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Merci beaucoup. Bonjour mesdames et messieurs du comité.
Uplaakut.
Je suis accompagnée aujourd’hui de Morris Rosenberg, sous-ministre de Santé Canada, du contrôleur ministériel, Alfred Tsang, et, de l'Agence de la santé publique du Canada, de l’administrateur en chef de la santé publique, David Butler-Jones, et du directeur financier, James Libbey.
Je tiens tout d’abord à vous féliciter, madame la présidente, de votre réélection à la présidence du Comité. Cette réélection est un témoignage du respect de vos collègues. J’ai été très honorée d’être présentée à quelques-uns d’entre vous cet après-midi. Dans ce groupe de représentants dévoués, je crois que c’est vraiment un grand honneur d’être choisi par ses pairs.
Bien que j’aie rencontré en tête-à-tête chacun des porte-parole de l’opposition en matière de santé, c’est la première fois que je comparais devant le Comité. Permettez-moi de vous dire qu’il est beaucoup plus agréable d’être avec vous autour d’une table plutôt que d’être assis de part et d’autre d’une allée. Dans une période comme celle que nous vivons, les Canadiens s’attendent plus que jamais à de la collaboration, plutôt qu’à des dissensions, entre leurs représentants élus.
Je voudrais vous dire qu’à titre de ministre de la Santé, j’ai l’intention d’être ouverte, d’écouter et de nouer des liens efficaces avec les intervenants et les collègues, de même qu’avec les critiques. Ce rôle est sans doute nouveau pour moi à l’échelon fédéral, mais j’ai acquis une bonne expérience comme ministre de la Santé au gouvernement du Nunavut.
En tant que ministre responsable du Nord, je peux offrir une perspective très particulière au Comité et à la Chambre. Je crois que les stratégies nationales doivent avoir une portée nationale réelle. Notre vision doit s’étendre au nord du 60e parallèle si nous tenons à ce qu’elle soit vraiment nationale.
Pendant les années où j’ai assumé les fonctions de ministre de la Santé du Nunavut, j’ai été fière de travailler à l’établissement de programmes de santé communautaires, à la promotion d’une stratégie territoriale de santé publique, à l’élaboration d’une stratégie à long terme des ressources humaines en santé et à l’expansion des programmes de formation adaptés visant la profession traditionnelle de sage-femme, le travail social, les soins infirmiers, etc.
Compte tenu de cette expérience, je sais que travailler pour améliorer la santé de la population exige la convergence de nombreux efforts, à tous les paliers de gouvernement ainsi qu’avec les premières nations et les Inuits, la communauté médicale et les chercheurs. Bien sûr, je suis fière de me présenter devant vous aujourd’hui, quelques semaines à peine après que notre gouvernement a fait d’importants investissements dans le budget 2009.
Comme ministre de la Santé, je me réjouis des nouveaux investissements qui seront faits dans les services de santé à la grandeur du pays. Par exemple, un montant additionnel de 1,4 milliard de dollars sera affecté au Transfert canadien en matière de santé, qui totalisera ainsi 24 milliards de dollars. Ce montant nous permet de remplir notre engagement d’accroître le transfert de 6 p. 100 par an jusqu’en 2013-2014. De plus, un montant de 440 millions de dollars a été annoncé pour améliorer la prestation et l’infrastructure des soins de santé offerts aux premières nations et aux Inuits. Une somme de 500 millions de dollars a en outre été annoncée dans le but de progresser plus rapidement vers un avenir dans lequel les soins de santé offerts à tous seront plus sûrs, plus efficaces et plus abordables, grâce à une utilisation accrue des dossiers électroniques médicaux et de santé.
Dans les deux cas, je suis consciente que l’argent investi ne représente qu’une partie de ce qui est nécessaire et que la création de partenariats avec les intervenants demeure l’élément clé qui nous permettra d’atteindre nos objectifs en matière de santé. Bien sûr, à titre de ministre de la Santé, d’abord au niveau territorial, puis au niveau fédéral, je sais pertinemment que la santé va au-delà des services de santé. Pendant trop longtemps, on a concentré les efforts sur le traitement des maladies, ce qui a entraîné une augmentation constante des dépenses. Au lieu de consacrer tant de ressources aux soins à donner aux malades, nous devons mettre davantage l’accent sur le maintien de la santé.
Il va sans dire que nous continuerons toujours à traiter les malades, mais imaginez ce que serait notre pays si les gens s’efforçaient davantage de rester en bonne santé. Il faut à cette fin les inciter à adopter un mode de vie plus sain et donner aux professionnels de la santé la formation voulue pour les aider à le faire.
Même si le gouvernement ne peut pas imposer un mode de vie aux Canadiens, il peut les informer et créer des conditions qui favorisent l’adoption d’un mode de vie sain. C’est pour cette raison que le gouvernement a mis à jour le document Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, qu’il publie le Guide d’activité physique, offre le crédit d’impôt pour la condition physique des enfants et travaille avec ses partenaires pour éliminer les obstacles à l’adoption de modes de vie sains. C’est aussi pour cette raison que nous cherchons constamment à restreindre la commercialisation du tabac et les pratiques tendant à attirer les jeunes, afin de réduire encore plus les taux de tabagisme.
Comme ministre de la Santé et comme mère, je m’engage sincèrement à travailler avec vous, avec les autres gouvernements, les premières nations, les Inuits et tous les intervenants pour que les Canadiens de la prochaine génération soient en meilleure santé que leurs parents.
