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Bonjour, mesdames et messieurs.
Je suis ravie de vous revoir. Je vous demanderais de bien vouloir vous asseoir afin que l'on puisse commencer.
Je tiens à souhaiter la bienvenue en particulier à l'honorable Leona Aglukkaq.
Madame la ministre, merci d'être ici aujourd'hui. Nous sommes impatients d'entendre votre exposé.
Évidemment, nous souhaitons également la bienvenue à Morris Rosenberg, du ministère de la Santé.
Nous sommes contents de vous revoir. C'est comme dans le bon vieux temps, n'est-ce pas?
Nous avons également parmi nous Alfred Tsang, contrôleur ministériel.
De l'Agence de la santé publique, nous avons M. David Butler-Jones, administrateur en chef de la santé publique, que les membres du comité connaissent bien.
Je vous souhaite la bienvenue, monsieur Butler-Jones.
Souhaitons également la bienvenue à James Libbey, contrôleur ministériel.
Comme vous le savez, le temps alloué aux questions et aux réponses est légèrement différent lorsqu'un ministre comparaît. Nous laisserons la ministre donner un exposé d'une quinzaine de minutes, puis nous poursuivrons.
Madame la ministre, nous vous souhaitons la bienvenue.
Bonjour à tous. Je suis heureuse de me trouver de nouveau parmi vous.
Se joignent à moi aujourd'hui, de Santé Canada, M. Morris Rosenberg, sous-ministre, et M. Alfred Tsang, contrôleur ministériel. J'ai aussi avec moi le Dr David Butler-Jones, administrateur en chef à l'Agence de la santé publique du Canada, et M. Jim Libbey, dirigeant principal des finances.
Ce fut une année hors de l'ordinaire pour le portefeuille de la santé. Depuis que je me suis présentée devant vous en mai au sujet du Budget principal des dépenses, nous avons mis de l'avant de nombreuses améliorations importantes à nos lois relatives au tabagisme, au moyen du projet de loi C-32, et à nos lois relatives à la protection des consommateurs, avec le projet de loi C-6, et ce, tout en nous préparant à l'éventualité d'une pandémie de grippe.
Depuis mai, nous avons aussi mis au point de meilleures mesures de protection contre les maladies d'origine alimentaire en réponse à 57 recommandations formulée par l'enquêteuse indépendante Sheila Weatherill, et nous avons investi en ce sens.
Notre collaboration avec les provinces et les territoires, de même qu'avec les communautés des premières nations, a revêtu une importante primordiale. Quant aux discussions et aux échanges de renseignements à l'échelle internationale, ils se sont révélés fructueux, et dans le cas de la pandémie de la grippe H1N1, ont contribué à notre réussite.
Nous sommes maintenant au beau milieu de la plus vaste campagne de vaccination de l'histoire du pays. Et nous n'aurions pu l'entreprendre sans la coopération indéfectible de tous les ordres de gouvernement. Nous sommes restés en contact étroit avec l'organisation mondiale de la santé et d'autres partenaires internationaux. Ici, chez nous, nous avons maintenu les voies de communications ouvertes avec les gouvernements provinciaux et territoriaux relativement au virus H1N1.
D'un point de vue national, le programme de vaccination avance très bien. À partir de nos plus grands centres urbains jusqu'aux petites collectivités isolées, le vaccin est administré aux personnes qui devraient et qui veulent le recevoir. Nous en sommes à la sixième semaine de la campagne, et plus de 20 millions de doses ont été offertes aux Canadiens jusqu'à maintenant. Nous sommes en bonne voie d'avoir autant de vaccins qu'il en faut pour vacciner toutes les personnes qui le désirent d'ici Noël. Je tiens à réitérer ma gratitude envers les provinces, les territoires et tous les travailleurs de première ligne vaccinant des milliers de Canadiens chaque jour.
