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Il y a toutes sortes de choses qui se passent à la Chambre, bien sûr. Quelques votes sont prévus, alors je propose ce qui suit et j'espère que vous serez d'accord.
Lorsque la sonnerie retentira — je surveille cela et je sais que la greffière le surveille probablement —, nous pourrons poursuivre notre réunion jusqu'à cinq minutes avant le début du vote. Ensuite, nous pouvons nous mettre en sourdine, éteindre nos caméras ou autres dispositifs, et voter. Après la période de vote de 10 minutes, nous pourrons reprendre la réunion. Ce sera une interruption de 15 minutes tout au plus, probablement à deux reprises. Nous serons interrompus deux fois. Nous pourrons terminer la réunion à une heure raisonnable.
Quelqu'un s'oppose-t-il à cette méthode? Non? Très bien.
Nous avons avec nous aujourd'hui, de l'Association canadienne des boissons, M. Jim Goetz, président. De Protection environnementale Canada, nous accueillons Karen Wirsig, gestionnaire du Programme des plastiques. L'honorable Sonya Savage, ministre de l'Énergie de la province de l'Alberta, se joindra bientôt à nous. D'Oceana Canada, nous accueillons Joshua Laughren, directeur exécutif, et Ashley Wallis, spécialiste de la campagne sur les plastiques. De la municipalité régionale de Peel, nous avons M. Norman Lee, directeur de la gestion des déchets.
Nous commençons par l'exposé de M. Goetz. Allez-y, monsieur, vous avez cinq minutes.
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Merci, monsieur le président.
Nous vous remercions beaucoup de cette occasion de comparaître devant le Comité aujourd'hui.
Je m'appelle Jim Goetz et je suis président de l'Association canadienne des boissons, une organisation qui représente la majorité des entreprises de boissons non alcoolisées au Canada.
Les membres de l'ACB emploient directement plus de 20 000 Canadiens répartis dans plus de 200 installations à l'échelle du pays. L'industrie des boissons rafraîchissantes soutient des emplois directs et indirects par l'entremise des réseaux d'épiceries, de services alimentaires, de distributrices automatiques et de dépanneurs.
L'ACB et ses membres partagent l'objectif du gouvernement du Canada de réduire les déchets plastiques, d'accroître le recyclage et de favoriser la transition vers une économie circulaire plus robuste.
Nos contenants de boisson sont recyclables à l'infini. Les matières plastiques qu'ils contiennent sont conçues pour être recyclées et revalorisées. Les contenants de boisson sont en grande partie récupérés et recyclés et jouent un rôle précieux dans les flux de collecte et la chaîne de valeur de l'économie circulaire. Ils ne sont pas destinés à être jetés comme des déchets. Non seulement le PET, le plastique dont les bouteilles de boisson sont faites, est recyclable, mais il peut facilement atteindre une qualité alimentaire grâce à un recyclage mécanique ou avancé et être retransformé sous forme de bouteilles ou d'autres emballages de qualité alimentaire.
Le document de travail du gouvernement définit les plastiques à usage unique comme étant « conçus pour être jetés aussitôt après la première utilisation ». Il est primordial de faire la distinction entre les véritables plastiques à usage unique ainsi que les bouteilles de boisson en PET et les bouchons en HDPE pour favoriser des discussions éclairées et factuelles.
Les contenants de boisson sont collectés, recyclés et transformés ici, au Canada, ce qui soutient des emplois dans l'économie circulaire nationale d'un océan à l'autre, notamment dans des installations de recyclage au Québec, en Colombie-Britannique, en Ontario et en Alberta.
L'ACB et ses membres jouent un rôle de premier plan dans la gestion et le renforcement des programmes de recyclage à l'échelle régionale, principalement au niveau provincial. Ces programmes se traduisent actuellement par un taux moyen de récupération de contenants de boisson de 75 %. Certaines régions atteignent 85 %, soit un taux de récupération solide comparativement aux matières plastiques en général.
L'ACB s'implique activement dans les programmes de recyclage fondés sur la responsabilité élargie des producteurs — en place ou en développement —, qui contribuent à accroître l'harmonisation et l'efficacité des pratiques et représentent des investissements de plus de 300 millions de dollars dans le recyclage des contenants de boisson. Nous croyons que la REP est l'outil de gestion approprié pour l'emballage des contenants de boisson. Cette approche est cruciale pour assurer le respect des cibles actuelles et futures de collecte de matériaux, que nous soutenons et préconisons pour atteindre des objectifs plus élevés.
À l'heure où vous vous penchez sur un nouveau cadre visant les matières plastiques, comme la liste récemment annoncée des matériaux interdits par ECCC et les normes de contenu recyclé, nous vous demandons de tenir compte de la complexité de la planification détaillée, ainsi que des projets globaux d'ingénierie et de remplacement des matières que l'industrie devra mener, y compris les aspects suivants: la capacité des fournisseurs, les délais d'exécution et les capacités de soutien technique selon le nombre de chaînes de production que l'industrie devra convertir, le coût et l'ampleur des temps d'arrêt pour réoutillage, les délais requis pour écouler les stocks, la planification de rechange et d'urgence et l'établissement d'une période appropriée et réaliste d'abandon progressif.
Nous croyons que les lois régissant les normes sur les contenus recyclés devraient procurer une flexibilité à nos membres quant à la façon d'atteindre le pourcentage global de contenu recyclé requis pour satisfaire aux cibles établies.
Bien que le Canada affiche des taux élevés de récupération des contenants de boisson par rapport à d'autres matières, nous devons être conscients de la quantité de PET recyclé qui sera disponible à l'échelle nationale afin de permettre d'atteindre les objectifs de contenu recyclé. Nous voulons atteindre ces objectifs, mais il faut disposer du matériel nécessaire pour y parvenir, surtout s'ils sont fixés par la loi.
En résumé, nous sommes fiers que les taux de récupération et de recyclage des contenants de boisson soient les plus élevés parmi les emballages plastiques au Canada. Nos membres ont pris des engagements afin d'accroître le contenu recyclé de leurs bouteilles en plastique PET au cours des prochaines années, ainsi que de poursuivre leurs contributions à une économie circulaire.
Nous continuerons à renforcer et à soutenir les programmes de recyclage en vue de garder les bouteilles de boisson et les bouchons hors de l'environnement, ainsi que de conserver leur valeur en augmentant les taux de récupération et de recyclage partout au Canada.
Je remercie le Comité et surtout le personnel du Comité. J'ai eu quelques problèmes techniques, et il m'a très bien aidé à me connecter.
Merci au Comité. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Merci beaucoup, et merci au Comité de son invitation.
Protection environnementale est un organisme de bienfaisance environnementale canadien. Nous travaillons sur un certain nombre de questions environnementales fédérales et provinciales, y compris la protection de l'eau douce au Canada, la lutte contre les changements climatiques, la promotion de l'aménagement durable du territoire, l'élimination des produits toxiques et la fin de la pollution par les plastiques.
Nous aimerions présenter quatre points dans notre témoignage aujourd'hui: premièrement, la LCPE est le bon outil pour lutter contre la pollution par les plastiques au Canada; deuxièmement, le recyclage seul n'est pas une solution à la vague croissante de pollution par les plastiques; troisièmement, le gouvernement doit être plus proactif pour soutenir les systèmes de réutilisation qui remplacent les matériaux à usage unique, en particulier les plastiques; et quatrièmement, le gouvernement doit mettre fin aux subventions à l'industrie pétrochimique et se concentrer sur les travailleurs et les collectivités dans la transition vers une économie à faible émission de carbone.
