:
Mesdames et messieurs, bonjour. Je souhaite la bienvenue à nos invités.
Avant de commencer, j'aimerais très rapidement aborder une question avec le Comité. À notre dernière séance, nous avons eu un membre supplémentaire du NPD qui a pris place à la table et a posé des questions. Il existe des règles et je souhaite simplement vous les rappeler. Après la séance d'hier, certaines personnes m'ont parlé de la question de la participation d'autres députés aux séances du Comité. J'aimerais que tout le monde soit au courant de cet aspect.
En plus des membres titulaires du Comité, le Règlement prévoit la possibilité de désigner des membres associés. Les membres associés peuvent faire partie des sous-comités et peuvent être désignés pour remplacer les membres titulaires qui sont empêchés d'assister aux séances du Comité. Dans ces cas-là, nous signons le formulaire et ils peuvent alors siéger.
Tous les députés de la Chambre peuvent assister aux séances des comités, interroger les témoins et participer aux séances publiques du comité, sauf si la Chambre ou le comité concerné en décide autrement, ce qui veut dire que cela dépend du bon vouloir du comité. Autrement dit, une personne peut assister à la séance, à la discrétion du comité, à moins que quelqu'un s'y oppose. Dans la plupart des comités, un membre formule une objection lorsque quelqu'un participe à la séance sans avoir obtenu l'autorisation du comité. Ces députés ne peuvent présenter des motions, voter ou constituer le quorum que lorsqu'ils agissent à titre de remplaçants officiellement désignés d'un membre permanent du comité.
Je tenais simplement à vous rappeler ces règles. Nous allons veiller à ce que tout le monde les respecte.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à tous les témoins qui sont venus aujourd'hui. Nous avons des témoins du Bureau du vérificateur général du Canada. M. Neil Maxwell est le vérificateur général adjoint. Je vous souhaite la bienvenue, monsieur Maxwell. Je suis très heureuse que vous soyez ici aujourd'hui. Glenn Wheeler, directeur principal, je vous remercie également d'être venu. Louise Dubé, directrice principale, je suis très heureuse que vous soyez là.
Il y a également, du ministère de la Santé, Karen Dodds, sous-ministre adjointe de la Direction générale de la politique stratégique. Bienvenue Karen. Janice Dyer est la directrice générale de la Direction de la recherche appliquée et de l'analyse, Direction générale de la politique stratégique.
Le ministère des Finances est également représenté aujourd'hui. Monika Bertrand est la chef de la Division des relations fédérales-provinciales, Direction des relations fédérales-provinciales et de la politique sociale. Voilà un titre bien long pour une seule personne.
Je vous souhaite la bienvenue à tous. Nous avons hâte d'entendre vos exposés.
Le Bureau du vérificateur général, le ministère de la Santé et le ministère des Finances disposeront chacun de sept minutes pour présenter un exposé. Après quoi, nous passerons aux questions.
Monsieur Maxwell, je vous invite à commencer. Merci.
:
Madame la présidente, je vous remercie de nous donner l'occasion de présenter les résultats contenus dans deux chapitres de notre rapport de décembre 2008, à savoir une étude sur les transferts fédéraux aux provinces et aux territoires et notre vérification sur les indicateurs de la santé de Santé Canada. Je suis accompagné aujourd'hui, comme la présidente l'a mentionné, par Glenn Wheeler, directeur principal responsable de ces deux chapitres, et par Louise Dubé, directrice principale responsable des vérifications de Santé Canada.
Les paiements de transferts fédéraux aux provinces et aux territoires représentent une large part des dépenses annuelles du gouvernement fédéral. Ils sont une source importante de financement pour les services fournis aux Canadiens dans les domaines comme la santé, l'enseignement postsecondaire et l'aide sociale. En 2006-2007, le dernier exercice pour lequel nous avions de l'information complète pour la période étudiée, les paiements de transferts fédéraux ont atteint environ 50 milliards de dollars, ce qui représente un peu moins de 23 p. 100 des dépenses fédérales.
Notre étude a porté sur les trois principaux mécanismes utilisés par le gouvernement fédéral pour transférer des fonds aux provinces et aux territoires. Nous avons entrepris cette étude afin de répondre aux questions des parlementaires sur les paiements de transfert et sur notre mandat en matière de vérification. Comme il s'agit d'une étude et non d'une vérification, le présent chapitre est descriptif et ne contient aucune recommandation.
Dans cette étude, nous avons examiné les trois principaux mécanismes que le gouvernement fédéral utilise pour transférer des fonds aux provinces et aux territoires. Le premier de ces mécanismes, et le plus important, comporte quatre grands paiements de transfert qui sont gérés par le ministère des Finances du Canada, notamment le Transfert canadien en matière de santé. Le deuxième mécanisme consiste en des transferts faits par des ministères fédéraux particuliers pour financer des secteurs de programme précis. Enfin, selon le troisième mécanisme géré par Finances Canada, le gouvernement fédéral transfère des fonds aux provinces et aux territoires par le truchement de fiducies.
[Français]
La nature et la portée des conditions qui se rattachent aux paiements de transfert fédéraux aux provinces et aux territoires varient grandement. Certains transferts sont assortis de conditions qui, par exemple, obligent les bénéficiaires à communiquer au gouvernement fédéral de l'information sur la façon dont ils dépensent les fonds transférés, alors que d'autres transferts sont inconditionnels. Dans tous les cas, le gouvernement fédéral est responsable du choix qu'il fait d'utiliser des paiements de transfert conditionnels ou inconditionnels selon ce qu'il juge être, dans les circonstances, la meilleure option stratégique. Toutefois, à titre de vérificateurs, nous reconnaissons que les décisions d'assortir ou non de conditions les paiements de transfert et d'en déterminer la portée relèvent du domaine des politiques et sont souvent le fruit de délicates négociations fédérales-provinciales-territoriales. Dans notre travail, nous ne remettons pas en question les décisions de politique.
