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Monsieur le président, c'est un honneur et un privilège pour moi de me présenter devant votre comité. Je tiens à vous remercier pour cette invitation. Je suis heureux de vous rencontrer tandis que je suis aux côtés de mon ami de longue date, Gordon Brown, pour parler de ce projet de loi, parce qu'il s'agit d'un dossier sur lequel nous travaillons tous deux depuis nombre d'années.
Le projet de loi en question, qui modifie la Loi sur les douanes et la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, et le résultat de consultation poussée et d'une excellente collaboration avec le cabinet du ministre Goodale ainsi qu'avec l'Agence des services frontaliers du Canada. Je tiens à les remercier pour leur aide et, surtout, à remercier le ministre d'avoir appuyé cette mesure.
Grâce aux amendements suggérés par l'ASFC et adoptés par le Sénat, je pense que ce projet de loi est désormais plus simple et plus cohérent et qu'il va renforcer la sécurité à la frontière.
Le projet de loi a été déposé afin d'atténuer les exigences par trop bureaucratiques imposées aux plaisanciers qui passent des États-Unis au Canada, sans pour autant accoster, mouiller l'ancre ni amarrer. À l'heure actuelle, tout occupant d'une embarcation reliant directement un point à l'extérieur du Canada à un autre point également à l'extérieur du Canada n'a pas à se présenter à l'Agence des services frontaliers du Canada pour traverser les eaux canadiennes. En revanche, celui qui pratique la navigation de plaisance ou la pêche et qui croise dans des eaux canadiennes doit se présenter à un bureau de douane, même s'il n'a pas l'intention d'accoster et d'aller à terre.
Il existe donc deux séries de règles, selon qu'on relie directement deux points ou qu'on effectue une boucle qui part d'un point et qui revient au même point. L'absurdité des actuelles règles de présentation en douanes nous a sauté aux yeux il y a environ six ans quand un pêcheur de l'État de New York a été accusé de ne pas s'être présenté à l'ASFC pendant qu'il pêchait au filet dérivant dans le secteur des Mille-Îles du fleuve Saint-Laurent. On l'a menacé de lui saisir son embarcation à moins qu'il ne paye séance tenante une amende de 1 000 $. Il a été amené à la douane et invité à appeler des proches ou des amis afin qu'on vienne le chercher au poste-frontière du pont des Mille-Îles.
Comme Gord et moi l'avons appris, cet incident a provoqué une levée de bouclier des deux côtés de la frontière et endommagé les relations entre nos deux pays. Même si je ne suis pas d'accord avec la procédure suivie dans ce cas, je ne peux nier que les douaniers ont appliqué à la lettre l'actuelle Loi sur les douanes.
C'est pour cela que j'ai déposé ce projet de loi, c'est pour faire en sorte que la loi canadienne soit alignée sur les pratiques en vigueur aux États-Unis et qu'elle impose des règles semblables à ceux qui relient deux points directement et à ceux qui peuvent ne faire que du tourisme ou de la pêche.
Les règles actuelles sont confuses pour les Canadiens et les Américains. Leur application, lors de l'incident déplorable de 2011, a refroidi les relations entre nos deux grands pays et endommagé l'économie d'une région qui dépend du tourisme, celle des Mille-Îles où Gord et moi résidons.
Permettez-moi de vous donner un exemple. D'après Gary DeYoung, directeur du tourisme au 1000 Islands International Tourism Council, le nombre de permis de pêche de courte durée pour non-résidents vendus par des commerçants des comtés de St. Lawrence et Jefferson, dans l'État de New York — il s'agit de permis destinés à des touristes — dépassait les 18 000 en 2010, mais est passé de moins 11 000 en 2015.
Dans la région des Mille-Îles, la frontière n'est pas visible et elle zigzague autour de quelque 1 864 îles. Il n'est pas toujours possible de dire dans quel pays on se trouve et il est irréaliste, pour dire le moins, d'exiger que des gens se présentent à la douane la plus proche après avoir pénétré en eaux canadiennes, même s'ils n'ont pas l'intention de s'arrêter et de débarquer. Plutôt que de risquer une arrestation pour avoir inconsciemment franchi la frontière, des touristes ont simplement décidé de se tenir loin du Canada.
Ma région n'est pas unique. La frontière coupe de nombreux cours d'eau et lacs un peu partout au Canada.