Aux Canadiens qui souhaitent vivre d’une façon plus saine, je dis que le gouvernement est là pour les aider. Aux Canadiens qui s’inquiètent de la salubrité et de l’innocuité des produits vendus dans les épiceries ou qu’ils ont dans leur armoire à pharmacie ou dans leur cuisine, je dis que le gouvernement est là pour les protéger.
Nous demeurons attachés à une approche consistant à adopter des changements législatifs fondés sur une prévention active, une surveillance ciblée et une intervention rapide. C’est ainsi que, le 29 janvier, j’ai déposé le projet de loi C-6, Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation, qui vise à modifier la loi actuelle qui est désuète et dépassée.
Le gouvernement veut assurer un meilleur contrôle des produits de consommation qui circulent au Canada, notamment les jouets et les berceaux. Nous voulons être en mesure de réagir plus vite et de procéder au besoin à des rappels afin de protéger les Canadiens de produits pouvant être dangereux et causer des blessures.
Nous voulons encourager le respect de la loi en imposant des amendes et des peines plus sévères aux contrevenants. Par exemple, le projet de loi propose de faire passer l’amende maximale de un à cinq millions de dollars. Pour mieux contrôler la mise en vigueur de la loi, nous comptons doubler, dans les cinq prochaines années, l’effectif des inspecteurs chargés des produits de consommation.
En proposant ces améliorations, nous tenons compte de l’avis des intervenants, car nous voulons nous assurer que notre approche est claire, équilibrée, efficace et équitable.
À part les mesures touchant les produits de consommation, le gouvernement est déterminé à protéger l’approvisionnement alimentaire. C’est ainsi qu’avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments, le portefeuille de la santé est prêt à soutenir l’enquêteur indépendant qui s’occupe de l’éclosion de listériose survenue l’été dernier. Nous sommes impatients de recevoir son rapport afin d’en savoir davantage et de prendre les mesures nécessaires pour mieux protéger les Canadiens.
Notre engagement à agir en fonction des connaissances acquises se manifeste également dans les progrès accomplis au sujet du Plan de gestion des produits chimiques. Jusqu’ici, les chercheurs ont passé en revue 70 substances qui étaient en usage bien avant que notre réglementation moderne ne soit instituée. Nous avons mis les entreprises au défi de démontrer que les produits chimiques qu’elles utilisent ne posent aucun risque pour la santé de la population et sont bien gérés.
Par suite de ces examens, nous avons proposé plusieurs nouvelles mesures pour mieux protéger la santé des familles et de l’environnement. Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier mon prédécesseur, l’honorable Tony Clement, du leadership dont il a fait preuve dans la mise au point de ce plan de gestion. Celui-ci comprenait bien sûr des mesures visant à interdire la vente, l’importation et la publicité des biberons en polycarbonate contenant du bisphénol A. En prenant cette décision, notre gouvernement a montré qu’il place les familles au premier rang de ses priorités. Cette première mondiale montre clairement comment le Plan de gestion des produits chimiques fait du Canada un chef de file mondial dans la gestion des substances chimiques. Par notre action, nous protégeons la santé des Canadiens et des Canadiennes.
C’est précisément cet objectif que nous poursuivons avec la mise en place — que j’ai annoncée en janvier — du Réseau de surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des médicaments. Ce réseau, qui sera doté d’un budget de 32 millions de dollars, permettra d’inciter les chercheurs canadiens à conjuguer leurs efforts afin d’évaluer l’innocuité et l’efficacité des médicaments que consomment les Canadiens. Le bureau de coordination du réseau sera établi dans les locaux des Instituts de recherche en santé du Canada. Par l’intermédiaire de ces instituts, le portefeuille de la santé contribue de manière importante au soutien pangouvernemental des sciences.
Les décideurs se fondent en effet sur les sciences pour élaborer des politiques, définir les grandes priorités pour l’avenir et veiller à la formation de la prochaine génération de chercheurs en santé. À cet égard, je suis heureuse de noter que le budget 2009 attribue 35 millions de dollars de plus au programme de Bourses d’études supérieures du Canada que gèrent les IRSC. Ce montant s’ajoute aux nouvelles sommes prévues dans le budget pour la recherche de pointe sur l’hépatite C et l’obésité infantile. Je sais que ce sujet a récemment occupé plusieurs des membres du Comité.
De toute évidence, ce budget reflète ce que le gouvernement cherche à réaliser, dans le cadre des activités du portefeuille de la santé: des produits plus sûrs pour les Canadiens, de meilleures pratiques de recherche en vue d’une politique plus efficace et un soutien accru pour améliorer les services de santé et favoriser des choix plus sains. Tous ces efforts visent à améliorer la santé de la population canadienne d’aujourd’hui et des générations à venir dans toutes les collectivités du Canada, y compris celles des premières nations et des Inuits.
À titre de ministre de la Santé, c’est l’objectif que je m’engage à poursuivre, avec votre soutien.
