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Merci, monsieur le président.
C'est un grand privilège et un grand honneur pour moi d'avoir été appelé à comparaître comme témoin devant votre comité. Comme on me l'a demandé, j'ai préparé une petite introduction de cinq à sept minutes. Par la suite, je serai heureux de répondre à toutes vos questions.
J'espère que vous pouvez m'entendre clairement et qu'il y a une bonne connexion entre nous.
Vous avez sans doute constaté avec effroi que la calotte glaciaire dans l'Arctique fond à vue d'oeil. Les opinions diffèrent quant à savoir à quel rythme, mais on commence déjà à en percevoir les premiers effets, du moins de mon point de vue opérationnel.
En août dernier, un premier navire marchand danois a emprunté le mythique passage du Nord-Ouest pour se rendre du Japon à St. John's, Terre-Neuve, au Canada. Il a mis 15 jours de moins pour se rendre à sa destination qu'il lui en aurait fallu s'il avait suivi le trajet habituel, par le canal de Suez.
Une des principales lignes maritimes danoises a annoncé l'année dernière qu'elle avait entrepris la construction d'une série de navires pourvus d'une capacité de déglaçage. C'est donc dire qu'elle croit sérieusement pouvoir exploiter ses navires pour le transport dans l'Arctique dans le cours de leur vie utile, qui est de 10 à 15 ans.
Je peux vous assurer qu'une réduction de 40 p. 100 de la distance entre l'Europe et l'Asie et de 25 p. 100 entre les États-Unis et l'Extrême-Orient représentera une économie extrêmement intéressante pour l'industrie du transport maritime en général. Et lorsqu'on comparera les économies réalisées aux investissements nécessaires, c'est toute l'industrie qui embarquera.
Mais comme dans tout autre aspect de la vie, le changement apporte son lot de difficultés. Une redéfinition complète des voies de transport maritime aura certainement de vastes et profondes implications sur le plan de la sécurité, et je pense que tous ont la même opinion.
Quand on pense à toutes les activités commerciales liées aux lignes de communication maritime, comme les infrastructures maritimes et les raccourcis créés de main d'homme, tels le canal de Suez et celui de Panama, il y a tout lieu de penser qu'un chambardement important des voies maritimes aura de grosses répercussions sur le plan économique et sur le plan de la sécurité à l'échelle mondiale.
Mais le changement comporte aussi des avantages. Ainsi, une réduction de 40 p. 100 du trajet entre l'Europe et l'Asie signifie une réduction de 40 p. 100 de la consommation de combustibles et aussi des émissions de gaz carbonique des navires marchands. Il est assez ironique de constater que la fonte de la calotte glaciaire pourrait être un des facteurs qui contribuent le plus à la réduction des émissions de CO2 dans le monde.
Le recul des glaces permettra également une exploitation sérieuse des ressources pétrolières et gazières de l'Arctique. Selon les estimations, l'Arctique constituerait le dernier grenier d'hydrocarbures de la terre et pourrait même contenir jusqu'à 25 p. 100 de la réserve mondiale de cette ressource. Voilà qui risque d'accroître les activités maritimes dans l'Arctique, mais aussi d'entraîner une course pour s'accaparer ces ressources, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur la sécurité et l'environnement. On pourrait voir poindre les revendications territoriales ou des conflits d'intérêts, même que cela a déjà commencé.
D'un strict point de vue opérationnel, il y a une façon, et une seule, de surmonter les problèmes causés par l'augmentation de l'activité maritime dans l'Arctique, et c'est la coopération. Il est dans l'intérêt de tous de gérer et de régler les revendications territoriales, les différends relatifs à l'accès aux ressources et les autres conflits d'intérêts selon le cadre juridique international. Il faut éviter les conflits ou les différends à propos des ressources ou du territoire terrestre ou marin, et on ne doit pas laisser les intérêts divergents entraver l'étroite coopération nécessaire pour venir à bout des nombreux défis qu'aucun d'entre nous ne peut surmonter seul.