Nous avons réussi à approuver un vaccin sécuritaire et efficace grâce à la collaboration sans précédent entre les organismes de réglementation internationaux. Cette collaboration a vu le jour il y a quelques années, et le Canada y a joué un rôle actif. En fait, le Canada y a apporté une contribution clé au printemps, lorsque les scientifiques chargés de la santé publique ont aidé à identifier la souche de ce nouveau virus.
Nos travaux sur la pandémie de grippe H1N1 nous ont donné l'occasion d'en apprendre davantage. En apprenant à mieux comprendre la maladie, nous avons acquis la sagesse et les connaissances nécessaires pour faire face à une troisième vague, le cas échéant. Forts de notre expérience et de ces orientations, nous sommes mieux préparés à faire face à ce que nous réserve l'avenir, au besoin.
Nos travaux se poursuivent. C'est pourquoi les Instituts de recherche en santé du Canada ont annoncé qu'ils soutiendraient cinq nouveaux projets de recherche qui permettront de mieux comprendre le virus H1N1 et de mieux le combattre. Nous sommes déjà un chef de file mondial en matière de recherche sur le virus de la grippe H1N1. Grâce au financement de ces nouveaux travaux de recherche, nous ferons en sorte que nos connaissances, notre approche et notre planification demeurent à l'avant-garde sur la scène internationale.
Les scientifiques canadiens tenteront de comprendre, entre autres, pourquoi certaines personnes infectées par le virus développent une maladie respiratoire grave. Une autre équipe étudiera les répercussions de ce virus pour les femmes enceintes et tentera de déterminer les raisons pour lesquelles certaines d'entre elles subissent des complications. Un autre groupe évaluera l'incidence de cette pandémie sur les ressources en soins de santé.
Notre objectif est d'en apprendre le plus possible pendant que l'impact de ce virus est le plus grand. Voilà le genre de leçon qui orientera notre intervention en cas de pandémies à l'avenir. Celle-ci est unique, parce que plus elle dure, plus nous en apprenons à son sujet. Évidemment, nous voulons prendre les devants alors qu'elle continue de circuler partout au pays et dans le monde.
Plus tôt au cours de l'année, lorsque la maladie s'est propagée dans certaines collectivités des premières nations isolées, nous avons remédié à la vulnérabilité de centaines de collectivités éloignées et isolées à la grandeur du pays. Depuis la première vague, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada aident les premières nations à se préparer à la deuxième vague. Puisque je viens moi-même d'une collectivité éloignée, je ne connais que trop bien les problèmes que doivent surmonter ces régions en matière de santé.
Un groupe de travail fédéral-provincial-territorial a été mis sur pied dès le début de la pandémie pour se pencher sur les questions propres aux collectivités isolées et éloignées. J'ai également nommé M. Paul Gully, qui a offert aux collectivités des premières nations le soutien dont elles avaient tant besoin et assuré la liaison entre elles et nos bureaux.
Le 23 octobre, plus de 95 p. 100 des collectivités des premières nations avaient mis en place des plans de préparation à une pandémie. Les premières nations avaient reçu les fournitures dont elles auraient besoin pour lutter contre une pandémie et on avait déjà envoyé des antiviraux dans des endroits stratégiques pour faciliter la distribution. Un plan était également en place pour redistribuer le personnel infirmier afin de faciliter la campagne de vaccination.
Pour témoigner de nos efforts, je vous ai remis la vidéo de ma visite à la Première nation de Cowessess, en Saskatchewan. Cette collectivité était bien préparée à la deuxième vague du virus. Pendant ma visite, j'ai rencontré les dirigeants de la collectivité qui ont accepté le défi d'aider leurs amis, leurs familles et leurs voisins à se préparer.
Le succès des préparatifs à Cowessess et dans des centaines de collectivités semblables est le fruit de la collaboration entre le gouvernement fédéral et les premières nations. De nombreuses petites collectivités ont été frappées par le virus pendant la première vague et les leçons tirées pendant la première éclosion ont accru notre état de préparation à la deuxième vague.
