:
La 13
e séance du Comité permanent de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes est ouverte. Nous nous réunissons donc aujourd'hui conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 2 novembre 2020. À cet égard, le Comité reprend son étude de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.
La séance d'aujourd'hui est hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Je rappelle que, si vous n'avez pas la parole, à titre de témoin ou de membre du Comité, vous pouvez mettre votre micro en sourdine.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins d'aujourd'hui pour notre dernière séance sur la motion de Mme Collins. Tous nos témoins viennent d'Environnement et Changement climatique Canada. Nous accueillons Michael Enns, directeur général, Direction de l'analyse des risques; Sheldon Jordan, directeur général, Application de la loi sur la faune; Donald Walker, directeur général, Application de la loi en environnement; Anne-Marie Pelletier, responsable de la mise en application de la loi, Direction générale de l'application de la loi; Hannah Rogers, directrice exécutive, Application de la loi environnementale; et Stéphane Couroux, directeur, Division de transports, Énergie et transports.
Je crois que nous n'avons qu'une seule déclaration préliminaire, celle de Mme Pelletier, qui disposera d'une dizaine de minutes. Nous passerons ensuite aux séries de questions habituelles.
Madame Pelletier, vous avez la parole.
:
Je vous remercie beaucoup.
Bonjour, membres du Comité. C'est avec plaisir que je comparais devant vous aujourd'hui.
Puisque le président a déjà nommé les membres de mon équipe qui m'accompagnent, je passerai tout de suite à ma présentation.
[Traduction]
Je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de notre engagement à l'égard de l'application de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement ou LCPE.
La LCPE fait partie intégrante de la législation fédérale canadienne en matière d'environnement visant à prévenir la pollution et à protéger l'environnement et la santé humaine.
ECCC applique un large éventail de lois et de règlements visant à prévenir la pollution et à protéger l'environnement et la santé humaine, ainsi qu'à conserver les espèces sauvages, leurs habitats et la biodiversité. Le rôle de la Direction générale de l'application de la loi consiste à servir les Canadiens en menant des inspections destinées à vérifier le respect de ces lois et règlements et en prenant des mesures pour imposer la conformité à ces lois et règlements lorsque des infractions sont constatées.
La Direction générale de l'application de la loi comprend approximativement 400 employés, dont 249 sont des agents d'application de la loi en uniforme. Ces agents, hautement qualifiés, ont étudié en chimie, en biologie ou dans d'autres domaines spécialisés et possèdent une expérience et des compétences considérables en matière d'application de la loi.
La direction générale est composée d'un bureau national à Gatineau, au Québec, et de bureaux dans cinq régions: Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Nord, et Pacifique et Yukon. Les agents d'application de la loi qui sont désignés pour faire respecter la LCPE et ses règlements sont situés partout au Canada, dans de grandes et de petites collectivités. Dans nos bureaux régionaux, nous comptons environ 25 agents.
Dans le cadre de leurs fonctions, les agents d'application de la loi effectuent des inspections afin de vérifier la conformité. La Direction générale de l'application de la loi travaille en étroite collaboration avec les différents programmes de la Direction générale de la protection de l'environnement qui sont responsables du développement et de l'administration de plusieurs règlements sous la LCPE. Cela inclut l'administration réglementaire et les essais et vérifications des émissions pour les véhicules et les moteurs. Les cas de non-conformité relevés par le personnel du programme sont référés à la Direction générale de l'application de la loi.
Lorsqu'une infraction est constatée, la Direction générale de l'application de la loi choisit l'intervention appropriée parmi les outils d'application de la loi à sa disposition. Ces outils, conçus pour assurer la conformité, comprennent des avertissements, des directives, des ordres d'exécution, des contraventions et des sanctions administratives pécuniaires. Lorsque le dommage environnemental, le risque de dommage environnemental ou les circonstances factuelles le justifient, les agents mènent des enquêtes et recueillent des preuves pour étayer le dépôt d'accusations.
À cette fin, la Direction travaille en étroite collaboration avec le Service des poursuites pénales du Canada, ce qui se traduit par des poursuites fructueuses pour infractions aux lois environnementales.
Cela dit, l'application de la loi ne concerne pas seulement la ou les parties mises à l'amende ou accusées. Il s'agit aussi de faire savoir aux communautés réglementées que des coûts réels sont associés au non-respect des lois et règlements environnementaux. Nous cherchons à régler les fautes constatées et à assurer le retour à la conformité. Parallèlement aux activités de sensibilisation efficaces menées par nos collègues de l'ensemble du ministère, les mesures d'application de la loi font savoir aux pollueurs qu'ils seront tenus responsables de leurs actions. Les poursuites fructueuses qui mènent à l'imposition d'amendes et d'autres sanctions envoient le message que le coût associé à la non-conformité est élevé. Ainsi, l'application de la loi permet d'uniformiser les règles du jeu pour toutes les entreprises et de leur faire savoir que le respect des lois environnementales du Canada est un principe fondamental pour faire des affaires au pays.
Un rigoureux travail d'enquête est nécessaire pour atteindre ces résultats. Au cours des cinq dernières années, la Direction générale de l'application de la loi a amélioré sa capacité à mener des enquêtes complexes à grande échelle. Nous avons mis en place un protocole de gestion des cas graves et doté les agents d'application de la loi d'outils d'enquête avancés, d'une unité d'informatique judiciaire, de ressources pour évaluer les répercussions économiques des dommages à l'environnement, d'outils de juricomptabilité, et plus encore.