J'ai voulu injecter un peu de logique dans ces obligations de déclaration, mais j'étais conscient qu'il ne fallait surtout pas, en retour, risquer de compromettre la sécurité à la frontière. Selon moi, le projet de loi représente un bon équilibre entre la liberté de mouvement et la sécurité.
L'article 2 du projet de loi modifie le paragraphe 11(5) de la Loi sur les douanes et exempte les plaisanciers qui passent en eaux canadiennes de se présenter à un agent des douanes dans la mesure où ils n'amarrent ni ne mouillent l'ancre, ni n'établissent de contact avec un autre moyen de transport. En outre, ils doivent demeurer à bord de leur moyen de transport pendant le temps passé en eaux canadiennes. Cet article soustrait également les plaisanciers canadiens qui quittent les eaux canadiennes pour y revenir plus tard de l'obligation de se présenter à un agent des douanes, tant qu'ils n'ont pas mis pied à l'extérieur du Canada et qu'ils sont demeurés à bord de leur moyen de transport, alors qu'ils se trouvaient à l'extérieur du Canada, et à condition qu'ils n'aient ni amarré, ni mouillé l'ancre, ni établi de contact avec un autre moyen de transport à l'extérieur du pays.
L'article 3 du projet de loi modifie le paragraphe 12(5) de la Loi sur les douanes afin d'appliquer les mêmes règles aux marchandises se trouvant à bord d'un moyen de transport. Cependant — et c'est une disposition importante qui devrait rassurer les personnes craignant pour la sécurité —, les agents de l'Agence des services frontaliers du Canada auront le pouvoir d'exiger que tout plaisancier se signale personnellement, aux termes de la Loi sur les douanes et aux termes de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Ce pouvoir discrétionnaire ou résiduel d'imposer à quiconque de se soumettre à un contrôle douanier sur demande est très important, car il permettra aux services des douanes de s'acquitter de son mandat et de continuer à assurer l'intégrité de la frontière. Par exemple, grâce à cette disposition, les agents pourront exiger qu'une personne exemptée réponde à des questions concernant l'immigration.
Quand j'ai déposé ce projet de loi, j'ai pris acte que l'exonération de l'obligation de présentation nécessitait certaines sauvegardes. C'est pour cela que j'ai inclus une disposition précisant que cette exemption ne s'applique que si le plaisancier n'a ni amarré, ni mouillé l'ancre, ni établi de contact avec un autre moyen de transport. À la suite d'un amendement apporté en comité, ces protections ont été étendues au trajet direct entre « un point A et un point B », de même qu'à ce que nous appelons un trajet en boucle, dont j'ai parlé tout à l'heure, soit quand un plaisancier sort pour un simple périple qui commence et finit au même endroit.
Cette disposition non seulement renforce la sécurité à la frontière, parce que les déplacements directs n'étaient pas avant soumis à de telles restrictions, mais elle simplifie aussi les obligations de déclaration. Que vous suiviez le trajet le plus court entre deux destinations ou que vous alliez pêcher ou encore que vous fassiez une sortie de plaisance, vous n'aurez plus à vous présenter à la douane à moins que vous n'amarriez ou ne mouilliez l'ancre, ou encore qu'un agent vous en fasse la demande. L'exemption pourrait tout autant s'appliquer à un Américain pénétrant dans les eaux canadiennes qu'à un Canadien revenant dans nos eaux, et cela tant pour les personnes que pour les marchandises. L'exemption s'étend aux eaux internationales, autre élément qui ne se trouvait pas dans ma première ébauche, mais qui a été ajouté à la demande de l'ASFC. Cela permettra de régler un problème sur les côtes est et ouest par l'élimination de l'obligation de déclaration pour des sorties d'observation de baleines hors des eaux canadiennes, sorties qui impliquent donc un retour en eaux canadiennes.
En conclusion, monsieur le président, je dois vous dire que je suis conscient que cette mesure ne concerne pas un grand nombre de Canadiens. Cependant, pour les résidents de cette région de l'Ontario, où Gord et moi habitons, qui partagent avec nos amis américains le fleuve Saint-Laurent et le lac Ontario — je devrais même parler de tous les Grands Lacs — celle-ci a de profondes répercussions sur nos vies et nos gagne-pain. Au nom de tous ces gens, je vous remercie d'appuyer le projet de loi que je vous invite à adopter au plus vite.
Merci beaucoup.
