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Merci, monsieur le président.
Membres du comité, bonjour. Comme vous le savez, il y avait une réunion du Cabinet. Parfois, les choses durent un peu plus longtemps que prévu. C'est la raison pour laquelle j'ai eu quelques minutes de retard. Veuillez m'en excuser. Ce n'était pas une question de mauvaise intention.
Monsieur le président et membres du comité, c'est la première fois que j'ai l'honneur de me présenter devant vous depuis ma nomination à titre de , qui remonte au 19 janvier dernier. Ça fait donc tout au plus deux mois. Comme vous, j'ai le privilège de travailler au nom de ceux et celles qui ont beaucoup donné à notre pays. J'anticipe positivement de travailler avec vous et d'entamer un dialogue clair et ouvert car, vous en conviendrez, les anciens combattants et les vétérans du Canada ne méritent rien de moins que notre entière collaboration.
Je vous présente Mme Suzanne Tining, qui est sous-ministre au ministère des Anciens Combattants. Je suis content de l'avoir à mes côtés. Notre collaboration est bonne et les choses évoluent de façon positive. Je tenais à le mentionner.
Anciens Combattants Canada vit des changements en raison du profil démographique de nos anciens militaires, ce qui nous amène à être en constante évolution. Je sais que je ne vous apprends rien de nouveau en vous disant cela, mais sachez que j'apprécie être ici aujourd'hui pour en discuter avec vous. J'espère vous aider à comprendre quelles sont mes priorités.
Le mandat d'Anciens Combattants Canada comporte deux volets. Tout d'abord, il s'applique à offrir des services et des avantages axés sur les clients en répondant à leurs besoins, bien sûr, ainsi qu'à ceux de leur famille. Puis, il voit à ce que les victoires et les sacrifices de ceux et celles qui ont servi le Canada ne tombent jamais dans l'oubli. Je pense que les gens se trouvant autour de cette table conviendront avec moi qu'au Québec, nous devons porter une attention particulière à la question du ministère des Anciens combattants. Son importance est moins perçue par la population dans cette province, alors que dans les autres provinces, elle est bien présente dans les médias, dans l'actualité.
Je me permets de vous donner l'exemple suivant. Il y a une quinzaine de jours, j'ai parlé du 9 avril, soit la journée commémorative qui aura lieu au Musée canadien de la guerre en l'honneur de ceux qui ont combattu lors de la Première Guerre mondiale. Le lendemain, j'ai vérifié la couverture médiatique. Dans pratiquement tous les journaux anglophones du pays, c'était présent. Dans les journaux francophones, on n'en parlait qu'à un seul endroit, soit dans le journal Le Droit. Voyez-vous la différence de perception? On aura du travail à faire à ce sujet. Pour ma part, je vais me pencher sur cet aspect.
[Traduction]
Notre gouvernement demeure profondément résolu à fournir à nos anciens militaires des programmes et services de qualité. Nous continuons à tout faire pour améliorer leur mieux-être et celui de leurs familles en facilitant leur transition à la vie civile.
Notre clientèle se compose d'ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée et d'anciens membres ainsi que des membres actifs des Forces canadiennes. Elle compte aussi des membres de la Gendarmerie royale du Canada, qui ont droit à des avantages en raison de leur service en temps de guerre. Les membres de leurs familles et les personnes à leur charge y ont droit aussi.
[Français]
Tout récemment, nous avons appris — et je l'ai appris à certains d'entre vous — une triste nouvelle: le pays venait de perdre le dernier Canadien à avoir servi au cours de la Première Guerre mondiale. Je tiens à profiter de l'occasion pour rendre hommage à M. John Babcock, décédé à l'âge de 109 ans. Jack, comme l'appelaient ses proches — mais pour moi, c'est M. Babcock — était un homme d'une grande bonté et d'une grande générosité. L'amour qu'il avait pour notre pays ne s'est jamais estompé malgré les années passées à l'étranger. Quelques jours après son décès, j'ai annoncé que nous avions justement choisi le 9 avril, soit la journée du 93e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy, pour rendre hommage aux Canadiens et Canadiennes ayant servi durant la Première Guerre mondiale. Je ne doute nullement que vous et moi allons encourager la population du pays à participer à cette journée très spéciale, que ce soit ici même, à Ottawa, ou encore dans les capitales provinciales et territoriales du pays.
