:
La séance est ouverte. Je suis ravi de vous revoir, chers collègues.
Avant d'attaquer directement l'étude article par article, je tiens à mentionner que nous recevons aujourd'hui M. Millar, du ministère des Finances; M. Moffet, du ministère de l'Environnement; et M. Vincent Ngan, directeur général, Politiques horizontales, engagement et coordination, du ministère de l'Environnement.
J'aimerais aussi prendre un moment pour vous signaler qu'à titre de membres de notre comité, vous avez peut-être reçu une invitation à participer à une réunion sur la COP26. Elle se tiendra le 10 juin, de 16 à 18 heures TUC.
Que signifie TUC? De quel genre d'heure s'agit-il?
Je ne sais pas si vous avez entendu cela, madame Pauzé, mais nous avons parmi nous M. Ngan d'Environnement et Changement climatique Canada.
Aussi, des membres de notre comité ont reçu une invitation à participer à une réunion sur la COP26 le 10 juin, de 16 à 18 heures, TUC, autrement dit, de 11 à 13 heures, heure de l'Est. Si vous souhaitez participer, communiquez avec la greffière et elle vous fournira tous les détails.
Maintenant, les bonnes nouvelles! Nous allons pouvoir tenir une réunion d'une durée de trois heures aujourd'hui. J'ignore si nous pourrons en tenir une demain, mais le fait est que nous disposons de trois heures aujourd'hui. Je vais faire une pause autour de 18 heures, peut-être même un peu avant, d'une durée de 10 minutes. Ensuite, nous pourrons poursuivre avec la deuxième partie de la réunion. La réunion prendra fin à 19 h 35.
:
Merci, monsieur le président.
Pour celui-ci, je vais devoir fournir un peu d'explications. J'ai tellement d'amendements.
Pour situer les membres du Comité, je fais référence à l'amendement que vous avez déjà adopté et qui avait été présenté par le gouvernement. Il s'agit de l'amendement G-3, qui se lit comme suit: « Chaque cible d'émissions de gaz à effet de serre doit être une progression par rapport à la précédente. » Mon amendement est non seulement conforme à l'objet de la loi, mais il l'était et l'encadre de manière appropriée compte tenu du fait que nous nous sommes déjà engagés, dans l'Accord de Paris, eu égard à un principe appelé relèvement progressif. Autrement dit, n'importe quel pays peut remplacer sa contribution déterminée à l'échelle nationale, pourvu que ce soit pour la relever progressivement.
J'espère que Raj Saini verra les avantages rattachés à la modification de l'article 11. Nous ajouterions, « conforme à l'objet de la présente loi et avec l'engagement de réviser les cibles à la hausse qui a été pris dans l'Accord de Paris, fait à Paris le 12 décembre 2015. » Encore une fois, il s'agit seulement de remettre les choses en contexte et d'indiquer ce à quoi nous nous sommes déjà engagés, et au moyen de certains amendements supplémentaires au projet de loi , nous réitérons les engagements que nous avons pris de réviser nos cibles seulement à la hausse.
J'espère que vous approuverez cet amendement.
Merci, monsieur le président.
:
Oui, monsieur le président, je vais le présenter et vous donner quelques explications.
Comme je l'ai déjà mentionné pour de précédents amendements, le ministre désigné dans ce cas est le ministre de l'Environnement et du Changement climatique. Évidemment, le projet de loi prévoit une certaine souplesse et permet au gouverneur en conseil de désigner quelqu'un d'autre.
Cela concerne l'article 12, où il est écrit « Autres ministres »:
Lorsqu’il prépare ou modifie un plan de réduction des émissions, le ministre le fait en consultant les autres ministres fédéraux ayant des responsabilités liées aux mesures pouvant être prises pour atteindre la cible en matière d’émissions de gaz à effet de serre visée.
Dans celui-ci, on constate un meilleur équilibre parce que, comme on le sait, le ministre de l'Environnement et du Changement climatique exerce une certaine influence au sein du cabinet, mais n'a pas l'entière responsabilité. Comme je l'ai déjà dit, l'une des critiques que l'on entend souvent de la part des électeurs, c'est que notre gouvernement fonctionne de façon cloisonnée. C'est ainsi qu'un ministère, comme celui des Ressources naturelles, pourrait ne pas être au courant de ce qui se fait dans d'autres ministères.
Par exemple, l'autre jour, lors d'une réunion dans un autre comité, on a demandé au s'il était au courant d'une poursuite contre le gouvernement eu égard à sa politique relative aux plastiques. Le ministre n'en avait pas entendu parler.
Afin de s'assurer qu'il y ait une meilleure collaboration, même si l'article prévoit qu'il doit consulter les autres ministres, le libellé reste assez vague pour ce qui est de préciser de quels ministres il s'agit. Compte tenu de l'imprécision de la formulation, le ministre finira par décider quels autres ministres seront consultés, il pourra déterminer l'ampleur de la consultation, et si oui ou non elle débouche sur des résultats plus positifs.
C'est pourquoi l'amendement CPC-11 demande que le projet de loi , à l'article 12, soit modifié par substitution, à la ligne 17, page 5, de ce qui suit:
Lorsqu'il donne son avis au gouverneur en conseil quant à la préparation ou à la modification d'un plan de réduction
Encore une fois, j'estime que cela créerait une bien meilleure approche, selon laquelle c'est toujours le ministre qui mène les consultations, mais il ou elle, ultérieurement, qu'il s'agisse du présent gouvernement ou d'un autre, devrait ensuite donner son avis au gouverneur en conseil. Le gouverneur en conseil peut ensuite en discuter et voir à ce que les consultations ne soient pas menées en vase clos.
J'estime qu'il ne suffit pas de le mettre par écrit pour que le gouvernement cesse de fonctionner de façon cloisonnée. La vie est trop vaste et trop complexe. Je pense que le gouvernement s'efforce de lutter contre cette propension, mais ce n'est pas toujours le cas. Aussi, dans la mesure du possible, le gros bon sens et la volonté de reconnaître cet état de fait, grâce à cet amendement en particulier, pourraient entraîner de meilleurs résultats parce que le gouverneur en conseil pourrait entendre ces consultations. Il pourrait poser des questions et se renseigner, interroger le ministre responsable, et nous pourrions constater, en fin de compte, une bien meilleure compréhension de ce qui est proposé pour atteindre les objectifs.
Il faut garder à l'esprit que le gouvernement du Canada est une très grande organisation. Évidemment, nous souhaitons nous assurer que le gouvernement du Canada opte pour une approche de mobilisation générale. Et le meilleur moyen d'y arriver consiste à tenir des discussions en profondeur, afin d'éviter que des ministres clés ne soient pas consultés, qu'ils n'aient pas été mis au courant de mesures particulières prises par le gouvernement, ou encore, comme dans l'exemple que j'ai donné tout à l'heure du , qu'un ministre soit pris par surprise lorsqu'on lui parle d'une poursuite intentée contre le gouvernement.
J'espère que vous considérerez qu'il s'agit d'une proposition pleine de bon sens, que tous les membres du Comité pourraient avoir envisagée. Oui, en effet, je regarde M. Bittle, en espérant que cette fois, je parviendrai à le convaincre. On dirait qu'il est en train d'y réfléchir.
Monsieur le président, je vous cède la parole et j'espère que d'ici là, M. Bittle aura eu le temps de penser à cette approche et, peut-être même, qu'il voudra l'appuyer.
Je demande à mes honorables collègues d'envisager la possibilité d'appuyer cet amendement précis, en l'occurrence le CPC-11.
Merci.
:
J'aimerais d'abord vous dire que, dans l'amendement du Bloc québécois, il y a deux parties, soit a) et b). En ce qui concerne la partie a), je dirais que notre amendement visait à faire en sorte que le ministre ne puisse pas modifier les cibles. Or, depuis l'adoption de l'amendement G-3, où on lit que « chaque cible d'émissions de gaz à effet de serre doit être une progression par rapport à la précédente », le fait de biffer le mot « modifie » ne tient plus.
J'ajouterais cependant que vous nous avez dit fièrement que l'amendement G-3 était inspiré de ce qui se faisait en Nouvelle-Zélande, en Norvège et au Royaume-Uni, notamment. J'aimerais juste rappeler que ces pays ont l'année 1990 comme année de référence, alors que le Canada utilise l'année 2005. Le Canada biffe 15 années de pollution. Ces pays, au fond, sont beaucoup plus ambitieux. Si la cible du Canada est faible ou si elle est basse, cela « doit être une progression par rapport à la précédente », comme le dit l'amendement. Cet amendement n'est peut-être pas complètement inutile, mais, selon moi, cela ne veut pas dire grand-chose. Pour ce qui est de la partie a), je ne vais pas la déposer.
Par contre, à la partie b) de l'amendement BQ-13, on enlève une référence à l'organisme consultatif. En effet, il n'y a pas lieu d'avoir une référence à ce comité dans la section sur la participation publique. Il faut essayer de bien distinguer la participation publique et le rôle de ce comité. C'est important. Dans le même esprit, ce comité n'a pas à être représentatif de la population. Ce sont les 338 élus qui sont représentatifs de la population — autrement dit, nous, les députés. Le rôle de ce comité, c'est autre chose. C'est un comité de scientifiques, en tout cas selon nous.
L'article 13 actuel met sur le même pied d'égalité le comité, les provinces, les peuples autochtones, les citoyens intéressés. Selon nous, ce n'est pas dans la consultation publique que cela doit avoir lieu. Cela doit se faire à ce comité. D'ailleurs, nous proposerons des amendements subséquents en lien avec la participation du public, des peuples autochtones, des provinces et de tous les organismes. Nous proposons des amendements qui sont conséquents les uns par rapport aux autres.