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Monsieur le président, je tiens tout d'abord à remercier votre comité d'avoir avancé cette réunion, et de beaucoup. Comme beaucoup d'entre vous le savent, la Chambre a adopté ce projet de loi il y a une semaine à peu près, à l'occasion d'un vote par appel nominal, en deuxième lecture. Un certain nombre de députés ont pris la parole, dont moi, qui représente la circonscription d'Essex, et le député de Tobique-Mactaquac. Il a fallu moins d'une heure pour parvenir à un vote favorable.
Je vous remercie de me donner cette occasion et de m'avoir invité à témoigner devant vous aujourd'hui à propos de ce projet de loi. Il se trouve que j'avais moi-même déposé un projet de loi d'intérêt privé à la Chambre des communes, à peu près en même temps où le sénateur Runciman déposait celui-ci au Sénat. Il est parvenu plus rapidement que moi à faire progresser sa mesure au Sénat, parce que nous savons tous ce qu'il faut pour qu'un projet de loi d'intérêt privé se retrouve sur la liste de priorités du Feuilleton.
Nous nous sommes réjouis que cette mesure ait été aussi rapidement adoptée par le Sénat. D'ailleurs, j'ai moi-même témoigné devant le comité sénatorial, il y a quelques mois de cela.
Permettez-moi de résumer très brièvement les raisons qui m'ont amené à appuyer ce projet de loi.
Cette mesure permettra aux plaisanciers américains de traverser les eaux canadiennes sans avoir à se présenter à l'Agence des services frontaliers du Canada, à condition qu'ils ne s'y arrêtent pas ou qu'ils n'envisagent pas d'y jeter l'ancre. Le texte va également modifier des règlements, mais selon moi, c'est cet aspect qui est le plus important. À l'heure actuelle, les plaisanciers qui franchissent la frontière le long du fleuve — frontière qui n'est absolument pas marquée pour les prévenir d'un éventuel franchissement —, doivent se présenter à l'ASFC.
Sans égard à nos sensibilités politiques respectives, nous avons tous pour objectif de promouvoir les meilleurs intérêts des Canadiens et de projeter une image positive du Canada sur la scène internationale. Le projet de loi en question fait la promotion du tourisme, il actualise les lois du Canada et il protège les droits humains de nos voisins américains.
Notre pays est fier de sa longue tradition en matière de protection, non seulement des droits de nos compatriotes, mais aussi des droits de ceux qui franchissent notre frontière. Certaines dispositions de la Charte vont jusqu'à étendre nos protections constitutionnelles à toutes les personnes, y compris aux plaisanciers, qui dérivent ou qui pénètrent inconsciemment dans notre territoire. Les dispositions les plus importantes s'appliquent aux droits à la vie, à la liberté et à la sécurité de tout individu, de même qu'aux droits de ne pas être soumis à des fouilles et à des saisies abusives, à des traitements ou à des peines inusitées, y compris à un usage excessif de la force ou à un abus de pouvoir par les responsables de l'application de la loi. Nul besoin de trop chercher pour trouver des exemples où la loi actuelle a entraîné des violations de ces règles.
Tout à l'heure, le sénateur Runciman vous a parlé du cas de Roy Anderson. M. Anderson, un citoyen américain, a été fouillé, il s'est vu imposer une grosse amende et il a été détenu de façon humiliante pour avoir enfreint des lois dont il ignorait l'existence, bien qu'il eût pêché en eaux canadiennes toute sa vie. Il détenait même un permis de l'Ontario pour pêcher en eaux canadiennes. Pis encore, il a subi tout cela après que les responsables de l'ASFC eurent déterminé qu'il n'était pas animé de motifs criminels et qu'il voulait simplement pêcher.
Dans l'arrêt Simmons, la Cour suprême du Canada nous reconnaît le droit de contrôler les personnes et les marchandises entrant sur notre territoire, mais elle n'excuse pas les traitements infligés à certains. Le Canada applique depuis longtemps la règle voulant qu'un verdict de culpabilité exige à la fois une intention et un acte coupables. Il est impossible de justifier le fait de menacer ou de contraindre physiquement une personne ou encore de lui imposer une amende en vertu de dispositions légales qu'elle ignore.