La Direction générale de l'application de la loi et les différents programmes ont pris à cœur les recommandations du Comité ainsi que des rapports du commissaire à l'environnement et au développement durable. Nous nous efforçons constamment d'améliorer nos méthodes et de moderniser la direction générale et ses activités.
L'une des plus importantes mesures que nous avons prises pour faire progresser notre travail est de fonder nos activités sur une analyse approfondie des risques. Une approche basée sur les risques dans l'application des lois et règlements signifie qu'il faut effectuer des analyses pour déterminer où se trouve le plus grand risque de dommages pour l'environnement, la santé humaine et la biodiversité, le degré de non-conformité, et où l'on peut s'attendre à ce que les inspections et les mesures d'application de la loi réduisent ce risque de dommages. Il s'agit d'un moyen systématique et axé sur les données d'affecter nos ressources et d'améliorer la conformité.
Nous avons investi dans de meilleurs outils pour la gestion de données et la connectivité, ce qui permet de centraliser les données ministérielles essentielles en un seul endroit. Cette intégration continuera de transformer nos données en un actif stratégique afin d'améliorer l'innovation, la mesure du rendement, la prise de décisions et, à terme, l'imputabilité.
Nous mettons également au point le bureau mobile des agents d'application de la loi, qui permettra aux agents d'obtenir des renseignements essentiels sur le terrain et de récupérer et télécharger des renseignements de la base de données de l'application de la loi, augmentant ainsi l'efficacité de leurs inspections. Les outils mobiles permettent également aux agents de consigner des observations et des informations qui renforceront davantage notre collecte de renseignements.
La Direction générale de l'application de la loi d'ECCC utilise également des approches novatrices pour continuer d'appliquer les lois environnementales du Canada pendant la pandémie tout en assurant la sécurité des agents et des Canadiens. Les agents sont encouragés à utiliser des méthodes et des outils d'inspection novateurs lorsque cela est possible et à effectuer les tâches administratives à domicile. Lorsque cela est nécessaire en raison de la nature de l'incident ou de la non-conformité, nos agents continuent de mener des inspections en personne, en suivant de strictes procédures opérationnelles normalisées pour assurer leur santé et leur sécurité ainsi que celles de la population.
Environnement et Changement climatique Canada prend des mesures afin d'harmoniser sa planification et ses activités avec celles de ses homologues fédéraux, provinciaux et territoriaux en mettant sur pied un groupe de travail à cette fin. Nous collaborons déjà à plusieurs activités, comme les inspections aux frontières, les opérations conjointes d'application de la loi et la désignation réciproque d'agents d'application de la loi. Nous savons qu'en collaborant avec les provinces et territoires, nous pouvons devenir encore plus efficaces et efficients.
Enfin, nous continuons d'adapter nos activités à mesure que de nouveaux règlements entrent en vigueur et que notre mandat et la gamme d'outils d'application de la loi continuent d'évoluer.
Je remercie le Comité de son attention et c'est avec plaisir que je répondrai aux questions des députés.
Merci.
:
Le commissaire à l'environnement et au développement durable a formulé un certain nombre de recommandations sur la façon dont nous établissons les priorités et déterminons les secteurs dans lesquels concentrer nos efforts d'application de la loi.
En réponse à ces recommandations, nous avons entrepris, il y a deux ans, de mettre en œuvre une approche axée sur le risque. Cette approche comporte une analyse exhaustive des lois et règlements, notamment ceux pris sous le régime de la LCPE, que nous sommes chargés d'appliquer et une évaluation du dommage cumulatif causé par une infraction au moment où elle survient. Nous faisons une analyse du cycle de vie des substances toxiques, par exemple, pour déterminer les dommages causés à l'environnement par un polluant donné, puis nous complétons ce résultat par une analyse poussée de la probabilité que l'infraction en question se produise.
L'approche axée sur le risque est composée de ces deux éléments.
Dans une perspective probabiliste, nous examinons les antécédents criminels, les activités d'une organisation — les gains financiers et des choses de ce genre — pour élaborer des modèles qui, outre les dommages, ciblent les infractions les plus probables et les plus graves du point de vue environnemental. Donc que…
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour, madame Pelletier.
Votre travail est excessivement important, en particulier en ce qui concerne la santé des citoyennes et des citoyens.
Dans votre allocution, vous avez mentionné que la Direction générale de l'application de la loi a amélioré sa capacité à mener des enquêtes. Toutefois, un témoin nous a dit qu'Environnement et changement climatique Canada avait mené moins d'enquêtes suivant la Loi canadienne sur la protection de l'environnement et qu'il y avait une diminution du nombre d'inspections.
Par exemple, en 2014-2015, il y a eu 4 915 inspections, tandis qu'en 2018-2019, il y en a eu 1 608. De plus, il y a eu 60 enquêtes en 2014-2015, comparativement à 16 en 2018-2019. Ces dernières ont donc eu lieu avant la pandémie.
Qu'est-ce qui explique cette réduction importante du nombre d'enquêtes?
À mon avis, la principale préoccupation de tout organisme d'application de la loi qui cherche à d'utiliser efficacement ses ressources est double: le recrutement et la formation. Nous voulons recruter les bonnes personnes et nous voulons les former le mieux possible.
Nous avons investi considérablement ces dernières années pour que leur formation aussi solide que possible au chapitre des exigences détaillées des règlements de la LCPE, de la nature et de l'étendue des cas de non-conformité et des outils disponibles pour assurer la conformité.