En 1999, un changement important a été effectué aux mécanismes de transfert utilisés par le gouvernement fédéral par le recours aux fiducies. Depuis, 23 fiducies ont été établies afin de transférer environ 27 milliards de dollars aux provinces et aux territoires. Dans les annonces rendues publiques par le gouvernement fédéral, celui-ci précise à quelles fins sont réservés les transferts aux provinces et aux territoires effectués par le truchement des fiducies (par exemple, les garanties de délai d'attente pour les patients), mais aucune condition n'oblige légalement les provinces et les territoires à consacrer les fonds aux fins annoncées, ni à rendre des comptes sur la façon dont ils utilisent les fonds au gouvernement fédéral. Comme solution de rechange, des fonctionnaires fédéraux nous ont informés que, dans le cas des fiducies créées récemment, le gouvernement avait exigé des provinces et des territoires qu'ils annoncent publiquement la façon dont ils prévoyaient utiliser les fonds, en supposant que leur assemblée législative et leurs citoyens leur demanderont de rendre des comptes.
[Traduction]
Comme nous l'avons mentionné, notre rapport de décembre contient aussi un chapitre sur notre vérification du rapport sur les indicateurs de la santé de Santé Canada.
Le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux ont décidé, au moyen d'une série d'accords, de renforcer et de renouveler le système de soins de santé canadien financé par l'État. Le Communiqué de 2000 des premiers ministres sur la Santé, l'Accord de 2003 des premiers ministres sur le renouvellement des soins de santé et le Plan décennal pour consolider les soins de santé, annoncés lors de la rencontre de 2004 des premiers ministres, prévoyaient la diffusion régulière par les gouvernements de rapports sur le rendement complets pour rendre compte aux Canadiens.
L'un des principaux engagements était que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux publient des rapports sur des indicateurs comparables de la santé. Les premiers ministres considéraient que le rapport sur les indicateurs de la santé était un outil important pour améliorer la transparence et la reddition de comptes. Toutes les administrations se sont par la suite engagées à publier, tous les deux ans, un rapport sur des indicateurs de la santé comparables. Des rapports publics des gouvernements améliorent la reddition de comptes de plusieurs façons; par exemple, ils permettent aux Canadiens de voir quels sont les gouvernements qui atteignent leurs buts et leurs objectifs.
[Français]
En réponse aux engagements pris en vertu de ces accords, Santé Canada a publié, au nom du gouvernement fédéral, Les Canadiens et les Canadiennes en santé — Rapport fédéral sur les indicateurs comparables de la santé. Ce rapport est publié tous les deux ans et l'a été en 2002, en 2004 et en 2006; la publication d'un autre rapport est prévue pour 2008.
Nous avons examiné la mesure dans laquelle les rapports soumis par Santé Canada sur les indicateurs de la santé respectaient les engagements pris dans les accords des premiers ministres sur la santé. Nous avons également examiné si ces rapports se sont améliorés avec le temps.
Nous avons constaté que Santé Canada a respecté ses obligations en matière de production de rapports sur les indicateurs de la santé en vertu des accords conclus. En effet, avec ses homologues des provinces et des territoires, il a choisi des indicateurs communs pour l'élaboration de rapports et produit un rapport sur les indicateurs de la santé tous les deux ans.
Même si Santé Canada a respecté son engagement de faire rapport sur les indicateurs de la santé, les rapports Les Canadiens et les Canadiennes en santé ne respectent pas l'objectif plus général des accords, qui est de fournir à la population canadienne l'information dont elle a besoin sur les progrès accomplis à l'égard du renouvellement des soins de santé. Les rapports présentent des indicateurs, comme le temps d'attente déclaré pour avoir accès à des services de diagnostic, mais ne fournissent pas suffisamment d'information pour permettre au lecteur de les interpréter. Les rapports n'expliquent pas non plus ce que les indicateurs révèlent sur les progrès réalisés à l'égard du renouvellement des soins de santé. Sans interprétation des données, les rapports n'informent pas les Canadiens comme ils le devraient.
[Traduction]
Nous avons examiné chaque édition du rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé pour déterminer si le rapport s'était amélioré avec le temps. La présentation de l'information est demeurée essentiellement la même dans les trois éditions du rapport. Le ministère n'a apporté que quelques améliorations modestes, et ce, même si les commentaires qu'il avait obtenus à la suite de ses consultations auprès des Canadiens révélaient que les rapports ne répondaient pas à leurs besoins d'information.
Madame la présidente, Santé Canada a accepté nos recommandations. Il s'est engagé à apporter des améliorations à l'édition de 2008, et à apporter les autres améliorations dans les rapports suivants. Le ministère a pris notamment l'engagement d'effectuer un examen approfondi de son rôle et de son approche à l'égard des rapports sur les indicateurs de la santé en 2009. Santé Canada doit préciser son rôle par rapport aux autres rapports sur les indicateurs de la santé produits par l'Institut canadien de l'information sur la santé, Statistique Canada et l'administrateur en chef de la Santé publique. Le Comité voudra peut-être demander à Santé Canada quelles améliorations il a apportées à l'édition de 2008 et quelles améliorations sont prévues pour les éditions futures.