Je dépose l'amendement BQ-13, partie b), et je vous invite à voter en faveur de ce dernier pour bien distinguer les deux rôles.
:
Monsieur le président, comme vous le savez, je tiens à ce que les séances se déroulent bien. J'ai déjà soulevé des inquiétudes quant à l'échéancier serré, au fait que nous n'avons pas entendu plusieurs témoins, et aussi au fait que nos documents n'avaient pas été complètement traduits en prévision de l'étude article par article. Nous en avons reçu quelques-uns il y a seulement quelques jours.
Je suis partisan d'un processus rigoureux. J'estime aussi qu'il est important pour les députés, après avoir pris connaissance de toute la documentation, de pouvoir rédiger un amendement après avoir consulté tous ces documents, avoir consulté leurs électeurs, avoir entendu le témoignage directement des témoins. Le processus consistant à créer un amendement, à le soumettre à la greffière législative, puis à la greffière nécessite beaucoup de travail. Et je sais que beaucoup de députés et les membres de leur personnel travaillent très fort pour y parvenir.
La question que je souhaiterais poser, monsieur le président, et il faudra probablement consulter la greffière législative à ce sujet, est celle-ci: premièrement, est-ce que Mme Pauzé peut ne présenter que la moitié d'un amendement, comme elle l'a fait, ou faut-il prendre en compte un autre amendement ou un sous-amendement pour que cela puisse se faire? Pourrais-je obtenir des précisions sur cette question, ne serait-ce que pour s'assurer que les procédures sont bien respectées, monsieur le président?
:
Dans l'amendement BQ-13, partie b), nous enlevons la mention de l'organisme consultatif sur la carboneutralité. Selon nous, cet organisme ne doit pas être un organisme de consultation, ce ne devrait pas être un organisme représentatif de la population. Selon notre vision, il s'agit d'un comité de scientifiques, d'experts et de gens compétents dans tout ce qui touche les changements climatiques.
Le fait que cet organisme soit visé à l'article 13, où il est question de participation publique, crée de la confusion. Il faut distinguer les deux types de participation. La participation publique représente tout le monde, tous les organismes représentatifs de la société civile. Nous, les élus, les 338 députés, faisons partie de la participation publique, car nous représentons les citoyennes et les citoyens. C'est donc la distinction que nous faisons entre l'organisme consultatif et la participation publique.
Par ailleurs, nous proposerons des amendements à l'article 20, mais à l'article 13, il est question de la participation publique. Nous ne voulons pas que l'organisme consultatif fasse partie de la participation publique.
Comme je ne vois aucune main levée, nous allons demander le vote sur l'amendement BQ-13.
Nous allons voter sur la partie b) seulement. Que ce soit bien clair. C'est maintenant clair, grâce à vous, monsieur Redekopp.
Et encore une fois, si BQ-13 est adopté, l'amendement PV-20 ne pourra pas être présenté.
(L'amendement est rejeté par 10 voix contre 1.)
Je suis vraiment content que Mme Pauzé ait pu parler au sujet de l'article 13. Parce que l'article 13 est très important pour moi parce qu'il parle de participation publique. Je pense que beaucoup de députés qui sont présents pensent qu'ils savent déjà ce que je vais dire en se fondant sur d'autres choses, mais mon commentaire comporte un élément légèrement différent.
Comme vous le savez, monsieur le président, les conservateurs ont répété maintes fois qu'ils croient que le changement climatique représente un énorme défi et un enjeu collectif qui nécessite une approche de mobilisation générale de la part du gouvernement du Canada. Cela ne fait aucun doute.
Nous savons aussi que les diverses régions du pays seront touchées différemment, c'est pourquoi nous présentons un éventail d'amendements différents qui permettent d'apporter plus de nuances et de précisions concernant certaines des répercussions de la politique gouvernementale. Nous nous attendons à ce que cette partie du projet de loi soit très importante pour deux régions.
Premièrement, évidemment, la participation publique est importante. Compte tenu de l'étendue et de la diversité de notre pays, il est important de se doter d'un instrument flexible pour veiller à ce que le gouvernement, par l'intermédiaire du ministre, dans le cas présent, puisse consulter sur une grande échelle et entendre un grand nombre de points de vue, y compris ceux des Autochtones, ce qui, à mon sens, est incroyablement important. De nombreuses Premières Nations des Prairies, de même que dans le véritable Ouest — c'est ainsi que j'appelle la Colombie-Britannique — ont conclu des ententes relatives aux revenus tirés de la mise en valeur de leurs ressources naturelles et devraient pouvoir s'exprimer par l'intermédiaire de leur député — et c'est ici que je donne raison à Mme Pauzé d'avoir reconnu que les députés devraient eux aussi être consultés par le ministre — et il faudrait aussi les consulter directement ou consulter diverses collectivités.
Évidemment, chaque collectivité est légèrement différente, a ses propres besoins et ses propres sujets de préoccupation, et sera touchée différemment par les différentes politiques gouvernementales, tant à l'échelle provinciale que fédérale. J'estime que c'est très important d'avoir...
Je vais aller directement à mon amendement, monsieur le président, parce que je sais que c'est une chose que vous aimeriez savoir. Peut-être que Mme Pauzé voudra appuyer cette motion parce que, encore une fois, nous essayons d'améliorer l'article 13.
Tout le monde sait que j'ai déjà parlé de l'approche de la mobilisation générale et que je préférerais que ce soit le gouverneur en conseil plutôt qu'un ministre à titre individuel qui assume la responsabilité. C'est vrai, mais ici même, je dirais que le projet de loi soit modifié b) par substitution, dans la version anglaise, à la ligne 27, page 5, de ce qui suit:
« and interested persons, including any expert the Governor in Council »
Pourquoi c'est important dès maintenant, c'est parce que nous savons très bien que le ministre désigné dans cette loi est implicitement le à titre de ministre de l'Environnement et du Changement climatique. Il a déjà mis sur pied un groupe d'experts. Mais, savez-vous quoi, monsieur le président? Nous ne sommes pas convaincus que les experts qui sont désignés par un seul ministre sont garants de l'équilibre et de la représentation de toute la diversité des points de vue de ce vaste pays.
Nous voulons nous assurer que le gouverneur en conseil pourra réunir un groupe d'experts lui aussi, parce qu'il pourrait se présenter une situation dans laquelle un ministre possède certains renseignements, et qu'un autre ministre fait valoir d'autres renseignements qui entrent en contradiction avec ce que, peut-être, le ministre de l'Environnement présente au Cabinet. Il faut qu'il y ait une certaine indépendance et qu'ils puissent inviter leurs propres experts pour exprimer leurs préoccupations ou pour vérifier le témoignage de l'expert que le ministre de l'Environnement a entendu.
Les conservateurs croient en la participation publique. Ils croient aussi, toutefois, qu'un seul ministre ne peut posséder tout l'inventaire de l'expertise disponible pour pouvoir répondre avec fiabilité à toutes les questions qui pourraient être soulevées par le gouverneur en conseil dans l'exécution de ses tâches pour relever le défi du changement climatique. Le gouverneur en conseil pourrait avoir accès à une expertise que, peut-être, le ministre de l'Environnement et du Changement climatique pourrait ne pas avoir envisagée dans son protocole d'entente initial avec le Cabinet.
Les conservateurs estiment qu'il faut prévoir une plus large ouverture afin que d'autres ministres puissent faire valoir leurs propres points de vue et que le gouverneur en conseil puisse obtenir des avis d'experts qui ne figurent peut-être pas dans l'inventaire de l'expertise d'un ministre à titre individuel.
Cela étant dit, j'espère que je pourrai obtenir votre appui. Je regarde aussi M. Saini, parce que je sais qu'il est une personne raisonnable, et qu'il est constamment à la recherche de données probantes.
C'est là un élément important. Il se peut qu'un spécialiste n'ait pas pris connaissance d'une série de données précises, et c'est dans ce type de cas que l'on fait appel à d'autres ministres en mesure de fournir ces données, pour faire profiter le gouverneur en conseil de ces compétences qui pourraient améliorer la prise de décision. C'est ainsi que j'espère l'amener progressivement à appuyer ma position.
Merci, monsieur le président.
:
Je vous remercie, monsieur le président, et merci de ce préambule.
Tous mes autres amendements ne découlent pas de celui-ci. Je vais rester tranquille pendant un certain temps après celui-ci avant de revenir sur la question de l'organisme consultatif.
Avant de passer au massacre usuel de mes amendements, permettez-moi un bref rappel.
Jusqu'à maintenant, les tentatives de faire ce que la plupart des témoins nous demandent de faire… Nous avons eu le Réseau action climat, une coalition regroupant la plupart des groupes s'intéressant aux droits de l'environnement au Canada. La Première Nation Tsleil-Waututh nous a remis un mémoire à ce sujet parce que, bien évidemment, nous n'avions pas le temps de les écouter témoigner en personne. Nous avons laissé passer notre chance d'atteindre la cible fixée pour l'année jalon 2025 ou d'inscrire la cible de 1,5 dans l'Accord de Paris dans l'objet de la loi ou de justifier ce projet de loi avec des données scientifiques ou de fonctionner en utilisant des budgets carbone.
C'est là une occasion d'harmoniser le projet de loi avec la plupart des lois sur la responsabilité climatique adoptées dans le monde. Tout ce que je viens de mentionner est ce qu'on trouve habituellement dans les lois sur la responsabilité climatique d'autres pays dans le monde.