Au mois de mai 2008, les cinq nations bordant l'océan Arctique, c'est-à-dire le Canada, le Danemark, la Norvège, la Russie et les États-Unis, se sont rencontrées à Ilulissat, au Groenland. Je pense que cette rencontre constituera un événement marquant dans l'histoire moderne de l'Arctique. Les cinq nations se sont entendues sur ce qu'il est maintenant convenu d'appeler la « déclaration d'Ilulissat ». En gros, elles ont accepté de mettre de l'eau dans leur vin et de chercher ensemble à aplanir les difficultés et à exploiter de nouvelles possibilités. Elles ont aussi convenu de régler les revendications territoriales en accord avec le cadre juridique international et de s'acquitter de leurs obligations communes en ce qui a trait à la protection de l'Arctique et à la coopération dans les domaines comme la recherche et le sauvetage ainsi que la protection de l'environnement.
Je pense que le futur est déjà à nos portes et que, outre les implications qu'aura la fonte de la calotte glaciaire sur la sécurité dans le monde, nous allons probablement assister, d'ici dix ans, à une augmentation considérable du trafic maritime dans l'Arctique. L'activité humaine et économique dans la région risque elle aussi d'augmenter et, si les choses ne sont pas bien faites, il pourrait y avoir une véritable course pour mettre la main sur les ressources de l'Arctique qui, s'ajoutant au détournement des routes maritimes, pourrait engendrer de graves problèmes sur le plan de la sécurité et de l'environnement.
Dans ces nouvelles conditions, la région polaire présente un potentiel qui risque de changer le contexte géostratégique et de modifier les plans militaires non seulement des cinq états en bordure des eaux polaires, mais aussi des autres pays. Sur le plan opérationnel, je pense qu'il faudra que notre marine et notre garde côtière soient présentes dans la région, que l'on dresse des cartes maritimes fiables de tout le secteur, que l'on se dote d'un système de gestion de la circulation maritime pour garantir la sécurité de la navigation, que l'on acquière des capacités de recherche et de sauvetage efficaces, que l'on contrôle les ressources halieutiques et en hydrocarbures et que l'on se dote de moyens d'intervention en environnement pour assurer la protection et la préservation du fragile milieu marin de l'océan Arctique. Mais par dessus tout, je vais conclure ainsi mon bref exposé, il faudra agir en coopération avec les autres.
Sur ce, je mets un terme à mon exposé. Merci.
Je suis heureux de vous revoir. Je vais tenter de répondre à votre excellente question. Comme je l'ai également mentionné lors de ma présentation à Tokyo, la dernière fois où nous nous sommes rencontrés, je pense que vous, politiciens et législateurs, avez l'énorme responsabilité de créer un environnement et une stabilité propices au travail que nous, professionnels, accomplissons.
Si, par exemple, je dois collaborer avec les gardes côtières du Canada, des États-Unis, de la Russie et de la Norvège — pour ne mentionner que quelques organisations nécessaires du point de vue opérationnel — les politiciens de chacun des pays doivent discuter entre eux de façon civilisée, si vous voyez ce que je veux dire. Je pense que pour établir la collaboration opérationnelle nécessaire entre les cinq États là-bas, il faut tout d'abord que les politiciens agissent les uns envers les autres comme ils en ont convenu dans la déclaration d'Ilulissat, parce qu'il est ainsi beaucoup plus facile pour nous de nous rencontrer et de nous mettre d'accord sur la façon de surmonter les défis opérationnels et pratiques auxquels nous faisons face.
Ce que je veux dire, c'est qu'il est beaucoup plus difficile pour nous de collaborer si les politiciens ne parlent que de planter des drapeaux, que ce soit sur le plancher océanique ou sur les différentes îles. Je vais maintenant parler de l'île de Hans. Je pense que l'île de Hans est un bon exemple de divergence d'opinion entre deux pays au sujet d'un conflit touchant les frontières; par la suite, ces deux pays ont laissé les outils politiques et les cadres de travail mettre à profit les connaissances scientifiques pour découvrir qui a raison et qui a tort. Pendant ce temps, le Canada et le Danemark peuvent commencer à discuter de la création d'une organisation de sauvetage conjointe ou de la mise en commun de leurs ressources pour collaborer là-bas.