En ce qui concerne la LCPE, j'espère que les membres du Comité ont eu l'occasion de lire le mémoire que nous avons présenté il y a quelques semaines, dans lequel nous avons recommandé des mesures fédérales précises pour mettre fin à la pollution par les plastiques.
Parmi ces recommandations, j'aimerais souligner que nous soutenons l'inscription des articles manufacturés en plastique à l'annexe 1 de la LCPE, qui est le moyen le plus efficace de lutter contre la pollution par les plastiques en amont et en aval au Canada.
Les plastiques sont toxiques pour l'environnement, et il est tout à fait approprié de les réglementer en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement. Nous soutenons également l'interdiction des articles en plastique à usage unique, y compris les six proposés dans le document de travail du gouvernement de l'automne dernier. De plus, nous sommes pour l'établissement d'une exigence de contenu recyclé pour les nouveaux produits en plastique.
Nous demandons la mise en place d'un ensemble complet d'outils de gestion de la pollution par les plastiques qui oblige le gouvernement à utiliser son pouvoir de réglementation. Les engagements de l'industrie à lutter contre la pollution par les plastiques sont bienvenus, mais les efforts volontaires et les partenariats ne suffiront pas à régler cette crise.
Les partisans de Protection environnementale ont envoyé plus de 40 000 messages au gouvernement demandant une action contre la pollution par les plastiques. Je peux vous dire, d'après mes propres échanges avec ces personnes, qu'il y a un degré élevé de frustration concernant la quantité de plastique à laquelle nous faisons face en tant que consommateurs, d'inquiétude quant aux dommages que ce plastique cause à l'environnement et d'anxiété quant aux impacts sur notre santé.
Un sondage réalisé plus tôt cette année confirme qu'il règne un très large consensus parmi les Canadiens de toutes les allégeances politiques sur le fait que le gouvernement fédéral doit agir pour protéger notre environnement de la pollution par les plastiques. Le public s'attend à ce que le gouvernement fédéral fasse quelque chose pour résoudre la crise du plastique.
Quant au recyclage, c'est un aspect important d'une économie circulaire, mais à dire franchement, son utilité pour les plastiques est limitée dans les conditions actuelles du marché. Nous rejetons l'affirmation répétée à maintes reprises au cours de ces audiences par les représentants de l'industrie du plastique, à savoir que la pollution par les plastiques est due à une mauvaise gestion des déchets et que la solution réside dans un meilleur comportement des consommateurs et un recyclage plus innovant, y compris les procédés thermiques et chimiques dits avancés que les gouvernements subventionnent.
Le recyclage, et en particulier le « recyclage avancé », ne nous sauvera pas de la pollution par les plastiques, et prétendre qu'il le fera est une erreur que nous invitons le gouvernement à ne pas commettre.
En ce qui concerne la réutilisation, nous avons été surpris de constater qu'aucune organisation travaillant actuellement à des systèmes de réutilisation pour remplacer les matériaux plastiques à usage unique ne s'est manifestée au cours de cette étude. Nous exhortons Environnement et Changement climatique Canada à organiser une table ronde pour les entreprises et les organisations de réutilisation, afin d'en savoir plus sur l'infrastructure requise pour soutenir la réutilisation dans tout le pays.
Nous avons parlé à un certain nombre d'organisations de réutilisation, et elles nous disent que leur service est prisé et important à la fois pour l'environnement et l'économie, mais qu'il doit recevoir un soutien pour pouvoir l'étendre à d'autres collectivités du pays. Nous constatons qu'il faut relativement peu d'investissements pour créer de bons emplois locaux grâce aux systèmes de réutilisation. Il s'agit d'emplois liés à la logistique, à l'assainissement et à la technologie qui pourraient soutenir les collectivités et les travailleurs qui souffrent actuellement des pertes d'emploi liées à la COVID.
L'une de ces organisations, DreamZero, signale que l'infrastructure de fabrication et de recyclage efficace des contenants en plastique durables fait cruellement défaut au Canada. Les fabricants de plastique d'ici se concentrent sur la production linéaire de produits à usage unique, dont la grande majorité finit dans les sites d'enfouissement ou les incinérateurs, ou va directement dans l'environnement en fin de vie.
Malgré la recherche de fabricants locaux, DreamZero a été contrainte de s'approvisionner en Chine et en Europe en conteneurs à emporter durables pouvant être réutilisés des centaines de fois. DreamZero stocke actuellement ses conteneurs en fin de vie afin de trouver un recycleur local capable de les retransformer de manière fiable en nouveaux conteneurs alimentaires. Les systèmes de réutilisation dans la fabrication sont le type de technologie verte que le gouvernement fédéral doit soutenir tandis que nous nous dirigeons vers une économie à faible émission de carbone.
Enfin, nous demandons au gouvernement de mettre fin aux subventions à l'industrie pétrochimique. Les plastiques sont un segment de l'industrie pétrolière et gazière, et le Canada s'est engagé à mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles. Il est insensé de soutenir les industries de la pétrochimie et du plastique par des subventions et des allégements fiscaux qui servent en fin de compte à augmenter la production de plastiques, alors que nous essayons d'endiguer le flux de produits en plastique dans l'environnement.
Au lieu de soutenir des projets pétrochimiques problématiques pour l'environnement, nous demandons instamment au gouvernement d'adopter un plan de transition pour les travailleurs de l'industrie chimique et les fabricants de plastique, un plan qui réoriente la fabrication vers les produits durables, développe des systèmes de réutilisation à grande échelle et investit dans le recyclage mécanique capable de transformer les matériaux durables en produits réutilisables d'une valeur semblable. Ce type de plan évitera de faire échouer les travailleurs et les infrastructures dans le type d'économie dont nous essayons de nous éloigner.
Je vous remercie beaucoup de m'avoir offert cette occasion de vous parler.
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Ce n'est pas un problème. Je vous remercie beaucoup.
Bon après-midi. Merci, monsieur le président et merci aux membres du Comité de m'avoir invitée aujourd'hui à parler de cette importante question.
Je m'appelle Ashley Wallis et je suis chargée de la campagne sur les plastiques à Oceana Canada. Je suis accompagnée aujourd'hui du directeur exécutif d'Oceana Canada, Josh Laughren.
Oceana Canada est un organisme de bienfaisance indépendant et fait partie du plus grand groupe international de défense qui se consacre uniquement à la conservation des océans. Nous croyons que le Canada a l'obligation de gérer ses ressources naturelles de façon responsable et de contribuer à assurer une source durable de protéines pour le monde. Nous travaillons avec les Canadiens d'un bout à l'autre du pays pour que les océans canadiens, autrefois dynamiques, retrouvent santé et abondance.
Comme presque tous les témoins l'ont dit au cours des dernières semaines, le monde est sans aucun doute confronté à une crise de pollution par les plastiques. Les scientifiques du monde entier sonnent l'alarme, étude après étude, décrivant l'omniprésence de la pollution par les plastiques et l'impact de la production, de l'utilisation et de l'élimination du plastique sur la santé environnementale et humaine. En tant que l'un des pays les plus riches et les plus productifs économiquement au monde, nous avons la responsabilité de mettre fin à la contribution du Canada au désastre de la pollution par les plastiques.
