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Bonjour à tous. Je vous remercie beaucoup de l'occasion de présenter un exposé au Comité.
Je m'appelle Terri O'Brien. Je suis agente principale de gestion des risques à Interac Corp.
Dans ma déclaration préliminaire d'aujourd'hui, j'ai comme objectif de fournir des informations et des recommandations concernant la cybersécurité émanant de notre situation particulière dans le domaine des services financiers. Nombre d'entre vous connaissent déjà le service Interac. Comme des millions de Canadiens le font chaque jour, vous utilisez nos produits et nos services pour retirer de l'argent, effectuer des paiements et virer des fonds en toute sécurité et de façon pratique.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que la propriété et l'exploitation d'Interac sont entièrement canadiennes. Ce qui nous distingue, c'est non seulement nos racines canadiennes, mais aussi la confiance que nous accordent les Canadiens, confiance que nous avons gagnée au cours de nos 35 années d'existence. L'an passé, les Canadiens ont effectué 6,6 milliards de transactions et ont déplacé plus de 415 milliards de dollars à l'aide de notre gamme de produits, y compris le service de paiement par débit Interac et le service de virement électronique Interac.
Notre entreprise offre depuis des décennies des produits pour faciliter les paiements en temps réel entre les Canadiens, y compris notre service de virement électronique Interac, qui est offert depuis 2002. Bien entendu, la prestation de ces services comprend la détection des fraudes en temps réel, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les paiements en temps réel s'accompagnent de la nécessité d'offrir des capacités en matière de sécurité, de prévention et de détection en temps réel, que nous avons bâties au fil du temps. Nos capacités en temps réel relatives à la cybersécurité et aux fraudes aident les Canadiens à effectuer des transactions numériques en toute confiance à l'aide d'une variété de dispositifs et de plateformes, y compris des appareils mobiles. Cependant, nous respectons nos valeurs fondamentales, qui sont au coeur de notre histoire, notamment la responsabilité, la sécurité et la solidité de l'entreprise.
La sécurité constitue un élément clé de toutes nos activités, qu'il s'agisse de lutter contre la fraude dans notre réseau ou de protéger les renseignements financiers personnels des Canadiens. En conséquence, la cybersécurité est quelque chose à laquelle nous réfléchissons beaucoup.
Alors que notre économie et notre société sont devenues de plus en plus numériques, ce n'est un secret pour personne que le rythme de la cybercriminalité s'est accéléré. Comme vous l'avez assurément entendu dans certains témoignages, et comme nous l'avons lu et vu dans des rapports, il n'a jamais été aussi facile pour les gens dans le monde entier d'avoir accès à des biens et des services issus de la cybercriminalité. Les sites Web où l'on offre des produits liés à des activités frauduleuses et au cybercrime vendent actuellement de tout, de numéros de cartes de crédit à des authentifiants de comptes de médias sociaux de même que des attaques par déni de service. Tout cela est accessible grâce à un simple clic et moyennant plusieurs centaines de dollars.
À cet égard, les responsables d'Interac sont très satisfaits de constater que le gouvernement a créé le Centre canadien pour la cybersécurité l'an passé et a affecté de nouveaux fonds au domaine de la cybersécurité dans le dernier budget. Nous appuyons aussi la création de l'unité centralisée de lutte contre la cybercriminalité de la GRC.
Interac occupe une position unique au centre du secteur des services financiers au Canada. Nous agissons à titre de centre d'échange de paiements et de renseignements numériques visant à faciliter l'interopérabilité des paiements et des renseignements apparentés entre les banques canadiennes, les coopératives de crédit, les caisses populaires, les entités qui traitent les paiements, les entreprises et les consommateurs canadiens. En conséquence, notre situation unique nous permet de détecter des activités de cybercriminalité, y compris la fraude et le blanchiment d'argent, quand les fonds circulent dans notre système et entre les institutions.
Ainsi, Interac joue un rôle unique au centre de l'écosystème. Alors que chaque institution financière peut détecter des activités de fraude et de blanchiment d'argent dans les comptes de ses clients seulement, Interac peut déceler des activités criminelles dans toutes les institutions.
Afin de cerner des schémas d'activité criminelle, nous avons recours à des outils sophistiqués qui utilisent l'apprentissage machine et la modélisation comportementale prédictive. Quand nos systèmes relèvent un risque élevé d'activités frauduleuses, ou des activités qui soulèvent des soupçons à cet égard, nous prenons immédiatement des mesures, y compris l'arrêt ou l'interdiction de transactions.
Nous communiquons aussi directement avec les institutions de l'ensemble du système financier. Nous collaborons et échangeons des renseignements pour renforcer notre résilience et notre sécurité collectives dans l'économie canadienne. Pour vous donner un exemple pratique, cela s'applique quand nous constatons que des criminels financiers utilisent de nombreux comptes différents pour cibler une banque, une coopérative de crédit ou une caisse populaire en particulier. Dans cette situation, nous alertons l'institution visée, tout en travaillant simultanément à bloquer l'activité et à éliminer les vulnérabilités dans les différentes institutions d'envoi.