Dans les trois jours qui ont suivi l'approbation du vaccin, des équipes de travailleurs de la santé se sont rendues par avion dans les collectivités éloignées pour vacciner toutes les personnes qui voulaient l'être. Le taux de participation était très élevé. Il est clair que notre message sur l'importance et l'innocuité du vaccin a été communiqué de façon efficace.
J'ai également signé un protocole de communications avec Chuck Strahl, ministre des Affaires indiennes et du Nord, et Shawn Atleo, chef national de l'Assemblée des Premières Nations. Ce protocole était et continue d'être un engagement à échanger rapidement de l'information avec les premières nations.
La première initiative découlant de ce protocole a été d'organiser un sommet virtuel afin d'échanger de l'information importante sur la grippe H1N1.
Les préparatifs pour la deuxième vague chez les premières nations ont été orientés par l'annexe B du Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza, qui a été modifié pour inclure les leçons retenues pendant la première vague.
Si le niveau d'activité grippale s'est stabilisé dans certaines régions du pays, nous continuons de vacciner et d'informer les Canadiens, et nous restons vigilants parce qu'une troisième vague du virus H1N1 n'est pas impossible. Nous allons également poursuivre le processus d'élargissement de la planification en cas de pandémie et établir des plans précis sur la manière dont nous lutterons contre la prochaine menace à notre santé. Nous avons pu, pour la première fois, mettre réellement à l'essaie le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza et, comme je l'ai dit plus tôt, mettre en place le plus important programme de vaccination jamais entrepris.
Bien que le programme de santé ait été dominé par le virus H1N1 depuis avril, les autres activités du portefeuille de la santé se sont poursuivies.
Avec votre coopération. nous allons adopté le projet de loi , la Loi restreignant la commercialisation du tabac auprès des jeunes. Cette loi protégera les enfants contre les pratiques de marketing conçues pour inciter les jeunes à fumer. En outre, en interdisant les arômes et les additifs et en imposant une taille minimale pour les emballages, nous rendons ces produits beaucoup moins attirants pour les jeunes.
Le projet de loi , fait maintenant l'objet d'un examen par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie. En fait, les sénateurs procèdent à l'étude article par article de ce projet de loi au moment où je vous parle. Cette loi proposée permettrait de mieux protéger les familles canadiennes contre les produits de consommation dangereux. Elle instaurerait une mesure des plus nécessaires, soit le retrait de produits du marché et les signalements obligatoires. En bref, elle dotera le gouvernement des outils nécessaires pour protéger rapidement et uniformément les Canadiens contre les produits de consommation dangereux. C'est extrêmement important, particulièrement en ce temps de l'année, puisque de nombreux parents font leurs achats de Noël. Les parents doivent avoir la certitude que les cadeaux qu'ils mettent sous le sapin sont sans danger pour leurs enfants.
Je félicite le comité d'avoir reconnu l'importance de ce projet de loi qui s'est fait attendre trop longtemps, et d'avoir étudié rapidement, quoique minutieusement, le projet de loi . J'incite le Sénat à emboîter le pas et à adopter la mesure législative sans plus tarder. J'espère qu'il entendra mon appel.
Une autre question importante pour le portefeuille de la santé a été la pénurie mondiale d'isotopes médicaux causée par l'arrêt du réacteur de Chalk River. Les répercussions de la pénurie ont été gérées ici au Canada parce que les leçons que nous avons retenues lors de l'interruption à Chalk River ont servi à élaborer des plans d'urgence. Ces plans aident maintenant le personnel médical à faire face à la pénurie.
La recherche de solutions de rechange et de méthodes utilisées pour contrer la pénurie était déjà bien entamée avant l'arrêt du réacteur de Chalk River. Nous avons pu affronter la pénurie grâce à la collaboration des provinces et des territoires. L'effet de la pénurie a été atténué par le dur labeur et le dévouement des membres du milieu de la médecine nucléaire. Au bout du compte, grâce à des solutions de rechange, les patients ont pu subir les examens diagnostiques nécessaires.