Madame la présidente, voilà qui termine ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions du Comité.
:
Merci. Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité, je suis très heureuse de pouvoir être ici avec vous cet après-midi.
[Français]
Je souhaite aborder deux aspects importants du rapport de la vérificatrice générale, soit le financement du gouvernement fédéral et son obligation de rendre des comptes en santé.
Le gouvernement fédéral a montré son engagement envers la santé en haussant les transferts aux provinces et aux territoires, apportant ainsi un plus grand appui à la santé.
[Traduction]
J'aimerais vous parler du contexte dans lequel je vais vous présenter mes remarques en faisant remarquer que nous entretenons depuis longtemps une relation productive avec la vérificatrice générale. Nous avons invité le Bureau du vérificateur général à vérifier la première parution du rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé en 2002, et à nouveau en 2004 et en 2006. En 2008, le Bureau du vérificateur général a décidé qu'il était opportun d'effectuer un examen d'ensemble de la reddition de comptes en santé. Nous sommes heureux que la vérificatrice générale ait entrepris cette tâche et de nous avoir fourni des commentaires très utiles à cette occasion.
[Français]
Il faut noter que Les Canadiens et les Canadiennes en santé est un rapport fédéral sur les indicateurs comparables de la santé à l'échelle nationale et qu'il s'adresse à toute la population canadienne.
Dans les accords sur la santé, chaque province et chaque territoire s'est engagé à présenter un rapport sur les indicateurs dans son administration, à ses résidents.
[Traduction]
La vérificatrice générale a indiqué que Santé Canada avait respecté ses obligations de rendre des comptes sur les indicateurs de la santé, conformément aux accords. Elle a toutefois noté qu'il existait certains aspects du rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé qui pouvaient être améliorés. Nous avons donc pris le temps de le revoir avant sa prochaine publication. Dans le rapport de 2008, qui sera publié le mois prochain, nous avons suivi les recommandations de la vérificatrice générale et avons apporté d'importantes améliorations. Nous avons élargi sa portée en ajoutant 19 nouveaux indicateurs, tirés d'une liste de 70 indicateurs comparables approuvés par les ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux. Cela a porté à 37 le nombre total des indicateurs figurant dans ce rapport.
Par exemple, sur l'accès aux soins, nous avons ajouté la proportion de la population qui indique avoir un médecin de famille. Nous avons ajouté les temps d'attente pour les chirurgies et la consultation de spécialistes.
[Français]
Sur la qualité des soins, nous avons ajouté, par exemple, le taux de mortalité des suites d'accidents vasculaires cérébraux; le taux de mortalité et le taux de réadmission des suites d'infarctus aigus du myocarde.
[Traduction]
Sur l'état de santé et le bien-être, nous avons ajouté, par exemple, l'espérance de vie, la mortalité infantile, l'insuffisance de poids à la naissance et les taux de mortalité et d'incidence associés au cancer du poumon, de la prostate, du sein et au cancer colorectal. Nous avons également ajouté une interprétation plus approfondie des données en établissant des liens avec les engagements pris dans les accords de santé.
Nous adopterons une approche de communications davantage proactive, en ce qui a trait à la diffusion dans les médias, à l'affichage sur le site Web de Santé Canada, à la formation des professionnels de la santé, à la communication des faits saillants du rapport dans les communiqués et les discours. Pour la version 2010 du rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé et celle des années subséquentes, nous fournirons davantage de données sur la santé des premières nations et des Inuits en nous fondant sur l'Enquête auprès des peuples autochtones. Nous travaillons également avec d'autres ministères fédéraux pour déterminer comment recueillir et présenter des données sur la santé pour les groupes de population sous responsabilité fédérale, comme les militaires et le personnel de la Gendarmerie royale du Canada, les anciens combattants, les réfugiés et certains immigrants ainsi que les détenus dans les pénitenciers fédéraux.
[Français]
Notre ministre porte un grand intérêt à la santé et au bien-être des Canadiens. Elle connaît bien les indicateurs et les statistiques sur l'espérance de vie, la mortalité infantile et la prévalence du diabète dans la population. Elle appuie fermement les améliorations à la reddition de comptes sur la santé et le système de santé.
[Traduction]
La reddition de comptes à la population canadienne est un aspect, et sera un aspect, très important. Nous ferons notre possible pour améliorer la production de rapports sur les indicateurs comparables de la santé.
Nous sommes ici pour répondre aux questions que vous pouvez souhaiter nous poser. Nous avons l'intention de mettre à profit les observations de la vérificatrice générale et notre discussion de cet après-midi.
Je suis étonnée de constater que le rapport de 2008 va être présenté dans deux jours et que nous allons consacrer deux heures au rapport de 2006. J'espère que les questions et les commentaires que je vais formuler auront encore quelque utilité.
Je connais ce sujet parce que j'ai siégé pendant quatre ans au conseil des ministres, pour tenter de limiter la croissance incontrôlable des dépenses en matière de santé qui venaient réduire les budgets d'autres ministères importants, comme celui de l'environnement. Parallèlement, j'ai dans ma circonscription, beaucoup d'électeurs pour qui les soins de santé sont très importants, qui recherchent l'optimisation des ressources et les façons d'éviter cette croissance incontrôlable des dépenses, tout en préservant un système public de soins de santé. Je pense que les indicateurs, les mesures, les buts et les cibles sont des éléments essentiels pour améliorer la situation. Le simple fait de mesurer certaines choses permet de les améliorer. On effectue de la recherche sur l'amélioration continue de la qualité.