Comme nous sommes un pays progressiste, nous avons pour responsabilité de modifier des lois comme celles-ci qui sont périmées, inefficaces et discriminatoires. Si la loi actuelle a eu sa raison d'être à l'époque de la prohibition, tel n'est plus le cas. Ceux qui connaissent la loi sont tenus de faire, sans délai, une déclaration à l'ASFC. Ils peuvent la faire par téléphone ou en personne à l'un des postes de contrôle à la frontière. Même si cette demande ne semble pas particulièrement exigeante, elle est très souvent plus difficile à respecter qu'il y paraît. Les signaux cellulaires, surtout à la surface de l'eau, sont rarement fiables. Dans le cas du secteur des Mille-Îles, qui est traversé par la frontière canado-américaine, de nombreux usagers des services cellulaires canadiens se retrouvent sur le réseau d'AT&T ou d'autres FST américains.
Sinon, la seule autre possibilité offerte aux citoyens étrangers est de se présenter en personne à l'ASFC. Ils peuvent le faire à un point de contrôle américain dont la plupart se trouvent dans des endroits peu accessibles pour des plaisanciers désireux de pénétrer dans nos eaux. La présentation en personne exige souvent des navigateurs américains qu'ils fassent un grand détour pour aller au point de contrôle, avant de revenir sur leur itinéraire prévu. Il n'est pas rare que le temps d'attente à la douane soit très long. Cette démarche est coûteuse en temps et en argent et certains ont même dit avoir dû passer plusieurs heures pour se plier à cette obligation.
Malheureusement, à cause de cela, un certain nombre de visiteurs potentiels ont conclu qu'il ne valait tout simplement pas la peine de croiser dans les eaux canadiennes. C'est une terrible conclusion quand on songe à l'importance de l'industrie touristique au Canada. Si les plaisanciers qui se contentent de traverser les eaux canadiennes ne sont pas vraiment des touristes, ils peuvent facilement le devenir moyennant qu'ils décident de jeter l'ancre pour aller tester un restaurant ou une marina aperçue en cours de navigation.
Le succès du tourisme international dépend grandement de l'efficacité de la mise en marché des services offerts à destination et de l'expérience touristique proposée, car c'est la première impression qui compte. Nous devons travailler très fort pour veiller à ce que nos lois nous rendent justice sur la scène internationale. Le Canada tente de maintenir sa réputation de pays accueillant, équitable et inspirant la confiance pour nos amis américains, tout autant que pour nos amis du monde entier. Cette réputation, associée à nos nombreuses destinations magnifiques, comme les Mille-Îles, a favorisé l'expansion d'une industrie touristique dont nous sommes fiers et que nous devrions veiller à protéger.
En fait, l'Organisation mondiale du tourisme, une agence onusienne, estime que le nombre de touristes internationaux atteindra 1,6 milliard de personnes en 2020. Voilà une prévision prometteuse quand on songe que 1,7 million d'emplois canadiens dépendent du secteur touristique, selon les statistiques de 2012.
Ces statistiques nous montrent que ces postes sont souvent occupés par des catégories d'actifs qui, historiquement, ont toujours eu de la difficulté à trouver et à conserver un emploi. En 2012, plus de la moitié de ces emplois étaient occupés par des femmes, 22 % par des immigrants et 589 000 par des jeunes de 15 à 24 ans, soit par près d'un tiers des jeunes employés au Canada. Non seulement le tourisme offre des emplois aux citoyens canadiens, mais il assure aussi la promotion de la croissance des collectivités par l'appui qu'il apporte aux PME.
En fait, près de 98 % de l'industrie touristique du Canada est composée de PME qui comptent sur une clientèle internationale afin de demeurer en vie. Par-delà ces retombées directes pour les citoyens canadiens, l'industrie touristique a aussi rapporté 21,4 milliards de dollars en recettes fiscales, en 2011.
Afin que le Canada puisse tirer profit de ces avantages, nous devons être perçus comme une destination de choix et nous devons faire la preuve que nous sommes en mesure d'offrir beaucoup plus que des vacances à bas prix, autrement dit, nous devons enseigner notre histoire, faire partager notre culture et être perçus comme une destination amicale et accueillante.
Bien que les États-Unis soient notre voisin immédiat, ce genre de messages se perd en cours de route. Dans son rapport sommaire de 2014 sur les États-Unis, la Commission canadienne du tourisme a conclu que relativement peu de visiteurs américains recommanderaient à leurs compatriotes de venir passer des vacances au Canada. Ces voyageurs ont cité leurs mauvaises perceptions du Canada sur la foi de ce qu'ils avaient entendu d'amis, de membres de la famille et dans les médias. Les récits de plaisanciers américains détenus, verbalisés et contraints de s'étendre sur le pont de leur embarcation nous ont valu une mauvaise presse aux États-Unis. Les reportages découragent les Américains de naviguer dans des eaux voisines de la frontière à cause de nos règlements peu évidents, de nos sanctions sévères et de nos exigences de signalement en douanes extrêmement difficiles à respecter.