Parce que la cybercriminalité peut frapper à toute heure, nous ne baissons jamais la garde. Nos systèmes de détection et de prévention fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et nous avons toujours du personnel en poste, ce qui nous permet de lutter contre la cybercriminalité en temps quasi réel.
Nous améliorons constamment notre approche pour assurer la sécurité des transactions effectuées par les Canadiens au moyen de nos réseaux. En 2018, nos pratiques en matière d'atténuation des risques liés à la fraude ont permis de prévenir plus de 100 millions de dollars en perte causée par des fraudes, et nous avons fait fermer plus de 4 300 sites Web malveillants.
Nous collaborons aussi maintenant avec la GRC et les forces policières locales pour les soutenir et leur fournir de l'aide dans le cadre d'enquêtes liées à la fraude et aux activités criminelles connexes. La protection des renseignements financiers des Canadiens dans l'environnement changeant des modes de paiement constitue la principale priorité d'Interac.
Depuis la création des portefeuilles électroniques, les consommateurs effectuent maintenant des paiements à l'aide de téléphones intelligents et d'autres appareils, vu que les paiements mobiles sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs canadiens et répandus dans les commerces.
Afin de sécuriser les transactions effectuées à l'aide du réseau de paiement par carte de débit sur appareils mobiles, Interac a été, à l'échelle internationale, parmi les premières entreprises offrant un réseau national de paiement par débit à devenir fournisseur de service de jeton, ou FSJ. La plateforme FSJ d'Interac fait en sorte que les renseignements personnels liés à l'identité, y compris les numéros de compte, sont remplacés par des informations randomisées, ou des jetons, qui ne peuvent être utilisées par des pirates informatiques ou par d'autres criminels.
Accroître l'utilisation des jetons constitue une façon pour nous d'améliorer la cybersécurité au bénéfice des Canadiens. La collaboration et la coordination entre les entités privées et publiques jouent aussi un rôle central pour combattre le grand nombre de cybermenaces qui existent de nos jours.
À nos yeux, il y a trois domaines d'intérêt particulier qui peuvent grandement profiter aux Canadiens. Le premier concerne l'échange de renseignements avec les responsables de la nouvelle unité de lutte contre la cybercriminalité de la GRC. Le deuxième porte sur une approche plus ciblée de la détection des cybercriminels. Le troisième tient à l'éducation et à la sensibilisation continues du public.
Les responsables d'Interac sont d'avis qu'il y a une occasion de réduire les obstacles qui existent actuellement afin d'accroître l'échange de renseignements concernant des cybermenaces entre Interac et le gouvernement par l'entremise de canaux sécurisés et fiables. Pour cela, il faudra apporter des modifications législatives, de même qu'ajouter des dispositions refuges, afin de créer des canaux de communication et de dissiper les préoccupations touchant les mesures d'application.
Par ailleurs, en ce qui concerne la détection de cybermenaces, nous sommes d'avis qu'il est avantageux d'utiliser une approche plus ciblée comme point clé. La façon dont les cybermenaces sont détectées aujourd'hui s'apparente à la pêche à la drague, en ce sens que toutes les transactions font l'objet d'un examen et d'une analyse de même envergure. Un modèle plus efficace consisterait à mettre l'accent sur les listes de cybercriminels et de cybermenaces connus, ainsi que sur les vecteurs et comportements, en utilisant des renseignements provenant du gouvernement et des services de police, des institutions financières et d'Interac.
Interac pourrait jouer un rôle central à cet égard, compte tenu de sa capacité à détecter les activités criminelles dans l'ensemble de son réseau et de ses liens avec plus de 300 institutions financières. Interac, qui est au coeur de l'écosystème actuel, pourrait constituer un partenaire fiable en matière d'échange de renseignements avec la GRC à l'avenir, pour permettre aux deux organisations d'appliquer une approche ciblée à la détection et à la prévention des crimes, au lieu de soumettre toutes les transactions à un examen. Nous sommes d'avis que le gouvernement peut, et devrait, adopter un rôle de leadership en établissant et en maintenant des processus et des chaînes de responsabilité clairs.
Pour terminer, les responsables d'Interac reconnaissent qu'il est nécessaire d'informer et de sensibiliser de façon continue les Canadiens aux cybermenaces et aux pratiques exemplaires en matière de sécurité pour qu'ils connaissent davantage les risques actuels et les moyens de protéger leur sécurité. Nous menons de façon régulière des campagnes proactives conçues pour éduquer et informer. Nous participons aussi à des forums, comme le groupe de travail sur l'éducation du public du Bureau de la concurrence, pour échanger nos idées et communiquer nos résultats. Nous collaborons aussi activement avec la GRC et les organismes locaux d'application de la loi.