J'aimerais poser une brève question à la sous-ministre adjointe, Mme Dodds. Étant donné l'objectif du rapport de 2006 — à savoir, fournir de l'information sur les indicateurs de santé comparables de façon à aider les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que les fournisseurs de soins de santé à suivre les tendances et à améliorer la santé des Canadiens — pensez-vous que ce rapport atteint son objectif?
Encore une fois, si l'on veut aller au-delà des indicateurs comparables pour aborder les tendances et les progrès réalisés en matière de santé, il faut savoir que Santé Canada fournit près de 10 millions de dollars par an au Conseil canadien de la santé. L'entente donne au Conseil canadien de la santé la mission de présenter un rapport général sur les tendances et les progrès réalisés par rapport aux ententes de santé. C'est un objectif différent et tout à fait distinct de la simple présentation d'indicateurs comparables.
Nous versons également chaque année 81 millions de dollars à l'Institut canadien d'information sur la santé. De plus, nous versons également des fonds à Statistique Canada. Ces deux organismes jouent un rôle très important pour ce qui est de réunir les données que nous utilisons ensuite dans notre rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé.
Le rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé est principalement axé sur les indicateurs comparables et ne représente qu'une petite partie de ce que nous faisons. Pour ce qui est du coût, comme ma collègue l'a mentionné, nous avons trois spécialistes alors que l'Institut canadien de l'information sur la santé en compte plusieurs centaines et qu'il y a tout le personnel de Statistique Canada et son programme de santé qui travaillent sur cette question.
:
Merci pour la question.
[Traduction]
Comme vous l'avez constaté, Santé Canada fournit toute une série de programmes et de services de santé aux premières nations et aux Inuits. Ce n'est pas nous qui fournissons tous les services de santé et une bonne partie des difficultés que nous avons à obtenir des données vient du fait que ce n'est pas nous qui fournissons tous les services.
Nous continuons à appuyer la collecte des données. Nous avons appuyé financièrement l'Enquête régionale longitudinale sur la santé des premières nations, qui est administrée par l'Assemblée des Premières nations. Les résultats du premier cycle de cette enquête ont été publiés en novembre 2005 et nous nous sommes engagés à verser 12,5 millions de dollars pour appuyer l'infrastructure, la collecte des données et la diffusion de l'enquête suivante, dont les résultats devraient être présentés en 2010. La fréquence avec laquelle nous obtenons les données concernant les premières nations et les Inuits ne correspond pas au cycle biannuel de notre rapport Les Canadiens et les Canadiennes en santé.
Nous avons également affecté cinq millions de dollars, en collaboration avec d'autres ministères, pour un total de 40 millions de dollars, à l'Enquête sur les peuples autochtones vivant dans les réserves et hors réserve effectuée en 2006 par Statistique Canada. C'est une enquête générale qui réunit des données provenant des premières nations, des Inuits et des Métis sur les déterminants sociaux et de la santé des indicateurs de santé. Ces données ont été publiées en décembre 2008 et nous attendons d'autres études effectuées à partir de ces données.
Nous participons activement au Groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur les indicateurs et les données relatives à la santé des Autochtones, qui est chargé de suivre les projets pilotes mis en oeuvre par les provinces et les territoires qui visent à améliorer les sources de données existantes concernant la santé des Autochtones.
:
Merci, madame la présidente.
Comme nous l'avons noté dans la vérification, il est évident que ce ministère fait face à plusieurs défis. C'est un travail très difficile.
[Traduction]
C'est exact et cela touche peut-être également la question précédente.
Cet aspect comporte de nombreuses difficultés. Il m'a semblé que la chose la plus importante que pouvait faire Santé Canada, à la fois sur le plan des données concernant les premières nations et d'une façon plus générale sur celui des indicateurs, était de recenser soigneusement tous ces différents types de rapports, qui se font tant à l'intérieur de Santé Canada qu'à l'extérieur et d'élaborer ensuite un plan efficace pour combler les lacunes.
Les lacunes touchent tout autant la santé des Autochtones que d'autres secteurs de la situation nationale et de la population fédérale. Si vous prenez les anciens combattants, les membres des forces armées, les détenus de Service correctionnel Canada, vous constaterez que nous disposons de très peu de renseignements sur ces groupes.
:
Merci, madame la présidente.
Nous avons eu la possibilité d'examiner rapidement ce rapport. Je crois qu'il n'a été publié qu'hier. Je connais assez bien le Conseil de la santé et bien sûr, nous suivons de très près son travail dans le cadre de nos activités de vérification.
Nous avons procédé à cette vérification à cause de ces trois ententes en matière de santé. Comme je l'ai dit dans ma déclaration d'ouverture, cela reflète l'importance accordée à la reddition de comptes. Nous avons examiné le rapport intitulé Les Canadiens et les Canadiennes en santé en nous posant la question suivante, s'agit-il là d'un bon bulletin de notes? Est-ce que ce rapport nous donne une bonne idée de ce qui a été réalisé grâce à ces dizaines de milliards de dollars que nous avons investis dans la santé, en 2000, 2003 et 2004?
Comme nous l'avons dit dans la vérification, nous avons constaté que le rapport — et certainement celui de 2006 que nous avons vérifié — était tout à fait lacunaire. Nous nous sommes vraiment interrogés sur l'intérêt de publier ce rapport et j'affirmerais que la réalisation de ce rapport ou l'obtention d'un bon bulletin de notes sur les résultats en matière de santé constitue manifestement un aspect important de la reddition de comptes.