Je vous remercie du temps que vous m’avez accordé. Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
Merci beaucoup, madame le ministre. Votre extraordinaire réputation, comme personne qui comprend vraiment la différence entre la santé et les soins de santé, vous a précédée. Mes questions porteront sur le problème dont vous avez hérité dans un gouvernement qui a choisi d’inclure la santé dans son examen stratégique et qui a maintenant la réputation de faire courir d’énormes risques à de nombreux programmes et organismes communautaires. Compte tenu du fait que toutes les subventions et contributions sont actuellement examinées par le cabinet du premier ministre, nous craignons beaucoup que l’idéologie et d’autres intérêts ne soient pas exactement... Par ailleurs, « examen stratégique » n’est peut-être qu’un code qui permet au cabinet du premier ministre de faire les choix qui lui conviennent. Tout cela signifie que les programmes et les organismes communautaires n’ont jamais connu autant d’insécurité.
En fait, madame le ministre, votre ministère s’est fait une réputation: des choses sont promises une année après l’autre, elles passent aux échelons appropriés et font leur chemin jusqu’au sommet, puis sont rejetées une fois arrivées sur le bureau du ministre précédent. Cela a engendré une très grande insécurité. Il y a aujourd’hui une foule de programmes dont les responsables ne savent pas s’ils obtiendront ou non du financement le 31 mars. Je voudrais donc passer en revue une liste de contrôle en vous demandant de dire, dans chaque cas, si, oui ou non, les programmes en cause seront financés. J’ai l’impression que tous les postes du budget supplémentaire qui contiennent le mot « subvention » ou « contribution » ont de grandes parenthèses qui soustraient des millions de dollars à cause de cet examen stratégique. C’est le cas à la page 200, où on peut voir le chiffre 4 873 071 entouré de grandes parenthèses.
Vous êtes sûrement troublée par la disparition du programme pour une alimentation saine et du programme de bien-être autochtone. Les centres d’excellence pour la santé des femmes auront peut-être le même sort, après avoir gagné une autre année. Nous ne savons pas encore ce qu’il adviendra des centres d’excellence pour le bien-être des enfants. Aucun crédit n’est prévu pour le Conseil canadien de la santé après le 31 mars. Partout dans le pays, les groupes de lutte contre le VIH/sida ne savent pas s’ils obtiendront des fonds. La Stratégie nationale relative aux produits pharmaceutiques a été vertement critiquée.
Que comptez-vous faire pour que les gens qui font le travail dans la collectivité aient la certitude qu’à titre de nouvelle responsable du portefeuille de la santé, vous comprenez l’importance de choses telles que la santé des femmes, la santé des enfants et surtout la recherche? Il est stupéfiant de constater que, pour accroître l’efficacité et l’efficience, on réduit le financement des conseils subventionnaires dont la seule fonction est de distribuer de l’argent. J’aimerais que vous nous disiez de quelle façon vous allez rassurer les organismes communautaires au sujet de leur sort après le 31 mars 2009 ou le 31 mars 2010.
Sauf erreur, je crois que le député parle du traitement des permis relatifs aux produits de santé naturels. C’est bien cela? Oui.
Madame la présidente, notre gouvernement a déposé l’année dernière des modifications destinées à actualiser la Loi sur les aliments et drogues. Au cours de la campagne électorale, nous avons promis de déposer encore des mesures législatives. Nous avons l’intention de le faire dans un proche avenir. Je tiens à le dire pour que tout soit clair.
Ces mesures ont également pour but d’assurer la salubrité des aliments, de renforcer notre capacité de protéger les Canadiens contre les médicaments nocifs et de veiller à ce que les produits de santé naturels soient sûrs, efficaces et largement distribués. Par conséquent, les députés doivent s’attendre à recevoir un projet de loi qu’ils pourront examiner en temps et lieu.
Pour ce qui est des produits de santé naturels, le gouvernement s’est engagé à éliminer l’arriéré de demandes de permis d’ici 2010. Nous publierons en ligne des rapports provisoires sur le traitement des permis. Je crois qu’un rapport doit paraître aujourd’hui ou demain, mais il sera certainement disponible cette semaine. Il précisera le nombre de permis traités. Si j’ai bien compris, il sera possible de présenter des demandes en ligne afin d’accélérer le traitement. L’année dernière, nous avions un très important arriéré. À l'heure actuelle, par suite des mesures prises, nous traitons quelque 200 demandes en vue d’éliminer cet arriéré.
Je peux vous donner tous les détails, mais vous pourrez aussi les trouver dans le rapport qui sera publié en ligne. Je crois bien que ce sera fait aujourd’hui.
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Merci, madame la présidente.
Merci, madame la ministre. Félicitations pour votre élection et votre nomination à la tête de ce très important portefeuille du gouvernement du Canada.
Je voudrais commencer par aborder ce que vous considérez comme les principales responsabilités du ministère. Pour moi, rien n’est plus important et plus central pour Santé Canada que la préservation de notre système national de soins de santé. Pourtant, comme vous le savez, nous assistons à une sérieuse érosion de ce système. Des frais d’utilisation sont en train d’être imposés un peu partout et le nombre des cliniques à but lucratif augmente sans cesse.
Je voudrais donc vous demander, madame la ministre, de quelle façon vous comptez... J’imagine qu’ayant déjà été ministre au sein du gouvernement du Nunavut, vous êtes consciente de l’importance de l’accès pour tous, partout dans le pays. Personne ne doit être privé de services pour des raisons monétaires ou géographiques. Vous comprenez sans doute l’importance d’un système de santé sans but lucratif. J’aimerais savoir ce que vous faites pour préserver ce système.
