:
Certainement, merci, madame la présidente.
Bonjour, madame la présidente et membres du comité.
[Français]
J'ai le plaisir d'être ici, parmi vous, aujourd'hui, afin de vous expliquer nos plans en vue de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, qui aura lieu au cours de cette saison de grippe automnale.
[Traduction]
La deuxième vague de la pandémie de grippe H1N1 est commencée. Nous avons beaucoup travaillé ensemble pour nous y préparer, mais nos plans ne réussiront que si les Canadiens et les Canadiennes prennent conscience qu'eux et leur famille doivent se faire vacciner et qu'ils prennent les mesures appropriées pour ce faire. II m'apparaît évident que la vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir la propagation de n'importe quel virus grippal, y compris cette souche en particulier.
Nous savons que les Canadiens et les Canadiennes se posent plusieurs questions au sujet du vaccin, notamment: le vaccin est-il sécuritaire? A-t-il fait l'objet d'essais adéquats? Va-t-il être efficace? Ne va-t-il pas plutôt nous transmettre la grippe?
[Français]
Il s'agit de questions pertinentes, et nous avons des réponses pertinentes à leur fournir.
[Traduction]
Tout d'abord, nous avons fait une annonce très importante mercredi dernier: nous avons annoncé que le vaccin contre la grippe H1N1 a offert le rendement escompté au cours des essais cliniques et qu'il est sûr et efficace. Cette annonce fait en sorte que nous pouvons dorénavant commencer à administrer les millions de doses de vaccin contre la grippe H1N1 qui ont déjà été expédiées à l'ensemble des provinces et des territoires du pays. II revient maintenant aux administrations provinciales et territoriales d'entreprendre la vaccination selon la planification qu'ils auront établie pour leur propre administration. En fait, les campagnes de vaccination commencent aujourd'hui dans la plupart des provinces et des territoires.
Malgré l'homologation du vaccin contre la grippe H1N1, nous ne nous attendons pas à voir la fin des interrogations au sujet de son innocuité. Mais plus les Canadiens et les Canadiennes seront informés à ce sujet, plus ils feront confiance au vaccin et reconnaîtront les avantages de la vaccination. II n'est cependant pas facile de faire passer ce message quand il faut contrer les nombreux mythes qui circulent à cet égard. Au cours des deux dernières semaines, j'ai voyagé d'un bout à l'autre du pays avec la ministre de la Santé et nous avons rencontré des Canadiens et des Canadiennes, écouté leurs préoccupations au sujet du vaccin, au sujet de la grippe H1N1 et répondu à leurs questions.
[Français]
Les citoyens doivent être rassurés: le vaccin est sécuritaire, et ils n'auront pas à attendre dans de longues files avant de recevoir le vaccin lorsque la campagne de vaccination sera lancée dans les communautés.
[Traduction]
Nous avons commandé suffisamment de doses de vaccin pour tous les résidants du Canada, mais ils doivent être convaincus de la nécessité de se faire vacciner. Ils doivent comprendre que le vaccin servira non seulement à prévenir l'infection chez eux, mais qu'il servira aussi à empêcher qu'ils propagent le virus à quelqu'un d'autre, qui pourrait le transmettre à une autre personne.
Puisqu'il s'agit d'une nouvelle souche virale, il y a très peu d'immunité au sein de la population pour la contrer. Nous savons aussi que cette grippe peut être mortelle pour certains. Déjà, 86 personnes ayant contracté le virus H1N1 en sont décédées, et des centaines ont eu besoin de soins intensifs.
Nous nous préparons en vue de l'éclosion d'une grippe pandémique depuis quelques années déjà. Un contrat avec GlaxoSmithKline est en place pour veiller à ce que tous les Canadiens et les Canadiennes aient accès à un vaccin sûr et efficace en cas de pandémie. Le gouvernement du Canada a facilité l'achat en masse du vaccin contre la grippe H1N1 pour le compte des administrations provinciales et territoriales. La production de ce vaccin a commencé dès la fin de la production du vaccin contre la grippe saisonnière, une stratégie recommandée par l'Organisation mondiale de la Santé, ou OMS.
Quelques pays à peine ont eu accès avant nous à un vaccin contre la grippe H1N1 pour une partie de leur population. Cependant, l'achat en masse que nous avons fait nous permettra de fournir suffisamment de doses de vaccin à tous les Canadiens et les Canadiennes qui doivent et qui souhaitent se faire vacciner. Tous les pays n'ont pas cette chance. Comme je l'ai mentionné plus tôt, des millions de doses ont déjà été expédiées à environ 80 emplacements situés dans l'Est, l'Ouest et le Nord du pays.
Comme vous le savez, la majorité des doses de vaccin produites contiennent un adjuvant, car c'est le type de vaccin recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé. L'adjuvant accentue la réponse du système immunitaire et rend aussi le vaccin plus efficace, en particulier si le virus devait muter durant la saison grippale automnale. L'adjuvant permet aussi d'accélérer la cadence de production du vaccin, car le procédé de production requiert moins d'antigène, le facteur qui nous donne l'immunité contre le virus.
L'innocuité et I’ efficacité de l'adjuvant sont avérées. Au Canada, l'adjuvant présent dans le vaccin contre la grippe H1N1 est fait d'une combinaison d'ingrédients naturels: de l'huile, de la vitamine E et de l'eau. Il s'est avéré sûr au cours d'essais menés chez 45 000 personnes de partout au monde. Les adjuvants semblables ont été employés pour des millions de personnes. Les adjuvants sont utilises depuis les années 1920 et sont présents dans des vaccins communs, notamment ceux contre le tétanos, l'hépatite A et l'hépatite B, et la diphtérie. Le vaccin avec adjuvant, recommandé pour la majorité de la population, est offert dès maintenant.
Le vaccin sans adjuvant est le type de vaccin généralement recommandé pour les femmes enceintes. D’ici à ce que nous ayons davantage de données cliniques. En attendant l'arrivée de ce vaccin, les femmes enceintes de plus de 20 semaines, ainsi que les femmes en stade précoce de grossesse et ayant des facteurs de risque de maladie grave, doivent penser à recevoir le vaccin avec adjuvant.
Bien que GSK soit toujours près à livrer la commande au début de novembre pour 1,8 million de doses sans adjuvant, nous sommes d'avis qu'en raison de l'augmentation du nombre de cas de grippe H1N1 partout au pays, il serait prudent d'offrir rapidement aux femmes enceintes un vaccin sans adjuvant. La ministre de la Santé a annoncé aujourd'hui que le gouvernement du Canada a acheté un lot supplémentaire de 200 000 doses de vaccin sans adjuvant de l'Australie.