Il y a deux ou trois ans, une nouvelle organisation, le North Atlantic Coast Huard Forum, a été créée; cette organisation compte 20 pays situés autour de l'Atlantique Nord, comme son nom l'indique. Je pense qu'il s'agit du seul réseau professionnel auquel participent les cinq nations polaires. Nous avons ainsi l'occasion d'utiliser ce cadre de travail pour entreprendre des discussions sur la façon de régler les problèmes qui surviendront à l'avenir. Il s'agit du moins d'un bon point de départ. En résumé, ce que je veux dire, c'est qu'il faut une rhétorique politique décente pour que les fonctionnaires comme moi collaborent.
Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question.
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Merci, monsieur le président.
Pour commencer, j'aimerais remercier tous les membres du comité de m'avoir invité cet après-midi pour leur présenter un précis de la conférence qui fut donnée dans le cadre de la série intitulée « Petit-déjeuner avec des têtes à Papineau » au début du mois de mai. Je suis heureux d'être ici.
[Traduction]
Étant donné que le temps nous est compté cet après-midi, je ne voudrais pas vous présenter l'exposé complet que j'ai donné dans le cadre du petit déjeuner avec les têtes à Papineau, au début du mois de mai dans l'édifice de l'Ouest. Je vais plutôt mettre l'accent sur certains éléments clés qui, je l'espère, illustreront l'importance et la valeur de la nouvelle carte géologique de l'Arctique pour le Canada et les Canadiens.
Tout d'abord, la nouvelle carte géologique de l'Arctique, dont nous avons des exemplaires à l'arrière si cela vous intéresse, a été publiée par la Commission géologique du Canada, qui fait partie du secteur des sciences de la terre de Ressources naturelles Canada. On peut acheter une copie papier de la carte, ou s'en procurer un exemplaire gratuitement en format électronique sur le site de Ressources naturelles Canada.
C'est une équipe de chercheurs canadiens basée à Ottawa et à Calgary qui a élaboré la nouvelle carte géologique de l'Arctique, grâce à la participation active et enthousiaste de scientifiques et de techniciens des commissions géologiques de Russie, des États-Unis, de la Norvège, du Danemark, de la Suède et de la Finlande. Les travaux ont été entamés en février 2006 et la carte a été publiée en novembre 2008.
Je vous demanderais de vous rendre à la page 30 du document. Vous verrez que la raison pour laquelle la nouvelle carte géologique de l'Arctique et la base de données sous-jacente sont si remarquables, c'est que les deux, ensemble, fournissent pour la toute première fois des renseignements numériques complets, uniformes et cohérents, ainsi qu'une interprétation de la géologie circumpolaire. La carte et la base de données fournissent la distribution, l'âge, la composition, l'association, les circonstances de formation et l'état de préservation de pas moins de 1 222 grandes unités cartographiques ou lithologiques de l'Arctique circumpolaire. Autrement dit, en combinant divers motifs, couleurs et codes alphanumériques, la carte fournit des renseignements sur différentes unités cartographiques ou lithologiques tout autour du pôle, sur terre et en mer, sans exception. En outre, la carte fournit également l'emplacement de caractéristiques linéaires et ponctuelles, comme les failles actives ou anciennes, les volcans en activité ou en sommeil, et d'autres éléments énumérés à la page 30.
Que nous apprend cette carte et cette base de données, outre l'emplacement de tous les éléments géologiques de l'Arctique circumpolaire? À la page 31, on voit que la carte et la base de données nous fournissent surtout le contexte mondial des ressources connues en minéraux. Autrement dit, l'utilisateur peut consulter la carte et la base de données pour obtenir le contexte géologique d'une ressource minérale connue à l'extérieur du Canada et s'en servir pour déterminer si des gisements minéraux semblables ne pourraient pas être trouvés dans un contexte géologique similaire au Canada.