Quant au recrutement, encore une fois, nous avons investi beaucoup pour attirer des gens qui ont des antécédents diversifiés et à caractère scientifique, alliés à une connaissance détaillée des techniques policières.
C'est ainsi que nous utilisons les ressources le plus efficacement possible. Les investissements récents dans la Direction générale de l'application de la loi nous ont permis d'intensifier nos efforts d'amélioration, ce qui est une de nos grandes priorités.
Monsieur le président, ma motion précisait « à la lumière des récentes accusations portées contre Volkswagen en décembre 2019 en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement suite à une enquête menée par Environnement et Changements climatiques » Canada. C'est ainsi que la motion est libellée. Je dois dire que je suis quelque peu déçue qu'aucun de nos témoins d'aujourd'hui n'était là à l'époque et que, forcément, aucun d'entre eux ne peut parler d'expérience de ce qui s'est passé. Recevoir de l'information sur l'enquête, ce n'est pas la même chose que pouvoir interroger quelqu'un qui a participé à l'enquête.
Cela étant dit, je crois que l'affaire Volkswagen a été qualifiée de l'un des pires crimes environnementaux commis au Canada et que la réponse du Canada dans cette affaire a été qualifiée d'hésitante, de faible, d'inadéquate. L'une des critiques portait sur le temps que nous avons pris. Aux États-Unis, l'EPA a délivré un avis d'infraction à Volkswagen en septembre 2015 et, environ un an et demi plus tard, l'entreprise a plaidé coupable — en fait, c'était moins que cela, en janvier 2017 — à trois accusations criminelles, alors qu'Environnement et Changement climatique Canada a ouvert son enquête en septembre 2015, et des accusations n'ont été portées que quatre ans plus tard, en décembre 2019.
Selon des témoignages que nous avons entendus, l'exposé conjoint des faits déposé aux États-Unis serait légalement admissible en preuve devant les tribunaux canadiens et les essais effectués au Canada avaient été utilisés comme éléments de preuve par les procureurs américains. Pourquoi alors a-t-il fallu quatre ans pour porter des accusations contre Volkswagen ici au Canada?
:
C'est une question très intéressante.
Cela nous ramène à 2005, je crois, au moment où on a créé la Direction générale de l'application de la loi, pour avoir un organisme d'enquête indépendant et impartial capable d'entreprendre des activités d'application de la loi en vertu de la LCPE.
À ma connaissance, il n'y a aucune intervention du cabinet du ministre ou du Cabinet du premier ministre pour influencer le travail du Service des poursuites pénales du Canada dans les discussions sur le montant de l'amende à imposer.
Je reviens toutefois aux motifs invoqués par le juge Rondinelli pour accepter l'entente sur le plaidoyer. On voit bien que nous sommes dans une nouvelle ère en ce qui concerne la portée et l'ampleur des sanctions. Cette amende de 196,5 millions de dollars, qui est réinjectée dans des projets environnementaux au Canada, est 26 fois plus élevée que la plus haute jamais perçue auparavant.
Merci à tous les témoins d'être ici.
J'ai une question pour M. Couroux.
Dans sa déclaration préliminaire, Mme Pelletier a dit que la Direction générale de l'application de la loi prenait à cœur les recommandations du Comité, c'est-à-dire, je suppose, celles de l'étude que le Comité a menée sur la LCPE en 2017.
Dans la réponse du gouvernement, la ministre de l'Environnement de l'époque, , écrivait au Comité qu'il serait préférable de mettre en œuvre certaines des recommandations plutôt que de modifier la loi. Mme Pelletier a ensuite énuméré quelques-uns des changements qui se sont produits.
Monsieur Couroux, avec ces changements et les outils dont nous disposons maintenant, vos agents d'application de la loi auraient-ils pu découvrir ce que faisait Volkswagen?
:
Je peux vous dire que tout au long de l'affaire, d'après ce que j'ai vu, il n'y a pas eu de discussions avec le cabinet du ministre ou le Cabinet du premier ministre au sujet de l'affaire elle-même et de ce que nous allions présenter aux procureurs, etc. À ma connaissance, nous n'avons pas reçu la moindre directive directement du cabinet du ministre ou du Cabinet du premier ministre.
Pour ce qui est de la durée de l'enquête, il nous fallait établir qu'une infraction avait bien eu lieu au Canada, ce qui nécessitait une enquête approfondie qui prenait en compte tous les éléments. Comme le juge qui présidait l'audience l'a fait remarquer, les infractions jugées aux États-Unis étaient très différentes, et l'aveu de culpabilité de Volkswagen aux États-Unis n'a pas pesé particulièrement sur une déclaration de culpabilité ou d'innocence au Canada. Bien sûr, tout le monde était au courant et y a réfléchi, mais il n'y a pas eu d'approbation automatique des décisions américaines dans les tribunaux canadiens.
Nous devions mener notre propre enquête. Nous devions établir les faits entourant l'infraction commise au Canada et les liens avec les États-Unis en raison des véhicules qui ont été testés là-bas et qui ont ensuite été importés au Canada, sans oublier la scène internationale, c'est-à-dire les relations de la multinationale Volkswagen avec ses filiales canadienne et américaine.