[Traduction]
Le décès de M. Babcock est symbolique des changements importants qui se produisent au sein de la communauté des anciens combattants du Canada et au sein du ministère, à qui on a confié le mandat de les aider.
Le budget de 2010 d'Anciens Combattants tient compte de l'évolution démographique de nos clients et des besoins changeants qui en découlent. Pour cette raison, je cible les priorités et les dépenses du ministère en fonction des domaines où ces besoins se font le plus sentir pour nos anciens combattants traditionnels et nos vétérans de l'ère moderne.
[Français]
Le Budget supplémentaire des dépenses (C) pour l'année 2009-2010 prévoyait de nouveaux montants en vue de financer les programmes destinés aux anciens combattants alliés de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, ainsi que des activités de recrutement et de maintien en poste de professionnels de la santé afin de fournir à nos clients toute l'aide dont ils ont besoin pour bien se rétablir.
Le Budget principal des dépenses du ministère pour l'année 2010-2011 se chiffrera à 3,41 milliards de dollars, soit une augmentation de 50 millions de dollars par rapport à celui de 2009-2010. La plus forte augmentation des dépenses sera au niveau des prestations d'invalidité et des allocations. Cette augmentation sera de 86,2 millions de dollars et, bien sûr, des sommes additionnelles seront réaffectées aux avantages médicaux.
Certains programmes verront une réduction de leurs dépenses en raison des changements démographiques observés chez les anciens militaires et de la diminution du nombre d'anciens combattants traditionnels.
Mesdames, messieurs, vous n'êtes pas sans savoir qu'environ 2 000 anciens combattants canadiens décèdent chaque mois. On sait que la moyenne d'âge de ceux de la Seconde Guerre mondiale est autour de 86 ans. Or bon nombre d'entre eux sont des clients du ministère. En même temps que nos anciens combattants traditionnels nous quittent, de plus en plus de vétérans de l'ère moderne aux besoins variés et complexes ont besoin de nos services. Alors ce sont deux courbes inverses — soit celle des anciens et celle des nouveaux — qui sont en train de se croiser.
Tout comme nous avons su nous adapter aux besoins des anciens combattants traditionnels qui n'ont cessé de changer depuis les 65 dernières années, nous nous adaptons et répondons aux besoins des vétérans de l'ère moderne. C'est pourquoi nous verrons une augmentation des dépenses dans certains programmes.
[Traduction]
Le nombre de ces vétérans augmente chaque jour. Nous prévoyons que, d'ici peu, il y aura au Canada beaucoup plus de vétérans de l'ère moderne que d'anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée. En 2015, donc, dans cinq ans, il devrait y avoir trois fois plus de vétérans de l'ère moderne que d'anciens combattants traditionnels. Il faut continuer à adapter nos programmes et nos services à cette réalité.
Le ministère offre aux vétérans de l'ère moderne et à leurs familles l'aide dont ils ont besoin pour reprendre la vie civile. Cette gamme de programmes comprend des services de réadaptation, des avantages médicaux, une aide au placement, un soutien financier et une indemnité d'invalidité, ainsi qu'une indemnité en cas de décès.
[Français]
De concert avec le ministère de la Défense nationale et les Forces canadiennes, Anciens combattants Canada offre aux militaires et aux vétérans d'aujourd'hui une foule de services au moyen d'un réseau de centres intégré de soutien au personnel qui couvre le Canada tout entier. Chacun de ces 19 centres sert, en quelque sorte, de guichet unique aux membres et aux vétérans des Forces canadiennes malades ou blessés, où ils peuvent obtenir les services et les soins dont ils ont besoin.
[Traduction]
Notre gouvernement a doublé le nombre de cliniques pour traumatismes liés au stress opérationnel. Il y en a aujourd'hui dix au pays. De plus, mercredi prochain, la Clinique de traitement en résidence pour traumatismes liés au stress opérationnel ouvrira officiellement ses portes à l'Hôpital Sainte-Anne, dans la banlieue de Montréal.
[Français]
La nouvelle charte apporte de nombreux changements à la façon dont nous aidons nos anciens militaires, et ce, depuis 65 ans. En plus de prévoir une aide financière pour ceux d'aujourd'hui, la charte propose une nouvelle approche en misant sur leur mieux-être et leur réadaptation à la vie civile. Auparavant, les anciens combattants qui avaient été blessés en servant le pays recevaient une pension d'invalidité et des avantages médicaux. Bien qu'il s'agisse là d'une forme de compensation importante, la pension et les avantages qui en découlent ne favorisent pas nécessairement le retour en toute harmonie à la vie civile.