En 2009, nous avons aussi agi pour renforcer le système canadien d'assurance de la salubrité des aliments. En partenariat avec le , j'ai annoncé que le gouvernement investira 75 millions de dollars dans ce système en réponse aux recommandations formulées par l'enquêteuse indépendante Sheila Weatherill. Ces sommes permettront d'améliorer notre capacité de prévenir et de détecter les éclosions futures de maladies d'origine alimentaire et d'y réagir. Elles donneront lieu à un dépistage élargi de Listeria, à une augmentation du nombre d'inspecteurs, à une surveillance améliorée et à une meilleure communication. Dans les mois à venir, nous devons demeurer vigilants et nous adapter rapidement.
Merci de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. Je trouve mon expérience en tant que ministre fédéral de la Santé extrêmement gratifiante. J'ai l'occasion de voyager et de rencontrer des Canadiens d'un peu partout au pays. Je travaille avec des gens intelligents, déterminés et sérieux qui ont à coeur le bien-être des Canadiens, autant que moi. C'est tout un privilège que de les représenter ici.
Merci.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Madame la ministre, messieurs les fonctionnaires, merci d'être parmi nous cet après-midi.
Dans votre présentation, madame la ministre, vous faisiez référence à la crise des isotopes, crise — faut-il le rappeler — qui a été causée par la fermeture d'un réacteur qui était sous la responsabilité d'une organisation relevant directement du gouvernement fédéral. C'est une fermeture qui a été occasionnée par le manque d'actions concrètes et de vision du précédent gouvernement libéral comme du vôtre. En effet, vous n'avez pas su sécuriser l'approvisionnement en isotopes radioactifs non seulement pour le Québec et le Canada, mais également pour le monde entier.
Dans votre présentation, madame la ministre, vous faisiez également référence à l'extraordinaire travail qu'ont fait les médecins et tout le personnel médical relié à la médecine nucléaire qui ont su relever le défi et s'assurer que, pour les patients, qui sont les principaux concernés, les dommages soient limités. Cela a par contre créé d'extraordinaires pressions sur les systèmes de santé du Québec et des provinces, et cela a donc engendré des coûts supplémentaires.
En août dernier, vous vous rappellerez qu'on a tenu une rencontre extraordinaire du Comité permanent de la santé pour discuter de cette question. L'Ontario et le Québec avaient alors évalué les coûts supplémentaires causés par la crise des isotopes. Le ministre Bolduc, à Québec, parlait à ce moment-là de coûts de l'ordre de 10 millions de dollars supplémentaires. Ce que vous m'aviez répondu alors ne m'avait pas satisfait, parce que vous m'aviez dit qu'on allait attendre d'avoir une demande.
Je vous ai demandé, à ce moment-là, d'être plus proactive, de prévoir que les coûts supplémentaires allaient devoir être compensés. À cet égard, j'ai posé de nouveau la question au Dr McEwan, votre conseiller spécial, le conseiller spécial que vous avez nommé pour régler la crise. Il me disait justement que le gouvernement était à évaluer les coûts supplémentaires engendrés par les provinces pour régler la crise. Il me disait même que cette question avait été abordée lors de la dernière réunion fédérale-provinciale-territoriale et qu'elle serait à l'ordre du jour d'autres réunions semblables.
Malheureusement, le Dr McEwan n'a pas été en mesure de me dire — puisqu'il m'a dit que cela ne relevait pas de ses fonctions — si vous aviez pris, madame la ministre, l'engagement auprès de vos homologues provinciaux de faire tout en votre pouvoir pour vous assurer que les provinces allaient être dédommagées en raison de la crise qui a été causée par la fermeture du réacteur de Chalk River.