Il est important pour nous de mener une enquête approfondie, et c'est ce que nous avons présenté dans notre rapport aux procureurs de la Couronne, comme le veut l'usage dans tout organisme d'application de la loi. Notre rapport décrivait en détail l'infraction commise au Canada. Il exposait en détail la gravité des crimes. À partir de là, le Service des poursuites pénales du Canada a cherché à obtenir le meilleur dénouement possible en fonction de ce qu'il jugeait être dans l'intérêt public.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais aussi remercier les témoins d'être venus nous faire part de leurs réflexions et de leurs connaissances. Je les remercie également pour tout le travail qu'ils font jour après jour dans les coulisses, et qui passe peut-être inaperçu aux yeux des Canadiens, afin de protéger les Canadiens et notre environnement.
Ma première question s'adresse à Mme Pelletier, et peut-être aussi à tous les témoins qui sont avec nous ce soir.
Pensez-vous que les lois actuelles, les sanctions et tous les outils à votre disposition sont efficaces pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens en général, et aussi pour inciter les acteurs à ne pas enfreindre ces lois? Si oui, pourquoi? Sinon, qu'est-ce que le gouvernement peut faire pour vous aider, vous et votre équipe, dans le travail inestimable que vous faites? Madame Pelletier, comme vous le savez, nous cherchons des moyens de renforcer la LCPE.
:
Ce n'est pas à l'opposition, monsieur le président, de dire au gouvernement qui doit parler en son nom.
Cela vient du ministère. Monsieur le président, il semble que la sous-ministre d'ECCC... Nous avons déjà fait des suggestions, qui n'ont pas été retenues. Dans ce cas-ci, nous n'avons personne qui ait une expérience directe de travail dans une affaire particulière.
Je vais laisser Mme Collins parler elle-même de sa motion, mais, monsieur le président, c'est au gouvernement de décider qui envoyer. L'absence d'un porte-parole du Service des poursuites pénales exclut la possibilité d'examiner certaines questions, parce que nous ne savons rien. On nous a répété maintes fois qu'on ne sait pas.
Cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas des fonctionnaires responsables, mais ce pourrait être fait par exprès ou être un simple oubli. J'exprime toute ma frustration de ne pouvoir obtenir de réponses à ces questions.
Pour ce qui est du choix des priorités et de ce que cela peut signifier pour vos électeurs, plus le produit chimique est mauvais, plus ses interactions avec d’autres produits chimiques sont mauvaises, et plus son impact sur l’environnement est considérable, plus nous sommes susceptibles de cibler les entreprises, les personnes ou les groupes d’entreprises qui rejetteraient cette substance dans l’environnement. Nous utilisons l’analyse du cycle de vie pour le déterminer, ce qui signifie que l’environnement récepteur est pris en compte, et que l’impact de ces choses-là pour les années et les générations à venir est au cœur de ce que nous choisissons de prioriser — la bioaccumulation et ainsi de suite.
Cela signifie également que nous ciblons les entreprises que nous croyons les plus susceptibles de ne pas se conformer. Il s’ensuit que des entreprises légitimes qui ne se livrent pas à des comportements qui nous amèneraient à les cibler sont moins susceptibles de voir un agent d’application débarquer chez elles et ont plus de marge de manœuvre pour faire ce qu’elles font pour employer des personnes et créer des emplois dans la collectivité.
Tel est le nœud du problème. Il n’est pas facile d’examiner les produits chimiques et les polluants et leurs interrelations pour choisir les entreprises à cibler, mais nous le faisons, et je crois que nous le faisons aussi bien que n’importe qui dans le monde.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais me faire l’écho des réflexions de ma collègue, Mme Saks, à ce sujet, ainsi que de mon collègue, M. Baker, qui a déjà fait valoir qu’on ne peut pas jouer sur les deux tableaux.
Nous voulions un exercice qui nous aurait permis de discuter de différents témoins à inviter. L’idée a été rejetée d’emblée par un des conservateurs, qui a dit non, ce n’est pas à nous de faire cela. Nous voici donc dans une situation où les témoins sont là. Le ministère leur a demandé de répondre directement aux questions exposées dans la motion même, et ils sont là pour cela. Le ministère a décidé d’envoyer les experts qu’il jugeait les mieux placés pour nous répondre.
C’est mon opinion, monsieur le président. Ils sont venus; et ils ont répondu aux questions. Je pense que leurs réponses n’ont pas beaucoup éclairé le point que la néo-démocrate aurait voulu faire valoir. Elle cherchait de l’information qui l’aiderait à démontrer que l’affaire a été mal gérée, que le gouvernement a en quelque sorte voulu intervenir et laisser cette entreprise de s’en tirer à bon compte.
:
Puis, comme la séance progressait et que les réponses n’allaient pas dans le sens que la néo-démocrate aurait voulu, à ce moment-là, les conservateurs et le NPD ont décidé de commencer à laisser paraître leur frustration. Je pense que la frustration qu’ils expriment face à l’incapacité de répondre à certaines questions vient, en réalité, davantage des réponses qui n’étaient pas au goût de ces membres.
J’irais même plus loin, monsieur le président. Je trouve embarrassant de faire ce genre d’exercice devant les témoins que nous avons fait venir, qui nous donnent de leur temps aux frais des contribuables, qui ont fait de leur mieux pour répondre à nos questions avec le plus grand professionnalisme possible — ce qu’ils ont très bien fait, selon moi — et qui sont en fin de compte témoins de ce triste spectacle mis en scène par le conservateur ainsi que par la néo-démocrate.