Le seul témoin que nous avons pu entendre à ce sujet a été Mme Corinne Le Quéré, professeure à la faculté de droit de l'Université d'East Anglia. Lorsque je l'ai interrogée à ce sujet, elle a précisé que, sans aucun doute, toutes les lois dont elle a connaissance intègrent les éléments que je viens tout juste de décrire, ceux que nous avons déjà rejetés. Ces textes législatifs ont tendance à avoir comme dénominateurs communs que les conseils qui sont transmis au gouvernement lors de la définition de leurs plans et de leurs objectifs proviennent de spécialistes, essentiellement de spécialistes des sciences du climat et de gens ayant des compétences particulières en la matière, comme des spécialistes des énergies renouvelables et d'autres technologies.
Je passerai en revue brièvement cet aspect, parce que Mme Corinne Le Quéré s'intéresse essentiellement à la loi française sur la responsabilité en matière de climat. Je vais rappeler aux députés ce qu'il en est parce que nous n'avons pas entendu parler d'autres lois. Je trouve que c'est une grande lacune dans l'élaboration d'une assise de connaissances à utiliser pour analyser ce projet de loi.
Il est certain qu'au Pakistan, qui dispose d'une loi sur la responsabilité en matière de climat, et au Danemark, les organismes consultatifs sont composés exclusivement de spécialistes et leurs modalités de fonctionnement sont définies dans la loi. La Nouvelle-Zélande à une commission sur les changements climatiques, qui est indépendante et qui donne des conseils de spécialistes. Le Costa Rica appelle l'organisme s'occupant de ces questions le Conseil scientifique sur les changements climatiques. Au Royaume-Uni, on parle du Comité sur les changements climatiques, qui a très bonne réputation. La Corée du Sud a baptisé son entité la Commission sur la croissance verte. C'est un organisme indépendant hébergé dans les locaux du premier ministre et qui ne relève d'aucun autre ministère.
Dans ce cas-ci, le président a tout à fait raison de parler d'un organisme consultatif d'experts. Les amendements que j'entends proposer par la suite préciseront comment cet organisme consultatif d'experts devra travailler et qui le composera.
Accordez-moi un moment pour dire que nous en arrivons maintenant à NPD-4 qui, pour l'essentiel, remplace le mot « conseil » par le mot « indépendant ». Je crois que c'est là une tentative de faire croire à tort qu'au moment où les libéraux et le NPD voteront en faveur de NPD-4, nous aurons mis en place une commission indépendante structurée de la même façon que les autres pays à travers le monde l'ont fait en concevant leurs lois sur la responsabilité en matière de climat. Nous n'aurons pas fait la même chose parce que le comité sera encore composé de politiciens. Leur conseil sera décrit comme indépendant alors que la structure du comité ne le sera pas.
Encore une fois, pour disposer d'une entité soumise à la même rigueur des lois des autres pays, nous aurions dû apporter d'autres amendements avant maintenant. Il est évident que le comité consultatif, pour être en mesure de fournir des conseils indépendants, doit être un comité consultatif indépendant composé de spécialistes, à l'opposé du modèle que nous avons ici avec un groupe de multiples parties prenantes.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Le Bloc québécois va voter en faveur de l'amendement de Mme May, même si nous pensons, et nos amendements en témoigneront plus tard, qu'il manque des mots importants, dont le mot « indépendant ». Il faut que les gens soient indépendants.
Il y a aussi le mot « consultatif ». Pour nous, l'organisme n'est pas consultatif. Mme Le Quéré et d'autres témoins en ont parlé. L'organisme consultera tous les organismes de l'industrie, des groupes environnementaux, des citoyens, des Autochtones, mais il n'est pas consultatif. Il devra formuler des recommandations après avoir fait toutes ces consultations.
Même si nous pensons que l'amendement que nous proposerons plus tard remet de l'ordre dans tout cela, je vais quand même voter en faveur de celui de Mme May, et nous pourrons l'améliorer avec le nôtre.
:
… ou plutôt par appel nominal.
Monsieur le président, il me semble qu'il y a beaucoup de problèmes ici. Les conservateurs ne vont pas voter en faveur de l'amendement de Mme May. Comme je l'ai déjà dit, notre tentative avec l'amendement précédent d'intégrer des experts au processus décisionnel du gouverneur en conseil permettrait, à notre avis, de disposer d'un meilleur processus qu'en nous remettant uniquement… une fois encore, nous allons devoir manifester notre désaccord, mais nous sommes d'avis que, d'un point de vue structurel, cela répondrait à un certain nombre de craintes que l'organisme consultatif ne relève que d'un ministre et de sa garde rapprochée.
Nous avons été déçus que le , contrairement à ce qu'il avait dit dans son discours initial lors de la seconde lecture de ce projet de loi… Je l'avais alors interrogé sur l'organisme consultatif et il avait répondu qu'il travaillerait avec tous les partis, puis il a décidé de nous devancer avec ce qu'il appelle son organisme consultatif. Après son témoignage devant nous lors du dépôt du budget, j'ai encore des questions à l'esprit sur ce qu'il nous a dit. Il prétend vouloir collaborer avec tous les partis et met sur pied un organisme faisant l'objet de controverses, en ce qui concerne les points de vue.
Tant de gens nous ont dit que, à leurs yeux, le gaz et le pétrole n'ont aucun avenir. Même l'Institut canadien pour des choix climatiques publie un rapport montrant qu'il a modélisé plus de 60 façons différentes de parvenir à la carboneutralité, et que plusieurs scénarios sont possibles. Même s'il y avait une industrie dynamique du pétrole et du gaz, il faudrait procéder à certains investissements dans des technologies d'élimination des émissions, etc.
Il se passe tant de choses dans ce domaine que je crois, une fois encore, que ne pas instaurer un processus plus large selon lequel différents ministres à la table du Cabinet pourraient faire appel à des spécialistes, comme le propose CPC-12, revient à dire que nous manquons le bateau et ne bénéficierons pas des compétences que l'ensemble de ce pays a à offrir. Un ministre consultant son carnet d'adresses... Je peux comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas pour Mme May. J'ai aimé l'intervention de Mme Pauzé qui a tenté de pousser un peu plus loin les explications. Il semble que, malheureusement…
Je suis ravi de voir que d'autres membres de l'opposition sont prêts à débattre de ceux-ci parce que le gouvernement et le NPD ne se sont pas beaucoup exprimés sur ce sujet. Je suis d'avis que ces propositions méritent qu'on en débatte afin de nous permettre d'avoir une meilleure compréhension de la question et que les gens qui nous regardent de chez eux puissent juger par eux-mêmes. qui agit et qui apporte de réelles idées pour améliorer ce projet de loi.
Je vous remercie.
:
Monsieur le président, au sujet du dernier commentaire de M. Albas, je serai ravi de faire davantage de commentaires si lui pouvait en faire un peu moins. Nous pourrions ainsi progresser dans l'étude de ce projet de loi d'une façon un peu plus efficiente.
Quant à l'amendement que nous avons sous les yeux, le NPD n'a pas grand-chose à reprocher au nom actuel de ce groupe consultatif, le Groupe consultatif pour la carboneutralité. Peu importe le nom qu'on lui donne. Je suis d'avis que le critère le plus important est sa composition et la façon dont celle-ci est définie. Nous allons bientôt examiner un amendement, NPD-5, qui traite directement de la composition et utilise le terme « expertise » qui, à mon avis, reprend l'esprit de l'amendement proposé par Mme May. Je parlerai de cet amendement lorsque nous serons rendus à l'étudier.
Je remarque que la formulation de cet amendement est adaptée directement des textes de loi en vigueur en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni, et de la définition de leurs groupes consultatifs.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Monsieur le président, j'aimerais réagir brièvement au commentaire de M. Bachrach, puis vous faire part de mes observations sur l'article lui-même.
Je dirais simplement que tous les députés ont une voix qui a le même poids que celle des autres, s'ils décident de s'en servir, à l'exception peut-être de celle de Mme May puisque nous savons qu'elle est ici contre son gré, mais je la laisse mener cette bataille. J'ajouterai simplement que le Parti conservateur a présenté une série d'amendements pour tenter d'améliorer ce texte de loi, et nous les appuyons. Nous sommes aussi d'avis que ce débat doit avoir lieu.
Je vous ai fait part à de nombreuses reprises de mes préoccupations après que nous avons arbitrairement rejeté certains amendements, comme lorsque Mme May voulait parler des budgets carbone. Je l'ai entendu très clairement pendant les témoignages, ce qui a d'ailleurs été jugé irrecevable. Monsieur le président, cela n'a rien de personnel pour moi et j'espère qu'il en est de même pour vous sur cette question, mais je crois que nous sommes tout ici pour dire ce que nous pensons.
Si M. Bachrach n'est pas d'accord avec un amendement que je propose, je ne m'en offusque pas, mais je crois néanmoins que nous devrions débattre de certains de ces sujets. Comme vous le savez, monsieur le président, lorsqu'un texte de loi est adopté, il faut souvent plusieurs années, voire des décennies, avant qu'il ne soit révisé.
Il est important pour moi de m'exprimer au nom de mes électeurs et de mes collègues qui ont été contactés par leurs électeurs, et d'évoquer les témoignages que nous avons entendus. Tout cela doit se faire en respectant les autres députés qui peuvent avoir des opinions différentes, mais ce sont des sujets dont il faut débattre au lieu de s'asseoir sur ses lauriers en silence.
Une fois encore, c'est le choix de M. Bachrach. Si je l'ai heurté de quelque façon que ce soit en insistant de façon excessive sur la nécessité pour nous de mettre en place un processus auquel nous aurions bien réfléchi au lieu de nous précipiter, je le comprends, mais je vais présenter 19 amendements en regard des amendements du NPD et je vais les défendre parce que je respecte les électeurs qui l'ont élu, et j'espère qu'il fera de même pour mes électeurs, en adoptant le même point de vue que moi.