L'an dernier, deux études révolutionnaires ont évalué l'efficacité de diverses interventions et ont révélé que la croissance prévue des déchets plastiques dépasse de loin les efforts mondiaux pour atténuer la pollution. L'une de ces études a établi que, d'ici 2040, même en mettant en œuvre toutes les interventions possibles, 17 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouveront encore dans l'environnement mondial chaque année. L'étude a également montré que le recyclage seul ne réduirait la pollution par les plastiques que de 45 % par rapport au statu quo.
Permettez-moi de reformuler cela. Même dans le meilleur des scénarios de recyclage, d'ici 2040, 45 millions de tonnes de plastique seront déversées chaque année dans l'environnement mondial. Cela représente sept millions de tonnes de plus qu'aujourd'hui.
Ces résultats soulignent à quel point il est urgent de réglementer le plastique tout au long de son cycle de vie et que, malgré ce que le Comité a entendu de l'industrie, nous ne pouvons pas recycler pour sortir de cette crise. Le Canada doit réduire la production et l'utilisation du plastique, notamment en interdisant les produits en plastique non essentiels qui polluent couramment nos rivières, nos océans, nos parcs et nos zones sauvages.
Pour atténuer l'impact du plastique sur l'environnement et la santé humaine, et pour soutenir la transition du Canada vers une économie circulaire non toxique et à faible émission de carbone, nous recommandons ce qui suit:
Premièrement, étendre et finaliser l'interdiction fédérale des plastiques nocifs à usage unique. Plus de 32 pays ont déjà interdit ou sont en train d'interdire ces plastiques, notamment l'Union européenne, le Chili, le Pérou et le Kenya. L'interdiction proposée par le Canada est un bon pas, mais dans l'ensemble, elle ne répond pas au besoin. Les articles que le gouvernement a proposé d'interdire sont des fruits faciles à cueillir, car de nombreuses villes et entreprises au Canada les interdisent déjà ou les remplacent volontairement par des produits non plastiques ou à usages multiples.
Oceana Canada a mené un sondage auprès des Canadiens en décembre dernier et a constaté que les deux tiers d'entre eux souhaitent que l'interdiction soit étendue à d'autres plastiques à usage unique problématiques, comme les tasses à café et les couvercles à usage unique et toutes les formes de polystyrène. Le gouvernement a la science et l'opinion publique de son côté et devrait adopter et mettre en œuvre l'interdiction au plus tard en décembre de cette année.
Deuxièmement, le Canada doit rejeter les fausses solutions à la crise de la pollution par les plastiques. L'incinération, la valorisation énergétique des déchets, la transformation des déchets en carburant, le déclassement et le recyclage dit avancé ou chimique ne sont qu'une forme déguisée d'élimination des déchets. Ces fausses solutions perpétuent une économie toxique, à forte intensité de carbone et linéaire. Par exemple, les technologies de recyclage chimique font face à des défis semblables à ceux du recyclage mécanique traditionnel, notamment la nécessité d'un flux homogène de plastique relativement pur pour être économiquement viable. Elles manquent également de maturité, consomment beaucoup d'énergie et souvent ne remplacent pas le plastique vierge, ce qui les rend incompatibles avec une économie circulaire.
Enfin, au lieu de subventionner le secteur des combustibles fossiles et de la pétrochimie, le Canada doit soutenir le passage à des produits et des emballages réutilisables. La Fondation Ellen MacArthur estime que le remplacement de 20 % des plastiques à usage unique dans le monde par des produits réutilisables générerait une activité économique de 10 milliards de dollars. Par conséquent, les règlements qui limitent l'utilisation des plastiques à usage unique, comme l'interdiction, devraient être assortis de mesures incitatives et d'investissements qui encouragent et soutiennent la mise au point de systèmes de réutilisation solides.
Pour conclure, en décembre dernier, des scientifiques ont découvert des microplastiques dans les cordons ombilicaux et les placentas humains, ce qui signifie que les bébés sont exposés à la pollution par les plastiques avant la naissance et que le plastique peut traverser la barrière placentaire. Nous sommes exposés au plastique avant de naître. La pollution par les plastiques n'est pas seulement tout autour de nous, elle est aussi en nous. J'exhorte le Comité à recommander au gouvernement d'instaurer une réglementation fédérale rigoureuse en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement pour mettre fin au désastre plastique.
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Bonjour. Merci de m'avoir invité à comparaître devant ce comité.
Je m'appelle Norman Lee, et je suis directeur, Gestion des déchets, de la municipalité régionale de Peel.
La région de Peel compte plus de 1,5 million d'habitants qui produisent plus de 500 000 tonnes de déchets résidentiels par année. Actuellement, nous en détournons la moitié, soit 100 000 tonnes par l'intermédiaire de notre programme des boîtes bleues et une autre portion de 100 000 tonnes par l'intermédiaire de nos programmes du bac vert et des résidus de jardin. Nous visons un objectif de détournement de 75 % des déchets résidentiels d'ici 2034 et nous effectuons des investissements considérables en ce sens.
En Ontario, les municipalités gèrent environ le tiers de tous les déchets produits, y compris pratiquement la totalité des déchets résidentiels. Nous ramassons aussi une bonne partie des détritus. Je suppose que c'est un peu la même chose dans les autres provinces. La perspective municipale est donc importante, et je vous remercie de prendre le temps de nous écouter.
L'une des plus importantes difficultés que les municipalités doivent affronter aujourd'hui en matière de gestion des déchets est le recyclage des emballages en plastique, qui devient plus léger et plus complexe, ce qui contribue à rendre sa gestion plus difficile et plus coûteuse. L'absence d'exigences obligatoires concernant le contenu recyclé entraîne une faible demande pour certains plastiques récupérés, comme les films plastiques utilisés dans les sacs d'épicerie. Les messages envoyés par les propriétaires de marques et les détaillants contredisent souvent les affirmations des autorités municipales concernant ce qui peut être recyclé ou composté. Cette situation fait en sorte que des matières sont placées dans le mauvais bac, ce qui contribue à accroître les coûts et à réduire le détournement des déchets.
La région de Peel est favorable à l'utilisation d'une approche fondée sur des éléments probants pour évaluer les plastiques à usage unique qui posent problème. La région est en faveur de l'établissement d'un contenu recyclé minimum. Nous appuyons l'expansion des programmes de REP partout au Canada. Nous appuyons l'interdiction proposée des articles en plastique à usage unique néfastes pour l'environnement, y compris les six articles désignés en vue de l'interdiction initiale.
Ces articles en plastique à usage unique passent souvent inaperçus et sont de plus en plus difficiles à séparer dans les installations municipales. Ils contaminent notre recyclage et notre compost, et représentent une fraction importante des détritus que l'on retrouve dans les rues, les parcs et les cours d'eau.