L'utilisation de ce vaccin a été approuvée par les organismes de réglementation en Australie et aux États-Unis. Sous réserve de tout retard de distribution, ce vaccin supplémentaire produit par CSL Australia, sera offert aux provinces et aux territoires dès la semaine prochaine.
Le fait qu'il provienne de l'hémisphère Sud a de l'importance. Pendant que, dans l'hémisphère Nord, nous avions peu de cas de grippe H1N1 pendant l'été, la saison grippale hivernale battait son plein dans l'hémisphère Sud. L'Australie a donc été un des premiers pays à offrir un vaccin au grand public. Les efforts déployés par ce pays nous ont appris beaucoup de choses.
Après la distribution immédiate du vaccin, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada assureront une surveillance continue de l'innocuité et de l'efficacité du vaccin pour veiller à la sécurité des femmes enceintes. Il faut savoir que près de 600 000 personnes ont déjà reçues ce vaccin en Australie.
Il est important que les femmes enceintes réfléchissent aux avantages de se faire vacciner. L’innocuité du vaccin est d’une importance cruciale et nous ferons un suivi de la vaccination pour en connaître les effets secondaires possibles.
[Français]
L'Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada effectuent une surveillance des vaccins après leur homologation, en vue de leur utilisation ultérieure.
[Traduction]
Nous disposons de mécanismes rigoureux permettant le signalement diligent des événements indésirables. En plus des systèmes de surveillance déjà en place, un plan pancanadien de surveillance et de gestion du risque sera mis en oeuvre de manière à renforcer encore davantage la précision des signalements des effets indésirables suite à l'administration du vaccin.
Nous avons également consacré des investissements dans le réseau pancanadien de recherche — une initiative conjointe de l'Agence de la santé publique du Canada et des Instituts de recherche en santé du Canada — assurant ainsi un maillage entre plus de 80 chercheurs travaillant dans 30 instituts de recherche partout au pays. Ce réseau renforcera la capacité du Canada à évaluer la sécurité et l'efficacité continue du vaccin contre la grippe H1N1 et des programmes de vaccination.
Aussi dans le cadre de la Stratégie nationale d'immunisation, l'Agence de la santé publique du Canada poursuit la collaboration entreprise avec les administrations provinciales et territoriales visant à assurer la surveillance et l'évaluation des programmes d'immunisation et à évaluer s'il y a lieu d'apporter des ajouts ou des correctifs à la stratégie nationale en cours d'exécution.
Il s'agit de la plus vaste campagne d'immunisation de l'histoire du Canada, et il est donc impératif de maintenir la communication établie avec tous les Canadiens et Canadiennes. Le gouvernement fédéral collabore également avec les gouvernements des provinces et des territoires pour leur prêter main-forte dans leur campagne d'information afin de veiller à la cohérence dans la diffusion des informations et des ressources dans l'ensemble du pays. La publication de Votre guide de préparation au virus H1N1, un guide pratique au sujet du virus de la grippe H1N1, est notamment le fruit de cette collaboration.
[Français]
Le guide est disponible sur Internet et dans les bureaux de Postes Canada, et on peut également en commander un exemplaire par téléphone, en composant le 1-800-O-Canada.
[Traduction]
Nous avons également établi des collaborations avec divers intervenants de premier plan en santé publique, dont la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, la Société canadienne de pédiatrie et d'autres importants intervenants, afin de préparer diverses communications et feuillets d'information vantant les avantages de la vaccination, notamment afin d'inciter en particulier les personnes à risque à se faire vacciner. Comme nous l'avons souvent réitéré, s'informer c'est la meilleure façon de se protéger contre le virus.
[Français]
L'un de nos principaux défis à relever maintenant est de faire circuler ces informations.
[Traduction]
Merci, madame la présidente.
Je serai ravi de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup de l'occasion qui m'est donnée de parler devant le comité.
Comme le Dr Butler-Jones vous l'a déjà indiqué, Santé Canada a autorisé l'utilisation de l'Arepanrix, le 21 octobre. Il s'agit d'un vaccin avec adjuvant fabriqué par GlaxoSmithKline, contre le virus de la grippe H1N1. L'autorisation a été accordée en vertu d'un arrêté d'urgence.
Un arrêté d'urgence est pris par la ministre de la Santé conformément au pouvoir que lui confère la Loi sur les aliments et drogues dans les rares cas où la ministre est d'avis qu'il faut agir immédiatement afin de faire face à un risque important, direct et indirect, pour la santé humaine, la sécurité publique ou l'environnement. L'arrêté d'urgence a permis à Santé Canada d'autoriser l'utilisation du vaccin sur la base de données cliniques limitées sur des êtres humains disponibles présentement. À la suite de l'analyse que Santé Canada a faite des données disponibles sur la qualité, l'innocuité et l'immunogénicité (efficacité), comme l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré qu'il y avait pandémie de grippe et compte tenu du risque qui en découle sur la santé humaine, Santé Canada considère que le profil avantages-risques du vaccin est favorable à l'immunisation contre la souche pandémique.
Comme beaucoup d'autres pays dans le monde, le Canada exerce une surveillance réglementaire de tous les vaccins car ils sont généralement administrés à un grand nombre de personnes en bonne santé. Tous les vaccins mis à la disposition des Canadiens sont soumis à un strict processus d'autorisation dirigé par Santé Canada. Santé Canada est l'autorité nationale responsable d'évaluer la qualité, l'innocuité et l'efficacité des vaccins destinés aux humains au Canada. En tant qu'autorité réglementaire, Santé Canada travaille en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada qui a le mandat de fournir des avis en matière de santé publique aux Canadiens.
Afin de mieux expliquer le système réglementaire, j'aimerais brièvement décrire quelques-unes des activités menées par Santé Canada relativement aux vaccins, activités qui s'appliquent au large éventail de vaccins que nous réglementons, et pas seulement au vaccin pandémique. Ces vaccins sont utilisés par les populations adultes et par les enfants.
Avant qu'un nouveau vaccin ne soit autorisé, le fabricant doit soumettre une présentation montrant, preuves scientifiques et cliniques à l'appui, que les avantages du vaccin l'emportent largement sur les risques et que le vaccin est efficace et de qualité convenable pour les Canadiens.
Les essais cliniques qui ont eu lieu au Canada doivent être approuvés par Santé Canada avant leur début. Toutefois, il n'est pas nécessaire que les essais soient effectués au Canada pour qu'un vaccin soit éventuellement autorisé ici. Le respect des normes relatives aux bonnes pratiques cliniques reconnues internationalement contribue à l'assurance que les essais cliniques effectués dans d'autres pays respectent les normes élevées de preuves nécessaires pour appuyer l'autorisation au Canada. Pour les essais cliniques, la question est la qualité de la science et non l'endroit où la science a lieu.