J’ai donc trois questions à poser à ce sujet. Premièrement, avez-vous envoyé des avis aux provinces dont les paiements de transfert pour les soins de santé ont été réduits dans ce budget? Leur avez-vous donné l’assurance que ces fonds seront rétablis et qu’elles n’auront pas à s’inquiéter de la différence cette année?
Deuxièmement, êtes-vous disposée à comparaître devant notre comité pour discuter avec nous de la Loi canadienne sur la santé dont nous devons entreprendre l’examen législatif? Dans le passé, nous avons eu beaucoup de peine à faire venir le ministre devant le Comité alors que cette question revêt une importance extrême pour nous dans le cadre de notre système d’assurance-maladie.
Troisièmement, est-ce que vous voudrez bien analyser le rapport très complet produit par la Coalition canadienne de la santé sous le titre Érosion du régime public d’assurance-maladie? C’est un document de plusieurs centaines de pages qui explique à quel point notre système est affaibli et dans quelle mesure les gens sont privés de l’accès au système.
Enfin, pouvez-vous nous dire si l’engagement antérieur de votre gouvernement envers les partenariats publics-privés fait actuellement l’objet d’une réévaluation à Santé Canada, puisque nous avons très récemment appris que l’hôpital de Brampton coûtera en fait 194 millions de dollars de plus que ce qu’on avait affirmé en public et au moins 200 millions de dollars de plus sur les 25 années du bail?
J’ai donc quatre questions sur ce seul sujet. J’aimerais ensuite parler des produits pharmaceutiques.
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Je vous remercie de votre question.
Notre gouvernement s’efforce de remédier au problème de l’arriéré accumulé dans le processus d’approbation des produits de santé naturels. Nous sommes déterminés à éliminer cet arriéré d’ici mars 2010. Pour ce qui est de la situation actuelle, je crois que nous publions demain ou plus tard cette semaine un rapport sur les progrès réalisés dans ce processus.
Je vais juste vous lire les notes que j’ai à ce sujet.
Il n’y a pas d’arriéré pour ce qui est des permis de site ou d’établissement. Le 4 février, il y avait au total 804 établissements. Nous avons suivi notre programme visant la réduction de l’arriéré des demandes de permis d’ici 2010. Plus de 10 000 permis ont été délivrés. Le rythme de délivrance des permis est en augmentation constante. Les progrès se poursuivent dans ce domaine.
Nous avons également apporté un certain nombre d’améliorations au processus administratif afin de réduire l’arriéré. Un système de demande en ligne doit être inauguré sous peu. Il permettra de délivrer des permis en quelques jours dans le cadre d’un régime d’examen rapide visant les produits de santé naturels à faible risque. Tout cela se fera en ligne.
Nous mettons en lots les demandes relatives à des produits similaires afin d’accélérer le traitement. De plus, nous simplifions et rationalisons le processus de réception et d’examen des demandes en travaillant de concert avec l’industrie. Nous organisons des ateliers pour aider l’industrie à améliorer la qualité des demandes, la normalisation et les exigences d’étiquetage.
Nous produisons un rapport d’avancement trimestriel sur la réduction de l’arriéré, qui doit être publié en ligne. Ainsi, le rapport couvrant la période octobre-décembre 2008 paraîtra cette semaine.
Nous établissons une base de données pour les consommateurs et les utilisateurs de produits de santé naturels, afin de les informer des produits ayant fait l’objet d’un permis de Santé Canada. Le taux de délivrance de permis est supérieur au taux d’examen. Cela est important.
Voilà où nous en sommes. Nous faisons des progrès et continuerons à collaborer avec l’industrie pour régler les problèmes qui se posent.
Je vous remercie.
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Je vous remercie de votre question.
Nous avons constaté au Nunavut qu’il est difficile de remédier à la pénurie de professionnels de la santé. Le Nunavut est confronté à cet égard aux mêmes problèmes que toutes les autres administrations du Canada. Nous avons cependant adopté une approche qui consistait à essayer de former nos propres professionnels de la santé dans le territoire et à établir des programmes culturellement adaptés aux personnes à desservir. Nous voulions offrir des programmes et des services à domicile et dans les petites collectivités et mettre en place quelques programmes mobiles pour nous permettre de faire de la formation au niveau communautaire.
Nous avons fait beaucoup d’investissements au Nunavut dans les quatre dernières années pour donner de la formation en inuktitut, pour promouvoir les pratiques traditionnelles dans le cadre de programmes de formation de sages-femmes afin d’intégrer leurs connaissances dans le système de soins de santé, pour créer des programmes de sciences infirmières reflétant le modèle de prestation des soins que nous utilisons dans le Nord.
Nous avons un hôpital pour 25 collectivités. Le territoire du Nunavut est extrêmement étendu. La façon de dispenser des soins est très différente de ce qu’elle est dans les autres régions du Canada. L’accès est limité. Nous avons également introduit de nouvelles technologies comme éléments des outils de formation, faisant par exemple des investissements en télésanté dans toutes les collectivités.
Il y a donc différents modèles, mais il fallait concevoir un système de soins de santé de concert avec ceux qui devaient dispenser les soins. Les infirmières participaient à la conception du système à nos côtés, ce qui nous a permis de nous attaquer à quelques-unes des difficultés qu’elles doivent affronter dans les collectivités isolées. Les infirmières praticiennes constituent nos travailleuses de première ligne. Par conséquent, la conception de programmes appuyant leur maintien au niveau communautaire était très importante pour nous.