:
Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins d'être venus aujourd'hui. J'ai été très heureux d'apprendre que vous veniez tous les deux, parce qu'une des critiques qu'entendent souvent les hommes politiques, c'est que les gens disent que la main droite ne sait pas ce que fait la main gauche et il me semble qu'aujourd'hui, nous avons une occasion dont nous devons profiter puisque les deux mains se trouvent présentes dans la salle.
J'aimerais poser une question particulière et elle s'adresse à M. Maxwell.
Vous avez déclaré que le rapport de 2006 était très insuffisant et nous avons aujourd'hui des représentants de Santé Canada qui ont répondu à ces critiques en présentant le rapport de 2008. Je pense que Mme Dodds a présenté un excellent exposé. Elle a indiqué que dans le rapport intitulé Les Canadiens et les Canadiennes en santé de 2008, elle avait ajouté 19 nouveaux indicateurs.
Que pensez-vous de cela? Vous êtes ici dans la salle et cela me paraît être une situation unique. Santé Canada décrit le contenu du rapport qui va être bientôt publié et mentionne ce que ce ministère aimerait faire pour le rapport de 2010: fournir davantage de données concernant la santé des membres des premières nations et des Inuits en utilisant les enquêtes auprès des peuples autochtones, collaborer avec les autres ministères fédéraux, etc. Dans le but de renforcer l'efficacité et la transparence de ces mesures, auriez-vous des suggestions ou des commentaires à faire à Santé Canada pour l'avenir? Qu'en pensez-vous?
:
Oui, merci, madame la présidente.
Il y a plusieurs choses. La première est qu'un bon vérificateur doit toujours réserver son jugement tant qu'il n'a pas vu les documents — nous venons du Missouri. Je dirais néanmoins, après avoir écouté ce qu'a dit Santé Canada au sujet du rapport de 2008, que celui-ci est très différent de ce que nous avons vu dans les éditions précédentes et leur conclusion était que chacune des trois publications antérieures n'étaient en fait que la reprise de la publication précédente, sans rien de nouveau et sans qu'on ait vraiment essayé d'améliorer ces rapports. Apparemment, il semble que les changements introduits pour 2008 constituent un pas dans la bonne direction.
Pour ce qui est de répondre à nos recommandations, Santé Canada a très clairement indiqué, comme le fait votre question, qu'il s'agit là d'une étape provisoire, et que le ministère n'a pas tenté de répondre dans le rapport de 2008 à un certain nombre de recommandations que nous avions formulées et que cela se fera dans les années à venir.
Pour répondre à votre question et à certaines questions qui ont été posées auparavant, je dirais qu'effectivement, une des grandes inconnues est la mesure dans laquelle le gouvernement fédéral réussira grâce à son dynamisme à ramener les provinces à la table de négociation. Comme l'a déclaré Mme Dodds, lorsque tout ceci a commencé après les ententes de 2000 et 2003, les provinces étaient tout à fait disposées à collaborer. Par la suite, les provinces ont décidé de ne plus publier des rapports sur les indicateurs comparables sous la forme que prévoyaient les trois ententes, laissant au seul gouvernement fédéral, le soin de s'occuper de cet aspect. L'idée de départ et la raison d'être de tout ceci étaient de faire connaître aux Canadiens, non seulement le point de vue du gouvernement fédéral, mais également celui des provinces. C'est toute la notion d'indicateurs comparables. Dans le titre du rapport, le mot « comparables » est très important, ces indicateurs doivent permettre des comparaisons.
:
Merci, madame la présidente, et merci à tous d'être venus.
Je pense que nous sommes tous en faveur de l'objectif recherché avec Les Canadiens et les Canadiennes en santé — un document qui veut favoriser la transparence et la reddition de comptes. Nous voulons tous améliorer la santé des Canadiens. Je me pose toutefois certaines questions.
Premièrement, je pense qu'il s'agit de données nationales. Je me demande pourquoi les données ne sont pas ventilées, parce que la situation de la santé varie énormément d'une région à l'autre du pays. Je me demande avec quoi on peut comparer ces données. Si nous voulons vraiment faire des comparaisons, je pense qu'il nous faudrait un tableau des indicateurs de la santé répartis par régions et ensuite, par types de population vulnérable.
Voilà certaines questions que je me pose. Je me demande quand le rapport de 2008 sera publié. Je crois savoir qu'un comité a été constitué, mais qu'il ne présentera son rapport qu'après le rapport de 2008. Je me trompe peut-être. Est-ce qu'il existe un modèle pour ce genre de choses? Y a-t-il une province ou quelqu'un qui prépare de bons rapports dont nous pourrions nous inspirer?
:
Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins d'être venus aujourd'hui. Il s'agit là bien évidemment d'une question très importante qui nous intéresse énormément.
Il y a une question sur laquelle j'aimerais revenir et peut-être obtenir certains commentaires de M. Maxwell et Mme Dodds; c'est la question des transferts, de l'imputabilité et celle de savoir si les bénéficiaires des transferts sont tenus d'expliquer comment ils ont dépensé ces sommes. C'est l'aspect qui suscite le plus de commentaires de la part des résidents de ma circonscription, à savoir le fait que le gouvernement fédéral donne des millions de dollars aux provinces sans qu'il y ait de mécanisme qui oblige les provinces à rendre compte de la façon dont elles dépensent ces fonds.