Toutes les données des essais cliniques, sans égard au lieu où les essais ont été effectués, seront évaluées tout comme le seront les données de laboratoire et celles des études chez les animaux. On vérifie notamment la qualité des conditions de fabrication du vaccin et on détermine si le fabricant est en mesure d'effectuer les contrôles de qualité du vaccin qui s'imposent. Le fabricant doit également fournir des échantillons du vaccin afin qu'il soit mis à l'essai dans les laboratoires de Santé Canada.
Une fois que Santé Canada a évalué le vaccin et déterminé qu'il offre des avantages largement supérieurs à tout risque possible, il autorise sa commercialisation et sa vente au Canada. Après avoir donné son autorisation, Santé Canada maintient sa surveillance réglementaire. Avant la mise en circulation de chaque lot sur le marché, il mène ses propres essais indépendants dans le cadre de son programme d'autorisation de mise en circulation des lots. On inspecte régulièrement — au moins tous les deux ans — les installations du fabricant pour s'assurer que le médicament est fabriqué selon des pratiques exemplaires.
L'Agence de la santé publique du Canada surveille de près tout événement indésirable lié à un vaccin, par l'intermédiaire des systèmes de surveillance actifs et passifs. La mise au point des vaccins de grippe pandémique et leur examen réglementaire posent, toutefois, des défis particuliers. Chaque année, le vaccin de la grippe doit être mis au point à nouveau pour refléter les souches du vaccin que l'Organisation mondiale de la Santé croit qu'il circulera cette année-là. La période de temps entre la mise au point d'un vaccin et le besoin de vacciner les Canadiens pour leur fournir la protection nécessaire est toujours très courte. Santé Canada travaille en étroite collaboration avec les fabricants pour aider à réduire au minimum les délais.
Même si les défis sont la norme dans la réglementation des vaccins contre la grippe, ces défis sont amplifiés lors d'une pandémie. Les pandémies de grippe sont causées par des souches virales entièrement nouvelles qui n'ont encore jamais circulé chez l'humain. L'un des principaux défis que les organismes de déréglementation doivent relever à l'échelle mondiale est de savoir comment évaluer cliniquement l'innocuité et l'efficacité d'un vaccin quand la maladie ne s'est pas encore déclarée, avant le début de la pandémie. On ne peut fabriquer ou tester un vaccin contre une maladie qui n'existe pas encore.
C'est pour cette raison que Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada se préparent depuis des années à faire face à une pandémie. Le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza a permis de trouver un équilibre entre la nécessité de rendre disponible le vaccin contre la pandémie de grippe au moment opportun et la nécessité de récolter le plus de renseignements possible sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du vaccin.
L'étroite collaboration avec le fabricant du vaccin sous contrat, GSK, a été un élément important de ce travail préparatoire. Nous avons ainsi pu faire presque toutes les démarches nécessaires pour évaluer le vaccin contre une pandémie, mais bien avant que celle-ci ne se déclare. Pendant la période prépandémique, Santé Canada a évalué un vaccin — ou prototype de vaccin — contre une grippe aviaire (H5N1) potentiellement pandémique. Ce vaccin venait de chez le fabricant GSK. Ainsi, Santé Canada a pu inspecter les installations où sont fabriqués les vaccins et passer en revue les résultats des essais du prototype de vaccin sur des animaux et des humains. Ces activités visaient à évaluer la qualité, l'innocuité et l'efficacité du vaccin, ce qui contribue à l'innocuité globale du produit. Nous sommes partis du principe qu'en franchissant toutes les étapes du développement d'un prototype de vaccin et de son évaluation réglementaire on pourrait ensuite plus facilement autoriser un vaccin contre une pandémie décrite, une fois la souche de la pandémie identifiée.
Le vaccin avec adjuvant de GSK a deux composantes: l'antigène et l'adjuvant. L'antigène est l'ingrédient actif du vaccin, ou l'agent immunisant qui offre une protection contre le virus. L'adjuvant est une substance ajoutée au vaccin pour stimuler la réaction immunitaire. Les vaccins avec adjuvant peuvent également procurer une meilleure protection croisée contre la mutation de la souche virale de la grippe. L'ajout d'un adjuvant contribue à produire un vaccin économe en antigène, ce qui permet de fabriquer davantage de vaccins puisqu'on utilise moins d'antigène dans chaque dose.
Pendant la période prépandémique, Santé Canada et d'autres organismes de réglementation dans le monde ont évalué l'innocuité et l'efficacité de l'adjuvant servant à fabriquer le vaccin. Des essais cliniques avec l'adjuvant ont été effectués aux États-Unis, au Canada, en Europe et ailleurs sur 13 000 sujets. Des données d'essais cliniques supplémentaires effectués par GSK en Europe combinant le même adjuvant à un vaccin de la grippe saisonnière ont aussi été évaluées. Somme toute, cet adjuvant a été testé sur entre 40 000 et 45 000 personnes à l'échelle mondiale. Son innocuité n'a pas soulevé d'inquiétude importante.
Un adjuvant similaire a été utilisé de manière sécuritaire depuis 1999 en Europe dans un vaccin de la grippe, homologué, mis au point par la compagnie Novartis. Depuis, début juin, l'Organisation mondiale de la Santé a mené des consultations auprès d'organismes de réglementation du monde entier pour examiner les préoccupations théoriques et pratiques relatives à l'innocuité du vaccin contre la grippe avec adjuvant. Les conclusions de cette consultation montrent qu'il n'y a pas d'inquiétudes majeures face à l'utilisation des vaccins avec adjuvant pour lutter contre le virus H1N1 et que rien ne s'y oppose.
Au Canada, le dossier du vaccin contre la pandémie de grippe demeure une présentation ouverte, ce qui signifie que Santé Canada a examiné les données au fur et à mesure qu'elles deviennent disponibles et continuera d'évaluer tout renseignement supplémentaire provenant d'études dès leur réception.
Les données sur la qualité, sur la chimie et la fabrication, indiquant que le vaccin est mis au point avec la souche H1N1 et qu'il a été fabriqué selon les normes élevées habituelles pour un vaccin ont été rigoureusement évaluées. On a examiné les renseignements relatifs à l'innocuité du vaccin provenant d'essais sur des animaux aussi bien que d'essais cliniques chez 900 personnes. On veut ainsi s'assurer que le vaccin peut être administré en toute sécurité à des humains et qu'il déclenche la réaction immunitaire voulue.