Nous serons heureux de collaborer davantage avec le gouvernement à l'avenir en matière d'échange de renseignements, de détection ciblée et d'éducation du public.
Enfin, j'aimerais souligner l'engagement d'Interac à l'égard de la cybersécurité et notre volonté de collaborer avec le gouvernement, comme nous le faisons aujourd'hui. Nous appuyons les initiatives et les investissements récents du gouvernement fédéral, et nous croyons que des activités continues d'éducation et des discussions comme celle-ci peuvent faire progresser des solutions à l'échelle de l'industrie pour aider à protéger les Canadiens contre la cybercriminalité.
Merci beaucoup.
Je suis Justin Ferrabee. Je suis le chef des opérations de Paiements Canada.
[Traduction]
Merci d'avoir invité Paiements Canada à contribuer à l'étude.
Laissez-moi commencer par rassurer le Comité quant au fait qu'à Paiements Canada, la sécurité est notre plus grande priorité dans tout ce que nous faisons. Elle retient l'intérêt et exige des ressources et des investissements plus que tout autre besoin. Cela signifie que nous concevons, examinons, modifions, mettons à jour et exploitons nos systèmes pendant que nous surveillons les risques. Nous considérons la sécurité comme une condition préalable à l'innovation dans le milieu du paiement. Nous demeurons dans un état de vigilance constant et intervenons de façon décisive, au besoin, afin de nous assurer que nous gérons les risques adéquatement et que nous restons en sécurité.
Au cours des prochaines minutes, je vous expliquerai qui nous sommes et ce que nous faisons, je décrirai notre approche axée sur la collaboration en matière de cybersécurité, et je vous adresserai nos recommandations pour la réduction du risque dans le secteur financier.
Paiements Canada exploite les systèmes de compensation et de règlement nationaux du Canada. Même si l'organisme est peu connu de la plupart des Canadiens, il joue un rôle essentiel dans l'économie et dans les activités quotidiennes d'institutions financières et d'entreprises de partout au pays. Les systèmes de Paiements Canada permettent de s'assurer que les paiements entre institutions financières — l'ensemble des paiements effectués dans l'économie — sont effectués de façon sûre et sécurisée, chaque jour. La valeur des transferts est supérieure à 50 billions de dollars par année.
Nous sommes guidés par notre mandat et par les objectifs en matière de sécurité publique que sont la sûreté, la sécurité et l'efficience du système de compensation et de règlement canadien. En consultation avec les membres et les intervenants, nous maintenons également un cadre de règles et de normes qui atténuent les risques et facilitent l'échange de paiements et le déploiement de nouveaux produits et services de paiement.
Étant donné que les cybermenaces évoluent rapidement, Paiements Canada accroît continuellement ses défenses. Nous avons établi un plan d'action en matière de cybersécurité fondé sur des principes de conception sécurisés et sur les normes de l'industrie. Le plan garantit que nous surveillons constamment nos activités et que nous corrigeons les lacunes afin de maintenir leur résilience.
Paiements Canada fonctionne au sein d'un réseau d'institutions financières, d'organismes de réglementation et d'autres infrastructures des marchés financiers. Nous sommes tenus de respecter les normes de sécurité mondiales les plus élevées, y compris les consignes de la Banque des règlements internationaux intitulées Guidance on Cyber Resilience for Financial Market Infrastructures, le programme pour la sécurité de la clientèle de SWIFT et le Cadre de cybersécurité du NIST.
Nous travaillons également en étroite collaboration avec la Banque du Canada pour nous assurer que nous répondons aux exigences relatives à l'atténuation des cybermenaces au moyen d'évaluations internes et externes. En dehors de ces exigences, nous établissons des règles et des normes que nos membres doivent respecter relativement à la sécurité des effets de paiement et à la connectivité des systèmes.
D'un vaste point de vue industriel axé sur la collaboration, nous travaillons très étroitement avec des partenaires du secteur financier par l'entremise de groupes industriels du domaine de la cybersécurité, comme le Conseil canadien de gouvernance en matière de cybersécurité des services financiers, le groupe de spécialistes de la cybersécurité de l'Association des banquiers canadiens et du Financial Services Sharing and Analysis Center.
Par ailleurs, nous participons à des exercices pour la continuité des activités et la cyberrésilience au sein de l'industrie et dirigeons de tels exercices, et nous échangeons des renseignements avec des organismes et organisations partenaires dans le milieu de la cybersécurité. Il s'agit notamment du Centre canadien pour la cybersécurité, de la Direction générale de la protection des infrastructures essentielles de Sécurité publique Canada, de l'Équipe nationale des infrastructures essentielles de la GRC et de l'Échange canadien de menaces cybernétiques. En plus de ces collaborations, nous intervenons activement au sein du milieu international du cyberrisque avec nos partenaires de la Banque du Canada.