Par conséquent, notre approche était ascendante et non descendante. Elle comprend une stratégie de 15 à 20 ans partant des études secondaires, appuyant les étudiants dans le système scolaire, les incitant à poursuivre leurs études, etc. C’était un travail de longue haleine.
Nous avons les mêmes difficultés que l’ensemble des autres provinces et territoires pour recruter du personnel dans le tout petit bassin de gens qualifiés que nous avons aujourd’hui dans le pays, qu’il s’agisse d’infirmières, de médecins ou autres. C’est un combat de tous les jours qui se manifeste sans cesse dans mon travail et au cours de mes déplacements. À mon avis, les provinces et les territoires doivent s’y attaquer collectivement de front. Comment élaborer une stratégie nationale dans laquelle tout le monde s’entraide plutôt que de laisser les provinces et les territoires se faire la concurrence pour obtenir leur part d’un tout petit bassin de professionnels?
Nous devons reconnaître les questions et les préoccupations soulevées par les provinces en ce qui concerne la reconnaissance des titres de compétence et le manque de mobilité de nos professionnels de la santé au Canada à cause des procédures qui sont en place. Certains croient qu’il y a des moyens de faciliter les déplacements des professionnels de la santé dans le pays tout en incitant les étudiants et les infirmières à aller dans les différentes régions.
C’est un énorme défi. Je suis ouverte aux suggestions. J’espère avoir l’occasion de collaborer avec mes collègues ainsi qu’avec les intervenants pour trouver des moyens d’affronter le problème de la pénurie de professionnels de la santé dans notre pays.
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Certainement. Merci, madame la présidente.
Je vais commencer. Ensuite... À cet égard, c’est un partenariat entre nous et Santé Canada, sans compter les IRSC qui s’occupent de l’aspect recherche.
En ce qui concerne le financement de la santé publique et les Jeux olympiques, nous nous occupons de très près des questions de sécurité, de préparation des Jeux, de bioterrorisme et autres. Ainsi, si nous avions une pandémie ou peut-être un nombre élevé de cas saisonniers de grippe pendant les Jeux, nous aurions un laboratoire mobile sur place pour collaborer très étroitement avec les autorités provinciales de la santé. C’est pour des choses de ce genre que nous nous préparons.
Au chapitre de la promotion de la santé, un certain nombre d’activités sont en cours. Encore une fois, la plupart d’entre elles se font en partenariat avec les provinces et les territoires. Pour la Colombie-Britannique en particulier, il y a le programme ActNow BC, qui a une approche pangouvernementale de l’activité physique, de la nutrition, etc.
Nous avons des ententes avec les provinces au sujet des modes de vie sains. La plupart sont en place ou font l’objet de discussions. Des fonds sont prévus pour ParticipAction, sans compter le travail que nous faisons en général dans les domaines de la condition physique et du mode de vie et les approches communautaires correspondantes.
Pour ce qui est de l’obésité chez les enfants, c’est évidemment un problème. Comme je l’ai déjà dit, le défi persiste et, si les mesures correctives prises ne réussissent pas, la génération actuelle d’enfants pourrait être la première à vivre moins longtemps ou en moins bonne santé que la génération précédente. C’est essentiellement un problème touchant différents secteurs en fonction des rôles à jouer, de l’intervention auprès de l’industrie des produits alimentaires, etc. et des mesures à prendre de concert avec les provinces et les territoires. Un certain nombre de mécanismes sont en place pour s’attaquer plus efficacement aux problèmes dans toutes les administrations. Il serait vraiment difficile pour un seul élément du système d’obtenir des résultats en agissant tout seul.
Je suis vraiment enchanté de constater que les gens parlent de cette question. Nous avons perdu plus ou moins 10 ans, mais les gens commencent à s’intéresser au problème. Toutes les administrations ont maintenant des initiatives ou des activités dans ce domaine. Quand Morris et moi assistons à des réunions provinciales-territoriales et à des rencontres de ministres et de sous-ministres, cette question de santé publique figure toujours à l’ordre du jour. Cela était assez rare, il y a seulement cinq ans.
Morris?
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Merci, madame la présidente.
Comme le Comité le sait, la santé mentale est un problème complexe aux multiples facettes qui préoccupe tous les gouvernements du Canada et beaucoup de gens dans le pays.
J’aimerais dire quelques mots de plus de la Commission de la santé mentale, qui constitue une importante réalisation découlant du rapport du Comité sénatorial permanent des affaires sociales. Bien sûr, l’ancien président de ce comité, Mike Kirby, est devenu le premier président de la Commission et a travaillé avec toutes les administrations canadiennes ainsi qu’avec des groupes d’intervenants pour obtenir leur appui.
Comme vous le savez, un Canadien sur cinq souffre de troubles mentaux. Cela revient à dire que presque toutes les familles du Canada sont touchées par la maladie mentale. Elle atteint les enfants et les jeunes. Elle se manifeste en milieu de travail. La dépression, par exemple, est l’une des principales causes des pertes de productivité. Ce n’est pas seulement l’absentéisme, il y a aussi ce que certains appellent le « présentéisme »: c’est le fait pour des employés d’aller au travail sans vraiment travailler parce qu’ils en sont incapables.