En accordant un paiement exempt d'impôt en guise d'indemnité d'invalidité, cela ouvre la porte à d'autres possibilités sur le plan financier. Ce paiement, faut-il se le rappeler, ne constitue qu'un des nombreux éléments offerts pour les aider. L'indemnité d'invalidité s'adresse au vétéran qui a été blessé et vise à compenser la douleur et la souffrance. Le vétéran peut s'en servir pour l'achat d'une maison ou des investissements et, s'il le désire, il peut obtenir des conseils financiers pour savoir comment profiter pleinement de cette somme.
[Traduction]
On leur offre aussi une aide financière mensuelle s'ils doivent suivre des traitements en réadaptation, que ce soit sur le plan physique, médical, psychosocial ou professionnel. Ils ont droit à ce revenu tant et aussi longtemps qu'ils en ont besoin pour se remettre à flot.
Lorsqu'ils ont terminé leur réadaptation, et qu'ils ont retrouvé leur santé physique et émotionnelle — ils ont droit à des services de formation professionnelle et ils continuent à recevoir ce supplément mensuel. Et si la blessure est grave au point que le vétéran n'est plus en mesure de subvenir aux besoins de sa famille, il continue à recevoir ce montant mensuel jusqu'à l'âge de 65 ans, lorsqu'il commencera à recevoir ses prestations de Sécurité de la vieillesse.
[Français]
Au début de la semaine, des représentants du ministère sont venus vous parler de la nouvelle charte. Si vous lisez les études de cas qu'ils vous ont alors remises, vous comprendrez l'efficacité de cette nouvelle approche. Il s'agit d'exemples tirés de la vie réelle qui démontrent comment certaines personnes s'en seraient tirées selon l'ancien régime comparativement au nouveau. Jusqu'à maintenant, plus de 20 000 clients ou membres de leur famille ont reçu des avantages offerts dans le cadre de cette nouvelle charte des anciens combattants.
Bien que perfectible, cette charte génère déjà des résultats positifs. Oui, je suis à l'écoute des Canadiens. Nous évaluons et cherchons constamment à améliorer les services que nous offrons à nos clients. Des intervenants ou des organisations externes, par exemple l'ombudsman des vétérans, le Groupe consultatif sur la nouvelle Charte des anciens combattants, des présentations comme celles qui nous rassemblent aujourd'hui et des travaux comme l'étude sur la vie après le service contribuent justement à la poursuite de cet objectif. Dernièrement, j'ai demandé à ce que l'on communique avec quelques vétérans qui ont reçu une indemnité d'invalidité dans le but de savoir comment ce paiement les a aidés.
Monsieur le président et membres du comité, à un certain moment donné, je suis allé à Québec, plus précisément à Valcartier, et j'entendais certains de nos anciens combattants qui formulaient certaines plaintes à l'égard de ce paiement unique. J'ai demandé au ministère de vérifier si, dans les faits, ceux qui ont reçu ces paiements forfaitaires ont dilapidé l'argent, l'ont mal utilisé ou si, au contraire, ils l'ont bien utilisé. La recherche que l'on avait commencé ne me permet pas aujourd'hui de vous dire le résultat global. Par contre, 90 p. 100 des gens ont utilisé nos services conseils relatifs à leur placement et 56 p. 100 ont dit qu'ils étaient satisfaits. Cela veut dire qu'il y en a 44 p. 100 qui n'étaient pas satisfaits. Il y a toutes sortes de choses qui seront intéressantes à suivre au cours des prochains mois à cet égard.
J'ai aussi pris part à une assemblée publique avec l'ombudsman des vétérans et j'ai entendu son opinion au sujet de la nouvelle charte. J'avoue que je suis impatient de prendre connaissance des résultats de l'étude que vous menez. Cela pourrait être très précieux si vous pouviez mener aussi certaines consultations sur cette question du paiement forfaitaire. Actuellement, on leur donne un paiement unique — disons 100 000 $. En fait, le paiement peut aller jusqu'à 276 000 $, selon l'invalidité de la personne. Le commentaire que j'ai eu était qu'à un certain moment donné, les gens disaient qu'ils voudraient avoir le choix. Par la suite, on disait qu'ils n'étaient pas capables de bien gérer le montant forfaitaire qu'ils recevaient d'un coup. C'est comme s'ils étaient inaptes à le faire. S'ils sont inaptes à le faire, pourrait-on penser, à titre d'exemple, à répartir ce paiement une fois par année sur cinq ans au lieu d'un one-shot deal? Il y a de multiple façons de voir les choses. Vous pourriez peut-être entreprendre cette étude si cela vous sied bien.
