dans le Commandement régional Sud.
Ces travaux ont pour but d'améliorer notablement la qualité de la vie dans le sud de l'Afghanistan et comprendront la construction de nouvelles routes, de canaux, d'écoles, de cliniques, de ponceaux, de mosquées, de murs de soutènement et de puits d'eau potable — tous les éléments que nous tenons pour acquis dans notre propre pays.
Grâce à ces ouvrages, plus de 222 000 jours de travail auront été créés au profit de plus de 200 000 villageois. Le financement provient d'USAID, de l'ACDI, du ministère du Développement international et des gouvernements néerlandais et belge.
L'image que vous voyez représente un pont-jetée en construction aujourd'hui.
[Français]
Du point de vue du développement, les efforts sont nettement mesurables dans la région d'Arghandab.
[Traduction]
C'est là que nous étions la semaine dernière.
[Français]
La Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan bâtit présentement un passage sur la rivière d'Arghandab afin d'améliorer les déplacements entre deux villes importantes, et ce pour la sécurité et le développement économique. Ce projet de passage donne présentement trois mois de travail à 50 Afghans.
[Traduction]
Ce pont prouve aux Afghans que nous tenons nos promesses. Il y a une grande collectivité des deux côtés du pont. Le pont relie la Ville de Kandahar à l'autoroute 1 et facilitera énormément la circulation pendant les mois et les années à venir. Si tout va bien, il sera terminé avant Noël. Nous sommes optimistes.
J'enverrai au comité une liste des divers projets, comme ceux touchant la gouvernance, que nous avons complétés. Je ne peux pas tous les nommer, j'enverrai la liste au comité plus tard. Elle vous indiquera les progrès accomplis ces derniers mois.
Sur la prochaine diapo, vous voyez les trois secteurs d'opération: la gouvernance, le développement et la sécurité. À droite, il y a les répercussions. Comme je l'ai mentionné, notre mission en Afghanistan est constituée d'opérations pangouvernementales, individuelles mais synchronisées, touchant tous les aspects du conflit pour atteindre l'objectif du Canada, c'est-à-dire aider le gouvernement de l'Afghanistan à bâtir un pays sécuritaire, démocratique et autosuffisant. C'est ce que nous voulons.
Dans le secteur de la gouvernance, il y a eu des améliorations au niveau de l'équité salariale des forces de sécurité nationales afghanes. Des représentants du gouvernement afghan à Kaboul se sont engagés à établir un programme de visite dans tous les districts. Leur bureaucratie provinciale s'améliore. Toutes nos opérations comprennent un programme d'extension des services.
L'infrastructure des districts s'améliore dans toute la région. On construit et on améliore les centres de coordination interarmées des districts, les postes de police et les centres de district. Nous participons à la mise en place du plan afghan visant à améliorer l'efficacité des postes de contrôle et des petits postes de police. Certains de ces postes de contrôle étaient sous le contrôle des talibans. Nous les avons maintenant neutralisés et les forces policières sont présentes à ces endroits. Il y a une meilleure coordination entre les douanes pakistanaises et afghanes le long de la frontière.
Dans le secteur du développement, c'est-à-dire des besoins humains fondamentaux, nous nous concentrons sur la santé, l'éducation et le déminage. Il y a des emplois à court terme par l'entremise de projets de travail avec rémunération en espèces. Les collectivités font connaître leurs priorités par l'entremise de leurs conseils de développement communautaire et les gouverneurs de district. Nous avons construit des routes et des ponts, et ce pont-jetée, que j'ai mentionné il y a quelques instants.
Il y a du changement du côté de l'emploi durable et des infrastructures rurales. Nous faisons de la planification à long terme. Je veux parler ici d'électrification. Évidemment, ils veulent avoir accès à cette chose que nous prenons pour acquise, les lignes électriques qui fourniront de l'électricité plus que quelques heures par jour à chacune de ces collectivités.
Dans le secteur de la sécurité, comme je l'ai mentionné, deux nouveaux kandaks ont été déployés dans le Zhari-Panjwai. Le premier de la brigade 205 a presque atteint ses capacités initiales. Les forces afghanes nationales de sécurité ont une liberté de mouvement. La police nationale afghane est chaque jour de plus en plus crédible. Les policiers ont été évalués. Ils sont formés, encadrés et surveillés, et depuis la semaine dernière ils sont aussi payés.
Nous avons une force conjointe d'intervention rapide et un centre d'opération conjoint, et nous menons des opérations conjointes avec les Afghans. La surveillance de la coalition est continuellement maintenue.
Pour terminer, je veux parler de trois améliorations opérationnelles qui ont un effet significatif sur le terrain. Je sais que le ministre a annoncé le COIC, la capacité d'ouverture d'itinéraire de circonstance. Les véhicules sont sur le terrain, ils sont en fonction, et nous voyons l'effet de ces réseaux routiers chaque jour. Le système complet, composé des trois véhicules que vous voyez à l'écran seront livrés bientôt, l'année prochaine. Ils ont commencé à produire leur effet.
Nous avons reçu deux de nos C-17. Le premier a été utilisé pour une mission humanitaire en Jamaïque deux jours après sa livraison. Deux jours plus tard, il arrivait sur le théâtre des opérations. Ils ont fait six sorties dans la zone d'opérations et font un cycle de deux semaines dans le cadre de notre pont aérien. La soute arrière de cet appareil peut transporter une quantité incroyable de matériel. Il y a beaucoup de choses que nous n'avions pas pu recevoir ou retourner. Notre tâche en est facilitée et nos avions Hercules ne sont plus aussi sollicités.
Les médias ont aussi parlé de la livraison des Léopard C2. Une unité est déployée sur le terrain aujourd'hui, et ce, depuis presque un mois. Les autres unités de Léopard arrivent au rythme d'une chaque jour dans le théâtre d'opérations, et d'ici la fin du mois, l'escadron complet sera en place.
Voici qui met fin à mon exposé. Je suis prêt, mesdames et messieurs, à répondre à vos questions.