Il arrive parfois que les fonds versés par le gouvernement fédéral doivent être affectés à une fin précise et qu'ils ne soient pas en fait utilisés entièrement pour cette fin. Je crois que cela constitue une source de préoccupation pour les Canadiens: nous avons un gouvernement fédéral, quel que soit le parti au pouvoir, qui s'intéresse à la santé et qui verse des fonds et qui s'est engagé à augmenter de 6 p. 100 les transferts en matière de santé... Comment pouvons-nous garantir à la population que ces transferts en matière de santé sont utilisés comme ils doivent l'être et comment le gouvernement fédéral souhaite qu'ils le soient? Existe-t-il un mécanisme de vérification? Je crois savoir qu'il n'existe pas, à l'heure actuelle, de mécanisme de ce genre, mais ne pourrions-nous pas faire quelque chose si nous renouvelons ces ententes ou si nous reprenons les négociations? Pourrions-nous insérer quelque chose dans ces ententes qui nous permettrait de faire cette opération?
Peut-être que M. Maxwell pourrait répondre de son point de vue et Mme Dodds ou Mme Bertrand pourrait le faire de leur côté.
:
Permettez-moi de commencer par faire un commentaire général sur les transferts. Le ministère des Finances s'occupe des quatre principaux transferts. Deux de ces transferts sont des transferts inconditionnels — et ils sont destinés à la santé, bien sûr, en fonction des priorités provinciales et territoriales. Il y a la péréquation, qui est un transfert inconditionnel qui a pour but de permettre aux provinces d'offrir des niveaux de service comparables pour des niveaux comparables d'imposition. La formule de financement des territoires est un transfert semblable qui tient compte des besoins et du coût des services dans le Nord. Ces deux transferts sont inconditionnels et les provinces les utilisent pour combler leurs besoins les plus pressants.
Il y a deux autres transferts, les transferts en matière de santé et de programmes sociaux, qui sont conditionnels. Le transfert en matière de santé sert à financer les systèmes de soins de santé des provinces et des territoires et il est assorti d'une condition. C'est le principal outil de mise en oeuvre de la Loi canadienne sur la santé qu'utilise le gouvernement du Canada, de sorte que la condition reflète les cinq principes de cette loi et touche la surfacturation et les frais modérateurs. Le transfert pour les programmes sociaux est également un transfert conditionnel; la condition à respecter est que la province ne peut imposer une exigence minimale en matière de résidence. Ce sont là les deux conditions applicables à ces deux transferts importants destinés aux provinces et aux territoires.
Pour ce qui est de la reddition de comptes, le Canada est une des fédérations les plus décentralisées au monde. Les provinces sont libres de fixer leurs propres taux d'imposition et de définir leur assiette fiscale. Avec ces recettes, les provinces sont libres de fixer leurs propres priorités pour ce qui est de leurs politiques essentielles et de déterminer quelles sont les politiques prioritaires qu'elles souhaitent financer grâce à ces recettes. De la même façon, les bénéficiaires de ces transferts — le montant de 52 milliards de dollars que nous fournissons aux provinces et aux territoires — sont libres d'utiliser ces sommes importantes pour répondre à leurs propres besoins et priorités et ils ne sont pas obligés de faire rapport au gouvernement fédéral. Dans une fédération qui fonctionne bien, les provinces et les territoires sont incités à faire rapport à leurs propres résidents mais pas au gouvernement fédéral. Voilà comment les transferts ont évolué.
Pour ce qui est de l'époque pendant laquelle nous cherchions à établir des normes nationales, nos transferts étaient alors des transferts à frais partagés; ce type de transfert était accordé dans un but et dans un objectif particuliers et c'est la raison pour laquelle les provinces devaient faire rapport à ce sujet au gouvernement fédéral. À partir de 1977, nous avons peu à peu abandonné ce principe et adopté celui de la reddition de comptes à la population.
Voilà donc comment ont évolué les transferts et la fédération.
Permettez-moi de vous remercier de votre présence aujourd'hui.
Dans son rapport de novembre 2006, la vérificatrice générale avait conclu que: « Santé Canada ne sait pas s'il s'acquitte pleinement de ses responsabilités en matière de réglementation », principalement pour ce qui est du Programme de la sécurité des produits, du Programme des médicaments et du Programme des matériels médicaux.
On mentionnait une incapacité à s'acquitter de certaines responsabilités qui pourraient avoir des répercussions sur la santé et la sécurité des Canadiens, telles que l'exposition à des produits dangereux non conformes et l'exposition à des produits thérapeutiques inefficaces et dangereux.
Santé Canada devait faire un examen et établir des données de référence pour permettre aux responsables de s'acquitter de leurs responsabilités. Où en est cet examen?
:
Nous recueillons bien entendu, comme d'autres le font, des données au sujet des temps d'attente. L'importance accordée aux temps d'attente nous a aidés à préciser les différents aspects du processus et les différentes étapes suivies, pour la personne qui estime avoir un problème grave pour lequel elle doit voir un spécialiste, celle qui souhaite voir son médecin de famille, être référée à un spécialiste, aller à l'urgence et toutes ces différentes possibilités.
Au palier fédéral, nous prenons toutes les mesures qui sont conformes aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral. Pour aider les provinces à assumer leur responsabilité, parce que la prestation des soins de santé et des services hospitaliers est une responsabilité provinciale, nous avons beaucoup travaillé avec elle sur la question des ressources humaines, ce qui devrait contribuer à régler certains problèmes comme celui des temps d'attente.