Maintenant, en ce qui concerne l'article lui-même, ce n'est pas un secret que les conservateurs ont déclaré à maintes reprises vouloir que tout le monde mette la main à la pâte. C'est regrettable. Nous voulions inclure le fait que le gouverneur en conseil serait non seulement un élément clé, mais qu'il serait également en mesure de faire appel à des experts en dehors du comité consultatif qui, jusqu'à présent, a été établi pour être à la merci d'un ministre. Encore une fois, les personnes les plus proches du , ou de la ministre, éventuellement, peuvent être nommées et servir, je crois, au gré du ministre, étant donné que celui-ci peut modifier le mandat à tout moment.
Je crois qu'il est important d'écouter les Canadiens. Il est important d'écouter les dirigeants autochtones, ainsi que les membres autochtones, afin de prendre connaissance de leur savoir traditionnel. Cependant, je crois aussi que le gouverneur en conseil devrait avoir le droit de faire appel à d'autres experts que le ministre pour pouvoir construire [Difficultés techniques]. Comme M. Saini l'a dit ici à maintes reprises, il aime entendre des données, et il aime que cela soit fait. Je dirai qu'il est important d'avoir accès à un plus grand nombre d'experts qui ne font pas partie du carnet d'adresses d'un ministre et de son personnel.
Je m'en tiendrai là. Si j'ai offensé quelqu'un, je m'en excuse. Cependant, il est très important que dans ce projet de loi, un projet auquel mes électeurs ont dit qu'ils aimeraient voir certains amendements... Je crois que nous sommes plus forts en entendant certaines des voix, peut-être par le biais de ce processus tronqué, ou je dirais même précipité, d'audience en comité.
Encore une fois, ne vous offusquez pas de cela, monsieur le président. Vous ne faites que suivre la volonté du Comité. Cependant, je pense que nous aurions pu faire mieux à cet égard. Je pense que si je ne cesse d'élever la voix, c'est en partie pour garder à l'esprit que si les membres ne veulent pas m'entendre tant, et si le processus était approprié, alors mes discours ne porteraient que sur le produit lui-même, et pas sur les questions et les préoccupations liées au processus.
Merci.
:
Monsieur le président, j'ai une question pour M. Moffet.
J'essaie de comprendre quelque chose. Nous parlons de l'Accord de Paris comme étant une des obligations internationales que nous devons respecter. Je suppose que j'aurais pu poser cette question à d'autres moments aussi, mais elle concerne, dans ce cas, la participation du public.
La participation, ainsi que les retombées dans ce domaine obligent-elles le gouvernement à faire quelque chose en ce qui concerne l'Accord de Paris? En d'autres termes, les décisions, les contributions et les données qui découlent de ce processus contraignent-elles le gouvernement ou l'influencent-elles lorsqu'il prend des engagements, par exemple, en révisant ses engagements au titre de l'Accord de Paris, ou est-ce complètement distinct de ceci et ce sont deux questions complètement distinctes?
:
Merci, monsieur le président.
Bien sûr, les députés connaîtront intimement, j'en suis sûre, l'impact de la motion que vous avez adoptée; c'est la raison pour laquelle je suis obligée d'être ici, ce qui signifie que cette motion a été jugée comme ayant été proposée par une main mystérieuse et anonyme au sein du Comité.
C'est une question différente. C'est la première fois que ce comité traite d'un amendement qui vise à rendre le ministre de l'Environnement et le gouvernement du Canada réellement responsables plutôt qu'embarrassés.
À l'heure actuelle, le seul article du projet de loi qui traite de la responsabilité est l'article 16, intitulé « Cible non atteinte ». En vertu de l'article 16, un ministre qui conclut que le Canada n'a pas atteint une cible doit expliquer pourquoi et décrire les mesures qu'il prendra pour remédier à la situation. Je pense que les députés se souviendront — presque avec humour, car il y avait une difficulté généralisée à prononcer le mot « justiciabilité » — que le professeur Wright de l'Université de Calgary a témoigné devant nous. J'ai trouvé qu'il était charmant sur la question de la justiciabilité, mais il s'agit de savoir si nous pouvons vraiment exiger que le ministre subisse des conséquences et que le gouvernement subisse des conséquences s'il manque une cible.
Comme l'a mentionné le président, c'est essentiellement un article distinct. Il s'agit de l'article 13.1, dont le mot magique est « doit ». Selon cet amendement, « le ministre doit atteindre toutes les cibles nationales d'émissions de gaz à effet de serre visés aux articles 6 et 7 ». Comment cela serait-il appliqué? Quelles seront les conséquences? Je suis sûre que certains d'entre nous dans cette salle — bon nombre d'entre nous — sont des avocats et savent que dire « doit » peut créer certains recours de droit administratif. Cela a également été avancé dans des témoignages devant le Comité, en particulier, si je me souviens bien, par West Coast Environmental Law, mais d'autres personnes du Réseau action climat m'ont reproché le fait que, lorsque nous disons West Coast Environmental Law, nous désignons un plus large éventail de groupes. Il se trouve qu'Andrew Gage est l'avocat qui a témoigné devant nous.
Lorsqu'on dit « doit », on peut en fait créer l'obligation de droit administratif de répondre à une exigence, ce qui pourrait donner lieu à des recours de droit administratif. La question que j'ai posée au professeur Wright était de savoir si cela serait utile. Il a répondu par l'affirmative. Nous reviendrons sur cette question lorsque nous aborderons mon amendement PV-35, qui donne des détails sur la façon dont le recours de droit administratif fonctionnerait devant la Cour fédérale du Canada. Pour l'instant, je vous soumets que c'est le seul endroit où nous avons l'occasion d'affirmer que lorsque le ministre dit que la loi créera une responsabilité, il ou elle voudra dire, à l'avenir, que nous essayons réellement de rendre des comptes au lieu d'avoir un autocollant de pare-chocs pour une campagne électorale qui dit que nous avons maintenant une loi sur la responsabilité climatique.
Je vous remercie.
:
Vous nous expliquerez comment cela fonctionnerait lorsque nous en serons à l'amendement PV-35. Je vous remercie.
Je ne vois aucune autre main levée, alors l'amendement PV-21 est-il adopté?
(L'amendement est rejeté par 10 voix contre 1. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Passons maintenant à BQ-14.
Avant de donner la parole à Mme Pauzé, j'aimerais mentionner qu'il s'agit du premier de plusieurs amendements du Bloc visant le même objectif, soit de changer le nom de l'organisme consultatif pour en faire un comité d'experts indépendant.
Les membres du Comité ne doivent pas l'oublier lorsque ces amendements sont discutés et mis aux voix afin d'assurer la cohérence du projet de loi.
Madame Pauzé, nous vous écoutons.
:
Monsieur le président, j'apprécie certainement l'amendement proposé par M. Saini. Cela nous donne l'occasion de parler un peu de l'importance de la transparence et de la reddition de comptes.
Je sais que le gouvernement a été beaucoup critiqué, autant par mon parti que par d'autres, au sujet de son manque de transparence. Il ne montre certainement pas beaucoup d'ouverture par défaut, comme il l'a promis en 2015, en promettant d'apporter des changements à la Loi sur l'accès à l'information que même la commissaire à l'information a qualifié d'inutiles et même, dans certains cas, de régressifs.
Cela n'a pas changé. En fait, la situation n'a fait qu'empirer depuis l'arrivée de la COVID-19. Plusieurs journalistes ainsi que des membres de la société civile se sont plaints que le gouvernement qui était déjà aussi rapide qu'une tortue en matière d'accès à l'information était encore plus lent, comme si cette tortue sortait du congélateur. Il faut en faire beaucoup plus pour voir quelque chose de positif.
M. Saini tente de faire quelque chose de bien en essayant de rendre le ministre plus transparent, notamment à l'égard de la participation publique.
Comme nous l'avons dit plus tôt, les conservateurs appuient la participation publique. Nous pensons qu'il est extrêmement important qu'un pays aussi vaste et diversifié que le Canada ait un mécanisme permettant au ministre de consulter. Nous pensons toutefois qu'il devrait y avoir un certain resserrement, évidemment, dans une approche fondée sur la participation de tous.
Étant donné que nous croyons qu'il pourrait y avoir plus de transparence dans ce que nous entendons de la part du ministre, nous sommes prêts à appuyer cet amendement. Comme je l'ai dit plus tôt à M. Bachrach, nous avons élaboré quelques amendements qui, à notre avis, amélioreraient le projet de loi. Nous avons écouté tous les députés, peu importe leur parti, pour nous assurer que leurs idées soient présentées et débattues, que nous soyons d'accord ou non. Je le précise pour que les gens qui nous regardent à la maison sachent que, dans un Parlement minoritaire, nous participons tous à l'examen des projets de loi présentés par le gouvernement et nous soumettons parfois des idées complètement nouvelles.
Mme May a dit plus tôt qu'elle pensait que plusieurs groupes voulaient que la notion des budgets carbone y soit intégrée, ce que le Comité a refusé. Je pense que nous aurions pu permettre ce processus, mais je vais peut-être laisser cela de côté et revenir à l'amendement à l'étude.
Je vais appuyer cet amendement, tout simplement parce que nous croyons que les consultations et les rapports « ce que nous avons entendu » sont essentiellement avantageux. Ce sont des choses que le gouvernement devrait faire. Il est logique que cela soit inscrit dans la loi. Mes collègues ont peut-être des questions ou d'autres aspects à soulever, mais nous appuierons M. Saini à cet égard.