Il y a également un autre problème à régler, celui de la réintégration. Si on considère, sur le long terme, les réclamations pour invalidité présentées dans tous les secteurs d’activité du pays, y compris le gouvernement du Canada, on constate qu’un pourcentage de plus en plus important des demandes découle non d’une incapacité physique, mais de l’incapacité de travailler pour des motifs liés à la santé mentale. L’une des grandes difficultés, c’est qu’il faut non seulement payer ces réclamations, mais aussi trouver un moyen de réintégrer les gens en cause car, comme le montrent la recherche et les statistiques, si les intéressés arrêtent de travailler pendant une très longue période, il devient très difficile sinon impossible pour eux de rentrer dans la population active.
La Commission de la santé mentale, comme vous le savez peut-être, a établi plusieurs groupes consultatifs d’experts. Elle a une structure assez complexe, comprenant un conseil d’administration, mais aussi toutes sortes de personnes qui s’intéressent beaucoup à chacun des aspects de la santé mentale. Il y a par exemple un groupe consultatif sur la santé mentale en milieu de travail, un autre sur la santé mentale des enfants et des jeunes, un autre encore sur la santé mentale des Autochtones. Il y a aussi un groupe chargé des relations entre la santé mentale et le système de justice et ce, sous deux aspects différents. D’une part, le système de justice est parfois utilisé comme moyen d’assurer un abri à des malades mentaux au comportement violent. De l’autre, il y a des problèmes relevant du droit des contrats et du droit civil qu’il faudrait régler.
Énormément de travaux sont actuellement effectués sous l’égide de la Commission de la santé mentale. Comme je l’ai dit, des projets sur l’itinérance sont réalisés partout dans le pays afin d’obtenir des données spécifiques de comorbidité relativement à l’itinérance et à la santé mentale. Les problèmes à cet égard sont très différents d’une ville à l’autre. Nous espérons donc obtenir des résultats intéressants.
La Commission de la santé mentale s’occupe en outre de quelques importantes activités, la plus urgente, je crois, étant la création d’une campagne d’information destinée à combattre la honte et les préjugés liés aux maladies mentales. Si nous demandions aux personnes ici présentes si elles ont souffert d’une maladie mentale, beaucoup ne le diraient pas. La réaction ne serait pas la même si la question portait par exemple sur le cancer. Il y a quelques années, les gens ne parlaient pas du cancer non plus. Nous avons beaucoup évolué au chapitre des maladies physiques, mais il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans le domaine des maladies mentales.
La Commission de la santé mentale fait une autre chose qui est très importante: elle met en place un centre d’échanges d’information, basé sur Internet ou ailleurs, où les gens peuvent trouver des renseignements sur les maladies mentales pour les soignants, les familles et les patients, des renseignements sur les troubles eux-mêmes et sur les ressources disponibles pour obtenir de l’aide.
Enfin, la Commission élabore une stratégie nationale de santé mentale. Elle a un délai de 10 ans pour le faire, et a déjà pris un très bon départ.
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J’aimerais obtenir plus de détails au sujet du projet de loi C-51. La ministre a mentionné que le Comité en serait saisi à nouveau. Dans ses observations, elle s’est montrée déterminer à veiller au mieux-être des gens et à favoriser la prévention. C’est aussi l’objectif que poursuivent les praticiens et l’industrie des produits naturels. Monsieur Rosenberg, vous savez, j’en suis sûre, qu’en dépit des assurances données quant à la disponibilité des produits naturels, beaucoup de Canadiens s’inquiètent du projet de loi C-51.
J’ai une série de questions auxquelles il devrait être facile de répondre rapidement. Si vous le permettez, je vais les lire. Le point de vue que je connais le mieux est celui des praticiens. Je sais que vous avez consulté l’industrie des produits de santé, mais les praticiens de la médecine chinoise traditionnelle, les naturopathes et d’autres praticiens de la médecine parallèle craignaient de ne plus avoir accès à certains des produits qu’ils estiment essentiels pour traiter leurs patients.
J’ai donc cinq questions à poser. Premièrement, est-ce que Santé Canada a consulté les associations représentant les praticiens de la médecine parallèle?
Deuxièmement, si Santé Canada n’a pas consulté ces associations, le ministère envisage-t-il de tenir des consultations plus complètes avant de déposer à nouveau ce projet de loi avec des modifications? Je crois que le ministère devrait tenir compte des plaintes selon lesquelles peu de consultations ont eu lieu avant de refondre une loi très complexe.
Troisièmement, est-ce que Santé Canada retirera les produits naturels de la catégorie des produits pharmaceutiques? Je sais que c’était l’une des principales demandes, mais il y avait aussi d’autres préoccupations.
Quatrièmement, est-ce que Santé Canada investit dans la recherche sur les produits naturels et les modalités de la médecine parallèle? Contrairement aux produits des sociétés pharmaceutiques, les produits naturels et la médecine naturelle constituent des biens publics. Il n’y a pas de bénéfices à tirer d’une telle recherche, de sorte que rien n’incite le secteur privé à s’en occuper. Nous avons pourtant besoin de plus de recherche dans ce domaine. Je sais que c’est aussi l’avis de l’industrie des produits naturels et des praticiens de la médecine parallèle.
Enfin, comment seront répartis les 12 millions de dollars de crédits supplémentaires? Je vous remercie.
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Merci, madame la présidente. Je vais essayer de répondre à toutes ces questions avec l’aide de Meena Ballantyne, qui est la sous-ministre adjointe responsable de la Direction générale des produits de santé et des aliments.