Toutefois, étant donné que le vaccin pourrait devoir être disponible avant que l'on puisse terminer les études approfondies sur son innocuité, on va poursuivre les études et les activités de surveillance après sa mise en marché. On pourra ainsi détecter tout changement dans la fréquence des événements indésirables présentant un intérêt particulier, par exemple, le syndrome de Guillain-Barré, ou tout autre effet secondaire ou indésirable. Le plan de développement clinique de GSK qui comprend des essais partout en Europe, aux États-Unis et au Canada générera ultimement des données d'innocuité et d'efficacité chez environ 10 000 personnes.
On passe également en revue les résultats d'essais cliniques devenant disponibles à l'échelle mondiale et au fur et à mesure que progresse le processus d'autorisation de vaccins semblables ou connexes contre des pandémies. Les résultats de ces essais cliniques réalisés aux États-Unis, en Europe, en Australie et en Chine appuient l'innocuité et l'efficacité du vaccin qui ne produit aucun événement indésirable. Des essais cliniques de GSK contre la pandémie de grippe H1N1 sont en cours au Canada et les premiers résultats prometteurs ont déjà commencé à arriver.
Comme vous le savez déjà, GSK fabrique aussi du vaccin sans adjuvant contre la grippe pandémique H1N1 conformément au marché qu'elle a passé avec le gouvernement du Canada. Santé Canada étudie aussi des données disponibles à l'appui de la qualité, de l'innocuité et de l'efficacité de la version sans adjuvant à mesure qu'elles deviennent disponibles.
On sait très bien que, pour être couronné de succès, tout programme de vaccination doit miser sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité des vaccins. Les vaccins ont une excellente fiche de sécurité. Cependant, on ne peut détecter d'effets secondaires indésirables avant que le vaccin ne soit administré à un grand nombre de personnes. De tels essais sont possibles malgré les meilleurs contrôles réglementaires. Il peut y avoir des événements indésirables après l'administration d'un vaccin. Il faut pousser les études afin de déterminer si la réaction était ou non reliée directement au vaccin (lien de cause à effet). C'est quelque chose qu'il est important de faire.
Étant donné le caractère unique d'une situation de pandémie, toutes les données sur l'innocuité et l'efficacité clinique normalement exigées n'étaient pas disponibles au moment de la certification. C'est le cas au Canada et dans toutes les juridictions. Les grands organismes de réglementation, y compris Santé Canada, utilisent des processus d'examen simplifié que l'on a mis au point au Canada dans le contexte de la préparation à la pandémie. Il est par conséquent d'autant plus important de concevoir avec soin un plan de surveillance après commercialisation, afin de permettre à Santé Canada et à l'Agence de la santé publique du Canada de surveiller l'innocuité et l'efficacité du vaccin et de communiquer, au moment opportun, tout effet secondaire indésirable associé à la vaccination.
Une pandémie est un problème mondial qui exige une mobilisation à l'échelle internationale. Comme je l'ai déjà fait remarquer, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, en étroite collaboration avec d'autres responsables de la réglementation et de la santé publique nationale, se préparent depuis déjà plusieurs années à la fabrication d'un vaccin contre la grippe pandémique. Entre 2000 et 2006, Santé Canada a initié et organisé des ateliers de planification réglementaires, en collaboration avec la Food and Drug Administration des États-Unis et l'OMS. Ces ateliers ont permis d'élaborer les lignes directrices de l'OMS sur la préparation réglementaire relative aux vaccins contre la grippe pandémique et de créer un réseau mondial de plus de 10 organismes chargés de réglementer la production de vaccins contre la grippe. Il s'agit des principaux organismes de réglementation à l'échelle internationale.
Depuis l'éclosion du virus H1N1, l'OMS a tenu des téléconférences bihebdomadaires avec ce réseau d'organismes de réglementation. De plus, Santé Canada a participé deux fois par semaine à des discussions multilatérales avec la Food and Drug Administration des États-Unis, l'Agence européenne des médicaments, la Therapeutic Goods Administration d'Australie, ainsi qu'avec le Japon, pour parler de plans de développement clinique et de pharmaco-vigilance au regard du vaccin contre la grippe H1N1.
Mais surtout, les organismes réglementaires sont résolus à échanger en temps réel les données cliniques dont ils disposent sur le vaccin H1N1, ainsi que les données sur son innocuité. Cette pratique permet à chaque pays de tirer pleinement parti du volume de données disponibles dans le cadre du processus d'autorisation du vaccin, et de partager rapidement l'information relative aux effets secondaires nuisibles de la vaccination. Nous profitons déjà de ce système, qui devrait d'ailleurs permettre d'éclairer les décisions prises à l'échelle mondiale en matière de politique.
Les vaccins ne sont autorisés que s'ils offrent des avantages qui l'emportent largement sur les risques qu'ils soient réels ou théoriques. Dans le cadre du processus d'autorisation du vaccin H1N1, le fabricant doit soumettre un plan de gestion du risque et s'y conformer. Le plan comprend une liste d'événements indésirables présentant un intérêt particulier, comme le syndrome Guillain-Barré, que l'OMS et les principaux responsables de la réglementation à l'échelle mondiale ont élaboré d'un commun accord. Ces événements indésirables seront surveillés lorsque le vaccin sera déployé.
Le fabricant sera également tenu de poursuivre les études cliniques et de présenter au gouvernement des rapports mensuels sur l'innocuité. Les essais cliniques continueront de mettre l'accent sur l'innocuité du vaccin et sur son efficacité, particulièrement dans certains groupes. Et tous les lots du vaccin contre la grippe pandémique seront testés dans les laboratoires de Santé Canada avant d'être mis sur le marché canadien.
J'aimerais conclure en disant que l'organisme de réglementation n'a pas fait des économies de temps durant le processus de réglementation pour ce qui est de vérifier l'innocuité et l'efficacité de ce vaccin. On a travaillé très fort pour évaluer ce vaccin.
Merci beaucoup.
:
Merci, madame la présidente. Merci de m'avoir donné l'occasion de témoigner ici aujourd'hui pour vous faire part de la mise à jour de GlaxoSmithKline en ce qui concerne le virus H1N1. J'aimerais formuler deux remarques clés.
D'abord, au Canada, nous sommes privilégiés parce que nous disposons d'une installation de production de vaccins de classe mondiale à Sainte-Foy, au Québec, qui nous donne accès à un stock, de vaccins contre le virus H1N1 sûrs ici au Canada. Tous les vaccins fournis par GSK au Canada seront fabriqués ici, dans nos installations du Québec.