Je le remercie d'avoir proposé un amendement qui accroît la transparence du gouvernement qui s'est montré vraiment médiocre jusqu'à maintenant à bien des égards. Je me souviens même du temps où, avant de devenir chef du Parti libéral et pendant qu'il était député, avait déposé un projet de loi visant à améliorer l'accès à l'information. On lui a ensuite reproché de ne pas mettre en œuvre ces idées en tant que premier ministre. Un peu d'humilité de la part du gouvernement est une bonne chose. Nous allons appuyer l'amendement tel que présenté.
:
Monsieur le président, comme mon collègue M. Albas vient de le mentionner, ce gouvernement a été plutôt lent à faire preuve de transparence.
Monsieur Bachrach, je suis heureux de voir que vous ayez obtenu au moins un petit quelque chose. C'est un aspect positif qui me plaît.
J'ai cependant une question à poser à M. Moffet à ce sujet.
J'ai remarqué que cet amendement ne précise aucun délai. Il est question de publier un rapport, oui, mais il n'y a pas de délai. Je ne suis pas certain que ce soit nécessaire.
Monsieur Moffet, compte tenu du libellé et de la pratique courante au sein du ministère, à quoi puis-je raisonnablement m'attendre, en tant que parlementaire, quant à la date de publication de ce rapport? Est-ce que ce sera un mois plus tard, six mois plus tard, ou dans un an, deux ans, cinq ans? Quelle est la pratique courante? Pourriez-vous également nous dire s'il serait utile d'inclure un calendrier dans cet amendement?
:
Je suis heureux de répondre à la question.
En vertu de l'article 13, qui porte sur la participation publique, l'organisme consultatif doit également consulter les gouvernements des provinces, des territoires et des peuples autochtones, et les experts jugés utiles et appropriés. Par conséquent, nous voyons que le champ d'application peut être très large.
La pratique normale serait de trois à six mois après la consultation pour que l'information puisse être compilée, rassemblée, traduite et publiée sur Internet. Bien entendu, c'est ce qui se passe habituellement et ce n'est pas nécessairement une règle établie.
J'espère que ma réponse fut utile.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Albas, d'avoir soulevé cette question.
Je pense que cela pourrait créer une situation non souhaitable parce que le moment où le processus de consultation doit commencer n'est pas défini. Nous pourrions nous retrouver dans une situation où le ministre commence la consultation six mois avant de fixer la cible, auquel cas le ministre n'aurait pas à publier le rapport avant six mois après avoir établi cette cible. Je pense que tous les membres du Comité seraient d'accord pour dire qu'il est raisonnable que le ministre publie le rapport au moins en même temps qu'il fixe la cible puisque c'est ce à quoi sert la consultation.
C'est pourquoi je vais voter contre. Je comprends l'intention. Je pense que la plupart des Canadiens s'attendraient à ce que, si des consultations sont menées avant l'établissement d'une cible et qu'un rapport doit être publié, que ce rapport soit publié au moins en même temps que l'établissement de cette cible.
Je suis heureux de notre discussion d'aujourd'hui, car nous voulons vraiment apporter toutes les améliorations possibles à ce projet de loi.
Je vais commencer par la mention « au plus tard ». Si le ministre décide qu'il veut procéder à une consultation — et encore une fois, l'article 13 dit: « le ministre donne, de la façon qu'il juge appropriée, » —, nous avons de nouveau ici une bonne marge de manœuvre.
Je ne crois pas que ce soit un enjeu complexe. Ce que l'amendement fait, par contre, c'est qu'il corrige l'échappatoire qui permettrait autrement au gouvernement — ou, dans ce cas-ci, au ministre —, de commencer une consultation et ensuite dire qu'il consulte encore, encore et encore. Je crois que c'est ce que vise l'amendement proposé par M. Saini. Il dit que le ministre présente un rapport.
Si vous donnez aux étudiants d'un collège ou d'une université beaucoup de latitude quant au délai de remise d'un travail, ils le repousseront souvent aussi loin que possible. Ce n'est probablement bon pour personne, puisque le gouvernement a un devoir et une responsabilité, je crois, envers tous les participants.
Je voudrais poser une question aux fonctionnaires à ce sujet.
Y a-t-il quoi que ce soit dans cet amendement qui le rendrait problématique?
D'après mon interprétation de l'article 13 original, et encore une fois de l'article 13.1 proposé, « par tout autre moyen qu'il juge approprié » semble vouloir dire que le ministre dispose d'une grande souplesse lorsqu'il entame une consultation.
N'est-ce pas le cas?
:
Par ailleurs, ma question porte sur le terme « approprié ».
Le ministre ne pourrait-il pas simplement dire « Je vais procéder à une consultation précise avec les provinces » et cela serait considéré comme en faisant partie?
Le ministre pourrait aussi dire: « J'aimerais procéder à une consultation avec les peuples autochtones » ou « Je veux procéder à une consultation pancanadienne avec chaque citoyen par le biais du site Web ».
Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de mettre fin à toutes ces consultations. Je pense que si le ministre indique qu'il aimerait qu'une consultation soit menée auprès d'un organisme ou d'un groupe de citoyens particulier, le projet de loi présenterait alors une certaine souplesse grâce à cet amendement, n'est-ce pas?
:
Monsieur le président, je suis déçu, certes, que les députés, la majorité du Comité, veuillent encore... Je crois cependant en la démocratie et je suis convaincu que la volonté du Comité a été exprimée.
Je pense que nous devrions quand même soutenir cet amendement, parce qu'en fin de compte, si le gouvernement donne ces renseignements aux membres du Parlement, aux communautés autochtones et à une grande variété d'intervenants différents qui œuvrent dans cet espace et qui seraient intéressés ou qui sont simplement des citoyens intéressés, je pense qu'il serait dans leur intérêt de savoir qu'ils ont été entendus, qu'ils ont été écoutés et que cela a été documenté par le gouvernement d'une manière ou d'une autre et qu'ils pourraient le voir sur un site Web.
Ce que je dirais, cependant, c'est que, malheureusement, il semble y avoir un penchant ici où les députés libéraux, et malheureusement le NPD, semblent s'opposer à toute suggestion d'amélioration autre que celles qu'ils ont apparemment préapprouvées. C'est regrettable. Je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que tout texte de loi peut probablement être amélioré, surtout si nous l'examinons et si nous posons des questions.
Il est clair que l'amendement précédent, auquel je vais juste faire vaguement référence, l'amendement à l'amendement de M. Saini, aurait permis une certaine flexibilité, car le ministre aurait pu s'en occuper, au besoin. De nombreuses consultations peuvent avoir lieu. Vous pouvez avoir des consultations pluriannuelles avec les provinces, mais aussi vous pouvez simplement dire que c'est ce que nous avons entendu de ces provinces et que nous espérons entendre d'autres provinces.
:
Oui. Encore une fois, dans toute loi, monsieur le président, si les provinces sont visées, les territoires sont automatiquement visés. Je suis heureux que vous ayez soulevé cette question, car je pense que les territoires ne sont souvent pas assez mentionnés. Je vous remercie certainement de cette observation, monsieur le président.
Je voudrais simplement conclure ici. Il est vraiment important d'aller plus loin que de simplement dire que nous allons être transparents. Nous avons entendu en 2015 les libéraux faire campagne sur la promesse très agressive d'accroître la transparence, et pourtant cela ne s'est pas produit, malgré le propre projet de loi d'initiative parlementaire du et toutes les initiatives qui en faisaient partie. Le gouvernement actuel a présenté une loi que le commissaire à l'information n'a pas jugée conforme à ce qu'il avait promis avant d'être élu, et depuis, monsieur le président, nous en voyons de moins en moins.
Je pense que M. Redekopp a mis le doigt sur quelque chose ici. Je suis heureux qu'il soit attentif, qu'il pose des questions et qu'il présente son point de vue, car c'est ce que je crois que ce processus devrait être, et il a repéré ce qui, selon moi, peut être exploité. Je voudrais simplement rappeler à tous les députés que les gouvernements vont et viennent, et que ce sont les parlementaires et le public canadien qui peuvent ne pas recevoir l'information en temps opportun. Je pense que c'est regrettable.
J'espère que cela sera adopté. J'espère que le gouvernement décidera qu'en matière de transparence, il prendra une autre voie que celle qu'il a empruntée pour des choses comme l'accès à l'information. J'espère qu'il divulguera ces rapports de manière proactive et en temps opportun. Il est toutefois malheureux que le Comité ait décidé de ne pas préciser de délai, car je pense que les gouvernements, comme les étudiants universitaires, travaillent mieux lorsqu'ils savent qu'ils doivent rendre leur travail à temps.
Désolé, chers collègues, nous devons imprimer quelque chose. Je crois qu'il y a un peu de confusion ici. Cela ne prendra qu'une seconde, et nous reprendrons. S'il vous plaît, soyez indulgents avec moi.
Chers collègues, je vous présente mes excuses. Ce sont les désagréments d'un Parlement Zoom.
Nous sommes à l'amendement BQ-15, et il y a un léger changement. Comme devant un tribunal, oubliez tout ce que j'ai dit sur BQ-15.
Je vais faire quelques remarques avant de demander à Mme Pauzé de présenter son amendement.
Si BQ-15 est adopté, PV-22, G-10, CPC-13, G-11 et PV-23 ne peuvent pas être proposés, car ils modifient la même ligne. Aussi, si BQ-15 est rejeté, BQ-16, BQ-17 et BQ-30 deviennent sans objet, car ils contredisent alors la décision prise dans le cas de BQ-15 de ne pas inclure le rapport annuel d'activité dans le projet de loi.
:
Bien sûr. En fait, je le peux.