Même si les municipalités encouragent l'utilisation de solutions de rechange écologiques, nous sommes préoccupés par la promotion d'articles compostables qui ressemblent à du plastique d'ici à ce que nos systèmes soient modifiés pour pouvoir les prendre en charge. En effet, ces matières présentent un défi à nos installations de compostage parce que ces dernières n'ont pas été conçues pour les composter. Elles n'ont pas été conçues non plus pour les séparer efficacement à titre de contaminants. Procéder à l'adaptation de nos installations serait actuellement beaucoup trop onéreux.
La région de Peel exploite son propre système de compostage. Nous avons travaillé avec divers producteurs en vue de mettre à l'essai la compostabilité de leurs produits et de leurs emballages. À la fin d'un cycle normal de compostage de neuf semaines, aucun des matériaux que nous avons mis à l'essai n'était complètement décomposé. Par conséquent, ils contamineraient le compost fini, en réduiraient la valeur ou pire, le rendraient invendable.
La région de Peel investit 100 millions de dollars pour mettre au point une installation de digestion anaérobie pour les matières qui se retrouvent dans ses bacs verts. Cette installation donnera de meilleurs résultats pour ce qui est d'éliminer les contaminants, mais nos enquêtes révèlent que la majorité des produits et des emballages compostables seraient enlevés au début du processus et envoyés au site d'enfouissement.
Nous estimons que les mesures suivantes devraient être mises en place avant que les plastiques compostables et les matières semblables au plastique soient introduits et acceptés à titre de solution de rechange aux plastiques à usage unique: des normes de certification nationale garantissant que les matières commercialisées comme étant « compostables » puissent véritablement être compostées en pratique et à grande échelle; des normes nationales en matière d'étiquetage et de publicité afin de réduire la confusion des consommateurs et des résidants et des programmes de responsabilisation des producteurs pour les produits et les emballages compostables, de préférence en harmonie avec les normes ou les directives nationales. Ces mesures devraient être accompagnées de programmes du gouvernement fédéral destinés à soutenir les investissements dans l'infrastructure de transformation pour les produits et les emballages compostables et d'exigences obligatoires en matière de contenu recyclé qui soient suffisamment élevées et faciles d'application.
Je souhaite réunir quelques thèmes des gouvernements fédéral, provincial et municipal ensemble, mais je pense que je peux travailler avec ce que nous avons.
Monsieur Lee, je vais tout simplement poursuivre avec vous. Comme vous êtes diplômé de l'Université de Guelph, c'est toujours bon de croiser un ancien élève parmi les groupes de témoins.
Guelph collabore aussi beaucoup avec Peel. En effet, Peel est venue montrer à notre municipalité comment le projet Partners in Project Green de l'aéroport Pearson avait contribué à créer une économie circulaire au sein des entreprises de Peel.
Pourriez-vous nous faire rapidement quelques commentaires à ce sujet, c'est-à-dire que l'on devrait traiter les déchets comme une ressource?
Je vais aussi ajouter quelque chose à ce que vous avez dit au sujet d'une autre installation que vous envisagez de construire pour attirer le compost d'autres collectivités. Guelph a mis en place un projet semblable au moyen duquel nous avons élargi notre installation de compostage. Nous avons aussi agrandi nos systèmes de récupération et nous avons conclu des contrats avec Waterloo. Nous considérons que leurs déchets sont une ressource pour nous.
Je suis en train de dire que cela comporte des possibilités économiques, non seulement entre entreprises, mais aussi entre municipalités.
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Par l'entremise du président, je pense que j'ai bien noté toutes les questions, et si jamais j'en oublie une, le député pourra me la poser de nouveau.
En ce qui concerne les ressources, on peut dire que les humains en consomment beaucoup, et si nous ne faisons pas en sorte de détourner ces ressources de nos flux de déchets, nous devrons revenir aux forêts et aux mines et ainsi de suite pour nous les procurer. Par conséquent, je suis fermement convaincu qu'en captant le plus de ressources possible à partir de nos flux de déchets et en continuant de les utiliser on réduit le besoin pour des ressources naturelles brutes. Bien entendu, c'est ce que nous faisons avec les programmes de recyclage. Plus nous capterons de matières, et plus nous les détournerons des sites d'enfouissement et de l'environnement, et moins nous aurons besoin de faire d'extraction.
Peel est en train de construire une installation de digestion anaérobie dont la capacité devrait être suffisante pour répondre à nos besoins et pour accepter une partie du contenu des bacs verts d'autres municipalités pour le traiter ici. Nous venons tout juste d'achever la modernisation de notre installation de recyclage du contenu des boîtes bleues. Nous avons dépensé plus de 23 ou 24 millions de dollars pour accroître sa capacité et améliorer son rendement. Encore une fois, nous serons capables de faire entrer d'autres matières dans le système, ce qui contribue à réaliser des gains d'efficience et permet de maintenir les coûts plus bas.
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Oui, en effet, Coca-Cola fait partie du projet à Peel et à Mississauga. Plusieurs usines de fabrication locales sont membres de notre association. Coca-Cola, PepsiCo et Refresco emploient des centaines de personnes dans la région.
La situation du secteur des boissons est tout à fait particulière. Si on regarde la production globale de plastique qui soit se retrouve dans les déchets ou est recyclée, le secteur des boissons représente en réalité un très petit pourcentage de cette production. Et pourtant, au fil du temps, dans diverses provinces, on s'est focalisé sur nos contenants. Nous avons accepté la situation, et les entreprises membres veulent s'assurer que nos produits sont récupérés, qu'ils ne se retrouvent pas dans la rue et qu'ils sont recyclés à des taux élevés.
Comme l'a souligné M. Lee, il y a des articles en plastique problématiques qui sont plus difficiles à recycler. Les contenants de boissons suscitent beaucoup d'intérêt, mais ce ne sont pas eux qui sont problématiques. Les plastiques PET, à partir desquels nos contenants et nos couvercles sont fabriqués, sont recyclés. Il y a un marché pour ces plastiques, et ils sont achetés et vendus en tant que produit de base.
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Merci, monsieur le président.
J'aurais des questions à poser à tous nos invités, mais je n'aurai pas le temps.
Je vais commencer par Mme Wallis, d'Oceana Canada.
Vous déclarez qu'il faut réduire notre production et notre consommation de plastique. Vous dites que l'interdiction dont il est question dans l'étude est essentielle, mais qu'elle n'est pas suffisante. Vous énumérez même ce qui doit être ajouté. Vous insistez sur l'urgence d'une réglementation fédérale et vous survolez les mesures réalisées dans d'autres pays. C'est ce qui m'intéresse tout particulièrement.
Je partage votre opinion selon laquelle il faut réduire notre utilisation du plastique et rediriger ailleurs les subventions versées au secteur pétrochimique.
Pourriez-vous nous dire quel État a accompli le plus de progrès à cet égard? Combien de temps a été nécessaire à cette réalisation? Dans quelle mesure le Canada peut-il s'en inspirer?
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Je vous remercie beaucoup. Nous accepterons avec plaisir ce document complémentaire que vous nous offrez.
J'aimerais maintenant poser une question à M. Lee.
Monsieur Lee, je vous remercie d'être des nôtres. J'aimerais discuter en particulier des initiatives auxquelles vous participez au sein de la plateforme Circular Economy Lab.