Ensuite, par conséquent, la production de vaccins contre le virus H1N1 de GSK se fait conformément au délai prévu et nous allons respecter les échéances énoncées dans notre contrat avec le gouvernement du Canada. Le Canada sera parmi les premiers pays du monde à disposer d'une quantité suffisante de vaccins antipandémiques pour inoculer toute sa population.
[Français]
Le Canada sera l'un des premiers pays au monde à avoir suffisamment de vaccins contre la grippe pandémique pour immuniser la totalité de sa population.
[Traduction]
Depuis longtemps, GSK collabore avec les ordres de gouvernement du Canada et avec les gouvernements des autres pays pour fournir des vaccins et des médicaments essentiels. Nous sommes établis ici depuis plus d'un siècle. Nous figurons parmi les 15 principaux contributeurs dans le domaine de la recherche et du développement. Au cours de la seule année 2008, nous avons investi plus de 156 millions de dollars. Nous disposons d'installations dans plusieurs provinces et nous employons plus de 3 000 personnes à l'échelle du pays.
GSK est le principal employeur du domaine biopharmaceutique au Canada et la seule entreprise du Canada disposant d'une gamme complète de médicaments et de vaccins pour contrer l'influenza, c'est-à-dire de vaccins antipandémiques, de vaccins contre la grippe saisonnière et d'antiviraux.
GSK a commencé la planification de la production de vaccins antipandémiques dans les années 1990. Aujourd'hui, nous appliquons nos vastes connaissances générales, obtenues, encore une fois grâce à des années de recherche, d'innovation et d'investissement pour la production d'un vaccin contre la grippe H1N1 qui soit efficace et sûr. Au cours des quatre dernières années, GSK a investi au total environ cinq milliards de dollars dans l'élaboration de technologies et l'accroissement de la capacité de ses sites de production.
[Français]
Depuis l'acquisition de ID Biomedical en 2005, GSK a continué d'investir ici, au Canada, soit 200 millions de dollars dans le centre à Sainte-Foy pour tripler la capacité de production et presque doubler la capacité de remplissage, et près de 50 millions de dollars à Laval en recherche et développement pour l'Amérique du Nord.
[Traduction]
Comme Canadiens, nous sommes chanceux d'avoir cette sécurité nationale d'approvisionnement, laquelle, comme je l'ai dit plus tôt, proviendra des installations de GSK au Québec. Je peux vous assurer que nous prenons cette responsabilité au sérieux. Des personnes dévouées d'organismes canadiens et internationaux collaborent avec le gouvernement canadien pour offrir un approvisionnement efficace et sécuritaire de vaccins H1N1 au Canada et partout dans le monde.
Bien que notre priorité soit la population canadienne, GSK a aussi consacré 20 p. 100 de sa production au Canada aux pays en développement, y compris un don prévu de 50 millions de doses à l'OMS. Grâce aux efforts soutenus en matière d'innovation de GSK à cet égard, nous étions à l'avant-garde lorsque le virus H1N1 a émergé. Je donne en exemple la technologie pour l'adjuvant ASO3 de GSK.
Les adjuvants améliorent la protection contre des pathogènes menaçants comme le H1N1. Un vaccin avec adjuvant peut prévenir contre le risque qu'un virus se transforme durant une pandémie. Il est également possible de produire davantage de doses de vaccin plus rapidement, ce qui fait en sorte que davantage de gens partout dans le monde y ont accès, soit tous les éléments clés d'une réponse mondiale réussie relativement à la pandémie.
Bref, l'influenza est notre affaire et notre domaine d'expertise. La production de vaccins H1N1 de GSK est à jour, et le Canada sera l'un des premiers pays au monde à obtenir suffisamment de vaccins contre la pandémie pour faire vacciner toute sa population.
GSK travaille en étroite collaboration avec des experts de l'industrie et le gouvernement depuis que l'OMS a cerné le potentiel de pandémie du virus H1N1 à la fin du mois d'avril. Nous avons amorcé le développement d'un vaccin H1N1 à la fin du mois de mai après avoir reçu la souche de l'OMS. La production a commencé une fois que nous avons terminé notre vaccin saisonnier, conformément aux lignes directrices publiées par l'OMS et le SAGE. Depuis, le GSK a entrepris des essais cliniques dans plus de 150 sites partout dans le monde. À ce jour, plus de 2 600 personnes ont reçu le vaccin H1N1 de GSK dans le cadre d'essais cliniques à l'échelle mondiale.
Le programme du Canada a commencé ce mois-ci. Plus de 2 000 bénévoles canadiens seront vaccinés, y compris des adultes en santé, des personnes âgées et des enfants, y compris des bambins.
Le système d'adjuvant dans notre vaccin contre l'influenza a été testé sur plus de 40 000 personnes à l'échelle mondiale dans le cadre de programmes d'influenza saisonnière et pandémique. GSK appuie fortement la demande de l'OMS en faveur d'une surveillance post-commercialisation de la plus haute qualité, et nous partageons de l'information découlant des études de sécurité et d'efficacité avec les autorités de réglementation concernées de façon régulière.
Maintenant que l'approbation réglementaire est obtenue, la distribution du vaccin H1N1 au Canada exigera une collaboration continue. GSK continuera d'appuyer les gouvernements, la santé publique et les fournisseurs de soins de santé qui administreront le vaccin pour veiller à la réussite du plus important programme de vaccination de masse de notre histoire. J'aimerais reconnaître l'excellent travail difficile effectué par toutes les parties, y compris le travail de planification fait par le gouvernement du Canada qui remonte d'ailleurs à 2001.
Pour terminer, je veux assurer les membres du comité que GSK a bien accueilli les responsabilités qui lui ont été confiées. Nous les prenons très au sérieux et sommes engagés à bien servir les Canadiens par l'intermédiaire de leurs gouvernements.
Je vous remercie. Je suis prêt à répondre à vos questions.
:
Madame la présidente et membres du comité, merci de m'avoir invité à prendre part aux travaux du comité aujourd'hui. C'est un honneur pour moi de représenter les 1 100 employés de Sanofi Pasteur qui sont chargés de la recherche, du développement et de la fabrication de vaccins au Canada.
L'engagement de notre entreprise dans le domaine de la santé publique remonte à 1914 au Canada. Appelé à l'époque Connaught Laboratories, un nom dont certains parmi vous se souviennent peut-être, notre entreprise a joué un rôle essentiel dans de nombreuses découvertes canadiennes, y compris la première production d'insuline en 1921, un rôle considérable dans l'élaboration du vaccin Salk durant les éclosions et les épidémies du milieu des années 1950, et l'éradication mondiale de la variole.