Je ne pense pas que ce soit quelque chose que les Canadiens attendent de nous. S’il fallait aborder la question, on aurait pu le faire autrement, peut-être en demandant d’excuser les témoins, et en discutant de la question hors ligne. Mais ils ont choisi de le faire en public, et voilà ce que cela donne.
J’irais jusqu’à dire que c’est quelque chose que l’opposition s’est efforcée de faire depuis le début, monsieur le président.
Des témoins ont été proposés par l’opposition, et nous avons ajouté une autre séance pour en discuter, et c’est cette séance que nous avons maintenant. Malgré cette séance qui a été convenue, sur proposition des conservateurs et des néo-démocrates, les conservateurs et les néo-démocrates ne sont pas contents des réponses reçues.
Je termine en dénonçant un manque de respect incroyable envers les témoins que nous avons invités, et je ne pense pas que cela rende justice au travail que notre Comité doit faire.
Je m’arrête là.
:
Merci, monsieur le président.
Au niveau du processus, la greffière a fait du bon travail pour la convocation des témoins et nous a donné préavis de leur identité. Nous en avons eu la liste dans notre boîte de réception pendant des jours, et savions qui allait comparaître. Il n'est pas juste de nous attendre que la greffière entre dans nos têtes pour déterminer si elle a tous les témoins qui auraient pu être dans la tête des autres, mais pas dans la sienne. Je pense que la direction qu'elle a suivie était de nous amener le bon ministère pour que nous puissions parler de l'application de la LCPE.
J'espérais une question sur la relation entre les témoins et les services des poursuites pénales. Cette séparation est importante. Je crois que c'est là que voulait en venir Mme Collins en demandant si le cabinet du premier ministre ou ceux d'autres ministres étaient intervenus.
Pour ce qui est de la détermination des cas, et des poursuites qui ont suivi — pour être sûr que cela se fait de façon indépendante — nos témoins nous l'ont expliquée aujourd'hui. Ils préparaient une recommandation de poursuite dans une affaire.
Or, la poursuite a eu lieu. Les comités ne sont pas des procureurs. Nous ne sommes pas des jurys. Nous sommes un groupe partisan. Le Comité ne serait pas l'endroit pour obtenir un point de vue impartial sur une affaire pour laquelle Volkswagen est déjà poursuivie.
Je pense que le processus a été suivi. Nous aurions pu intervenir à un moment donné ces derniers jours pour dire: attendez un petit instant, nous voulions entendre...
:
Merci, monsieur le président.
Deux choses. En premier lieu, je veux être sûre que nous parlons gouvernement. Cela a été adopté comme amendement favorable. Inutile d'en discuter. C'est mon premier point.
La deuxième chose, c'est que je ne sais pas si je vais contredire Mme Saks, mais nous sommes toutes les deux assez nouvelles au sein du Comité. J'en suis à ma deuxième séance. Ce que j'ai compris de cette question, bien sûr, c'est ce que j'ai vu dans la presse. Il y a encore des questions en suspens qui intéressent vraiment le public. Pourquoi a-t-il fallu quatre ans et demi? Pourquoi les accusations ont-elles différentes? Pourquoi l'argent n'était-il pas le même? À mon avis, ce sont là, clairement, des éléments essentiels de l'affaire qui demeurent sans réponse. En tout cas, dans ma perspective, la motion n'est pas générique. C'est une motion spécifique sur une question spécifique, qui indiquait à qui nous devions parler. Contrairement à ce qu'a dit M. Baker, ce n'est pas du tout la même chose lorsque des ministères et des fonctionnaires sont invités que lorsque nous proposons nous-mêmes les témoins.
Je crois comprendre que nous en sommes à la dernière séance et que nous n'avons pas encore répondu aujourd'hui, comme je l'aurais espéré... à certaines de ces questions cruciales qui restent en suspens.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai quelques points à signaler.
Premièrement, après mon élection il y a un an, j'étais ravi de faire part d'un comité chargé de protéger l'environnement. Je crois que nos témoins d'aujourd'hui nous ont donné des réponses réfléchies à nos questions. Je pense qu'ils jouent un rôle important dans tout cela.
J'aimerais croire que les autres députés de tous les partis qui sont ici aujourd'hui y sont pour la même raison. Je le pense. Selon moi, ce qui arrive parfois — ou est arrivé ici — est que nous avons perdu cela de vue.
Même si vous pensez que les témoins n'ont pas de réponses à toutes les questions ou ne vous donnent pas les réponses qui feraient votre affaire, vous profitez de l'occasion que vous donnent les témoins et du temps du Comité pour en tirer le meilleur parti. Si vous n'aimez pas la portée de ce dont ils peuvent parler ou le processus qui a été appliqué, ou si vous pensez que quelqu'un, quelque part au gouvernement, n'a pas pris la bonne décision, alors vous pouvez en parler au président. Il y a des façons de procéder pour cela. Nous n'avons pas pu le faire parce que nous perdons du temps et ne pouvons pas faire ce pour quoi nous sommes là. Nous sommes là pour apprendre et pour faire des recommandations au gouvernement pour bien protéger l'environnement. C'est pourquoi je suis là. Si je me suis fait élire, ce n'est pas pour siéger ici et débattre de motions de procédure qui ne devraient pas être discutées au Comité. Ce n'est pas ici que cela aurait dû être fait.
C'est mon premier point.