Au cours de notre étude, nous avons constaté qu'à peu près toutes les parties prenantes étaient favorables à l'économie circulaire. C'est ce que nous ont dit tous les témoins venus nous en parler. Malgré cela, on accuse collectivement un retard inquiétant dans la mise en œuvre de l'économie circulaire. Quelqu'un d'Unilever Canada a souligné que vous facilitiez un forum collaboratif et coopératif. Vous avez ce forum, par contre on dirait que les dialogues ne mènent à aucune action concrète. C'est ce qui explique mon inquiétude.
Pouvez-vous nous dire quels résultats tangibles découlent de ces dialogues et quels progrès durables vous avez constatés chez vos partenaires?
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Merci de ce commentaire. Si des renseignements sont absents de notre site Web, nous nous ferons un plaisir de les fournir au Comité ultérieurement.
Nous nous fions généralement aux rapports vérifiés qui sont approuvés par les gouvernements provinciaux. Par exemple, en Colombie-Britannique ou au Québec, dans le cadre de nos programmes de recyclage, nous devons soumettre un rapport au gouvernement provincial. Ce rapport est d'abord vérifié, puis il est transmis au gouvernement provincial qui décide s'il y a lieu d'approuver les chiffres que nous avons atteints en matière de recyclage et de collecte.
Pour répondre à votre question, nous avons des programmes en place dans presque toutes les provinces. Je pourrais vous citer deux exemples eu égard aux cibles encore plus élevées que nous essayons d'atteindre, soit l'Ontario et le Québec.
En Ontario, nous avons préconisé une cible de 80 % pour la collecte, et nous espérons qu'elle sera incluse dans l'avant-projet de réglementation dans cette province.
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Merci. Je vais essayer de faire vite.
Je vous remercie de me fournir l'occasion de vous parler aujourd'hui. Je suis heureuse d'être ici au nom du gouvernement de l'Alberta.
Notre province a une longue tradition de jumelage du développement responsable des ressources avec le développement de nos ressources naturelles dans un contexte d'intendance environnementale rigoureuse. En ce qui concerne l'industrie des plastiques, cette combinaison demeure notre principale préoccupation, et nous estimons qu'il s'agit de la meilleure solution à long terme à la question des déchets de plastique.
En tant que gouvernement, nous reconnaissons l'immense danger que les déchets de plastique peuvent poser pour l'environnement, pas seulement au Canada, mais dans le monde entier. Cependant, la position de l'Alberta est assez facile à résumer. Ce n'est pas le plastique lui-même qui pose problème — ce sont les déchets de plastique. En 2016, par exemple, Environnement et Changement climatique Canada estimait que 86 % des plastiques dans notre pays étaient envoyés dans les sites d'enfouissement. Cela représente non seulement un gaspillage sur le plan environnemental, mais aussi sur le plan économique. Cette même quantité de déchets pourrait avoir été recyclée et revendue, pour une valeur estimée à 7,8 milliards de dollars.
C'est cet avenir que nous souhaitons, en coordination avec nos partenaires de l'industrie, du monde universitaire et des groupes environnementaux. Collectivement, nous devons capter cette valeur perdue et éliminer les déchets de plastique qui sont susceptibles d'entraîner des dommages à nos terres, à nos cours d'eau et dans les océans.
Nous comprenons que l'Alberta a un rôle essentiel à jouer dans l'avenir des plastiques au Canada. C'est parce que nous accueillons le plus grand secteur de la fabrication de produits pétrochimiques au Canada. Notre objectif est d'être capable de diversifier notre économie et de faire prospérer cette industrie encore davantage dans les années à venir.
En envisageant les effets de l'interdiction des plastiques à usage unique, vous devez savoir que cette décision aura sans aucun doute une incidence sur l'avenir de l'économie et de l'environnement de l'Alberta. Nous nous attendons à ce que les effets immédiats d'une telle interdiction sur notre secteur de la fabrication des plastiques soient considérables.
Les entreprises albertaines produisent un large éventail de produits en plastique, y compris de nombreux plastiques à usages multiples, et nos articles en plastique à usage unique continuent d'être en demande sur les marchés internationaux. L'Association canadienne de l'industrie de la chimie estime que des ventes se chiffrant entre 100 et 500 millions de dollars sont à risque, ce qui représente entre 500 et 2 000 emplois.
Les problèmes susceptibles de résulter à long terme de l'interdiction sont encore plus préoccupants.
Premièrement, le processus opaque avec lequel les plastiques sont traités au titre de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement pose problème. Cette approche, à notre avis, constitue une intrusion dans les champs de compétence provinciaux et déroge à notre responsabilité de gérer nos déchets dans notre propre province. Si chaque province souhaite aller de l'avant avec l'interdiction de matières qu'elle juge néfastes, cela devrait demeurer une responsabilité provinciale. Une interdiction fédérale annoncée au moyen de modifications apportées à une annexe réglementaire constitue une approche omnivalente qui ne répond tout simplement pas à tous les besoins. Comme nous l'avons vu durant la pandémie de COVID, les plastiques de tous genres revêtent souvent une importance vitale dans la vie de tous les jours. En ce qui concerne la gestion des plastiques à usage unique, les provinces — et même les municipalités — sont mieux placées pour décider de ce qui devrait être permis ou interdit.
Encore plus préoccupant est le signal à long terme que cela envoie à nos partenaires potentiels dans l'établissement d'une véritable économie circulaire pour les plastiques. L'Association canadienne de l'industrie de la chimie encore une fois nous prévient que cela comporte des risques importants pour l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement des plastiques, et plus particulièrement pour les producteurs de résines en Alberta et en Ontario.
Interdire unilatéralement les plastiques plutôt que de travailler avec l'industrie et les consommateurs en vue d'établir les genres de techniques et de pratiques avancées de recyclage requises pour faire progresser le secteur revient, ironiquement, à gaspiller une opportunité énorme pour le Canada. Par ailleurs, en agissant comme des chefs de file dans le recyclage des plastiques, comme l'Alberta a l'intention de le faire, nous pourrions non seulement contribuer à éliminer les plastiques des sites d'enfouissement et des océans, mais encore fournir des emplois nécessaires dans un éventail d'industries.
Mon collègue, le ministre de l'Environnement et des Parcs, supervise des initiatives stratégiques destinées à ouvrir la voie en Alberta en infléchissant la courbe de l'utilisation des plastiques vers une économie circulaire. Nous sommes sur le point de présenter une responsabilité élargie des producteurs, ou REP, qui est à notre avis le moyen le plus efficace de régler le problème des déchets de plastique. La REP tient compte des différences régionales lorsqu'elle est mise en œuvre à l'échelle provinciale, tout en faisant progresser les actions collectives visant la réduction des déchets.
Aller plus loin et tabler sur un carrefour innovateur de savoir-faire en matière de recyclage et le mettre en contact avec la fabrication de produits pétrochimiques à grande échelle que nous avons en Alberta nous confère une occasion unique. Nous sommes bien placés pour devenir une destination mondiale pour les investisseurs socialement responsables tout en améliorant simultanément la réputation du Canada en tant qu'intendant de l'environnement vierge de notre planète.
C'est l'avenir que l'Alberta essaie de bâtir, mais un tel mouvement ne sera possible qu'avec les efforts coordonnés de l'industrie, des chercheurs et du gouvernement. L'interdiction des plastiques, avec la possibilité d'élargir de façon arbitraire cette interdiction à un plus grand nombre d'articles dans le futur, aura plutôt pour effet de supprimer l'intérêt même des investisseurs dont nous avons besoin pour bâtir un avenir positif pour les plastiques au Canada.