Dans le cadre de toutes ces activités, nous nous classons continuellement dans le premier percentile de l'industrie mondiale pour la sûreté et la sécurité et nous nous comparons constamment à nos homologues étrangers.
En étroite collaboration avec nos institutions financières membres, la Banque du Canada et le ministère des Finances, nous entreprenons actuellement un programme majeur visant à moderniser les systèmes de paiement du Canada afin de répondre à la demande croissante en produits de paiement nouveaux, sécuritaires et novateurs. La modernisation se soldera par l'établissement d'une nouvelle infrastructure de paiement conçue pour renforcer le système actuel.
Grâce à notre diligence et à notre progression vers des systèmes de paiement modernes, nous avons cerné des lacunes qui existent en dehors de notre domaine, sur lesquels l'étude pourrait avoir une incidence. La coordination entre les secteurs public et privé est manifestement nécessaire dans le cadre de la réaction aux attaques perpétrées contre l'infrastructure essentielle, de même qu'un point de contact unique et clair dans le secteur public. Ces améliorations nous aideront à mieux échanger de l'information, de façon protégée, ainsi qu'à gérer et à prévenir les futures attaques. La publication en 2018 de la Stratégie nationale de cybersécurité et les récentes avancées réalisées par le Centre canadien pour la cybersécurité seront utiles à ce chapitre.
En même temps, il faut rendre prioritaire la reprise des systèmes cybernétiques essentiels en cas de panne généralisée. Une politique qui étend les exigences en matière de cybersécurité jusqu'à la chaîne d'approvisionnement des systèmes essentiels contribuerait à l'amélioration de la résilience des composantes qui dépendent de l'infrastructure nationale et du système financier dans leur ensemble.
Des investissements dans les politiques et dans la cybersécurité peuvent également favoriser l'atténuation du risque pour la chaîne d'approvisionnement numérique. La chaîne d'approvisionnement moderne comprend souvent des centaines, voire des milliers, de composants logiciels qui sont intégrés dans des systèmes essentiels provenant d'entreprises et de communautés de partout dans le monde. Il est important de faire le suivi et l'inventaire de tous les composants d'un système et de s'assurer qu'ils restent sécurisés.
Dans le milieu de la salubrité des aliments, des normes d'étiquetage obligent les entreprises à informer les clients au sujet des ingrédients des produits et de leur valeur nutritive, mais, dans le monde informatique, aucune norme de ce genre n'aide les clients à comprendre quels composants et risques pourraient être associés au logiciel. Une politique favorisant l'atténuation du risque pour la chaîne d'approvisionnement numérique est nécessaire, et l'étiquetage systémique des composants logiciels devrait être étudié du point de vue de ses avantages pour l'économie.
En outre, nous croyons fermement que l'on pourrait en faire plus pour remédier à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée en matière de cybersécurité. On manque déjà de gens aptes et, compte tenu de la gravité croissante des menaces, on a besoin de politiques et de stratégies permettant de former, d'attirer et de maintenir en poste des travailleurs qualifiés. On pourrait ainsi s'assurer que les entreprises canadiennes sont capables de croître et d'innover en toute sécurité à mesure qu'elles étendent leur utilisation des technologies numériques.
Enfin, nous considérons qu'il faut informer et sensibiliser les Canadiens au sujet de l'importance d'une bonne hygiène cybernétique afin de protéger leurs renseignements personnels et financiers en ligne. Par exemple, actuellement, des millions de Canadiens recherchent des applications technologiques et financières qui imitent les services des systèmes bancaires ouverts. En cherchant ces services, ils regroupent des informations relatives à leurs comptes sur de multiples plateformes et s'exposent ainsi à des cybermenaces.
Paiements Canada a été ravi de constater que plusieurs de ces problèmes — et des engagements à l'égard de les régler — ont été inclus dans le budget fédéral de 2019, mais nous savons que les cybermenaces ne disparaîtront pas. Elles évoluent tout aussi rapidement, voire plus vite, que la numérisation et la modernisation dans toutes les industries. Nous devons travailler ensemble afin de renforcer la résilience face à ces menaces d'une manière qui garantira que l'innovation ne sera pas ralentie.
Même si toutes les organisations ont la responsabilité de se protéger contre les attaques cybernétiques, il est beaucoup plus efficace de le faire de façon collective ou sous la forme d'un réseau. La cybersécurité est un enjeu qui touche l'économie canadienne et notre sécurité nationale dans leur ensemble. Paiements Canada est enthousiaste à l'idée de contribuer à l'établissement d'une stratégie de défense fondée sur un réseau et de la soutenir.
Merci.