[Traduction]
Au-delà des programmes et des services offerts par Anciens Combattants Canada, nous nous devons de ne jamais oublier ce que nos anciens combattants et nos vétérans représentent pour le pays.
Grâce à des partenariats conclus avec des organisations locales et régionales, ainsi qu'au recours à divers médias sociaux comme Facebook et YouTube, nous veillons à rappeler à la population l'importance du Souvenir.
L'an dernier, lors de la Semaine des anciens combattants, nous avons pu voir comment ces médias ont réussi à faire participer les Canadiens à l'élan commémoratif. Aujourd'hui, je suis heureux de vous annoncer que nous envisageons de nouveaux moyens de communiquer avec nos clients.
[Français]
Vous pouvez donc constater que le gouvernement demeure déterminé à continuer à bien servir les anciens combattants, les vétérans et leurs familles. Le budget de 2010 affecte d'ailleurs la somme de 1 million de dollars par année à un nouveau programme communautaire de monuments commémoratifs de guerre. Il s'agit là d'un autre moyen pour tous les Canadiens de rendre hommage aux sacrifices et aux réalisations de nos vétérans.
Et forts des meilleures pratiques du passé — celles dont ont bénéficié les anciens combattants traditionnels —, nous en tirerons les moyens d'assurer le mieux-être de nos militaires, qui se dévouent aujourd'hui pour notre pays, et de veiller à ce qu'ils ne tombent pas dans l'oubli.
Je me réjouis de voir que le ministère rédige un nouveau chapitre de son histoire qui est en constante évolution afin de servir ceux et celles qui ont servi le Canada avec tant de bravoure. Le décès du dernier Canadien connu à avoir servi au cours de la Première Guerre mondiale nous impose plus que jamais l'obligation morale de ne pas oublier.
En terminant, même si ma nomination à ce poste est récente, je me plais dans ces nouvelles responsabilités et j'ai beaucoup appris au contact des hommes et des femmes que nous servons, quant à leurs besoins, leurs espoirs et leurs désirs. Nous avons l'obligation morale de reconnaître leurs sacrifices avec sérieux. Chaque conversation me rappelle cette obligation, chaque discussion lui donne un nouveau sens.
Alors, je serai heureux de vous parler du travail que nous faisons au ministère ou de toute question que vous jugez importante. Je suis réceptif à vos commentaires et suggestions sur les moyens de mieux servir les vétérans du Canada dans les années à venir.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je voudrais vous féliciter de nouveau pour votre nouveau poste. Comme le disait M. Oliphant, je pense que c'est vous qui avez le plus important poste au sein du Conseil des ministres du Canada. D'ailleurs, vous semblez vous être entouré d'excellents collaborateurs. Comme le dit toujours ma femme: « En cas de difficulté, adressez-vous à la dame à votre gauche; elle saura vous tirer d'affaire. »
J'ai quelques questions élémentaires à vous poser, monsieur le ministre. Je voudrais vous poser trois ou quatre questions d'affilée, et vous pourrez répondre à la fin.
D'abord, s'agissant de l'Hôpital Sainte-Anne, nous savons qu'il est maintenant question de cession. Or, à l'heure actuelle, les lits d'hôpitaux d'établissements tels que le Centre de santé pour anciens combattants Perley, l'Hôpital pour anciens combattants Colonel Belcher, l'Hôpital Camp Hill et d'autres dans toutes les régions du Canada sont à la disposition d'anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée dans certaines conditions. Mais lorsque les derniers anciens combattants de ces deux guerres auront disparu, qu'arrivera-t-il aux anciens combattants qui ont presque 70 ans ou un peu plus et qui ont servi à Suez, en Bosnie ou en Afghanistan? Quels lits d'hôpitaux leur seront accessibles à l'avenir? À l'heure actuelle, ils n'ont pas droit à ces lits. Quel est donc le plan à long terme du ministère pour ce groupe d'anciens combattants?