Ici même, en Alberta, nous avons l'intention d'attirer l'équivalent de 30 milliards de dollars en nouveaux investissements dans le secteur pétrochimique au cours de la prochaine décennie. Cette interdiction réduit l'attrait du Canada à titre d'occasion d'investissement.
En résumé, l'Alberta n'est pas en faveur de l'interdiction des plastiques telle qu'elle a été planifiée, pas nécessairement en raison des effets immédiats éventuels sur notre industrie ou sur l'environnement, mais parce que cette interdiction sous-entend une vision à court terme qui nuira à l'innovation nécessaire pour réduire les déchets de plastique.
Merci de votre attention. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Depuis plus d'un demi-siècle, l'industrie des plastiques essaie de nous vendre avec insistance que le recyclage est la solution à la crise de la pollution par le plastique. Et pourtant, à l'échelle mondiale, seulement 9 % des déchets de plastique sont recyclés, et 91 % finissent dans l'environnement. Cela représente 5,7 milliards de tonnes de plastique. C'est une quantité énorme.
Nos systèmes de recyclage, comme le mentionnait M. Lee tout à l'heure, n'ont jamais été conçus pour traiter le volume ou la complexité des matières plastiques sur le marché. Je pense que c'est faire preuve d'un manque de vision que de supposer que nous pourrions être capables de traiter ces quantités au moyen du recyclage, et qu'il ne s'agit somme toute que d'un problème de déchets. Honnêtement, on répète depuis des années aux consommateurs que s'ils faisaient l'effort de mettre les bons articles dans les bons bacs, et s'ils lavaient les articles avant de les mettre dans les bacs, il n'y aurait plus de problème. Mais, de toute évidence, le problème demeure.
Je suis particulièrement préoccupée par le discours récurrent selon lequel le recyclage chimique pourrait nous épargner tous ces problèmes, parce que la vaste majorité des systèmes de recyclage chimique qui existent aujourd'hui ne transforment pas réellement les plastiques en un nouveau plastique. Ils transforment les plastiques en carburant, et ce carburant est ensuite brûlé, ce qui signifie que les plastiques ne sont en réalité qu'une pause de ravitaillement dans l'existence d'un carburant fossile, de l'extraction jusqu'au tuyau d'échappement.
La priorité doit vraiment être de réduire globalement l'utilisation des plastiques. Une étape évidente dans cette réduction consisterait à éliminer les plastiques à usage unique inutiles, y compris ceux que le gouvernement a indiqués dans sa proposition d'interdiction.
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Il y a deux ou trois raisons. De manière générale, dans le passé, nous avons envisagé ce problème en essayant de trouver une solution à la fin du processus, plutôt que de le réduire à la source. La baignoire déborde et le robinet est grand ouvert, alors nous allons chercher une vadrouille, mais nous ne sommes pas prêts à fermer le robinet.
Les interdictions sont un exemple d'un moyen qui pourrait nous permettre de réduire l'utilisation globale du plastique. C'est important, parce que, comme je l'ai dit dans ma déclaration liminaire, les modèles montrent que la production de plastique devrait augmenter considérablement d'ici 2040. Si nous ne parvenons pas à réduire de façon significative cette production, toutes les interventions potentielles que nous pouvons mettre sur la table seront impuissantes à endiguer le flux de plastique dans nos océans.
Les interdictions sont un morceau essentiel. Elles indiquent aussi que les Canadiens ne sont pas prêts à accepter les plastiques à usage unique inutiles. Ils donnent la priorité aux plastiques dans les endroits où, dans notre société, ils revêtent une valeur réelle, par exemple, dans le domaine médical.
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Merci à tous les témoins d'être ici aujourd'hui.
Je veux vous parler, monsieur Goetz. Je pense que vous méritez probablement la médaille d'or pour le recyclage le plus élevé — et nous en avons beaucoup parlé aujourd'hui — qui atteint 75 % dans votre industrie, si je me souviens bien de ce que vous avez dit.
J'ai consulté votre site Web, et sous l'onglet « Initiatives », vous parlez du Pacte canadien sur les plastiques en mentionnant que vos membres font partie de ce Pacte, une initiative prise par l'industrie et lancée en 2018, donc bien avant que les libéraux ne décident de déclarer que le plastique est une matière toxique.
Dans votre déclaration préliminaire, vous avez semblé laisser entendre au Comité qu'il est préférable de maintenir le cap plutôt que de s'engager dans la merveilleuse voie des déficits des libéraux.
Je veux vous demander ceci: Croyez-vous que le gouvernement libéral a tenu compte du travail que vous et vos partenaires avez fait dans le cadre du Pacte sur les plastiques depuis 2018 avant d'annoncer récemment que les plastiques sont soudainement toxiques?
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Je dirais que bon nombre de nos membres — pas tous nos membres — font partie du Pacte canadien sur les plastiques et que cette initiative est appuyée par l'Association canadienne des boissons.
C'est un cadre dans lequel l'industrie, les recycleurs, les transformateurs et même certains groupes environnementaux se sont réunis en se disant: « Travaillons ensemble pour essayer d'éliminer davantage les plastiques de l'environnement », ce qui est ce que nous voulons tous faire.
Ma seule préoccupation au niveau fédéral, particulièrement lorsqu'il est question du secteur des boissons que je représente, c'est qu'il y a une certaine incompréhension de ce qui se passe dans chaque province à l'égard du recyclage des contenants de boissons.
Je le répète, il y a des programmes en place dans chaque province. Certains programmes relèvent de la responsabilité élargie des producteurs et d'autres sont dirigés par l'industrie, ce qui est, bien sûr, ce que presque tout le monde autour de cette table a dit que nous devons appuyer. Certains programmes sont contrôlés par le gouvernement, ce à quoi nous ne sommes pas tellement favorables. Nous voulons assumer la responsabilité de nos contenants, mais il faut qu'il y ait collaboration sur le fait que ces questions relèvent des provinces.
Évidemment, l'idée d'une harmonisation à l'échelle nationale nous plaît. Il est difficile de travailler dans les provinces et les territoires qui ont tous des programmes différents, mais peut-être que, par l'entremise du Conseil canadien des ministres de l'environnement, nous devons vraiment amener cette idée d'harmonisation à un nouveau niveau. Le simple fait que le gouvernement fédéral intervienne avec de nouvelles règles qui ne sont pas coordonnées avec les provinces, c'est-à-dire là où les déchets et le recyclage sont traités, pose un problème.
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Si vous voulez vraiment savoir ce qui se passe sur le plan de la science approfondie, je vous recommande de parler avec Mme Chelsea Rochman, qui a déjà témoigné devant le Comité. Elle est une spécialiste de toutes les données scientifiques actuelles et à venir qui démontrent les répercussions des microplastiques sur la faune, les poissons et peut-être même sur nous.
Vous avez soulevé un excellent point au sujet des microplastiques. Certains microplastiques sont conçus comme tels, notamment les microbilles, qui sont déjà interdites par le gouvernement fédéral, mais il y a aussi les microplastiques qui proviennent de la fragmentation des macroplastiques. Lorsque des articles de plastique de plus grande taille sont abandonnés dans l'environnement, ils se décomposent en de plus petits morceaux qui sont ensuite facilement consommés par les animaux sauvages. Il est presque impossible de les retirer de l'environnement, et c'est le genre de plastique qui se retrouve dans nos corps.