Si BQ-15 est adopté — et Mme Pauzé présentera BQ-15 dans un instant —, PV-22, G-10, CPC-13, G-11 et PV-23 ne peuvent être proposés, car ils modifient la même ligne. Et si BQ-15 est rejeté, BQ-16, BQ-17 et BQ-30 deviennent sans objet, car ils contredisent alors la décision prise dans le cas de BQ-15 de ne pas inclure le rapport d'étape annuel dans le projet de loi.
Je suis sûr que nous reviendrons sur cette question en temps voulu, mais j'invite maintenant madame Pauzé à proposer BQ-15, si elle le souhaite.
:
Merci, monsieur le président.
Tantôt, nous parlions d'un rapport qui portait sur des consultations. Or, le rapport le plus important, c'est celui qui fera état de l'évolution des progrès et qui contiendra des renseignements sur les mesures et les vraies réductions. Ensuite, il faut que ce rapport soit évalué, toujours dans le même esprit, par une autorité indépendante.
L'amendement BQ-15 vise à modifier les dispositions prévues pour le rapport d'étape de façon à le transformer en rapport annuel. Le libellé du projet de loi prévoit une véritable évaluation seulement deux ans avant chaque année jalon. Nous n'en avons pas encore discuté, mais nous estimons que cette fréquence est nettement insuffisante. Le gouvernement reçoit déjà les données sur les émissions canadiennes sur une base annuelle. Il peut donc en faire rapport chaque année.
D'ailleurs, si l'on regarde un peu plus loin, on voit que l'amendement G-11 confirme un peu cela. Malheureusement, l'intention du gouvernement manque à notre avis de rigueur et de transparence, parce qu'un sommaire d'inventaire, ce n'est pas un rapport, tout comme un objectif n'est pas une cible. C'est sans compter les écueils en matière de collecte de données sur les émissions de gaz à effet de serre [difficultés techniques]. Cela doit faire l'objet d'un rapport le plus souvent possible. Un rapport annuel est nécessaire.
Dans notre amendement, nous donnons même deux ans au ministre, après l'entrée en vigueur de la loi, pour commencer la mise en œuvre du plan d'action. Si vous nous suivez bien, vous verrez que nos autres amendements prévoient que le rapport annuel du ministre sera ensuite évalué par le commissaire. C'est important, je le répète. Sinon, le ministre procéderait à sa propre évaluation. Voilà pourquoi il est important pour nous que ce soit le commissaire qui fasse l'évaluation du rapport. C'est ce que nous proposerons un peu plus loin. Le commissaire est une autorité indépendante, alors les Québécois et les Canadiens auront l'heure juste sur la progression du Canada en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Voilà en quoi consiste la transparence. Les citoyens ont besoin de connaître les choses. Voilà ce qu'est la démocratie.
Je vais vous citer quelqu'un que vous connaissez, monsieur le président, et que plusieurs autres députés connaissent peut-être aussi. Il a été un grand premier ministre et un grand démocrate. Il s'appelait René Lévesque:
La tâche des vrais démocrates est de voir à ce que le peuple soit de plus en plus au courant, instruit, renseigné sur ses propres intérêts.
Pour nous, en tout temps, le rapport qui est produit doit faire l'objet d'observations et de commentaires extérieurs au giron ministériel. Sur ce point, je rejoins certains amendements de mon collègue M. Albas. Un ministre qui évalue son propre travail, je m'excuse, mais cela ne va pas.
Je cite aussi un passage du mémoire que M. David Gooderham et Mme Jennifer Nathan ont soumis au Comité:
Un cadre efficace a pour caractéristique essentielle d'exiger du gouvernement qu'il divulgue en temps opportun [pour nous, c'est annuellement] les informations clés aux citoyens canadiens, de sorte que les électeurs (dont beaucoup sont les parents d'enfants qui, dans 30 ans, devront assumer le fardeau que nous leur laisserons) disposent des données essentielles dont ils ont besoin pour évaluer correctement l'efficacité des nouvelles mesures climatiques promises. Le fondement d'une démocratie parlementaire repose sur un électorat informé.
C'est dans cet esprit que nous avons déposé l'amendement BQ-15. Nous l'avons fait dans un esprit de démocratie et de transparence. Cependant, j'ai le goût de vous dire que je sais très bien ce qu'il adviendra de l'amendement.
Ma question s'adresse à Mme Pauzé.
Essentiellement, il s'agit de supprimer la partie sur le contenu du rapport, ou ce qui est actuellement le paragraphe 14(2) avec les alinéas a), b) et c). À mon avis, il est important d'avoir un peu plus de détails sur ce que le rapport doit comprendre. Je pense que cela donne une certaine orientation au gouvernement.
Je suis curieux de connaître le raisonnement de Mme Pauzé sur la raison pour laquelle elle supprimerait la description plus détaillée de ce que le rapport doit comprendre, et la remplacerait par, je suppose, le paragraphe 14(2) dans son amendement. Il n'y a pas vraiment de précisions ici; c'est assez général. Quel est le raisonnement pour supprimer les détails sur le contenu du rapport?
:
Je pense que nous avons un autre amendement à ce sujet. J'essaie de le trouver.
Le paragraphe 14(2) proposé dans cet amendement-ci mentionne pourtant ce qui suit:
(2) Le rapport contient notamment des renseignements sur les émissions de gaz à effet de serre pour l'année visée et toutes modifications proposées au plan de réduction des émissions.
Donc, il y aura d'abord un plan de réduction des émissions, qui devra être détaillé, pour savoir où on s'en va et si on va atteindre les cibles. Ensuite, le rapport contiendra des informations sur ce plan, y compris sur toutes les modifications qui y auront été proposées. Le rapport devra en tenir compte et nous expliquer, de façon transparente, ce qu'on va faire de ce plan.
:
Monsieur le président, cet amendement porte sur la question des rapports d'étape. Je tiens à signaler au Comité l'obligation pour tous les pays, de procéder pour l'année civile 2023 à un important examen des progrès réalisés. Cela est certainement déjà en place.
Je note également, et je tiens à le souligner, que l'amendement 22 du Parti vert est tout à fait cohérent avec l'amendement G-10 de M. Bittle, qui porte sur les rapports d'étape. Mais si l'amendement de M. Bittle s'arrête là, cet amendement du Parti vert poursuit au sujet des rapports d'étape annuels entre 2030 et 2050.
Encore une fois, nous sommes tout à fait cohérents avec l'amendement du Parti vert, qui prévoit au moins deux rapports d'avancement avant 2030. Cela couvre et respecte ce que l'Accord de Paris exige de nous et concorde avec l'amendement de M. Bittle pour le gouvernement qui vient ensuite. Mais nous n'avons rien pour les rapports d'avancement annuels.
Je tiens simplement à souligner, comme je l'ai déjà mentionné, le bilan international et les éléments de pratiques exemplaires en matière de loi sur la responsabilité climatique qui sont acceptés à l'échelle mondiale. Comme je l'ai dit au lorsque nous avons eu l'occasion de lui poser des questions, le gouvernement du Canada a consciemment décidé de ne pas suivre les pratiques exemplaires adoptées dans le monde.
Pour un examen rapide de celles-ci, le site Web de l'Institut canadien pour des choix climatiques, qui a été créé par le gouvernement du Canada avec un certain nombre d'experts, présente ce qui est considéré comme les meilleures pratiques du monde entier en matière de lois sur la responsabilité climatique. En ce qui concerne les rapports d'étape, on peut lire qu'« [h]abituellement, les cadres de responsabilisation climatique confient à un organisme indépendant le mandat de déposer un rapport sur les progrès du gouvernement chaque année [...] ».
Avec ce soutien de l'Institut canadien pour des choix climatiques, non pas qu'il ait explicitement examiné mon amendement, mais les pratiques exemplaires sont si bien connues qu'il est assez étonnant que le gouvernement du Canada ait choisi d'en éviter les meilleures sur presque tous les plans. Nous avons ici l'occasion de modifier cela et de faire en sorte que nous recevions un rapport d'étape annuel entre 2030 et 2050.
Merci, monsieur le président.
:
Monsieur le président, je pense que celui-ci pourrait piquer l'intérêt de M. Albas.
Je propose d'ajouter les nouveaux paragraphes 14(1.1) et (1.2).
Premièrement, le paragraphe 14(1.1) proposé exige que le ministre de l'Environnement, en consultation avec d'autres ministres fédéraux, prépare des rapports d'étape sur 2030 avant la fin de 2023, un autre avant la fin de 2025 et un autre avant la fin de 2027.
Deuxièmement, le paragraphe 14(1.2) proposé exige que le rapport d'étape de 2025 comprenne une évaluation de la cible d'émissions de GES pour 2030 et que le ministre de l'Environnement envisage de modifier la cible pour 2030
Ces amendements augmentent la responsabilisation pour 2030.
Je vous remercie, monsieur le président.
Le député Bittle a réussi à susciter mon intérêt. Je suppose que c'est un succès pour lui, si c'est une mesure sur sa feuille de pointage.
Cependant, les fonctionnaires, en particulier M. Moffet, pourraient peut-être nous aider ici.
L'amendement G-10 ajouterait des rapports d'étape supplémentaires pour 2030, qui seraient produits en 2023, 2025 et 2027. En fait, un amendement antérieur, le NDP-3, exigerait que tous les rapports d'étape concernant 2030 incluent les progrès réalisés par rapport à l'objectif intermédiaire de 2026.
N'oubliez pas, monsieur le président, qu'on s'est beaucoup demandé si le terme « provisoire » était bien défini, et le projet de loi ne précise pas l'objectif.