Dans le dernier budget, le gouvernement a annoncé qu'il affectait 500 millions de dollars à l'Inforoute Santé Canada pour que soient prises un certain nombre de mesures, notamment donner à 50 p. 100 des Canadiens un dossier de santé électronique d'ici la fin de 2010, je crois que c'est l'année choisie, ce qui devrait également réduire les temps d'attente dans l'ensemble du système.
:
La situation est un peu frustrante, parce qu'il faut qu'une chose soit mesurée pour qu'on la remarque. Quand on la remarque, on peut alors faire quelque chose. C'est une frustration que nous ressentons tous. Il y a tout un groupe de personnes qui examinent les données et les indicateurs et qui cherchent à éviter de les classer. L'objectif consistant à donner aux Canadiens les moyens de comprendre si nous avançons ou si nous reculons avec tout cet argent dépensé est manifestement loin d'être atteint.
L'administrateur en chef de l'Agence de la santé publique du Canada fait rapport annuellement à l'Institut canadien d'information sur la santé, au Conseil canadien de la santé et à l'OCDE. Les données que publie l'OCDE semblent être meilleures que celles que nous fournissent les ministères canadiens. Je ne sais pas où l'OCDE se procure ses données.
Il est tout de même frustrant qu'un Canadien qui vit en Colombie-Britannique ne sait pas si l'on obtient dans cette province de meilleurs résultats pour ce qui est du cancer que dans une autre province. Comme nos collègues l'ont dit, il faudrait que ces données figurent dans une grille pour que les gens sachent que certaines provinces font mieux certaines choses et que d'autres en font mieux que d'autres. Dans les rapports qui ont été présentés, il y a des provinces intéressantes comme la Saskatchewan qui ont fait connaître les choses qu'elles faisaient bien, les choses qu'elles avaient améliorées et celles sur lesquelles elles devaient encore travailler.
N'y aurait-il pas moyen de réunir tous les intéressés et de leur expliquer la façon dont nous aimerions que les rapports et les données soient présentés? J'aimerais savoir si quelqu'un a essayé de le faire. Est-ce que tous ces groupes ont déjà été réunis et ont eu des discussions au sujet des indicateurs ou des données? Qu'il s'agisse de l'hépatite C dans les prisons, des Autochtones dans les réserves et hors réserve, ou de différentes choses, nous devrions savoir si nos politiques donnent de bons résultats ou non. Comment les Canadiens peuvent-ils se renseigner sur la façon dont nous traitons le stress post-traumatique chez les soldats?
Pour que nous puissions demander des fonds supplémentaires pour tout cela, nous avons vraiment besoin de savoir que les programmes que nous finançons donnent de bons résultats et que nous avons arrêté de financer ceux qui n'en obtenaient pas. Ce rapport contient une excellente nouvelle, c'est que le tabagisme a diminué. Nous avons dépensé 100 millions de dollars pour lutter contre le tabagisme. Lorsque j'ai été élue, le taux était de 31 p. 100. Il est maintenant de 19 p. 100. C'est une réussite. C'est le genre de chose que les Canadiens veulent que nous fassions.
Mais je devrais peut-être poser cette question au Bureau du vérificateur général. Vous pouviez étudier n'importe quel sujet et vous avez choisi d'étudier celui-ci. Vous avez toutefois choisi de faire une étude plutôt qu'une vérification; il n'y a donc pas de recommandation. Que peut faire notre groupe avec tout cela? Il y a au moins cinq groupes différents qui font la même chose et il n'y a pas un seul rapport qui explique aux Canadiens ce que nous faisons ou ce qui se passe dans les différentes régions du pays.
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Merci, madame la présidente, je serai bref.
Toutes ces choses se font en fait à deux niveaux. Il y a d'abord Santé Canada qui doit travailler avec tous les autres intervenants dans ce domaine. Vous avez parlé de l'ICIS, de l'ASPC et de Statistique Canada. Si l'on tient compte de tout ce qui a été publié, on peut dire qu'il serait facile de faire certaines choses. Il y a manifestement beaucoup de choses que nous pourrions faire, ne serait-ce que simplement interpréter les données qui existent déjà.
Le rapport contient, tout comme le propre rapport de l'administrateur en chef de la santé publique, de nombreux commentaires très éclairants, parfois formulés à partir de données très limitées, qui visent tant dans les provinces que le palier fédéral. Nous pourrions faire encore beaucoup plus. À long terme, il faudra toutefois profiter des possibilités qu'offre l'amélioration des groupes d'indicateurs et des sources de données. Là encore, nous avons été très déçus de constater qu'après quatre publications — soit huit ans — les choses ont peu changé et qu'il n'y avait eu que très peu d'améliorations. Nous sommes toutefois heureux de constater que certaines mesures ont été prises.
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Je tiens à vous remercier tous encore une fois pour vos commentaires. Nous les trouvons fort utiles, tout comme le travail que vous effectuez.
Nous estimons que les problèmes décrits au chapitre 8 au sujet de la qualité des rapports préparés par Santé Canada sont très graves. Il y a un autre exemple particulièrement frappant; c'est le rapport annuel que prépare le ministère aux termes de la Loi canadienne sur la santé. Cela prouve qu'il s'agit là d'un problème systémique dans la culture du ministère, sinon dans celle du gouvernement, et qu'il ne se limite pas uniquement au rapport sur Les Canadiens et les Canadiennes en santé; il faudrait vraiment faire quelque chose.