Prenons un exemple. À la page 31, toujours, on voit des gisements de zinc-plomb dans le centre de la Norvège septentrionale. Il s'agit de gisements bien connus dont les caractéristiques sont énumérées à la page 31. On pourrait se demander si des gisements semblables ne pourraient pas exister dans le Nord du Canada. Si on passe à la page 32, on constate que la réponse à cette question est positive, puisqu'un contexte géologique semblable — et pourtant encore inexploré — pour ce genre de gisement se trouve sur l'île Bathurst, une île au centre de l'archipel Arctique canadien. Il ne s'agit que d'un exemple, que d'un minerai, mais cela montre bien comment des renseignements concernant les gisements à l'étranger peuvent guider l'exploration au Canada.
Le document fournit un exemple semblable du côté énergétique, ou plus précisément en ce qui concerne le gaz naturel, étant donné que la nouvelle carte géologique de l'Arctique et sa base de données fournissent également un contexte mondial pour les ressources énergétiques dans l'Arctique circumpolaire. Je vous laisse toutefois le soin d'en faire la lecture, puisque je tiens à attirer votre attention sur un dernier élément, soit que la nouvelle carte géologique de l'Arctique et sa base de données peuvent aider à délimiter l'origine géologique d'éléments terrestres ou marins. Pour les besoins de mon exposé de cet après-midi, j'avais pensé utiliser l'exemple de la dorsale Lomonosov, puisque j'ai cru que cela pourrait intéresser certains d'entre vous.
Passons donc à la page 36 du document, où l'on peut voir la géométrie ou la configuration actuelle des plaques tectoniques dans la région polaire. On compte trois grandes plaques tectoniques: la plaque eurasienne, qui correspond au Nord de l'Europe et aux régions centrale et occidentale de la Russie; la plaque nord-américaine, qui correspond au Nord du Canada, à l'Alaska et à l'extrémité est de la Russie; et la plaque du Groenland, qui correspond au Groenland lui-même.
Ce qui nous intéresse, la dorsale Lomonosov, est représentée par la ligne bleu foncé. Elle est séparée du continent eurasien au nord-est par le bassin eurasien, de la même façon que le Groenland est séparé de la Norvège et de l'Europe du Nord par l'Atlantique Nord. Le mouvement actuel des plaques tectoniques est représenté par les flèches rouges. La plaque nord-américaine et la plaque du Groenland s'éloignent de la plaque eurasienne à raison de 1,4 à 2 centimètres par année. Et on se demande pourquoi les voyages transatlantiques coûtent de plus en plus chers.
Pour déterminer l'origine géologique de la dorsale Lomonosov, il suffit de simuler sur un modèle numérique le mouvement à rebours des plaques tectoniques et de remonter graduellement dans le temps. À la page 37, on a fait un bond de 23 millions d'années en arrière. Vous constaterez que l'Atlantique Nord est beaucoup plus étroit, que l'Islande a disparu et que le bassin eurasien est également plus étroit. Par conséquent, la dorsale Lomonosov s'est déplacée légèrement vers le continent eurasien.
Si on passe à la page 38, on se ramène 34 millions d'années en arrière, alors que l'Atlantique Nord était encore une fois beaucoup plus étroit, de même que le bassin eurasien. On voit que la dorsale Lomonosov s'est également rapprochée du continent eurasien.
À la page 39, l'image représente la géologie il y a 56 millions d'années. L'Atlantique Nord et le bassin eurasien sont tous deux beaucoup plus étroits, et cette fois, le détroit de Davis, le plan d'eau qui sépare le Groenland du Nord-Est du Canada, commence à se refermer, et le Groenland se rapproche du Canada.
Si on recule une dernière fois dans le temps, soit il y a 61 millions d'années, à la page 40, l'Atlantique Nord, le bassin eurasien et le détroit de Davis sont complètement fermés, et les trois plaques tectoniques — la plaque eurasienne, la plaque nord-américaine et la plaque du Groenland — forment une énorme plaque polaire. La dorsale Lomonosov est reculée, tout contre l'extrémité ouest de la plate-forme continentale de la mer de Barents ou de la plate-forme continentale européenne, d'où elle vient.