Donc, avez-vous aujourd'hui une réponse à me fournir là-dessus?
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Merci, madame la présidente.
Nous continuons de porter attention à la situation problématique qu'a entraînée la fermeture du réacteur de Chalk River. Nous travaillons avec les provinces et les territoires, de même qu'avec le monde médical, dans ce dossier. Je crois savoir que le Dr McEwan a comparu devant votre comité pour vous donner un aperçu de ce que le secteur de la médecine nucléaire faisait pour réduire l'incidence de la pénurie de Tc-99.
Depuis la première fermeture, nous avons retenu des leçons qui nous ont permis d'en arriver à un plan d'urgence en vue de répondre aux pénuries, de trouver des solutions de rechange au Tc-99 avec l'aide des chercheurs, et d'investir dans la recherche lorsque des solutions de rechange sont possibles. Nos efforts à cet égard sont continus. Le travail n'a pas commencé lorsque la situation est survenue. Il a commencé à l'occasion d'une fermeture décidée il y a de cela des années, et nous en avons tiré des enseignements. Nous poursuivons notre collaboration avec le Dr Sandy McEwan et d'autres responsables de ce dossier.
En ce qui concerne le financement, certaines provinces ont présenté une demande à cet égard. Certaines s'en tirent mieux que d'autres. Celles qui ont mis en place des mesures de triage différentes pour traiter les personnes atteintes du cancer gèrent la situation beaucoup mieux que celles qui ne l'ont pas fait. Nous continuons d'inciter les provinces et les territoires à envisager des solutions de rechange en vue de réduire l'incidence de la fermeture du réacteur et de s'adapter à la pénurie de Tc-99.
En ce qui a trait aux coûts supplémentaires des mesures destinées à réduire l'impact de la fermeture du réacteur, je n'ai pas de statistiques précises sur les provinces et territoires individuellement. Je ne connais pas, non plus, le coût d'une autre fermeture dans l'avenir. La question sur les mesures d'atténuation est une grande question qui devrait plutôt être posée aux provinces et territoires. Le Dr McEwan travaille avec chaque province et territoire afin de mettre en place les plans exigés.
Ceci étant dit, je répète que nous continuons d'augmenter les transferts aux provinces et aux territoires. Cette année, nous transférons 24 milliards de dollars aux provinces. Chaque province utilise cet argent en fonction de ses priorités, puisque c'est elle qui est responsable de fournir les soins de santé. Elle peut, par exemple, envisager différents types de Tc-99 ou d'autres solutions de rechange. Il appartient à chaque province d'investir ses ressources selon ses propres besoins. C'est aussi le cas du Québec.
Merci.
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Merci de nous communiquer votre point de vue. J'aimerais vous parler du point de vue de l'industrie. Des délégations de naturopathes se sont adressées à moi; ils comptent sur les produits, les fabricants, les distributeurs, les détaillants et les consommateurs. Selon eux, le processus a complètement déraillé et doit être modifié.
Selon les représentants du secteur, ce chiffre de 17 000 ne peut être ni confirmé, ni infirmé. Leurs chiffres sont peut-être exacts, peut-être pas, mais je suis certaine qu'il s'agit d'une estimation correcte. Dans le cas de 33 p. 100 des produits, la personne responsable a pour ainsi dire abandonné, parce que le processus est trop lourd et complexe pour le propriétaire d'une petite entreprise. Bon nombre de ces produits ne permettent pas de faire des profits. Ils ne sont habituellement pas brevetés. Il ne s'agit pas de grandes entreprises pharmaceutiques. Ces entreprises sont petites.
Trente-trois pour cent ont abandonné, alors que 42 p. 100 sont coincés et environ 25 p. 100 ont obtenu une réponse, qu'elle soit négative ou positive. Ce n'est pas une très bonne moyenne, sur cinq ans. J'aimerais corriger ce que la ministre a dit plus tôt, c'est-à-dire que 76 p. 100 des demandes de permis ont été traitées au complet. Selon le ministère de la Santé, qui m'a remis de l'information à la suite d'une question au Feuilleton, 70 p. 100 des demandes sont traitées au complet ou en voie de l'être. Ça signifie que ces demandes pourraient toujours se retrouver dans l'arriéré.