Deuxièmement, la Agent-Orange Association m'a envoyé des chiffres l'autre jour. Je ne sais pas s'ils sont exacts. Ils indiquent que le gouvernement du Canada a jusqu'à présent dépensé plus de 2 millions de dollars pour des frais juridiques liés à son opposition au recours collectif concernant l'agent Orange. Si ces chiffres sont exacts, cela voudrait dire que, au lieu de contester le bien-fondé de cette action, le gouvernement aurait pu se servir de cet argent pour faire un paiement ex gratia de 20 000 $ à 1 000 anciens combattants de plus ou à leurs familles.
S'agissant de toutes les affaires judiciaires de ce genre, comme celles qui touchent le RARM et l'agent Orange, pourriez-vous nous dire quelle somme a été consacrée par le gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère des Anciens Combattants, à des frais juridiques liés aux poursuites lancées par les anciens combattants? Je sais que ce chiffre ne figure pas dans les prévisions budgétaires. J'imagine qu'il est inscrit dans le budget du ministère de la Justice. Serait-il possible de l'obtenir?
Et voici ma dernière question: j'ai bien apprécié votre annonce au sujet du 9 avril, non seulement parce qu'il s'agit du jour de commémoration de la bataille de Vimy, mais aussi parce que nous allons rendre hommage à tous ceux qui ont servi au cours de la Première Guerre mondiale. Je vous invite donc à nous fournir d'autres détails au sujet des projets du gouvernement relativement à cette commémoration qui aura lieu dans toutes les régions du pays. Les légions en ont-elles été informées? L'armée, la marine et la force aérienne sont-elles au courant? Les provinces vont-elles y participer? Pourriez-vous préciser davantage les préparatifs du gouvernement relativement à ce jour très important?
Merci d'avance, et encore une fois, bienvenue.
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Je vous remercie de vos questions, que j'essaierai de prendre une par une.
En ce qui concerne l'hôpital Sainte-Anne, on se rappellera que nous avions plusieurs hôpitaux au pays et qu'au lendemain de la guerre, les soins de santé n'étaient pas organisés par les provinces. Or c'est nous, le gouvernement fédéral, qui avons mis en place ces hôpitaux pour soutenir nos anciens combattants. Au fil des années, le gouvernement s'est départi de ces hôpitaux pour les transférer aux provinces, et l'hôpital Sainte-Anne, à Montréal, est le dernier en liste parmi ces hôpitaux.
Cela dit, nos anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale ont accès à l'hôpital Sainte-Anne. C'est un hôpital de gériatrie et de psychogériatrie. Les gens peuvent toujours s'y rendre en fonction de leurs besoins, d'autant plus s'ils ne sont pas en mesure de recevoir les soins dans leur communauté.
Pour ce qui est des « nouveaux » anciens combattants, ils ne s'en vont pas dans un centre de gériatrie, car ils n'ont pas atteint l'âge de la vieillesse. Par contre, on propose actuellement au gouvernement du Québec d'acquérir l'hôpital Sainte-Anne. Le gouvernement du Québec nous a manifesté un intérêt pour l'acquérir. On se rappellera — il y a un ou deux ans — qu'un étage de l'hôpital Sainte-Anne avait effectivement été fermé en raison d'une diminution de la clientèle.
En règle générale, les gens sont comme vous et moi et préfèrent être hospitalisés près de chez eux s'ils en ont la chance, plutôt que d'être envoyés dans un hôpital à 300 kilomètres de chez eux. Leur femme et leur famille souhaitent qu'ils soient hospitalisés près de leur lieu de résidence. Or nous avons réservé des lits dans les divers hôpitaux des provinces afin d'offrir, aux anciens combattants qui en ont besoin, des services à proximité de leur propre résidence, plutôt que de les envoyer à l'hôpital Sainte-Anne.
De plus, vous avez aussi entendu des gens dire qu'ils voudraient que leur femme soit placée avec eux. Par exemple, si vous souffrez de la maladie d'Alzheimer et que votre femme ait un tout autre problème, ce n'est pas facile d'exaucer votre voeu.
En outre, en vertu de la loi, l'hôpital Sainte-Anne n'est réservé qu'aux anciens combattants; ce n'est pas pour leur conjoint. C'est uniquement pour les anciens combattants. Cependant, une fois que cet hôpital aura été transféré au gouvernement du Québec, si on s'entend et si le gouvernement du Québec veut bien en faire l'acquisition, la priorité sera bien sûr toujours accordée aux anciens combattants. Voilà le portrait de la situation.
Pour ce qui est des nouveaux, non, ils ne vont pas là. Ce n'est pas du tout la même chose pour les nouveaux.