Je tiens à rappeler, et je sais que je l'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire, l'étude qui a récemment montré la présence de microplastiques dans le placenta humain. Il y a aussi une autre étude récemment publiée — prépubliée, donc encore en attente d'un examen par les pairs — qui a révélé que les microplastiques entravent la capacité de nos cellules respiratoires à se réparer, ce qui est terrifiant en soi, mais l'est encore plus en pleine pandémie respiratoire, alors que nous voulons autant que possible nous assurer que nos systèmes respiratoires sont pleinement fonctionnels.
Je pense que c'est un nouveau domaine scientifique. Ces deux études ont été publiées au cours des six derniers mois, depuis que le gouvernement fédéral a mené son évaluation scientifique sur la pollution par le plastique, et je suis certaine que nous allons entendre de plus en plus de nouvelles de ce genre. Si nous respectons le principe de précaution, nous devons faire tout ce que nous pouvons dès maintenant pour empêcher que ces plastiques se retrouvent dans l'environnement et dans nos corps.
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Je vous remercie de votre question. Je vais y répondre en anglais.
[Traduction]
C'est un peu plus facile après toutes les recherches que j'ai faites en anglais.
Dans le cadre de cette étude, nous avons beaucoup entendu parler de pertes d'emplois possibles, et nous avons entendu parler aujourd'hui de pertes d'emplois possibles liées à l'interdiction des plastiques à usage unique. Nous ferions valoir qu'il y a énormément plus de possibilités d'emploi associées à l'abandon des plastiques à usage unique, à la fabrication de contenants plus durables, y compris des contenants en plastique durable, et à la mise en place de systèmes de réutilisation.
Je crois que la représentante de Recyc-Québec en a parlé la semaine dernière, c'est-à-dire qu'elle a parlé des possibilités de création d'emplois apportées par les autres types de programmes qui sont essentiels à une économie verte. Ils créent aussi, si je peux dire, des emplois sûrs et sans produits toxiques aux Canadiens.
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Pour commencer, nous sommes préoccupés par la portée excessive — la portée excessive de l'intervention du gouvernement fédéral dans un domaine de compétence provinciale, c'est-à-dire la gestion des déchets — de la désignation des plastiques comme une substance toxique. Cela touche directement une compétence provinciale.
Les changements apportés récemment par le projet de loi ne changent pas la position des provinces. Je pense que ce point de vue est partagé par plusieurs autres provinces. Mon collègue, le ministre Nixon — notre ministre de l'Environnement —, a signé une lettre conjointe avec ses collègues de la Saskatchewan, du Manitoba, de l'Ontario et du Québec pour exposer certaines de ces préoccupations.
Fondamentalement, les provinces sont la principale juridiction, les principaux acteurs, dans les différents types de gestion des produits faits de matières plastiques. Il s'agit d'une compétence provinciale et chaque province prend les mesures nécessaires pour réduire les déchets plastiques. Nous prenons toutes cela au sérieux et nous prenons des mesures pour réduire le gaspillage. Nous ne voulons pas que les résultats des programmes provinciaux soient dupliqués par le gouvernement fédéral. Nous voulons continuer à travailler avec le gouvernement fédéral, mais l'approche actuelle proposée pour les produits en plastique nuit aux résultats des programmes que nous avons ici, dans les provinces.
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Je pense que vous ne surprendrez pas, ne choquerez pas et ne ferez pas peur aux Canadiens lorsque vous leur direz que les plastiques sont toxiques pour l'environnement. C'est ce qu'ils nous ont dit, c'est ce qu'ils ont dit aux sondeurs, et c'est ce qu'ils ont dit aux politiciens. C'est la chose la plus évidente que nous puissions dire au sujet du plastique à l'heure actuelle, à savoir que la pollution par le plastique est toxique pour l'environnement. Cela ne surprendra personne.
La désignation « toxique » aux termes de la LCPE est une question juridique, et il n'y aura pas d'étiquette sur les articles eux-mêmes, à moins que le gouvernement fédéral ne choisisse de le faire, ce qui, à notre avis, n'est pas prévu dans le plan.
C'est une étape nécessaire pour adopter les règlements que les Canadiens demandent, et c'est peut-être un signal pour les investisseurs. Il est à espérer, comme nous l'avons déjà mentionné, que la transition écologique motivera aussi les investisseurs à produire et à fabriquer des produits propres et sans carbone au Canada.
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J'aimerais revenir à la ministre.
Madame la ministre, le député Bittle vous a demandé de comparer des pommes à des oranges.
Ce que j'entends de la part de l'industrie, c'est que le terme « manufacturés en plastique » pourrait s'appliquer à tous les types de plastique qui ont les mêmes qualités. Selon la LCPE, le fait d'être désigné toxique dans l'annexe 1 n'est pas seulement négatif pour le consommateur, mais en fait, il n'y a aucune certitude ou aucun fondement scientifique confirmant qu'un produit en plastique à usage unique — disons, une seringue pour administrer un vaccin — contient les mêmes molécules que l'on trouve dans certains produits que le gouvernement interdit.
Du point de vue commercial, les investisseurs diraient qu'ils ne savent pas ce qui sera réglementé ou dans quelles circonstances, parce que la science ne permet pas de faire la distinction entre les deux. Cela va refroidir les investissements.
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J'en conviens. Nous avons certainement entendu les investisseurs. Bien sûr, nous essayons d'attirer 30 milliards de dollars d'investissements en Alberta, et nous avons beaucoup d'avantages économiques et concurrentiels avec une main-d'œuvre qualifiée et une industrie qui est déterminée à réduire les émissions de carbone.
Les investisseurs nous ont dit qu'il y a un grand nuage d'incertitude au Canada quant à ce que cela signifie. Cela s'ajoute à une foule d'autres incertitudes. Rappelez-vous que nous sommes toujours aux prises avec le projet de loi , qui cause une incertitude réglementaire, même pour faire passer un projet par un processus réglementaire. Si l'on ajoute ce texte de loi et la désignation de toxique pour les plastiques, cela ajoute une toute nouvelle couche d'incertitude. Encore une fois, ces investisseurs ont le choix d'investir dans d'autres pays.
En fait, un énorme investissement a été fait dans une installation pétrochimique en Pennsylvanie. Il aurait été bon d'avoir cette installation au Canada, car cela représentait des emplois. Pour vous donner une idée de la situation, nous pensons que l'Alberta peut créer 90 000 emplois directs et indirects durant les activités de construction et d'exploitation. Ce sont 90 000 emplois dont l'Alberta a désespérément besoin, et ce sont 90 000 emplois dont le Canada a désespérément besoin. Ce sont aussi 90 000 emplois qui pourraient aller dans un autre pays où les normes environnementales sont moins élevées.
Je suis d'accord avec vous, et c'est une préoccupation très importante pour notre province.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à tous nos témoins de leur présence.
J'aimerais sincèrement vous poser à tous des questions, mais je n'aurai pas le temps de le faire, bien sûr.