Au fil des ans, notre expérience en matière de menaces à la santé publique nous a fait comprendre que la collaboration est l'élément essentiel pour affronter les maladies infectieuses. La collaboration entre les gouvernements, l'industrie, les organismes non gouvernementaux et les universitaires. Comme nous avons des installations de classe mondiale au pays, la capacité de collaborer du gouvernement en est renforcée.
Nous faisons maintenant partie du groupe sanofi-aventis, une société pharmaceutique mondiale qui joue un rôle de premier plan dans le domaine des vaccins. Au campus Connaught, à Toronto, nous effectuons le développement et la fabrication de vaccins pour le Canada et le monde entier. Chaque année, au Canada seulement, nous investissons environ 100 millions de dollars dans la R-D axés sur les vaccins et un total de 200 millions de dollars dans la recherche au Canada, ce qui fait de nous l'un des plus grands investisseurs dans la recherche au pays.
Actuellement, au campus Connaught de Sanofi Pasteur à Toronto, nous fabriquons 10 produits d'immunisation, tous le fruit des travaux de recherche et de développement effectués ici même au Canada. Nos installations à Toronto ont pour mandat la fabrication de ces produits et l'exportation pour près d'un milliard de dollars de vaccins chaque année. Au cours des 10 dernières années, Sanofi Pasteur a investi plus de 350 millions de dollars dans la production et les installations de R-D au campus Connaught, dont 100 millions de dollars pour les installations qui sont en construction.
Je vous sais gré de faire appel aux connaissances de Sanofi Pasteur dans le domaine de l'immunisation et des vaccins dans le cadre des travaux du comité. Au nom de Sanofi Pasteur, j'aimerais rappeler que le gouvernement du Canada et GlaxoSmithKline ont franchi une étape clé la semaine dernière. La distribution réglementaire réussie des premiers lots de vaccins pandémiques anti-H1N1 au Canada marque une étape importante dans la protection des Canadiens face au virus H1N1 qui sévit actuellement dans notre pays.
Sanofi Pasteur est le plus important fabricant mondial de vaccins contre l'influenza; notre société répond à environ 40 p. 100 de la demande mondiale de vaccins saisonniers contre la grippe grâce à ses installations en France et aux États-Unis. Nous jouons un rôle de premier plan dans la fourniture de vaccins antipandémiques aux États-Unis et dans de nombreux pays européens, et nous nous sommes engagés à faire don de 100 millions de doses de vaccins anti-H1N1 à l'OMS pour répondre aux situations d'urgence dans les pays en développement. Actuellement, notre société ne fournit pas de vaccins pandémiques au Canada, bien que nous ayions fourni des vaccins annuels inter-pandémie pendant des décennies.
Le vaccin contre la grippe est différent des autres produits fabriqués par notre société. C'est le seul vaccin qui change chaque année en réponse aux changements des souches virales en circulation. Certaines souches du virus de la grippe sont plus difficiles à produire que d'autres. Il est difficile de prévoir à quel moment et en quelle quantité le vaccin contre l'influenza pourra être produit d'une année à l'autre et d'un fabricant à l'autre, et cela fait partie de la nature de la fabrication de vaccins contre l'influenza.
Chaque année, il faut adapter la production des nouveaux vaccins en fonction de la formulation de souches pour répondre aux besoins des programmes annuels réguliers de lutte contre la grippe, et c'est pourquoi il est plus difficile de prévoir l'approvisionnement de vaccins anti-grippaux que celui des autres vaccins. Pour cette raison, notre société défend depuis toujours l'idée d'avoir deux sources d'approvisionnement du vaccin anti-grippal pour assurer une capacité de production de secours si jamais un fournisseur éprouvait des défaillances ou des retards au niveau de la production et pour assurer la fourniture des doses initiales de vaccins en temps opportun afin de maximiser l'efficacité du programme d'immunisation.
Aussi, il peut être important d'avoir accès à plus d'une source d'approvisionnement en cas de pandémie. Le Canada a choisi de se limiter à un seul fournisseur canadien de vaccins pandémiques afin d'accroître la sécurité de l'approvisionnement en situation de pandémie. Le Canada devrait aussi envisager un deuxième fournisseur qui a une expertise mondiale et la capacité de produire un vaccin anti-grippal à l'extérieur du Canada et qui possède une importante capacité de fabrication, de remplissage et d'emballage ici même au Canada. Ainsi, le Canada bénéficierait du meilleur des deux mondes et s'assurerait du meilleur approvisionnement possible de vaccins pandémiques. En règle générale, une politique solide en matière de santé publique au chapitre de l'immunisation devrait reconnaître l'importance stratégique et critique des fabricants installés au Canada pour la sécurité et la protection des Canadiens lorsqu'il s'agit de prévenir la maladie et d'assurer l'accès aux vaccins.
Selon l'OMS, les maladies infectieuses existantes et émergentes posent une menace à la sécurité nationale et internationale. Des politiques canadiennes qui favorisent un environnement qui stimule l'innovation dans le domaine des vaccins au Canada et qui encouragent les investissements dans la capacité de fabrication de vaccins au Canada contribueront grandement à renforcer la sécurité et la protection des Canadiens en assurant un accès opportun aux vaccins contre les maladies existantes et émergentes.
Merci beaucoup. Je serai heureux de répondre à toutes questions que vous pourriez avoir sur les opérations de Sanofi Pasteur.
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Je vous remercie de l'invitation.
En six mois, 80 décès au Canada ont été associés à la grippe porcine connue également sous le nom de H1N1. Au cours de cette période, près de 20 000 décès ont été associés au diabète. L'immunologiste Bart Classen, qui a un doctorat en médecine et une maîtrise en administration des affaires, fournit des éléments de preuve à l'effet que les vaccins peuvent causer et contribuer au diabète de type 1 et de type 2. Même si le vaccin n'était à l'origine que de 1 p. 100 de tous les cas de diabète, il serait beaucoup plus fatal que ne l'a été le H1N1. Nous ne sommes pas surpris de savoir que la plupart de ceux qui ont été gravement malades ou qui sont décédés à la suite de la grippe porcine avaient une affection sous-jacente comme le diabète. VRAN estime qu'il aurait été logique de consacrer la plupart des ressources aux affections sous-jacentes plutôt qu'au virus.
Parmi les catégories de gens à qui on recommande vivement de se faire vacciner, il y a les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes atteintes d'un problème d'immuno-suppression. Dans son article intitulé « Swine Flu: To Vaccinate or Not? » Marc Girard, MSc, MD, expert-conseil en surveillance des médicaments et en pharmaco-épidémiologie, déclare qu'il s'agit d'une aberrance criminelle. Il s'agit exactement des catégories de gens qui risquent le plus d'avoir une réaction indésirable au vaccin.