Ce chiffre de 76 p. 100 n'est pas exact, si j'interprète le bulletin du ministère de la Santé correctement. Environ 20 millions de Canadiens utilisent des produits de santé naturels; 10 000 entreprises produisent, distribuent ou vendent ces produits; il s'agit d'une industrie de deux milliards de dollars. Pour ces entreprises, il n'y a aucune certitude. Un très grand pourcentage de ces entreprises ont abandonné l'idée de commercialiser leurs produits ou se retrouvent coincées. Elles ne peuvent pas distribuer leurs produits dans les autres pays, parce qu'il leur faut jusqu'à cinq ans pour obtenir un permis. Certaines d'entre elles ont envoyé leurs demandes il y a cinq ans. Selon elles, le processus ne se conforme pas aux principes déterminés par le comité de la santé, composé de membres de tous les partis, dans le document d'orientation concernant ce processus.
Partout, des gens d'affaires découragés ou affolés se demandent ce qui se passe. J'aimerais que vous disiez aux lecteurs de ces transcriptions quels changements vous apporterez à ce processus désastreux.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci à tous et à toutes d'être ici aujourd'hui.
J'ai quelques questions et commentaires à vous présenter.
D'abord, l'été dernier, le s'est engagé auprès de l'Association médicale canadienne, lors d'une réunion en août, à financer 15 nouveaux postes en résidence et à mettre en oeuvre un programme de rapatriement des médecins et des étudiants en médecine canadiens à l'étranger. J'aimerais savoir à quel moment cette initiative sera mise en oeuvre.
Deuxièmement, si vous jetez un coup d'oeil au Budget supplémentaire des dépenses, vous constaterez que le programme de financement pour le traitement de la toxicomanie a été réduit de 94,9 p. 100; les initiatives communautaires de la stratégie antidrogue, de 63,7 p. 100 et la stratégie fédérale antitabac, d'un stupéfiant 52,9 p. 100. Je trouve ça absolument incroyable, étant donné la prévalence de ces problèmes.
Monsieur Rosenberg, vous avez mentionné avec raison les changements qui ont été mis en oeuvre, comme les exigences concernant la dimension des paquets des produits du tabac. Mais, le principal problème auquel nous faisons face, comme vous le savez, c'est le trafic illégal des produits du tabac qui passe par la frontière et dont les activités sont essentiellement liées aux bandes criminelles organisées des États-Unis. Je veux tout simplement faire bien comprendre aux responsables de Santé Canada que s'ils comptent travailler avec d'autres homologues au gouvernement, ils doit mettre un terme à ces activités, parce qu'il s'agit d'une menace beaucoup plus grande pour la santé publique, dans le contexte de la stratégie antitabac.
J'ai deux autres commentaires.
D'abord, c'est la mise en oeuvre avec les provinces d'un programme éducatif s'adressant aux jeunes enfants qui serait le moyen le plus efficace pour réduire la prévalence d'une gamme de maladies chroniques et améliorer la santé de la population. C'est ce qui aurait le plus d'impact, étant donné, comme vous le savez, l'augmentation de l'obésité chez les enfants et les conséquences qu'aura ce phénomène sur la prévalence des maladies chroniques.
Finalement, comme vous le savez, il existe une façon de produire des isotopes médicaux sans avoir recours aux réacteurs nucléaires. Je veux tout simplement faire savoir à Santé Canada que c'est une voie qu'ils pourraient examiner pour un accès durable aux isotopes médicaux au Canada.
Les deux derniers éléments étaient mes commentaires et les deux premiers, mes questions.
Merci.