Plus précisément, monsieur Goetz, nous avons bien travaillé ensemble par le passé sur d'autres questions, et j'espère que vous ne m'en voudrez pas si je dirige mes questions ailleurs.
Monsieur Lee, je ne suis pas un ancien de l'Université de Guelph, et j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. Pour ma part, je vais essayer de ne pas vous en tenir rigueur. Mes questions s'adresseront à vous.
J'ai relevé un certain nombre de points dans votre exposé. J'ai retenu que nous pouvons prendre de nombreuses mesures pour réglementer et modifier les matériaux que nous utilisons dans les emballages, mais nous ne faisons pas grand-chose pour aider l'environnement si nous ne faisons pas certaines petites choses.
La première consiste à créer des normes qui doivent être respectées en ce qui concerne ce qui peut être recyclé et ce qui peut être composté. La deuxième consiste à communiquer clairement et de manière cohérente ce qui peut être recyclé et composté et ce qui ne peut pas l'être, afin que les consommateurs puissent faire les bons choix lorsqu'ils font leurs courses et essaient de recycler leur compost, et afin que les installations de traitement, comme celles que vous dirigez, puissent trier et traiter efficacement les matériaux recyclables et compostables. Enfin, il faut équiper nos installations de traitement, qu'il s'agisse de recyclage ou de compostage, pour qu'elles puissent gérer ces déchets de manière appropriée. Ce sont quelques-unes des principales conclusions que je tire de votre exposé.
Est-ce que ce sont là les points clés que je dois retenir?
Ma question s'adresse à l'honorable ministre de l'Énergie de l'Alberta.
Vous avez beaucoup parlé du fait que d'autres pays ont des normes moins sévères. Or, Mme Wallis, d'Oceana Canada, disait que les pays de l'Union européenne, entre autres, avaient des normes de plus en plus sévères. Je me demandais si nous devions nous comparer à certains pays d'Afrique ou à la Chine, par exemple. La comparaison m'apparaît cependant un peu boiteuse.
Vous avez aussi dit que le recyclage était de compétence provinciale. Je suis tout à fait d'accord sur cela, mais M. Goetz a dit que les objectifs étaient plus élevés maintenant en Ontario, au Québec et au Manitoba. Toutes les autres provinces ne devraient-elles pas avoir des objectifs plus élevés, alors que l'Alberta semble pencher vers des normes plus faibles que celles d'autres pays?
Selon l'Alberta Plastics Recycling Association, les manufacturiers albertains ne sont pas tenus de contribuer financièrement à la récupération. Quant au Recycling Council of Alberta, il dit que l'Alberta continuera d'être le plus important producteur de ces déchets par personne au pays, si rien ne change.
J'aimerais vous entendre parler de la possibilité que la situation change. À cet égard, vous parlez de travailler avec l'industrie, mais également avec ces autres organisations que je viens de nommer.
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Par votre intermédiaire, monsieur le président, le gouvernement fédéral doit s'assurer que l'économie canadienne sera en mesure de soutenir les travailleurs dans la transition verte. Pour savoir ce que cela signifie concrètement, Protection environnementale a travaillé avec l'économiste Jim Stanford pour la production d'un rapport que je suis heureuse de partager avec le Comité.
En fait, la transition n'est pas très compliquée, car il y a toujours de nombreux emplois qui sont créés au Canada. L'industrie des services crée beaucoup d'emplois. Avec les systèmes de réutilisation, nous parlons de créer un grand nombre d'emplois grâce aux systèmes de réutilisation et de réparation et ce genre de choses.
L'économie circulaire créera des emplois, mais nous devons assurer la transition des travailleurs à partir de ce qui risque être une économie du carbone en détresse. Nous risquons de bloquer les travailleurs et de bloquer d'énormes quantités d'infrastructures et de capitaux dans cette industrie. C'est ce dont les analystes financiers mettent en garde les investisseurs en ce moment.
Nous devons assurer la transition et veiller à ce que les travailleurs âgés aient la possibilité de prendre leur retraite dans la dignité et que les jeunes travailleurs reçoivent la formation dont ils ont besoin pour changer de secteur, au besoin. Nous devons mettre tout le merveilleux savoir-faire albertain — la technologie, la logistique, l'ingénierie et l'entretien — au service des industries qui construisent notre économie pour un avenir vert.
Nous devons placer les travailleurs au premier rang de cette liste de priorités et les actionnaires au deuxième rang.
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Merci, monsieur le président.
Avec des amis comme vous, je ne sais pas...
Je veux rapidement poser une question à l'Association canadienne des boissons, mais avant de le faire, certains des commentaires faits par Protection environnementale Canada me laissent perplexe. Ils veulent soutenir leurs travailleurs, et ils ont entendu parler de tout le travail que l'Alberta fait pour la transition des travailleurs, et pourtant, ils appuient cette interdiction du plastique. Encore une fois, je veux simplement que ce commentaire figure au compte rendu.
À l'Association canadienne des boissons, monsieur Goetz, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd'hui. Parlons un peu de l'économie circulaire, si vous voulez bien, de la façon dont le recyclage des contenants de boisson s'y rattache, et peut-être même de ce qu'il faut faire pour augmenter le taux de recyclage des contenants de boisson afin d'y parvenir. Si vous pouviez développer cet argument pour nous, ce serait formidable.
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J'aimerais juste revenir sur un commentaire fait plus tôt par la députée du Québec. J'ai omis l'Alberta dans les commentaires précédents sur les taux de recyclage, mais en ce qui concerne les contenants de boisson, l'Alberta a en fait l'un des taux de collecte et de recyclage les plus élevés, voire le plus élevé au Canada. C'est un fait, et le gouvernement provincial le confirme.
Pour répondre à la question sur l'économie circulaire, je vis au centre-ville de Toronto. Je sais, par exemple, qu'il y a des entreprises de recyclage en périphérie de Toronto qui veulent recueillir et acheter à la ville de Toronto tous les morceaux de plastique PET qu'elles peuvent afin de les produire, de les recycler et de les vendre sur les marchés canadien et nord-américain. Il s'agit d'une véritable occasion, surtout, très franchement, au fur et à mesure que les gouvernements s'orientent vers un contenu en PET recyclé et en plastique recyclé dans les matériaux.
C'est une bonne occasion. C'est une occasion énorme pour le Canada. Je dirais que nous sommes très en avance sur les États-Unis dans ce domaine — le traitement, la commercialisation et ce que nous recueillons — et je pense que nous devons vraiment exploiter ce débouché.
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C'est tout pour notre réunion d'aujourd'hui.
Je remercie les témoins de leurs réflexions et de leurs réponses aux excellentes questions posées par tous les députés.
Il nous reste encore une réunion dans le cadre de cette étude. Lundi, nous tiendrons une réunion du comité directeur pour faire le point et établir une orientation pour les prochaines semaines, car il y a beaucoup de choses qui nous attendent.
Je remercie la greffière, les analystes et le personnel de soutien de la Chambre des communes. Je ne pense pas avoir oublié quelqu'un à remercier.
Ce fut une excellente réunion. Nous avons eu de très bonnes réunions dans le cadre de cette étude.
Encore une fois, je remercie les témoins et la ministre Savage. C'était agréable de vous avoir avec nous aujourd'hui.
Nous nous reverrons tous très bientôt.
La séance est levée.