Deuxièmement, il y a maintenant une motion dont nous sommes tous obligés de débattre et cela nous laisse moins de temps pour comprendre comment améliorer l'application de la LCPE, qui touche la vie des Canadiens de bien des façons. C'est ce que les Canadiens, et mes électeurs en particulier, voudraient que nous fassions. Le problème est secondaire.
Troisièmement, je crois qu'un amendement à la motion y a inséré le mot « gouvernement ». Au bout du compte, je pense que la présence des mots « députés libéraux » montre qu'on ne comprend pas comment fonctionne ce processus. Vous m'en voyez déçu. Il est décevant que les députés libéraux membres de notre comité soient pointés du doigt et critiqués dans la motion initiale, comme si nous étions pour quelque chose dans cette décision.
Quatrièmement, le processus de sélection des témoins — comme M. Albas me l'a dit très clairement la dernière fois — est bien établi. La dernière fois, lorsque j'ai pu faire une contribution significative — ni partisane ni politique, mais une simple intervention sur un sujet que les autres témoins n'auraient pu faire aussi bien, je l'ai faite. On m'a reproché d'avoir soulevé la question, vu que le sous-comité avait approuvé les témoins. Je comprends maintenant que dans cette étude particulière, le processus a été légèrement différent.
Le point que je fais valoir est le même que M. Albas m'a rappelé à notre dernière séance, c'est-à-dire que le processus de sélection des témoins est bien établi. Si nous n'aimons pas le processus, nous n'avons pas à lancer un débat au beau milieu d'une séance de travail où nous cherchons à améliorer l'application de la LCPE et à protéger l'environnement. Nous ne présentons certainement pas de motions pour jeter le blâme sur d'autres membres du Comité qui n'ont absolument rien à voir avec ce processus.
Tout ce que je dis, c'est que c'était une occasion. Je suis déçu. J'apprenais beaucoup de choses. Si nous voulons avoir des débats de procédure, ayons-les. Il y a un sous-comité pour cela. Il y a un président et un greffier. Discutons-en.
Il est décevant de voir tous les membres du Comité débattre de la question, alors que nous pourrions voir des gens qui ont vraiment réfléchi et qui sont bien informés exercer une influence sur notre quotidien et protéger notre environnement. C'est pour cela que je suis venu au Comité. C'est ce que j'espérerais que nous fassions.
J'exhorterais le Comité à tirer des leçons de l'expérience. À nos prochaines séances, concentrons-nous sur le sujet à l'étude. Je serai heureux de débattre avec M. Albas, Mme Collins, le président et tous les autres de la façon dont nous choisissons nos témoins et veillons à bien le faire.
Mon dernier point, c'est qu'il incombe — comme M. Albas l'a rappelé à la dernière séance — à tous les membres du Comité de veiller à ce que les types de témoins qu'ils veulent entendre soient effectivement invités à s'exprimer. Je comprends ce que dit M. Albas, c'est-à-dire que ce n'est pas la même chose qu'à la dernière séance et étude. Ce qui n'est pas différent, c'est que le processus est bien établi, que tous les membres du Comité le connaissent, et que tous ont l'occasion de proposer des témoins.
De fait, ce qu'il aurait été bien à faire — en tout cas, je pense que c'est ce que j'aurais fait si j'étais intéressé par les questions que certains membres voulaient soulever au sujet de la poursuite intentée dans ce cas particulier — aurait été de recommander ou de demander, dans le cadre du processus bien établi, d'inviter les procureurs à cette séance et de les entendre, pour que vous puissiez poser ces questions-là.
Comme d'autres membres du Comité me l'ont rappelé la dernière fois, il incombe également aux membres du Comité de proposer des témoins ou, à tout le moins, des ministères ou des catégories de témoins pour s'assurer d'entendre les bons types de témoins, des témoins ayant l'expertise qu'il faut.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je veux me faire l'écho de certaines remarques de M. Baker, car si je me suis joint à ce comité, c'est notamment parce que j'ai un diplôme en chimie et un autre en pharmacie. Tout ce qui touche à l'environnement du point de vue de la santé a donc été très important à mes yeux lors de l'examen de la LCPE, car je voulais m'assurer que les Canadiens étaient protégés contre les substances rejetées dans l'environnement qui auraient une incidence directe sur leur santé. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de faire partie du Comité. Je voulais également lutter contre les changements climatiques et veiller à léguer un meilleur environnement à la prochaine génération.
Ayant participé à des études dans le passé, je me suis notamment assuré, dans le cadre de mes propres travaux, que, lorsque je propose une étude, j'en examine également toute la valeur et le contexte afin de présenter des renseignements qui, selon moi, peuvent être pertinents.
Nous recevons la liste des témoins à l'avance, de sorte que personne n'ignore qui nous entendrons lors de la réunion. Nous avons tous amplement l'occasion — et je ne vise personne en particulier — de lire l'avis de convocation. Il contient une liste de tous les témoins, avant chaque réunion.
Si je propose une étude, cela obéit évidemment à un intérêt personnel, mais je pense qu'il y a aussi un intérêt pour le pays. Je vais vouloir entendre le plus grand nombre de témoins possible pour m'assurer que mon sujet a été étudié à fond du début à la fin, que nous avons toute l'information et que nous nous sommes assurés de produire un rapport exhaustif pour les Canadiens. Les Canadiens doivent être en mesure de lire le rapport et de comprendre pourquoi cette étude a été entreprise, quel en était le but et en quoi elle allait nous toucher, moi ou mes électeurs.