Le dernier rapport concernant la Loi canadienne sur la santé a été en fait glissé dans les documents parlementaires et remis au greffier de la Chambre le 12 février. Il n'y a pas eu de flafla, ni même de communiqué. C'est tout à fait comme ce qui s'est produit l'année dernière puisque le rapport a été déposé à un moment où la Chambre ne siégeait pas.
La qualité du rapport nous paraît tout à fait insuffisante. Tout comme dans le rapport sur Les Canadiens et les Canadiennes en santé cité dans le chapitre 8 que nous avons devant nous, il n'y a pas de remise en contexte, aucune explication de la signification des données pour le système de santé publique et encore une fois, il manque encore beaucoup de données.
Ce rapport doit présenter à la population le programme social canadien le plus important. C'est un outil essentiel pour nous. Ce rapport est présenté au Parlement pour que nous, les députés, puissions prendre connaissance de la situation du système de santé publique du Canada dans le but de lui apporter des changements, de formuler des suggestions ou tout au moins d'essayer de l'améliorer.
J'ai préparé la séance d'aujourd'hui en examinant les rapports précédents du vérificateur général et je me suis penchée plus précisément sur le chapitre 3 du rapport de 2002, qui concerne Santé Canada, le financement fédéral de la prestation des soins de santé ainsi que le chapitre 29 du rapport de 1999. Les conclusions que l'on trouve dans ces chapitres sont encore tout à fait applicables aujourd'hui, plus de six ans après.
Je demanderai donc aux représentants du vérificateur général s'ils estiment que, d'une façon générale, leurs conclusions et recommandations ne sont pas prises en compte sérieusement par Santé Canada?
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Merci, madame la présidente.
Je vais tout d'abord dire quelques mots des indicateurs. Le choix des indicateurs est une science en évolution et nous disposons de techniques de plus en plus sophistiquées. Je pense que notre gouvernement a fait d'énormes progrès. Nous avons parlé des rapports de l'OCDE et des données qu'ils contiennent. Nous avons fait d'énormes progrès par rapport à ce que nous faisions il y quelques années, dans ces domaines.
Je peux également mentionner qu'il est faux de penser que les personnes qui travaillent au niveau provincial n'ont pas de compte à rendre à la population pour tous les fonds consacrés aux soins de santé. L'obligation de rendre compte de l'usage de ces fonds est extrêmement exigeante, comme j'en suis certaine, Mme Murray pourrait le confirmer. Cela dit, c'est une responsabilité qui appartient aux provinces et elles font souvent l'objet de nombreuses critiques à ce sujet. Il est aussi évidemment très important d'avoir une image de la situation canadienne.
J'aimerais poser quelques questions et voici la première. La collecte des indicateurs est une chose utile et tout comme le suivi que vous en faites. Mais j'aimerais savoir dans quelle direction vous allez vous orienter sur ce point précis? Vous avez parlé qu'il y aurait des consultations, mais a-t-on envisagé de mettre sur pied un cadre permettant un dialogue régulier de façon à examiner les différentes possibilités qui s'offrent de se procurer des données concernant les indicateurs?
J'aimerais faire quelques commentaires au sujet des principales dépenses en matière de santé, parce que nous suivons bien évidemment les dépenses dans ce domaine ainsi que les principes en fonction desquels ces fonds sont utilisés.
Nous avons effectué une étude interne qui a porté sur toutes les années postérieures à 1970 et qui a montré que l'augmentation du financement de la santé n'a pas eu d'effets négatifs sur les autres programmes tant aux paliers fédéral que provincial. Lorsque l'on examine ces dépenses, le PIB par rapport aux dépenses de santé, on constate que nous nous situons exactement au milieu de l'ensemble des pays de l'OCDE dans ce domaine. Lorsqu'on étudie la croissance du PIB par rapport à la croissance des dépenses et que nous comparons ces chiffres avec ceux des autres pays de l'OCDE, nous constatons que notre croissance est la plus faible. En replaçant tout cela dans le contexte international, on voit que les coûts de la santé augmentent dans tous les pays, mais qu'il est évident qu'il y a eu des améliorations; il est également évident que notre système est de plus en plus utilisé, mais nos dépenses de santé sont, par rapport au PIB, les plus faibles parmi les pays de l'OCDE.
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Oui, merci, madame la présidente. Je vous remercie de nous avoir donné la possibilité de venir vous parler de notre travail. C'est notre raison d'être et c'est la raison pour laquelle nous effectuons tout ce travail.
L'autre idée que je voulais laisser au Comité concernait ce que pourraient être les prochaines actions. Comme je l'ai déjà mentionné, en tant que vérificateur, nous suivons tous les ans les mesures prises par les ministères, qu'elles soient satisfaisantes ou non satisfaisantes. Nous allons faire cela pour les indicateurs de la santé.
Je crois pouvoir dire que l'intérêt que vous avez manifesté aujourd'hui pourrait fort bien amener votre comité à revenir sur cette question. Je crois qu'il va se produire deux événements très importants au cours de la prochaine année. L'un sera la publication du rapport de 2008, Les Canadiens et les Canadiennes en santé, qui permettra de parler de choses concrètes et non pas théoriques. Votre comité voudra peut-être alors revenir sur cette question. Je pense que l'autre aspect très important dont nous allons prendre connaissance au cours de l'année qui vient — et nous n'en avons pas beaucoup parlé — est la réponse que va fournir Santé Canada, mais ce ministère a déclaré avoir l'intention d'effectuer une évaluation très complète d'ici le mois d'août 2009.
Encore une fois, je vous remercie de l'intérêt que vous avez manifesté pour ces questions.