À mon avis, il n'est pas très logique qu'un rapport d'étape présenté après 2026, disons, par exemple, en 2027, fasse état des progrès réalisés au cours d'une année déjà écoulée.
Je demanderais à M. Moffet comment le rapport d'étape de 2027 peut rendre compte des progrès réalisés jusqu'à présent par rapport à l'objectif de 2026. Pourrait-il peut-être expliquer comment les deux régimes ont été mis en place ici?
En outre, nous devons être conscients du fait que, pour chaque année, en plus du rapport d'étape, il y a trois rapports différents que le gouvernement publiera conformément aux exigences de la CCNUCC en matière de rapports annuels, qui feront le point sur notre cible pour 2030.
Il y a aussi le rapport d'inventaire national qui, depuis 18 mois, prend en compte les émissions réelles des secteurs clés du Canada, des provinces et des territoires.
Le troisième rapport est un rapport biennal. Nous devons faire rapport à la CCNUCC des progrès réalisés en vue d'atteindre notre objectif, et aussi, tous les quatre ans, d'une communication nationale.
Par conséquent, avec tous ces rapports, nous devrions être en mesure de couvrir l'objectif provisoire de 2026 en temps opportun.
Premièrement, comme l'a indiqué mon collègue, M. Ngan, recueillir les données, effectuer la modélisation et présenter l'analyse peut prendre jusqu'à 18 mois. La capacité de déterminer si l'objectif provisoire a été atteint dépendrait de la date du rapport subséquent.
De plus, en tant que fonctionnaire, si on me demandait de rendre compte des progrès réalisés, cela inclurait, dans la mesure où les données sont disponibles, une indication de l'atteinte ou non d'une cible, d'un objectif ou d'un but politique adopté au cours des deux années précédentes.
:
Monsieur le président, je comprends l'argument de M. Albas. L'amendement à venir, NDP-3, parle des rapports d'étape avant 2030, en mentionnant l'objectif provisoire de 2026 pour [
Difficultés techniques] 2023 et 2025. Il s'agit d'une vision prospective, car ces objectifs sont antérieurs à cette année-là. Pour 2027, il s'agirait d'une vision rétrospective, et je ne pense pas que cela nuise à l'amendement de M. Bittle. Cela signifie simplement qu'au lieu de regarder vers l'avenir, on examine le passé pour établir si on a réussi à atteindre cet objectif provisoire.
La véritable force de l'amendement de M. Bittle est que nous avons trois rapports d'étape. Le NPD a été très clair dans le débat: nous étions en faveur de ces mesures de responsabilité supplémentaires à l'approche de 2030, qui est la décennie la plus importante, comme nous l'ont dit de nombreux scientifiques. Nous avons trois rapports d'étape à l'horizon, et nous avons également une réévaluation de l'objectif de 2030 en 2025. Ce sera très important au cas où de nouvelles données scientifiques établiraient que notre cible pour 2030 est erronée.
Je ne l'appuierai pas pour cette raison. Je pense que le renvoi à 2026... Évidemment, ces trois rapports d'étape portent sur bien plus que l'objectif provisoire de 2026. Ils comprennent également... Nous devançons notre débat, car le contenu de ces rapports, je crois, sera couvert par des amendements que nous examinerons très prochainement. Ces rapports traitent également de nos progrès vers 2030, qui est une année jalon importante.
Je m'en tiendrai là, monsieur le président, et je vous redonne la parole.
:
Monsieur le président, je le répète, nous avons sincèrement écouté les témoignages et consulté diverses parties prenantes et personnes pendant notre temps libre, en dehors du processus du Comité. Il y a un domaine qui, à mon avis, pourrait être grandement amélioré... C'est un sujet qui sera débattu lors de la COP26 à Glasgow, car on parle de plus en plus de la séquestration non anthropique, ainsi que des émissions, etc. Je suis sûr que de nombreux députés peuvent en parler, d'après leur propre expérience dans leur circonscription. Cela m'est arrivé en ma qualité de ministre du cabinet fantôme en matière d'environnement et changement climatique, lorsque des électeurs ont appelé des députés pour leur demander des renseignements précis, comme la séquestration que le Canada fait par des moyens naturels. Il y a eu des duels entre le ministre de l'Environnement et du Changement climatique et le ministre des Ressources naturelles. Les renseignements ne concordent pas. Les données et les années qui font l'objet de la collecte ne sont pas présentées de la même façon. Il est donc incroyablement difficile pour les gens de procéder à une évaluation.
Venons-en à la raison d'être de cet amendement. Le Canada a une géographie unique. En tant que deuxième masse terrestre en importance, nous avons, d'un bout à l'autre du pays, un habitat naturel incroyable qui, selon nous, doit être conservé. Je sais que le gouvernement Harper a pris de grands engagements et a fait beaucoup pour la conservation. J'ai entendu de nombreuses parties prenantes dire que c'était du bon travail, et j'ai vu le présent gouvernement prendre des engagements. Ce travail est toujours en cours, selon le ministre. Mais encore une fois, nous ne voyons pas de rapport comme ils le font aux États-Unis chaque année, un rapport réel qui souligne ce que le...
Encore une fois, c'est essentiellement ce que ferait mon amendement. Il propose que le projet de loi , à l'article 14, soit modifié par adjonction, après la ligne 2, page 6, de ce qui suit:
a.1) un sommaire des émissions de gaz à effet de serre du Canada qui sont rejetées dans l'atmosphère ou qui en sont retirées en raison de facteurs non anthropiques;
Cela nous permettrait de savoir si le Canada réussit mieux à protéger ces terres merveilleuses dont il est le gardien, qu'il s'agisse des grandes étendues des Prairies, des terres humides de diverses provinces ou de la toundra. Le gouvernement fait beaucoup, beaucoup de choses en ce moment, mais il ne rend pas compte dans un seul rapport de ces émissions et de ces séquestrations de sorte que les Canadiens puissent trouver le rapport ou appeler leurs députés et que ces derniers puissent le trouver et le leur donner.
Comme je l'ai dit, c'est un sujet qui va faire l'objet d'une attention croissante lors de la prochaine COP26 à Glasgow, dès le début des débats. Il s'agit davantage de fournir l'information sous une forme simple afin que les Canadiens puissent savoir quels sont les aspects positifs et les aspects négatifs, si oui ou non on a préservé ces actifs qui sont en grande partie, je crois, des terres publiques provinciales et fédérales, les forêts, la toundra, les prairies et les terres humides, et quel en est l'état. J'estime que c'est une étape importante, car les données scientifiques existent. Elles sont produites. Elles pourraient être compilées d'une manière facile d'accès. C'est un sujet qui, à l'échelle internationale, va faire l'objet d'une attention croissante. Nous devrions l'anticiper afin d'être en mesure de nous présenter à la table et d'en parler avec des données à jour.
Je crois que c'est un domaine dont le citoyen canadien moyen bénéficierait . C'est un sujet sur lequel le , le et probablement même le auraient besoin d'être informés. Nous serions en mesure de prendre de meilleures décisions politiques, je crois, si les données sont recueillies et les rapports établis selon une structure commune.
Je demande simplement à tous les députés d'examiner cet amendement. Il s'agit d'un amendement très équilibré. Il parle d'une structure de déclaration de base pour, encore une fois, les émissions rejetées dans l'atmosphère ou retirées de celle-ci. Cela permettrait aux défenseurs de l'environnement, ainsi qu'aux profanes d'obtenir cette information en temps opportun. Je crois que le gouvernement dispose déjà de cette information et qu'il pourrait en faire beaucoup plus en la présentant selon une structure commune.
Je vais en rester là. J'espère que j'obtiendrai votre appui. Je sais que chaque parti a pris des engagements en matière de conservation. Il s'agit plutôt d'avoir ces chiffres à portée de main afin de pouvoir mieux communiquer avec nos électeurs à ce sujet.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Écoutez, nous avons entendu à plusieurs reprises dans les témoignages devant ce comité que ce que l'on mesure est important. À l'heure actuelle, le public canadien et les députés n'ont pas ces données à portée de main. Je le sais, car j'ai reçu de telles demandes d'électeurs. Nous finissons par devoir leur envoyer deux rapports très différents qui ne sont pas structurés de la même façon, et le citoyen moyen ne peut probablement pas passer beaucoup de temps à les défricher.
Il s'agit d'une science qui existe déjà. Ce sont des conversations où...
Encore une fois, le Canada possède la deuxième plus grande masse terrestre. Pourquoi ne serions-nous pas en mesure de fournir ces données de sorte que le public soit informé des facteurs non anthropiques du Canada? Je pense que cela n'est pas hors de la portée du projet de loi. Vous avez décidé que c'est admissible. Je pense que c'est une information que les Canadiens veulent obtenir. De nombreux témoins ont reconnu que c'était important.
On dirait que si l'on ne fait pas de rapport sur les choses, alors cela n'a pas vraiment d'importance. Je ne suis absolument pas d'accord. Je pense qu'en tant qu'élu, mes électeurs s'attendent à ce que nous agissions en tant que gardiens de notre environnement naturel. Il y a une interrelation entre le changement climatique et le système naturel. Je pense que cela s'inscrit tout à fait dans la portée.
Je respecte le fait que M. Moffet a peut-être pensé que je parlais d'autre chose tout à l'heure, mais j'espère vraiment qu'ayant éclairci les choses avec M. Moffet, les autres députés appuieront cette initiative.
Je sais que les Canadiens veulent cette information, et qu'elle fait partie... Nous ne pouvons pas simplement dire: « Non, cette information n'est pas importante. Cela ne fait pas partie de l'équation. » Elle fait partie de l'équation. Ce n'est pas nécessairement le point focal du projet de loi, mais c'est certainement un bien public à fournir. J'espère que tous les membres verront la forêt derrière les arbres et voteront en faveur de son inclusion.