L'Agence de la santé publique du Canada a rassuré la population en disant que le vaccin sera sûr, alors qu'elle ne peut absolument pas en être certaine. Cet été, le Dr Elwyn Griffiths, directeur général de la Direction des produits biologiques et thérapies génétiques, a révélé qu'un essai du vaccin sur seulement 100 à 200 Canadiens suffirait pour permettre l'homologation du vaccin. Peu m'importe ce que le Dr Griffiths dit; je pense qu'il faut faire les essais sur les Canadiens, pas sur des Européens, des Australiens ou d'autres. En fait, les essais venaient tout juste de commencer la semaine où on a homologué le vaccin, la semaine immédiatement avant que la première dose puisse être injectée.
L'adjuvant AS03 de GSK est l'ingrédient le plus inquiétant dans le vaccin. Dans son livre intitulé Vaccine-A, le journaliste primé Gary Matsumoto parle des adjuvants à base d'huile, particulièrement de squalène. Se reportant à la recherche faite dans les années 1970 à la UCLA, il révèle que « des rats à qui on avait injecté du squalène ou de la squalane avaient tous développé une encéphalomyélite expérimentale, un genre de maladie comme la sclérose en plaques ».
L'AS03 contient du squalène. Ce mois-ci, les médecins et conseillers des forces militaires allemandes ont opposé leur veto au vaccin contre le H1N1 homologué qui contenait du squalène et du thimérosal qui est un produit lui aussi préoccupant. Peut-être que la puissante stimulation immunitaire provenant du squalène était à l'esprit du microbiologiste Karl Weiss lorsqu'il a été interviewé pour un article qui est paru dans l'édition du 25 septembre du journal Montreal Gazette. Aaron Derfel a dit que Weiss était certain que « Pour ceux à qui il a été confirmé qu'ils avaient été infectés par le H1N1, se faire vacciner ne serait pas une très bonne idée. C'est parce que leur système immunitaire pourrait avoir une réaction excessive horrible. » Cela soulève la question suivante: Combien de Canadiens seraient à risque s'ils recevaient le vaccin étant donné qu'ils ont déjà été infectés par le virus, ce qui pour bon nombre d'entre eux n'a pas été confirmé par un test ou encore dans certains cas ils ne se seraient pas encore rendu compte qu'ils avaient une infection.
Dans son article intitulé « How Vaccines Can Damage Your Brain », le neurochirurgien à la retraite Russell Blaylock, MD, nutritionniste clinique agréé, déclare qu'il est criminel de donner des injections multiples le même jour. Il dit que les études révèlent qu'une première vaccination peut avoir un effet sur les cellules immunitaires du cerveau qui pourrait être suivi d'une réaction excessive extrême de ces cellules si une deuxième vaccination est administrée dans un délai pouvant aller jusqu'à un an. Jusqu'à quel point les Canadiens risquent-ils une réaction excessive de leurs cellules cérébrales si on ajoute un autre vaccin à la liste qui est recommandée?
Le VRAN a trois objectifs: le consentement pleinement éclairé à la vaccination, un système impartial de surveillance des effets indésirables du vaccin et de signalement de ces effets, et un plan national d'indemnisation sans faute. Le Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins, IMPACT, est en conflit d'intérêts car il est parrainé par une profession qui gagne un salaire en administrant des vaccins et parce qu'il surveille les possibilités d'introduire de nouveaux vaccins.
Le Canada, à sa grande honte, fait partie d'une poignée de pays développés qui n'ont pas adopté de plan d'indemnisation nationale. L'excellent rapport sur l'indemnisation sans égard à la faute, rédigé il y a de nombreuses années par la Commission de réforme du droit du Manitoba a été mis aux oubliettes.
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Chaque pays, réellement chaque pays dans le monde, tente de faire de son mieux avec les outils dont il dispose. Les Américains ont choisi d'administrer un vaccin sans adjuvant. Pour notre part, comme la plupart des pays européens, nous avons choisi un vaccin avec adjuvant. À notre avis, il offre une meilleure immunité et permet de laisser une plus grande quantité de vaccins à la disposition des pays.
Pour en revenir à ce que vous disiez, l'immunisation a transformé le visage de l'enfance. Lorsque j'étais enfant, les hôpitaux étaient remplis d'enfants qui avaient des complications à la suite de la rougeole, de la coqueluche, de la polio, etc. Nous avons essentiellement éliminé ces maladies.
Dans le contexte de la maladie à laquelle nous faisons face à l'heure actuelle, il n'y a en fait que deux façons de stopper la pandémie: soit qu'on ne se fait pas immuniser, de sorte que nous risquons tous de contracter la maladie — donc potentiellement 10 millions de Canadiens — ou nous sommes immunisés. Il y a eu certaines préoccupations, car, en 1976, sans qu'il y ait véritablement une pandémie, un grand nombre d'Américains ont été immunisés. Donc, il n'y a pas eu de pandémie, et environ 12 personnes par million chez ceux qui ont été immunisés ont développé le syndrome de Guillain-Barré. Il ne faut pas oublier que, chaque année, entre 10 et 20 personnes par million contractent le syndrome de Guillain-Barré pour une autre raison, la plupart du temps par la campylobactérie ou d'autres infections, et cela ne s'est pas reproduit depuis. Il n'est pas clair s'il y avait même un rapport avec le vaccin qui a été administré à l'époque, étant donné que ça correspond à peu près au pourcentage habituel.
Si nous n'immunisons pas, il y aura entre 400 et 700 cas de Guillain-Barré qui se développeront à la suite de la maladie, de la grippe, car le pourcentage est de 40 à 70 par million, non pas un par million de risque grave, plus 100 000 dans les hôpitaux, des milliers de morts, etc. Donc, le pourcentage de risque du vaccin est très simple: le risque de ne pas se faire immuniser est énorme.
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Merci à tous d'être ici avec nous aujourd'hui. Il semble qu'il y ait tellement de renseignements de ce côté-ci de la pièce que je suis surpris de ne pas me retrouver dans un angle de 45 degrés.
Mon objectif aujourd'hui sera de parler des renseignements qui ont été donnés à la population. Vous pouvez peut-être nous expliquer cela longuement, mais il me semble que plutôt que de diminuer, la confusion au sein de la population augmente et cela me préoccupe beaucoup.
J'ai écouté l'émission Cross Country Checkup et j'ai entendu un certain nombre de personnes qui ont téléphoné pour soulever les mêmes questions: des femmes enceintes à différentes périodes de leur grossesse, des gens souffrant de maladies auto-immunes ainsi que des gens atteints de trouble de l'immunodéficience, soit des personnes aux prises avec des problèmes très divers.