Pire encore, certains articles de presse indiquent même que nos règlements aberrants reviennent à dire que nous ne voulons pas du tout de visiteurs américains. Or, ce n'est pas le message que le Canada doit faire passer. Nous devons moderniser notre législation pour faire en sorte que notre image demeure positive, invitante et fidèle à nos valeurs canadiennes, non seulement pour nos compatriotes, mais aussi pour toute personne désirant nous visiter.
Dans un autre ordre d'idées, beaucoup ont fait remarquer que la nécessité, pour les agents de l'ASFC, de vérifier chaque embarcation qui se contente de traverser nos eaux, est une véritable gabegie. Ce projet de loi modifie également la réglementation encadrant les déplacements aériens et il contribuera à aider l'industrie de l'observation récréative des baleines dont les clients qui quittent les eaux canadiennes pour y retourner sans avoir posé le pied à terre à l'étranger, doivent se présenter à l'ASFC.
Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, je suis surtout intéressé par l'effet de ces dispositions sur ma région qui borde le fleuve Saint-Laurent. À l'occasion du débat en deuxième lecture à la Chambre, des députés de St. Clair River et de la région frontalière du Nouveau-Brunswick, en face du Maine, se sont exprimés. Comme nous vivons des situations semblables dans le nord de l'Ontario et sur la côte ouest du Canada, j'encourage le Comité à renvoyer cette mesure à la Chambre. Je sais que les résidents de ma circonscription espèrent vivement que ce texte sera renvoyé à la Chambre des communes et adopté en troisième lecture avant que la saison de navigation ne batte son plein, l'été prochain.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le sénateur, monsieur Brown, je vous remercie beaucoup de votre visite et d'avoir présenté un projet de loi qui me paraît tout à fait intéressant.
Auparavant, j'aimerais dire une chose. Je ne suis pas d'avis que le travail des douaniers aux frontières, lorsqu'ils appliquent la loi et imposent les amendes prévues, vise l'humiliation des gens qui se présentent aux douanes. Je comprends la frustration de certains voyageurs.
Vous dites qu'il ne faut pas envoyer un mauvais message et, à mon avis, l'approche devrait aussi comprendre l'envoi d'un message de flexibilité et de rigueur lors de l'application des lois. Autrefois, c'est ce qu'on reconnaissait aux agents des douanes, et on reconnaît cela encore aujourd'hui.
Cela dit, compte tenu de la frustration qui me paraît évidente lorsque les gens voyagent, j'aimerais que vous approfondissiez votre pensée et nous rassuriez sur certains aspects, pour éviter les zones grises et que quelque chose tombe entre deux chaises.
Comment va-t-on gérer les allers-retours de plaisanciers et de pêcheurs? Lors de leur passage, ils ne jettent pas l'ancre et ils n'arrêtent pas de l'autre côté, à un point fixe; certaines étendues d'eau sont quand même assez grandes. Comment va-t-on éviter qu'ils entrent en contact avec des gens et mettent en péril nos frontières? On pense à l'immigration illégale, au trafic, à la contrebande ou toute autre activité dont il est question dans la loi.
Comment ce projet de loi peut-il rassurer le Comité en ce qui a trait aux mesures de contrôle, tant sur les plans commercial que sécuritaire?
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Je vais donc être bref.
Monsieur le sénateur, monsieur Brown, je vous remercie d'être parmi nous.
D'après ce que je comprends, ce projet de loi a comme objectif de rendre la vie des plaisanciers un peu plus facile.
On parle donc de gens qui font l'aller-retour en bateau, ne mettent pas pied à terre, ne jettent pas l'ancre et n'attachent pas leur bateau à un corps-mort. Je cherche peut-être des poux en soulevant cette question, mais parmi les plaisanciers, il y a aussi ceux qui accostent. Pour rentrer, ils peuvent attendre que la marée montante décroche le bateau. Bref, ces situations ne semblent pas avoir été prévues.
Est-ce que cela vous inquiète?
On a couvert tous les aspects sauf celui-là. On a prévu l'amarrage, soit le fait d'attacher le bateau à un corps-mort, le fait de jeter l'ancre, ainsi que les cas où les gens traversent la frontière — toujours sur l'eau —, mais pas l'accostage.