En d'autres mots, la dorsale Lomonosov tire son origine géologique de l'extrémité de la plate-forme continentale européenne, qui s'est détachée il y a 61 millions d'années.
Depuis lors, depuis bien avant la création de l'Himalaya dans l'Asie du Sud-Est, la dorsale Lomonosov fait partie de la plaque nord-américaine et s'éloigne de l'Europe du Nord et de la Russie occidentale, en même temps que la masse terrestre du Canada, à raison de 1,4 à 2 centimètres par année. Elle s'est finalement retrouvée à 900 kilomètres à l'ouest de son point de départ, dans son emplacement actuel sous le pôle Nord.
Les avantages pour le Canada de la publication de la carte géologique de l'Arctique et de sa base de données sont énumérés aux pages 41 et 42. Je pourrais passer ces points en revue, ou vous laissez les lire. Je pense que je n'ai plus de temps. Je vais donc en rester là.
[Français]
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Merci énormément de votre attention.
:
Excellent. Je vais donc vous parler des avantages, ce qui vous montrera son aspect pratique.
La production de cette nouvelle carte géologique de l'Arctique a été très avantageuse à de nombreux égards pour le Canada et les nations polaires. Tout d'abord, cette carte fournit une couverture géologique uniforme — sans brèches, sans lacunes — pour l'ensemble de la région polaire, côtière et extra-côtière, au nord du 60e parallèle. Cela représente environ 8 p. 100 de la surface du globe.
Comme je l'ai indiqué, la nouvelle carte offre un outil de corrélation pour 1 222 unités cartographiques du Groenland à l'Europe, de la Russie à l'Alaska, et dans le Nord du Canada. Ainsi, elle fournit le contexte mondial des ressources minérales et énergétiques connues à l'étranger. Elle nous permet ainsi d'appliquer cette information au Canada, ce qui contribue à localiser d'autres ressources à explorer au Canada.
Comme je l'ai expliqué en prenant l'exemple de la dorsale Lomonosov, la carte peut servir à déterminer et documenter l'origine géologique des caractéristiques de l'ensemble de la région polaire, côtière et extracôtière. Finalement, du côté de la recherche et de la gestion du développement, la nouvelle carte permet de cerner les régions nécessitant plus de travaux, de données ou de connaissances au Canada. La carte et la base de données numériques sous-jacente peuvent être très utiles à cette fin aussi.
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Vous avez raison. Comme vous le savez, le Canada doit présenter son cas en 2013. Le Danemark fera de même en 2014, je crois. Nous ne savons pas combien de temps il faudra à la commission après cela. J'ai vu des évaluations allant de cinq à dix ans pour légiférer sur les différentes demandes. Donc, j'ai l'impression que ça prendra pas mal de temps.
Par contre, ce qui est encourageant, c'est qu'il y a beaucoup de publicité sur l'ampleur des ressources naturelles — minerais et énergie — dans l'océan Arctique. La commission géologique des États-Unis a publié une étude l'année dernière qui identifiait les ressources énergétiques dans l'océan Arctique. Selon ma lecture de ce document, on est optimiste.
Par exemple, pour calculer leurs estimations en matière de réserves pétrolières et de gaz naturel, ils ont entre autres considéré tout le détroit de Davis comme étant d'une géologie de type marge continentale, mais ce n'est pas le cas. Il y a une bonne partie du détroit de Davis où on trouve de la croûte océanique. Or ce n'est pas dans la croûte océanique qu'on va trouver du pétrole ou du gaz naturel. Alors, les estimations de la commission géologique des États-Unis sont optimistes.
L'autre aspect est que le gros des réserves énergétiques vont être trouvées près de la côte, tout simplement parce que c'est là que les roches sédimentaires plus épaisses se trouvent. Ce sont elles qui forment le plateau continental. C'est là, de façon traditionnelle, que les compagnies de pétrole et de gaz naturel font leurs recherches, la raison étant que c'est là qu'on trouve la plus grande partie de ces réserves. Il est possible qu'il y en ait un peu plus dans le talus, mais plus on s'éloignera, moins bonnes seront les chances de trouver quelque chose.