Le Dr Gardam, de l'agence de santé publique de l'Ontario, a bien répondu à certaines questions de la population. Toutefois, selon les sondages d'opinion menés auprès de la population, il semble en fait que moins de gens iront se faire vacciner.
Je m'inquiète donc du fait que les renseignements que vous avez et que vous nous avez transmis ne sont pas communiqués à la population. Ce qui me préoccupe, c'est ce que je considère comme étant une approche relativement passive dans notre campagne de sensibilisation de la population. Je pense que vous avez bien travaillé. Dans la recherche médicale, il y a toujours des probabilités. En recherche médicale et en santé publique, on dit toujours: « À ce moment-ci, nous estimons que la meilleure chose à faire pour les gens, c'est telle ou telle chose », selon l'historique, les probabilités et la recherche médicale, etc. Je ne tente pas de dire que la recherche n'a pas été assez bien faite. J'espère qu'elle a bien été faite.
Ce qui me préoccupe, c'est que les gens sont de moins en moins enclins à se faire vacciner. Je voudrais soulever deux problèmes et j'aimerais que vous me disiez ce que vous en pensez.
Ce qui me préoccupe d'abord, c'est qu'à mon avis, lorsqu'on dit que quelque chose sera disponible ou distribué en ligne ou à des guichets de Postes Canada ou en composant un numéro 1-800, pour moi, c'est une approche passive. Contrairement au plan de relance économique du gouvernement, dont tout le monde entend parler chaque jour, constamment, à la télévision, je ne constate pas la même activité dans ce cas-ci.
Par exemple en Grande-Bretagne on a le slogan « Catch it, Bin it, Kill it ». Il s'agit là d'une approche très simple. Je ne savais pas que j'étais censé jeter mon papier-mouchoir tout de suite après l'avoir utilisé. Voilà maintenant une demi-heure que j'utilise celui-ci. Je viens tout juste de lire cela. Je sais maintenant que je devrais le jeter. Je ne fais pas semblant, je l'ai vraiment utilisé.
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Les avantages de l'immunisation par rapport aux risques ne font aucun doute. En ce qui concerne la menace d'une pandémie de grippe, nous ne savons pas comment les choses vont évoluer. Pour l'instant, les choses se passent bien. La deuxième vague pourrait être bien pire. Nous ne savons pas ce qui se passera.
Le virus est tout à fait imprévisible. Nous savons qu'il ne se comporte pas comme le virus de la grippe saisonnière. Les gens pensent que c'est la même chose, mais en fait, ce virus-ci s'attaque aux poumons, chez les jeunes gens. Pour ceux qui s'intéressent au modèle, sachez que nous avons reproduit la situation avec des furets, qui sont touchés de la même manière. Ce virus endommage considérablement les poumons. C'est un sale virus. Nous ne savons pas pourquoi il agit de cette façon.
C'est là que le bât blesse. On voit le virus évoluer, mais on ne sait pas dans quelle direction. Alors oui, les avantages surpassent largement les risques.
Vous disiez plus tôt que les gens oubliaient, et que de nos jours, on ne souffrait plus de la diphtérie ou de la tuberculose. J'ai donné une conférence publique il y a six ou sept mois. J'ai commencé mon discours en montrant une photographie de mon grand-père, et une autre de ma tante, la soeur de ma mère. Je ne les ai jamais connus. Mon grand-père est mort de la tuberculose avant ma naissance, et ma tante, de la diphtérie. On n'entend plus ce genre d'histoire de nos jours.
On a parlé de la polio plus tôt. Un membre de l'auditoire a dit qu'il travaillait sur la polio avec Connaught, ce qui est très intéressant. Les gens tendent à oublier que ces maladies peuvent avoir un effet dévastateur sur les collectivités. Il s'agit de maladies évitables.
Lorsqu'on immunise des millions d'habitants, l'un d'entre eux pensera forcément que le vaccin a causé certains dommages, comme une allergie ou autre chose. Il est extrêmement important d'enquêter sur ces cas et de s'assurer qu'il n'y a pas de relation de cause à effet. Ce peut être embarrassant, mais nous devons savoir. Il est prévu qu'on étudie ces cas et qu'on accroisse la confiance de la population à mesure qu'avancera la campagne de vaccination.
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Les deux seront offerts, oui.
Au sujet des mutations, vous savez sans doute que le virus de la grippe saisonnière est en mutation constante. Curieusement, ce virus-ci est assez stable. Il n'a pas connu beaucoup de mutations. Comme je l'ai dit plus tôt, on a constaté des changements aux Pays-Bas, mais cela n'a pas touché ce qu'on appelle l'antigénicité du virus. Cela signifie que quand vous avez reçu un vaccin pour la grippe saisonnière, un virus particulier est reconnu, et si un changement se produit, même petit, la correspondance ne se fait plus très bien. On essaie d'obtenir la correspondance optimale. Chaque année, l'Organisation mondiale de la Santé tient une réunion en février pour regarder dans sa boule de cristal. J'ai déjà fait partie du groupe. On considère la sérologie, c'est-à-dire les anticorps circulant dans le sang humain. On considère aussi les virus en circulation, leur évolution et on essaie d'établir des correspondances. Si on constate que les correspondances ne sont pas très bonnes parce qu'un virus gagne du terrain, on se dit que c'est ce virus-là qui circulera la saison suivante. Et la stratégie a fonctionné assez bien. On peut ainsi faire des recommandations pour le prochain vaccin.
Cela représente toute une somme de travail. Et il semble bien que de petits changements affaiblissent le vaccin. Si vous avez été immunisé et que le virus se transforme, votre résistance n'est pas aussi bonne qu'elle l'était pour le virus initial.
Avec ces adjuvants, on a démontré, du moins dans les données se rapportant au H5N1... C'est sur ce prototype, qu'on a fait notre travail, parce que le H1 n'a pas encore changé. Et il semble bien qu'il n'y ait pas eu de réponse croisée provenant du vaccin avec adjuvant. On appelle ça une réaction croisée. Les types modifiés sont reconnus, ce qui vous donne une protection contre d'autres variétés aussi.
Au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie, pendant la saison, il ne serait donc pas nécessaire de modifier le vaccin. C'est l'objectif. Autrement, avec la deuxième vague, ou l'arrivée de la troisième vague, il pourrait falloir le changer. Avec le virus H1, on ne sait pas, mais on prédit que la protection croisée sera là. C'est ce que nous a laissé croire la simulation que nous avons faite au départ.
Ai-je répondu à votre question?