De toute évidence, l'examen de la LCPE aura des répercussions considérables sur l'ensemble de la société. Étant pharmacien et ayant fait des études en chimie, je voudrais m'assurer que la capacité d'application de la loi est là. Si vous n'avez pas la capacité d'appliquer la loi, ce ne sera pas vraiment utile.
Nous savons tous qui seront les témoins. La liste des témoins n'est jamais une surprise. Lorsque nous recevons notre avis de convocation, nous savons qui sont les témoins inscrits. J'essaie de proposer des témoins qui, selon moi, peuvent non seulement fournir un contexte, mais aussi un point de vue beaucoup plus large, car l'environnement ne doit pas être une question partisane. Dans les questions d'environnement, nous devrions débattre de la façon d'atteindre les objectifs indispensables.
De façon générale, je pense qu'il nous faut appeler des témoins représentant une gamme de points de vue qui soit la plus large possible. Nous devrions d'ailleurs tous les connaître. Si je propose des témoins et que quelqu'un d'autre en propose... S'il y a lieu d'inviter certains témoins... La liste des témoins est publiée au préalable. Blâmer le Parti libéral ou le gouvernement libéral ou qui sais-je encore, n'est pas juste selon moi, parce que tout le monde a vu la liste des témoins. Ce n'était pas une surprise. Les noms des témoins qui sont venus aujourd'hui ont été publiés.
Vous le saviez avant. Nous savions tous à l'avance qui serait ici, qui n'y serait pas et quelle serait la contribution globale de ces témoins à notre étude et au travail du Comité. C'est quelque chose que nous savons tous. Que ce soit discuté en sous-comité ou après, nous connaissons tous ces noms. Je voulais simplement que ce soit clair.
Merci, monsieur le président.
:
Je vous remercie, monsieur Schiefke. C'est très gentil de votre part.
Nous avons reçu des témoins qui nous ont fait part de lacunes dans la Loi canadienne sur la protection de l'environnement. J'ai posé un certain nombre de questions à ce sujet. Nos témoins étaient intéressants.
Par contre, je partage le point de vue de Mme Collins. Elle aurait voulu avoir des réponses provenant des témoins des ministères, sachant ce qui est arrivé avec Volkswagen.
Je trouve excessif de blâmer le gouvernement ou les membres du Parti libéral. Je suis peut-être naïve, mais je ne pense pas que c'était intentionnel. Toutefois, nous devons souligner qu'il y a une certaine forme de déception pour nous assurer d'être pris au sérieux la prochaine fois.
Dans la motion proposée tantôt par Mme Collins, je bifferais la partie de la motion qui mentionne justement la responsabilité du gouvernement.
Voici:
Que le Comité fasse rapport à la Chambre qu'il est déçu et frustré que le Comité se soit vu désigner des témoins qui ne cadrent pas avec la motion sur la conformité de Volkswagen à la LCPE
... et il faudrait ensuite dire, je pense...
telle qu'approuvée par le Comité
... ou simplement
avec la motion sur la conformité de Volkswagen à la LCPE
Nous n'avons pas besoin de la mention « telle qu'approuvée par le Comité », parce que nous nous sommes évidemment entendus sur la motion relative à l'étude.
Êtes-vous d'accord pour qu'on supprime simplement « telle qu'approuvée par le Comité »? Je pense que c'est un peu plus clair.
L'amendement se lirait donc ainsi:
Que le Comité fasse rapport à la Chambre qu'il est déçu et frustré que le Comité se soit vu attribuer des témoins qui ne cadrent pas avec l'intention de la motion sur la conformité de Volkswagen à la LCPE.
Est-ce logique, madame Collins?
D'accord. Je vois des pouces levés.
Permettez-moi de consigner cela par écrit.
Voici:
Que le Comité fasse rapport à la Chambre qu'il est déçu et frustré que le Comité se soit vu attribuer des témoins qui ne cadrent pas avec l'intention de la motion sur la conformité de Volkswagen à la LCPE.
C'est de cela dont nous débattons.
M. Schiefke a la parole.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Il est incroyable que nous soyons en train de débattre d'une motion qui, à l'origine, laissait entendre que les députés libéraux ou le gouvernement libéral avaient décidé que nous allions entendre des témoins qui n'étaient pas en mesure de répondre aux questions.
Personnellement, je trouve cela offensant, parce que j'ai travaillé avec le député du NPD pour essayer de déterminer quelle motion nous allions soumettre à l'examen du Comité. Nous nous sommes tous deux entendus sur l'importance d'examiner le dossier Volkswagen et sur la façon de renforcer les mécanismes d'application de la LCPE.
Il est donc tout à fait illogique de penser que moi-même ou tout autre membre libéral du Comité n'inviterions que des témoins qui ne sont pas en mesure de répondre à nos questions.
Comme bien d'autres, je m'efforce de trouver des moyens de renforcer la LCPE. Je veux m'assurer, dans l'intérêt de tous les Canadiens, d'obtenir la meilleure information possible afin de déterminer la meilleure façon de procéder.
Je suis très heureux, au moins, que
[Français]
notre collègue du Bloc québécois a dit qu'il était injuste de suggérer que des gens du gouvernement auraient intentionnellement fait en sorte qu'on invite des témoins qui sont incapables de répondre aux questions ici, ce soir. C'est une perte de temps pour tout le monde. Alors, je remercie beaucoup notre collègue du Bloc québécois d'avoir proposé cet amendement.