Ce n'est pas onéreux pour le gouvernement. C'est quelque chose qui peut être rendu disponible.
Les Américains le déclarent. Comment se fait-il que le public américain ait une meilleure connaissance de ses terres alors qu'ici, au Canada, où nous aimons nous enorgueillir de notre environnement vierge, ce n'est pas le cas?
Je crois qu'il faut défendre ses valeurs, monsieur le président. J'espère que tous les députés ici présents considéreront qu'il s'agit d'un argument d'intérêt public de bonne foi et qu'ils l'appuieront.
:
Monsieur le président, pour aller un peu plus loin, je pense que c'est une information très pertinente, et voici pourquoi. Si, tout à coup, nous découvrons, grâce à des mesures, que les forêts non gérées — pour continuer à nous en prendre à elles — séquestrent, disons, 50 mégatonnes de carbone de plus par an que prévu, cela aurait une énorme incidence sur ce que le gouvernement doit planifier. Cela pourrait nous éviter de faire beaucoup de choses inutilement, si la terre les fait naturellement. Ce n'est qu'un exemple, mais le fait est que si nous ne savons pas, alors nous ne saurons pas.
Nous prenons de très gros engagements, dépensons beaucoup d'argent et effectuons des changements magistraux dans ce que nous devons faire en tant qu'habitants de cette planète. Si nous ne comprenons pas ce qui se passe naturellement, nous pourrons prendre les mauvaises décisions.
Cela peut aussi aller dans l'autre sens. Nous pourrions découvrir que nous devons en faire plus parce que les forêts non gérées produisent plus de gaz à effet de serre que nous ne le pensons, ou n'importe quelle autre chose. Pour moi, c'est très, très important, car c'est une pièce importante du casse-tête. Si nous ne savons pas ce que c'est, nous prenons des décisions fondées sur une information partielle.
Je pense que l'objectif important ici est que nous ayons toutes les données devant nous afin que nous puissions prendre les meilleures décisions possible pour le Canada.
:
Monsieur le président, c'est un exemple très concret. Même dans le document de consultation du gouvernement sur la vente de crédits, il est dit que l'origine anthropique, c'est-à-dire les arbres plantés par l'homme, sera prise en compte, mais rien n'est précisé sur l'éventualité où les arbres brûlent dans les cent ans. Il y a un lien.
Encore une fois, en tant que Canadiens, nous sommes fiers de notre environnement naturel, mais nous n'en rendons pas compte de la même manière que les autres pays. Ce que l'on mesure compte. Je dis simplement que votre point pratique, monsieur le président, est vraiment important.
Le ministre a dit qu'il voulait que 25 % de la masse terrestre du Canada fasse l'objet d'une forme de conservation à l'échelon fédéral d'ici 2025. Cela n'englobe pas toutes les prairies, n'englobe pas toutes les forêts non gérées. Si nous ne regardons que l'aspect humain, nous oublions que la terre est un écosystème naturel qui existe [Difficultés techniques] anthropique. Il existe et il faut en rendre compte.
C'est un mécanisme de bonne gouvernance ici. Il s'agit simplement d'un résumé, en respectant le fait que ces terres sont souvent de compétence provinciale. Je pense que si ces choses sont mesurées et déclarées aux Canadiens, il y aura un plus grand respect de cet aspect.
Comme vous l'avez dit, monsieur le président, si les gens constatent que la quantité d'émissions augmente sans qu'il y ait une séquestration régulière, cela pourrait déclencher d'autres études scientifiques. Encore une fois, la thèse centrale de la science — et je sais que M. Saini respectera cela — est de commencer par une question fructueuse. Le fait d'avoir ce résumé enverrait un signal à la communauté scientifique. Pourquoi la droite de la tendance va-t-elle dans le mauvais sens? Les politiques gouvernementales vont-elles dans le bon sens? Il s'agit ici d'une tentative non partisane de prendre les données existantes et de les présenter sous une forme qui puisse susciter davantage de questions fructueuses, que vous soyez un scientifique ou un Canadien moyen.
J'espère que cela répond à la question de Mme Pauzé.
:
Merci, monsieur le président. Je vous remercie du temps qui m'est accordé pour présenter mon amendement.
J'ai le plaisir de présenter un amendement visant à modifier le paragraphe 14(2). Cet amendement vise à renforcer le projet de loi en exigeant que les rapports d'étape contiennent, entre autres, les plus récentes projections d'émissions de GES publiées par le Canada pour la prochaine année jalon et un résumé du plus récent inventaire officiel des émissions de GES du Canada.
Nous voulons garantir que les rapports d'étape comprendront les données supplémentaires que les parties prenantes nous ont communiquées. Avec cet amendement, nous voulons garantir que les détails et les mesures prises par les acteurs non fédéraux sont également pris en compte.
J'espère vraiment qu'il recevra le soutien de mes collègues.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier la députée Saks.
Encore une fois, je vais poser quelques questions. J'espère qu'elles ne seront pas interprétées autrement que comme des demandes de renseignements.
Tout d'abord, monsieur Moffet, en ce qui concerne l'amendement G-11, y a-t-il quelque chose qui élargit le régime prévu par le projet de loi , ou s'agit-il de données qui pourraient être déclarées du point de vue du ministre?
:
D'accord, mais il ne s'étend pas. C'est prescriptif. Il s'agit simplement de dire: « Ce sont les éléments que nous aimerions voir figurer dans le rapport » et même là, il y a beaucoup de « si possible » et « pertinent pour le rapport », etc. Il semble y avoir beaucoup de « si » ou de conditions.
Selon la formulation actuelle du projet de loi , cependant, le ministre doit faire certaines choses. Le projet de loi ne fait que prescrire, plus ou moins, la façon dont il organise ces rapports, tout en maintenant une certaine souplesse. Il n'augmente pas réellement la quantité de données que le ministre doit fournir, si ce n'est qu'il précise ce qu'il doit fournir.
Monsieur Moffet, vous semblez vouloir commenter cela.
:
Je vais utiliser ces 60 secondes, monsieur le président, pour demander au Comité de lire sa propre motion, qui m'oblige à être ici. Elle stipule que je dois être autorisée à parler de chacun de mes amendements. C'est une règle qui a été observée par les présidents d'autres comités.
Il est clair que l'amendement qui vient d'être adopté, le G-11, traite de certains des mêmes aspects, mais pas avec le même accent pour ce qui est de garantir la prise de mesures supplémentaires et la probabilité d'atteindre les cibles. C'est une autre formulation que celle de l'amendement de Mme Saks.
Je crois que mes 60 secondes sont probablement écoulées. Encore une fois, si vous n'aviez pas adopté cette motion, je ne serais pas ici. Si vous n'aviez pas adopté votre motion, j'aurais eu davantage le droit de parler à l'étape du rapport à la Chambre des communes.
Je vous remercie.
:
Monsieur le président, je crois que j'ai déjà parlé de cet amendement, mais je vais simplement le lire pour ceux qui suivent le débat en ligne.
Mme Collins propose de modifier l'article 14 du projet de loi par adjonction, après la ligne 11, page 6, de ce qui suit:
3) Un rapport d'étape visant l'année jalon 2030 contient également une mise à jour sur les progrès réalisés en ce qui concerne l'atteinte de l'objectif pour 2026.
Je crois que c'est assez explicite. L'inclusion de l'objectif de 2026 dans le projet de loi le renforce assurément. Cela permet simplement de veiller à que les rapports d'étape, comme nous en avons parlé plus tôt, présentent les progrès accomplis en vue d'atteindre l'objectif provisoire.
Merci, monsieur le président.
:
Monsieur le président, je vais faire une déclaration politique ici, puis nous pourrons passer au vote, à moins que d'autres membres décident de soulever leurs propres préoccupations.
Tout d'abord, il est très clair que les libéraux et les néo-démocrates ont conclu une entente assez tôt. Je ne suis pas soumis à ces choses-là. Je ne vais pas demander ces choses à M. Bachrach, car en fin de compte, il est ici pour présenter son amendement sous son meilleur jour, et je le comprends. J'ai essayé de le faire à plusieurs reprises aujourd'hui avec mes propres amendements.
De toute évidence, j'ai l'impression que de nombreuses parties prenantes, de nombreux témoins, de nombreuses personnes qui ont écrit à notre Comité, demandaient un jalon. Il y avait beaucoup de pression politique sur le gouvernement et le NPD ou le Bloc, et je suis sûr sur les Verts aussi. Nous avons entendu des gens qui voulaient un jalon de 2025, et au lieu de cela, ils obtiennent ceci. Il me semble que ce ne sont pas les mêmes obligations qui seraient incluses là.
En ajoutant ces rapports supplémentaires, les gens pourraient obtenir quelque chose de très différent, même si des partis politiques comme le NPD et les libéraux diront que c'est une grande victoire. Tout ce processus semble avoir été un peu poussé à toute vapeur. Je laisserai au NPD le soin d'expliquer à ses électeurs et à la communauté environnementale pourquoi il a décidé de faire un troc avec les libéraux et de les appuyer au lieu de soutenir une action plus importante.
Cela étant dit, les conservateurs voteront contre cette mesure. J'aimerais sincèrement que le processus soit un peu différent, car je sais qu'il y a un certain nombre d'autres personnes qui voudraient faire valoir leur point de vue. Encore une fois, 72 personnes différentes ont envoyé leurs mémoires, et nous les avons reçus bien après la période de dépôt des amendements.
Monsieur le président, je vais m'en tenir là. Je reconnais certainement le fait qu'on a beaucoup travaillé, et très dur, ce soir.