Dans la première question, la députée voulait savoir si nous avons tenu compte du point de vue des praticiens. En un mot, oui.
Au sujet des produits de santé naturels, un régime de réglementation a été mis en place il y a quelques années, en vertu de la Loi sur les aliments et drogues. Rien dans le projet de loi C-51 ne visait à changer la situation à cet égard.
Nous reconnaissons que les produits de santé naturels recouvrent une très vaste gamme de produits, des plus bénins, comme l’huile d’olive par exemple, aux produits situés à l’autre extrémité, qui peuvent avoir d’importantes interactions avec des produits pharmaceutiques ou dont les bienfaits allégués doivent être vérifiés quand ils sont utilisés, par exemple, pour traiter des maladies graves.
Nous reconnaissons qu’il faut considérer un vaste éventail de risques, que des mesures très bénignes — presque rien — pourraient suffire à l’une des extrémités de l’intervalle, mais qu’à l’autre extrémité, des preuves d’un certain poids sont nécessaires, même en admettant qu’elles puissent être d’une nature différente dans le cas des produits naturels que dans le cas des produits pharmaceutiques. Pour ce qui est des produits naturels traditionnels chinois ou indiens utilisés depuis des dizaines sinon des centaines d’années, de nombreuses sources d’information sont disponibles, et nous en reconnaissons la légitimité.
La seconde question était de savoir si nous avons consulté les praticiens de la médecine parallèle. Oui, nous en avons consulté un certain nombre. Comptons-nous procéder à des consultations plus complètes? Absolument, nous tiendrons des consultations sur tous les aspects de la réforme de la Loi sur les aliments et drogues.
Ne perdons cependant pas de vue que la réforme ne traite pas essentiellement des produits de santé naturels. Le régime de ces produits était déjà en place pour l’essentiel. Notre intention était en gros de le maintenir. Les modifications visaient surtout une réforme plus fondamentale de la réglementation des aliments et drogues dans le pays, puisqu’à la lumière des maladies récemment transmises par des aliments, nous avons pu constater que le régime législatif canadien avait pris un certain retard par rapport à celui de nos partenaires commerciaux, et notamment les États-Unis.
On nous critique souvent à cause de l’harmonisation des règlements avec les États-Unis, mais c’est là un cas où l’harmonisation devrait en fait nous permettre d’atteindre le niveau américain. Nos voisins disposent en effet de pouvoirs plus étendus, y compris celui de rappeler des produits et d’imposer des amendes et des sanctions sévères. Notre Loi sur les aliments et drogues remonte aux années 1950. Toutes les administrations modernes ont actualisé leurs mesures législatives. Il est temps pour nous de le faire. C’est donc le premier objectif des modifications.
Vous avez posé une question au sujet des modifications. L’année dernière, le projet de loi C-51 est devenu caduc lors de la dissolution du Parlement. La Chambre n’en est plus saisie, de sorte que nous ne pouvons plus vraiment parler de ce projet de loi. Le gouvernement doit encore mettre la dernière main aux mesures législatives qu’il a l’intention de déposer. Toutefois, pour répondre aux préoccupations concernant les praticiens utilisant des produits de santé naturels, je dois dire que le gouvernement avait proposé un certain nombre d’amendements qui auraient apaisé ces préoccupations. Ils auraient clairement établi que les produits naturels ne sont pas logés à la même enseigne que les produits pharmaceutiques. Nous avons établi des distinctions très nettes dans les définitions.
Pour ce qui est de la recherche, je dirais que les recherches que nous ferions seraient liées au contexte réglementaire. Comme je l’ai dit, nous avons l’intention d'adopter une approche fondée sur une évaluation des risques. Nous chercherons des preuves de l’innocuité et de l’efficacité des produits. Encore une fois, ces preuves sont différentes. De plus nous avons l’intention de recourir aux sources d’information traditionnelles. Toutefois, en ce qui a trait à ce régime, qui n’est vraiment pas très différent de ce que nous avions auparavant, nous ferions ce genre de recherche lié à la réglementation pour nous assurer de la sécurité et l’efficacité des produits.
Enfin, au sujet des 12 millions de dollars, je vais céder la parole à Meena Ballantyne.
Merci, madame la présidente.
Au sujet des 12,5 millions de dollars, lorsque le règlement est entré en vigueur en 2004, aucune source de financement stable n’y était associée. Grâce au budget supplémentaire à l’étude, nous avons maintenant un programme de produits de santé naturels. Le plus gros de l’argent, environ 8 millions de dollars, ira à la Direction des produits de santé naturels, pour lui permettre d’éliminer l’arriéré de demandes d’ici 2010, comme l’a mentionné la ministre.
Nous avons introduit différentes améliorations des processus administratifs — il s’agit du système en ligne des produits de santé naturels — ce qui permet aux membres de l’industrie de présenter des renseignements préapprouvés. C’est comme s’il s’agissait d’une recette. Si nous savons qu’un produit est conforme à une recette connue, les entreprises peuvent présenter des demandes en ligne et recevoir leur permis en quelques jours. Nous pouvons procéder ainsi dans le cas des produits à faible risque pour lesquels nous disposons de renseignements abondants. Pour les autres produits, un examen est nécessaire.
Nous apportons beaucoup d’améliorations aux processus. C’est à cela que doit servir l’argent attribué à la Direction des produits de santé naturels.