Puisque nous en sommes rendus là, j'ajouterais un autre amendement à la motion de Mme Collins, afin qu'on y mentionne que les membres du Comité avaient la chance de vérifier, au préalable, quels témoins seraient présents à cette rencontre et qu'ils avaient la chance de dire que le choix de ces témoins posait un problème parce que, selon eux, ceux-ci allaient être incapables de répondre aux questions. Après cela, le reste de la motion de Mme Collins suivrait.
[Traduction]
Comme l'a souligné mon distingué collègue, M. Baker, il est incroyable qu'après avoir eu le temps d'examiner qui seraient les témoins lors de cette réunion, et après avoir eu la possibilité de dire d'avance: « Vous savez, je ne pense pas que ces personnes soient qualifiées pour répondre à ces questions », de se présenter devant le Comité et de dire cela... Dès le début, Mme Collins l'a souligné... Pourquoi attendre la réunion elle-même pour nous faire perdre à tous une heure et demie, y compris aux témoins qui sont venus, et avoir ensuite l'audace de se plaindre à la Chambre des communes que nous n'avons pas eu les témoins que nous méritions pour répondre aux questions que nous allions poser?
Premièrement, nous savions tous qui seraient ces témoins. Si quelqu'un avait un problème avec cela, nous avions amplement le temps de présenter une objection, mais cela n'a pas été fait. Au lieu de cela, nous gaspillons une partie considérable du temps du Comité, qui, nous en convenons tous, est incroyablement limité compte tenu du créneau dont nous disposons et du fait que les votes ont lieu, ce qui nous prend du temps. Nous avons des travaux extrêmement importants à faire, mais nous allons maintenant gaspiller le temps de la Chambre des communes. Voilà où nous en sommes.
Depuis le début, je suis extrêmement fier du travail que nous avons accompli au sein de ce comité. Je pense que nous avons très bien réussi à garder la politique à l'extérieur de ce comité, que nous avons essayé de faire le bien des Canadiens en veillant à travailler ensemble pour choisir les meilleures motions possible, qui ont été excellentes jusqu'à maintenant. Nous avons collaboré pour faire en sorte que les rapports qui sont renvoyés à la Chambre des communes sont informatifs et nous permettent, en qualité d'élus, de prendre les meilleures décisions possible.
Mais ce soir, le Comité est au plus bas et la politique a montré son hideux visage. La députée néo-démocrate a laissé entendre que, d'une certaine façon, les députés libéraux ont délibérément choisi des témoins qui seraient incapables de répondre aux questions.
C'est tout simplement inacceptable.
Il est malheureux qu'elle ait décidé de présenter cette motion, parce que c'est insultant pour tous les députés du gouvernement qui veulent faire un bon travail de Canadiens afin de faire avancer les choses au sein de ce comité.
Toutefois, la motion a été présentée, et je vais proposer un sous-amendement, à savoir que le Comité indique au gouvernement...
Monsieur le président, je dois malheureusement composer avec un problème familial, alors je cède mon temps de parole au prochain intervenant.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais poursuivre dans la même veine que mon collègue, M. Schiefke. Nous exprimons déjà notre déception, comme mon collègue, M. Albas, l'a dit plus tôt et si nous devons vider notre sac, alors allons-y.
J'ai vraiment l'impression que, non seulement la façon dont le Comité en est arrivé là ce soir est décevante, mais qu'en plus nous avons tous la responsabilité de travailler ensemble pour déterminer qui, dans les listes de témoins présentés, convient le mieux à l'étude. Tout cela a été fait et le travail a été transmis à la greffière. Le fait même de tenir ce débat est vraiment insultant vis-à-vis de la greffière et du travail qui se fait ici.
La greffière n'a rien caché dans la compilation des noms qu'elle a fournis et dans le plan de travail que nous avons tous examiné. Tous les noms des témoins y figuraient. Tout a été très transparent et nous avons tous pu y réfléchir à l'avance. Je ne m'inclus pas dans cette remarque, car je suis arrivée plus tard, mais vous étiez tous ici. Vous saviez qui viendrait témoigner et vous saviez comment vous vouliez encadrer cette étude, et c'est quelque chose que les Canadiens veulent vraiment savoir. Ils veulent vraiment savoir comment nous allons améliorer la LCPE. Il est là le nœud du problème. Revenir sur ce qui a existé sans fournir aux Canadiens et à mes électeurs une feuille de route garantissant l'application de la loi à l'avenir est une perte de temps absolue, une perte de temps très décevante et une perte de temps pour la Chambre. Nous avons un travail essentiel à faire.
J'ai demandé à siéger à ce comité. J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir me joindre à ce comité. Je suis profondément déçue que nous en soyons arrivés là. Je suis députée et je suis occupée par mon travail ici, au sein de ce comité et d'autres comités depuis à peine plus de trois mois. Nous ne semblons pas pouvoir aller de l'avant, travailler avec les témoins que nous avons et recueillir l'information que veulent les Canadiens sur la façon dont nous allons nous assurer que leurs intérêts seront bien servis en matière de protection de l'environnement de notre pays à l'avenir.
Le temps est écoulé depuis longtemps. Je suis sûre que nous sommes tous fatigués et que nous aimerions continuer. Il y a d'autres travaux importants du Comité à faire. Pour ce qui est de présenter une motion comme celle-ci, je suis gênée que nous posions la question à la greffière. Je suis profondément déçue.