Nous avons également mis en place, à la Direction des produits de santé commercialisés, un système de surveillance des effets indésirables des produits de santé naturels. Comme nous le savons tous, l’adjectif « naturel » n’implique pas une absence de risque. Le risque est faible, mais, compte tenu des problèmes croissants de contamination et de contrefaçon, c’est un secteur que nous devons suivre, en contrôlant les effets indésirables de la consommation de ces produits. Comme l’a dit le sous-ministre, ces produits sont pris en même temps que des médicaments. Nous devons donc être attentifs aux réactions possibles.
Une partie des fonds servira en outre à établir un régime de vérification de la conformité et de mise en vigueur. L’Inspectorat de la Direction générale des produits de santé et des aliments recevra aussi une partie de l’argent pour être en mesure de travailler avec l’industrie à la promotion de la conformité à la réglementation et de prendre des mesures d’exécution raisonnables en cas de besoin.
Permettez-moi d’ajouter, madame la présidente, au sujet des consultations, que le Canada sera l’hôte d’une conférence internationale sur l’harmonisation des produits de santé parallèles, à laquelle participeront l’OMS, la Chine, l’Inde, Australie, l’Union européenne et les États-Unis. La conférence aura lieu à Montréal les 24 et 25 février.
Je vous remercie.
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Merci, madame la présidente.
J’ai deux questions à poser aux fonctionnaires du ministère.
Premièrement, pour faire suite aux questions de M. Uppal sur la reconnaissance des titres de compétence étrangers, je veux dire que je me suis entretenu avec un certain nombre de médecins étrangers de ma circonscription, qui m’ont expliqué les difficultés du processus. Je suis donc heureux d’apprendre que le ministère fait preuve d’enthousiasme et d’intérêt dans son action destinée à remédier au problème.
L’une des difficultés dont on m’a parlé est due aux frais imposés pour les examens d’équivalence. Je connais un couple de médecins d’Europe de l’Est, Kizi et Sokol Mberry, qui ont quatre enfants et doivent travailler au salaire minimum pour payer les frais d’admission à ces examens. Ils ont dit que les livres et les frais totalisent environ 2 000 $ par personne.
Avez-vous des discussions avec les organismes provinciaux compétents sur les moyens de réduire ces frais à un moment où les nouveaux médecins peuvent avoir beaucoup de difficultés à les réunir?
Ma seconde question porte sur les dossiers de santé électroniques. Le budget 2006 contenait un énorme engagement relatif à ces dossiers. Plus récemment, un engagement encore plus important a été pris. J’ai parlé au chef de la direction de mon hôpital local, le Royal Victoria, qui a mentionné que, dans d’autres provinces, une partie des fonds a été distribuée. Il semble pourtant qu’aucun hôpital ontarien n’en a reçu.
Avez-vous des moyens de mesurer les fonds déboursés à l’égard des dossiers de santé électroniques? Y a-t-il des provinces qui ont besoin de plus que des encouragements pour aller de l’avant?
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Merci, madame la présidente.
Je vais commencer par les dossiers de santé électroniques.
Comme vous le savez, le budget de cette année prévoyait un investissement supplémentaire dans l’Inforoute Santé du Canada. Je dirais que l’Inforoute est une entreprise gérée d’une façon très prudente qui ne débourse des fonds que lorsqu’elle a l’assurance que les projets répondent à un ensemble de critères assez stricts. Les projets n’ont pas commencé partout en même temps. Je crois que l’Ontario a pris un peu de retard au démarrage. Les choses ne se font pas partout de la même façon. Nous en sommes conscients. Par conséquent, l’Inforoute, qui est un organisme indépendant du gouvernement, considère le rythme de mise en œuvre des dossiers de santé électroniques dans le pays. Vous pourrez donc constater des différences au prochain cycle de répartition, comme cela a été le cas jusqu’ici. Quoi qu’il en soit, cela relève de l’Inforoute, qui travaille de concert avec les provinces et les territoires et qui se fonde sur la valeur des projets présentés.
En ce qui concerne les médecins et les obstacles à la reconnaissance des professionnels de la santé diplômés à l’étranger, c’est un problème que nous examinons sous deux aspects. Dans le cadre de l’initiative relative aux professionnels diplômés à l’étranger, nous avons travaillé de concert avec les provinces, les territoires et les intervenants pour faciliter l’intégration des diplômés en médecine. Il y a eu un certain nombre d’initiatives comprenant un site central de recherche sur Internet permettant aux médecins diplômés à l’étranger de tout trouver au même endroit: domaines où se situent les possibilités, état d’avancement du système national harmonisé d’évaluation des diplômés et programme de formation du corps enseignant pour mieux préparer les professeurs à travailler avec les diplômés étrangers.
Nous n’avons pas abordé le point particulier que vous avez soulevé. C’est un élément important que je m’engage à évoquer devant le comité de fonctionnaires fédéraux, provinciaux et territoriaux qui s’occupe de ces questions.
Des mesures sont également prises sous l’égide de Ressources humaines et Développement des compétences Canada pour harmoniser les exigences partout dans le pays. C’est un travail assez étroitement lié à celui que nous avons fait dans le cas des médecins diplômés à l’étranger. C’est une autre tribune où il convient d’examiner les moyens de réduire, dans la mesure du possible, les obstacles à la mobilité tant à l’intérieur du Canada que pour les gens qui viennent s’établir dans le pays.